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  • il y a 2 mois

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00:00Je l'ai évoqué et Maël l'a rappelé aussi, Sébastien Lecornu continue les consultations, on nous murmure qu'un gouvernement serait annoncé en fin de semaine après la dernière salve de consultations, c'est-à-dire jeudi et vendredi, où il y aura le PS.
00:16Alors écoutons Olivier Faure, le premier secrétaire du PS ce matin sur BFM TV.
00:21Moi je voudrais la copie complète. Pour l'instant on a bien compris ce qu'il ne voulait pas, on n'a pas très bien compris ce qu'il était prêt à faire.
00:29Et donc ce que je veux, vendredi, c'est de savoir exactement ce qu'il sera demandé aux Françaises et aux Français et quel sera le rendement de toutes les mesures qu'il entend présenter face au nôtre.
00:41Si rien ne change, le résultat est déjà connu. Il y aura une censure et donc ce gouvernement tombera et il y aura vraisemblablement une dissolution à laquelle nous sommes prêts.
00:52On a l'impression Olivier Faure à l'entendre que même s'il n'a pas la copie complète du budget dans sa tête, le gouvernement tombe déjà.
01:00Écoutez ce que répond Naïma Moutchou, vice-présidente de l'Assemblée nationale députée Horizon sur Sud Radio ce matin.
01:05La taxe Zuckmane, en tant que telle, non. La suspension, l'abrogation de la réforme des retraites.
01:10Aujourd'hui, c'est totalement irresponsable. Par contre, ce que fait le Premier ministre aujourd'hui, c'est qu'il ouvre d'autres portes.
01:15D'autres portes. Il dit, par exemple, qu'il est prêt à augmenter certains impôts, à en diminuer d'autres.
01:20Il explique que sur la réforme des retraites, on ne va évidemment pas la mettre de côté, mais on peut certainement travailler un compromis utile sur la pénibilité, sur la carrière des femmes.
01:28Il y a quand même la voie pour un compromis utile, un compromis.
01:32Les socialistes ne peuvent pas imposer tout leur programme, rien que leur programme.
01:35Ce n'est pas ça, le compromis.
01:36Vous avez rendu votre livre quand ?
01:39En août. Début août.
01:40Début août. Là, on est fin septembre.
01:44Et là, quand on entend Naïma Muczu, on pourrait l'inclure dans les dialogues qu'on a dans votre livre.
01:50C'est-à-dire qu'on continue...
01:52En polonais, on dit savonner les yeux.
01:55On continue cette espèce d'écran de fumée générale qu'il y a là.
02:00Et on continue à vous dire que oui, on pourra faire des compromis.
02:04Wally Bordas, parlons-nous clairement, il ne s'attiendra pas.
02:08La vérité, c'est qu'il n'y a aucun compromis possible et qu'il n'y a a priori aucun gouvernement solide qui peut tenir jusqu'à la fin, jusqu'à la prochaine présidentielle.
02:19Et on l'a vu avec Michel Barnier, on l'a vu avec François Bayrou, même si lui a réussi à faire passer un budget.
02:26Mais on sait dans quelles conditions tous les partis avaient envie qu'il y ait un budget pour la France et ne voulaient pas couler le bateau complètement.
02:33Et on le voit maintenant, aujourd'hui, avec Sébastien Lecornu, qui semble dans une impasse quasi inextricable.
02:41Donc, pour l'instant, très pessimiste, autant que Joseph Massessier.
02:45Non, mais vous voyez, donc aucune issue possible.
02:49En fait, déjà, j'ai du mal à le voir composer un gouvernement.
02:54Vous avez vu, il bat le record aujourd'hui du Premier ministre qui met le plus longtemps à composer un gouvernement.
03:03Pourquoi il met le plus longtemps à composer un gouvernement ?
03:05Parce qu'il se rend bien compte que le PS n'a pas vraiment envie de négocier, a priori.
03:13Je vous interroite parce qu'en fait, à chaque fois, là c'est le troisième, et à chaque fois, il se tourne vers le PS.
03:20Est-ce que c'est la bonne stratégie ?
03:21Michel Barnier s'était tourné vers le RN.
03:25Bon, ça ne lui a pas réussi et il a presque fait semblant de le faire.
03:29Vous l'avez fait hyper tardivement.
03:31Et il a un peu fait semblant de le faire aussi.
03:35Il l'a fait très tardivement.
03:37François Bayrou, lui, a parlé à tout le monde.
03:39Et effectivement, il s'est plutôt tourné vers le PS.
03:41Ça a marché dans un premier temps, puisque en février, il n'a pas été censuré sur le budget.
03:45Et donc, Sébastien Lecornu se tourne vers le PS.
03:48J'ai l'impression que c'est surtout une volonté d'Emmanuel Macron, pour le coup,
03:51de ne pas se tourner vers le Rassemblement National.
03:54Et tout était les guidés du château.
03:56C'est-à-dire que Sébastien Lecornu, c'est un mini-Macron.
03:58Donc, en fait, il fait tout ce que lui dit le chef de l'État.
04:01Ce qui n'était pas le cas avec François Bayrou et avec Michel Barnier.
04:05Et le rejet massif des Français, pour des raisons diverses, du chef de l'État,
04:11c'est le rejet aussi dans ce pourcentage historiquement bas.
04:14Souvent, un chef du gouvernement, quand il arrive à Matignon,
04:19il est à minimum 45-48%.
04:22Je parle sous votre contrôle, Joseph.
04:24C'est ça ? Là, on est à un tiers.
04:25C'est parce qu'en fait, les gens rejettent Emmanuel Macron.
04:29Ils rejettent par là son Premier ministre, qui est très très proche de lui.
04:34C'est un marcheur de la première heure, comme on dit.
04:36Et donc, ça ne tiendra pas.
04:39Joseph ?
04:40Mon interrogation, à partir de ce que vous venez de dire, votre analyse,
04:43c'est, est-ce qu'il peut encore émerger aujourd'hui de ce bourbier
04:48un personnel politique de qualité ?
04:52Est-ce que la réponse n'est pas dans la question ?
04:54On l'aurait déjà vu, non ?
04:56Non, mais pourquoi ?
04:57Moi, je n'ai pas la connaissance de Wally Bordas, du personnel.
05:02Mais parce que c'est ça aussi, quand même, qui frappe.
05:05En fait, ce qui frappe dans la question de Joseph,
05:07c'est que, quand on lit votre livre, encore une fois, il y a des dialogues,
05:11il y a plein de propos rapportés que vous arrivez à induire dans un texte admirablement bien écrit.
05:17Mais du coup, en fait, c'est ces dialogues qui sont vrais.
05:19Et ce sont des dialogues qui, à 100%,
05:21à 100% traduisent la volonté d'une carrière politique.
05:26Ce sont des gens qui sont à l'Assemblée parce que c'est leur boulot.
05:29Parce qu'à la fin du mois, ils ont, sur leur fiche de paye,
05:32un montant très, très intéressant, en bas, à droite de leur fiche de paye.
05:37Et que pour certains de ces députés,
05:38certains pourraient effectivement aller travailler dans le privé,
05:41mais c'est une infime minorité.
05:43Et donc, les autres, c'est leur boulot.
05:45Donc, ils essayent de regagner une place, ici ou là.
05:48Et ça, c'est terrible, et je le dis souvent dans ces émissions-là, dans Europe 1 Soir,
05:51c'est que la carrière politique de ces gens-là
05:55a privilégié sur le faire-nation, les convictions politiques.
06:00Appelez ça comme vous voulez, mais en fait, on ne dirige plus ce pays.
06:02Mais une fois que vous avez été élu avec l'aide et au prétexte du barrage républicain,
06:07ça vous empêche, de facto, de discuter avec le moins du tiers de l'Assemblée,
06:11le quart de l'Assemblée que représentent leur Assemblée nationale
06:13et leurs alliés d'Éric Ciotti.
06:15Surtout du point de vue d'Emmanuel Macron,
06:17qui n'a été élu en 2022,
06:18puis aux législatives de 2022, puis aux législatives de 2024
06:22et aux élections européennes, que contre, élu ou défait,
06:25mais que contre le Rassemblement national.
06:27C'était son seul et unique argument de campagne.
06:29Vous ne pouvez pas expliquer en tant qu'Emmanuel Macron,
06:31mettez-vous dans les baskets du président de la République,
06:33vous êtes piégé dans ce jeu-là,
06:35et vous ne pouvez plus expliquer à personne
06:37que vous allez commencer peut-être une ébauche
06:38de discussion avec le Rassemblement national.
06:41Michel Barnier pouvait le faire parce que c'était un LR,
06:43ce n'était pas un macroniste pur jus.
06:45Mais aujourd'hui, c'est impossible pour Sébastien Lecorn.
06:47Mais Wally Bordas, est-ce la raison pour laquelle,
06:48ce que vient d'évoquer Victor,
06:50est-ce la raison pour laquelle vous ne voyez que
06:52la possibilité d'une démission du président
06:55et d'une dissolution,
06:57alors qu'Emmanuel Macron fait tout le contraire ?
07:00Il essaye de jouer la montre,
07:02mais on essaye de mettre un rond dans un carré,
07:05si je puis me permettre.
07:06Oui, j'ai l'impression qu'il y a...
07:07Enfin, franchement, rien n'est fermé.
07:09J'ai l'impression que rien n'est fermé,
07:11et que...
07:12Alors, pour lui, peut-être que c'est fermé pour l'instant,
07:14la démission, voire même la dissolution,
07:16je disais, dans un excellent canard
07:17qui s'appelle Le Figaro,
07:18qu'il aurait dit, cette semaine,
07:20on ne va pas dissoudre tous les ans.
07:22Donc, ce qui montre potentiellement
07:24une non-envie de le refaire.
07:27Mais j'ai l'impression que rien n'est fermé,
07:29y compris des scénarios complètement fous,
07:33où Sébastien Lecornu serait censuré,
07:36et serait renommé dans la foulée,
07:39ou même serait censuré,
07:41le président de la République
07:42n'accepterait pas sa démission,
07:44et pourrait continuer à gouverner,
07:45à présenter un budget.
07:46En fait, il y a tout un tas de choses
07:48que la Constitution permet,
07:50que cette cinquième République permet.
07:52J'ai l'impression qu'on n'est pas
07:53au bout de nos surprises
07:54avec cette législature,
07:56avec cette Assemblée nationale,
07:57et avec ces gouvernements.
08:00Et donc, faire des pronostics
08:01dans cette situation,
08:02sur une démission,
08:03sur une nouvelle dissolution,
08:04me paraît de plus en plus risqué,
08:07chaque jour.
08:08Oui, donc c'est pour ça
08:09que vous préférez vous taire,
08:10vous avez raison.
08:11Willy Bordas, après ce livre,
08:13comment est-ce que vous êtes accueilli
08:14à l'Assemblée nationale,
08:15puisque je rappelle que vous êtes
08:16grand reporter politique au Figaro,
08:19vous nous racontez plein d'anecdotes,
08:21il y a des off qui ont été brisés,
08:24alors le off pour nos auditeurs,
08:25c'est quand on vous confie quelque chose,
08:27il ne faut surtout pas le répéter.
08:29Bon, alors,
08:30est-ce que vous avez été un traître ?
08:31Déjà, je ne suis pas trop mal accueilli,
08:32pour l'instant.
08:33Bon, l'Assemblée n'a pas encore réouvert,
08:35donc ils ne sont pas tous vraiment là.
08:38Est-ce que la journaliste de l'humanité
08:40qui refuse de serrer les mains à Sébastien ?
08:41Déjà, je pense que tous ne l'ont pas lu,
08:43parce qu'effectivement,
08:44il y a des off qui...
08:45Ben là, ils vont lire,
08:46je peux vous dire que...
08:47Après cette émission...
08:48Moi, ce qui m'étonne,
08:51c'est quand vous voyez,
08:52par exemple,
08:53à un moment donné,
08:53dans le livre,
08:54je parle des relations
08:56entre Laurent Wauquiez
08:56et Michel Barnier.
08:58Ils m'ont fait des phrases
08:59absolument incroyables
09:01l'un sur l'autre,
09:01d'une violence inouïe,
09:03et quand je vois
09:04Laurent Wauquiez
09:05féliciter hier
09:06Michel Barnier
09:07pour sa réélection,
09:08je me dis,
09:08mais attends,
09:09Michel Barnier,
09:10quand il va lire le livre,
09:11il va comprendre
09:12ce que Laurent Wauquiez
09:12pense vraiment de lui.
09:13Il le sait,
09:13il le sait,
09:14à mon avis.
09:15C'est déjà éviter ça.
09:16C'est parce que vous êtes
09:16encore jeune.
09:17Oui,
09:18je pense qu'il le sait.
09:19et moi,
09:20on peut témoigner du fait
09:22qu'ils avaient une campagne
09:24l'un face à l'autre,
09:25et ça s'était très mal passé.
09:27Il faut revenir
09:28il y a plus longtemps que ça.
09:29Joseph Massescaron.
09:31Moi,
09:31j'aimerais vraiment revenir,
09:33pardon,
09:33sur...
09:34Et ce sera la dernière question.
09:36Je sais que vous prenez
09:37de la distance
09:38et que vous dites
09:39que vous ne pouvez rien prévoir,
09:40mais,
09:42on va dire simplement
09:43dans les semaines à venir,
09:44qu'est-ce qui peut se passer ?
09:46Déjà,
09:48le gouvernement peut tomber
09:48très rapidement,
09:49j'ai l'impression,
09:50quand même.
09:50Un gouvernement mort-né ?
09:52Oui.
09:52Vous vous rendez compte
09:53que tout le monde
09:54se fiche du gouvernement,
09:55en fait,
09:55en réalité.
09:56On ne parle que du budget.
09:56C'est la première fois.
09:57C'est la première fois
09:58qu'on dit le casting,
09:59on s'en fiche un peu,
09:59de toute façon,
10:00ça tombera.
10:00Même nous autres journalistes politiques,
10:01on ne chronique plus.
10:02Non.
10:03Avant,
10:03on faisait plein de remaniement.
10:04Peut-être qu'il y aura un tel.
10:06La dernière question,
10:07c'est comment aujourd'hui
10:08peut-on avoir
10:09assez de niaques
10:11et d'énergie
10:11pour être journaliste politique ?
10:14Parce qu'être obligé
10:16à chaque fois de dire,
10:17pardon,
10:17la méthode Barnier,
10:19la méthode Bayrou,
10:20la méthode Cornu,
10:22c'est ce qu'on entend
10:22à chaque fois.
10:23Et c'est ce qu'on lit.
10:24Comment vous faites ?
10:25La situation politique
10:26est quand même passionnante.
10:27Franchement,
10:28on s'amuse énormément.
10:30La situation,
10:31oui,
10:31mais...
10:31On s'amuse,
10:31mais c'est terrible.
10:32La situation,
10:33oui,
10:33mais...
10:34Est-ce que les acteurs
10:35le sont ?
10:37Ah.
10:38Point de suspension.
10:39Vous avez 4 heures.
10:40Ça sera le mot de la fin.
10:41Merci beaucoup Ali Bordas
10:42d'avoir été notre invité
10:43Palais Bourbier Chronique
10:45d'une France ingouvernable
10:46chez Robert Laffont.
10:47Je signale également
10:47que tous les jours
10:48de 7h à 9h
10:48on retrouvait toute l'équipe
10:50d'Europe 1 Matin.
10:50A commencer bien sûr
10:51par le chef d'orchestre
10:52Dimitri Pavlenko
10:54assisté de son premier violon
10:55Anissa Haddadi
10:56et ensuite tout l'orchestre
10:57Olivier Delagarde,
10:58Sonia Mabrouk,
10:59Vincent Hervouet,
10:59toutes les signatures
11:00d'Europe 1,
11:01Philippe Vall,
11:02Charlotte Dornelas,
11:03Olivier Babaud,
11:03l'ensemble de la rédaction
11:04Europe 1 Matin.
11:05C'est de 7h à 9h
11:05tous les jours
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