00:00Prendre la parole, ça vous a valu immédiatement des milliers d'insultes antisémites, mille par minute.
00:06Vous êtes devenu, dites-vous, une cible numérique, mais une cible tout court.
00:12Ça a été vraiment... J'étais d'ailleurs sur France Inter lorsque ce livre, je l'ai décidé après une interview,
00:18j'avais été reçu par la journaliste Sonia de Villers, et en sortant de l'interview, mon téléphone, je vous jure, j'avais jamais vu ça.
00:27Au début, j'ai reçu quelques messages de gens qui m'avaient dit, des gens assez... Je ne m'attendais pas à ce genre de messages.
00:33Merci d'avoir parlé en notre nom, merci d'avoir mis des mots. Et après, c'est devenu, je dis un tsunami, mais je n'ai jamais vécu un tsunami.
00:40Mais pour moi, c'était indescriptible la violence des messages que j'ai reçus, à tel point que Meta, qui s'occupe des comptes Facebook et Instagram,
00:50ont fermé mes comptes en me disant qu'on est à mille messages minutes, mille menaces de mort minutes.
00:56Je crois que vous n'imaginez pas ce qu'est un raid numérique. Et je l'ai vécu dans ma chair, et ma vie a donc changé automatiquement,
01:03puisqu'on m'a fait comprendre que ma sécurité devait être renforcée, et ma vie a changé, parce qu'aujourd'hui, je vis accompagné 24 heures sur 24.
01:12C'est-à-dire que même la nuit, pendant que je dors, il y a des gens qui surveillent ma maison.
01:15C'est dingue. C'est d'autant plus dingue que ce jour-là, je n'ai simplement dit qu'une seule chose.
01:22Nous, Français juifs, nous sommes très inquiets de la montée de l'antisémitisme.
01:26Je n'ai dit que ça. J'aurais pu dire des choses qui auraient excité la foule, mais pas du tout.
01:31J'aurais pu dire, prendre une position quelconque, j'aurais pu dire n'importe quoi, genre, je soutiens Benjamin Netany.
01:36Pas du tout. J'ai juste dit, les Français ont peur.
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