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  • il y a 3 minutes
Le RN est de retour au sein des instances de l'Assemblée nationale. Ce mercredi à l'issue d'un vote, les députés RN Sébastien Chenu et Hélène Laporte ont été désignés pour deux des six postes de vice-présidents de l'Assemblée. Sébastien Chenu, député du Nord et vice-président du Rassemblement national est l'invité de RTL Matin.
Regardez L'invité RTL de 7h40 avec Thomas Sotto du 02 octobre 2025.

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Transcription
00:00RTL, il est 7h42.
00:02RTL Matin.
00:03Il est député du Nord, vice-président du Rassemblement National
00:06et depuis hier vice-président et reine du bureau de l'Assemblée.
00:09Sébastien Chenu est l'invité d'RTL Matin.
00:10Bonjour et bienvenue sur RTL, Sébastien Chenu.
00:12Bonjour monsieur.
00:12Vous avez repris donc le chemin de l'Assemblée, comme tous les députés.
00:15Assemblée qui a élu son bureau hier
00:17et vous allez occuper une des deux vice-présidences
00:19qui reviennent désormais au Rassemblement National.
00:22C'est bizarre quand même, non ?
00:23Mais c'est la démocratie, qu'est-ce que vous trouvez bizarre là-dedans ?
00:25Ce que je trouve bien, c'est que vous prenez des postes dans une Assemblée
00:27dont vous ne cessez de répéter que vous souhaitez cette dissolution ultra rapide.
00:31Mais vous confondez beaucoup de choses, monsieur Soto.
00:34L'Assemblée Nationale, c'est la représentation des forces politiques de notre pays
00:38telles que les Français l'ont souhaité.
00:40Au sein de cette Assemblée Nationale, il y a une organisation
00:42pour faire fonctionner l'institution.
00:44Que je sache, les députés du Rassemblement National autour de Marine Le Pen
00:48ont été salués d'ailleurs depuis des années
00:50comme étant des députés non seulement assidus mais respectueux de cette institution.
00:54Or, il y avait, dans l'année passée, un deal entre macronistes et républicains
01:00pour sortir le Rassemblement National.
01:03C'est un peu le front républicain à l'échelle de l'Assemblée.
01:06C'est ça.
01:07Mais ce qu'ils oublient, c'est que c'est une institution
01:10et que donc, dans les textes, il est d'ailleurs écrit
01:12que l'organisation de l'institution doit ressembler à l'état des forces politiques
01:17de cette même institution.
01:18Nous sommes le premier groupe, il est normal qu'on occupe les fonctions
01:21qui nous reviennent pour faire fonctionner l'institution.
01:23Ce vote, il a un sens politique ou c'est juste de la cuisine interne ?
01:27Non, tout vote a un sens politique.
01:29C'est la fin du front républicain, par exemple, pour vous ?
01:31Il y a des élus du socle commun, de la Macronie qui ont voté pour vous ?
01:35Je crois qu'en fait, ça n'a rien à voir.
01:37Le front républicain, c'est de la bidouille politique,
01:38c'est une magouille politique au moment des législatives
01:41où des gens qui n'ont pas les mêmes idées
01:43s'entendent pour empêcher le Rassemblement National d'arriver au pouvoir.
01:46Drôle de programme d'ailleurs de n'avoir que comme programme
01:48d'empêcher le Rassemblement National d'arriver au pouvoir.
01:50Là, ce qui s'est passé hier, c'est une entente de l'ensemble des groupes politiques.
01:56Je vous rappelle que nous, nous avons aussi voté pour des députés de gauche
01:58pour qu'ils aient des responsabilités,
02:00pour que l'Assemblée Nationale fonctionne d'une façon démocratique.
02:04Sébastien Chenu, vous nous confirmez que Marine Le Pen et Jordan Bardella
02:07ont bien rendez-vous avec Sébastien Lecornu demain à Matignon.
02:09Est-ce que vous pouvez nous dire où va être la ligne de séparation
02:13entre ce qui fera que vous tolérez le nouveau Premier ministre
02:16et ce qui fera que vous le ferez tomber ?
02:18D'abord, je crois qu'il faut que le Premier ministre ne fasse pas semblant.
02:21Pas semblant d'un côté de donner et de reprendre.
02:26C'est-à-dire, si c'est pour dire je vais donner,
02:29faire un effort sur la fiscalité, les impôts pour les Français
02:33et puis de l'autre côté faire une année blanche,
02:35ça, ça ne va pas marcher.
02:36Si c'est faire semblant de s'attaquer au grand dossier tabou,
02:41je m'attaque à l'AME, à l'aide médicale d'État,
02:43mais en fait c'est juste pour enlever la balnéothérapie,
02:46ça ne va pas marcher, on ne va pas suivre.
02:48Donc je pense que Marine Le Pen et Jordan Bardella
02:51vont expliquer au Premier ministre
02:52qu'avant de demander des efforts massifs aux Français,
02:55il faut s'attaquer aux vraies réformes
02:57que nécessite la construction d'un budget
03:00parce que sinon, le coup de rabot,
03:01il faudra le passer année après année
03:03sans jamais avoir rien résolu
03:05et ne pas faire semblant.
03:07Mais qu'on comprenne bien,
03:08vous allez y aller avec des lignes rouges
03:10pour reprendre le terme qui avait amené
03:11à la chute de Michel Barigny à l'époque
03:13ou vous allez y aller en sachant que de toute façon
03:14tout le monde n'obtiendra pas tout ce qu'il veut
03:15et qu'il faudra faire des concessions ?
03:17Non mais nous on y va toujours avec la même logique.
03:19Qu'est-ce qu'on peut obtenir au bénéfice des Français
03:21et de quoi on peut protéger les Français ?
03:24Si on peut protéger les Français d'une année blanche,
03:26si on peut protéger les Français
03:27d'une désindexation des retraites,
03:30eh bien ce sera une priorité.
03:33Nous c'est toujours pareil.
03:34On veut protéger le pouvoir d'achat des Français
03:36et par conséquent on demande au gouvernement
03:39et au Premier ministre de s'attaquer
03:40à ces dépenses de l'Union Européenne,
03:43l'immigration, la fraude...
03:44Pardon, je reviens sur ma question Sébastien.
03:46Oui mais aucune personne ne s'attaque jamais.
03:47Vous savez bien qu'il ne pourra pas vous dire oui à tout
03:49comme il ne peut pas dire oui à tout aux socialistes,
03:51comme il ne peut pas dire oui à tout aux LR, etc.
03:54Donc est-ce que pour vous ce sont des lignes rouges ?
03:56Autrement dit, pour dire les choses très clairement,
03:58si jamais vous n'êtes pas entendu demain,
04:00si en sortant de Matignon,
04:01Marine Le Pen et Jordan Bardella disent
04:02ben non, il n'y a pas de rupture,
04:04contrairement à ce qu'il avait promis,
04:05il n'y a pas le compte,
04:06vous pourriez le censurer
04:07dès son discours de politique générale la semaine prochaine.
04:09On ne s'interdit rien,
04:10s'il n'y a pas de rupture, il n'y aura censure.
04:11On ne s'interdit rien.
04:12Mais nous ne nous sommes jamais rien d'interdit.
04:15Dès la semaine prochaine.
04:15Mais s'il n'y a pas de rupture,
04:17il y aura censure.
04:18C'était la meilleure phrase
04:20qui résumait notre état d'esprit
04:23qu'avait prononcé Jordan Bardella il y a quelques temps.
04:25Parce que c'est le Premier ministre lui-même
04:27qui d'ailleurs a parlé de rupture.
04:28C'est Sébastien Lecornu qui a dit
04:29il y aura une rupture sur le fond et sur la forme.
04:32Dites-moi, en trois mesures simples,
04:33ça serait quoi la rupture qui rendrait accès ?
04:35Parce que c'est vrai qu'on entend beaucoup de choses de toutes parts,
04:37on est un peu perdu et pour cause,
04:38on ne connaît pas ce qu'il y a dans le budget,
04:39on ne connaît pas les intentions réelles de Sébastien Lecornu.
04:42Quelles seraient pour vous les trois mesures
04:44qui feraient qu'il y aurait rupture
04:45et donc qu'il n'y aurait pas censure ?
04:47Une rupture forte sur la politique migratoire,
04:50c'est-à-dire par exemple,
04:53alors non pas le référendum,
04:54parce que ce n'est pas le Premier ministre
04:55qui peut en avoir l'initiative,
04:56mais la fin de l'aide médicale d'État
04:59pour en faire une aide médicale d'urgence
05:00dans l'ensemble des dispositifs migratoires.
05:03On pourrait imaginer qu'il puisse y avoir celle-ci.
05:07Une inflexion très forte de notre contribution à l'Union Européenne,
05:10c'est-à-dire qu'on arrête d'augmenter chaque année
05:13notre contribution à l'Union Européenne.
05:15Donc on négocie un rabais très vite là, c'est ça ?
05:17D'autres pays l'ont négocié,
05:18nous demandons à faire la même chose.
05:20Et puis probablement sur les dépenses toxiques de l'État,
05:25l'engagement d'une réforme peut-être sur le millefeuille,
05:30sur les agences.
05:31C'est-à-dire que par exemple,
05:32on se penche sur la question du doublon,
05:35du doublonnement que peuvent représenter
05:38les régions et les départements en termes de structure,
05:41la fin aussi d'un certain nombre d'agences d'État,
05:43ADEME, ARS.
05:45Moi je pense qu'il ne faut pas les supprimer,
05:48il faut les fusionner avec les départements
05:50pour que les élus départementaux
05:52siègent en format régional,
05:53c'est un peu compliqué pour s'occuper de la politique régionale.
05:56On ferait des économies d'échelle.
05:57Il faut aller loin là-dedans.
05:59La grande préoccupation des Français aussi,
06:01qu'on oublie peut-être un peu,
06:01c'est le pouvoir d'achat.
06:03Hier, ici même, à votre place,
06:04c'était Michel Picon, le patron de l'U2P,
06:05qui était là et qui disait
06:06« Moi je propose de supprimer la CSG
06:08sur les fiches de paye sur les revenus du travail,
06:10environ 9%,
06:11pour rapprocher le salaire net du salaire brut. »
06:14Est-ce que vous y êtes favorable ?
06:15Non, nous on a une autre proposition,
06:16mais chacun a le droit de faire œuvre de proposition.
06:18Nous, c'est l'augmentation des salaires des Français
06:20de 10% en échange,
06:21et c'est là où M. Picon serait intéressant,
06:23d'un gel des cotisations patronales.
06:25C'est-à-dire qu'en fait, il n'y a pas de perdants.
06:26Les Français verraient leur salaire augmenter.
06:28Les entreprises verraient leur cotisation patronale.
06:31Les entreprises seraient obligées d'augmenter les salaires.
06:33C'est la nécessité qui est celle du dialogue.
06:38Ils seraient obligés, en tous les cas,
06:38de se mettre autour de la table
06:39pour aller dans ce sens.
06:41Mais c'est, je crois, une proposition
06:43qui a du sens et qui a été bien accueillie
06:45lorsqu'on l'a développée, proposée,
06:48lorsque Jordan et Marine l'ont portée
06:50devant les patrons.
06:51Nous, c'est vrai qu'on le dit souvent,
06:54c'est priorité aux PME, aux TPE, aux ETI,
06:58à ce qui crée de l'emploi
07:00très directement dans notre pays.
07:01À propos de pouvoir d'achat,
07:02est-ce que vous vous réjouissez
07:03ou est-ce que vous êtes inquiet
07:04de voir Chihine ouvrir des magasins en dur
07:06dans plusieurs villes de France,
07:07au BHV, Galerie Lafayette,
07:08à Dijon, à Grenoble, à Angers, à Limoges ?
07:11C'est bon pour le pouvoir d'achat
07:12ou ça va achever notre industrie textile ?
07:14L'industrie textile, elle est fortement abîmée
07:16déjà dans le pays.
07:17Moi, je viens d'une région du Nord
07:19qui a été un des berceaux de l'industrie textile.
07:22Ça fait très longtemps.
07:23Mais vous savez, c'est toujours la même question.
07:26Quand on permet, quand on ouvre,
07:28quand on laisse un marché,
07:30évidemment, être envahi
07:32par une offre commerciale
07:34telle que celle que vous proposez,
07:35celle que vous énoncez,
07:37il ne faut pas s'étonner des conséquences.
07:38C'est quoi la réponse à les droits de douane ?
07:40Pas seulement, mais en partie aussi.
07:41Puis la réindustrialisation du pays.
07:43Pas forcément ici sur le textile,
07:44mais on a des domaines dans lesquels
07:46on peut reprendre la main en termes d'industrie.
07:48et puis aussi les normes
07:50qui assassinent,
07:51qui tuent nos entreprises.
07:52Qui protègent aussi ?
07:53Parce que sur les vêtements en Chine...
07:55Écoutez, il n'y a pas un industriel
07:58qui vous dira que les normes protègent.
07:59Tout le monde dit que les normes tuent notre compétence.
08:01Mais c'est une faute de la part des galeries du BHV
08:03d'ouvrir des boutiques chines ?
08:05Ce n'est pas un bon état d'esprit, je trouve,
08:08par rapport à l'économie française.
08:10Sébastien Chenu, le 8 septembre,
08:11après la révélation du café
08:12pris par Patrick Cohen et Thomas Legrand
08:14avec des responsables du PS,
08:15vous aviez annoncé le dépôt d'un article 40,
08:17autrement dit un signalement au procureur de la République.
08:18Est-ce que vous l'avez fait ?
08:19Oui, oui, j'ai fait.
08:20Oui ?
08:21Vous en attendez quoi ?
08:22J'attends que la justice nous dise
08:25si France Télévisions a mis,
08:28en fait, à travers les deux personnes
08:29que vous avez nommées, les deux journalistes,
08:30des moyens pour aider le Parti Socialiste.
08:32Ce qui serait une fourniture de moyens
08:34qui contrevient à la loi.
08:36Hier, le canard enchaîné, vous l'avez vu, j'imagine,
08:38révélait que Pascal Praud lui avait dîné
08:39dans un grand restaurant parisien
08:40avec Nicolas Sarkozy il y a quelques jours.
08:43Ça vaut un signalement, ça aussi, ou pas ?
08:44Non, mais Nicolas Sarkozy,
08:45il n'est pas en conquête du pouvoir,
08:46il ne se présente pas à des élections.
08:48Il reste dans la politique, quand même,
08:49et puis il a pesé sur l'actualité de ces derniers jours.
08:50D'accord, mais je veux dire,
08:52je n'ai pas vu quelque part
08:54que Nicolas Sarkozy cherchait à élaborer une stratégie
08:57pour devenir président de la République
08:58ou pour conquérir le pouvoir.
09:00Donc ça ne vous choque pas ?
09:01Ah non, ça ne me choque pas.
09:02Nicolas Sarkozy n'est plus dans la vie politique active.
09:06Il ne cherche pas, encore une fois,
09:08à conquérir le pouvoir,
09:09contrairement au Parti Socialiste.
09:11Mais pas un tout petit peu de mauvaise foi.
09:12Si je vous avais dit qu'il avait dîné
09:13avec Jean-Luc Mélenchon,
09:14vous auriez la même réponse ou pas ?
09:15Non, parce que Jean-Luc Mélenchon,
09:16il est dans une conquête du pouvoir,
09:17mais ce n'est pas le fait de dîner,
09:19vous avez bien compris.
09:20Parce que dans cette conversation,
09:21dont moi, je n'aime pas l'idée
09:22qu'elle soit enregistrée à l'insu des intéressés.
09:24Je le dis parce que je trouve que
09:26je trouve que ce n'est pas une bonne méthode
09:28et d'autres le font
09:29et c'est tout aussi condamnable.
09:30Je pense à Élise Lucet ou tout ça.
09:33En fait, c'est le fait de concourir
09:35à l'élaboration d'une stratégie.
09:37Quand on est un journaliste du service public,
09:39vous, Thomas Soto,
09:39vous pouvez le faire avec qui vous voulez.
09:41Moi, je dîne avec mes amis,
09:42mais je ne dîne pas avec mes amis.
09:43Mais vous ne concourez pas à l'élaboration
09:44Est-ce qu'on a déjà pris un café ensemble ?
09:45Non, mais...
09:45Est-ce qu'on a déjà dîné ensemble ?
09:47Non, mais parce qu'on n'a déjà déjeuné ensemble.
09:48Non, parce que vous n'avez jamais voulu.
09:49Vous ne me l'avez jamais proposé
09:50et je n'aurais pas accepté,
09:51je vous le dis,
09:52tant que je serai à ce poste-là.
09:53Et ce n'est pas personnel.
09:54Merci Sébastien Chenet
09:55d'être venu ce matin sur RTL.
09:56Dans un instant...
09:56C'est...
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