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  • il y a 4 semaines
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Télématin reçoit la comédienne Léa Drucker, actuellement sur la scène du Théâtre Les Bouffes-Parisiens dans "La séparation".

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Transcription
00:00L'amour s'en va dans la pièce de notre invitée, on va en parler avec elle.
00:04Bonjour Léa Druquer.
00:05Bonjour.
00:06Bienvenue, vous êtes sur la scène du théâtre des Bouffes parisiens dans La Séparation,
00:10notamment aux côtés de la magnifique Catherine Yégelle.
00:12On en parle dans un instant Léa, mais il y a une tradition, on en a parlé dans la météo de Julia,
00:17il y a une petite séquence du tac au tac.
00:18Oh là, ok, allons-y.
00:19Je vous pose plein de questions, vous me répondez le plus sincèrement et le plus efficacement possible.
00:25Ça vous va ?
00:26On va essayer, on va essayer.
00:27Allez, c'est parti. Quel métier vous rêviez d'exercer petite ?
00:30Alors, patineuse ou journaliste de cinéma ?
00:33Votre plus grand défaut ?
00:35Désordonné.
00:37Le plus beau mot de la langue française ?
00:39Amour.
00:41Quel rapport vous entretenez avec votre miroir ?
00:44Oh, complexe, très complexe.
00:47En amour, il faut tout se dire ?
00:49Je crois que ce n'est pas dramatique de garder un peu de secret,
00:54mais en tout cas être libre de pouvoir dire ce qu'on a envie de dire, oui.
01:00Avez-vous déjà jeté un oeil dans le téléphone de votre mari actuel ou d'un ex ?
01:05Pour revoir et pour noyer un peu le poisson ?
01:08Alors oui, il faut...
01:09Évidemment, ça s'est terminé là.
01:12Le don de la nature que vous aimeriez avoir ?
01:16Le don de la nature que j'aimerais avoir...
01:20Je dirais une très grande mémoire.
01:24L'éléphant ?
01:25Oui.
01:26Un adjectif pour décrire votre humeur ce matin ?
01:29Disponible.
01:31Complétez, Léa, s'il vous plaît, une vie sans...
01:33Ce n'est pas une vie.
01:34Une vie sans rire, une vie sans rire.
01:38Pour qu'un couple dur, il faut quoi ?
01:40De la confiance et de l'humour.
01:43Un rêve privé ou professionnel non encore exaucé ?
01:47Comédie musicale.
01:48Ah, c'est pas loin, si vous voulez.
01:50À votre avis, vos amis pourraient dire de vous...
01:54Ah, Léa, quel quoi ?
01:56Oh là là, mes amis pourraient dire de moi,
02:01Oh, Léa...
02:02Quelle fille sympa !
02:02Quelle histoire !
02:03J'ai enquêté, j'ai enquêté,
02:05ils m'ont dit fille sympa,
02:05donc quelle histoire !
02:06Bon, ben voilà, ça me va, très bien.
02:07Ça me va, ça me va.
02:07Bon, merci d'avoir joué le jeu, Léa Drucker.
02:10Sur la scène du Théâtre des Bouffes parisiens,
02:12dans cette pièce, la séparation,
02:14pièce du prix Nobel de littérature,
02:15Claude Simon, mise en scène d'Alain Françon.
02:17On va voir quelques images et on pitche, s'il vous plaît, Léa.
02:20La scène est séparée en deux.
02:21Deux cabinets de toilettes en vis-à-vis.
02:23D'un côté, il y a vous et votre mari,
02:25et de l'autre, vos beaux-parents.
02:27Et on va commencer à parler de votre couple.
02:29Ah, l'amour se délite, on peut dire ça ?
02:32Disons qu'il est fragilisé par Georges.
02:35Disons que Georges, mon mari, est un homme qui revient de la guerre,
02:38qui a vécu la débâcle de 40 et qui est traumatisé par la guerre,
02:42donc il est abîmé.
02:44Et donc, notre couple est fragilisé beaucoup par ça, je crois.
02:49C'est un homme en souffrance.
02:50On peut dire qu'il y a l'irruption d'un amant, ça.
02:52Oui, mais je pense que c'est lié aussi à quelque chose
02:56qui ne se fait pas ou mal du fait que la guerre est omniprésente
03:00dans le vécu de cet homme-là.
03:05Et donc, de l'autre côté à droite de la scène,
03:07donc le cabinet de toilettes à droite, ce sont vos beaux-parents.
03:10Voilà.
03:11Catherine Yégel et Alain Libolt.
03:12Et on peut en dire quoi de ce couple ?
03:14C'est un couple qui, pour le coup, vit sur le socle du mensonge et de l'illusion.
03:20Alors que notre couple, pour autant qu'on ait des difficultés,
03:23avec Pierre-François Garel, c'est un couple qui se parle quand même.
03:26C'est un couple qui ne se ment pas tant que ça,
03:30alors qu'à côté, ça repose sur des mensonges.
03:36Et donc, c'est deux couples qui se déchirent,
03:39mais pour des raisons assez différentes.
03:42Et en même temps, cette fine cloison qui sépare ces deux salles de bain
03:46sépare aussi deux points de vue sur le monde,
03:49un point de vue des gens qui feraient peut-être plus face au réel
03:54et un autre couple qui vit dans l'illusion.
03:58Il y a vraiment énormément de thématiques qui s'évoquent dans la pièce.
04:02Il y a des séparations.
04:04Il y a des séparations, parce que c'est la séparation, la vie, la mort,
04:06mais c'est aussi la séparation entre soi et soi,
04:09ce qu'on a renié de soi-même.
04:11Et de ce qu'on était avant par rapport à ce qu'on est devenu aussi.
04:14On est devenu, et puis sur les valeurs, sur les valeurs.
04:16Là-bas, les valeurs, qu'est-ce que c'est que la richesse ?
04:18Est-ce que la richesse, c'est ce qu'imagine le personnage de Catherine Yégelle, Sabine,
04:23ou est-ce que c'est cette vieille tante qui est en train de mourir
04:25et qui lègue si peu de choses, mais tant en même temps ?
04:28Cette vieille tante qui est en train de mourir, dont on parle beaucoup,
04:34qui est le personnage principal de la pièce.
04:36À laquelle votre personnage est attaché.
04:37Et si elle ne quitte pas son mari,
04:38il y a peut-être aussi parce qu'elle ne veut pas quitter cette vieille tante.
04:40Oui, il y a aussi un lien affectif très fort, très profond.
04:43Et cette vieille tante est aussi...
04:45Parce que Claude Simon écrivait beaucoup sur son vécu.
04:49Il y a beaucoup d'éléments de son vécu.
04:50Et cette vieille tante, je crois que c'est une référence à sa tante,
04:53à lui, qui l'aimait beaucoup.
04:55Et c'était aussi un hommage à cette femme-là, Tante Mi.
04:57Qu'est-ce qui vous a touché dans cette histoire ?
05:01L'écriture de Claude Simon.
05:03Je vous avoue que je ne connaissais pas,
05:05avant de commencer à travailler sur la pièce,
05:06j'en avais entendu parler parce qu'il est pris Nobel de littérature,
05:09mais je n'avais jamais lu.
05:10Et par le travail avec Alain Françon,
05:13qui nous a accompagnés pour rentrer dans cette écriture,
05:17qui est très sensorielle, qui est très belle et très sensible,
05:21en fait, on est cueillis chaque soir.
05:23C'est une pièce qui demande à vraiment vivre les choses dans l'instant, tout le temps.
05:27Et d'ailleurs, Claude Simon écrivait comme ça,
05:29ce qui résonne beaucoup pour nous, comédiens,
05:31parce qu'il l'écrivait comme ça, c'est-à-dire,
05:33c'est une écriture sensorielle.
05:35Il y a des gens qui disent c'est difficile,
05:36mais en fait, moi, je pense que quand on part dedans,
05:38c'est très sensible.
05:40Et pour nous, ça résonne.
05:42Chaque soir, on redécouvre des choses,
05:44et on a été accompagnés par Alain Françon,
05:46qui est un maître de la direction d'acteur
05:48et de la mise en scène,
05:49et qui était très passionnée par l'écriture de Claude Simon.
05:55Léa, il y a un humour sombre et féroce dans cette pièce.
05:57Ce qui est marrant, c'est qu'on est tellement loin, par exemple,
05:59de l'univers de Fédo,
06:00puisque vous aviez joué sous la baguette, j'ai envie de dire,
06:03la mise en scène de Zabo Bretman en 2019,
06:05La dame de chez Maxime.
06:06Donc là, ce sont des plaisirs différents,
06:09faire rire chez Fédo,
06:10ou bien toucher par cet humour plus sombre
06:12chez l'auteur que vous défendez cette saison ?
06:15C'est un peu le miracle de mon métier,
06:18c'est de pouvoir s'exprimer de façon différente, en fait.
06:21C'est-à-dire qu'avec Fédo,
06:22j'exprime quelque chose de plus fou,
06:25de plus extraverti que j'ai en moi,
06:27et là, c'est une pièce qui demande des choses plus intérieures,
06:31un travail plus intérieur,
06:33et en même temps, il faut que ce soit théâtral.
06:34Mais il faut que je dise, je suis quand même…
06:37Enfin, il ne s'agit pas que de moi, d'ailleurs,
06:38c'est que la pièce, elle repose aussi sur Catherine Yégelle,
06:41Pierre-François Garel, Alain Libol,
06:43qui font une performance.
06:46Moi, je suis sidérée par ce que j'ai vu en répétition.
06:49C'est des grands virtuoses.
06:50C'est-à-dire que c'est un…
06:52Je suis heureuse de ce spectacle, aussi de ça,
06:55c'est de participer…
06:56C'est quoi ces moments que vous décrivez de répétition ?
06:59C'est de voir Catherine Yégelle,
07:01avec toute l'expérience qu'elle a,
07:05aborder un travail comme ça,
07:06avec un courage, une générosité et une humilité qui est fascinante.
07:16Et c'est la même chose avec Pierre-François Garel,
07:18qui est aussi un virtuose du texte
07:19et qui amène toute son humanité,
07:22ses émotions et sa sensibilité,
07:25pour en faire quelque chose d'unique.
07:29Et ça fait quoi de jouer avec un mur au milieu d'une scène ?
07:32Il y a quand même quelque chose, j'imagine,
07:36d'assez inédit pour vous et pour tous les comédiens ?
07:39Oui, c'est complexe.
07:41Mais le mur a un miroir.
07:42Donc le miroir, il réfléchit l'image que j'ai,
07:46par exemple, de Pierre-François.
07:48Donc on se parle comme ça aussi.
07:49On ne se parle pas que comme ça.
07:50Mais c'est-à-dire que ce mur,
07:52il permet de jouer avec des choses intimes
07:58et de ce qu'on…
07:59Comme dans la vie,
08:00où ce qu'on veut entendre
08:01et ce qu'on ne veut pas entendre aussi.
08:02Ce qu'il se passe à côté.
08:03Parce qu'on entend quand même un peu ce qu'il se passe à côté.
08:06Et c'est l'intimité d'un autre couple.
08:09Donc ça résonne pour beaucoup d'entre nous, je crois.
08:13Donc ça s'appelle
08:13La séparation, c'est au théâtre des bouffes parisiens.
08:16Il y a une tradition dans cette émission,
08:18Léa, c'est une petite surprise.
08:20Oh, Christine !
08:21Ah ben voilà, vous l'avez vue.
08:22C'est une surprise, vous l'avez vue.
08:23Mais si, elle se prélame, justement, Christine.
08:25Christine Rebet, Christine.
08:26Oui, c'est votre amie d'enfance.
08:28Oui, on se connaît depuis la quatrième.
08:30Surprise pour vous, Léa.
08:31Hello, Léa.
08:33Merci pour hier.
08:34C'était fantastique de te voir sur scène.
08:37D'entendre ce texte si profond, si littéraire.
08:41La mise en scène est géniale.
08:43Vous êtes formidable.
08:44Je voulais te remercier pour mon superbe cadeau d'anniversaire.
08:49La photo dédicacée de Matt Dillon
08:52que je vais m'empresser d'encadrer.
08:54Et quand est-ce que tu vas tourner avec lui ?
08:57Alors, c'est vrai qu'on n'entendait pas bien le retour en plateau.
09:00Ah ben oui, bien sûr, l'autographe.
09:02Alors, vous avez...
09:03Alors, racontez-nous cette...
09:05Racontez-nous.
09:06Alors, regardez la photo.
09:07Vous avez obtenu pour votre amie une dédicace de Matt Dillon,
09:10qui était...
09:11Qui est un comédien américain.
09:12Oui.
09:13Que vous adoriez éperdument toutes les deux, ados.
09:16On a usé une VHS de Rusty James, de Coppola,
09:19que j'apprends à aller dormir chez Christine,
09:22qui habitait à Caluire.
09:23On mettait le...
09:24Viens, on va mettre la VHS de Rusty James.
09:26Et on regardait en boucle.
09:27Le film Rusty James.
09:27On a vu, je ne sais pas, 100 fois Rusty James.
09:29Et on était amoureuse de Matt Dillon, bien sûr.
09:31Mais comment vous l'avez...
09:32C'est vous qui avez obtenu la dédicace ?
09:33Je suis allée sur Internet.
09:34Je suis allée chercher sur un site de...
09:36Comment dire ?
09:38De fan.
09:39De fan.
09:40Et j'ai acheté un autographe...
09:42Non, je pensais que vous aviez appelé Matt Dillon.
09:43Ah non, moi je ne le connais pas.
09:44Je ne sais pas.
09:45Good morning.
09:46Je le fais un peu si je le connaissais.
09:48Non, non.
09:48Je suis allée sur un site de fan.
09:51Et j'ai acheté une photo dédicacée de Matt Dillon.
09:54Et j'ai pris une photo un peu...
09:56Voilà, ça c'est de Matt Dillon des années 90.
09:58Et il a bien vieilli.
09:59Il est encore bon gars, Matt Dillon.
10:01C'est un super acteur.
10:01On est d'accord.
10:02Est-ce que vous avez des nouvelles de ce lycéen
10:04ou de ce collégien qui ressemblait à Matt Dillon
10:06et dont vous étiez amoureuse ?
10:08C'est génial cette histoire.
10:11On enquête.
10:11Et bien il n'y a pas.
10:12Non, je ne fais pas.
10:14Non, non.
10:15Oui, oui.
10:16Dans notre lycée,
10:17il était beaucoup plus grand,
10:18mais il y avait un lycéen
10:20qui ressemblait à Matt Dillon.
10:21Il y a des Matt Dillon aujourd'hui.
10:22Il est beau.
10:24Vous aviez eu du pif à l'époque.
10:25Il est beau gosse.
10:26Mais surtout super acteur.
10:27Bah oui.
10:28Mais voilà, on était gamines.
10:31Donc on était un peu fan.
10:32Mais vous avez raison.
10:33Il faut être fan.
10:33C'est un très beau cadeau du matin.
10:34Super idée de cadeau.
10:36C'est génial.
10:37On va rembobiner et piocher
10:42dans vos archives
10:44avec Mathilde Therrieme.
10:45Est-ce que vous vous souvenez
10:46de votre première télé, Léa ?
10:49Un film avec Pascal Légitimus.
10:51Oui, c'était l'annonce
10:53faite à Marius de l'Armès Bray.
10:54Et voilà ce que vous disiez.
10:56C'était l'histoire d'un homme enceinte.
10:57À chaque fois qu'on imaginait
10:59un truc affreux,
11:01ça existait déjà un peu.
11:02Sous une forme ou sous une autre.
11:04Et vous, ça vous embête
11:04de vous dire qu'un jour
11:05les hommes porteront les enfants ?
11:06S'ils ne sont pas trop emmerdants
11:07pendant leur grossesse, non ?
11:09C'est bien.
11:10Pas mal comme premier passage.
11:12L'humour, tout de suite.
11:13Ça vous fait quoi de revoir ces films ?
11:14C'est incroyable.
11:16Je suis contente en plus
11:17de revoir Armel.
11:19Il y a une personne
11:21qui m'a fait confiance
11:22aussi pour la première fois
11:23dans ce métier
11:23et qui m'a donné un rôle principal.
11:25C'était pas rien.
11:25Armel, super.
11:27Non, je suis étonnée
11:28de ma répartie.
11:29Je ne l'ai pas toujours.
11:31Maintenant, je n'ai pas toujours
11:32cette répartie.
11:33Mais quand j'étais gamine,
11:34apparemment,
11:35je me posais peut-être
11:36moins de questions.
11:37Alors, quand vous arriviez
11:38sur un plateau télé comme ça,
11:39au début, pendant très longtemps,
11:41il y a une question
11:42à laquelle vous n'avez pas pu échapper.
11:43Ah bah oui.
11:44Je ne vous la dis pas tout de suite.
11:46Elle est prévisible.
11:47On va voir.
11:48Et surtout, mention spéciale
11:49à un petit chroniqueur
11:50qui était en face de vous ce jour-là,
11:51à mon avis,
11:52va vous rappeler quelqu'un.
11:54Léa Drucker, bonjour.
11:55Alors, Drucker, Drucker,
11:57si on rappelle quelqu'un
11:58ce nom-là,
11:59il y a un rapport
12:00entre Léa Drucker et Michel
12:01qu'on connaît bien.
12:02Oui, oui, c'est mon oncle.
12:03C'est votre oncle.
12:04Donc, vous êtes la fille du...
12:06Médecin.
12:06Du médecin.
12:07Voilà.
12:07C'est-à-dire qu'il y a
12:08Michel Drucker,
12:09il y a son frère
12:09qui est patron de L6
12:11et puis il y a un troisième frère
12:12qui est médecin.
12:13Oui.
12:13En vous, vous êtes
12:14une jeune comédienne.
12:15Enfin, jeune comédienne,
12:16ça fait quand même
12:1710 ans que vous faites ce métier.
12:19Quelle année, là ?
12:20Incroyable.
12:21On avait la date de...
12:22Vous mangez bien à la cantine,
12:24dis donc.
12:242001.
12:24Vous étiez un enfant.
12:252001.
12:262001.
12:27Donc, j'ai 27 ans.
12:29Vous étiez tous les deux jeunes.
12:31C'était aussi...
12:319, 30 ans.
12:32Dylan Blanc, quoi.
12:34Non, au début, c'est vrai.
12:34Maintenant, on me fout la paix avec ça.
12:36Mais c'est pas un problème.
12:37Je sais.
12:37Au début, vous étiez toutes jeunes.
12:38Moi, j'étais plutôt apeurée.
12:40Je pense à cette époque-là.
12:41Comment je vais m'en sortir ?
12:42Mais c'est pas un problème
12:44de parler de ça
12:45parce que je porte le même nom
12:47et puis c'est pas...
12:48C'est pas difficile
12:49de se faire une place
12:50dans cette famille célèbre,
12:51de Rucaire célèbre.
12:52Je crois que c'est de toute façon
12:53difficile de faire sa place
12:54dans une famille tout court, non ?
12:55Oui.
12:56Après, dans une famille...
12:58Oui, oui, ça pouvait être
12:58un peu intimidant.
12:59C'était un peu...
13:01Mais...
13:03Je vais pas me plaindre.
13:05Est-ce que ce nom-là
13:06vous a permis d'être là
13:07aujourd'hui aussi ou pas ?
13:09Je réfléchis vraiment
13:10en essayant d'être
13:10le plus sincère possible.
13:13Pas dans les liens
13:14que j'ai pu tisser
13:15dans ma famille artistique
13:17parce que les gens
13:17avec qui j'ai travaillé
13:18s'en fichés un peu
13:19et puis que moi,
13:20j'étais sûrement orgueilleuse
13:22et que j'aurais pas aimé
13:23arriver sur un...
13:25Je pense que ça m'aurait
13:26entravée d'arriver
13:27sur un plateau
13:27où je suis là
13:29parce que quelqu'un
13:29a passé un coup de fil.
13:30C'était un peu gênant, quoi.
13:32Mais honnêtement,
13:33je pense quand même
13:34quand vous avez un nom célèbre,
13:35même si vous n'avez
13:36rien fait pour,
13:37je pense que ça attire
13:38l'attention des médias.
13:40Oui, on vous reçoit plus facilement.
13:42Au début, vous ne durez pas
13:43sans talent,
13:44c'est-à-dire que ça ne suffit pas.
13:44On a vu des carrières éclaires
13:46de gens qui ont été pistonnés
13:47et ça ne marche pas
13:47et ça s'arrête.
13:48Je ne pense pas
13:48que ça puisse durer
13:49mais c'est sûr
13:52que ça attire l'attention.
13:53Je ne peux pas dire
13:54le contraire.
13:55Donc, il faut juste...
13:57Oui, il faut être honnête
13:58avec ça.
13:59En ce moment,
14:00on peut vous voir sur scène.
14:01Est-ce que vous avez
14:01un petit truc
14:02avant de monter
14:03sur les planches
14:06pour chasser le trac ?
14:06Parce que je crois
14:07que vous avez souvent le trac.
14:09Alors, moi,
14:10je fais comme plein d'acteurs.
14:11Je suis une italienne.
14:12J'essaie de me recentrer.
14:14Une italienne, pardon.
14:14On rappelle peut-être ça.
14:15Oui, pardon.
14:15On récite le texte
14:16sans intention.
14:17Pas juste avant la scène.
14:19Pas juste avant le plateau.
14:21Je vais dire coucou
14:23à Catherine Ferrand
14:24et à Catherine Niejel
14:25qui partagent la même loge.
14:27C'est tout.
14:27J'essaie de me rassembler
14:28avec mes partenaires
14:29un petit peu.
14:30Vous ne faites plus le singe.
14:32Le singe ?
14:33En 2009,
14:34voici ce que vous disiez
14:35dans l'émission
14:35Thé au café.
14:36Alors, je ne fais pas
14:37toujours les mêmes trucs.
14:38Je ne fais pas le trac,
14:39j'ai mis beaucoup d'années
14:40à dominer la peur.
14:43Ça a dompité cette peur.
14:44Alors ?
14:44Alors, je faisais le singe.
14:45Je me souviens
14:46d'avoir fait le singe.
14:47Une fois qu'on a fait le singe,
14:49le reste,
14:51on fait le singe
14:51pendant cinq minutes.
14:52Après, rentrer sur scène,
14:53c'est...
14:54C'est facile.
14:54On a commencé
14:55à grimper la montagne.
14:57Peu avoir un petit aperçu ?
14:59Non.
15:01Vous savez que vous n'êtes pas
15:03la seule à faire le singe.
15:04Visiblement,
15:05c'est un truc chez les acteurs.
15:06Parce que Jean Rochefort
15:07faisait, lui, le scimpanzee.
15:09Je peux vous montrer les images
15:10et me dire si ça ressemblait à ça.
15:11Alors, ça ne peut pas être mieux
15:13que Jean Rochefort.
15:13J'essaie de le faire triste,
15:14là, regardez.
15:15Je ne peux pas vous le mettre en entier.
15:32Est-ce que ça ressemblait à ça ?
15:33Moi, c'était peut-être plus excité.
15:38Mais en fait...
15:39Le jeune sage, quoi.
15:40Oui.
15:41Mais en fait, ça permet...
15:42C'est vrai,
15:43de faire un animal,
15:44ça permet de braver
15:45la peur du ridicule,
15:47de braver...
15:48Oui, c'est ça,
15:48parce qu'on a peur.
15:48Libérer les énergies.
15:50Mais là, sur la séparation,
15:51je ne fais pas le...
15:52Non, je n'empêche pas ça.
15:53Non, plus contenu.
15:54Non, j'essaie d'être plus...
15:56Je me pose d'autres questions.
15:58Comment être bien là,
15:59présent, dans l'instant,
16:00et sans prévoir vraiment
16:02ce qui va se passer ?
16:03Bon, après, ça change
16:04selon les spectacles.
16:05Oui.
16:06On va changer de décor maintenant
16:07avec vous, Adrien.
16:08On va s'éloigner du théâtre
16:09pour plonger dans une série
16:10AB Productions.
16:12Absolument.
16:12J'avais envie de parler
16:13des hommes de votre vie, Léa,
16:15et pour ça,
16:16de convoquer nos plus beaux souvenirs
16:18des années 90
16:19avec un remake d'une série culte
16:21spécialement pour vous,
16:22ce matin.
16:23Alors...
16:24Oh, il y a mon grand-père.
16:26Oui, Hélène et les garçons
16:27devient Léa et les garçons.
16:30autour de vous,
16:31des hommes qui ont compté
16:32que vous avez rencontrés
16:33ou pas forcément, d'ailleurs.
16:35Vous en reconnaissez certains.
16:36Je veux bien...
16:37Mais attendez,
16:37je ne reconnais pas tout le monde.
16:39Il y a Tharilo,
16:40les Jono,
16:40tu sais quoi, là ?
16:41Il y a Magnum,
16:43Tom Selec.
16:43Absolument.
16:44Il y a Patrick Puy-de-Bas
16:45et Hélène
16:46pour Hélène et les garçons.
16:47Non, c'est Brad Pitt.
16:48Mais non !
16:48C'est Brad Pitt et c'est Léa.
16:50Excusez-moi,
16:51il n'y a pas de Réa.
16:51Oui, je suis d'accord.
16:53Mais qui est caché ?
16:54Là, je ne vois pas bien.
16:56Attention.
16:56Alors, on commence par qui ?
16:59Choisissez quelqu'un.
16:59Mon grand-père.
17:00Alors, votre grand-père.
17:01Il s'appelle Olivier Le Cornec
17:02et je l'ai mis dans
17:03les garçons de votre vie
17:04parce que cet homme-là,
17:06vous ne l'appeliez pas papy ?
17:08Non.
17:08Vous l'appeliez ?
17:09Pote.
17:09Pote.
17:10Oui.
17:10Pourquoi ?
17:11Je ne sais pas.
17:11C'est un nom que j'ai donné
17:12à mon grand-père
17:13à l'âge de, je crois,
17:145 ans.
17:15Il est rentré du travail.
17:16J'ai dû voir un truc à la télé.
17:19Il est arrivé,
17:19j'ai 10 potes
17:20et il s'est resté.
17:21Alors là, on le voit
17:22sur son bateau
17:23parce que c'était un marin.
17:26Oui.
17:26Passionné.
17:26Qu'est-ce qu'il disait
17:27quand il allait sur son bateau ?
17:29Je fous le camp.
17:31Allez, je fous le camp.
17:32Et puis après,
17:32il disparaissait pendant une semaine.
17:34Il allait à Jersey
17:35parce que mes grands-parents
17:37habitaient à Vire
17:38mais ils louaient un studio
17:39sur les îles Chosée.
17:40Donc moi, je passais mes vacances
17:42avec eux
17:42et puis bon,
17:43tout d'un coup,
17:43un mardi,
17:44mon refus,
17:44allez, je fous le camp.
17:45Il partait à Jersey
17:46avec son ami.
17:46Et vous avez dit
17:47dans une interview,
17:48j'adore cette idée
17:49de foutre le camp.
17:51Oui, c'est cette idée
17:53de cet espace de liberté
17:55tout d'un coup
17:56d'un homme
17:56un peu aventurier
17:58et qui part tout seul
17:59sur son bateau
18:00ou qui prend quelqu'un
18:01avec lui
18:01mais il y avait quelque chose
18:03c'était un aventure
18:04comme je pars à l'aventure.
18:06Vous choisiez un autre homme
18:07de votre vie ?
18:08Alors, qui ?
18:09Brad Pitt, par exemple ?
18:10Ce n'est pas un homme
18:11de ma vie,
18:12c'est une rencontre étonnante.
18:14Là, pour le coup,
18:15contrairement à Matt Dillon
18:16qui est aussi sur la photo
18:17et dont vous étiez fan,
18:18là, c'est l'inverse.
18:19Brad Pitt,
18:20il est fan de vous.
18:21Racontez-nous ça.
18:22Non, mais alors,
18:23cette anecdote,
18:25si vous savez le nombre
18:26de fois,
18:26j'ai l'impression
18:27d'être vraiment
18:27de radoter.
18:28Mais moi,
18:28je ne la connaissais pas.
18:29Non, non,
18:30mais c'est parce qu'en fait,
18:31il y avait Brad Pitt
18:32à une soirée
18:33après les Césars
18:34et j'étais assise
18:36à une table
18:37et en fait,
18:38toute seule
18:38et il regardait
18:40dans ma direction.
18:41Et je trouvais ça drôle,
18:42mais je n'ai pas vraiment
18:43compris ce qui se passait
18:44et puis,
18:46c'était assez insistant,
18:47ce qui était assez surprenant
18:48parce que c'était Brad Pitt
18:49et que tout le monde
18:50voulait parler avec Brad Pitt.
18:50Dans ce cas-là,
18:51on a tendance à faire ça
18:52ou on regarde
18:52si c'est quelqu'un d'autre ?
18:53– J'ai regardé derrière,
18:55j'ai dit,
18:56il y a quelqu'un ?
18:56Bien sûr,
18:57j'ai regardé derrière,
18:58je lui ai dit,
18:58mais il n'y avait personne derrière
19:00et je lui ai dit,
19:00c'est très étrange.
19:02Et en fait,
19:02il est venu
19:03parce qu'en fait,
19:04j'avais oublié
19:05que le bureau des légendes
19:06avait très très bien marché
19:08aux Etats-Unis.
19:08– Vous avez vu
19:09dans le bureau des légendes ?
19:10– Il avait vu
19:10le bureau des légendes.
19:11– Et la suite,
19:11il a donné quoi ?
19:13– Ça a été…
19:14on s'est pris les mains,
19:17après j'ai dit,
19:17bon,
19:18ce serait bien
19:18si on fait une photo
19:19parce qu'à la maison,
19:19ils n'ont pas à me croire.
19:20Ils ont dit,
19:21non mais moi aussi,
19:21je veux faire une photo
19:22donc on a fait une photo.
19:23– Vous avez échangé
19:23vos portables ?
19:24– Non.
19:25– Non, vous n'auriez pas.
19:25– Vous ne vous parlez plus
19:26avec le rapide aujourd'hui ?
19:27– Non, mais moi je suis très
19:27dans la révérence
19:28et dans le…
19:29J'aime bien que ça…
19:30Non, non, non.
19:30– C'est la classe quand même,
19:31Léa.
19:32– J'aime bien que je réponde
19:33au premier degré
19:33à votre question.
19:35– Oui, c'est ça.
19:35– Pas du tout,
19:36mais c'était déjà génial
19:37comme moment,
19:38ça m'a suffi.
19:39– On va écouter
19:40un peu de musique
19:41parce que vous avez reconnu
19:42Al et Oates,
19:44c'est genre
19:45– Roll & Oates.
19:45– Roll & Oates.
19:46– On écoute cette musique-là
19:48qui a d'une certaine manière
19:51bercé votre enfance aussi
19:52puisque moi j'ignorais,
19:53vous avez vécu aux Etats-Unis
19:55et vous dites ça,
19:56on écoutait ça à fond.
19:57– Dans la voiture de ma mère.
19:57– Dans la voiture jaune de ma mère.
19:59– Oui, ma mère,
19:59elle me trimballait
20:00à droite à gauche.
20:01– C'était où à Boston,
20:01à Washington ?
20:02– On était à Boston
20:03et elle écoutait
20:03Roll & Oates.
20:05Donc c'était la musique
20:06de ma mère
20:07et ça m'est resté,
20:08j'adore, j'écoute toujours.
20:10– Vous êtes bilingue,
20:11j'imagine,
20:11puisque vous avez vécu.
20:12– Presque, quasiment bilingue.
20:14– Dites-nous,
20:15voilà, cette interview
20:15est terminée en anglais.
20:16– I think this interview
20:18is through, we're through.
20:19– Do you have anything else
20:20to ask me ?
20:21– Merci Adrien.
20:23– Donc on dit
20:24All & Oates,
20:24vous êtes comme moi,
20:25on n'est pas terrible en anglais.
20:26– Non, pas terrible.
20:27On n'a pas vécu à Boston.
20:28– Mais c'est bien,
20:28All & Oates,
20:29ça s'écoute toujours.
20:30– C'est super.
20:31– On remercie notre invité
20:32d'être venue,
20:33d'avoir autant de talent
20:34et d'être aussi sympa,
20:35c'est Léa Drucker.
20:36Allez l'applaudir
20:37dans La Séparation,
20:38notamment aux côtés
20:39de Catherine Yégel,
20:39c'était Théâtre des Bouffes parisiens.
20:41Pièce de Claude Simon,
20:42mise en scène d'Alain Françon.
20:43Merci Léa.
20:44– Merci beaucoup.
20:44– Vous embrasserez
20:44vos partenaires de notre part.
20:46– Avec joie.
20:46– Merci.
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