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  • il y a 12 heures
Regardez L'oeil de Philippe-Audrey Larrue Saint-Jacques du 03 octobre 2025.

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00:00J'ai plus.
00:01RTL. L'œil de Philippe Audray-Larue-Saint-Jacques.
00:04Eh oui, Philippe Audray-Larue-Saint-Jacques qu'on est très heureux d'accueillir.
00:08Son nom le fait rire lui-même. Bonjour Philippe Audray.
00:10Bonjour M. Soto.
00:11Vous allez bien ce matin ?
00:12Ben ça va al dente, je dirais.
00:15C'est-à-dire que je suis dans un état de vulnérabilité, de solitude extrême.
00:18Et d'ailleurs, les prochaines minutes seront ponctueuses d'indices, le confirmant.
00:22Ah oui, et vous avez remarqué que Mathilde Panot, la chef du groupe LFI à l'Assemblée, est restée pour vous écouter.
00:26Et oui, et quel honneur Mme Panot, en tout cas c'est ce qu'on m'a dit de vous dire.
00:31Je suis très nerveux d'être face à vous, parce que d'abord, en tout respect, j'avoue que je ne vous connaissais pas,
00:37et probablement que c'est réciproque.
00:39Donc c'est comme un date finalement, et je me suis dit que je vais utiliser ma première question classique pour casser la glace en date.
00:47C'est-à-dire, en quoi la dualité de la représentation du féminin comme sujet tragique,
00:51à la fois porteur d'une parole de désir et de transgression qu'a que, souvent victime sacrificielle d'un ordre patriarcal,
00:57redéfinit-elle, selon vous, la fonction dramatique de la poétique féminine chez Racine.
01:02Oui.
01:02Donc vous voyez, M. Soto, hein...
01:03Tu ne vas pas conclure souvent, à mon avis.
01:05Oui, c'est ça. Vous voyez, il y a des petits indices comme ça, de solitude extrême, qui jaillissent une fois de temps en temps.
01:10Mais cela dit, on m'a expliqué que vous étiez du parti de gauche, donc moi j'ai dit PS, on m'a dit oh non.
01:18En fait, c'est intéressant comment parler du PS, c'est comme parler de G-Squad aujourd'hui.
01:22Tu sais, ça cartonnait dans les années 90, puis aujourd'hui, tout le monde est gêné d'avoir aimé.
01:26Cela dit, oui, le Québec a subi G-Squad, et on négocie encore à l'ONU pour des réparations.
01:32Et on m'a dit, en fait, que vous étiez une leader LFI, et tout de suite, ça a sonné une cloche, c'est familier pour moi, LFI.
01:38Par contre, je connais la version québécoise de LFI, c'est-à-dire la loi sur la faillite et l'insolvabilité.
01:44Donc, pour me familiariser, j'ai écouté les 87 minutes 27 secondes de votre meeting à Manosque,
01:51quand je disais encore une fois qu'il y a des indices de solitude dans ma vie.
01:55Et, chose certaine, je peux confirmer aux auditeurs que LFI connaît les chiffres.
02:00Les copains du 0,5, il y a du monde du 13, du 0,6 en plus, magnifique.
02:04Et même que, si on a juste ajouté une petite instru, on dirait une intro de rap des années 90.
02:10Du 13, du 83, du 84, il y en a qui sont descendus du 0,5.
02:14Il y a du 84, il y a tout le monde, il y a toute la PACA, bravo, bienvenue à toutes et à tous, dans les aldos de Provence.
02:21Et donc, ce que j'ai retenu, c'est que vous êtes une personne d'action,
02:24ce qui est très, très confrontant pour moi, parce que moi, je suis plus dans l'intention.
02:27En fait, j'ai même structuré ma vie autour de la Maxime, c'est l'intention qui compte.
02:33Ça me consolait quand je vivais des déceptions.
02:36Par exemple, quand je recevais des soldats de plomb à Noël, des voitures en éteint,
02:40en tout cas d'autres joies qu'en cérigène de 1932.
02:43Et je me suis demandé, mais suis-je, en vous regardant, suis-je réellement de gauche?
02:47Et comme, étant un artiste, bon, j'avoue correspondre au cliché selon lequel les artistes sont de gauche
02:51jusqu'à ce qu'ils deviennent riches.
02:54Et en ce sens, je suis à gauche pour y rester.
02:58Et depuis que je suis à Paris, avec l'auto de change, je dirais que je suis d'extrême, extrême gauche.
03:03Je vous trouve même un peu modéré.
03:05Mais en toute transparence, en même temps, j'avoue que je préfère être avec les gens de droite
03:09parce que c'est plus valorisant moralement être avec des gens de droite qu'avec des gens de gauche.
03:14Les gens de gauche, je t'en fais jamais assez pour faire le bien.
03:16Alors qu'avec les gens de droite, c'est très facile.
03:18En fait, pour faire un parallèle avec le sport, être avec quelqu'un de gauche,
03:21c'est comme s'entraîner avec Prime Cristiano Ronaldo.
03:24Alors qu'être avec quelqu'un de droite, c'est s'entraîner avec le papi arythmique et arthritique de 82 ans.
03:32Donc, c'est pour ça que je suis troublé.
03:34Parce que je me suis demandé de quelle gauche je suis.
03:36Et je sais que je suis de celle qui cultive un idéal qui ne se réalisera jamais.
03:40En fait, je suis à la gauche parce que le cornu est à la composition d'un gouvernement.
03:43Et voilà.
03:44Et parce que le Wi-Fi est au TGV.
03:47Oh là oui.
03:47Mais surtout, c'est que ça me prend des conditions pour agir.
03:52Je reste un homme d'action.
03:53Sauf que ça me prend des conditions.
03:55Par exemple, moi, pour être généreux, il faut que je sois heureux.
03:58Ce n'est pas automatique.
03:59En fait, pour citer Fabrice Luchini qui cite Flaubert,
04:03je suis tellement heureux que j'aurais donné de l'argent à un pauvre.
04:07C'est au moment où, en fait, Frédéric Moreau rencontre Mme Arnoux
04:09dans l'éducation sentimentale.
04:11Exactement, M. Soto, vous m'enlevez les mots de la bouche.
04:13Et en plus, je trouve que mes actions pour les autres,
04:17l'impression que j'ai, c'est qu'elles sont souvent négligées.
04:20Par exemple, à l'école primaire, j'ai déjà fait des vraies campagnes,
04:23des vraies manifestations pour sensibiliser aux inégalités sociales dans le monde
04:28en faisant de la pâte à sel.
04:30Et là, il y en a qui vont dire,
04:32il y a quand même eu des inégalités, les Ouïghours, l'apartheid.
04:35OK, oui, OK.
04:37Mais imaginez si je n'avais pas fait de pâte à sel.
04:39Donc, de rien, tout le monde.
04:41Et c'est dans cette espèce de tourment que j'ai vécu ma semaine
04:45en me demandant, suis-je une bonne personne, suis-je de gauche?
04:48Et l'apaisement est apparu dans ce yo-yo émotionnel
04:50en lisant de la poésie, indice final de ma solitude,
04:53hier soir.
04:55Et je suis tombé sur ces verres.
04:56Et je ne me souvenais pas s'ils sont de Racine ou de J-Squad,
04:59mais ça disait, bébé, il ne faut pas de racine.
05:05Après tout, c'est comme...
05:06Ah, c'est Racine, hein?
05:07Oui, je pense que c'est ça.
05:08Après tout, c'est comme ça.
05:09Dans ton cœur, il y a des hauts et des bas.
05:10Finalement, les choses vont s'arranger.
05:12Après tout, c'est comme ça.
05:13Dans ton cœur, il y a des hauts et des bas.
05:15Et là, l'apaisement est apparu
05:16grâce à cette poésie française
05:18qui nous en vaut tous.
05:19Franchement, on va finir avec du J-Squad.
05:20Vous mettez le patrimoine culturel français très très haut ce matin.
05:23Merci beaucoup, Philippe Audré, la rue Saint-Jacques.
05:25On peut vous retrouver du mardi au dimanche au Théâtre Libre à Paris.
05:29Exactement.
05:30Et ça nous a donné envie de venir vous voir.
05:31Merci Mathilde Panot d'être venue ce matin sur RTL.
05:33Passez une très bonne journée.
05:34Il est 8h.
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