- il y a 2 jours
"Merde ! La France qui dit non" du journaliste Antoine Gainot est un manifeste de résistance face à la servitude moderne, à la technocratie et à l'hégémonie mondialiste. Face à la technocratie et à la trahison des élites, Antoine Gainot rappelle que l'essence de la France tient dans un mot : non ! Non à la servitude, non à l'effacement des nations, non à la perte de notre liberté. De Cambronne à De Gaulle, de Bernanos à Jaurès, il rappelle que l'âme française se forge dans le refus de l'asservissement : être un peuple souverain, debout, fidèle à son héritage. Un essai coup de poing pour ceux qui refusent de se soumettre.
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00:00– Bonjour à tous et bienvenue dans ce Zoom,
00:08aujourd'hui en compagnie d'Antoine Guénaud.
00:10Bonjour Antoine Guénaud.
00:11– Bonjour, merci encore une fois de l'invitation.
00:13– De rien Antoine Guénaud, et vous êtes contributeur
00:16pour la revue Front Populaire ainsi que pour d'autres médias indépendants.
00:20Vous publiez cet ouvrage, Merde, la France qui dit non,
00:25ouvrage préfacé par Nicolas Vidal,
00:28ouvrage comme d'habitude à retrouver sur la boutique de TV Liberté.
00:32Alors justement, votre préfacier Nicolas Vidal,
00:35bien connu des téléspectateurs de TV Liberté,
00:39directeur de Pouch Média, rappelle que ce peuple français
00:43n'a pas vocation à se coucher devant les trahisons,
00:47mais à se dresser encore et toujours.
00:50Mais où est le peuple français ?
00:53N'est-il pas trop divisé par ce que l'on appelait aujourd'hui,
00:56ce que l'on appelle encore le clivage droite-gauche ?
01:00Qu'attend-il ce peuple français pour se soulever, selon vous ?
01:04– Ça c'est une très bonne question, si on le savait,
01:07j'aurais même pas besoin d'écrire un bouquin, j'allais dire.
01:09Mais effectivement, ce clivage gauche-droite, je pense,
01:13crée des conditions, comment dire,
01:15crée ces conditions qui ne permettent pas une avancée.
01:19Je pense que c'est un blocage,
01:20c'est un invariant psychologique, on ne peut pas le remettre en cause,
01:23disons, c'est comme ça, c'est plutôt, j'allais dire,
01:25presque peut-être familial, psychologique,
01:27mais quelque part, si on retourne sur l'histoire des idées politiques,
01:31il y a des choses qui vont se croiser.
01:32Le socialisme utopique français, par exemple, du XIXe siècle,
01:37vient du catholicisme.
01:40Et il y a eu le catholicisme social dans l'autre sens,
01:42dont De Gaulle a été très inspiré, par exemple.
01:45Donc je pense qu'on peut y trouver des croisements.
01:48Et le but, je pense, est cette recherche,
01:50alors du juste milieu, c'est très aristotélicien ce que je vais dire,
01:53mais de rechercher la synthèse entre cette dialectique,
01:57dans cette dialectique gauche-droite,
01:59ce qui a déjà été fait, tout simplement, pendant le CNR.
02:01Pour le CNR, le CNR.
02:02Le Conseil national de la résistance.
02:03Voilà, tout à fait, en 1944 et après,
02:06et qui a fait les plus grosses avancées sociales de la France moderne,
02:08et qui a fait notre modèle social aujourd'hui.
02:11Et qui ont réuni des gens qui, apparemment, n'avaient rien en commun,
02:15et qui, finalement, avaient beaucoup de choses en commun,
02:17puisqu'ils ont créé un modèle social ensemble,
02:18et surtout avant, ils avaient quand même résisté contre l'envahisseur, ensemble.
02:22Donc je pense que c'est un clivage qu'on peut comprendre,
02:25et qu'on doit quelque part garder,
02:26si quelqu'un se sent de gauche ou quelqu'un se sent de droite,
02:28je ne le condamne pas.
02:30Je pense juste qu'on peut dépasser cela,
02:32et aller s'allier avec quelqu'un
02:34qui n'est pas de son obédience politique,
02:37si on a la même chose.
02:38Je reprends la phrase de Peggy dans le livre,
02:41c'est « Celui qui ne se rend pas est mon homme,
02:43quel que soit son parti ».
02:45Parce que je pense que c'est ça.
02:46Le but, c'est qu'on soit de gauche ou de droite,
02:49le but, c'est de ne pas abandonner,
02:50de ne pas céder à la soumission,
02:52de ne pas céder à l'asservissement qu'on nous promet.
02:55Et je pense que c'est ça.
02:56Comment vous expliquez, Antoine Guénaud,
02:58qu'aujourd'hui, les rencontres entre différentes chapelles,
03:01excusez-moi, entre la droite et la gauche,
03:03soient aussi difficiles ?
03:04Vous disiez à l'instant,
03:05ces hommes, à la sortie de la Seconde Guerre mondiale,
03:08communistes et gaullistes,
03:10avaient réussi à s'entendre,
03:11parce qu'ils avaient peut-être aussi combattu ensemble,
03:14en tout cas à partir d'une certaine période.
03:16Mais aujourd'hui, ce clivage droite-gauche est-il brisable ?
03:22À quelles conditions ?
03:24Alors, à quelles conditions ?
03:25Moi, je pense qu'il est encore présent,
03:27c'est là que je voulais en venir tout à l'heure,
03:28mais je pense qu'il est présent, si on veut, dans le peuple.
03:30Et c'est pour ça que je parle d'une gauche populaire
03:32et d'une droite nationale.
03:33Je ne parle pas des institutions,
03:35que ce soit partis, syndicats, etc.
03:37Pour une raison simple,
03:38je pense que, quels que soient les partis
03:40qui sont représentés à l'Assemblée nationale,
03:43excusez-moi,
03:44je pense qu'il n'y en a aucun, finalement,
03:46qui est de gauche ou de droite.
03:48Ils sont tous, ou alors,
03:49disons qu'ils sont d'une mauve,
03:50d'une fausse gauche,
03:51qui est cette gauche sociale-démocrate-européiste,
03:53ou d'une droite orléaniste,
03:55pareil, soumise à l'impérialisme américain,
03:57et complètement européiste.
03:59Et je ne pense pas que ce soit,
04:00c'est ça que je veux dire,
04:01c'est que ce n'est pas les gauches et droites que je défends.
04:03Parce que je dis bien, et gauche et droite,
04:05pour ne pas reprendre ce que disait M. Macron,
04:06ni de gauche ni de droite,
04:07qui nous mène au néant, finalement.
04:09Je parle bien comme le CNR était et de gauche et de droite.
04:12Et c'est ça qu'il faut retrouver.
04:13Mais je pense que c'est plutôt dans l'esprit populaire
04:15qu'il y a retrouvé,
04:16et pas dans les institutions.
04:17Dans ces partis qui, finalement,
04:19qui soient de gauche et de droite
04:20et vont se battre dans l'arène politique
04:22ou dans le petit théâtre politique,
04:24vont finalement être assez d'accord sur tout.
04:26Puisque personne ne veut sortir de l'Union européenne,
04:28personne ne remet en cause le fait
04:29que l'Union européenne est responsable
04:31d'à peu près 70% des lois françaises,
04:34qu'on ne peut rien faire,
04:35puisque même si on était amené à voter une loi
04:38qui n'irait pas dans le bon sens,
04:40avec la hiérarchie des normes,
04:43la conventionnalité des lois,
04:45la CGE pourrait l'annuler,
04:46ou même le Conseil d'État pourrait l'annuler
04:47en fonction des traités européens.
04:49Je peux faire référence, par exemple,
04:50ici au référendum sur l'immigration,
04:51qui est une idée, pourquoi pas,
04:53mais qui, dans le cadre de l'Union européenne,
04:55ne serait pas possible,
04:56puisque une loi référendaire,
04:58même si elle est votée par le peuple
04:59et qu'elle est référendaire,
04:59reste une loi au niveau de la norme,
05:02et pourrait être annulée
05:03par un juge administratif assez facilement,
05:05puisque les traités européens prévoient
05:07la politique migratoire,
05:09donc tout simplement.
05:11C'est cet esprit populaire, Antoine Guénaud,
05:14celui de droite et de gauche,
05:16qui a voté en 2005,
05:18non au référendum qui proposait
05:21cette constitution européenne,
05:22qui vous inspire ?
05:23Je pense, oui.
05:24Personnellement, je pense que c'est ça,
05:25c'est là qu'on doit aller chercher,
05:26et de ne pas distinguer
05:27quelqu'un qui est vraiment de cette droite,
05:29j'allais dire gaulliste,
05:31ou, oui, gaulliste, disons,
05:33cette droite gaulliste,
05:33et ces gens qui sont de cette gauche populaire,
05:36anciennement,
05:37le communisme à la française,
05:39encore une fois,
05:40on ne parle pas des dérives du communisme soviétique,
05:41je ne parle pas de ça,
05:42mais de cette gauche qui était,
05:44comme on disait à l'époque,
05:44d'ailleurs, nationaliste de gauche,
05:45des gens comme Marchais ont refusé
05:47les traités européens,
05:49et les communistes étaient très,
05:50très contre,
05:51très à l'encontre
05:52de l'évolution,
05:54pardon,
05:54de l'Union européenne,
05:56comme c'était le cas
05:57pour une vraie droite gaulliste,
05:59de Gaulle en premier lieu.
06:00Donc, je ne pense pas
06:01qu'il faille opposer ces gens,
06:02qui, peut-être,
06:03auront des idées différentes
06:03sur certains sujets,
06:04peut-être,
06:05mais qui, dans ce cadre-là,
06:08étaient complètement d'accord.
06:10Il y a quelque chose
06:10qui me revient en mémoire là,
06:12qui a permis à la France
06:14de ne pas être soumis à la CED,
06:16qui était la communauté européenne
06:17de défense dans les années 50,
06:18qui avait été proposée.
06:20la 4ème République était prête
06:22presque à l'accepter,
06:23mais c'est les gaullistes
06:24et les communistes
06:25de l'autre côté
06:25qui ont fait pression
06:26pour ne pas qu'ils soient acceptés.
06:30Depuis,
06:31j'allais dire depuis 68,
06:32c'est une date
06:32que je pourrais en discuter,
06:34mais je pense que c'est depuis 68,
06:35on a évincé,
06:36en tout cas l'imparisme américain,
06:38a évincé les deux forces
06:39qui étaient en opposition
06:40avec lui sur le territoire français,
06:41qui étaient les communistes
06:42d'un côté,
06:43et le gaullisme de l'autre.
06:44Une fois que ces deux,
06:45donc une fois De Gaulle parti,
06:47et une fois la chute du PC annoncée
06:50après 68 d'ailleurs,
06:52ces deux forces-là
06:53qui étaient anti-américaines,
06:56il n'y a eu plus personne
06:56pour défendre
06:57la vraie souveraineté nationale.
06:59Depuis ce temps-là.
07:00Il y a,
07:01comme vous le dites,
07:02des personnalités
07:03ou un esprit populaire français,
07:06des gens de bonne volonté,
07:08mais il y a aussi
07:09ceux que vous appelez
07:11les ennemis de l'intérieur,
07:13rassemblés dans le parti
07:14de l'étranger,
07:15qui n'ont pas l'amour
07:17de la France chevillée au corps.
07:20Comment faut-il traiter ces gens-là ?
07:22Comment les envisager ?
07:24Ça, c'est une très bonne question.
07:26Là, moi, je ne parle pas
07:27des électeurs qui
07:28coûtent une responsabilité,
07:30encore une fois,
07:30mais peut-être qu'ils peuvent
07:31se tromper, etc.
07:33Je parle plutôt des dirigeants,
07:35dans ces cas-là,
07:36qui sont des dirigeants,
07:37parlons d'extrême-centre,
07:39finalement.
07:40C'est cet extrême-centre
07:40qui, comme le disait
07:41déjà Sanguinetti à l'époque,
07:43le centrisme,
07:43c'est le vichysme
07:44des temps de paix.
07:45On l'a bien compris
07:45que ce sont des gens
07:46qui sont aux mains
07:47des intérêts américains
07:47ou des intérêts européistes,
07:48mais qui sont les mêmes.
07:49C'est les intérêts mondialistes.
07:51Ces gens-là,
07:51qu'en faire ?
07:52Je vais les dégager,
07:54pardon du mot,
07:55mais les dégager
07:56d'une manière,
07:57si possible, démocratique.
07:59Je suis avant tout démocrate,
08:00si possible, démocratique.
08:01Ensuite,
08:01il y aura la technocratie
08:03à nettoyer aussi,
08:04puisqu'il y aura évidemment,
08:06que ce soit les juges,
08:07parce que le Conseil d'État
08:08n'a pas attendu,
08:09disons,
08:09le politique
08:10pour faire son revirement.
08:11C'était en 1989
08:12avec la Rénie Colo
08:13sur l'européisme.
08:14Donc, comment faire ?
08:15C'est une très bonne question.
08:17Je n'ai pas la prétention
08:19d'avoir la réponse.
08:19Est-ce qu'il faut arrêter
08:20de voir la politique,
08:22le paysage politique
08:23comme une ligne droite
08:24avec droite et gauche
08:25d'un côté,
08:26et puis peut-être considérer
08:27cela comme un cercle
08:28où les droites
08:29pourraient se réunir
08:30avec certaines personnalités
08:32de gauche ?
08:33Bien sûr.
08:33Mais complètement.
08:34Et inversement.
08:35Mais bien sûr.
08:35Il faut cesser de le voir.
08:37Aujourd'hui,
08:37c'est ce que je dis
08:38à chaque intervention.
08:39Je ne me fais pas que des amis,
08:40j'en suis désolé,
08:42mais l'Assemblée nationale
08:43est un extrême centre
08:45un peu plus large
08:46puisqu'il y a une extrême gauche,
08:47une extrême droite,
08:48une extrême gauche.
08:49Mais c'est un extrême centre
08:51puisqu'il n'y a aucun
08:52de ces partis
08:53qui remet en cause
08:53l'adhésion à l'Union européenne,
08:55par exemple.
08:56Donc, où est l'opposition ?
08:57Personnellement,
08:58je n'en vois pas.
08:59Il y a des oppositions,
09:00il y a des souverainistes
09:01qu'on entend très peu.
09:03À gauche,
09:03il y en a des fois
09:03qui se manifestent aussi,
09:07mais qui ne vont pas,
09:08malheureusement,
09:08jusqu'à proposer un Frexit.
09:09Alors, voilà.
09:11Mais un jour,
09:12effectivement,
09:13c'est mon souhait.
09:14C'est mon souhait.
09:14Mais je pense que cette chose-là
09:16sera faite plutôt par le bas,
09:18j'allais dire,
09:18et ce sera plutôt
09:19une décision, je veux dire,
09:22du peuple
09:23qui va pousser
09:23ces gens-là
09:24à faire cela.
09:25Faut-il encore
09:26que le peuple
09:27prenne conscience de cela ?
09:28Et vous citez d'ailleurs
09:29à cet égard
09:29Jacques Ellul,
09:30philosophe anarchiste chrétien
09:32qui dit ceci,
09:32l'espoir est la malédiction
09:34de l'homme
09:34car l'homme
09:35ne fait rien
09:36tant qu'il croit
09:37qu'il peut y avoir
09:37une issue
09:38qui lui sera donnée.
09:39Est-ce que le peuple
09:42doit comprendre
09:43qu'il n'y a pas
09:43d'échappatoire
09:44au système
09:45qui nous en sert ?
09:46Ou il y en a-t-il une ?
09:47Alors,
09:48c'est,
09:49comment dire,
09:50c'est de,
09:51cette phrase d'Ellul
09:52et c'est faire une distinction
09:53entre l'espoir
09:54et l'espérance,
09:55disons.
09:55C'est pour ça qu'il dit
09:56l'espoir et la malédiction.
09:57Si on pense qu'il y a
09:57quelque chose
09:58qui va se passer,
09:59donc c'est un peu
09:59Hégélien,
10:00c'est la ruse de la raison.
10:01De toute façon,
10:02tout ira bien.
10:03Ça ira,
10:03ça ira,
10:03finalement.
10:05Et il ne faut pas
10:06tomber là-dedans
10:06et plutôt être
10:07dans l'espérance
10:07parce que l'espérance
10:08va avec l'action.
10:11Donc,
10:11il ne se passera rien
10:12de,
10:13comment dire,
10:14il n'y aura pas un événement,
10:14il y aura des événements aussi,
10:15je veux dire,
10:16bien sûr,
10:16mais ce ne sera pas
10:17quelque chose
10:17qui va se déclencher
10:18comme ça,
10:18il faut une action.
10:20C'est pour ça qu'il ne faut
10:20pas céder,
10:21il ne faut pas désespérer
10:22absolument,
10:23il ne faut pas rentrer
10:23dans une désespérance,
10:24ça c'est très grave,
10:26et je le comprends,
10:27mais c'est très grave.
10:28Mais si on reste dans l'espoir
10:28de, oh,
10:29un jour,
10:29de toute façon,
10:30tout ça changera,
10:31ce n'est pas bon non plus.
10:32C'est pour ça que je choisis
10:32la voie de l'espérance
10:33qui est donc
10:34de se dire
10:37qu'en agissant,
10:38il va se passer des choses,
10:39des événements évidemment,
10:40mais nous,
10:41on aura aussi
10:42une action là-dessus.
10:44Mais évidemment,
10:45cette espérance
10:46ne va pas sans désespoir.
10:47C'est une phrase
10:48que j'aime beaucoup,
10:49c'est celle de Bernanos
10:49qui dit
10:50ce désespoir inflexible
10:52qui n'est peut-être
10:53que l'inflexible refus
10:54de désespérer.
10:55Et je pense
10:56qu'on en est un peu là.
10:57Il y a un désespoir
10:58qui n'est pas une désespérance.
11:00C'est un désespoir
11:01qui va pousser à agir.
11:02C'est un désespoir
11:02qui va nous pousser
11:03à rentrer dans l'espérance.
11:04On est personnellement,
11:06quotidiellement,
11:06un peu cyclotimique,
11:07à naviguer
11:09entre désespoir et espérance.
11:11C'est toujours
11:11surmonter ce désespoir
11:13parce que,
11:14disons qu'on ne désespère pas
11:16de la France,
11:17on désespère pour la France.
11:18C'est complètement différent.
11:19Je ne désespère pas
11:20de la France.
11:21Je désespère pour la France
11:22de voir son actualité,
11:24etc.
11:24Mais je ne désespère pas
11:25de la France.
11:25Je sais que la France,
11:26en tout cas son peuple,
11:27son esprit, va un jour
11:28faire quelque chose.
11:29J'en suis convaincu.
11:30Sinon, je n'écrirai pas
11:31et je ne serai pas là
11:32devant vous.
11:33Vous identifiez
11:35trois menaces,
11:37trois forces à l'œuvre
11:38qui détruisent
11:39la nation française.
11:40Est-ce que vous pouvez
11:40nous les expliquer ?
11:42Je les réunis.
11:43Disons que c'est
11:43une grosse menace
11:44que je réunis,
11:45que je subdivise en trois,
11:48qui est l'impairisme américain.
11:50L'impairisme américain
11:50nous attaque
11:51par le dollar roi.
11:53On le voit bien,
11:54il nous rachète
11:54nos entreprises.
11:55Encore une fois,
11:56il n'est pas seul aussi.
11:57La Caste au pouvoir
11:57laisse faire.
11:58Encore une fois,
11:59là, dernièrement,
12:00Bercy a autorisé
12:00le rachat d'une pépite
12:01française de l'IA
12:02par une grosse entreprise
12:04américaine.
12:05Nos dirigeants
12:06ne font rien non plus.
12:07Notre président de la République
12:08a été…
12:08Enfin, ils font quelque chose
12:09mais dans le mauvais sens.
12:10Ils font quelque chose
12:10dans le mauvais sens.
12:11On voit bien
12:11qu'Emmanuel Macron
12:12a été nommé
12:13Citizen of the World,
12:15je ne sais plus comment on dit,
12:16pardon,
12:16par la Tantique Concile.
12:18Je ne pense pas
12:18que ce soit la vocation
12:18d'un président
12:19de la République française.
12:21Donc, évidemment,
12:21le dollar roi,
12:22avec l'extraterritorialité
12:24des lois américaines,
12:25par exemple.
12:25On se souvient
12:26des affaires
12:26BNP Paribas, etc.
12:28Oui, les milliards
12:29d'aventés payées.
12:30Voilà, les milliards
12:30d'aventés payées
12:31par des entreprises françaises.
12:32Donc, d'abord,
12:33évidemment, le dollar.
12:35Deuxièmement, la culture.
12:36On voit bien
12:36qu'on est une société
12:37complètement américanisée
12:38depuis les années…
12:40Bon, depuis 45, disons.
12:42Je fais commencer ça
12:43par les accords
12:44Bloomberg,
12:44ce qui étaient les accords
12:45sur le cinéma français,
12:47un quota de films américains.
12:49On voit encore plus.
12:50Maintenant, c'est
12:51les séries américaines,
12:52c'est des anglicismes,
12:52à tout va.
12:53C'est des manières
12:54de penser différentes.
12:55C'est des manières
12:55de penser différentes.
12:57Je peux prendre
12:57deux exemples très rapides.
12:58La laïcité, par exemple.
13:00La France avait
13:01ce principe de neutralité.
13:02Les Américains,
13:03ce principe de non-discrimination,
13:04qui est complètement différent,
13:06et qu'on nous a amenés
13:06par la CEDH, la CGE.
13:09Et aujourd'hui,
13:09la France est obligée
13:10de s'adapter
13:10à un principe
13:10de non-discrimination,
13:12par exemple.
13:13Et le retour, par exemple,
13:14de la question raciale.
13:15La fameuse discrimination
13:16positive de Nicolas Sarkozy.
13:17Par exemple.
13:18Et le ressort
13:19de la question raciale,
13:20qui est partagée
13:21par l'extrême-gauche
13:22et par la nouvelle droite,
13:24l'extrême-droite,
13:25disons, aujourd'hui,
13:27qui repart...
13:29Donc, pour l'un,
13:30on va dire que c'est bien
13:30parce que c'est la gauche,
13:31pour d'autres moins, machin.
13:32Mais bref,
13:33mais ce n'est pas
13:33un système de pensée français,
13:35c'est un système de pensée américain.
13:36Puisque nous,
13:37nous n'avons jamais eu
13:37ce problème-là.
13:38Je rappelle souvent
13:39cette interview,
13:40il faut la retrouver,
13:41des années 60-70,
13:42chez Bernard Pivot,
13:43où Gaston Monnerville
13:45et Angela Davis sont invitées.
13:46Angela Davis raconte
13:47le malheur d'être noire américaine
13:48dans les années 60.
13:49Gaston Monnerville,
13:50qui était président du Sénat,
13:51lui dit,
13:52je compatis avec cette souffrance-là,
13:53mais moi,
13:54en tant que noir français,
13:55je n'ai pas connu ça
13:56et je suis le second personnage
13:57de l'État.
13:58C'était ça,
13:59la France.
14:00Il n'y avait pas
14:01de question raciale.
14:03Et on voit que ça revient.
14:05Donc, dans la culture,
14:07je veux dire,
14:07même dans les modes de pensée,
14:08on a cette américanisation-là.
14:10Et troisièmement,
14:11je dis,
14:12c'est un autre problème
14:13qui est en fait le même
14:14puisque le problème est simple,
14:16c'est le mondialisme,
14:16l'impairisme américain,
14:17l'Union européenne.
14:18En fait, finalement,
14:18c'est la même chose
14:19puisque l'Union européenne
14:20est une création américaine.
14:21On le sait aujourd'hui,
14:22Jean Monnerville était,
14:23si ce n'est un agent américain,
14:25en tout cas,
14:26quelqu'un de très, très proche
14:27des secrétaires d'État américains,
14:29dont John Foster Dult,
14:30qui est quelqu'un
14:31qui a donné cette impulsion
14:33pour que l'Union européenne
14:34soit créée
14:34puisque c'est un idéaliste wilsonien,
14:36la paix par le libre-échange,
14:37la paix par la fin des nations
14:38puisque pour eux,
14:39c'est une analyse à voir,
14:41mais pour eux,
14:42les nations sont cause de guerre.
14:44C'est pour ça qu'ils ont voulu
14:45l'effacement des nations.
14:46Et en plus,
14:47comment se défendre
14:48face à l'impairisme américain
14:50si on n'a plus notre nation ?
14:51Donc voilà un peu ces menaces
14:52qui sont les mêmes, finalement.
14:54– C'est bien le régime représentatif
14:56qui nous a conduits
14:58à ce viol
14:59avec le référendum de 2005,
15:02avec le traité de Lisbonne en 2008.
15:04Est-ce qu'il faut y renoncer
15:06à ce régime représentatif
15:08et pour quelle alternative ?
15:10– C'est une très bonne question.
15:12En tant que juriste constitutionnel,
15:14en tout cas dans mes études,
15:15je me suis souvent posé la question
15:16puisque le problème
15:17ne vient pas finalement du droit
15:18ou de la constitution,
15:20mais vient plutôt des hommes,
15:21finalement.
15:22Un régime représentatif
15:23comme celui-là,
15:24même si on peut le voir
15:25dès sa création,
15:26finalement,
15:26puisque les révolutionnaires français
15:27en ont parlé,
15:28Barnave ou Montesquieu,
15:29on disait que le peuple
15:30était très bon pour choisir
15:31ses représentants,
15:32mais pas pour décider lui-même.
15:33Bon, c'est là depuis très longtemps,
15:37mais le régime représentatif
15:40peut être quelque chose
15:41de très bien
15:42si on a les hommes pour.
15:44Je suis polybien,
15:45j'aime beaucoup Polyb,
15:46qui est un historien
15:47de la République romaine,
15:49disait que la République romaine
15:51a réussi pour trois raisons.
15:52Parce qu'il y avait
15:53un mélange de démocratie,
15:56d'aristocratie plutôt,
15:58et de monarchie.
15:59Il y avait ces trois-là,
16:00il y avait le consul,
16:00il y avait le Sénat
16:02et il y avait le peuple romain.
16:03Et je pense que c'est ça,
16:04il faut ces trois choses,
16:05il faut un peuple providentiel,
16:06oui, il faut un chef
16:07d'État providentiel,
16:08certainement,
16:09mais il faut une élite aussi,
16:10on ne pourra pas
16:10se passer d'élite.
16:11Et le peuple français,
16:12généralement d'ailleurs,
16:13est un peuple qui aime
16:14ses élites,
16:15quand ses élites
16:15ne les trahissent pas.
16:17Le problème,
16:18c'est qu'il y a souvent
16:18en France une élite,
16:20ça dépend ce qu'on appelle
16:21élite, encore une fois,
16:21il y a l'aristocratie,
16:22il y a la bourgeoisie.
16:23La bourgeoisie française,
16:24depuis très longtemps,
16:25trahit la France
16:26par une fascination
16:27américaine aujourd'hui,
16:28mais une fascination
16:29pour le monde
16:30anglo-saxon avant
16:30ou pour le monde allemand
16:32qui les mène à la trahison,
16:34ou en tout cas,
16:34la trahison qui les mène
16:35à plus aimer
16:36ces idéaux-là
16:39que la nation française.
16:41Donc comment faire ?
16:42Je souhaite plutôt
16:43qu'on essaye de refaire
16:44une élite,
16:46quand je dis élite,
16:46ça parle des représentants aussi,
16:48bien sûr,
16:48des représentants
16:49qui se sentent concernés
16:51par le peuple et la nation.
16:52Justement,
16:53cet esprit français,
16:53vous l'opposez
16:54à l'esprit germanique
16:56et à l'esprit anglo-saxon
16:57qui est issu lui-même
16:58du monde germanique.
17:00Quelle différence voyez-vous
17:01entre ces deux esprits
17:02français et germaniques ?
17:04Comme on disait
17:05un petit peu tout à l'heure,
17:06je parlais de la ruse de la raison
17:08et le système égélien,
17:09l'espoir et l'espérance,
17:10on va dire.
17:11La France,
17:12c'est un peu ça,
17:12c'est une foi quasi religieuse
17:13dans l'homme
17:13donc qui s'amène à l'action.
17:15On croit en l'homme
17:15en France.
17:16On croit
17:17à la révolte humaine,
17:18on croit
17:19à cette action
17:20de l'être humain.
17:21Ce qui est beaucoup moins le cas
17:23dans le monde anglo-saxon
17:23ou germanique
17:24où on croit,
17:25là je disais
17:26aux lois intangibles
17:28de l'économie
17:29par exemple
17:29puisqu'ils vont croire
17:31à cette,
17:32encore une fois,
17:33égélien,
17:34à cette ruse de la raison,
17:35il va se passer des choses
17:36et les lois sont intangibles.
17:37Il y a quelque chose
17:37au-dessus des hommes,
17:38donc là je ne parle pas de Dieu
17:39mais des lois mécaniques
17:41de l'univers
17:41qui font que les hommes
17:42se comporteront toujours
17:45comme ça.
17:46Vous dites que
17:46la civilisation de l'homme
17:48pour la France
17:49et la civilisation des machines
17:50pour l'Allemagne ?
17:51Quelque part, oui.
17:52Bien sûr,
17:52une civilisation des machines
17:54dans le sens où
17:55il y a une machinerie
17:56supérieure à l'homme
17:57dans leur mode de pensée
17:58qui est,
18:01comment dire,
18:02que l'être humain
18:02se comportera toujours
18:03de cette manière.
18:04Adam Smith,
18:05c'est l'être humain
18:05recherche son profit
18:06par exemple.
18:08Moi je ne suis pas
18:09forcément d'accord,
18:09peut-être que,
18:10certainement qu'un peu oui,
18:11mais certainement aussi
18:12qu'il recherche
18:13l'entraide de l'autre côté.
18:15Je ne pense pas
18:15qu'on puisse avant tout,
18:17avant toute chose,
18:18je ne pense pas
18:19qu'on puisse décréter
18:20que l'être humain
18:21soit comme ci,
18:22comme ça.
18:22Voilà,
18:22je pense que c'est ça
18:24la beauté de la France,
18:25c'est cette confiance en l'homme
18:28qui est difficile à avoir,
18:31bien sûr,
18:31c'est ce que je dis souvent,
18:32Bernanos disait,
18:33être optimiste,
18:34c'est être un imbécile heureux,
18:36être pessimiste,
18:36c'est être un imbécile malheureux.
18:38Parce que c'est ni l'optimisme
18:39ni le pessimisme
18:40dont on parle,
18:40c'est juste de croire en l'homme.
18:42Ce n'est pas être optimiste
18:43à son égard,
18:43parce qu'on peut l'être,
18:44il a fait des choses magnifiques,
18:45on peut être pessimiste
18:46parce qu'il a fait
18:46des choses terribles,
18:47c'est déjà ce que disait Hobbes
18:48encore plus long avant,
18:50je crois que c'est Plot,
18:51mais l'homme est un loup pour l'homme
18:53et l'homme est un dieu pour l'homme.
18:54C'est toujours ce choix-là.
18:56Mais on en revient toujours,
18:57et c'est ça que j'aime
18:58dans l'esprit français,
18:59que les autres n'ont pas,
19:00c'est cette liberté
19:02et donc responsabilité derrière.
19:04C'est le mot que dit Steinbeck
19:06dans Des souris et des hommes,
19:09je crois, pardon,
19:10c'est le mot hébreu Tim Schell,
19:11c'est si tu peux,
19:12tu peux ne pas.
19:14C'est un choix de l'homme,
19:15ce n'est pas un devoir, etc.
19:16Il y a un choix.
19:18Un choix qui est compliqué
19:19parce que c'est facile
19:20de le dire comme ça.
19:21Je suis bien conscient
19:21qu'il y a beaucoup de choses
19:22qui sont compliquées,
19:23mais si on veut être libre,
19:25c'est se rendre compte
19:26qu'il faut être responsable
19:27aussi de ses actes.
19:28Et c'est pour ça que je dis souvent
19:29qu'en tant que citoyen,
19:31même si on n'est pas coupable
19:32de ce qui se passe aujourd'hui,
19:33on n'en est pas coupable,
19:34mais quelque part,
19:35on est obligé d'avoir
19:36une part de responsabilité dedans.
19:38Alors justement,
19:39vous dites que la responsabilité,
19:40la liberté, pardon,
19:41implique cette responsabilité,
19:43mais aujourd'hui,
19:44les Français sont totalement
19:45dans la main de l'État.
19:47L'État dirige tout.
19:49On a vu ce qui s'est passé
19:50pendant le confinement.
19:52L'État a régenté
19:53la vie des Français.
19:55Comment on peut sortir
19:56de cette dépendance ?
19:58Comment les Français
19:58doivent-ils s'organiser ?
20:01Doivent-ils sortir des syndicats,
20:02des partis ?
20:04Faut-il organiser,
20:05je veux dire,
20:05on va aller dans l'extrême,
20:06mais organiser des milices,
20:08des groupes,
20:09des groupes...
20:10Non, mais des groupes civils.
20:11Non, mais...
20:12Le problème vient surtout
20:15du fait que l'État
20:16intervient au mauvais endroit.
20:19C'est comme quand on parle
20:20d'il y a trop de social en France
20:21ou trop de libéral en France.
20:22On est trop libéral,
20:22on est trop social en France.
20:24Le problème,
20:25ni l'un ni l'autre,
20:25c'est juste que c'est mal social
20:28et c'est mal libéral.
20:30C'est mal fait.
20:31C'est libéral au mauvais endroit
20:32puisqu'on laisse,
20:33pour les ultra-riches,
20:34disons ultra-riches,
20:35les milliardaires, etc.,
20:36et pour des gens
20:37qui vont pouvoir délocaliser, etc.
20:38Donc, trop de libéral,
20:40mais par contre,
20:40pour les classes moyennes,
20:41pas du tout libéral
20:41puisque très souvent,
20:42les impôts sont beaucoup trop élevés
20:44pour les classes moyennes,
20:45donc ce n'est pas assez libéral.
20:47Et d'un autre côté,
20:49on a fait,
20:50pour justement intégrer l'Union européenne,
20:51on a créé un système social
20:52qui est un système pour,
20:56j'allais dire,
20:57pour faire survivre
20:58le peuple français
20:59par rapport à ces délocalisations,
21:01à cette fuite de l'industrialisation.
21:03C'est tout le système du chômage, etc.
21:05Et c'est très bien que ça existe,
21:08je veux dire,
21:08mais c'est que c'est pas le bon choix
21:11puisqu'il aurait fallu plutôt,
21:13pas réindustrialiser,
21:14mais ne pas désindustrialiser,
21:15mais il y en a qui avaient
21:16des rêves incandiloquents
21:17d'entreprises sans usines,
21:18par exemple.
21:19C'était à la mode
21:20dans les années 90.
21:21Mais c'était terrible de voir ça
21:22puisqu'on a tout envoyé,
21:23par exemple, en Chine
21:24et maintenant,
21:24la Chine revient vers nous,
21:26nous vendre des panneaux solaires
21:27dont on a apparemment tant besoin.
21:30Mais c'est pour ça,
21:32l'État intervient au mauvais endroit.
21:33Je pense que l'État doit...
21:35Je suis gaulliste,
21:36donc je pense vraiment
21:36que l'État doit intervenir
21:37dans l'économie, par exemple,
21:38renationaliser certaines choses.
21:41J'en suis convaincu.
21:43Mais intervenir pour...
21:46Je ne sais pas.
21:47Quand on voit, Antoine Guénaud,
21:49le CNR,
21:50le Conseil national de la résistance,
21:52est sorti de la Seconde Guerre mondiale,
21:55aujourd'hui,
21:56nous n'avons pas de conflit
21:57sur notre territoire
21:58et pourtant,
21:58il nous faut,
21:59nous Français,
22:00organiser quelque chose,
22:01une organisation collective.
22:02collective.
22:04Oui, tout à fait.
22:04Donc,
22:05quand je vous disais tout à l'heure
22:06l'organisation de,
22:08on va dire,
22:08de milices,
22:09ça paraît être un gros mot aujourd'hui,
22:11mais que les Français
22:12puissent se reconnaître
22:13dans une organisation sociale
22:14qui ne soit ni partisane,
22:16ni syndicale.
22:18C'est la grande difficulté.
22:20Une organisation militante.
22:22C'est une grande difficulté
22:24puisqu'effectivement,
22:25tous les corps intermédiaires
22:26ont trahi,
22:26à un moment donné,
22:27que ce soit les partis
22:27ou les syndicats,
22:28qui sont douze devenus
22:29complètement européistes.
22:30Je ne parle pas du syndiqué
22:32de base,
22:32par exemple,
22:32quand je parle des syndicats,
22:33mais les grandes centrales syndicales
22:34comme la CGT
22:35préfèrent parler
22:36des toilettes non genrées
22:37plutôt que de défendre
22:37les droits des travailleurs français.
22:38Il n'y en a aucun
22:39qui souhaite sortir
22:39de l'Union Européenne
22:40alors qu'on sait très bien
22:40que l'Union Européenne
22:41est quand même responsable
22:42de toutes ces délocalisations
22:43et de la misère sociale
22:44de tant et tant de travailleurs.
22:46Parti et syndicats étant
22:48dans la main de l'État,
22:49lui-même dans la main
22:50de la banque.
22:52En tout cas,
22:52dans les mains des banques,
22:53oui, c'est sûr.
22:54En tout cas,
22:54dans les mains de la finance,
22:55disons-le clairement,
22:56oui.
22:56Donc comment faire ?
22:57Ça, c'est vraiment
22:58une très bonne question.
22:59Je ne sais pas si la milice
23:00est la solution,
23:01mais effectivement,
23:02il faudrait refaire...
23:03Un exemple.
23:04Non, non, bien sûr,
23:04mais je pense que
23:05les Gilets jaunes
23:06ont été un très bon exemple.
23:07Je pense que ce sera
23:08plutôt des mouvements
23:08puisque forcément,
23:10les Français ont peur
23:11de ces corps intermédiaires.
23:12C'était déjà une forme
23:12de milice,
23:13les Gilets jaunes
23:14parce qu'ils avaient
23:15un uniforme.
23:16Oui, dans ce sens-là,
23:17tout à fait.
23:18Non, non, mais bien sûr,
23:18dans ce sens-là,
23:19il y aura une manière
23:19de reconnaissance,
23:20effectivement,
23:20qui sera la couleur
23:21ou l'uniforme.
23:22C'est évident.
23:23Parce qu'il faudra,
23:24bien sûr,
23:24se rassembler,
23:25mais je pense que
23:25ce sera plutôt
23:26un mouvement
23:26comme les Gilets jaunes
23:27qui viendra,
23:28encore une fois,
23:29du bas,
23:30sans organisation au début.
23:32Après, faudra-t-il ?
23:33Est-ce que ça a été
23:33l'erreur des Gilets jaunes
23:34ou pas ?
23:34Ça, c'est chacun
23:35d'y répondre.
23:36De ne pas faire émerger
23:38une tête.
23:38Voilà, je ne sais pas
23:40si ça a été une erreur
23:40parce que je comprends.
23:41On n'a pas envie
23:42de faire émerger une tête
23:42quand forcément
23:43on veut changer
23:44ce régime-là,
23:45j'allais dire.
23:47Mais c'est compliqué
23:48puisque la clé de...
23:50Comment dire ?
23:51Nos institutions
23:51sont bloquées là-dessus
23:52puisqu'on est obligé,
23:54pour être élu,
23:54d'avoir un parti,
23:55d'avoir des financements aussi.
23:56Il y a beaucoup de choses
23:57qui sont bloquées
23:58dans les institutions.
23:58C'est pour ça que je suis démocrate
23:59et j'espère que ça se passera
24:00par le vote.
24:01Mais peut-être que,
24:02comme mon 45,
24:03ça ne se passera pas
24:03par un vote
24:04et que ce ne sera
24:05par un mouvement populaire
24:07ou que je dis bien populaire.
24:08Encore une fois,
24:08je ne parle pas de coup d'État,
24:09je parle d'un mouvement populaire
24:10qui changera les choses.
24:11On ne sait pas du tout
24:12comment ça arrivera.
24:13Vous citez Bernanos
24:14qui croyait à la vocation
24:16surnaturelle de la France.
24:18Qu'entendez-t-il par là ?
24:20Qu'entendez-t-il par là ?
24:21C'est une très bonne question.
24:23C'est plus du ressenti
24:24qu'autre chose.
24:25Je le ressens,
24:26cette phrase m'a beaucoup touché.
24:28Je pense que c'est un petit peu
24:29comme disait André Mackin
24:30qui citait Bernanos d'ailleurs
24:31dans un livre.
24:33Tout à fait.
24:33Dans son livre
24:34Cette France qu'on oublie d'aimer,
24:37qui est un livre magnifique,
24:38franchement,
24:39et qui disait
24:40il faut resublimer
24:43la nature nationale
24:45sinon on tombe
24:45dans une civilisation
24:46matérialiste d'estomac heureux.
24:48Et c'est un peu là
24:49qu'on en est tombé.
24:51Et c'est assez triste
24:52parce que plus personne
24:53ne pensait à la France justement
24:54parce qu'il y a eu
24:54les Trente Glorieuses.
24:55C'est de là par 68, etc.
24:57On n'a plus besoin
24:57de penser à la France
24:58puisque de toute façon
24:58on a l'estomac plein.
25:00Pourquoi pas ?
25:00Mais c'est cette tristesse.
25:03C'est la promesse
25:03de la société de consommation.
25:04Je pense que c'est la promesse
25:06de la société de consommation
25:07et on voit bien
25:08où ça nous a mené.
25:10Et puis finalement
25:11à la fin
25:12quand l'estomac n'est plus heureux
25:14parce qu'aujourd'hui
25:15Panem et le Circus
25:15il y a des jeux de plus en plus
25:18on en voit partout
25:18mais de 10 points
25:19il y en a de moins en moins.
25:2110 millions de pauvres.
25:2110 millions de pauvres en France.
25:23Donc c'est ça qui est terrible
25:24et comme disait Jaurès
25:25la nation est le dernier bien
25:27des pauvres.
25:28Et c'est pour ça
25:29qu'il n'aurait jamais fallu
25:30abandonner cette idée nationale.
25:31Il faut la resublimer oui.
25:33On peut prendre Bernanos
25:34mais moi j'aime beaucoup Peggy
25:35qui parlait de la mystique de la France
25:36et je pense qu'il faut
25:37une mystique de la France.
25:38il faut cette
25:39je ne sais pas s'il faut dire
25:41transcendance
25:41puisque la nation
25:43est transcendante
25:44et incarnée
25:44c'est très catholique
25:45ce que je dis
25:45mais c'est le cas.
25:47Mais pas de mal.
25:47Non mais c'est tout à fait
25:48mais la pensée française
25:50vient de là de toute façon
25:51mais il y aura
25:53une resublimation
25:55de l'esprit français
25:56j'en suis convaincu
25:58qui passera par
25:59la transmission des parents
26:00par exemple
26:00malheureusement l'école
26:01aujourd'hui
26:02ne fait plus ce travail là
26:03mais c'est normal
26:04c'est fait exprès
26:05encore une fois
26:05je pense clairement
26:06que c'est sciemment
26:08organisé
26:09mais il y aura des solutions
26:11il y a eu des moments pires
26:13dans l'histoire de France
26:13c'est ce que je dis
26:14enfin pire
26:14je ne sais pas
26:15mais il y a eu 1420
26:17et il y a eu Jeanne d'Arc après
26:19et il y a eu
26:20il y a eu
26:21il y a eu 1940
26:23et il y a eu De Gaulle après
26:24De Gaulle et
26:25les autres résistants évidemment
26:27dans les années 40
26:28donc
26:28je me dis que
26:30il y aura quelque chose
26:31qui se passera
26:32la difficulté aujourd'hui
26:33on en revient là
26:34effectivement
26:35il n'y a pas d'occupation
26:36il n'y a pas d'occupation
26:36visible
26:37il n'y a pas de tank
26:38dans la rue
26:39donc peut-être que les gens
26:40ne le verraient plus
26:42si c'était une occupation
26:42complètement physique
26:43je pense que
26:45mais je pense que le peuple
26:46le voit vraiment
26:46je pense qu'ils sont
26:47c'est pas condamné
26:49je ne condamne pas
26:49c'est pas condamnable
26:50je pense qu'on est dans le déni
26:52pour une raison simple
26:53c'est que si
26:54déni veut dire
26:56qu'on a conscience
26:59mais on ne veut pas voir
26:59on refuse de voir
27:00même si on le sait
27:01au fond de nous
27:02et je pense que
27:03c'est une réaction
27:04complètement logique
27:05puisque beaucoup de gens
27:07ne s'en remettraient pas
27:08psychologiquement
27:09de se dire
27:09mais en fait
27:10on a un état
27:11on vit là-dedans
27:12c'est le modèle
27:13c'est le modèle humain
27:15depuis tellement de temps
27:16etc.
27:16mais en fait
27:16ce modèle-là
27:17aujourd'hui
27:17nous trahit
27:18et c'est à cause de ça
27:19qu'on est autant
27:21dans la misère aujourd'hui
27:23et je pense que
27:24c'est terrible
27:25c'est pour ça
27:26que ce déni
27:26est complètement logique
27:27mais j'espère
27:28un jour
27:29qu'il y aura quelque chose
27:29un événement
27:30qui sortira
27:31les gens de ce déni
27:32mais ça pourra être
27:32quand le frigo sera vide
27:33ça pourra être
27:34quand ils décideront
27:36qu'il faudra
27:36les Français mettent
27:37dos au mur
27:38pour agir
27:38certainement
27:39c'est bien le cas
27:40moi j'en suis
27:40complètement convaincu
27:41en tout cas vous reprenez
27:42le mot de Cambron
27:43ce cri
27:43merde
27:44la France
27:45qui dit non
27:46c'est le titre
27:47de votre ouvrage
27:48que l'on peut retrouver
27:48sur la boutique
27:49de TV Liberté
27:50merci à vous
27:51Antoine Guéon
27:51merci beaucoup
27:52merci à vous
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