- il y a 2 mois
Le chef de l'État français s'est exprimé ce jeudi 2 octobre depuis Copenhague au Danemark où il se trouve avec les 26 autres pays de l'Union européenne pour renforcer entre autres la défense de l'Europe face aux diverses menaces russes.
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00:00Je voulais peut-être vous dire quelques mots à l'issue de ce 7e sommet de la communauté politique européenne
00:05et après le conseil informel que nous avons tenu hier entre Européens.
00:10Écoutez, d'abord, je suis très heureux de voir cette communauté politique européenne qui avance, qui se structure.
00:16Je le disais, c'est le 7e sommet. Les sommets à venir sont planifiés.
00:20Il y a maintenant un secrétariat permanent et on a pu consolider une série d'initiatives
00:24qui sont le fruit de cette communauté politique européenne
00:27et au fond, dont le premier objectif, c'est de protéger les Européennes et les Européens
00:31et donc aussi les Françaises et les Français, en particulier dans des sociétés où on le voit bien,
00:36ça a été au cœur de nos discussions pendant ces deux jours,
00:39où la menace est de plus en plus hybride, où on est dans un monde de confrontation
00:42et où la résilience de nos sociétés, leur capacité à résister aux attaques cyber,
00:47aux fausses informations, à toute forme de trafic qui peuvent participer de la conflictualité contemporaine
00:52est très importante.
00:53Ces dernières années, nous avons pu, dans le cadre de la communauté politique européenne,
00:57d'abord, structurer des coopérations en matière de lutte contre les attaques cyber.
01:03On a créé des centres communs dans les Balkans, on a créé des initiatives communes,
01:06une réserve au sens de la mobilisation des compétences entre Européens
01:11et donc on a structuré cela et on a maintenant d'ailleurs passé le hub
01:15que nous avions créé dans les Balkans au statut de hub international
01:17avec des moyens qui permettent de lutter contre les attaques cyber.
01:21Nous avons également défini des méthodes communes des coopérations entre membres de la communauté politique européenne
01:28pour lutter contre les ingérences étrangères et la désinformation.
01:32Et nous avons lancé aujourd'hui, en coprésidence avec la présidente du Conseil italien, Mme Meloni,
01:37une initiative de coopération en matière de lutte contre les trafics de drogue.
01:40Parce qu'on voit bien qu'on a besoin d'agir au niveau de l'Europe tout entière,
01:45du Caucase au Balkan en passant jusqu'au nord de l'Europe,
01:49pour éradiquer véritablement ces trafics de drogue,
01:53à la fois parce que ce sont des sujets organisationnels des navires et autres qui y participent,
01:58ensuite parce qu'il y a une innovation permanente sur le plan technologique
02:01de ceux qui utilisent ces chemins,
02:05et enfin parce qu'il y a une innovation aussi en termes de molécules.
02:07Et donc on a pris plusieurs initiatives très concrètes,
02:10y compris d'ailleurs à l'égard des transporteurs ou des ports européens
02:15qui fera le suivi du lancement de cette coalition.
02:20Ça c'est pour vous parler de la communauté politique européenne,
02:22de ce qu'elle produit de manière concrète.
02:24Évidemment le premier sujet qui a été au cœur de nos échanges,
02:27hier comme aujourd'hui, est l'Ukraine.
02:30Nous avons réaffirmé, on a pu le faire dans un format plus restreint aussi
02:33avec le président Zelensky,
02:35notre soutien à l'égard de l'Ukraine,
02:37notre volonté de continuer à apporter un soutien concret
02:40en matière de défense solaire, en matière de drones,
02:44en matière aussi de missiles de longue portée.
02:46Dans un moment où vous l'avez vu la semaine dernière,
02:48les Etats-Unis d'Amérique se rapprochent de notre position
02:50et affichent un soutien beaucoup plus clair à l'Ukraine
02:53et une confiance à l'égard de l'armée ukrainienne
02:57et de ses forces de résistance.
02:59Et donc en la matière, nous avons réaffirmé ce soutien,
03:02ces capacités.
03:02Nous avons aussi collectivement travaillé,
03:06et nous aboutirons dans trois semaines sur ce projet,
03:09de se donner de la visibilité financière à l'Ukraine
03:11à travers les propositions qui ont été faites par la Commission.
03:15Dans le même cadre, afin d'obtenir la paix,
03:18parce que c'est notre objectif,
03:20nous voulons accroître la pression sur la Russie
03:22pour la convaincre de revenir à la table de négociation.
03:24C'est le sens du 19e paquet de sanctions
03:27qui a été pris par la Commission.
03:29C'est le sens aussi d'une étape supplémentaire
03:32que nous franchissons dans la lutte contre la flotte fantôme.
03:36Il y a environ 800 à 1 000 bateaux qui opèrent
03:40dans le cadre de cette flotte fantôme,
03:42sous pavillons souvent approximatifs, dirais-je,
03:46et qui contribuent à l'effort de guerre russe
03:49puisqu'ils financent 35 à 40 % de l'effort de guerre de la Russie.
03:54Et donc, on a pris ces dernières années
03:56beaucoup de mesures contre cette flotte fantôme,
03:57des sanctions, on les a élargies au-delà de l'Europe.
04:00C'était d'ailleurs, si vous vous en souvenez,
04:01un des acquis de la communauté politique européenne à Blenheim.
04:05Là, nous avons décidé de passer un pas
04:07en allant vers des politiques d'entrave
04:09quand, dans nos eaux, on a des bateaux suspects
04:13qui participent de ces trafics
04:16et donc pour réduire, évidemment,
04:19la capacité de la Russie à continuer de se financer
04:20par ce biais et de financer son effort de guerre.
04:23Et donc, nous allons continuer, là aussi,
04:25de coopérer de manière très concrète.
04:27Dans les prochains jours, nos chefs d'État-major,
04:29en coordination avec l'OTAN,
04:32dans le cadre de la coalition des volontaires,
04:37se réuniront pour bâtir des actions communes
04:41dans les prochaines semaines
04:42pour avoir cette politique d'entrave
04:44à l'égard de la flotte fantôme.
04:47Ça, c'est sur l'Ukraine
04:48qui a été le cœur de nos discussions.
04:49L'autre grand sujet de discussion était évidemment
04:52la sécurité des Européens au sens large.
04:55On en a parlé hier dans un cadre strictement
04:57Union européenne.
04:58On en a reparlé aujourd'hui
04:59parce que je crois que tout le monde voit.
05:02Je vous l'ai rappelé hier en arrivant.
05:05Nous sommes dans un moment de confrontation permanente
05:07avec la Russie qui utilise en quelque sorte
05:10toute la palette de jeux de l'hybridité
05:12pour venir nous bousculer.
05:14Des drones, aux avions qui arrivent dans l'espace aérien,
05:18aux attaques cyber, aux attaques informationnelles,
05:20ce que nous avons vécu aussi devant plusieurs mosquées françaises
05:23avec des vraies provocations et des attaques.
05:26Tout ça, c'est la Russie derrière.
05:29En plus, évidemment, des actes de guerre
05:30que nous voyons en Ukraine
05:31ou de l'hybridité en poussant des migrants
05:35à la frontière polonaise.
05:37Tout ça se passe en ce moment
05:38chez les Européens.
05:40Et donc, face à ça, nous avons vraiment acté
05:42d'abord de monter notre seuil de réaction,
05:45d'être là, de nous coordonner très étroitement
05:47avec l'Alliance,
05:49mais en tout cas de consolider la défense européenne.
05:52Solidarité de tous les Européens.
05:54Réponse qui sera organisée à chaque incursion de drone
05:59et évidemment les procédures qui seront suivies.
06:02Mais nous réaffirmons ici notre volonté
06:06de préserver l'intégrité de l'espace européen.
06:09Au-delà de ça, nous voulons continuer de monter
06:11l'investissement dans la défense européenne.
06:14Et c'est en cela que le programme d'E-SAFE
06:16est extrêmement important,
06:17parce qu'il permet de financer justement cet effort,
06:22d'acquérir davantage de matériel,
06:24mais aussi de produire, d'innover.
06:26Et c'est pour ça qu'en Européen,
06:28nous souhaitons faire davantage
06:29et nous organiser de manière très structurée.
06:32Ça a été le cœur de notre discussion hier après-midi.
06:33Cette communauté politique européenne a également permis
06:37de réaffirmer notre soutien à la Moldavie.
06:39Vous vous souvenez, il y a quelques semaines,
06:41plusieurs d'entre vous étaient à mes côtés,
06:42mais nous avons été soutenir la présidente Maya Sandou,
06:45qui était confrontée, elle aussi,
06:47à des attaques informationnelles
06:48et même davantage dans le cadre de son élection.
06:51Les pro-européens ont gagné cette élection,
06:54mais la pression russe continue de s'exercer.
06:57Et donc nous avons pu nous réunir
06:58pour voir les prochaines étapes
06:59à la fois de l'élargissement
07:01de notre Union européenne à la Moldavie,
07:03mais également de son soutien
07:04face à ces attaques informationnelles
07:07et aux déstabilisations.
07:09Et puis, évidemment,
07:11j'ai pu avoir une série d'échanges bilatéraux
07:13à l'occasion de cette communauté politique européenne
07:15qui ont permis d'avancer sur l'agenda
07:19avec plusieurs pays,
07:19mais on pourra le revenir dans le cadre de vos questions.
07:22Je veux ici conclure mon propos
07:23en vous redisant tout le soutien
07:27du peuple français et de la France
07:28à l'égard du peuple britannique.
07:32En ce jour, qui est en plus très symbolique,
07:36l'attaque terroriste de Manchester
07:38est une nouvelle fois preuve que notre Europe
07:42est victime de cette folie terroriste
07:44et de l'antisémitisme.
07:46Et je veux redire vraiment au Premier ministre Armer,
07:49au peuple britannique, tout notre soutien,
07:51redire aussi à la communauté juive en Grande-Bretagne
07:53mais partout en Europe,
07:55l'engagement de tous les dirigeants européens
07:57dans cette lutte contre tous les actes antisémites.
08:01Évidemment, les attaques terroristes,
08:02mais ces actes quels qu'ils soient.
08:05Je vais maintenant répondre à vos questions.
08:06Est-ce pour illustrer la politique d'entrave
08:09que le navire auprès de Saint-Lazare était raisonné
08:11ou y avait-il des preuves ?
08:13C'est exactement pour illustrer cette politique.
08:15Il y avait des soupçons.
08:17Et il y a donc eu une action de notre marine.
08:19Celle-ci a fait face à des comportements inappropriés
08:24et extrêmement agressifs à l'égard de notre frégate
08:28et des hélicoptères qui avaient été déployés
08:31et qui ont justifié ensuite l'ouverture d'une enquête
08:34et donc d'une action judiciaire.
08:39Après les raisonnements de plusieurs navires
08:41par les forces israéliennes,
08:42considérez-vous qu'il faut provoquer
08:45l'ancêtre d'Israël à Paris ?
08:47Considérez-vous que la politique
08:48peut continuer sa route vers Gaza ?
08:50Nous demandons que toutes les règles soient respectées
08:55et que nos compatriotes soient protégées,
08:59comme il se doit.
09:00Et donc nous suivons de manière extrêmement étroite
09:02cette situation avec nos partenaires européens
09:05qui sont concernés, en particulier l'Italie et l'Espagne.
09:08Nous sommes très attentifs.
09:09Nous demandons à ce que tous nos compatriotes
09:11qui ont fait ce choix,
09:12qui est un choix d'engagement,
09:14face à une situation que nous avons nous-mêmes dénoncée
09:16de la manière la plus officielle
09:17et face à laquelle nous agissons
09:19et nous voulons continuer d'agir,
09:20que nos compatriotes soient protégés.
09:22Et donc nous suivons cela en fonction de l'évolution.
09:24Nous prendrons les dispositions qui conviennent.
09:25Le président français qui est en train de répondre
09:32à une question au sujet de ces drones,
09:49de ce bateau, de ce navire pétrolier
09:52qui a été immobilisé au large de Saint-Nazaire.
09:53Et la question était de savoir si c'était en lien
09:57avec les drones qui ont survolé le Danemark.
10:01Donc le président qui, juste avant ça,
10:03était en train de s'exprimer notamment justement
10:05sur la pression qu'il fallait accroître, Thierry Arnault,
10:08accroître contre justement cette flotte fantôme russe
10:12qui sert, il l'a rappelé à plusieurs reprises,
10:13qui sert l'effort de guerre russe.
10:15C'est grâce à cela que la Russie finance sa guerre en Ukraine.
10:18Exactement, il a rappelé qu'elle en était l'ordre de grandeur
10:20de 800 à 1 000 vaisseaux fantômes, a-t-il dit,
10:24qui battent pavillons divers et variés,
10:26comme on en a eu la parfaite illustration ces derniers jours,
10:28et notamment du côté de Saint-Nazaire.
10:30Il finance à hauteur de 30 à 40% l'effort de guerre russe,
10:35ce qui était évidemment absolument considérable.
10:37On considère aujourd'hui que la Russie continue d'exporter
10:39plus de 7 millions de barils par jour,
10:42et ça représente effectivement une ressource pour elle très importante,
10:46et d'une manière dont on a la parfaite illustration,
10:49je le disais encore une fois,
10:50puisque effectivement c'est une façon de contourner les sanctions
10:54que d'avoir un CV sous fantôme,
10:57et deux, de se tourner vers des pays comme la Chine et l'Inde.
10:59Vous savez que le bâtiment qui peut avoir le Saint-Nazaire
11:02a été la destination de l'Inde.
11:03L'OTAN a déjà établi des règles d'engagement claires
11:14en ce qui concerne les drones,
11:17et donc là c'est très clair,
11:18quand un drone n'est pas identifié,
11:19viole un espace aérien,
11:21les pays sont totalement habilités à le neutraliser.
11:25Pour ce qui est des avions, nous connaissons les règles,
11:27elles supposent de se coordonner,
11:29il faut que ces règles soient clairement établies,
11:31réétablies et lisibles.
11:32Donc il ne faut pas de surprises.
11:35Il se peut que dans des erreurs, des opérations,
11:37il y ait des violations d'espaces aériens momentanés.
11:39À ce moment-là, ça se déconflicte avec le pays d'origine
11:41et le pays dont c'est l'espace aérien.
11:43Mais lorsqu'il y a une violation établie,
11:46il y a des mécanismes d'escorte,
11:47je ne vais pas ici rentrer dans les détails,
11:48mais là, visibilité, ligne de déconfliction,
11:53en tout cas, la politique est simple,
11:55nous ferons respecter nos espaces aériens
11:57et nous ne serons jamais, nous, dans l'escalade.
12:00Mais ne pas être dans l'escalade ne veut pas dire être faible.
12:04Monsieur le Président,
12:04vous n'avez pas été très convaincu,
12:06hier, sur l'idée qu'une guerre de drone devrait être prioritisée.
12:10L'État a dit qu'elle veut prioritiser cela.
12:12Emmanuel Macron, on vient de l'entendre,
12:15qui a répondu à nouveau à une question sur cette menace russe.
12:19C'est en référence à ce qu'il disait hier, finalement, Thierry Arnaud,
12:21lorsqu'il disait que rien n'est exclu en cas de violation de l'espace aérien européen.
12:25Puisqu'on a vu, ces dernières semaines, évidemment,
12:27une tension renforcée dans le ciel européen,
12:29avec non seulement ces drones au-dessus de pays européens,
12:32mais également pour frapper l'Ukraine.
12:33Oui, effectivement.
12:34Et on voit ce Président français durcir le ton depuis plusieurs jours.
12:38Maintenant, vous l'avez rappelé, hier, à Copenhague,
12:40et dans les colloques d'un quotidien allemand,
12:42la Frankfurter Allemann Zeitung,
12:43dans laquelle, effectivement,
12:45il est très clair sur le fait que,
12:48comme il vient de le dire d'ailleurs à l'instant,
12:50il ne faut tolérer aucune menace.
12:52Donc, avoir des règles d'engagement qui,
12:55dans le cas où la menace est précise et identifiée,
12:57peuvent aller jusqu'au fait d'abattre un avion russe
13:00dans l'espace aérien de l'OTAN et de l'Union européenne,
13:03d'une part.
13:04Et d'autre part, s'agissant des drones,
13:05Lightning, encore une fois, très clair,
13:07dès qu'un drone pénètre dans l'espace aérien européen,
13:11on est fondé, on est autorisé à le détruire,
13:14sachant que, évidemment, ça soulève une série de questions.
13:17Vous avez vu que le Danemark y avait renoncé,
13:19notamment, parce que détruire un drone,
13:20ça peut générer des dégâts collatéraux,
13:22ça peut représenter un danger pour ceux sur lesquels,
13:26potentiellement, ce drone ou les pièces de ce drone
13:29peuvent s'abattre.
13:30Donc, c'est toujours une opération délicate.
13:31Mais, en tout cas, le message est clair,
13:33aucune faiblesse vis-à-vis de la Russie.
13:36On a été, en gros, suggère-t-il, finalement,
13:38plutôt naïf, plutôt faible jusqu'à présent.
13:40Et il faut changer de posture.
13:41C'est ça, le discours du président de la République
13:43depuis plusieurs jours, maintenant.
13:45Emmanuel Macron, qui s'est exprimé aussi un peu plus tôt,
13:47Alexis, qui a exprimé son soutien aux Britanniques
13:49qui ont été frappés à Manchester
13:51par cette attaque terroriste.
13:53C'est le mot qu'a utilisé aussi le président français,
13:55attaque terroriste, devant une synagogue.
13:57Et il a, d'ailleurs, donné son soutien aux Britanniques,
14:00mais aux Juifs partout dans le monde,
14:02y compris en France, où la sécurité a été renforcée.
14:05On va réécouter, d'ailleurs, Emmanuel Macron.
14:06On a un budget de défense,
14:10mais nous sommes tous en train d'augmenter nos budgets.
14:12Ce sont des responsabilités nationales.
14:14Je me félicite qu'on ait une meilleure coordination européenne.
14:17Et d'ailleurs, c'est ce que nous avions lancé
14:19avec l'Allemagne lors de nos présidences successives,
14:22parce que tout ça vient s'inscrire dans la boussole stratégique.
14:25Rappelez-vous que nous avions coordonné
14:26à travers nos deux présidences
14:28et qui a défini les grands concepts,
14:30les grandes menaces à horizon 2030.
14:32Et donc là, on met ensemble des capacités nouvelles
14:34d'endettements qui viennent abonder les achats nationaux.
14:38Je suis très favorable à ce que nous ayons
14:39plus de programmes capacitaires en européen.
14:43Et lors des débats que nous aurons sur le budget européen,
14:45il est très clair que la défense et la sécurité
14:47devront être au cœur de nos nouvelles priorités.
14:50On a besoin d'une Europe qui investisse beaucoup plus
14:53dans ses capacités communes de défense
14:54et dans ses innovations.
14:56Ce que j'ai dit, par exemple,
14:57sur les systèmes d'Early Warning ou de drones,
14:59on a des capacités qui existent.
15:00Si on veut passer à l'échelle, il faut un budget européen.
15:02En matière spatiale, en matière cyber,
15:05en matière aussi maritime,
15:06qui sont les nouveaux espaces de conflictualité,
15:08il faut une politique européenne plus forte.
15:10Donc la réponse est oui.
15:11– Le principe sur l'utilisation des affaires russes,
15:16le principe qui est actif,
15:17maintenant ce sont les modèles qui est actif.
15:19– Alors, je redis ici de manière très claire,
15:22nous respecterons le droit international,
15:24parce qu'il en va de la crédibilité des Européens
15:26et de l'attractivité de l'Europe.
15:29Et le Premier ministre belge a totalement raison
15:31de rappeler toujours ces règles-là.
15:33L'Europe, ça n'est pas un continent
15:34où on peut d'un seul coup prendre possession
15:36des avoirs d'une banque centrale ou de qui que ce soit.
15:39On respecte la loi internationale.
15:41Par contre, ces actifs gelés
15:42feront partie de la solution à la fin de cette guerre,
15:45parce que la Russie aura créé beaucoup de dommages
15:48et a créé beaucoup de coups pour tout le monde.
15:50Ce qui est proposé par la Commission,
15:52c'est une innovation, si je puis dire,
15:54juridico-financière,
15:56qui permet de donner de la visibilité à l'Ukraine
15:58en respectant le droit international et ses règles
16:01et en ayant une garantie
16:03ou du budget de l'Union ou des États membres
16:06sont des techniques qui sont à discuter.
16:08Et donc c'est ces techniques sur lesquelles
16:09on va travailler dans les semaines à venir.
16:10Emmanuel Macron, c'est important ce qu'il vient de dire
16:21au sujet de ces avoirs russes qui ont été gelés,
16:23parce qu'effectivement, il y a ces demandes,
16:25ces attentes notamment de l'Ukraine,
16:27qu'on puisse utiliser cet argent russe
16:29qui est gelé en Europe
16:30pour éventuellement soutenir l'Ukraine.
16:33Et il a répondu à cela.
16:34Oui, c'est un débat intense.
16:35Entre 100 et 150 milliards d'euros gelés à Bruxelles,
16:38on estime qu'il y en a bien davantage au total
16:40des avoirs russes gelés.
16:41Et le principe qui a été retenu jusqu'à présent,
16:44et c'est la raison pour laquelle le président évoque
16:46le droit international,
16:47c'est de dire que le droit international
16:49interdit de toucher au capital.
16:51En revanche, dans la mesure où cet argent est placé
16:53et qu'il génère des intérêts,
16:55ce que cet argent rapporte,
16:57on peut l'utiliser et le mettre au service de l'Ukraine.
17:00La question qui est posée depuis plusieurs mois maintenant
17:03avec de plus en plus d'intensité,
17:04c'est qu'est-ce qu'on peut faire pour aller plus loin ?
17:07D'où ce mécanisme innovant évoqué
17:09par le président de la République,
17:11qui est une façon d'aller puiser davantage
17:13dans ces ressources très importantes
17:14pour les mettre au service de l'Ukraine,
17:16sans dit Emmanuel Macron contrevenir au droit international,
17:19sachant qu'il y a évidemment potentiellement
17:21des ressources considérables qui peuvent être utilisées
17:23dans ces avoirs russes qui ont été gelés.
17:25Merci beaucoup Thierry.
17:26On va réécouter le président Emmanuel Macron
17:28qui a fini cette prise de parole depuis Copenhague
17:31au ce sommet européen, la fin de ce sommet européen.
17:33Emmanuel Macron qui a appelé à accroître la lutte
17:37contre ces flottes fantômes russes,
17:39en référence évidemment notamment à ce pétrolier
17:41suspecté d'appartenir à cette flotte fantôme
17:43qui est immobilisée au large de Saint-Nazaire.
17:46Donc le président français qui s'est exprimé à ce sujet.
17:48On l'écoute.
17:48Là nous avons décidé de passer un pas
17:52en allant vers des politiques d'entrave
17:54quand dans nos eaux on a des bateaux suspects
17:58qui participent de ces trafics
18:01et donc pour réduire évidemment la capacité de la Russie
18:04à continuer de se financer par ce biais
18:06et de financer son effort de guerre.
18:08Et donc nous allons continuer là aussi de coopérer
18:10de manière très concrète dans les prochains jours
18:13nos chefs d'état-major en coordination avec l'OTAN
18:16dans le cadre de la coalition des volontaires
18:21se réuniront pour bâtir des actions communes
18:26dans les prochaines semaines
18:27pour avoir cette politique d'entrave
18:29à l'égard de la flotte fantôme.
18:32Ça c'est sur l'Ukraine qui a été le cœur de nos discussions.
18:35L'autre grand sujet de discussion était évidemment
18:37la sécurité des Européens au sens large.
18:39On en a parlé hier dans un cadre strictement Union européenne.
18:43On en a reparlé aujourd'hui.
18:44parce que je crois que tout le monde voit
18:47et je vous l'ai rappelé hier en arrivant
18:49nous sommes dans un moment de confrontation permanente
18:52avec la Russie
18:53qui utilise en quelque sorte
18:55toute la palette de jeux de l'hybridité
18:57pour venir nous bousculer.
19:00Des drones, aux avions qui arrivent dans l'espace aérien,
19:02aux attaques cyber, aux attaques informationnelles,
19:05ce que nous avons vécu aussi devant plusieurs mosquées françaises
19:08avec des vraies provocations et des attaques.
19:11Tout ça, c'est la Russie derrière.
19:12En plus évidemment des actes de guerre que nous voyons en Ukraine
19:16ou de l'hybridité en poussant des migrants à la frontière polonaise.
19:22Tout ça se passe en ce moment chez les Européens.
19:25Et donc face à ça, nous avons vraiment acté
19:27d'abord de monter notre seuil de réaction,
19:30d'être là, de nous coordonner très étroitement
19:32avec l'Alliance,
19:33mais en tout cas de consolider la défense européenne.
19:36Solidarité de tous les Européens,
19:39réponse qui sera organisée à chaque incursion de drone
19:44et évidemment les procédures qui seront suivies.
19:47Mais nous réaffirmons ici
19:49notre volonté de préserver l'intégrité de l'espace européen.
19:54Merci.
19:55Merci.
19:56Merci.
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