[Interview] Enrique Mamboundou : l’alternative FDS qui veut réinventer le 2ᵉ arrondissement de Libreville
Dans le 2ᵉ arrondissement de Libreville, Enrique Mamboundou Mamboundou (FDS) se pose en alternative crédible face au PDG et à l’UDB. Ex-animateur média, il défend un projet concret : décentraliser les services municipaux, créer des emplois via des projets communautaires, sécuriser les quartiers par une police de proximité, développer des forages pour l’eau, soutenir jeunes et femmes. Objectif : tourner la page des anciennes pratiques et bâtir une mairie utile, proche et transparente.
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Dans le 2ᵉ arrondissement de Libreville, Enrique Mamboundou Mamboundou (FDS) se pose en alternative crédible face au PDG et à l’UDB. Ex-animateur média, il défend un projet concret : décentraliser les services municipaux, créer des emplois via des projets communautaires, sécuriser les quartiers par une police de proximité, développer des forages pour l’eau, soutenir jeunes et femmes. Objectif : tourner la page des anciennes pratiques et bâtir une mairie utile, proche et transparente.
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00:00Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans Candidat à vous la parole, votre rendez-vous politique où les électeurs découvrent celles et ceux qui briguent leur confiance.
00:10Aujourd'hui nous recevons Enrique Mabundu Mabundu, candidat du Front démocratique et socialiste FDS au législatif dans le deuxième siège du deuxième arrondissement de Libreville
00:21et tête de liste pour les élections locales dans ce même arrondissement.
00:24Face à la présence bien ancrée du PDG et de l'UDB, il veut incarner une alternative crédible et porter une vision nouvelle pour les habitants.
00:36Nous allons le découvrir.
00:38Enrique Mabundu Mabundu, bonjour, bonsoir.
00:40Bonsoir.
00:41Bienvenue dans cette émission.
00:43Tout de suite, nous voulons vous découvrir.
00:46Qui êtes-vous ?
00:47Alors Enrique Mabundu Mabundu est un Gabonin simplement qui est passionné des cultures, de télévision, producteur, manager, présentateur de télévision.
01:00Pendant près quand même de dix ans sur le Gabon de télévision, bien avant je suis passé par la radio.
01:05Voilà, je suis passé par plusieurs radios dont RTN, Black FM, voilà où j'ai présenté essentiellement des émissions hip-hop comme Black Box International, etc.
01:17Avant d'embrasser une carrière télé qui a duré près de dix ans.
01:19Et ensuite quelques mois quand même pour la fin de cette aventure, enfin pas la fin définitive, je ne sais pas ce qu'on nous réserve demain.
01:32Mais voilà, j'avais terminé sur Télé Africa en quelques mois.
01:36Je suis passé par plusieurs productions sur la RTG, Saga Africa, Papa Africa, donc des concours de la chanson pour la jeunesse gamonaise.
01:44Et particulièrement le talk show qui était quand même un vrai succès sur le Gabon de télévision, ceux qui font le buzz.
01:51Et puis voilà, ensuite j'ai terminé par un buzz de bantou sur Télé Africa.
01:54Et puis voilà, mais je suis resté fidèle à mes engagements politiques, entre temps.
01:59Vos engagements politiques, pourquoi avoir choisi le FDS comme banni en politique ?
02:04Mais il faut d'abord partir du principe que je suis avant tout, on va dire, un enfant élevé dans la doctrine politique de l'UPG, donc de Pierre Mambou Mambou.
02:13Donc, après sa disparition brutale, évidemment, je me suis engagé aux côtés de Jean Ping pour sa candidature en 2016.
02:24Et donc, c'est une suite logique de s'engager au FDS.
02:26Pour une raison simple, c'est que le FDS défend quasiment les mêmes valeurs politiques que défendait le président Mambou.
02:35C'est une question d'intégrité, de dignité, défendre les intérêts du peuple gabonais.
02:39Voilà, et donc c'est ça qui me rattache à ce parti.
02:42Et puis au leader, évidemment, qui incarne toutes ces valeurs politiques auxquelles nous adhérons, auxquelles nous appartenons, dans lesquelles nous avons été élevés.
02:52Donc, je parle de 11 jusqu'à 21.
02:53Nous sommes dans les premières élections qui visent à renouveler la classe politique dans la Ve République.
03:02Qu'est-ce qui vous pousse personnellement à vous engager dans cette première bataille électorale ?
03:06Justement, seulement renouvellement.
03:09Parce que chaque fois, les gens disent, on est dans une élection qui va renouveler.
03:12Il n'y a rien à renouveler, en réalité.
03:14C'est nous qui nous battons pour renouveler.
03:16Parce qu'en fait, il y a eu un coup de libération du 30 août 2023.
03:22Et puis ensuite, les Gabonais ont célébré.
03:24En fait, s'ils ont célébré, c'est parce qu'ils se sont dit, ah Dieu merci, enfin on nous a débarrassés du PDG.
03:31Mais malheureusement pour nous, le réveil est brutal.
03:34Nous avons aujourd'hui une existence de deux parties.
03:39L'un a quand même quelques Gabonais nouveaux, UDB.
03:43Mais l'essentiel, le Satur, si vous voulez bien, l'essentiel des hommes et des femmes qui composent aujourd'hui l'UDB, c'est le PDG.
03:52Aucun serpent.
03:53Tous les serpents peuvent changer de peau, matin, midi et soir, après une période.
03:57Mais ils restent comme une serpente, c'est le même vénère.
03:59Donc le danger du Gabon, c'est justement d'échouer sur le changement, sur le renouvellement.
04:07Il n'est pas possible, tant qu'on garde les mêmes détournements, les mêmes détourneurs de fondières,
04:12les mêmes gens qui ont empêché le Gabon de se développer,
04:14qui vont se greffer les mains au Ligui et faire quoi qu'ils soutiennent de sa politique.
04:17Non, ils soutiennent leur vente.
04:19Ils veulent rester à défendre leurs privilèges.
04:21C'est ça le danger du Gabon.
04:22Vous en parlez, vous dites PDG et UDB, c'est apparemment deux pôles, mais ils sont très présents dans votre arrondissement.
04:30Notamment, quelles sont vos réelles chances face à ces forces établies ?
04:35D'abord, souligner que ces deux pôles-là ont quasiment la même philosophie.
04:40Le danger que nous avons avec ces deux pôles, c'est que vous avez des gens beaucoup plus rusés,
04:44qui sont là depuis 30, 40 ans, 46 ans, 50 ans.
04:48C'est le PDG, ce sont les pédégistes.
04:51Ils ont réculé un tout petit peu, ils étaient un peu dans l'ombre lorsque Ligui Nguema est arrivé.
04:55Et je pense qu'ils ont pris la peine de travailler comme d'habitude et à se greffer autour de Ligui,
05:00à lui faire croire qu'ils sont avec lui.
05:02Non, ils ne sont pas avec lui.
05:03Ils ont créé deux rives.
05:05Vous avez la rive qui est restée du PDG, vous avez l'autre rive avec toute la pensée politique.
05:08Les PDG sont les missionnaires avec femmes, enfants, cabris, moutons, chiens.
05:12Ils sont tous allés à l'UDB.
05:14Et ça, c'est le danger du Gabon.
05:16Donc, il n'y a pas de rive, il n'y a pas de pensée politique.
05:19Ce qui fait la pensée politique, ce qui fait la force d'une église,
05:22même pour nous qui sommes chrétiens, ce n'est pas le bâtiment.
05:25Ce sont les hommes et les femmes qui donnent la force à cet endroit.
05:29C'est la force de ces esprits qui donnent la puissance à cet endroit.
05:33Le danger, c'est que la puissance de l'UDB aujourd'hui, malheureusement, c'est essentiellement les PDG.
05:37Sur quoi nous comptons ?
05:39Nous comptons sur la force de notre peuple.
05:41Souvenez-vous que depuis 1990, chers frères,
05:46les PDG sont tous tentés avec des cartons de viande, de dindon, de poulet, de matelas, de sacs d'airie.
05:52Mais le Gabonais n'a jamais voté un président de la République élu du PDG.
05:58La preuve, c'est que ça s'est toujours terminé avec des revendications populaires,
06:02des morts, des assassinats.
06:03Et le paroxysme de tout ça, c'est l'arrivée d'Ali Mouboum au Niba,
06:07que j'appelle souvent Ali Mouboum,
06:09qui a causé des morts par dizaines,
06:14j'ai peur de dire parfois par centaines, depuis 2009 jusqu'en 2016.
06:18Et donc, la crainte aujourd'hui, c'est que nous, nous travaillons à dire aux Gabonais que faites attention.
06:24On ne peut pas se déjuger soi-même.
06:27On ne peut pas dire le contraire de ce que nous pensons.
06:30Nous n'aimons pas le PDG, ils ont fait du mal.
06:32Ils doivent partir.
06:33Même si un PDG est dans l'UDB, il s'appelle le PDG.
06:36Et donc, l'objectif, nous, aujourd'hui, c'est de sensibiliser les populations,
06:40à éviter de ne pas commettre l'erreur,
06:42de ramener des gens qui, élus pendant longtemps, n'ont jamais rien fait,
06:45ni pour la jeunesse, ni pour les femmes, ni pour les personnes handicapées.
06:49Les gens vivent dans la misère aujourd'hui.
06:50Ceux qui sont responsables de ça, ce sont les PDG.
06:54On comprend finalement ce qui vous différencie d'eux,
06:57mais pourquoi les électeurs devraient-ils plutôt miser sur vous, et non sur ces poilois ?
07:03Parce que moi, je ferais avec mon équipe ce qu'ils n'ont jamais pu faire.
07:09Je ne demande pas qu'ils aillent intégrer les Gabonais dans la fonction publique.
07:13La fonction publique est pour leurs parents, leurs femmes, leurs enfants, leurs neveux.
07:17Les bourses à l'extérieur sont pour leur famille.
07:19Tous les privilèges sont à eux.
07:21Mais on aurait pu faire des choses simples.
07:23Je vous prends le cas du problème de l'eau.
07:25Mais, messieurs et dames, regardez le projet, par exemple,
07:27de notre candidat à la mairie centrale, Anj Kamenziou,
07:31qui dit des choses qui sont simples.
07:33Nous sommes capables de faire des forages.
07:36Parce que quand on parle de forage, l'idée que d'autres ont, c'est que c'est de l'eau sale.
07:39Non, un forage peut être parfois beaucoup plus pur que l'eau de l'ACG.
07:43Je suis désolé.
07:45Lorsque le forage est bien fait, et que ce qui a été creusé va jusqu'à la roche,
07:50l'eau qui sort de là est une eau pure.
07:52Et ça permet à les Gabonais d'avoir accès à l'eau.
07:54Puisque notre compagnie nationale, depuis près de 50 ans,
07:58n'est pas toujours capable de nous offrir de l'eau à tous les Gabonais.
08:01Premièrement, nous allons le faire, même dans le cas du deuxième.
08:03Deuxièmement, nous avons décidé de faire en sorte que la mairie du deuxième arrondissement
08:08ne soit plus la mairie des riches ou des privilégiés.
08:12Mais lorsqu'on prend une mairie, on va la mettre au septième ou huitième étage
08:16d'un immeuble qui n'a pas d'ascenseur.
08:17Qu'est-ce que les personnes du troisième arrondissement font ?
08:20Nous avons nous décidé de décentraliser le pouvoir qui est le nôtre.
08:23De créer donc des administrations intermédiaires
08:26qui vont être des mairies dans les quartiers, aller en Europe.
08:30Les gens se transportent tranquillement dans des trams, dans des trains, dans des TGV.
08:33Ils ont les transports bien organisés.
08:35Nous, on n'a rien.
08:37Tout est mal organisé.
08:38Mais on n'est même pas capable d'amener des administrations auprès des populations.
08:42L'objectif pour nous, c'est de faire en sorte que la décentralisation,
08:45ou du moins, permette à des jeunes, par bloc, quartier par quartier,
08:49d'ouvrir des petites administrations qui vont être des relais de la mairie du deuxième arrondissement.
08:54Pour qu'enfin, les parents, les personnes du troisième âge,
08:57ceux qui ont du mal à se déplacer, viennent voir ces jeunes
08:59qui vont être organisés à une administration pour s'occuper de tout ce qui est légalisation du document, par exemple.
09:04Nous avons décidé de lancer des plateaux sportifs.
09:06Oui, on parle des voyous, on parle des bandits.
09:09Mais la plupart des bandits d'aujourd'hui, parfois, c'est des étudiants
09:11qui ont fait des études, mais qui n'ont qu'une chance d'insertion.
09:15Il faut pouvoir aider ces jeunes à intégrer les administrations décentralisées,
09:19à être lancés grâce aux projets communautaires dans le commerce,
09:22dans les petites entreprises, parce que ce n'est pas que vendre au marché.
09:26Voilà, aider nos mamans à trouver des places dans les marchés.
09:29La plupart des femmes gabonaises qui veulent travailler au marché n'ont pas de place.
09:33Et ça, c'est la vision du PDG, qui voulait que la plupart des Gabonais ou des Gabonaises
09:39soient empêchés de se prendre en main.
09:42Ils ont besoin des esclaves pour qu'à chaque élection, ils viennent partager les dendons,
09:46les sacs d'érit, comme le fait aujourd'hui les pédéistes de l'UDB et le PDG traditionnel.
09:51Donc il y a beaucoup de choses à faire.
09:52Je ne pourrais peut-être pas tout décliner au regard du format dans lequel je suis reçu,
09:56mais il y a plein d'autres choses à faire, sur la scolarité, sur les permis de conduire.
10:00Nous allons aider les jeunes Gabonais à se prendre en charge.
10:03Quels sont selon vous les problèmes, vous avez un peu évoqués,
10:05mais quels sont selon vous les principaux problèmes dans le deuxième arrondissement aujourd'hui ?
10:11Les principaux problèmes, c'est le chômage, mais qui touche tout le pays.
10:14Ce n'est pas pour le deuxième.
10:17Ensuite, vous avez le banditisme,
10:19qui est, je pense, généré par l'absence de projection.
10:26Il n'y a pas de projection, il n'y a pas de vision, il n'y a pas d'avenir.
10:30Hier, quand on gagnait le bac,
10:32les mamans célébraient en disant, enfin j'ai un enfant qui va me rapporter le bonheur.
10:35Aujourd'hui, quand on gagne le bac, ce n'est pas un bonheur,
10:37c'est une souffrance supplémentaire.
10:39Il n'y a pas un avenir qui est fait pour ces jeunes.
10:41Donc on va essayer d'encadrer les jeunes,
10:44de les aider à construire des projets que nous pouvons ensuite financer.
10:47Quand je dis ensuite financer, ce n'est pas que la mairie.
10:51Si nous voulons gagner cash, c'est parce qu'on veut avoir le sénateur,
10:54parce qu'on veut avoir un député,
10:56parce qu'on veut avoir des maires
10:57qui vont être au service des citoyens du deuxième arrondissement.
11:02Et nous allons le faire.
11:03Et donc, si vous êtes élu, quelles sont vos trois priorités,
11:07une fois à la tête de la mairie du deuxième arrondissement ?
11:09Les trois priorités, c'est l'employabilité des jeunes.
11:11C'est comment créer des projets communautaires.
11:14Déjà, la première chose que nous allons faire au bout de six mois,
11:16c'est de rendre effectif la décentralisation de nos services auprès des jeunes
11:20qui vont se prendre en main.
11:22Ça veut dire qu'en fait, on va créer des unités,
11:24des administrations dans chaque quartier.
11:27Sachez que dans chaque quartier,
11:28nous avons des milliers de personnes qui vivent là.
11:31Mais pas seulement des Gabonais.
11:33Si vous avez créé des conditions
11:34que même les étrangers qui vivent chez nous,
11:36qui sont des frères africains et autres,
11:38qui, lorsqu'ils veulent faire les papiers,
11:40s'adressent à ces jeunes,
11:41ces jeunes vont gagner de l'argent.
11:42Parce que si légaliser la connaissance coûte 1 000 francs CFA
11:45parce que c'est le prix du timbre,
11:47et que vous dites aux gens dans le quartier
11:49que désormais vous n'avez pas besoin de prendre un taxi
11:50ou vous déplacer,
11:52allez voir vos jeunes qui sont dans le quartier
11:53et remettez 1 500 francs CFA pour chaque document.
11:56Mais à un moment ou à un autre,
11:57ils vont vivre de ça.
11:59Ce n'est pas énorme.
12:00Mais c'est déjà bien pour faire des salaires.
12:02Ce sont les mêmes jeunes qui vont s'occuper du nettoyage.
12:05Et là, ce n'est plus 30.
12:06Ils vont peut-être devenir 60, peut-être 80.
12:08Parce que nettoyer tout un quartier,
12:10faire la sécurité du quartier,
12:11c'est autant de services qui seront confiés à nos jeunes.
12:15Ensuite, on va aider ceux qui ont des métiers
12:16à ouvrir des unités soit de production,
12:20soit pour le rendement,
12:21soit pour qu'ils aient des clients.
12:23Mais l'avantage, c'est que
12:24quand vous n'êtes pas l'autorité de l'arrondissement,
12:27vous ne les aidez pas beaucoup.
12:29Parce que les maires sont des missionnaires.
12:31Le jeune peut faire ce service même sans nous.
12:33Mais quand il va le faire,
12:35est-ce que la mairie lui dira
12:36« Ok, tu as le droit de le faire, on va te soutenir ? »
12:37Non. Le maire est un maire.
12:39Lorsqu'il a fini d'être élu,
12:40il va vivre à Kanda.
12:42Il va vivre ailleurs.
12:43Il ne sait même pas ce qu'il se passe dans le deuxième arrondissement.
12:44Regardez un peu le cas de la dame,
12:46exemple, qui est candidate à l'UDB,
12:47proposée par un ancien pré-ministre
12:49parce que c'est sa nièce ou sa belle-sœur,
12:50je ne sais pas quoi.
12:52Mais cette dame-là, qu'est-ce qu'elle sait du deuxième ?
12:54Quand elle découvre même un pauvre,
12:55elle a envie de pleurer.
12:56Donc, dès que l'élection est finie,
12:57dès qu'elle a gagné,
12:59elle disparaît.
13:00Vous voulez qu'elle revienne quand ?
13:01Mais le maître Ange Kovindziou
13:05avait été reçu ici
13:07et il disait que ce n'est pas normal
13:08que le budget de la mairie,
13:12plus de la moitié du budget de la mairie,
13:15serve à la main-d'œuvre.
13:16Mais est-ce que la solution que vous proposez
13:18pour l'employabilité des jeunes
13:19ne va pas aller,
13:21ne sera pas en contradiction avec ce que pense ?
13:23Ah non, non, mais je ne parle pas
13:24des employés payés par la mairie.
13:27Attention,
13:28si vous êtes une autorité municipale,
13:31vous êtes le seul,
13:33pas par obligation,
13:34mais vous êtes le seul
13:35qui est capable de faire asseoir
13:37tous les commerçants de l'arrondissement
13:38en leur disant
13:39nous avons des jeunes qui ne travaillent pas.
13:41Mais comme ces gens n'aiment pas le pays,
13:42ils ne le font pas.
13:43Si vous voyez tous les boutiquiers,
13:45tous les commerçants,
13:46tous ceux qui vendent des gâteaux
13:47et ceci, cela, partout,
13:49vous avez près de 1200 commerces
13:50ou 3000 commerces
13:51qui existent dans l'ensemble
13:53d'un quartier.
13:54Comptez le nombre de boutiques,
13:55comptez le nombre de ferrailleurs,
13:56comptez le nombre de ceci.
13:58Vous atteignez des proportions énormes.
14:01Ces gens-là,
14:02ok,
14:03sont ceux qui vont soutenir
14:05le modèle économique
14:05de ceux que nous émissions.
14:07Mais pour le faire,
14:08il faut que vous soyez
14:09le maire de l'arrondissement,
14:10il faut que vous soyez
14:11le député de l'arrondissement,
14:12il faut que vous soyez
14:13le sénateur
14:13pour inviter les commerçants,
14:15les opérateurs économiques
14:16à contribuer
14:18à la réussite de cette initiative.
14:21Ok ?
14:21Mais sinon,
14:22les vies,
14:22ils vivent comment ?
14:24Mais si vous avez
14:24ne serait-ce que
14:251000, par exemple,
14:27boutiques,
14:27commerces,
14:28etc.,
14:28qui versent à ces jeunes-là
14:29ne serait-ce que
14:30300 francs,
14:31c'est pas par jour,
14:32c'est qu'il n'a rien à voir
14:32avec les taxes municipales.
14:33Mais ces jeunes
14:34ont déjà un emploi.
14:35Et ils ont le courage
14:36de le faire
14:36parce que c'est des Gabonais.
14:38Des Gabonais
14:38qui veulent être
14:38pris en charge par l'État.
14:40Mais comme l'État
14:40est des missionnaires,
14:41on les reste dans la pauvreté.
14:42Et dans cette pauvreté,
14:43il y en a qui deviennent voleurs.
14:45Il y en a qui deviennent bandits.
14:46Il y en a même,
14:47en fait,
14:47c'est pas de venir
14:47voler,
14:47c'est des achats de sac
14:48parce que parfois
14:49ils ont faim.
14:50Il y en a qui volent
14:51parce qu'il a une copine
14:51qui est enceinte.
14:52Il doit acheter un trousseau.
14:53Il a des pressions.
14:55Et donc,
14:55on a besoin de faire
14:56quelque chose
14:56pour ces jeunes
14:57du 2e arrondissement.
14:58Pour revenir à la commune,
15:00notre ambition
15:00n'est pas en contradiction
15:02avec l'ambition
15:02du président du FDS
15:04qui a eu une ambition
15:05encore plus importante,
15:06exemple,
15:07pour la commune.
15:08Il y a, par exemple,
15:09le projet de la création
15:10d'une police municipale,
15:12prônée par Ange Kévin-Dieu.
15:13Mais il n'a pas tort.
15:15Il y a à peu près,
15:15il a prévu à peu près
15:16200,
15:17222,
15:18223
15:18policiers
15:20qu'il faut engager.
15:21Il ne parle pas
15:22des policiers traditionnels.
15:24Ça ne sert à rien.
15:25Ils sont déjà employés.
15:26Mais on est capable
15:27de prendre une trentaine
15:28de jeunes
15:28par quartier
15:29qui sont formés
15:30par les policiers
15:31et qui jouent le rôle
15:33de police municipale
15:33et donc de police de proximité.
15:35Et ça, encore,
15:35c'est une autre voie
15:36pour régler
15:37la question du chômage.
15:39Donc, vous pensez comme lui
15:40qu'il faut un projet
15:41pour les mairies?
15:43Mais il faut un projet
15:44pour les mairies.
15:45Monsieur,
15:46depuis 1900,
15:47j'en ai dit,
15:47je ne sais pas,
15:481900,
15:48combien,
15:48je ne sais pas.
15:49Mais retournons à 90.
15:51Parce que c'est là,
15:52on considère que
15:52l'avènement de la démocratie
15:54est arrivé.
15:55Mais est-ce que vous connaissez
15:55un maire de Libreville
15:56qui un jour a exposé un projet?
15:59Les maires de Libreville,
15:59c'est des marionnettes,
16:00comprend?
16:01On vous dit,
16:01bon, écoute,
16:02le parti,
16:02tu es proche du président,
16:03tu te mets à genoux
16:04tous les jours devant le président,
16:05tu es fidèle au président,
16:06c'est toi qu'on prend.
16:07Mais on ne peut plus vivre
16:08comme ça.
16:09Comment voulez-vous
16:10qu'une ville se développe
16:11sans projet?
16:13Excusez-moi,
16:13si Ange Kémen,
16:14vous ne gagnez pas les élections,
16:15vous aurez un maire,
16:16enfin,
16:17par surprise,
16:18tout le monde sera surpris
16:19de découvrir,
16:19parfois,
16:20que c'est même parfois
16:20la personne la plus détestée,
16:22des Gabonais,
16:22qui se retrouve maire.
16:23C'est ça le danger aujourd'hui.
16:25Et c'est pourquoi
16:25qu'on connaisse bien
16:28les candidats du IFDS ou pas,
16:29c'est pourquoi nous alertons
16:31et nous disons aux Gabonais,
16:32il est mieux pour vous encore
16:33de voter les candidats du IFDS
16:34parce qu'au moins,
16:35vous avez l'assurance
16:35que sur le projet global,
16:37notamment qui concerne
16:38l'amélioration des conditions
16:40des commerçantes.
16:41Ça, c'est très important.
16:42L'amélioration des conditions
16:43de vie des personnes
16:44vivant avec un handicap.
16:45Ça, qui sont des projets
16:46très importants.
16:48L'amélioration,
16:49notamment sur les questions
16:49de l'employabilité des jeux,
16:51l'amélioration,
16:51tout ça.
16:52Il y a plein de projets
16:53sur l'environnement.
16:54Mais ces projets,
16:55vous ne les aurez pas
16:56parce qu'on vous ramasse
16:57un individu qui n'a aucun projet,
16:58qui ne sait même pas
16:59comment j'ai une administration
17:00de la mairie.
17:01Et puis, par affinité,
17:02par connaissance,
17:03surtout qu'aujourd'hui,
17:04le PDG, le monstre PDG
17:05est dans les couloirs
17:06et dans les pieds du président.
17:08Ils vont proposer
17:08un camarade du Parti démocratique
17:10gabonais transformé
17:11en UDB
17:11qui deviendra
17:12de même maire de Libreville.
17:13Est-ce que c'est ce que
17:14les Gabonais veulent encore
17:14aujourd'hui ?
17:15Non.
17:16On veut avoir un maire
17:17dont on sait quel est son projet.
17:20Et aujourd'hui,
17:21je suis le seul individu.
17:22Et je ne le dis pas.
17:23Je n'ai pas eu l'habitude
17:24de flatter les gens dans ma vie.
17:26Moi, je vous dirais clairement
17:27que si on n'avait pas
17:27un vrai projet,
17:28je vous dis,
17:29écoutez, c'est mon président,
17:30mais moi, je m'en fous.
17:31Mais il a un projet de qualité.
17:33Et il n'y en a pas un autre.
17:35Donc, pourquoi n'est pas
17:36élire un jeune Gabonais
17:37qui a un vrai projet
17:39pour sa commune
17:40et aller ramasser,
17:41je ne sais pas,
17:42quel monstre
17:42qu'on nous a menés demain
17:43pour l'imposer
17:44à la mairie centrale
17:44sans aucun projet ?
17:46Quel est le sens
17:46qu'on donne à ça ?
17:48On comprend,
17:49Enrique Mabundou Mabundou,
17:51que vous voulez faire
17:52les choses différemment
17:53et vous le promettez ici
17:54sur le plateau
17:55de Gabon Media Time.
17:57Que dites-vous aujourd'hui
17:58aux électeurs hésitants
17:59du deuxième arrondissement ?
18:00Ceux qui sont hésitants,
18:01ils ont surtout...
18:03Il y a un problème fondamental
18:05au deuxième arrondissement,
18:06chers frères.
18:07C'est que le PDG,
18:11malheureusement,
18:12avec les ramifications,
18:13les frontières qui sont brisées
18:14avec UDB,
18:16PDG,
18:16on ne sait plus,
18:18il y a un problème
18:19au deuxième arrondissement.
18:21Les élites politiques
18:22du deuxième arrondissement
18:22ont souvent utilisé
18:23la partenance ethnique
18:25pour se maintenir au pouvoir.
18:28Mais j'ai dit aux électeurs
18:29du deuxième arrondissement,
18:30depuis quand on a élu
18:31pour nous un Zébi,
18:32un FAN,
18:33au nom de l'ethnie,
18:34quelqu'un est venu vous aider.
18:35Mais les gens vivent
18:36dans la même misère.
18:37Vous avez les enfants,
18:39ça ne change rien
18:39à la vie des gens.
18:40Les mamans de femmes
18:41continuent de souffrir,
18:42les gens continuent
18:42de vivre dans la misère,
18:44les enfants continuent
18:44de passer en bas difficile.
18:47Donc ça ne sert plus
18:48à rien aujourd'hui.
18:49Je suis un enfant
18:50des gens du deuxième arrondissement.
18:54Ça fait plus de 30 ans
18:55que je vis là,
18:56que je reste là,
18:57que je connais quasiment
18:58la plupart des mamans.
19:00Les situations des jeunes
19:01sont les mêmes.
19:02On ne peut plus voter
19:03au nom de l'ethnie.
19:03Ça, c'est le mensonge
19:05du diable PDG.
19:07Et c'est ce qu'on nous a
19:07instauré dans les têtes.
19:09Il faut sortir de ce mensonge.
19:11Un enfant,
19:11lorsqu'il est respectué
19:12des vieux,
19:14des mamans,
19:15l'enfant chez nous en Afrique
19:16était l'enfant de tout le monde.
19:18Et au deuxième arrondissement,
19:18je suis l'enfant de tout le monde.
19:20Parce que je tiens à me battre,
19:21comme j'ai su le faire
19:22depuis des années,
19:23je tiens à me battre
19:24pour proposer
19:25une autre façon
19:25de faire les choses.
19:27Produire des artistes
19:28du deuxième arrondissement.
19:29C'est ça mon ambition.
19:30Trouver de l'emploi.
19:31Créer un studio municipal
19:32dans le deuxième arrondissement
19:33qui va permettre
19:33que des artistes hip-hop
19:35et les danses traditionnelles
19:36soient produites désormais
19:37et qu'elles soient diffusées
19:38dans même des médias internationaux
19:39comme Trace et sur le média loco.
19:41Parce qu'il faut trouver
19:42des choses
19:43que les jeunes vont faire
19:44pour ne plus vivre
19:45dans l'oisivité.
19:47Ok ?
19:47Nous allons nous battre pour ça.
19:49Et je sais
19:49qu'ils vont utiliser
19:50cette appartenance ethnique
19:52pour tenter de ma fragilité.
19:53Mais ça ne marchera pas.
19:54Pour une raison simple.
19:56Je suis un enfant de Dieu.
19:57Et Dieu n'a pas d'éthnie.
20:00Dieu n'a pas de tribu.
20:01Dieu est Dieu.
20:02Et c'est le Dieu de nous tous.
20:04Et tous ceux qui se considèrent
20:05comme enfants de Dieu
20:06ne peuvent plus voter
20:07au nom du tribalisme.
20:09Ils voteront celui qui a un projet,
20:10celui qui a envie de faire quelque chose.
20:11Notamment notre liste.
20:13Je ne suis pas seul,
20:13je vais souligner ça.
20:15Par exemple,
20:16sur la liste des locales,
20:17il n'y a que ma photo
20:18qui apparaît.
20:19Et je veux que chaque Gabonais
20:20qui me regarde
20:21soit conscient
20:22que s'ils veulent voter pour nous,
20:24il n'y aura que ma photo
20:25et tous les biletants de vote
20:27sont en noir et blanc.
20:28Donc, il faut vraiment bien regarder.
20:29Il n'y aura que ma photo
20:30sur le cadre et le cadre.
20:32Pour les législatives,
20:33nous sommes deux.
20:34Il y a ma photo à côté
20:35et il y a la photo
20:35de ma suppléante,
20:36madame Ayant Zogué Ornella
20:38et Pouze Ndinga.
20:39Voici les deux tickets
20:40ou du moins,
20:42oui, les deux tickets,
20:43donc législatives et locales,
20:44qu'il faudra mettre dans l'urne
20:45pour marquer la rupture.
20:47Il y a un autre élément
20:47qui est important.
20:49C'est vicieux de voir
20:50les périgistes aller se greffer
20:52à l'UDB.
20:53Ils essaient de nous démontrer
20:54que nous, les populations,
20:55au point de confondre
20:57entre ce qu'ils ont été
20:59et ce qu'ils pensent.
21:00Enfin, ils vont se cacher à l'UDB
21:01pour paraître comme des personnes nouvelles.
21:03Non, ce ne sont pas des personnes nouvelles.
21:05On va leur démontrer
21:06que vous soyez à l'UDB,
21:08que vous soyez au PDG,
21:09vous êtes des périgistes.
21:10On ne mettra pas leur billet
21:11en la lecture.
21:15Voilà.
21:15Merci à vous,
21:16Enrique Mabundou Mabundou,
21:18candidat du FDS
21:19dans le deuxième arrondissement
21:21de Libreville.
21:22Je ne sais pas si vous avez
21:23quelque chose à ajouter
21:23ou un mot de fin.
21:24Juste ajouter que
21:26je fonde beaucoup d'espoir
21:29sur le fait que
21:30la politique qui a servi
21:31de mensonge pendant longtemps,
21:33parce que les gens
21:33n'ont jamais respecté
21:34leurs engagements.
21:35D'abord, ils n'ont même
21:35jamais pris d'engagement.
21:36Le seul engagement
21:37que le prédigiste prenait,
21:38c'était de ramasser
21:39des jeunes comme des cabris
21:40et de les faire voter
21:41avec 10 000 francs CFA
21:43à la main
21:43ou 20 000 francs CFA.
21:44Mais sachez que
21:46chaque 10 000 francs CFA
21:47qu'un jeune,
21:48qu'une maman prend
21:48ou 20 000 francs
21:49qu'elle prend,
21:50en fait,
21:51elle nous condamne
21:51aux 5 ans de misère
21:52qui vont suivre.
21:53Le moment est arrivé
21:54où on ne peut plus voter
21:55pour l'argent,
21:56où on vote désormais
21:57pour le pays.
21:58C'est une parcelle
21:59de souveraineté
22:00que vous avez entre les mains.
22:02La dignité ne se vende pas.
22:03On peut tout vendre
22:04par la dignité
22:05d'un être humain.
22:07Et je les invite
22:07désormais,
22:09s'ils veulent prendre
22:10cet argent,
22:10qu'ils le prennent,
22:10mais qu'ils ne votent
22:11jamais ces gens.
22:12Parce que chaque fois
22:13qu'on va vous tendre
22:13un billet pour aller
22:14voter pour ces gens-là,
22:16ils vous injurient.
22:18Et cette injure
22:18n'est plus acceptable.
22:20Je vous remercie, monsieur.
22:22Merci encore.
22:23Nous avons découvert
22:23votre parcours,
22:24vos priorités
22:25et votre ambition
22:26face à un paysage politique
22:28très compétitif.
22:31C'est parce que
22:32j'insiste sur compétitif
22:34après vous avoir écouté.
22:36Chers téléspectateurs,
22:37à vous désormais
22:38d'écouter,
22:39de juger
22:39et le 27 septembre
22:40de décider.
22:42Rendez-vous
22:42pour bientôt
22:44pour un nouveau numéro
22:45de Candidat
22:46à vous la parole.
22:47Merci,
22:48Enric.
22:48Merci beaucoup, monsieur.
22:49Merci.
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