- il y a 3 mois
Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, était l'invitée du Face à Face sur RMC et BFMTV ce mercredi. Elle s'est notamment exprimée sur l'absence de gouvernement, le projet de budget ou la condamnation de Nicolas Sarkozy.
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00:00Merci de répondre à mes questions ce matin dans ce studio.
00:02Vous êtes la présidente de l'Assemblée nationale, vous êtes vous-même députée des Yvelines.
00:07C'est la rentrée, c'est la rentrée officielle aujourd'hui des députés,
00:11sauf qu'il n'y a toujours pas de gouvernement, Premier ministre, mais pas de gouvernement.
00:14Est-ce que vous imaginiez ça comme ça ?
00:16Est-ce que vous imaginiez d'ailleurs que le macronisme, à la fin, ça donnerait ça ?
00:20Alors déjà, les députés sont au travail depuis le début du mois de septembre,
00:24mes commissions permanentes travaillent, les députés font des auditions,
00:27mènent des commissions de enquête.
00:28Mais on ne croit pas qu'ils étaient en vacances.
00:29Non mais voilà, c'est ça, donc ça n'est pas la rentrée le 1er octobre,
00:32ils sont rentrés fin août, s'il y a eu des débats à l'Assemblée nationale,
00:36c'est hyper important de le rappeler.
00:38Tout ne se passe pas dans l'hémicycle.
00:40C'est la rentrée de l'hémicycle aujourd'hui.
00:41C'est effectivement le début de la session ordinaire,
00:44telle qu'elle est prévue par la Constitution,
00:46et ce début de session ordinaire commence traditionnellement
00:49par l'élection du bureau de l'Assemblée nationale et des commissions,
00:52et après, nous abordons normalement, traditionnellement,
00:56les examens des textes budgétaires et de certains textes,
00:59et c'est ce qui va se passer,
01:01puisque on aura un gouvernement dans les jours qui viennent,
01:05et on aura une discussion de politique générale,
01:07les questions au gouvernement et le dépôt d'un texte budgétaire.
01:09Donc tout va se dérouler assez classiquement.
01:13On a pris l'habitude d'avoir des sessions extraordinaires,
01:15sessions extraordinaires qui se tiennent traditionnellement,
01:18au mois de juillet, au mois de septembre,
01:19mais notre Constitution avait prévu un début de travaux parlementaires
01:23le 1er octobre,
01:24et donc là, on est dans quelque chose quand même d'assez classique,
01:27ne considérons pas que l'exception, c'est cela.
01:29Sauf qu'il n'y a pas de gouvernement.
01:32Alors il y a un Premier ministre,
01:33il est en train de consulter pour former son gouvernement.
01:37Moi, je l'ai vu hier avec le Président du Sénat,
01:39on a fait un point pendant plus d'une heure
01:42sur le déroulement des prochaines échéances.
01:46Donc le gouvernement va être nommé dans les jours qui viennent,
01:49le budget va être présenté au Parlement,
01:51peu ou prou, dans les délais,
01:53et nous sommes aujourd'hui dans les délais constitutionnels
01:57tels qu'ils sont prévus.
01:58Le budget doit être adopté avant le 31 décembre,
02:01nous sommes le 1er octobre,
02:02donc vous voyez qu'on a le temps, aujourd'hui,
02:05d'avoir un débat budgétaire.
02:06Mais est-ce que vous n'êtes pas un peu dans le tout va très bien,
02:08Madame Lamarquise ?
02:09Parce que quand je vous écoute, ça va.
02:11Mais c'est quand même compliqué.
02:12Madame de Malherbe, je vous explique juste nos règles.
02:15Nos règles, ce sont les règles constitutionnelles
02:17telles qu'elles existent depuis 1958.
02:19Le budget doit être présenté au Parlement début octobre.
02:22Nous sommes le 1er octobre.
02:23Donc en fait, je ne vois pas là où il y a un retard.
02:27Nous sommes le 1er octobre.
02:28Nous serions le 1er novembre, je vous dirais.
02:31Nous sommes en retard, ça ne va pas,
02:33ça m'inquiète.
02:34Mais en tant que présidente de l'Assemblée nationale,
02:36je dois aussi être la plus responsable possible
02:40et regarder la situation lucidement.
02:43À l'heure où je vous parle, nous ne sommes pas en retard.
02:45Nous ne sommes pas en retard à l'heure où on se parle.
02:48On va voir évidemment la suite.
02:50Je vous posais la question, est-ce que vous imaginez
02:51que le macronisme, à la fin,
02:55on n'est pas encore complètement à la fin,
02:56il reste un an et demi avant la prochaine présidentielle,
02:59mais ce serait finalement une Assemblée fragile,
03:03qui n'a pas de majorité,
03:05des premiers ministres qui se succèdent
03:07mais qui n'arrivent pas à tenir.
03:09Ce serait une France qui paraît quand même extrêmement divisée,
03:14ce serait une dette abyssale.
03:15Quel regard vous portez là-dessus ?
03:17C'est très compliqué parce qu'en fait,
03:21il faut avoir un regard très nuancé.
03:23Il y a évidemment des très grandes réussites
03:26dans ce que nous avons fait depuis 8 ans et demi.
03:28Il y a aussi des grands échecs
03:30et donc il faut regarder ça très lucidement
03:33et très pragmatiquement.
03:35Cependant, aujourd'hui, moi je ne suis pas au moment du bilan,
03:37on est au moment de l'action.
03:39Moi je considère, et vous l'avez rappelé,
03:40nous avons encore 18 mois pour agir,
03:43donc 18 mois pour continuer à servir les Français.
03:46Et c'est ce que nous avons débattu hier
03:49avec le Premier ministre et le Président du Sénat.
03:51Quelles sont pour nous les priorités ?
03:53Quels sont les textes que nous devons débattre au Parlement ?
03:57Et quelles sont les réformes que nous pouvons encore faire
04:00dans l'intérêt des Français ?
04:01C'est fondamental, on doit agir jusqu'au dernier jour.
04:04Vous l'avez trouvé comment le Premier ministre ?
04:06Est-ce qu'il dit qu'il y aura un gouvernement d'ici ce week-end ?
04:09Il vous l'a réaffirmé ?
04:10Oui, complètement.
04:11Donc pour vous, il y aura un gouvernement d'ici ce week-end ?
04:13On sera dans les temps,
04:14donc il y aura un gouvernement dans les jours qui viennent,
04:16il y aura une discussion,
04:18une déclaration de politique générale,
04:20présentation du budget.
04:21En fait, il faut y aller pas à pas,
04:24sereinement, mais méthodiquement.
04:25Alors on va voir ce qu'on met potentiellement dans ce budget
04:28et quelles sont vos convictions à vous,
04:29Yael Brunpivet.
04:30Mais d'abord, vous parliez du calendrier.
04:32Aujourd'hui, c'est donc,
04:33aujourd'hui et dans les jours qui viennent,
04:35c'est donc la décision de ce bureau.
04:36Vous avez d'ailleurs comparé ça au fond,
04:38presque à un conseil syndical d'immeubles,
04:41c'est-à-dire qu'on va décider qui s'occupe de quoi
04:43au poste clé.
04:45Il y a toujours cette question de l'équilibre.
04:46Dans la mesure où il n'y a, en effet,
04:48ni une majorité claire et une opposition claire,
04:50est-ce que vous vous estimez,
04:52vous faites partie de ceux qui estiment,
04:53qu'il faut que LFI, RN et différents partis
04:58soient tous représentés
04:59ou est-ce que certains doivent être exclus ?
05:01Moi, je travaille à cette composition
05:03du bureau de l'Assemblée nationale
05:04depuis le mois de juin.
05:06Depuis le mois de juin,
05:07j'ai rencontré individuellement
05:08chaque président de groupe.
05:09Il y en a 11 à l'Assemblée nationale,
05:11de LFI au Rassemblement national,
05:13pour voir si nous pouvions parvenir
05:15à un accord équilibré
05:17qui permette à chaque groupe politique
05:19d'être justement représenté au bureau.
05:21Ça a toujours été ma conviction.
05:23Depuis que je fais de la politique,
05:24je considère que chacun
05:25qui a été élu avec le suffrage des Français
05:28doit occuper sa juste place.
05:30Donc l'arc républicain,
05:31c'est tout l'hémicycle pour vous ?
05:32Ce n'est pas une question d'arc républicain.
05:33C'est la nouvelle expression.
05:35Désormais, on dit
05:35il y a ceux qui sont dans l'arc républicain
05:37qui ne sont pas dans l'arc républicain.
05:38Mais non, ce n'est pas le sujet.
05:39Là, on ne parle pas de politique
05:41en termes de convictions politiques.
05:43On parle de places institutionnelles.
05:46J'ai une Assemblée nationale
05:47avec 577 parlementaires
05:49divisés en 11 groupes politiques.
05:51Ces 11 groupes politiques
05:52doivent être représentés
05:53au bureau de l'Assemblée nationale.
05:55C'est aussi simple que cela.
05:57Et donc moi, j'essaye depuis juin
05:58de trouver un accord.
06:00Je n'ai pas d'accord unanime.
06:02Donc nous sommes obligés
06:03d'aller au vote.
06:04Et nous y allons au vote
06:05dès cet après-midi, 15h,
06:06dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
06:09Et je l'espère,
06:10nous désignerons cet après-midi
06:11un bureau qui correspond
06:13aux équilibres politiques
06:14qui sont à l'Assemblée nationale.
06:15Dans ce que vous avez vu
06:16de ces discussions,
06:17et vous êtes vraiment
06:18aux premières loges
06:19de ces discussions
06:20et de ces questions d'équilibre,
06:22au fond, lorsque cette Assemblée
06:23a été élue,
06:24il y avait un bloc
06:25qui était le nouveau front populaire.
06:26On l'a bien compris,
06:27désormais, il n'existe plus.
06:29C'est une coquille vide.
06:30Chacun a repris ses droits.
06:31De l'autre côté,
06:32il y avait le groupe
06:33du Rassemblement national
06:34qui, en nombre de députés,
06:37est un très gros groupe.
06:38Est-ce qu'il faut
06:39que le RN ait à nouveau,
06:41comme il l'avait eu par le passé,
06:42un vice-président de l'Assemblée,
06:43par exemple ?
06:44Mais il faut que tous les groupes
06:45soient représentés
06:45au bureau de l'Assemblée nationale.
06:47Donc, c'est des vice-présidents.
06:48Comme il y a eu
06:49des vice-présidents
06:50à la France insoumise,
06:51et moi, je souhaite
06:52qu'il y ait effectivement,
06:53et c'est toutes les discussions
06:54que j'ai menées
06:55avec l'ensemble
06:55des présidents de groupes,
06:56qu'il y ait des membres
06:57du Rassemblement national
06:58présents au bureau
07:00de l'Assemblée nationale.
07:01Et effectivement,
07:01les discussions
07:02que nous avons eues
07:03nous conduisent
07:04à arriver à un équilibre
07:05assez clair,
07:06assez simple,
07:07assez basique finalement,
07:08avec deux vice-présidents
07:09issus
07:10du nouveau Front populaire,
07:11deux vice-présidents
07:12issus du socle commun
07:14et deux vice-présidents
07:15issus de l'extrême droite.
07:17Pour vous,
07:17c'est parfaitement normal,
07:18mais vous avez vu
07:19effectivement
07:20les propos,
07:22notamment,
07:23d'un des députés de gauche
07:24qui dit
07:25mais Mme Brunpivet
07:26espère peut-être
07:26être la secrétaire d'État
07:28de Jordan Bardella
07:29en faisant ainsi
07:30signe que le RN
07:32devrait être dans les institutions.
07:33Mais ils confondent tout
07:34et c'est très triste
07:35pour notre vie démocratique
07:37et pour notre État de droit.
07:39Une démocratie,
07:40elle a des règles
07:40et je suis à l'Assemblée nationale
07:42garante du respect
07:43de ces règles
07:44et de ces équilibres démocratiques.
07:46Il y a aujourd'hui
07:47sur 577 députés
07:49174 députés
07:51qui ne sont pas représentés
07:53au bureau.
07:53L'anomalie démocratique,
07:55elle est là.
07:55Donc moi,
07:56je ne me bats pas
07:56pour la représentation
07:58du Rassemblement national
07:59ou de la France insoumise.
08:01Ce n'est pas mon sujet.
08:02Mon sujet,
08:03je me bats pour la démocratie.
08:05Je vous pose une autre question
08:06d'ailleurs à ce propos.
08:07C'est la question
08:07du barrage républicain.
08:09Il y a de plus en plus
08:10du côté des LR
08:12et on l'a entendu
08:13avec le sénateur
08:13Orger Carucci hier
08:15qui dit
08:15il ne faut plus
08:16de barrage républicain
08:17ou alors
08:18à l'encontre de LFI.
08:19Il dit moi,
08:20je pourrais voter
08:20plutôt pour un RN
08:22en faisant barrage
08:23contre LFI.
08:24Quel regard vous portez
08:25sur ces histoires
08:25de barrage républicain ?
08:26Vous voyez bien
08:27et on est bien d'accord
08:27pour que vos téléspectateurs
08:29comprennent bien.
08:30On ne parle pas
08:30de la même chose.
08:31Le bureau de l'Assemblée nationale
08:33c'est la représentation institutionnelle.
08:35Le barrage républicain
08:36c'est un barrage politique
08:38sur les idées,
08:39sur des valeurs.
08:40Ça n'a strictement rien à voir.
08:41Mais vous êtes encore
08:41une femme politique.
08:42En plus d'être celle
08:43qui représente des institutions.
08:44Ne confondons pas.
08:45Et donc,
08:46oui,
08:46je suis toujours,
08:47moi,
08:48personnellement,
08:48politiquement,
08:49farouchement,
08:50en faveur du barrage républicain.
08:52Je m'opposerai
08:53toute ma vie
08:54au Rassemblement national
08:55et à ses idées.
08:56Pour autant,
08:57je dis que
08:58à l'Assemblée nationale
08:59sur le plan institutionnel,
09:01les Français ont voté pour eux
09:02et il doit avoir leur juste place.
09:03Ça veut dire qu'il y a
09:03le brun de pivet.
09:04Est-ce qu'on peut aujourd'hui
09:05encore faire la différence
09:06entre les deux ?
09:06Mais est-ce que ça veut dire,
09:07il y a le brun de pivet,
09:08que s'il y avait demain
09:09des élections à nouveau législatives,
09:12vous seriez prête à voter LFI
09:14pour vous assurer
09:16que le RN ne passe pas ?
09:16Alors moi,
09:17j'ai toujours dit
09:17que je ne voterai jamais LFI.
09:19Donc,
09:19le barrage républicain,
09:21pour moi,
09:21c'est je m'oppose à l'extrême-gauche,
09:24je m'oppose à l'extrême-droite,
09:25je suis une femme du centre,
09:27je ne veux pas
09:28que nos extrêmes
09:29arrivent au pouvoir en France.
09:32Je suis contre tout extrême.
09:34Donc,
09:34pas d'alliance de second tour
09:36ou d'alliance
09:36au moins dans le refus de l'autre.
09:39Yael Brun-Pivet,
09:40vous parliez du calendrier,
09:41il y a cette question
09:42du discours de politique générale
09:44qui devrait donc avoir lieu
09:45la semaine prochaine.
09:46Est-ce que vous estimez
09:48qu'il faut un vote de confiance ?
09:50Alors,
09:50dans une démocratie
09:52qui serait une démocratie parlementaire,
09:54il devrait y avoir
09:55un vote de confiance.
09:57Dans nos institutions
09:57telles qu'elles existent,
09:58le vote de confiance,
09:59comme vous le savez,
10:00est facultatif.
10:01Compte tenu
10:02de ce qui vient de se passer
10:04au début du mois de septembre
10:05avec l'engagement
10:06de la responsabilité
10:07de François Bayrou
10:08et le refus
10:09de la confiance
10:10exprimée par le Parlement
10:12il y a encore quelques semaines,
10:13je pense qu'il n'est pas...
10:15Il n'est pas...
10:18Quel est le mot juste ?
10:20Je pense qu'en tout cas,
10:21il n'est pas...
10:22Alors, je n'ai pas envie
10:22de dire utile
10:23parce que le vote de confiance,
10:24il est utile.
10:25Mais en tout cas,
10:26aujourd'hui,
10:27je pense que nous n'arriverons pas
10:28à avoir un vote de confiance favorable
10:30parce que malheureusement,
10:32nous avons des oppositions
10:33qui restent dans des grandes postures.
10:34Il ne faut pas prendre ce risque.
10:36En fait, le problème,
10:37c'est qu'on arrive dans une situation
10:39où malheureusement,
10:40nous n'avons pas réussi
10:42à l'heure où je vous parle.
10:43Peut-être que ça peut changer
10:44et moi, j'espère que ça changera encore
10:46dans les heures et les jours qui viennent.
10:47Mais nous n'avons pas réussi
10:48aujourd'hui à construire
10:50une majorité
10:51qui puisse assurer
10:52de la stabilité
10:53pour les mois qui viennent.
10:55Donc, ce faisant,
10:56le vote de confiance
10:57est extrêmement risqué
10:58parce que nous n'avons pas
11:00réuni autour d'un projet
11:02une majorité.
11:02C'est dommage, je le déplore.
11:04Je l'aurais souhaité.
11:05Au-delà de la question
11:05du vote de confiance,
11:07les socialistes demandent par exemple
11:08à ce qu'ils s'engagent
11:09à ne pas utiliser le 49.3.
11:10Est-ce que ça aussi,
11:11ça vous paraît trop risqué ?
11:12Moi, je pense qu'en fait,
11:14il faut utiliser
11:14les outils constitutionnels
11:16tels qu'ils existent.
11:17L'engagement de ne pas utiliser
11:18le 49.3,
11:19il serait possible
11:20si le Premier ministre
11:23réussissait à agréger
11:24autour de lui
11:25une majorité parlementaire,
11:27donc opposée notamment
11:28des socialistes.
11:29À ce jour,
11:30quand j'écoute les socialistes,
11:31ça n'est pas le cas.
11:32Donc, en fait,
11:32si vous n'arrivez pas
11:33à avoir une majorité
11:35autour de vous,
11:35il est difficile de renoncer
11:37aux outils constitutionnels
11:38qui existent depuis 1958
11:41et qui vous permettent
11:42d'adopter notamment un budget.
11:44Vous disiez d'ailleurs,
11:45Yael Moine-Pivet,
11:45vous avez rencontré hier
11:47le Premier ministre,
11:49Olivier Faure,
11:49qui était à ce même micro lundi,
11:51le reverra à nouveau vendredi
11:53après l'avoir rencontré
11:55la semaine dernière,
11:56sauf que pour l'instant,
11:57il n'y a pas le compte.
11:58Ils disent,
11:58pour qu'on ne censure pas,
11:59il aurait fallu qu'il y ait
12:01la taxe Zucmane
12:02ou l'ISF
12:03ou au moins la suspension
12:04de la réforme des retraites.
12:06Ces trois points,
12:07la porte a été fermée
12:08par Sébastien Lecornu.
12:09Est-ce que vous vous dites
12:10qu'il aurait dû les ouvrir ?
12:11Vous faisiez partie
12:12de ceux qui disaient
12:13qu'il faudra sans doute
12:14mettre à contribution
12:15les plus riches.
12:15Oui, mais je le pense toujours
12:18et je pense qu'il faut absolument
12:19que ce budget ait un caractère
12:21de budget juste et équitable
12:23et qu'il soit perçu comme tel
12:24par nos compatriotes
12:26et que nos compatriotes
12:27aient vraiment le sentiment
12:28et la conviction
12:29qu'il y a un effort à réaliser,
12:31un effort juste et partagé
12:32et que ça vaut le coup.
12:33Quand on a dit
12:35pas de taxe Zucmane,
12:35pas d'ISF,
12:36pas de suspension
12:36de la réforme des retraites,
12:37qu'est-ce qu'il reste ?
12:38Un débat parlementaire.
12:39Un débat parlementaire.
12:41En fait, on ne va pas considérer
12:42aujourd'hui
12:43que les négociations
12:45s'effectuent
12:46en chambre,
12:47en cabinet,
12:48entre quatre yeux
12:49ou six yeux.
12:50Mais en fait,
12:51le débat parlementaire
12:52sert à quelque chose
12:53dans notre pays.
12:54On ne peut pas dire
12:55que le Parlement
12:56doit avoir toute sa place.
12:57On ne peut pas dire
12:58que c'est l'expression
12:59de la parole
13:00des Français
13:01et balayer d'un revers
13:02de la main
13:03les heures,
13:05dizaines,
13:06centaines d'heures
13:07de débats
13:07qu'il va y avoir
13:08durant le mois d'octobre,
13:09durant le mois de novembre
13:10à l'Assemblée nationale
13:11et au Sénat.
13:12Que répond le Parti social ?
13:13C'est qui dit
13:13nous on ne veut pas faire
13:14de blanc-seing
13:14parce que si on nous dit
13:15c'est le débat parlementaire,
13:17ça veut dire qu'au fond
13:18on nous demande
13:19à l'avance
13:19de ne pas censurer
13:20alors qu'on ne sait pas
13:22où on va.
13:22Non mais on est dans un pays
13:23où on brandit
13:25la motion de censure
13:26à tort et à travers.
13:28Moi je suis désolée
13:30on a aujourd'hui
13:31on est dans une situation
13:32effectivement complexe
13:34nul ne le nie
13:35et il suffit de regarder
13:36mais nous faisons
13:37les choses dans l'ordre.
13:38Nomination d'un Premier ministre
13:39cette semaine
13:40nomination d'un gouvernement
13:41la semaine prochaine
13:42discussion de politique générale
13:44et annonce du calendrier
13:45parlementaire
13:46sur un certain nombre
13:47de textes
13:48et on pourra en parler
13:49si vous le souhaitez
13:50présentation du budget
13:51discussion budgétaire
13:53puis après
13:54chacun se prononcera
13:55il y aura des votes
13:56fin octobre
13:57il y aura un vote
13:58sur la première partie
13:59la partie importante
14:00des recettes
14:01et là
14:02les parlementaires
14:03pourront exprimer
14:04leur point de vue
14:05des bâtons
14:07à l'Assemblée nationale
14:10il y a beaucoup
14:11de députés socialistes
14:12ils sont membres
14:13de la commission
14:13des finances
14:14ils peuvent amender
14:16faire des propositions
14:17et ces amendements
14:18peuvent être débattus
14:20dans l'hémicycle
14:20de monsieur Brun
14:21comme éventuel président
14:22de la commission
14:23des finances
14:23ça à vos faveurs
14:24Philippe Brun
14:25est un excellent député
14:27que je connais bien
14:28et il aura
14:30évidemment des propositions
14:31à faire
14:31il faudra les écouter
14:32et les débattre
14:33s'il est effectivement
14:34élu président
14:34de la commission
14:35des finances
14:35il remplacerait
14:36Philippe Coquerel
14:37Eric Coquerel
14:38qui était l'actuel
14:40président de la commission
14:41des finances
14:41traditionnellement
14:42vous savez
14:42en commission des finances
14:43le poste est dévolu
14:44à un membre
14:45de l'opposition
14:46et la majorité
14:47ne prend pas part au vote
14:48donc ça n'est pas
14:49c'est la majorité
14:50de choisir
14:51quel est le membre
14:52de l'opposition
14:53qui préside
14:54la commission des finances
14:54s'il n'y a pas de budget
14:55il faudra dissoudre
14:57écoutez moi
14:58je ne me mets pas
14:58dans cette hypothèse
14:59aujourd'hui
15:00je me mets dans une hypothèse
15:01où on aura un budget
15:02moi aujourd'hui
15:03mercredi
15:041er octobre
15:05je me mets déjà
15:06dans la situation
15:07où je veux
15:07une assemblée nationale
15:08qui soit en ordre de marche
15:10c'est pour ça
15:10que je me suis
15:11beaucoup consacré
15:12et impliqué
15:12sur la création
15:14la recréation
15:15de ce bureau
15:16et son bon fonctionnement
15:17après il faut laisser
15:18les discussions budgétaires
15:19se faire
15:20et moi je suis convaincue
15:21que nous sommes capables
15:22d'y parvenir
15:23moi je crois qu'on y arrive
15:24vous pensez qu'on peut échapper
15:25à une dissolution
15:26mais bien sûr
15:26mais bien sûr
15:27moi je suis à la tête
15:28d'une assemblée nationale
15:29qui fonctionne
15:30je sais qu'elle est bruyante
15:31je sais qu'elle est désordonnée
15:33je sais qu'il y a
15:34EDEUR etc
15:34mais l'assemblée nationale
15:36fonctionne
15:37la justice
15:39quel regard
15:40vous portez sur
15:41le jugement
15:42qui a été
15:43développé à l'encontre
15:45de Nicolas Sarkozy
15:46votre homologue au Sénat
15:48Gérard Larcher
15:48a eu ces mots
15:49il y a un questionnement
15:50grandissant
15:51au sein de la société
15:52sur l'exécution provisoire
15:53d'une condamnation
15:54alors que les voies de recours
15:55ne sont pas épuisées
15:56et ce questionnement
15:57je le partage
15:58le partagez vous aussi
15:59mais oui et non en fait
16:01pour tout vous dire
16:02parce que lorsque
16:03en fait l'exécution provisoire
16:05d'une peine de prison
16:07c'est malheureusement
16:08le tout venant
16:09des décisions judiciaires
16:10aujourd'hui
16:11l'exécution provisoire
16:12fait que
16:13aujourd'hui
16:13vous avez un quart
16:14des détenus
16:15dans les prisons françaises
16:16qui ne sont pas condamnés
16:17définitivement
16:18c'est notamment
16:20de la prison
16:21en prévention
16:22c'est soit de la détention
16:23provisoire
16:24donc ils n'ont pas encore
16:25été jugés en première instance
16:27soit des personnes
16:28qui sont en instance d'appel
16:30qui ont été condamnées
16:31en première instance
16:31et qui n'ont pas encore
16:32été jugés en appel
16:34c'est 25% de nos détenus
16:36aujourd'hui
16:37rendez-vous compte
16:37donc moi
16:38je suis tout à fait favorable
16:40à ce qu'on pose
16:41la question de la détention
16:42provisoire
16:42et de l'exécution provisoire
16:44mais il ne faut pas la poser
16:45pour certaines infractions
16:46ou pour certaines
16:48personnalités
16:49qui seraient condamnées
16:50mais là en l'occurrence
16:50c'est l'impact politique
16:52oui mais justement
16:53ce sont des questions
16:54graves
16:55importantes
16:55donc si nous devions
16:57rentrer dans ce débat
16:58il faut rentrer
16:58dans ce débat
16:59pleinement
17:00et c'est à dire que
17:01c'est détention provisoire
17:03exécution provisoire
17:05et c'est aussi
17:06délai de notre justice
17:08malheureusement
17:09on le sait
17:10la justice est parfois
17:11trop lente
17:12on a mis les moyens
17:13depuis 2017
17:14vous me demandiez
17:15quel était le bilan
17:16du macroniste
17:16et bien le budget
17:17de la justice
17:18a été considérablement
17:19augmenté
17:19avec des embauches
17:20de magistrats
17:21de greffiers
17:21etc
17:22réorganisation
17:23de nos tribunaux
17:24et cela
17:25ça se met en place
17:27progressivement
17:28maintenant
17:28ces sujets là
17:29il faut les aborder
17:30à froid
17:31et non pas
17:32et laisser la place
17:33et non pas à l'aune
17:34d'une décision
17:35de justice
17:36quelle qu'elle soit
17:38mais il faut
17:38l'aborder
17:39de façon générale
17:40est-ce que le macronisme
17:40c'est fini ?
17:41vous avez vu sans doute
17:42les résultats
17:43du dernier sondage
17:44qui montrent
17:44que le candidat
17:46Gabriel Attal
17:46officiellement
17:47qui serait testé
17:50comme le candidat
17:51du macronisme
17:52plateforme
17:53à 10%
17:54des intentions de vote
17:55est-ce qu'aujourd'hui
17:56le macronisme
17:58c'est fini ?
18:00je suis convaincue de l'inverse
18:01je suis convaincue de l'inverse
18:02moi je crois profondément
18:04au dépassement des clivages
18:06au rassemblement des énergies
18:07moi c'est ce que les français me disent
18:08quand je me déplace
18:09j'ai fait plus de 75 déplacements
18:11sur tout le territoire
18:12et ils ne me disent qu'une chose
18:13et en ce moment
18:14encore plus que d'habitude
18:16c'est essayer de vous entendre
18:18rassemblez-vous
18:19mettez-vous autour d'une table
18:20et travaillez
18:21mettez vos différences de côté
18:22mais le macronisme
18:23c'est parti de là en 2017
18:25et donc moi j'y crois
18:26plus que jamais
18:27et j'ai bien l'intention
18:28de le faire vivre
18:29de le faire vivre
18:30vous auriez pu être testée
18:31dans ce sondage ?
18:32non puisque moi
18:33je ne suis pas à ce jour
18:34candidate à élection présidentielle
18:36et je considère d'ailleurs
18:37et les français me le disent aussi
18:38que c'est pas le sujet du jour
18:39l'élection présidentielle
18:40et je ne suis pas à ce que j'ai vu
18:41je ne suis pas à ce que j'ai vu
18:42je ne suis pas à ce que j'ai vu
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