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  • il y a 1 semaine
Dans cette émission spéciale de BFM Story du 26 février 2018, Hugues Aufray prend la parole pour évoquer son ami Johnny Hallyday. Il partage des souvenirs personnels et donne son point de vue sur l’héritage du rockeur, dans un contexte médiatique marqué par les débats autour de la succession.

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Musique
Transcription
00:0018h40, pratiquement c'est l'ex-femme de Johnny. Ils ont formé un couple mythique pendant près de 20 ans, depuis la mort du chanteur et la bataille autour de son héritage.
00:10Sylvie Vartan est en colère et elle l'a fait savoir.
00:14J'étais suffoquée pour vous dire. Je n'ai pas imaginé une seconde que le Johnny, mon Johnny que j'ai aimé,
00:25la passion qu'on a eue ensemble, le fils que nous avons eu ensemble, puisse être renié au même titre que ses sœurs.
00:37Quelque part, ça ne ressemble pas à l'homme que j'ai connu.
00:43Bonsoir Hugo Fray.
00:44Bonsoir.
00:44Merci d'être avec nous. Vous avez été le voisin, vous avez été l'ami de Johnny Hallyday pendant de très nombreuses années.
00:50Je ne peux pas imaginer que Johnny ait fait cela. C'est ce que dit Sylvie Vartan aujourd'hui.
00:54Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:56Avant de vous dire ce que j'en pense, je dois vous dire que j'ai été sollicité pour cette interview depuis plusieurs semaines,
01:03enfin depuis le début de cette affaire, Johnny Hallyday.
01:07Et on vous remercie d'être là ce soir.
01:08Alors pourquoi j'ai dit non à tout le monde, à tous les journalistes ?
01:13Parce que j'ai estimé que c'était une affaire de famille et que je n'avais pas à intervenir là-dedans.
01:18Pourquoi aujourd'hui je suis devant vous ?
01:20Parce que mon silence, c'est-à-dire le refus de donner des interviews,
01:26certains journalistes m'ont dit mais vous avez peur de quoi ? Vous avez peur de parler ?
01:31Qu'est-ce qui vous gêne ? Etc.
01:32Et je me suis rendu compte que ce silence, cette absence, les gens sachant les relations qui étaient les nôtres,
01:41j'ai pensé qu'il fallait éviter que les gens puissent imaginer avoir des idées fausses sur mon comportement.
01:51Donc je suis là pour répondre à vos questions.
01:52Et on vous en remercie une fois encore.
01:54Qu'est-ce que vous pensez quand Sylvie Vartan, l'ex-compagne, l'ex-femme de Johnny Hallyday,
02:00doute que Johnny ait pu déshériter ses enfants ?
02:04Alors moi ce que je ne comprends pas c'est le mot déshériter.
02:06Parce que ce qui m'a choqué c'est quand on a vu, on a donné la lecture de ce testament,
02:12la rédaction était assez sévère, assez raide.
02:16Je pense qu'il a été mal conseillé en tous les cas.
02:18Et que le mot déshériter est terrible.
02:21Je crois que Dutron et Eddie Mitchell ont été choqués, ont dit on ne peut pas déshériter ses enfants.
02:28Effectivement ce mot est très choquant et elle a raison de dire
02:32je ne pense pas qu'il ait pu déshériter ses enfants.
02:35Il y a peut-être, avant de porter un jugement, il faudrait savoir
02:39qu'est-ce qui s'est passé avant, est-ce que Johnny a d'une façon ou d'une autre
02:45déjà peut-être un peu aidé ses enfants,
02:48que ce soit David ou Laura,
02:50et que cette aide vient en déduction d'un éventuel héritage.
02:55On sait que Johnny a aidé ses enfants, que ce soit David et Laura.
03:00Il n'en reste pas moins que sur les testaments qu'on a pu consulter,
03:04qui ont pu fuiter dans la presse.
03:06Il indique clairement qu'ils n'auront rien d'autre
03:08que ce qu'il leur avait déjà précédemment donné.
03:11Est-ce qu'il était homme à faire ça ?
03:14Moi, je trouve que cette rédaction, je ne peux pas l'imaginer.
03:18Je suis comme Sylvie, je ne peux pas l'imaginer non plus.
03:20On a l'impression que ça vous choque, c'est pour ça que je vous prie.
03:22Ça me choque, mais ce qui me choque aussi, c'est que la France se batte.
03:28Actuellement, il y a le camp des Johnny et le camp des Laetitia.
03:32Et ils commencent déjà à se battre entre eux, alors qu'ils n'ont pas des informations.
03:37Moi, je pense que c'est le rôle des notaires et de la justice
03:41de voir dans la balance que ce soit équilibré.
03:46Ce n'est pas à nous de nous en mêler.
03:49Alors, comment pourrais-je avoir une opinion en faveur de Johnny
03:52ou en défaveur de Laetitia, ou le contraire ?
03:55Je ne me permettrais pas, aujourd'hui, devant vous, de dire
03:58que je suis plutôt de tel camp ou de tel camp.
04:02Et ce n'est pas ce qu'on vous demande, d'ailleurs.
04:03Si Yves Vartan avait l'air de dire que peut-être que Johnny était sous influence
04:06au moment de la rédaction du Dernier Testament,
04:09est-ce que c'est possible ?
04:11C'est quelqu'un qui avait du caractère, malgré tout, Johnny Heddy ?
04:12Moi, je vais vous dire, franchement, je connais Johnny,
04:15je ne vois pas Johnny rédiger un texte tout seul, comme ça.
04:20Moi-même, je ne serais pas capable de le faire.
04:22Je n'aurais pas envie de le faire, et bon, je ne le ferais pas.
04:25Mais il faut qu'il y ait quelqu'un, quand même,
04:27qui vous dicte un peu les mots exacts.
04:30Vous pensez qu'on lui a dicté ce testament ?
04:33Forcément, il y a un technicien derrière,
04:35il y a quelqu'un, il y a quelque chose.
04:38Parce que vous savez que le principe même de l'héritage
04:41est un principe très complexe.
04:43Moi, je vais vous dire franchement,
04:44j'ai été un artiste qui a toujours dit,
04:46et depuis longtemps, je ne suis ni de droite, ni de gauche.
04:50Aujourd'hui, c'est à la mode, mais ça n'a pas toujours été,
04:52j'ai payé pour ça.
04:53Mais, dans les deux cas,
04:56je trouve que l'héritage ne devrait être
04:58ni interdit, ni obligatoire.
05:01En France, on n'a pas le droit
05:03de déshériter ses enfants,
05:04et aux États-Unis, on a le droit de faire ce qu'on veut.
05:07Moi, je pense que la loi
05:09ne devrait pas se mêler de ça.
05:11C'était des affaires de famille.
05:12Vous avez été proche de Johnny Allédée,
05:14alors peut-être que tout le monde ne le sait pas,
05:15mais vous habitiez juste à côté de chez lui,
05:18et il lui est arrivé le soir tard,
05:19parfois après 23 heures,
05:20de venir crier devant votre porte,
05:23Johnny, c'est Johnny ?
05:26Vous parliez beaucoup avec lui ?
05:28Est-ce que vous aviez déjà parlé
05:29de la mort et de l'après ?
05:31On avait un peu parlé de ça,
05:33je lui avais dit, tu sais,
05:34il est incontestable
05:37que quand, dans un héritage,
05:40il y a des biens,
05:41ça entraîne des complications de famille.
05:44Sois prudent, parce que c'est très...
05:45J'avais parlé de ça, oui.
05:48Mais on se voyait,
05:49mais on parlait plutôt de musique.
05:52Est-ce qu'il vous avait dit
05:52qu'il déshéritrait ses enfants ?
05:54Est-ce qu'il vous l'avait dit, ça ?
05:56Jamais.
05:57Ce mot, j'ai jamais entendu ça dans sa bouche,
06:00mais honnêtement,
06:01on n'a jamais parlé de ça,
06:02mais je lui l'avais dit quand même,
06:04parce que, vous connaissez la fameuse phrase,
06:06il est venu chez moi,
06:07le jour où il est arrivé à 11h,
06:09et c'est Johnny.
06:10Ma fille m'a dit,
06:10il y a quelqu'un dans la rue
06:11qui crie, c'est Johnny.
06:13Et dans la nuit,
06:13avec une lampe de poche,
06:15j'ai vu Johnny.
06:16Bon, il venait d'arriver.
06:19Et quand, par la suite,
06:20il a visité ma maison,
06:21il me dit,
06:22c'est une maison d'artistes.
06:23Ah, toi, tu es une maison d'artistes.
06:25Je dis, mais toi aussi,
06:26tu es une maison magnifique,
06:27je la connais, ta maison,
06:28elle est bien plus belle que la mienne.
06:30Ah, mais il me dit,
06:31moi, ce n'est pas une maison d'artistes,
06:32c'est une maison de stars.
06:34Et il a raison,
06:35parce qu'il y a une différence
06:36entre l'artiste que je suis
06:40et la star qu'il était.
06:42Donc, vous voulez,
06:43c'est vrai qu'être star,
06:44c'est quand même dangereux.
06:46Vous avez été complice,
06:47vous étiez là au tout début,
06:48pour Johnny Hallyday.
06:49Est-ce que vous avez eu l'occasion
06:50de parler à Laetitia et David
06:52depuis la mort de Johnny ?
06:54Non.
06:54Qu'est-ce que vous leur diriez
06:55si vous leur parliez ?
06:57Je leur dirais
06:57de s'asseoir autour d'une table
06:59et de faire la paix,
07:00de commencer déjà
07:01de dire à David,
07:03entre parenthèses,
07:04je trouve que David
07:05est très discret,
07:07il a l'air extrêmement gentil,
07:08il a l'air d'avoir un comportement,
07:09il ne parle pas.
07:11Moi, je dirais,
07:12si j'étais l'isthia,
07:13je dirais à David,
07:14viens chercher une guitare.
07:15Tu veux une guitare de Johnny ?
07:16Viens prendre une guitare.
07:17Elle aura,
07:18si elle veut une guitare aussi.
07:19Et puis Laura,
07:20elle voudrait le disque.
07:21Laura,
07:22dédicacée à Laura.
07:23Bon, je vais te donner le disque.
07:24Maintenant,
07:24on va parler exactement,
07:26voilà,
07:26qu'est-ce qu'on peut faire.
07:28Faites la paix,
07:29quoi,
07:29faites la paix.
07:30Ça,
07:30c'est ce que vous leur dites à tous.
07:31À Laetitia,
07:32qu'est-ce que vous lui dites ?
07:32À Laetitia,
07:33je lui dis...
07:33De donner cette guitare.
07:35Oui,
07:35déjà,
07:36puisque je sais qu'ils ont dit
07:37qu'on n'a même pas une guitare
07:39et on n'a pas le disque.
07:40Commencez par donner la guitare
07:41et le disque.
07:41Est-ce que cette bataille
07:43peut faire du mal à Johnny ?
07:45Je parle de sa mémoire,
07:47de son image.
07:48Ça fait du mal,
07:49je dirais,
07:49à la France.
07:51Que la France se batte
07:53derrière ces deux personnes,
07:56c'est dommage.
07:57Il faut qu'ils fassent la paix.
07:59Et la France entière
08:02se sentira agrandie
08:03en disant
08:03« Ah,
08:04voilà,
08:05comme quoi on peut faire la paix.
08:07Si on peut faire la paix
08:07dans une famille,
08:09on peut faire la paix
08:10avec un pays.
08:11Mais si on se bat comme ça
08:13pour des biens
08:16qu'on peut partager... »
08:18Mais je suis certain
08:19que Johnny serait le premier
08:21et Laetitia,
08:22en m'écoutant,
08:23ils seraient les premiers
08:24à dire
08:24« Bon,
08:24on va se mettre autour d'une table
08:26et on va faire la paix. »
08:27Est-ce que vous êtes surpris
08:28par l'ampleur
08:29que prend cette bataille
08:30autour de l'héritage de Johnny ?
08:31Oui,
08:31c'est ce que je suis en train de dire.
08:33Je suis en train de dire
08:33que c'est une mauvaise image
08:35pour la France
08:36de voir une famille
08:37comme ça
08:38qui se déchire
08:39en public.
08:40Qu'est-ce que ça vous fait à vous ?
08:41Moi,
08:43ça me touche,
08:45ça me choque
08:45et puis ça me rend malheureux.
08:47Maintenant,
08:47je n'habite plus
08:48Marne-la-Coquette.
08:50Je ne l'avais pas vu
08:51depuis 5 ans
08:52Johnny.
08:54J'ai été quand même
08:55très heureux
08:55dans ma vie
08:56d'avoir écrit
08:57« Le pénitencier pour lui »
08:58qui a changé sa vie
09:00et sa carrière probablement.
09:01La deuxième chose,
09:02j'ai été très heureux
09:03d'enregistrer avec lui
09:05une chanson
09:05que les gens ne connaissent
09:07malheureusement pas beaucoup
09:08parce qu'elle n'est pas
09:08beaucoup passée à la radio.
09:10J'aimerais que les gens
09:11la découvrent.
09:11Ça s'appelle
09:12« Jeune pour toujours »
09:14« Forever Young »
09:15de Bob Dylan
09:15qu'on a chanté
09:16tous les deux ensemble.
09:17J'ai réalisé ce rêve.
09:20Il y a d'autres rêves
09:21que j'aurais voulu réaliser
09:21avec lui.
09:23J'avais écrit
09:23une autre version
09:24du pénitencier
09:25qui raconte
09:26la vraie histoire
09:27de la chanson
09:28qui est l'histoire
09:29de prostituée
09:30à la base,
09:30je crois.
09:30De prostituée.
09:31J'ai écrit le texte
09:32qui s'appelle
09:33« L'hôtel du soleil levant »
09:34et c'était mon rêve
09:35qu'à soir,
09:37il chante
09:37la nouvelle version
09:39« L'hôtel du soleil levant ».
09:40Vous avez une sorte
09:41de regard sur tout ça
09:42un peu de regard de sage
09:44parce que vous êtes
09:45un peu plus âgé
09:46que Johnny
09:46parce que vous avez connu
09:47sa vie depuis
09:48très nombreuses années.
09:48Est-ce que ce débat
09:49en cours,
09:50cette guerre en cours
09:51elle doit se faire
09:51sur la place publique ?
09:53Non.
09:53Vous m'avez demandé
09:54ce que je voudrais dire
09:56aux gens de la famille.
09:58Essayez de vous rapprocher
09:59de faire la paix.
10:00soyez un exemple
10:01d'intelligence,
10:06de raison
10:07et surtout d'amour.
10:09Il faut que maintenant
10:10que vous fassiez la paix
10:11autour...
10:12Vous n'allez pas
10:12vous déchirer
10:13pour de l'argent.
10:15L'argent est une drogue
10:17dangereuse,
10:18la pire des drogues.
10:19Les gens se tuent,
10:21se prostituent
10:22pour de l'argent.
10:24Faites la paix
10:25et puis faites un partage
10:26et puis que la France
10:27se dise
10:28« Ouf ! »
10:29ils sèment de nouveau.
10:32Merci, Hugo Fré.
10:32Merci d'être venu
10:33sur ce plateau
10:34répondre à nos questions
10:34en direct sur BFM TV.
10:36Merci beaucoup.
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