- il y a 4 semaines
À LA UNE / Nouvelle « MaPrimeRénov' » : quelles conditions ?
À compter du mardi 30 septembre 2025, une nouvelle version du dispositif MaPrimeRénov' est de nouveau disponible, mais moins de logements y sont éligibles. Le dispositif d'aide à la rénovation des logements avait été provisoirement suspendu par la ministre, Valérie Létard, au début du mois de juillet, pour « refroidir la machine » confrontée à de nombreux dossiers et des fraudes. Selon le gouvernement, 36 millions d'euros de fraudes ont ainsi pu être évités. Dans le même temps, les ministères de l'Aménagement du territoire et de la Transition écologique en ont profité pour examiner les 25 000 dossiers, équivalent à 935 millions d'euros de subventions. Dans le contexte d'un budget réduit et des coupes dans les ministères, le nombre de dossiers recevables avant la fin de l'année a été limité à 13 000. Le montant des aides est lui aussi réduit, pratiquement divisé par deux, passant de 70 000 euros pour une rénovation d'ampleur d'un ménage aux faibles revenus, à 30 000 euros. Le gouvernement a aussi décidé de supprimer le bonus de sortie de passoires thermiques (10 % des travaux sont financés quand le logement après les travaux sort des étiquettes E, F ou G) et d'enlever l'éligibilité aux logements D, alors qu'ils représentent 32 % du parc immobilier français. « La politique énergétique de la France est sacrifiée sur l'autel de Bercy », regrette Olivier Salleron, Président de la Fédération française du bâtiment. Alors que la France comptait au moins 14 % de « passoires énergétiques » dans son parc, comment justifier une réduction d'un dispositif essentiel dans ce domaine ?
Invités :
- Sébastien Martin, député « Droite Républicaine » de Saône-et-Loire
- Jean-Claude Rancurel, plombier-chauffagiste, membre de la CAPEB (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment)
- Marie-Amandine Stévenin, Présidente de l'UFC-Que Choisir
Chroniques :
« Le chiffre du jour » : 1,2%, l'inflation repart à la hausse par Fanny Guinochet
« Quelle histoire ! » : la conférence de presse selon Donald Trump par Laurent Guimier
LA QUESTION QUI FÂCHE / Le RN a-t-il sa place dans les instances de l'Assemblée nationale ?
Après la dissolution et les législatives de juillet 2024, le Rassemblement national (RN) avait perdu ses postes de vice-présidents et de secrétaires de l'Assemblée nationale. Les 1er et 2 octobre, les postes du bureau du Palais-Bourbon sont soumis aux votes des parlementaires. Une question cristallise les débats : la place du parti d'extrême droite dans cette instance. La gauche s'oppose fermement à ce retour, affirmant que le front républicain suivi par les électeurs devrait être également respecté à l'Assemblée nationale. « Fidèles à nos valeurs et à notre engagement pris vis-à-vis des Français le 7 juillet 2024, nous refuserons toute entrée du RN au bureau de l'Assemblée », appuyait la Présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain, après une réunion entre les onz
À compter du mardi 30 septembre 2025, une nouvelle version du dispositif MaPrimeRénov' est de nouveau disponible, mais moins de logements y sont éligibles. Le dispositif d'aide à la rénovation des logements avait été provisoirement suspendu par la ministre, Valérie Létard, au début du mois de juillet, pour « refroidir la machine » confrontée à de nombreux dossiers et des fraudes. Selon le gouvernement, 36 millions d'euros de fraudes ont ainsi pu être évités. Dans le même temps, les ministères de l'Aménagement du territoire et de la Transition écologique en ont profité pour examiner les 25 000 dossiers, équivalent à 935 millions d'euros de subventions. Dans le contexte d'un budget réduit et des coupes dans les ministères, le nombre de dossiers recevables avant la fin de l'année a été limité à 13 000. Le montant des aides est lui aussi réduit, pratiquement divisé par deux, passant de 70 000 euros pour une rénovation d'ampleur d'un ménage aux faibles revenus, à 30 000 euros. Le gouvernement a aussi décidé de supprimer le bonus de sortie de passoires thermiques (10 % des travaux sont financés quand le logement après les travaux sort des étiquettes E, F ou G) et d'enlever l'éligibilité aux logements D, alors qu'ils représentent 32 % du parc immobilier français. « La politique énergétique de la France est sacrifiée sur l'autel de Bercy », regrette Olivier Salleron, Président de la Fédération française du bâtiment. Alors que la France comptait au moins 14 % de « passoires énergétiques » dans son parc, comment justifier une réduction d'un dispositif essentiel dans ce domaine ?
Invités :
- Sébastien Martin, député « Droite Républicaine » de Saône-et-Loire
- Jean-Claude Rancurel, plombier-chauffagiste, membre de la CAPEB (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment)
- Marie-Amandine Stévenin, Présidente de l'UFC-Que Choisir
Chroniques :
« Le chiffre du jour » : 1,2%, l'inflation repart à la hausse par Fanny Guinochet
« Quelle histoire ! » : la conférence de presse selon Donald Trump par Laurent Guimier
LA QUESTION QUI FÂCHE / Le RN a-t-il sa place dans les instances de l'Assemblée nationale ?
Après la dissolution et les législatives de juillet 2024, le Rassemblement national (RN) avait perdu ses postes de vice-présidents et de secrétaires de l'Assemblée nationale. Les 1er et 2 octobre, les postes du bureau du Palais-Bourbon sont soumis aux votes des parlementaires. Une question cristallise les débats : la place du parti d'extrême droite dans cette instance. La gauche s'oppose fermement à ce retour, affirmant que le front républicain suivi par les électeurs devrait être également respecté à l'Assemblée nationale. « Fidèles à nos valeurs et à notre engagement pris vis-à-vis des Français le 7 juillet 2024, nous refuserons toute entrée du RN au bureau de l'Assemblée », appuyait la Présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain, après une réunion entre les onz
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00Musique
00:00:00Bonsoir et bienvenue dans chaque voix compte sur LCP Canal 8.
00:00:27On est ensemble pour une heure de décryptage et de débat en direct de l'Assemblée Nationale.
00:00:32Avec à mes côtés ce soir Fanny Guinochet et Laurent Guimier.
00:00:36Bonsoir à tous les deux.
00:00:37Bonsoir.
00:00:37Tout va bien ?
00:00:38Allez bien.
00:00:39Allez bien.
00:00:39C'est parti pour le sommaire de chaque voix compte avec à la une ce soir MaPrimeRénov' mais pas tout.
00:00:44Fermé depuis fin juin, le guichet MaPrimeRénov' pour demander des aides pour rénover son logement à rouvert aujourd'hui.
00:00:50Mais vous allez voir que les critères d'accès ont été durcis et on va en parler avec nos trois premiers invités.
00:00:55Marie-Amandine Stévenin, la présidente de l'UFC Que Choisir.
00:00:59Bonsoir.
00:01:00Bonsoir.
00:01:00Jean-Claude Rancurel de la CAPEB, la Confédération de l'artisanat et petites entreprises du bâtiment.
00:01:04Vous êtes vous-même plombier chauffagiste.
00:01:06Bonsoir et merci d'être là.
00:01:07Bonsoir.
00:01:08Aux côtés de Sébastien Martin, député LR, vous portez une proposition de loi pour décentraliser le dispositif MaPrimeRénov' et donner plus de prérogatives aux élus locaux.
00:01:19Vous nous direz pourquoi et comment.
00:01:21Votre chiffre du jour Fanny ?
00:01:221,2% c'est le niveau de l'inflation en septembre et on verra que ça repart légèrement à la hausse.
00:01:28Et on en parlera tout à l'heure à suivre à 20h05.
00:01:30Quelle histoire ? Avec Laurent Guimier.
00:01:32Quelle image avez-vous choisi de nous raconter ce soir Laurent ?
00:01:35On va aller dans les coulisses de la conférence de presse Trump-Netanyahou sur Gaza.
00:01:39Il s'est passé beaucoup de choses étonnantes et je crois qu'on est passé à côté d'un accident diplomatique.
00:01:43Je vais vous raconter ça.
00:01:45Dans la deuxième partie de chaque voix compte place à la question qui fâche alors qu'ont lieu demain les élections au bureau de l'Assemblée nationale.
00:01:51Le RN doit-il revenir ou être bouté hors des instances du Palais Bourbon ?
00:01:56Nous attendons vos questions ou vos réflexions en flashant le QR code qui s'affiche ici si tout va bien et tout va bien.
00:02:03Le voici.
00:02:04On en débattra tout à l'heure avec Daniel Simonnet, député écologiste de Paris.
00:02:09Frédéric Valtoux, député horizon de Seine-et-Marne.
00:02:11Et Brian Masson, député RN des Alpes-Maritimes.
00:02:14Et puis à 20h30, Bourbon Express, le journal de l'Assemblée nationale présenté ce soir par Valérie Brochard.
00:02:21Voilà pour le menu du soir.
00:02:23Installez-vous confortablement.
00:02:24Chaque voix compte.
00:02:25C'est parti.
00:02:26C'est l'histoire d'une porte qui se rouvre, mais une porte étroite et rabotée.
00:02:39Le guichet MaPrimeRénov' a été relancé ce matin pour permettre, vous savez, aux particuliers de rénover leur logement.
00:02:44Mais le guichet n'est pas grand ouvert.
00:02:47Les conditions d'accès à MaPrimeRénov' ont été réduites.
00:02:50Les aides rabotées.
00:02:52Et beaucoup s'interrogent ce soir sur la pérennité du dispositif pour 2026.
00:02:57Deux minutes pour comprendre d'abord avec Hélène Bonduelle.
00:02:59Pas moins de deux ministres en janvier 2020 pour lancer en grande pompe MaPrimeRénov'.
00:03:11Une aide simple et efficace pouvant aller jusqu'à 10 000 euros, promettait Julien Denormandie, le ministre de la Ville et du Logement.
00:03:19Le dispositif doit accompagner les ménages dans la rénovation énergétique de leur logement.
00:03:25La première année, seuls les propriétaires occupants sont concernés.
00:03:29190 000 dossiers sont déposés et les délais de paiement de la prime s'allongent déjà.
00:03:35Le plan de relance de septembre 2020 va élargir la prime aux propriétaires qui louent leur logement.
00:03:42Les particuliers qui pourront bénéficier du dispositif de MaPrimeRénov' qui sera ouvert à tous les Français à hauteur de 2 milliards d'euros.
00:03:50Et les Français s'en saisissent.
00:03:52Nouvelles chaudières, isolation du toit ou des fenêtres.
00:03:55Depuis 5 ans, plus de 2,5 millions de ménages ont été aidés.
00:04:00350 000 rénovations de grande ampleur qui ont permis à des logements de faire un saut parfois d'au moins 2 classes énergétiques.
00:04:08A l'Agence Nationale de l'Habitat, c'est l'embouteillage.
00:04:12Au point qu'en juin dernier, le ministre de l'Economie met un frein à la prime rénov' pour 3 mois.
00:04:17Il n'y a pas de sujet budgétaire. On a prévu au budget 3,6 milliards et on a dépensé pour le moment 1,3 milliards.
00:04:24On a un vrai problème lié notamment au fait que la censure a bloqué le sujet pendant un certain temps.
00:04:29Il y a ensuite une avalanche de demandes qui fait que les services sont encombrés.
00:04:33Et puis c'est vrai que c'est l'inconvénient de la stabilité des règles.
00:04:37C'est qu'en l'occurrence, une certaine stabilité, ça permet au suffraudeur de s'organiser.
00:04:41Il y a 16 000 dossiers suspicieux, c'est-à-dire 12% du stock.
00:04:44Ma prime rénov' est relancée aujourd'hui, mais contrairement à ce qui a été promis,
00:04:49les critères d'attribution seront beaucoup plus restreints.
00:04:52Seuls 13 000 dossiers seront acceptés jusqu'à la fin de l'année.
00:04:57Jean-Claude Rancurel, vous qui êtes à la CAPEM et qui êtes aussi vous-même plombier chauffagiste,
00:05:02qu'est-ce que ça a changé pour vous d'abord la fermeture du guichet pendant 3 mois ?
00:05:07Une déstabilisation. Nos clients n'ont plus rien compris en fait.
00:05:12On avait habitué, je dirais, ma prime rénov' qui était là, ça rencontrait du succès puisqu'il y a eu pas mal de dossiers.
00:05:21D'ailleurs, bon, on a arrêté parce qu'on nous a dit qu'il faut faire refroidir le moteur.
00:05:25Il y avait trop de rénovation d'ampleur.
00:05:28Certes, cette rénovation, et on va voir peut-être plus tard que ça va continuer malheureusement,
00:05:33a été captée par les entreprises commerciales, exclusivement commerciales,
00:05:37mais il y a quelques entreprises artisanales qui ont travaillé pour la rénovation d'ampleur.
00:05:42Donc le fait que ça s'arrête, les clients n'ont plus rien compris en disant
00:05:46« mais l'État aide, l'État aide plus, qu'est-ce qu'on va faire ? On va arrêter, on va reprendre. »
00:05:51Voilà, et ça, ça a été un peu, je dirais, un frein aux travaux de rénovation énergétique.
00:05:57Et ces clients-là, ils vous ont donné des nouvelles aujourd'hui ?
00:05:59Le téléphone de votre entreprise a beaucoup sonné ?
00:06:01Malheureusement, très peu.
00:06:03Malheureusement, très peu.
00:06:04Et concernant ma partie, je dirais, chauffage, non, le chauffage est en berne.
00:06:11Les clients, les particuliers, ont peur d'investir, la peur de se faire arnaquer,
00:06:18puisque c'est vrai que ça a été mis sur le devant de la scène, les arnaques.
00:06:23Les margoulins de la rénovation énergétique.
00:06:24Heureusement, on téléphonait et les gens recevaient 3, 4, 5 coups de fil par jour.
00:06:30Moi-même, j'étais appelé pour me faire poser des pompes à chaleur.
00:06:34C'est vrai ?
00:06:35Et bon, voilà.
00:06:36Vous leur avez dit quoi au téléphone ?
00:06:38Ah ben, qu'ils voulaient me vendre une pompe à chaleur.
00:06:40J'ai dit « mais je suis… vous n'avez pas entendu mon message ? »
00:06:43Parce que ça fait deux fois qu'on m'appelait, je suis plombie-chauffagiste.
00:06:46Mais non, enfin bon, voilà.
00:06:47En tout cas, ça a été capté par des margoulins, pas que, mais on en a quand même profité.
00:06:52Mais ce qu'il y a, c'est que l'arrêt a déstabilisé le marché.
00:06:56À la fois, le marché capté par les entreprises purement commerciales et l'arrêt, ça a déstabilisé le marché.
00:07:03Il y a deux raisons qui ont entraîné, qui étaient à l'origine de cette suspension.
00:07:07Marie-Amandine Stévenin, c'était, il vient d'en parler, les fraudes et trop de demandes.
00:07:13Je vous voyais sourire en écoutant ce que racontait Jean-Claude Rancurel.
00:07:16Il y a eu, évidemment, toutes les fraudes, mais il y a eu aussi toutes les demandes.
00:07:20Est-ce que, au fond, MaPrimeRénov', ce n'est pas un dispositif dont on a complètement sous-estimé qu'il allait marcher ?
00:07:27Mais c'est ça qui est incroyable dans cette histoire.
00:07:29C'est qu'en fait, on le sait, il faut faire de la rénovation énergétique.
00:07:32On le sait, il y a des bouilloires thermiques, il y a des passoires thermiques.
00:07:35Donc vraiment, on le sait, il faut rénover nos logements.
00:07:39Ça, c'est le premier point.
00:07:39Il y a des objectifs qui ont été fixés.
00:07:41600 000 logements rénovés par an, 900 000 logements rénovés par an,
00:07:46si on regarde, on a des objectifs à 2030 très, très forts.
00:07:50Et puis, qu'est-ce qui s'est passé avec MaPrimeRénov'.
00:07:51On a mis des budgets.
00:07:53Au début, 4 milliards.
00:07:54On se dit, bon, 4 milliards, ça fait beaucoup.
00:07:563 milliards, 3 milliards, c'est encore un peu trop.
00:07:58Donc on a mis 2,3 milliards.
00:08:01Les gens se sont emparés du dispositif.
00:08:03Ils se disent, on a besoin de faire des travaux et on peut être aidés financièrement.
00:08:07Donc on va y aller, on dépose des dossiers.
00:08:08Il y a tellement de dossiers qui ont été déposés qu'au mois de juin, on a dit stop.
00:08:13Et il y avait même tellement de dossiers déposés,
00:08:15et c'était un engouement qui dépassait tout le monde,
00:08:18qu'au début, on nous avait dit, ce serait arrêté au début du mois de juillet
00:08:21ou à la fin du mois de juin.
00:08:22En réalité, ça a été coupé dès le 23 juin.
00:08:24Et quand on dit aujourd'hui que c'est réouvert,
00:08:26il faut quand même préciser que c'est réouvert,
00:08:28et vous l'avez dit, sur une toute petite porte,
00:08:30et de toute façon, sur du 2026,
00:08:32à condition que la loi de finances soit votée.
00:08:34Donc on voit bien qu'en termes de financement,
00:08:37le rendez-vous n'est pas là,
00:08:39et les consommateurs, pourtant, souhaitent le faire.
00:08:42Et c'est ça qui est problématique, je pense, aujourd'hui.
00:08:44Vous le disiez, ce sont donc 13 000 nouveaux dossiers
00:08:47qui vont être acceptés d'ici la fin de l'année 2025,
00:08:50sachant qu'il y avait près de 70 000 dossiers
00:08:52cumulés sur le premier semestre de cette année.
00:08:55Comment ça va marcher ?
00:08:56Ça va être premier arrivé, premier servi ?
00:08:58Alors, le décret ne le dit pas comme ça,
00:09:01mais c'est sûr qu'il va y avoir un critère
00:09:04qui devrait être mis en place.
00:09:05Alors, a priori, il va y avoir aussi une territorialisation,
00:09:08c'est-à-dire qu'en fonction des territoires,
00:09:10il va y avoir plus ou moins de demandes,
00:09:11mais on ne sait pas comment va se faire le choix,
00:09:13et 13 000 dossiers, c'est très peu.
00:09:15Quand on voit le stock qu'il y avait,
00:09:17quand ils ont fermé au mois de mai,
00:09:19ils ont eu, juste sur le mois de juin, 29 000 dossiers.
00:09:22Donc, on voit bien, c'est même pas l'équivalent d'un mois plein.
00:09:25Donc, on ne voit pas comment ces 13 000 dossiers
00:09:27vont pouvoir résoudre la crise face à laquelle on est.
00:09:30En sachant que là, il est question d'examiner ces dossiers,
00:09:32c'est-à-dire que les travaux de rénovation
00:09:35commenceraient à quelle échéance ?
00:09:37De toute façon, ce ne sera fléché qu'à partir de 2026.
00:09:41Les 13 000 dossiers pour lesquels c'est réouvert
00:09:43à partir d'aujourd'hui,
00:09:45c'est uniquement du fléchage pour 2026.
00:09:48Donc, quand on dit, on suspend pour 2025,
00:09:51mais on a réouvert, en réalité,
00:09:52personne ne va avoir de nouveaux financements
00:09:54sur les 13 000 dossiers qui vont être déposés là.
00:09:57– Ça apporte de l'eau à votre moulin, Sébastien Martin, non, tout ça ?
00:10:00– Écoutez, si vous permettez, moi, je fais quand même un lien
00:10:03entre le nombre très important de dossiers
00:10:07et aussi la question de la fraude.
00:10:09Je pense que certains ont confondu pompe à chaleur
00:10:12et pompe à fric dans cette affaire.
00:10:13et ont mis en place un système très bien organisé
00:10:18pour appeler des plombées chauffagistes
00:10:21pour leur vendre un système de chauffage,
00:10:25pour expliquer aux gens, ne vous inquiétez pas,
00:10:27on va faire tout le dossier pour vous
00:10:28et pour toucher les avances sur subvention,
00:10:32pour mettre en œuvre des projets de travaux
00:10:35pile, quasiment à l'euro près,
00:10:37calés sur le montant maximum de subvention,
00:10:41pour faire de faux diagnostics énergétiques,
00:10:45pour dire que vous allez plus facilement gagner
00:10:47deux classes énergétiques parce qu'on va vous dévaloriser,
00:10:50donc vous atteindrez plus facilement le D
00:10:52en vous dévalorisant, puisque finalement,
00:10:55vous n'aurez qu'un seul cran à monter.
00:10:57Et tout ça, et tout ça.
00:10:58– Mais pardon, tout ça, ce n'était pas anticipable ?
00:11:00– On ne se doute pas que quand il y a des dispositifs
00:11:03comme ça qui arrivent, il y a un effet d'aubaine
00:11:04pour les arnaqueurs ?
00:11:05– C'est plus compliqué de contrôler un dispositif
00:11:08depuis Paris qu'en proximité.
00:11:10Donc oui, effectivement, vous allez dire
00:11:12que ça apporte de long à Montmoulin.
00:11:14Je n'ai pas fait que pour ça, je l'ai fait aussi
00:11:16parce que je pense qu'aujourd'hui,
00:11:17la question de la rénovation énergétique du logement,
00:11:19à un moment où on s'interroge sur qui doit faire quoi,
00:11:22eh bien, doit être gérée en proximité.
00:11:24– Vous pensez que l'Agence nationale de l'habitat,
00:11:26elle est dépassée par le dispositif ?
00:11:28Parce que c'est elle qui gère les dossiers.
00:11:30– Elle était submergée et en tout cas,
00:11:33aujourd'hui, le fait d'avoir pris
00:11:35toutes les mesures qui ont été prises
00:11:36montre bien qu'on est sans doute
00:11:38dans la limite d'un système.
00:11:40L'idée est excellente,
00:11:42accompagner la rénovation énergétique des logements
00:11:44est quelque chose d'indispensable.
00:11:46Ça participe au maillage économique de notre territoire
00:11:49parce que ça participe aux travaux
00:11:50faits par beaucoup d'artisans.
00:11:52Je n'ai pas de sujet là-dessus,
00:11:53mais je pense qu'aujourd'hui,
00:11:55on doit se poser la question de l'organisation
00:11:56de cette politique publique
00:11:58et qu'elle doit être décentralisée.
00:11:59– Fanny ?
00:11:59– Après, à la décharge de ce dispositif,
00:12:03parmi les fraudes,
00:12:04on voit qu'il y a beaucoup de fraudes
00:12:05qui viennent quand même de l'étranger.
00:12:07C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:12:08que ce soit pour…
00:12:09– Et comment c'est possible ?
00:12:09– Ben voilà, alors la question,
00:12:11c'est est-ce que si c'est délocalisé…
00:12:13– Vous pensez que si c'était le grand chalon
00:12:14qui pilotait ça,
00:12:15j'accepterais un dossier qui vient de l'étranger
00:12:17ou qui vient de l'autre côté de la France ?
00:12:18– Les adresses, c'est très compliqué
00:12:20quand vous discutez avec certains experts de Bercy,
00:12:25notamment, ou en tout cas de l'appareil d'État,
00:12:28il y a eu des rapports de la Cour des comptes là-dessus,
00:12:30il y a beaucoup de…
00:12:32c'est des réseaux mafieux qui sont organisés,
00:12:34comme on a pu le voir sur d'autres dispositifs,
00:12:37sur le compte personnel de formation ou sur…
00:12:40c'est vraiment…
00:12:41c'est des systèmes mafieux,
00:12:42donc ce n'est pas juste le petit artisan, entre guillemets…
00:12:45– Mais ce n'est pas du tout le petit artisan !
00:12:46– Non mais c'était pour préciser le type de fraude,
00:12:49c'était vraiment pour préciser…
00:12:50c'est vraiment des réseaux très organisés
00:12:52qui agissent depuis des puissances étrangères
00:12:55et qui viennent s'emparer,
00:12:57capter de l'argent public français.
00:12:59– J'ai l'exemple d'une communauté d'agglomération
00:13:01qui, avant que ce dispositif soit mis en place,
00:13:05c'était à peu près 40% des travaux de rénovation énergétique
00:13:08qui étaient gérés par des entreprises locales.
00:13:10Depuis que le système a été mis en place,
00:13:12on est passé sous les 20%,
00:13:13ce qui illustre exactement ce que disait
00:13:15notre ami président de la CAPEB.
00:13:17– Ce qui est sûr, c'est que c'est le grand flou,
00:13:19comme le disait Jean-Claude Rancurel,
00:13:21c'est le grand flou autant pour les artisans
00:13:22que pour les particuliers qui se lancent dans ces travaux.
00:13:25Reportage sur le terrain ce soir à Saint-Cyr-l'École,
00:13:28dans les Yvelines, avec Clément Perrouot et Marion Devauchel.
00:13:30– Ma prime Rénov' s'est repartie.
00:13:39Plombier chauffagiste à Saint-Cyr-l'École, dans les Yvelines,
00:13:42Thierry Loro le sait, ses clients vont avoir des questions.
00:13:46– Depuis aujourd'hui, on peut à nouveau déposer des dossiers
00:13:50Ma prime Rénov' avec des conditions qui ont évolué
00:13:54par rapport à tout ce qu'on vous avait annoncé avant l'été.
00:13:58Je pense qu'il faut qu'on dépose les dossiers le plus vite possible
00:14:01parce que les premiers dossiers déposés seront les premiers servis.
00:14:04– Puis-en bénéficier, quand, comment, à quelle hauteur,
00:14:07les clients semblent avoir besoin d'être aiguillés et rassurés ?
00:14:10– Vous savez, quand on dit stop, ils comprennent tout de suite.
00:14:13Et effectivement, ils arrêtent, ils ne s'occupent plus du sujet.
00:14:17Par contre, quand on leur dit ça y est, ça refonctionne,
00:14:19c'est beaucoup plus long à faire repartir le système.
00:14:25Là, ils ne savent plus.
00:14:26Ils ne savent plus du tout s'ils bénéficient toujours,
00:14:29de combien, c'est devenu d'une opacité qui les rebute, souvent.
00:14:36– Pour ce chauffagiste, la prime Rénov' a eu au départ des effets positifs.
00:14:41Elle lui a permis surtout de booster les ventes de pompes à chaleur
00:14:44en élargissant sa clientèle.
00:14:46– C'est des gens qui n'auraient pas pu le faire sans les aides.
00:14:49Ça, c'est sûr.
00:14:50Donc sur ce côté-là, la prime Rénov', elle a quand même un intérêt.
00:14:54– Mais au fil du temps, ce professionnel est formel.
00:14:56Les abus se sont multipliés.
00:14:58– Il y a des entreprises, surtout celles qui démarchent téléphoniquement,
00:15:03incluent dans leur proposition de prix l'aide.
00:15:09Et en fait, le client, lui, pense qu'on lui a fait une remise.
00:15:12Mais en réalité, s'il avait pris une entreprise de son quartier,
00:15:16il aurait probablement payé le même prix sans la prime.
00:15:20– Ces pratiques, conjuguées aux incertitudes entourant les primes,
00:15:23ont refroidi les particuliers.
00:15:25Ma prime Rénov' suscite désormais de la méfiance.
00:15:28– Moi, j'ai changé mes fenêtres, mais je n'ai pas demandé la prime Rénov'
00:15:33parce que je trouvais que c'était tellement compliqué
00:15:34pour rapport à ce que j'allais récupérer.
00:15:36– Dans ces périodes de disette un peu budgétaire,
00:15:38je ne suis pas tout à fait surpris qu'on se pose la question
00:15:40sur la pérennité de ce type de dispositifs.
00:15:42Est-ce que c'est une bonne idée ?
00:15:43Mais maintenant, il faudrait qu'il y ait quelque chose qui soit stable.
00:15:46– De la stabilité, voilà une demande partagée par les particuliers
00:15:49comme par les professionnels.
00:15:51– Je vous y ai regardé le reportage avec beaucoup d'intérêt
00:15:55en le commentant.
00:15:57Jean-Claude Rancurel.
00:15:58– De l'histoire, on déconne quand même que c'est quelque chose de noble.
00:16:03Ma prime Rénov', ça permet, ça a permis de faire de la rénovation énergétique nécessaire
00:16:09pour l'objectif de la France en matière de décarbonation.
00:16:15Et finalement, on parle de quoi ?
00:16:17De peut-être un tiers de fraude.
00:16:20Et ça, c'est dramatique.
00:16:21Et nous, on l'a capé.
00:16:23– En réalité, elle a été chiffrée à 12% la fraude.
00:16:26– Alors, moi, je dis après, bon, oui, allez, on va dire autour de 20%.
00:16:30Mais ce qu'il y a, c'est que nous, on avait alerté quand même l'année,
00:16:33il y a une belle lurette.
00:16:34– L'Agence nationale de l'habitat.
00:16:35– Parce qu'on voyait arriver, justement, des devis des confrères.
00:16:38On nous disait, j'ai été confronté à, vraiment, regardez,
00:16:41c'est vraiment de l'écho d'élinquance.
00:16:43Et c'est vraiment des réseaux qui étaient vraiment organisés
00:16:47avec des devis qui se ressemblaient tous.
00:16:48Et on avait alerté l'année en disant, attention, attention, il y a problématique.
00:16:52– Mais est-ce que, en trois mois de fermeture du guichet
00:16:56qui était notamment dû à ces fraudes, est-ce que le ménage a été fait ?
00:16:59– On n'a pas de moyen de savoir si, effectivement,
00:17:02il y a un vrai tri qui a été fait.
00:17:03Ce qui est sûr, c'est que, par rapport aux consommateurs,
00:17:06il va y avoir un effet un peu de refroidissement.
00:17:09– Oui, et de défiance.
00:17:10– De méfiance, parce qu'on le sait, le secteur de l'artisanat,
00:17:14c'est un secteur sur lequel il y a souvent une méconnaissance
00:17:17des consommateurs qui ne s'y connaissent pas en travaux,
00:17:20qui peuvent avoir du mal à faire confiance.
00:17:22Et là, tout d'un coup, la lumière a été faite sur le fait
00:17:26qu'on arrêtait cette prime, soit disant parce qu'il y avait
00:17:30trop de fraudes, soit mis en l'aide, c'est aussi parce qu'il y avait
00:17:33trop de demandes et qu'il n'y avait pas d'argent.
00:17:35Et qu'on savait très bien qu'au regard des chiffres qui avaient été faits
00:17:38sur le premier trimestre, toutes les demandes ne pouvaient pas
00:17:41être alimentées, satisfaites.
00:17:43Et donc, du coup, c'était aussi une des raisons.
00:17:46Mais comme on a vraiment mis l'accent dans la communication
00:17:48sur ces fraudes, les gens ont encore plus peur,
00:17:51se disent « j'y comprends rien », la dame l'a dit,
00:17:54« c'est tellement compliqué, j'ai même pas demandé ».
00:17:56Et donc là, on est en train de perdre tout le bénéfice
00:17:59de la rénovation énergétique qu'on avait réussi à inscrire
00:18:02dans la tête des gens en se disant « c'est nécessaire, c'est important ».
00:18:05Ce qu'on comprend aussi dans ce que disent les personnes interrogées
00:18:08dans le reportage, beaucoup disent « on n'y comprend plus rien ».
00:18:11L'une des grandes questions, c'est de savoir ce qui entre encore aujourd'hui
00:18:14dans le dispositif, parce qu'il y a eu une communication assez baroque
00:18:18sur les monogestes et sur la rénovation globale.
00:18:23Et on finit par s'interroger sur « alors, aujourd'hui,
00:18:26qu'est-ce qui entre dans le dispositif ? »
00:18:29« Si j'installe une pompe à chaleur et que je change mes fenêtres,
00:18:33j'ai bon ou j'ai pas bon ? »
00:18:34C'est compliqué de répondre.
00:18:37C'est-à-dire que, bon, à la première suspension,
00:18:40il avait été dit « tout est suspendu ».
00:18:42Et puis finalement, ils avaient suspendu uniquement
00:18:46les rénovations d'ampleur.
00:18:48Ce qui est un peu regrettable, parce que les rénovations d'ampleur,
00:18:51on le sait, ce sont celles qui vont être le plus efficaces
00:18:54pour le consommateur.
00:18:55Mais, quelque part, puisque le problème, c'est aussi un problème d'argent,
00:18:58c'était pertinent de supprimer les rénovations d'ampleur.
00:19:02C'est celles qui coûtent le plus cher.
00:19:03Donc, il y avait les monogestes.
00:19:04Et là, si on regarde le communiqué,
00:19:06on voit bien qu'ils ont réouvert la plateforme
00:19:09pour les réformes d'ampleur.
00:19:11Donc, ça veut dire, a priori, que la rénovation d'ampleur, oui.
00:19:14Sauf que là, je vais m'adresser au plombier chauvagiste couvreur que vous êtes.
00:19:18Le plafond des travaux est ramené aujourd'hui
00:19:21à 40 000 euros maximum,
00:19:24contre 70 000 auparavant.
00:19:26Pour les seuls logements classés E, F ou G.
00:19:29Qu'est-ce qu'on peut faire aujourd'hui sur sa maison,
00:19:31qui est une passoire thermique, avec 40 000 euros ?
00:19:33Alors, on n'arrive pas à tout couvrir.
00:19:35Effectivement, il va rester un reste à charge.
00:19:37D'accord ?
00:19:37Nous, à la CAPEB, justement,
00:19:39on sollicite les banques, les pouvoirs publics,
00:19:42pour mettre en place ce qu'on appelle un pré-vert.
00:19:45C'est-à-dire, financer ce reste à charge
00:19:48avec les économies éventuelles qu'on va faire.
00:19:50Nous, effectivement, c'est bien dommage
00:19:52que cet argent qui était sur la table,
00:19:54on n'a pas pu le récupérer pour faire des bons travaux.
00:19:57Nous, on demande, bien entendu,
00:19:58que ma prime rénov' soit maintenue.
00:20:00Sur du monogeste, on a obtenu du monogeste.
00:20:02Par contre, bon, on déplore la sortie
00:20:04de la biomasse et des isolations des murs.
00:20:06Ça, on ne comprend pas du tout dans mon registre.
00:20:08C'est-à-dire que vous, ça vous fend le cœur
00:20:09d'aller dans une maison, d'installer une pompe à chaleur
00:20:11avec des fenêtres qui ferment mal, non ?
00:20:13Ou de l'isolation qui n'est pas à la hauteur,
00:20:17je dirais, d'une habitation
00:20:19pour sortir de la passoire thermique.
00:20:22Nous, à la CAPEB, vraiment, ce qu'on demande.
00:20:24Parallèlement, on ne veut pas
00:20:25disparition de la rénovation d'ampleur.
00:20:28On veut vraiment une lutte,
00:20:30mais lutte vraiment contre la fraude.
00:20:32Alors, il y aura peut-être plusieurs moyens
00:20:33de lutter contre cette fraude.
00:20:35Mais derrière, nous, on milite,
00:20:38pour un second moyen d'arriver
00:20:40à une rénovation globale.
00:20:41C'est du monogeste, par monogeste, un parcours.
00:20:45Donc, au début, on fait un auditeur énergétique.
00:20:47On dit, ben voilà, ce bâtiment, ce logement,
00:20:50il est comme ça, il est mal isolé.
00:20:51Il faut changer son système de chauffage, etc.
00:20:54Et la première année, on isole.
00:20:57C'est des exemples.
00:20:58On change les fenêtres,
00:20:59on change la chaudière veillissante, etc.
00:21:01Vous n'avez pas l'air d'accord,
00:21:03Marie-Amandine Stévenel.
00:21:04On arrive au même résultat.
00:21:06Financièrement, ce serait opportun.
00:21:08Si on pouvait, la première année,
00:21:10refaire l'isolation par le toit,
00:21:12la deuxième par les murs,
00:21:13la troisième changer les fenêtres,
00:21:14la quatrième changer le système de chauffage.
00:21:17Si à chaque fois, il faut compléter
00:21:18par un emprunt, un crédit à la consommation,
00:21:22les gens n'ont pas...
00:21:23Les gens renonceront.
00:21:23Voilà, les gens vont renoncer.
00:21:25Et puis, ça veut dire aussi que les gens,
00:21:26pendant quatre ans, ils vivent dans les travaux,
00:21:28ce qui n'est pas toujours très agréable.
00:21:30Mais à la limite, peu importe cette question
00:21:33de monogeste, rénovation d'ampleur,
00:21:35parce que quelque part, le but reste
00:21:37d'aller faire de la rénovation.
00:21:38Et je pense que ce n'est pas là-dessus
00:21:40qu'il faut se battre.
00:21:41Là où il faut se battre,
00:21:41c'est sur le budget alloué à ma prime rénov',
00:21:44qui, à l'heure actuelle, n'est pas du tout suffisant.
00:21:47Peut-être qu'il a fait l'objet de fraude.
00:21:48Dans ces cas-là, il faut aller contrôler.
00:21:50Mais je pense que le cœur du problème, il est là.
00:21:52Si on veut viser 600 000 rénovations en 2030,
00:21:56il faut aller mettre de l'argent sur la table.
00:21:58Sébastien Martin, vous portez une proposition de loi
00:22:01pour décentraliser le dispositif.
00:22:04En quoi est-ce qu'une gestion par les régions
00:22:07accélérerait les dossiers ?
00:22:08Ce n'est pas par les régions, ce que je propose.
00:22:10Moi, ce que je propose, c'est que ça soit confié
00:22:12aux intercommunalités, notamment dans les territoires urbains.
00:22:15Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, les intercommunalités
00:22:17portent la politique de l'habitat.
00:22:19On a un certain nombre de compétences
00:22:21en matière de politique de l'habitat.
00:22:22On a, moi, je n'ai pas attendu ma prime rénov'
00:22:25dans mon agglomération à Châlons-sur-Saône.
00:22:27Depuis 2015, j'ai un espace Habitat-Conseil.
00:22:29On reçoit 1 000 personnes en moyenne par an
00:22:32pour les accompagner sur toutes les questions
00:22:34relatives au logement.
00:22:36Et tout à l'heure, on voyait bien
00:22:37qu'il y avait aussi une question de tiers de confiance.
00:22:40Moi, je pense que nos concitoyens
00:22:41ont sans doute bien plus confiance
00:22:43dans une plateforme mise en place
00:22:45par une collectivité locale en proximité
00:22:47que par un dispositif Internet
00:22:50où vous envoyez votre dossier
00:22:52vers on ne sait pas qui et on ne sait pas où.
00:22:54Laurent ?
00:22:55D'accord, mais sans doute qu'à Châlons,
00:22:58les gens sont bien reçus
00:22:59et il y a le guichet qu'il faut.
00:23:01Mais est-ce que quand même,
00:23:02si vous décentralisez comme ça,
00:23:04il ne va pas y avoir des inégalités
00:23:05entre territoires ?
00:23:07Ou alors il va falloir embaucher beaucoup de monde ?
00:23:08Ce serait-ce qu'il n'y a pas les mêmes besoins
00:23:10à la montagne et à la mer, par exemple.
00:23:12Deux réponses.
00:23:12D'abord, je pense que si on n'est pas capable
00:23:14aujourd'hui de se poser le débat
00:23:16de la décentralisation, excusez-moi,
00:23:18de la rénovation énergétique des logements,
00:23:21vous pouvez fermer la chaîne parlementaire
00:23:23pour organiser des débats sur la décentralisation
00:23:25parce que je n'ai pas l'impression
00:23:26de mettre en cause quand même
00:23:27les valeurs et l'unité de la République
00:23:29en voulant décentraliser l'aide
00:23:31à la rénovation énergétique des logements.
00:23:32C'est le premier point.
00:23:34Le deuxième point, c'est le principe de
00:23:36« Ah, mais je vais confier à des collectivités,
00:23:37donc ça ne sera plus pareil partout. »
00:23:39Excusez-moi, on a confié aux collectivités
00:23:42les écoles, les collèges, les lycées.
00:23:47Est-ce qu'aujourd'hui, en France,
00:23:48vous avez des gens qui viennent vous dire
00:23:49« Mais c'est une honte quand même.
00:23:51En Bourgogne, les lycées sont beaucoup moins bien
00:23:54qu'en Nouvelle-Aquitaine. »
00:23:56Arrêtons un petit peu avec cette espèce de fantasme
00:23:58qui consiste à dire que grâce à l'État unitaire
00:24:01et égalitariste, tout sera parfait.
00:24:04La preuve, c'est loin d'être parfait.
00:24:05L'État, il doit s'occuper de rénover.
00:24:07C'est prison, c'est hôpitaux, c'est tribunaux.
00:24:10Et peut-être que nous, les collectivités,
00:24:12on peut accompagner nos concitoyens
00:24:13pour changer leurs fenêtres, leurs pompes à chaleur
00:24:15et leur système de chauffage.
00:24:18Il me semble qu'on est à une meilleure échelle.
00:24:21Tout cela dans le contexte politique que l'on sait,
00:24:24alors que l'on attend les arbitrages sur le budget 2026
00:24:27et que l'on ignore si le dispositif « Ma prime rénov' »
00:24:30sera maintenu en l'État dans le prochain budget.
00:24:33Et tout cela nous amène au chiffre du jour.
00:24:36Avec vous, Fanny Guinochet, journaliste éco à France Info,
00:24:39ce chiffre, c'est plus 1,2%.
00:24:40Et c'est la hausse des prix à la consommation en septembre,
00:24:43selon les chiffres qui ont été publiés par l'INSEE aujourd'hui.
00:24:46Ça tient à quoi, Fanny, cette hausse ?
00:24:48Plusieurs choses, en fait, parce que quand les experts de l'INSEE
00:24:51calculent le niveau de l'inflation, donc la hausse des prix,
00:24:55ils prennent différents secteurs qui pèsent dans les achats,
00:24:59c'est-à-dire l'alimentation.
00:25:00Alors on voit que l'alimentation, par exemple,
00:25:01les prix ont un peu augmenté.
00:25:03On voit que ça a augmenté du côté aussi, par exemple,
00:25:06des services, beaucoup même.
00:25:08C'est là où on trouve, par exemple, la hausse des mutuelles,
00:25:10des complémentaires, santé, mais aussi dans les services,
00:25:14on trouve les communications.
00:25:15Donc ça a plutôt tendance à augmenter.
00:25:17En revanche, du côté de l'énergie, ça a plutôt baissé.
00:25:20Et l'ensemble fait ce fameux 1,2%,
00:25:23qui n'est pas une très bonne nouvelle,
00:25:24parce que c'est une légère reprise.
00:25:27On était plutôt, ces derniers mois, dans une tendance à la baisse.
00:25:31Et même, d'ailleurs, au mois d'août,
00:25:33on le voit très bien sur le graphique,
00:25:34au mois d'août dernier, les prix n'avaient augmenté que de 0,9%.
00:25:38Et cette reprise, certes légère, elle pèse sur la consommation.
00:25:42Et oui, parce que du coup, on fait attention à nos dépenses.
00:25:45Et cette consommation, elle reste modérée.
00:25:48Les Français font des arbitrages.
00:25:50Alors, ils choisissent plutôt des marques distributeurs
00:25:53dans les rayons des supermarchés.
00:25:55Ils prennent aussi beaucoup.
00:25:56Ils sont très sensibles en ce moment aux promotions.
00:25:59Alors, certes, ce dernier mois,
00:26:00ils ont acheté plus d'habits, de textiles.
00:26:03Ça tient évidemment à la rentrée scolaire
00:26:05et peut-être au froid qui arrive.
00:26:07En revanche, ils reportent leurs gros achats.
00:26:11Alors, on citait l'exemple de la chaudière,
00:26:13mais ça fait partie probablement des achats
00:26:15que l'on reporte quand on est un peu contraint financièrement.
00:26:18C'est aussi des soins dentaires, des soins médicaux que l'on repousse.
00:26:21Et on avait ce matin sur France Info,
00:26:23Dominique Schellcher, le patron des coopératives U,
00:26:26qui l'expliquait fort bien.
00:26:28Les Français font des choix.
00:26:30Mais vous savez, les Français sont malins.
00:26:32Ils trouvent des solutions pour faire face à la situation.
00:26:36La voiture, on ne la changera pas.
00:26:38Et le gros équipement d'électroménager à la maison,
00:26:40on ne le changera pas.
00:26:41Sauf que la consommation, Fanny,
00:26:42c'est le premier moteur de l'économie.
00:26:44Oui, c'est le premier moteur de la croissance, tout simplement.
00:26:47Et ça n'est pas une bonne nouvelle aussi pour nos finances publiques
00:26:49à un moment où on se pose beaucoup la question du budget
00:26:52parce que sur la consommation, on paye un impôt, tous.
00:26:54La TVA, c'est la première recette fiscale pour l'État français
00:26:59et loin devant l'impôt sur le revenu.
00:27:03Et c'est vrai que du coup,
00:27:04ce n'est pas une bonne nouvelle pour nos finances.
00:27:06Et pour relancer la consommation,
00:27:07ou en tout cas essayer de la soutenir,
00:27:08Sébastien Lecornu est en train de chercher à faire en sorte
00:27:10que le travail paye mieux dans le prochain budget.
00:27:13C'est en haut de sa pile, paraît-il.
00:27:15Le Premier ministre, effectivement,
00:27:17cherche à diminuer cette différence entre le brut et le net.
00:27:21Différence qui, évidemment,
00:27:24pèse sur la consommation des Français,
00:27:26mais pèse aussi sur leur morale,
00:27:27donne le sentiment de déclassement,
00:27:29nourrit de la grogne sociale.
00:27:30On l'a vu la semaine dernière
00:27:32avec une journée de mobilisation.
00:27:34Il y en a une autre qui est prévue après-demain,
00:27:36l'appel des syndicats.
00:27:37Et puis ça a nourri aussi un certain ras-le-bol
00:27:39du côté des patrons, des artisans,
00:27:42qui, eux aussi,
00:27:44ont envie d'exprimer leur mécontentement.
00:27:45Ils ont prévu une grande journée de mobilisation,
00:27:47en tout cas un meeting,
00:27:48le 13 octobre prochain.
00:27:50Pour rapprocher le brut, le net,
00:27:52ça veut dire aller chercher de l'argent ailleurs
00:27:54pour financer notre protection sociale,
00:27:56parce que c'est bien là que ça se joue,
00:27:58c'est-à-dire payer la maladie,
00:27:59payer la retraite.
00:28:01La difficulté, c'est qu'une chose est sûre,
00:28:04c'est que si cette inflation repart très, très légèrement,
00:28:08ou même si elle arrivait à stagner,
00:28:09une chose est sûre,
00:28:10c'est que dans les années à venir,
00:28:11on ne retrouvera plus les niveaux d'avant-crise,
00:28:14d'avant-Covid.
00:28:15Marie-Amandine Stévenin,
00:28:17vous qui présidez l'UFC Que Choisir
00:28:18et l'association de consommateurs,
00:28:20si demain, vous pouviez suggérer une mesure
00:28:22à Sébastien Lecornu
00:28:23pour relancer le pouvoir d'achat des Français,
00:28:25vous lui proposeriez quoi ?
00:28:27Il y en a beaucoup des mesures qu'on soutient,
00:28:29mais si on regarde, par exemple,
00:28:31sur l'alimentaire
00:28:32et qu'on veut relancer le pouvoir d'achat,
00:28:35nous, on demanderait à ce qu'il y ait
00:28:36suppression de ce SRP, plus 10%.
00:28:39C'est le seuil de revente à perte
00:28:40qui est fixé à plus 10%
00:28:41et qui tire les prix vers le haut
00:28:44et qui ne ruisselle pas
00:28:46jusqu'à ceux qui ont produit l'aliment.
00:28:49Et donc, on sait que ça n'a pas touché
00:28:51le but annoncé
00:28:52et on pourrait y mettre fin.
00:28:54Sébastien Martin,
00:28:55dans les discussions sur le budget
00:28:56dont on a beaucoup parlé depuis deux semaines,
00:28:59le logement est étrangement absent.
00:29:02Ce n'est pas un sujet,
00:29:03alors que c'est un mur qui est devant nous
00:29:04sur lequel on va se fracasser.
00:29:07Vous avez raison,
00:29:08la question du logement
00:29:09est une question fondamentale dans notre pays.
00:29:11et on a l'impression que finalement,
00:29:14tout ça est passé un peu par pertes et profits.
00:29:17Bon, la réalité,
00:29:19c'est que dans le climat politique
00:29:20que nous connaissons,
00:29:21il faut arriver à trouver un accord,
00:29:23un minima sans doute,
00:29:24pour arriver à constituer
00:29:26et un gouvernement
00:29:27et un accord sur le budget.
00:29:30Mais néanmoins, voyez,
00:29:31il y a des parlementaires
00:29:32qui essayent de s'occuper
00:29:33de ces questions-là
00:29:34et de les remettre en haut de l'agenda.
00:29:37Et j'espère que dans un acte de décentralisation,
00:29:40les propositions que je fais vont être reprises.
00:29:42Jean-Claude Rancurel,
00:29:43on dit que quand le bâtiment va,
00:29:44tout va.
00:29:45Ça va ?
00:29:45En ce moment,
00:29:46ce n'est pas terrible.
00:29:48Oui, on a besoin d'une stabilité politique.
00:29:50Ça, c'est, je dirais,
00:29:51nos clients,
00:29:52la première des choses,
00:29:53pourquoi ils n'investissent pas ?
00:29:54Parce qu'il y a une instabilité politique.
00:29:55Certes, il y a une instabilité
00:29:56au niveau des aides.
00:29:58Pour faire repartir la consommation,
00:30:00nous, justement,
00:30:01on avait vu la ministre du Longement,
00:30:03Valérie Létard,
00:30:04au VDT qu'on avait,
00:30:05on avait remis plus de 30 propositions
00:30:07pour faire repartir le logement.
00:30:09On avait demandé, justement,
00:30:10plein de choses.
00:30:12On espère que ça va être mis en place.
00:30:14Alors, il y a des choses qui ont été,
00:30:16des décrets qui ont été votés au dernier moment,
00:30:18qui ont passé,
00:30:19mais ce n'est pas suffisant.
00:30:20Il faut vraiment, vraiment, vraiment, vraiment
00:30:22que les politiques prennent leur responsabilité
00:30:24pour avoir, d'une, une stabilité
00:30:27et, de deux,
00:30:27pour vraiment mettre en place
00:30:29ce que dit la CAPE
00:30:30parce que c'est nous qui sommes sur le chantier,
00:30:33c'est nous qui sommes en relation avec les clients
00:30:34et qui c'est qui investit,
00:30:36c'est nos clients.
00:30:37Lorsqu'on interdit,
00:30:38ou qu'on n'interdit pas la chaudière,
00:30:40mais qu'on ait mis une TVA à 20%,
00:30:41on freine la consommation.
00:30:43Alors qu'on sait qu'une chaudière THPE,
00:30:45THPE,
00:30:46très haute performance énergétique,
00:30:48consomme 30 à 40%
00:30:50de moins de CO2 émis dans le...
00:30:55L'investissement de maintenant,
00:30:57ce sont les économies de demain.
00:30:59Exactement.
00:31:01Eh bien, merci à tous les trois
00:31:02d'être venus ce soir
00:31:03pour en parler dans chaque voix compte.
00:31:05À suivre, dans un instant,
00:31:07la question qui fâche,
00:31:08le RN a-t-il sa place
00:31:09dans les instances de l'Assemblée nationale ?
00:31:12On va en débattre dans un instant
00:31:13avec nos trois prochains invités,
00:31:14mais avant cela,
00:31:15c'est quelle histoire ?
00:31:16Et c'est Laurent Guimier.
00:31:25Et ce soir, Laurent,
00:31:26vous nous emmenez
00:31:27dans les coulisses
00:31:27de cette conférence de presse
00:31:29présentée comme historique
00:31:30hier soir à Washington
00:31:31entre Donald Trump
00:31:33et Benjamin Netanyahou.
00:31:35Oui, Adeline,
00:31:35les médias du monde entier
00:31:36avaient les yeux braqués
00:31:37hier soir vers la Maison-Blanche
00:31:39pour cette conférence de presse
00:31:40où on a commenté
00:31:41les 20 points
00:31:42de ce que le président Trump
00:31:43présente comme
00:31:44le plan américain
00:31:46permettant de ramener
00:31:46la paix au Proche-Orient.
00:31:48Et pour le prouver au monde,
00:31:49on a mis vraiment
00:31:50les petits plats dans les grands
00:31:51en termes de symboles.
00:31:53Photos des deux délégations
00:31:55souriantes depuis le bureau ovale,
00:31:57Netanyahou qui signe un livre d'or,
00:31:59on lit sur ce livre d'or
00:32:00que Trump est le plus grand ami d'Israël
00:32:02depuis que la Maison-Blanche existe.
00:32:04Et puis Donald Trump, lui,
00:32:06qui met les grands mots
00:32:07dans les petites phrases,
00:32:08permettez-moi l'expression,
00:32:09il a commencé son speech hier soir
00:32:11en déclarant
00:32:11que c'est une grande journée,
00:32:12peut-être même la plus belle journée
00:32:14de l'histoire de la civilisation.
00:32:16Bon, ça c'est du Trump tout craché,
00:32:17parfois avec beaucoup d'emphase,
00:32:19il n'en reste pas moins
00:32:20qu'Israël à approuver ce plan.
00:32:22Oui Adeline,
00:32:23mais j'ai relevé
00:32:24deux petits grains de sable
00:32:25dans cette communication
00:32:27de haute voltige
00:32:28qui prouve,
00:32:30qui montre qu'on était,
00:32:31je pense,
00:32:31hier soir au bord
00:32:32du précipice diplomatique.
00:32:34D'abord,
00:32:34et vous me connaissez,
00:32:35j'aime bien regarder
00:32:36les vidéos jusqu'au bout,
00:32:38cet exercice
00:32:39n'avait de conférence de presse
00:32:41que le non.
00:32:42Après 30 minutes
00:32:43de discours de Trump,
00:32:4510 minutes de discours
00:32:46de Netanyahou,
00:32:47les journalistes dans la salle,
00:32:48c'est normal,
00:32:48ont commencé à lever la main
00:32:49pour poser une question
00:32:50et demander des précisions
00:32:51sur justement
00:32:52les termes de cet accord.
00:32:53Et là,
00:32:54Donald Trump a pris le micro,
00:32:56regardez ce qui se passe.
00:32:57Bibi,
00:32:59c'est comme tu veux.
00:33:02Mais tant que nous attendons
00:33:04ces signatures
00:33:04et les approbations
00:33:06des différents pays,
00:33:08je ne pense pas
00:33:08que ça vaille la peine
00:33:09de prendre des questions.
00:33:11À moins que tu ne prennes
00:33:12une question
00:33:12d'un journaliste israélien amical.
00:33:18C'est une question
00:33:20très difficile.
00:33:22Mais M. le Président,
00:33:24je pense que je suivrai
00:33:25votre proposition.
00:33:28Nous aurons assez de temps
00:33:29pour les questions plus tard.
00:33:30Merci.
00:33:31Voilà.
00:33:32Comme ça,
00:33:33évidemment,
00:33:35fin de parti.
00:33:38Et Donald Trump
00:33:39a fait ce qu'il avait fait
00:33:40en Alaska
00:33:40au mois d'août dernier
00:33:41avec Vladimir Poutine,
00:33:43deux discours
00:33:44et pas de questions
00:33:44des journalistes.
00:33:45Alors pardon Laurent,
00:33:46je vais me faire l'avocate
00:33:46du diable,
00:33:47mais ça permet aux politiques
00:33:48d'éviter d'étaler
00:33:49leur désaccord devant la presse.
00:33:50Oui, ça c'est vrai
00:33:51que dans un moment diplomatique
00:33:52aussi tendu,
00:33:53c'est un gros avantage.
00:33:54Mais je crois qu'il y a aussi
00:33:55un gros inconvénient,
00:33:56c'est de ne pas pouvoir
00:33:57mettre les points sur les i,
00:33:58et en l'occurrence,
00:33:58sur le i de reconnaissance
00:34:00de l'État de Palestine.
00:34:01Parce que qu'est-ce
00:34:02qui s'est passé hier soir ?
00:34:04Acte 1,
00:34:04pendant son discours
00:34:05à la Maison-Blanche,
00:34:06Netanyahou a dit
00:34:08que dans un avenir proche,
00:34:09Gaza ne serait gouverné
00:34:10ni par le Hamas,
00:34:12ni par l'actuelle
00:34:12autorité palestinienne.
00:34:14Acte 2,
00:34:14on découvre
00:34:15le point 19 de l'accord.
00:34:16Je le cite mot à mot.
00:34:18C'est un peu long,
00:34:18mais c'est important.
00:34:19Quand le programme de réforme
00:34:20de l'autorité palestinienne
00:34:22sera fidèlement mis en œuvre,
00:34:24les conditions pourraient
00:34:25être enfin réunies
00:34:26pour ouvrir une voie crédible
00:34:27vers l'autodétermination
00:34:29et la création
00:34:30d'un État palestinien
00:34:31que nous reconnaissons
00:34:32comme étant
00:34:32l'aspiration
00:34:33du peuple palestinien.
00:34:34Et donc,
00:34:34on se dit, Laurent,
00:34:35que Benyamin Netanyahou
00:34:36pourrait bouger sur ce point
00:34:37puisqu'il a accepté
00:34:38les 20 points.
00:34:39Et c'est là
00:34:39qu'il y a le branle-bas de combat.
00:34:40C'est l'acte 3
00:34:41que je vous décris.
00:34:43Netanyahou a été obligé
00:34:44de publier dans la nuit
00:34:45une vidéo sous forme
00:34:46d'interview
00:34:47avec l'un de ses communicants.
00:34:49Interview en hébreu.
00:34:51Le Premier ministre haïtialien
00:34:52parle à ses concitoyens d'abord,
00:34:53c'est normal,
00:34:54et en regardant surtout
00:34:55sans doute
00:34:55la droite de la droite
00:34:57de sa majorité parlementaire.
00:34:58Monsieur le Premier ministre,
00:35:00avez-vous accepté
00:35:00un État palestinien ?
00:35:02Réponse,
00:35:02absolument pas.
00:35:04Ce n'est même pas écrit
00:35:04dans l'accord.
00:35:05Alors, cette vidéo
00:35:06en mode recadrage,
00:35:08Benyamin Netanyahou
00:35:09l'a baptisée
00:35:09une brève mise à jour
00:35:11de moi à vous.
00:35:13Donc, leçon numéro 1,
00:35:14c'est encore loin, la paix.
00:35:15Et leçon numéro 2,
00:35:17des journalistes
00:35:17pour poser des questions
00:35:18dans une conférence de presse,
00:35:20ça peut parfois être utile.
00:35:23Merci, Laurent.
00:35:24On passe à la question qui fâche.
00:35:33Et je salue mes trois invités.
00:35:35Bonsoir, Daniel Simonnet,
00:35:36député écologiste de Paris.
00:35:38Merci d'être là
00:35:39aux côtés de Brian Masson,
00:35:40député RN des Alpes-Maritimes.
00:35:42Bonsoir.
00:35:42Et Frédéric Veltou,
00:35:43député Horizon de Seine-et-Marne.
00:35:45Bonsoir à tous les trois.
00:35:46C'est donc la bataille
00:35:47de cette rentrée
00:35:48au Palais-Bourbon.
00:35:49Demain et jeudi,
00:35:50l'Assemblée nationale
00:35:51va renouveler son bureau.
00:35:5322 postes,
00:35:54qui sont 22 postes clés
00:35:55dans la vie de l'hémicycle
00:35:57et du travail parlementaire.
00:35:59L'année dernière,
00:36:00l'ERN avait été écarté
00:36:01de ces postes.
00:36:02Cette année,
00:36:03la présidente de l'Assemblée,
00:36:04Yaël Braun-Pivé,
00:36:05souhaite que les sièges
00:36:06soient répartis équitablement
00:36:08entre les différentes
00:36:09forces politiques
00:36:10de l'Assemblée.
00:36:11Mais la gauche
00:36:12et une partie
00:36:13des macronistes
00:36:14s'y opposent.
00:36:15Et c'est Elsa Mondingava
00:36:16qui pose ce soir
00:36:17la question qui fâche.
00:36:18En 2022,
00:36:22le Rassemblement national
00:36:24crée la surprise
00:36:25en envoyant 89 députés
00:36:27à l'Assemblée nationale.
00:36:29Le mot d'ordre
00:36:30de Marine Le Pen
00:36:31à ses élus,
00:36:32veste obligatoire
00:36:33et respect de l'institution,
00:36:35c'est la fameuse
00:36:35stratégie de la cravate.
00:36:37Une quête de normalisation
00:36:39qui s'illustre
00:36:40par l'obtention
00:36:41de deux vice-présidences
00:36:42lors du vote du bureau
00:36:447 organes collégiales
00:36:45de l'Assemblée nationale.
00:36:47Monsieur Sébastien Chenu
00:36:48et Madame Hélène Laporte.
00:36:51A l'époque,
00:36:51si la gauche s'en offusque,
00:36:53le Bloc central considère
00:36:54que chaque parti
00:36:55doit être représenté.
00:36:582024,
00:36:59changement de ton.
00:37:00La dissolution
00:37:01est passée par là
00:37:02et avec elle,
00:37:03le Front républicain
00:37:04auquel a appelé
00:37:05Gabriel Attal
00:37:06alors Premier ministre.
00:37:07Une fois patron du groupe,
00:37:09il demande à ses députés
00:37:10de ne pas voter
00:37:11pour des candidats RN.
00:37:13Le parti n'a plus
00:37:14de représentants au bureau.
00:37:15C'est nous qui sommes
00:37:17encore une fois
00:37:17respectueux
00:37:19des règles
00:37:19de cet hémicycle.
00:37:21Ce sont les autres
00:37:22qui par leur magouille,
00:37:24leur manœuvre,
00:37:26se sont accaparés
00:37:27l'intégralité des postes.
00:37:28Ils sont sectaires
00:37:30et ils veulent
00:37:31écarter
00:37:31ce qu'ils viennent de faire
00:37:32d'ailleurs
00:37:33près de 11 millions
00:37:35d'électeurs.
00:37:36Une situation
00:37:37qui ne convient pas
00:37:38à la présidente
00:37:39de l'Assemblée
00:37:40qui entend la corriger
00:37:41lors de nouvelles élections.
00:37:42Moi, je considère
00:37:44que chaque parti présent
00:37:46à l'Assemblée nationale
00:37:47doit être présenté
00:37:49au bureau
00:37:49de l'Assemblée nationale.
00:37:51Je ne peux pas
00:37:51être plus claire.
00:37:52Cette fois,
00:37:52son objectif est partagé
00:37:54par toutes les composantes
00:37:55du socle commun.
00:37:57Yael Broun-Pivet
00:37:57a cherché un accord
00:37:58pour une répartition
00:37:59des postes
00:38:00selon un système
00:38:01de points
00:38:01proportionnel
00:38:03au poids des groupes.
00:38:04Refus de la gauche.
00:38:05Nous nous disons
00:38:06nous sommes les représentants
00:38:08ici d'une majorité
00:38:09de Français
00:38:09qui ont dit
00:38:10pas d'extrême droite
00:38:11au pouvoir.
00:38:11Il y a des positions
00:38:12de pouvoir
00:38:12à conquérir
00:38:13à l'Assemblée nationale.
00:38:13On doit leur faire barrage.
00:38:15Demain, il faudra donc voter
00:38:16un scrutin
00:38:17avec une question
00:38:18qui continue à fâcher.
00:38:20Le Rassemblement national
00:38:21a-t-il sa place
00:38:22dans les instances
00:38:24de l'Assemblée ?
00:38:25Daniel Simonnet.
00:38:29La composition du bureau
00:38:30s'efforce de reproduire
00:38:31la configuration politique
00:38:33de l'Assemblée.
00:38:33C'est ce que dit
00:38:34le site de l'Assemblée nationale
00:38:35quand on va sur le site.
00:38:37La présidente elle-même
00:38:38dit refuser de faire le tri
00:38:40entre les parlementaires
00:38:41sur le plan institutionnel.
00:38:42Vous, vous voulez faire ce tri ?
00:38:44En fait, moi je souhaite
00:38:45qu'on respecte
00:38:46les engagements pris
00:38:47devant les électrices
00:38:48et les électeurs.
00:38:49Lors des dernières élections,
00:38:51il y a eu la volonté
00:38:52de faire un barrage
00:38:53à l'extrême droite
00:38:54considérant que ce n'est pas anodin
00:38:55que le Rassemblement national
00:38:56prenne un jour le pouvoir
00:38:59en France
00:39:00et qu'il fallait absolument
00:39:01s'y opposer.
00:39:02J'ai retrouvé un peu
00:39:02les chiffres.
00:39:03Il y avait eu 127 retraits
00:39:05de candidatures
00:39:06du Nouveau Front Populaire
00:39:07au profit de la droite
00:39:08dans des triangulaires
00:39:10RN au deuxième tour.
00:39:11Il y a plus de 60 députés,
00:39:13soit un tiers du groupe
00:39:15Ensemble pour la République
00:39:16qui ont été élus
00:39:16grâce à un désistement
00:39:18d'une candidature
00:39:20du Nouveau Front Populaire.
00:39:21Il y a 18 députés LR,
00:39:23soit plus d'un tiers
00:39:24du groupe LR
00:39:24qui ont été élus
00:39:26grâce à ce désistement.
00:39:27Donc s'ils étaient d'accord
00:39:29pour faire le barrage républicain
00:39:30parce qu'ils estimaient
00:39:31que le Rassemblement national
00:39:32n'est pas un parti
00:39:34comme un autre
00:39:34et que c'est un danger,
00:39:36une menace
00:39:36pour notre République,
00:39:38pour tous les droits conquis,
00:39:39alors on ne les banalise pas
00:39:41en leur permettant
00:39:42par des magouilles
00:39:43une fois qu'on est loin
00:39:44des électeurs,
00:39:45une magouille sur des postes
00:39:47clés importants
00:39:48dans le fonctionnement
00:39:48de l'Assemblée nationale.
00:39:49Non, on ne banalise pas
00:39:51le Rassemblement national
00:39:51et on fait en sorte
00:39:52qu'il n'y ait pas
00:39:53des sièges importants
00:39:54dans le fonctionnement
00:39:55de l'Assemblée.
00:39:56La gauche est celle
00:39:58qui a le plus à perdre
00:39:59dans ce scrutin
00:39:59puisqu'elle disposait
00:40:00de 13 des 22 postes
00:40:02depuis un an.
00:40:03Pour limiter la casse,
00:40:04il va falloir faire
00:40:05front commun.
00:40:05Est-ce que vous pensez
00:40:06que les socialistes
00:40:07et les insoumis
00:40:07sont prêts à se soutenir
00:40:08mutuellement lors des élections
00:40:09demain pour empêcher
00:40:10le RN d'accéder à ces postes ?
00:40:12Alors, vous savez,
00:40:13c'est vrai que,
00:40:14comme je suis une députée
00:40:15de l'après,
00:40:16nous sommes très attachés
00:40:18avec mes collègues
00:40:19et l'ensemble des membres
00:40:21de notre nouvelle force politique
00:40:23à protéger,
00:40:25défendre l'unité
00:40:26de la gauche
00:40:27et des écologistes
00:40:28sur le programme du NFP,
00:40:29c'est essentiel.
00:40:30Et c'est vrai
00:40:30qu'on entend
00:40:31une petite musique
00:40:32côté Mélenchon
00:40:34mais aussi côté Glucksmann
00:40:35qui n'arrêtent pas
00:40:36de saturer les médias
00:40:37comme quoi le Nouveau Front Populaire
00:40:38serait mort
00:40:39et comme quoi l'unité
00:40:39ne serait plus possible.
00:40:41Je remarque
00:40:41que la France Insoumise
00:40:43et le Parti Socialiste
00:40:44d'un côté comme de l'autre
00:40:45peuvent se mettre d'accord
00:40:46sur la question
00:40:47des postes
00:40:49qui vont être décidés
00:40:51demain et après-demain.
00:40:52J'espère qu'ils les feront
00:40:52d'ailleurs dans le respect
00:40:54de la représentation
00:40:55de tous les groupes
00:40:56du Nouveau Front Populaire
00:40:57mais comme quoi
00:40:58c'est possible.
00:40:59Mais vous voulez respecter
00:41:00la représentation
00:41:01de tous les groupes
00:41:02du Nouveau Front Populaire
00:41:03mais pas de tous les groupes
00:41:05à l'Assemblée Nationale.
00:41:06C'est-à-dire que vous avez
00:41:07à vos côtés Brian Masson...
00:41:08Je suis pour le barrage républicain
00:41:09contre le Rassemblement National
00:41:10et j'aimerais
00:41:11que tout le monde
00:41:12prenne conscience
00:41:12qu'on est dans un contexte
00:41:13politique international
00:41:14de stratégie
00:41:16de conquête du pouvoir
00:41:17de la part des extrêmes droites
00:41:18et ce qui se passe en France
00:41:19est très inquiétant
00:41:20et donc la porosité
00:41:22qu'il y a avec les deals
00:41:23possibles entre les macronistes
00:41:24LR et le RN
00:41:25où on se moque
00:41:27des engagements pris
00:41:28devant les électeurs
00:41:29et on essaie de banaliser
00:41:30ce que ça représente
00:41:31ça m'inquiète beaucoup.
00:41:32De la même manière
00:41:33qu'il court sur les thèmes
00:41:34à travers l'AME
00:41:35et plein d'autres sujets.
00:41:36Frédéric Valtoux
00:41:37sur quelle ligne êtes-vous
00:41:38ce soir ?
00:41:39Sur la même qu'en 2022
00:41:41c'est-à-dire quand on a été élu
00:41:42que le groupe Horizon
00:41:43a été créé en 2022
00:41:44on a plaidé
00:41:45pour qu'effectivement
00:41:46les instances
00:41:47qui gouvernent
00:41:50de l'Assemblée nationale
00:41:51soient à l'image
00:41:53de la composition
00:41:54de l'Assemblée nationale.
00:41:55En 2024
00:41:56on a plaidé ça aussi
00:41:56mais vous savez
00:41:57on n'est que 30
00:41:58donc effectivement
00:41:59il y avait une aspiration
00:42:00à faire barrage
00:42:00au Front National
00:42:01et donc cette année
00:42:03nous on se sent très à l'aise.
00:42:05Je le redis
00:42:06il y a le moment
00:42:07de l'élection
00:42:07et l'objectif
00:42:08c'était effectivement
00:42:09que cette montée
00:42:11en puissance
00:42:12que l'on sentait
00:42:13au moment
00:42:13de la dissolution
00:42:15et de la campagne
00:42:17de 2024
00:42:17soit contenue
00:42:19le plus possible.
00:42:20Vous parlez
00:42:20de la montée en puissance
00:42:21du Rassemblement National ?
00:42:22Mais il y a
00:42:23les stratégies électorales
00:42:25et puis après
00:42:25il y a ce qu'est l'institution.
00:42:28Les Français
00:42:28ont envoyé
00:42:30un groupe important
00:42:31de députés
00:42:32Rassemblement National
00:42:33et je pense
00:42:34que les mettre de côté
00:42:36c'est là
00:42:38où on ferait
00:42:38des arrangements
00:42:39d'arrière-cuisine
00:42:40que vous évoquiez
00:42:41ou des magouilles.
00:42:41Non vous êtes en train
00:42:42de les faire avec eux
00:42:42et c'est refusé
00:42:46de voir effectivement
00:42:47ce poids-là
00:42:48et c'est quelque part
00:42:49participer
00:42:49à cette victimisation
00:42:50que le Front National
00:42:51a devenu
00:42:53Rassemblement National
00:42:53a toujours su jouer.
00:42:55Donc ce que vous dites
00:42:56ce soir c'est
00:42:56laissez-les entrer
00:42:57au bureau de l'Assemblée Nationale
00:42:58parce que sinon
00:42:59ils vont crier
00:43:00au front de l'Assemblée Nationale.
00:43:01Je veux dire
00:43:01ils n'ont pas
00:43:02enfin c'est pas pardon
00:43:03mais je veux dire
00:43:03ça n'a pas servi plus
00:43:05le Rassemblement National
00:43:06d'exercer au contraire
00:43:07des responsabilités
00:43:09dans l'hémicycle
00:43:10et ils représentent
00:43:11un poids
00:43:12qui est réel
00:43:13et on ne va pas
00:43:14tordre le cou
00:43:14à la réalité
00:43:15pour effectivement
00:43:16faire en sorte
00:43:16de faire semblant
00:43:17qu'il ne soit pas là.
00:43:18Brian Masson
00:43:18c'est vous le RN
00:43:19qui avez le plus
00:43:20à gagner dans cette affaire.
00:43:21Si le système
00:43:22de répartition
00:43:22des points est respecté
00:43:23vous pouvez prétendre
00:43:24à quatre postes
00:43:25dont deux vice-présidences.
00:43:26Vous avez bon espoir
00:43:27ce soir de récupérer des postes ?
00:43:28Écoutez
00:43:29évidemment on a bon espoir
00:43:30mais j'aimerais juste
00:43:31revenir sur un peu
00:43:32l'essentiel
00:43:32puisque c'est le titre
00:43:33de l'émission
00:43:34savoir si le RN
00:43:35a sa place ou non.
00:43:37Écoutez moi
00:43:37il y a un terme
00:43:38que je n'ai pas entendu
00:43:39depuis le début
00:43:40à part vous monsieur Valtou
00:43:41c'est les français.
00:43:43Nous sommes aujourd'hui
00:43:44le RN
00:43:45le premier groupe
00:43:46à l'Assemblée nationale.
00:43:47J'ai commencé mon intervention
00:43:48sur le respect
00:43:49justement
00:43:49des électeurs
00:43:50qui sont des français
00:43:51et des français.
00:43:52Merci de ne pas me couper
00:43:53mais nous sommes
00:43:54le premier groupe
00:43:55à l'Assemblée nationale.
00:43:56Nous sommes parlementaires
00:43:58parce que les français
00:43:59l'ont décidé.
00:44:00Alors
00:44:00certains peuvent le contester
00:44:02certains peuvent être agacés
00:44:04certains peuvent même
00:44:05avoir des problèmes
00:44:06pour dormir le soir
00:44:07mais c'est ainsi.
00:44:08C'est des millions de français
00:44:09qui un jour
00:44:10sont allés voter
00:44:10pour défendre leurs idées
00:44:12et c'est ça la démocratie.
00:44:14Alors que certains
00:44:14veulent faire le front républicain
00:44:16il n'y a aucun problème.
00:44:17Faites le front républicain
00:44:18comme vous le souhaitez
00:44:19en campagne.
00:44:21Mais désormais
00:44:21nous sommes élus.
00:44:22Désormais
00:44:23on a notre place
00:44:23à l'Assemblée nationale
00:44:24et désormais
00:44:25si l'institution
00:44:26qu'est l'Assemblée nationale
00:44:27doit s'inscrire
00:44:29dans ce qui est
00:44:30un champ républicain
00:44:31et bien chaque groupe
00:44:32doit être représenté
00:44:33dans son fonctionnement.
00:44:34C'est ainsi
00:44:35et c'est la tradition républicaine.
00:44:37Et moi je m'étonne
00:44:38qu'il y ait des mouvements
00:44:39qui aillent à l'encontre
00:44:40de ce qu'est
00:44:41le fonctionnement républicain
00:44:42de l'Assemblée nationale.
00:44:43L'an dernier
00:44:44vous avez manqué
00:44:44le soutien du socle commun
00:44:46pour obtenir des postes.
00:44:46Quel regard vous portez
00:44:47aujourd'hui
00:44:48sur ce changement de braquet ?
00:44:50Je pense simplement
00:44:51que le socle commun
00:44:51n'a plus véritablement
00:44:53de socle
00:44:54et encore moins de commun.
00:44:56Je pense qu'aujourd'hui
00:44:56le socle commun
00:44:57c'est divisé
00:44:58divisé à la fois
00:44:59parce qu'il y a
00:45:00une guerre de succession
00:45:01qui va remplacer
00:45:02Emmanuel Macron.
00:45:03Il y a une guerre de valeurs.
00:45:04quelle ligne
00:45:05appartient aujourd'hui
00:45:07le socle commun ?
00:45:07On le voit dans les textes.
00:45:09C'est très difficile.
00:45:10Et si franchement
00:45:11pour une question
00:45:12de vice-présidence
00:45:14de secrétaire
00:45:15alors que notre pays
00:45:16est au bord du gouffre
00:45:17que la situation financière
00:45:19et économique
00:45:19de ce pays
00:45:20est catastrophique
00:45:21si franchement
00:45:22même sur cette question-là
00:45:23à part le Rassemblement national
00:45:25mais tout le monde
00:45:26vient animer les médias
00:45:27pour une question
00:45:28de fonctionnement
00:45:29de l'Assemblée nationale
00:45:30mon Dieu
00:45:31qu'est-ce que ça va être
00:45:32le débat sur le budget ?
00:45:33Ça va être catastrophique.
00:45:34Moi je trouve
00:45:35que la gauche
00:45:35fait une erreur
00:45:35mais une erreur
00:45:36de porter ce combat-là.
00:45:38Si on veut combattre
00:45:39l'exembre droite
00:45:40et je fais partie
00:45:41de ceux qui le combattent
00:45:41parce que je n'ai pas
00:45:42du tout les mêmes idées
00:45:43ça se combat sur les projets
00:45:44sur les valeurs
00:45:45texte par texte.
00:45:46Ça ne se combat pas
00:45:48sur la question
00:45:48de la représentativité.
00:45:50L'Assemblée nationale
00:45:51elle est ce qu'elle est.
00:45:52Si les instances
00:45:52ne représentent pas
00:45:53l'Assemblée nationale
00:45:54ça choque les Français
00:45:55et pas des Français
00:45:56qui votent Rassemblement national
00:45:57des Français
00:45:57qui votent Bloc central
00:45:59qui votent même à gauche
00:46:00etc.
00:46:00Là notre institution
00:46:01elle est composée
00:46:02d'une manière
00:46:03qu'ont choisi les Français.
00:46:04Si les instances
00:46:05qui la dirigent
00:46:06ne sont pas le reflet
00:46:07de cela
00:46:07de ces équilibres-là
00:46:08et bien on a manqué
00:46:10de notre mission
00:46:10et on donne l'impression
00:46:11effectivement
00:46:11de faire des combats
00:46:12d'arrière-garde
00:46:13parce que c'est des combats
00:46:13de poste.
00:46:14Pardon
00:46:14mais je veux dire
00:46:16moi quand il y a des séances
00:46:17qui sont présidées
00:46:17par des vice-présidents LFI
00:46:18je ne vois pas
00:46:21en quoi la neutralité
00:46:22et en quoi les idées
00:46:24de LFI
00:46:24passeraient plus
00:46:25à ce moment-là
00:46:26et donc les moments
00:46:28où c'était les vice-présidents
00:46:30qui entre 2022 et 2024
00:46:31du Rassemblement national
00:46:32qui présidaient
00:46:33personne ne remettait
00:46:34en question
00:46:36l'impartialité
00:46:37de leur présidence
00:46:38donc ce sont des combats
00:46:39qui pour moi
00:46:40ne sont pas les bons
00:46:40les bons combats
00:46:41c'est des combats
00:46:42sur les textes
00:46:42sur les valeurs
00:46:43sur les options politiques
00:46:44et là on a l'impression
00:46:45de faire des combats
00:46:46de répartition de postes
00:46:47les Français
00:46:48en ont ras-le-bol
00:46:49de ce genre
00:46:49de discussion
00:46:51et de polémiques
00:46:52et je trouve
00:46:52que c'est dommage
00:46:53parce qu'on remet
00:46:54des jetons dans la machine
00:46:55et quelque part
00:46:56ça profite à qui ?
00:46:57certainement pas à la gauche
00:46:58certainement pas au bloc central
00:46:59ça profite à notre voisin
00:47:01qui aujourd'hui est au centre
00:47:03mais qui pourtant
00:47:03sans l'hémicycle
00:47:04est bien à l'extrême droite
00:47:04Votre collègue des Républicains
00:47:06Charles Easton Stoul
00:47:07est l'un des rares membres
00:47:08du socle commun
00:47:09à s'opposer au retour du RN
00:47:10dans les instances de l'Assemblée
00:47:11il dénonce ce soir
00:47:12un symptôme
00:47:13de l'effondrement moral
00:47:14de la classe politique
00:47:15vous lui répondez la même chose ?
00:47:18Oui enfin bon
00:47:19je sais qu'il aime beaucoup
00:47:22faire parler de lui
00:47:24et attirer la lumière à lui
00:47:25et prendre parfois
00:47:25le contre-pied de ses camarades
00:47:27pour permettre qu'on le cite
00:47:29et qu'on cite son nom
00:47:30bah écoutez
00:47:30c'est un non-sujet pour moi
00:47:34Moi je suis très choquée
00:47:36je suis très choquée
00:47:37que quand on est
00:47:37face aux électrices
00:47:38et aux électeurs
00:47:39on dit oh là là
00:47:40c'est très dangereux
00:47:40le RN
00:47:41il faut faire bâgerage républicain
00:47:43vous vous faites élire
00:47:44sur ces mots d'ordre là
00:47:46et ensuite là
00:47:47vous venez vous accoquiner
00:47:49avec le RN
00:47:50c'est quoi le deal
00:47:51qu'il y a derrière ?
00:47:52Vous allez les faire entrer
00:47:53dans les postes clés
00:47:55de l'Assemblée nationale
00:47:56on voit les discussions
00:47:57en cours
00:47:57sur les questions budgétaires
00:47:58d'ores et déjà
00:47:59on entend le RN
00:48:01qui serait prêt
00:48:02à ne pas censurer
00:48:03et à jouer bien
00:48:04le marche-pied
00:48:04de le corps nu
00:48:06voilà
00:48:06une bonne alliance
00:48:08entre eux
00:48:09à partir du moment
00:48:10où j'imagine
00:48:12il y aura des mesures
00:48:13plus dures
00:48:15comme la remise en cause
00:48:17de l'aide médicale d'Etat
00:48:18on est sur une pente grave
00:48:20oui de déchéance
00:48:21de ce qui c'est
00:48:21la politique
00:48:22parce que
00:48:23quand on a des principes
00:48:24on les défend jusqu'au bout
00:48:25je ne vois pas pourquoi
00:48:26le RN est un danger
00:48:29et donc il faut faire barrage
00:48:30devant les électeurs
00:48:31et puis une fois qu'on est élu
00:48:32on est d'accord
00:48:33pour voter pour eux
00:48:34dans l'hémicycle
00:48:35vous n'avez pas voulu
00:48:36que les françaises
00:48:37et les français votent
00:48:38pour eux
00:48:38et vous avez accepté
00:48:40d'être des candidats
00:48:41issus du barrage
00:48:43et bien assumer
00:48:44cette logique
00:48:45de barrage dans l'hémicycle
00:48:46ça c'est respecter
00:48:47ces principes
00:48:48c'est honorer les engagements
00:48:49qu'on a pris
00:48:50mais en fait voilà
00:48:51vous avez peur
00:48:52que le cornu soit
00:48:53d'ores et déjà censuré
00:48:55avant même d'avoir pu
00:48:57présenter
00:48:57son débat budgétaire
00:48:59et vous êtes en train
00:49:00de dealer
00:49:00voilà
00:49:00c'est ça ce que l'on peut penser
00:49:03est-ce qu'il y a un deal
00:49:03d'abord ?
00:49:05on sait bien comment c'est
00:49:06les couloirs
00:49:06de l'Assemblée nationale
00:49:07il y a des postures
00:49:08dans l'hémicycle
00:49:09et puis dans les couloirs
00:49:10on se parle
00:49:10il y a un moment
00:49:11il faut être simple
00:49:11pardon mais je reviens
00:49:13à quelques évidences
00:49:14et je dis peut-être
00:49:15la même chose
00:49:16que mon voisin
00:49:16mais il y a un moment
00:49:17il faut être simple
00:49:18le Rassemblement national
00:49:19est oui ou non
00:49:20présent dans l'hémicycle
00:49:21est-ce que oui ou non
00:49:22il représente
00:49:22je ne sais plus combien
00:49:23123 députés
00:49:24sur 577
00:49:25donc qu'est-ce qu'on fait ?
00:49:26on fait semblant
00:49:27qu'ils n'existent pas
00:49:28et on les met de côté
00:49:28et quelque part
00:49:29on alimente cette impression
00:49:31qu'on victimise
00:49:32par principe
00:49:32le Rassemblement national
00:49:33pardon mais comme
00:49:34quand madame Gaté
00:49:36de LFI
00:49:37préside la séance
00:49:39c'est-à-dire
00:49:39quelle est la
00:49:40pardon mais quelle est
00:49:41la différence
00:49:41avec lorsque
00:49:43monsieur Chenu
00:49:43préside la séance
00:49:44c'est-à-dire
00:49:44il y a un règlement
00:49:45de l'Assemblée nationale
00:49:47la présidence de madame Gaté
00:49:49qui n'est pas du tout
00:49:50mon option politique
00:49:50personne ne la conteste
00:49:51la présidence de monsieur Chenu
00:49:53entre 2022 et 2024
00:49:54il n'a été contesté
00:49:55par personne
00:49:55on parle de ça
00:49:56après vous faites
00:49:58un procès d'intention
00:49:59sur il y aurait des alliances
00:50:01et on verra
00:50:01au moment du budget
00:50:02etc
00:50:02là c'est un procès d'intention
00:50:04mais c'est pas un procès d'intention
00:50:05moi je suis le premier
00:50:06à combattre l'AEU
00:50:07Beyrou annonçait
00:50:07Beyrou annonçait d'ores et déjà
00:50:10qu'il fallait remettre en cause
00:50:11l'AEU
00:50:11moi je suis très à l'aise
00:50:12j'ai gagné en 2022
00:50:13contre un candidat LFI
00:50:14et en 2004
00:50:15on a vu les discours
00:50:16de monsieur Retailleau
00:50:17la course derrière
00:50:19les idées d'extrême droite
00:50:20vous la menez
00:50:22depuis le début
00:50:23de cette mandature
00:50:24pas à horizon
00:50:27on ne court pas
00:50:27après les idées
00:50:28d'extrême droite
00:50:28et on s'est gardé
00:50:29la tête froide
00:50:30là-dessus
00:50:31je n'ai pas de sujet
00:50:34vous n'avez pas le sentiment
00:50:34que Retailleau
00:50:34court derrière
00:50:35les idées d'extrême droite
00:50:36c'est Retailleau
00:50:36c'est pas mon parti politique
00:50:38vous êtes solidaire
00:50:39c'est amusant
00:50:42de vous regarder
00:50:44tous les trois
00:50:44parce que Brian Masson
00:50:45est au milieu
00:50:45et il semble compter les points
00:50:46je ne sais pas où va ce débat
00:50:47non mais parce que
00:50:48sincèrement
00:50:49moi la question que je me suis posée
00:50:50avant de venir sur ce plateau
00:50:51quand j'ai vu le thème de l'émission
00:50:52auquel j'ai évidemment accepté
00:50:54de venir avec grand plaisir
00:50:55parce que vous connaissez
00:50:56le titre de l'émission
00:50:56mais exactement
00:50:57mais c'est surtout sur la thématique
00:51:00sur la place du RN
00:51:01moi je me dis
00:51:02je me mets à la place
00:51:03pardon
00:51:03mais au-delà
00:51:04au-delà du Rassemblement National
00:51:06mais des français
00:51:06qui nous regardent
00:51:07et qui se disent
00:51:08mais sincèrement
00:51:09on en est encore là
00:51:10on en est encore là
00:51:12à se poser la question
00:51:12si les électeurs
00:51:13du Rassemblement National
00:51:14sont des citoyens
00:51:15ou des sous-citoyens
00:51:16et si le représentant
00:51:18à l'Assemblée Nationale
00:51:18c'est pas la question
00:51:18qu'on pose ce soir
00:51:19attention
00:51:19c'est ce que j'entends
00:51:20de la part de Mme Simonnet
00:51:21Mme Simonnet en fait
00:51:22elle est en train d'accuser
00:51:23le Rassemblement National
00:51:24de tout
00:51:25de tous les maux de la Terre
00:51:26sauf qu'elle a oublié une chose
00:51:27c'est que des millions de français
00:51:28sont allés voter pour nous
00:51:29et c'est pour cela
00:51:30que nous siégeons
00:51:30à l'Assemblée Nationale
00:51:31c'est pour cela
00:51:32qu'aujourd'hui
00:51:32nous sommes dans cet hémicycle
00:51:34et que nous débattons
00:51:34et ça a pas l'air de gêner
00:51:36excusez-moi
00:51:37mais l'ensemble des parlementaires
00:51:39de pouvoir travailler
00:51:40et débattre
00:51:41même si on est en désaccord
00:51:42même si on a des profonds désaccords
00:51:44mais pour l'intérêt du pays
00:51:45et donc je me mets à la place
00:51:46des français
00:51:46qui nous regardent ce soir
00:51:47et qui se disent
00:51:47mais sincèrement
00:51:48on a un pays à redresser
00:51:50et on est en train
00:51:55considéré comme des citoyens
00:51:56ou des sous-citoyens
00:51:57parce qu'il est là la question
00:51:58et puis madame Simonnet
00:51:59le seul deal
00:51:59le seul deal
00:52:00pardonnez-moi
00:52:01que j'ai vu ces derniers mois
00:52:02c'est le deal
00:52:02que vous avez passé
00:52:03avec les macronistes
00:52:04pour nous chasser
00:52:05de nos postes
00:52:05à responsabilité
00:52:07au sein de l'Assemblée Nationale
00:52:08c'est Gabriel Attal
00:52:09et vous
00:52:09qui avez passé un accord
00:52:10pour dégager
00:52:11les deux vice-présidents
00:52:12vous parlez des élections
00:52:13de l'année dernière
00:52:14mais bien sûr
00:52:14c'est le seul deal
00:52:15qu'on a pu voir
00:52:16le seul deal
00:52:16mon premier engagement
00:52:18de que je me souvienne
00:52:20c'est contre l'extrême droite
00:52:22et toute ma vie
00:52:22oui je l'engagerais
00:52:25dans le combat
00:52:26contre l'extrême droite
00:52:26je vais vous dire
00:52:27bravo je vous félicite
00:52:28là l'urgence dans le pays
00:52:29l'urgence dans le pays
00:52:30par exemple
00:52:30mais quel est l'enjeu moral
00:52:31sur le fonctionnement
00:52:32de l'Assemblée Nationale
00:52:33l'urgence dans le pays
00:52:34c'est pas de banaliser
00:52:35l'extrême droite
00:52:35qui veut pointer du doigt
00:52:36et faire croire
00:52:37que le problème
00:52:37c'est l'immigration
00:52:38que le problème
00:52:39c'est l'aide médicale d'Etat
00:52:40comme si les microbes
00:52:41reconnaissaient
00:52:42des cartes de ses jours
00:52:44la bataille par exemple
00:52:45la bataille
00:52:46elle va être
00:52:46les six mois parlé
00:52:47la bataille elle va être
00:52:49par exemple
00:52:49de faire enfin taxer les riches
00:52:51par exemple
00:52:51que la taxe du Kman
00:52:52qui a été portée
00:52:52par ma collègue
00:52:53Clémentine Autain
00:52:54et Eva Sass
00:52:56et une loi
00:52:57qu'on a fait
00:52:58adopter à l'Assemblée Nationale
00:52:59quel rapport
00:52:59avec les instances dirigeantes
00:53:00de l'Assemblée Nationale
00:53:01vous allez être les alliés
00:53:02vous allez être les alliés
00:53:05de ce qu'on appelle encore
00:53:07le bloc central
00:53:07pour contrer
00:53:08toutes ces mesures
00:53:09qui tapent les ultra riches
00:53:11moi j'ai une dernière question
00:53:12à tous les trois
00:53:12on voit bien que vous êtes
00:53:13comment dire
00:53:14vous êtes le marche-pied
00:53:15vous êtes ceux
00:53:16qui peuvent aider
00:53:17clairement
00:53:18la Macronie
00:53:19qui est en situation
00:53:20de crise politique
00:53:21moi j'ai une dernière question
00:53:23à tous les trois
00:53:24pardonnez-moi
00:53:24mais l'heure tourne
00:53:25il est 20
00:53:25j'ai une dernière question
00:53:27à tous les trois
00:53:27ces élections
00:53:28on va les suivre
00:53:29évidemment sur LCP
00:53:30il y a aussi
00:53:32Sébastien Lecornu
00:53:32qui va les suivre de près
00:53:33ces élections
00:53:34Yael Brun Pivet
00:53:35lui aurait demandé
00:53:36de lui fournir
00:53:37les noms
00:53:37de son futur gouvernement
00:53:38pour que ce ne soient pas
00:53:39des personnes élues au bureau
00:53:40est-ce qu'il faut considérer
00:53:42que les noms
00:53:42des vice-présidentes demain
00:53:43ne seront pas des noms
00:53:45du gouvernement
00:53:45d'après-demain
00:53:46je ne sais pas quoi répondre
00:53:51à votre question
00:53:51parce qu'il faudra re-voter
00:53:52non
00:53:52oui
00:53:53et en quoi
00:53:55quelqu'un qui serait élu
00:53:55vice-président
00:53:56ou vice-présidente demain
00:53:57pourrait être exclu
00:53:59d'un éventuel poste
00:54:00au gouvernement
00:54:01pour moi c'est deux logiques
00:54:02très différentes
00:54:02et si on doit re-voter
00:54:03la semaine prochaine
00:54:03ce n'est pas très grave
00:54:04ou dans 15 jours
00:54:05ce n'est pas très grave
00:54:05on l'a déjà fait
00:54:06quand Annie Gennevar
00:54:08est partie au gouvernement
00:54:08on a re-voté
00:54:09on n'en est pas mort
00:54:10non mais je pense que
00:54:11je ne sais pas
00:54:12d'où sort cette règle
00:54:13je ne sais pas si réellement
00:54:14elle s'applique
00:54:15je vous rassure
00:54:18la question
00:54:18elle ne se passe pas pour nous
00:54:19parce que nous n'entrerons pas
00:54:20au gouvernement
00:54:21voilà je vous le dis
00:54:21ce soir
00:54:22et bien en tout cas
00:54:23merci à tous les trois
00:54:24d'avoir été avec nous
00:54:25ce soir pour essayer
00:54:26de parler de ce sujet
00:54:27des élections
00:54:28demain et après-demain
00:54:29donc au bureau
00:54:30de l'Assemblée nationale
00:54:31élections que l'on suivra
00:54:32évidemment dans chaque voie compte
00:54:34et sur LCP
00:54:34demain
00:54:35merci à tous les trois
00:54:36tout de suite
00:54:37c'est Bourbon Express
00:54:38avec Valérie Brochard
00:54:39le journal de l'Assemblée nationale
00:54:47avec Valérie
00:54:48bonsoir Valérie
00:54:49bonsoir Adeline
00:54:49on commence avec un visiteur
00:54:51tiens à l'Assemblée nationale
00:54:52Gabrielle Zuckmann était là
00:54:53mais oui
00:54:54vous en parliez à l'instant
00:54:55avec vos invités
00:54:55c'est l'économiste star
00:54:57dont la France entière
00:54:58entend parler depuis des semaines
00:55:00c'est l'auteur
00:55:00l'inventeur de la taxe
00:55:02à 2% pour les patrimoines
00:55:03de plus de 100 millions d'euros
00:55:05et je peux vous dire
00:55:06que le président du groupe Pliot
00:55:08ne boude pas son plaisir
00:55:09d'avoir décroché
00:55:10un entretien avec lui
00:55:11regardez
00:55:12il y a de secrets pour personne
00:55:13que M. Zuckmann
00:55:14et sa mesure
00:55:16intéressent beaucoup de gens
00:55:17aujourd'hui
00:55:17le groupe va donc
00:55:19le recevoir
00:55:20et écouter
00:55:20cette proposition
00:55:22de manière précise
00:55:23alors de secrets pour personne
00:55:24enfin si
00:55:24parce que cette réunion
00:55:26s'est tenue
00:55:27à huis clos
00:55:28Laurent Pellifou
00:55:29se tenait à recevoir
00:55:30Gabriel Zuckmann
00:55:31pour mieux préparer
00:55:32son rendez-vous
00:55:33avec le Premier ministre
00:55:34qui se tiendra
00:55:34jeudi prochain
00:55:35et peut-être
00:55:36soutenir avec son groupe
00:55:37cet axe très populaire
00:55:39suspense
00:55:39à l'Assemblée nationale
00:55:41également aujourd'hui
00:55:41il y avait une table ronde
00:55:42sur l'affaire Le Squarnec
00:55:44la commission des affaires sociales
00:55:46Adeline organisait
00:55:47cet après-midi
00:55:47une table ronde
00:55:48d'acteurs de la santé
00:55:50sur l'affaire
00:55:51Joël Le Squarnec
00:55:51ce chirurgien
00:55:52condamné à 20 ans
00:55:54de réclusion
00:55:55pour viol
00:55:55et agression sexuelle
00:55:57sur 299 victimes
00:55:59commis
00:56:00de 1989
00:56:01à 2014
00:56:03les députés
00:56:03se sont emparés
00:56:04de cette terrifiante affaire
00:56:05pour interroger
00:56:06les défaillances
00:56:07du système
00:56:08le rôle
00:56:08des différentes instances sanitaires
00:56:10et pour le président
00:56:11du Conseil national
00:56:12de l'ordre des médecins
00:56:13l'émotion est encore vive
00:56:15des faits d'une telle atrocité
00:56:17sur un temps si long
00:56:20préjudice
00:56:21d'un nombre
00:56:22si important
00:56:23de victimes
00:56:25constitue
00:56:26soyons assurés
00:56:28à tous assurer
00:56:29une réelle déflagration
00:56:31qui a ébranlé durablement
00:56:34et qui ébranle durablement
00:56:35l'ensemble des médecins
00:56:36au premier rang duquel
00:56:38l'ordre des médecins
00:56:39Alors ces auditions
00:56:41elles permettent
00:56:42à la représentation nationale
00:56:43de faire une sorte d'audit
00:56:45de la situation
00:56:45pour mieux comprendre
00:56:46les freins
00:56:47qui ont empêché
00:56:47de stopper
00:56:48cette atrocité
00:56:49plus tôt
00:56:50les députés
00:56:50pourront éventuellement
00:56:51par la suite
00:56:52proposer
00:56:52de modifier
00:56:53certaines règles
00:56:54proposées
00:56:55des textes
00:56:55pour améliorer
00:56:56la transmission
00:56:57de l'information
00:56:57faire remonter
00:56:58plus vite les alertes
00:56:59On en vient Valérie
00:57:01au scandale
00:57:01de la présidence
00:57:02de la commission d'enquête
00:57:03consacrée
00:57:04aux liens
00:57:05entre représentants politiques
00:57:06et réseaux terroristes
00:57:07Mais oui Adeline
00:57:08l'histoire ne date pas d'hier
00:57:09mais je vais vous la faire courte
00:57:10promis
00:57:11il y a six mois
00:57:12Laurent Wauquiez
00:57:13le patron
00:57:14des députés
00:57:15droite républicaine
00:57:16lançait une commission
00:57:17d'enquête
00:57:17sur les liens
00:57:18présumés
00:57:19entre la France insoumise
00:57:20et les réseaux islamistes
00:57:21rien que ça
00:57:22les députés
00:57:23se sont opposés
00:57:24à l'exposé
00:57:25de ces motifs
00:57:25qui s'est donc transformé
00:57:27en lien entre
00:57:28représentants politiques
00:57:29et réseaux terroristes
00:57:30en résumé
00:57:31vous l'avez dit
00:57:31et la droite
00:57:32occupant déjà
00:57:33le poste de rapporteur
00:57:35et bien il fallait donc
00:57:35trouver un président
00:57:37pour mener l'enquête
00:57:38un ou une présidente
00:57:39issue de l'opposition
00:57:40c'est la règle
00:57:41le groupe d'Eric Ciotti
00:57:42ou le rassemblement national
00:57:44ont donc été contactés
00:57:45mais sans grand résultat
00:57:46en revanche
00:57:47Emmerich Caron
00:57:48député la France insoumise
00:57:49de Paris
00:57:50était libre
00:57:51et donc s'est porté candidat
00:57:53et vous avouerez
00:57:54qu'un président LFI
00:57:55pour enquêter
00:57:55sur LFI
00:57:56c'est assez truculent
00:57:57mais surtout
00:57:58ça n'arrange pas
00:57:59les affaires
00:58:00de Laurent Wauquiez
00:58:01qui avait déjà
00:58:02repoussé
00:58:03l'élection
00:58:03de la présidence
00:58:04de cette commission
00:58:05reportée à aujourd'hui
00:58:06aujourd'hui
00:58:07mais ça c'était avant
00:58:08de réaliser
00:58:09qu'il n'y avait que
00:58:10le député LFI
00:58:12Emmerich Caron
00:58:13qui se présente encore
00:58:14et toujours
00:58:15c'est pourquoi
00:58:15la désignation
00:58:17du président
00:58:18a encore été reportée
00:58:20un véritable scandale
00:58:21pour Emmerich Caron
00:58:22Alors maintenant
00:58:23c'est nouveau
00:58:23c'est quand le vote
00:58:25qui va avoir lieu
00:58:26et dont on devine
00:58:28le résultat
00:58:29ne plaît pas
00:58:29carrément
00:58:30on l'annule
00:58:31donc là on est vraiment
00:58:32dans le mépris
00:58:33le déni le plus total
00:58:34de nos institutions
00:58:36donc la question
00:58:36que je me pose aujourd'hui
00:58:37c'est de quoi
00:58:38a peur Laurent Wauquiez
00:58:39qu'est-ce qu'il craint
00:58:40avec cette possibilité
00:58:42d'une présidence
00:58:43insoumise
00:58:44ils ont des choses
00:58:45à cacher apparemment
00:58:46chez les républicains
00:58:47Frédéric Valtoux
00:58:48vous savez
00:58:49de quoi peut avoir peur
00:58:50Laurent Wauquiez
00:58:50dans cette histoire
00:58:51Non j'avoue
00:58:52toute cette affaire
00:58:53me semble un peu
00:58:54mal emmanchée
00:58:57et très bizarrement
00:58:58menée
00:58:59Il faut laisser
00:59:02Emmerich Caron
00:59:02tout seul
00:59:03présider cette commission
00:59:04Non mais bon
00:59:04Laurent Wauquiez
00:59:05a lancé quelque chose
00:59:05il faut qu'il aille au bout
00:59:06maintenant
00:59:06Il faut aller jusqu'au bout
00:59:09de la démarche
00:59:10Daniel Simodet
00:59:10C'est un peu
00:59:11l'arroseur arrosé
00:59:12pour Laurent Wauquiez
00:59:13Complètement
00:59:13enfin voilà
00:59:14franchement
00:59:15c'est lamentable
00:59:16Rendez-vous le 7 octobre
00:59:19c'est ça ?
00:59:20Exactement
00:59:20C'est le 7 octobre
00:59:22que l'on connaîtra peut-être
00:59:23enfin l'identité de celui
00:59:24qui présidera cette commission
00:59:26Et on parle maintenant
00:59:27du Rassemblement National
00:59:27qui démarre cette nouvelle
00:59:28session ordinaire
00:59:29avec une proposition de loi
00:59:30Oui c'est le député
00:59:32de Moselle
00:59:32Laurent Jacobelli
00:59:33qui pendant ses vacances
00:59:34a eu une idée
00:59:35et pour la présenter
00:59:36il s'est lancé ce matin
00:59:37dans une petite devinette
00:59:38Savez-vous où en France
00:59:40on peut assez facilement
00:59:42faire du karting
00:59:43profiter de massages
00:59:44s'initier au poney
00:59:45ou à la danse country
00:59:47vous auriez pu légitimement
00:59:48penser au club med
00:59:49mais il s'agit hélas
00:59:50des prisons françaises
00:59:52des cours d'anglais
00:59:53oui
00:59:53des cours de poney
00:59:54non
00:59:55Alors le député
00:59:56d'extrême droite
00:59:57précisera que
00:59:58la proposition de loi
00:59:59sera déposée
01:00:00pour interdire
01:00:00toutes les activités
01:00:02collectives à caractère
01:00:03ludique ou récréatif
01:00:04sans lien direct
01:00:05avec l'objectif
01:00:06de réinsertion sociale
01:00:08ou professionnelle
01:00:09Daniel Simonnet
01:00:10il y avait déjà eu
01:00:11la polémique
01:00:11collantès
01:00:12à l'été 2022
01:00:14dans la prison de Fresnes
01:00:15la polémique
01:00:15du surf thérapeutique
01:00:17cet été
01:00:18alors moi j'ai appelé
01:00:19l'observatoire
01:00:21des lieux de privation
01:00:22de liberté
01:00:22et dans leur dernier
01:00:23rapport d'activité
01:00:24et bien ils pointent
01:00:24surtout
01:00:25le manque de surveillants
01:00:26il manquerait 7000
01:00:27surveillants dans les prisons
01:00:28est-ce qu'il n'est pas
01:00:29plutôt là
01:00:29le véritable problème ?
01:00:31En fait
01:00:31il y a des conditions
01:00:32dans les prisons
01:00:34les conditions carcérales
01:00:36sont montrées du doigt
01:00:37par toutes les institutions
01:00:39internationales
01:00:40de défense des droits
01:00:41de l'homme
01:00:41enfin je veux dire
01:00:41c'est gravissime
01:00:43on est dans des situations
01:00:44de dégradation
01:00:45de non-respect
01:00:46de la dignité humaine
01:00:47en tant que parlementaire
01:00:48on a la possibilité
01:00:49de visiter les prisons
01:00:50absolument
01:00:51ces lieux de privation
01:00:52de liberté
01:00:52on sait bien
01:00:53qu'il y a un grave problème
01:00:54alors il y a à la fois
01:00:55un problème
01:00:56en termes de recours
01:00:58trop systématique
01:00:59à des placements
01:01:01en prison
01:01:01sur des cas
01:01:03qui ne devraient pas
01:01:04en relever
01:01:04et qui débordent aujourd'hui
01:01:05du coup
01:01:06sur population carcérale
01:01:07qui ne résout strictement rien
01:01:09ensuite on a donc
01:01:10une difficulté
01:01:11à la fois
01:01:12de recrutement
01:01:13et de rémunération
01:01:14du personnel
01:01:15qui n'est pas à la hauteur
01:01:16voilà
01:01:16et franchement
01:01:18c'est quoi le projet
01:01:21qu'on a de société
01:01:22heureusement
01:01:24qu'on essaye
01:01:25de faire en sorte
01:01:25qu'il y ait des activités
01:01:26en prison
01:01:27pour que les personnes
01:01:28puissent par la suite
01:01:29être accompagnées
01:01:30vers l'insertion
01:01:31ce qui manque aujourd'hui
01:01:32c'est de mettre
01:01:33vraiment les moyens
01:01:34aux associations
01:01:36qui travaillent
01:01:37sur les projets
01:01:37de réinsertion
01:01:38et de réhabilitation
01:01:39on veut une société
01:01:40où finalement
01:01:40ceux qui sortiront
01:01:41de leurs années de prison
01:01:43seront incapables
01:01:43de se réinsérer
01:01:44dans la société
01:01:45donc on se retrouve
01:01:46avec l'extrême droite
01:01:46qui dit tout
01:01:47et n'importe quoi
01:01:48pour faire croire
01:01:49que
01:01:49on sait pertinemment
01:01:52que ce n'est pas
01:01:52le club mène
01:01:53dans nos prisons
01:01:53et d'ailleurs
01:01:54demander à Sarkozy
01:01:55s'il est ravi
01:01:56d'aller en prison
01:01:57je crois que
01:01:58si c'est le club mène
01:01:59il serait ravi
01:02:00or il sait très bien
01:02:01que ce n'est pas
01:02:01le club mène
01:02:01même si je suis persuadée
01:02:02que les conditions
01:02:03pour un ancien président
01:02:04seront différentes
01:02:05qu'est-ce que vous répondez
01:02:06à ça Brian ?
01:02:06la proposition de loi
01:02:08de M. Jacobelli
01:02:09sur son exposé des motifs
01:02:10elle est
01:02:11excusez-moi
01:02:12mais il n'y a rien à redire
01:02:13oui est-ce qu'on fait
01:02:14du poney en prison
01:02:15mais ça n'existe pas ça
01:02:16mais si ça existe
01:02:18franchement
01:02:18nous on est en parlementaire
01:02:19ils visitent des prisons
01:02:20ils ont vu les poney
01:02:21il y a ce problème
01:02:23d'atelier ludique
01:02:24excusez-moi
01:02:25je ne vous ai pas coupé
01:02:27c'est une fâcheuse manie
01:02:27de couper les gens
01:02:28il y a vraiment ce problème
01:02:30sincèrement
01:02:31d'activité
01:02:31en dehors du cadre
01:02:32de la prison
01:02:33mais il y a l'autre problème
01:02:34dont on ne parle pas
01:02:34et que nous nous évoquons
01:02:36et on sait heureusement
01:02:37qu'on n'est pas les seuls
01:02:37c'est sur les moyens
01:02:38les moyens dans nos prisons
01:02:40aujourd'hui
01:02:40il y a des agents pénitentiaires
01:02:41qui ont du mal
01:02:42à avoir un micro-ondes
01:02:43qui fonctionne
01:02:43déjà ils sont sous-effectifs
01:02:45mais ils ont déjà du mal
01:02:46à avoir une qualité
01:02:47un encadrement professionnel
01:02:48qui est difficile
01:02:49donc sincèrement
01:02:50il faut un vrai débat
01:02:51sur les prisons
01:02:51donc on espère
01:02:52qu'un jour il aura lieu
01:02:53merci à tous les trois
01:02:54en tout cas
01:02:54d'avoir été ce soir
01:02:55dans chaque voie compte
01:02:57nous revenons demain
01:02:58à 19h30
01:02:59dans un instant
01:03:00c'est Débadoc
01:03:00avec Jean-Pierre Grassien
01:03:02passez une excellente soirée
01:03:04à demain
01:03:10Sous-titrage Société Radio-Canada
Recommandations
2:42
13:09
33:03
0:53
1:15
1:26
0:58
Écris le tout premier commentaire