- il y a 4 jours
Télématin reçoit le chanteur Pierre Perret à l'occasion de la sortie de son triple album "Une vie d'humour et de tendresse".
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00:00Et il est 9h10, 9h09 très exactement, c'est un peu de notre patrimoine qu'on reçoit ce matin.
00:0730 albums studio, 480 chansons.
00:09Si je vous dis Lily, les jolies colonies de vacances ou le zizi,
00:13eh bien vous me dites Pierre Perret, bien sûr, bonjour à vous.
00:17Salut la foule en délire.
00:19La foule en délire.
00:20Vous venez fêter ce matin vos 70 ans de carrière avec la sortie d'un Trichel album,
00:26regroupant tous vos tubes.
00:28Bonjour Pierre, merci d'être là avec nous.
00:31On tend l'oreille et on entend de Louis Armstrong et Ella Fitzgerald.
00:35C'est la musique que vous avez choisie pour arriver sur ce plateau.
00:38C'est les premières musiques que j'ai écoutées.
00:41Quand je suis allé au conservatoire, je suis rentré au conservatoire, j'avais 14 ans.
00:45Et à ce moment-là, j'écoutais beaucoup Armstrong et surtout Ella Fitzgerald.
00:49Vous l'écoutez encore ?
00:50Oui.
00:52On ne peut pas abandonner.
00:54Si on aime Ella Fitzgerald...
00:56On aime pour la vie.
00:57Eh bien c'est pour la vie.
00:58Pierre Perret, une vie d'humour et de tendresse.
01:02Ce triple album qui est là est déjà disponible.
01:05On en parle bien sûr dans un instant.
01:06Mais avant cela, est-ce que vous avez déjà chanté avec Jean-Jacques Goldman ?
01:10Non, mais j'apprécie beaucoup le bonhomme et ce qu'il fait parce que c'est un bon.
01:14Eh bien, c'est l'interview encore un matin.
01:16Un petit coup de Jean-Jacques Goldman.
01:17Pour connaître un peu mieux vos habitudes au réveil, puisque nous sommes dans une matinale, question courte, réponse courte.
01:25Pierre, l'heure du réveil ce matin ?
01:276h.
01:29Et l'heure du coucher ?
01:31À pas d'heure.
01:33Donc une courte nuit.
01:35L'humeur du jour ce matin ?
01:37Ouf !
01:38Alors toujours fréquentant.
01:40Comment vous vous réveillez ? À l'ancienne ? Le réveil ? Le vrai réveil qui sonne ou le téléphone portable ?
01:46Non, c'est ma femme qui me tape sur la tête.
01:48Donc elle doit se réveiller avant vous à chaque fois.
01:50Oui.
01:51Combien de temps entre la petite table de votre femme et le lever du lit ?
01:56Oh, 10 secondes.
01:57Ah, ça va bien.
01:58Vous êtes fringant dès le matin.
02:00Même maintenant.
02:03Qu'est-ce que vous avez mangé au petit déjeuner ?
02:06Alors, moi, c'est un triple kawai et puis une petite tartine.
02:11Je ne suis pas un gros becteur le matin.
02:14Déjeuner légif.
02:14Premier message que vous avez lu ou envoyé au réveil aujourd'hui ?
02:20Je n'ai rien lu.
02:21C'est vrai ?
02:21Rien lu ? Pas de message envoyé ? Pas de message reçu ?
02:23Non.
02:24Vous êtes concentré sur Télématin ?
02:26Exactement.
02:27Je vous ai surveillé pour savoir si je pouvais venir.
02:30Nous sommes là, comme tous les matins.
02:32On est ravis de parler avec vous de ce triple album, Une vie d'amour et de tendresse.
02:3767 chansons réparties.
02:38On a tous une chanson préférée de Pierre Perret.
02:41Au hasard.
02:42Julia ?
02:42Mon petit loup.
02:43Mon petit loup ?
02:44C'est joli.
02:47Celle-ci, elle est bien aussi.
02:49Elle est pas mal aussi, celle-là.
02:51Alors, on va voir si ça marche mieux avec Benoît.
02:54Moi, c'est Lily.
02:55Lily.
02:56Très belle chanson qu'il faudrait encore d'écouter aujourd'hui.
02:59Ah ben, bravo.
03:00Elle arrivait des Somalies.
03:02Dans un bateau plein d'émigrés qui venaient tous de le plonger.
03:07Ah ben, c'est bon.
03:08Vous serez tous sur le zizi.
03:10Le vrai, le faux, le lait, le beau.
03:12Et alors, vous, Pierre, parmi ces 67 chansons de ce triple album, quelle est celle que vous avez le plus de plaisir à écouter, réécouter, réécouter ?
03:22Moi, aucune.
03:23Je fais pas de l'auto-contemplation sur moi.
03:27Ça m'est jamais arrivé.
03:28Ça va pas commencer maintenant.
03:30Oui, c'est vrai.
03:30Vous vous écoutez jamais ?
03:31Non.
03:32Mais est-ce que vous aimez chanter une chanson particulièrement plus que d'autres ?
03:35Non.
03:36Non plus.
03:36Non, parce que j'ai presque, vous l'avez dit, 500 enfants.
03:42Et on choisit pas.
03:43On peut pas choisir.
03:44C'est pas possible.
03:45Alors, quand on a un répertoire si vaste et qu'on...
03:48Est-ce qu'on arrive à se souvenir de toutes les paroles de chanson ?
03:51Ou est-ce que parfois, vous regardez une chanson, vous écoutez une chanson et vous vous dites, c'est moi qui ai écrit ça ?
03:56Vraiment ?
03:57Non, je me souviens de tout.
03:59Et dans les concerts, j'étais pas un coutumier des trous de mémoire.
04:05J'ai pas mal de mémoire et...
04:08Pas de prompteur ?
04:09J'ai jamais eu un prompteur de ma vie sur scène.
04:12Jamais.
04:13Mais quand arrivait une chanson nouvelle, par exemple, il m'arrive de mettre le texte sur un pupitre comme ça, les 15 premiers jours où je la chante.
04:25Puis après, bon, ça y est, il n'y a pas de souci.
04:27Non, j'ai pas eu jusqu'à présent trop.
04:30On le disait en intro, vous êtes entré dans notre patrimoine, on peut le dire comme ça.
04:34J'ai vu que 45 écoles portaient votre nom, ce qui est un record.
04:39Qu'est-ce que ça vous fait de savoir qu'aujourd'hui, des gamins se disent, ah ben j'ai fait ma rentrée à l'école Pierre Perret ?
04:45Ouais, ben ça, ça me touche infiniment.
04:47Plus que tous les honneurs que j'ai pu avoir, et Dieu sait, j'en ai eu beaucoup.
04:51Mais ça, ça me...
04:54Et d'en avoir une à Castel-Sarrasin, en fin de compte aussi, ça m'a fait plaisir, parce qu'il y en a maintenant une dans mon pays natal.
05:03Pierre Perret me montre parce que je suis né à Castel-Sarrasin comme Pierre Perret, et effectivement, il y a l'école Pierre Perret, pas loin de là où habitait ma grand-mère.
05:11Et tu aurais pu chanter ma chanson.
05:13On a chanté à l'école des chansons de Pierre Perret.
05:15Eh bien, Pierre Perret, on ira chez vous dans un instant.
05:18Une petite surprise arrive à Castel-Sarrasin.
05:21Mais d'abord, nous, on est très heureux de vous recevoir ici, mais on aimerait vous revoir aussi en concert.
05:26Est-ce que c'est définitivement terminé ?
05:27J'ai arrêté il y a un an et demi, à peu près.
05:30Pourquoi ?
05:31Je ne sais pas.
05:33En plus, vraiment, ce n'est pas respect du public.
05:37Je me dis, le jour où tu vas commencer à être à mollo, si un jour tu perds tes légumes, là, ça ne va plus.
05:43Mais on n'y est pas, Pierre ?
05:45Non, on n'y est pas, mais...
05:48Non, je ne sais pas.
05:50Et en plus, je n'ai jamais eu autant de demandes qu'en son nom.
05:53Ah, c'est vrai ?
05:54Il y a plein de gens qui écrivent « Pierre Perret, j'ai une chale comme ça, vous venez à... »
05:59Bon, dans votre carrière, vous avez rencontré les plus grands, Pierre, et les plus grands ont chanté vos chansons.
06:06Michel Delpech, Nino Ferrer, Jacques Dutronc, sur les jolies colonies de vacances, ça vous dit quelque chose, ça ?
06:13C'était dans l'émission « Au-delà de l'écran ».
06:16On est en 1966, et je crois qu'encore le plus drôle, c'est votre commentaire ensuite.
06:21Je ne me souviens pas de ça, dis donc.
06:24Les jolies colonies de vacances, merci maman, merci papa.
06:31Tous les ans, je voudrais que ça recommence.
06:35Youcali, youcali, youcali.
06:38Eh bien, monsieur Pierre Perret, qu'est-ce que vous pensez de ce cœur ?
06:44Dégueulasse, dégueulasse.
06:46Alors là, vraiment, c'est encore pire que ma chanson.
06:49C'est de la jalousie qui m'a dit, c'était pas si dégueulasse que ça.
06:56En plus, c'est des copains, et puis c'était des bons.
06:59C'était des bons, j'aime bien.
07:00C'est vrai que vous avez rencontré les plus grands.
07:02On vous a déjà entendu raconter cette anecdote, mais je ne peux pas vous poser cette question.
07:08Les Rolling Stones, la première partie.
07:10C'est en quelle année déjà ? 1964 ?
07:13Ça aussi, c'est un souvenir incroyable, non ?
07:15Oui, parce que dans un concert où tout le monde s'était fait virer,
07:22parce que c'est la première fois qu'ils venaient là à l'Estone, à l'Olympia.
07:28Et donc, comme moi, je suis arrivé pour passer,
07:32la productrice m'a dit, dépêche-toi, c'est à toi dans trois minutes.
07:36Je lui ai dit, mais attends, je devais passer dans une heure.
07:38Oui, elle m'a dit, tout le monde s'est fait virer, il n'y a plus personne, c'est à toi tout de suite.
07:42Les premières parties ont déserté ?
07:44Non, ce n'est pas déserté, ils se sont fait virer, les gens, on ne voulait pas.
07:48Le public, c'était que des gamins de 18 à 20 ans.
07:52Ils voulaient les Stones.
07:53Ils voulaient les Stones, c'est tout.
07:55Alors je me suis dit, mais moi, je vais arriver, je vais me faire fendre la calabasse
07:58dès qu'il va arriver sur scène.
08:01Quand le présentateur, il n'osait plus présenter en ouvrant le rideau,
08:06il annonçait derrière le rideau.
08:07Parce qu'il recevait des godasses, des canettes, de tout.
08:11C'était l'horreur.
08:12Bon, moi, je vous la fais courte, j'espère.
08:17J'ai chanté là le Thor Boyou pour la première fois.
08:20Les gamins, ils étaient écroulés de rire, j'ai fait un tabac d'enfer.
08:25Et il y avait le père Mick Jagger qui était en coulisses,
08:30qui disait, mais qui c'est ce putain de Français qui fait un tabac comme ça ?
08:34Et c'était ma pomme, pardon.
08:37Votre rencontre avec les Rolling Stones.
08:39Qui s'est bien passée, finalement.
08:41Mais malgré moi.
08:42Malgré vous.
08:43Pierre Péret, la télé, vous la connaissez bien depuis longtemps.
08:46Et alors, chez nous, le spécialiste du sujet, c'est Benoît Laganne,
08:50que vous avez donc déjà rencontré.
08:52Et qu'il a retrouvé...
08:52À Castel Sarrazin, il n'y a que les meilleurs là-bas.
08:56Et voilà, on a le meilleur à la télé.
08:58C'est un nid.
08:59Et il vous a retrouvé dans les archives quelques pépites, Benoît.
09:02Oui, la télé vous suit depuis vos débuts.
09:04La preuve avec cette première image,
09:06je pense que c'est vraiment une de vos premières apparitions à la télévision.
09:09Nous sommes en février 1961.
09:11La télé s'invite chez Suzy Lebrun.
09:13Suzy Lebrun, elle tient le cabaret L'échelle de Jacob.
09:16L'échelle de Jacob, oui.
09:16Voilà, et pour elle, vous êtes son nouveau poulain.
09:19Regardez.
09:20Je compte beaucoup sur Pierre Perret cette année,
09:23qui va d'ailleurs gravir les échelons très rapidement, je crois.
09:27D'ailleurs, c'est ce qu'il est en train de faire en ce moment.
09:30Pour venir envers nous.
09:31Et oui, le voilà.
09:32Voilà qui vient nous rejoindre.
09:33Bonjour Pierre Perret.
09:35On s'est connus en allant voir Gilbert Becaud,
09:38c'est des frissons plein la peau.
09:40Qu'on en est revenus, moi j'ai pensé
09:42qu'entre la chaleur de son corps et la chaleur de mon corps,
09:47ça pourrait chauffer.
09:49Jusque là, rien d'anormal, nul ne le contestera.
09:52Le bonheur conjugal nous tendait les bras.
09:56Comble de joie, elle avait une chambre de bois
09:59du côté gauche par bonheur.
10:02Moi, du côté droit, j'étais joyeux.
10:04Sa famille n'avait pas de maison,
10:06la mienne couchait sous les ponts.
10:08C'était merveilleux.
10:09C'est le bonheur conjugal, c'est le titre,
10:13c'est votre premier album, le bonheur conjugal.
10:15Vous vous souvenez de l'ambiance cabaret,
10:17parce que c'est là où tout commence.
10:18Oui, mais c'était mort de trouille.
10:20Là, je regardais le plafetard, je regardais mes pompes.
10:23Je n'osais jamais regarder la caméra,
10:25tellement j'avais la trouille.
10:27C'était terrible.
10:28Et oui, c'est l'époque où je faisais les boîtes.
10:33Et dans la rive gauche,
10:35le même soir, je faisais la colombe,
10:37l'échelle de Jacob, le port du salut,
10:40la fontaine des quatre saisons chez Prévert.
10:42Le frère de Prévert avait un cabaret
10:44qui s'appelait La Fontaine.
10:46Et je voyais souvent Jacques, là, d'ailleurs.
10:49Et Pierre, vous n'osiez peut-être pas regarder la caméra,
10:52mais quelques temps plus tard, après le cabaret,
10:53il y a eu le cinéma.
10:55Et là, il fallait jouer avec la caméra.
10:56Fin des années 60, début des années 70.
10:59Regardez ces quelques images.
11:00Je vous ai retrouvés dans ma télé.
11:02C'est dans les coulisses d'un film.
11:03Il y a eu Le Juge, de Jean Giraud,
11:04et Les Patates, de Claude Autant-Lara.
11:06Et là, j'ai retrouvé des images
11:07où la télévision s'était invitée
11:09sur le plateau de tournage des Patates,
11:12dirigé par Claude Autant-Lara,
11:13qui, quand il disait Action, lui, en fait, il sifflait.
11:16Quel souvenir vous gardez du cinéma ?
11:18Et c'était un vrai rêve pour vous
11:19de faire du cinéma, Pierre Péry ?
11:21Non.
11:24Je n'ai pas couru après le cinoche.
11:26Mais c'est Autant-Lara, un jour,
11:28qui m'a proposé Les Patates.
11:30Et j'ai un souvenir avec lui
11:33qui n'est pas terrible
11:34parce qu'il y a eu une scène,
11:37c'était pendant la guerre,
11:38où je t'ai censé sauter sur un lapin
11:41dans un cimetière.
11:43Évidemment, pour le becquer.
11:46Et alors, c'est lui qui était sous la caméra,
11:48il jetait un lapin à chaque fois,
11:50vivant, comme ça.
11:51Il fallait que je plonge comme au rugby.
11:54Et chaque fois, il passait la casquette
11:57sous la caméra.
11:58Et le caméraman lui disait,
11:59non, ça ne va pas, j'ai vu votre casquette.
12:03Et moi, je plongeais à chaque fois.
12:04J'ai plongé six fois.
12:06Et la sixième fois, je me suis pété deux côtes.
12:08Alors, il y a eu le cinéma et à la télévision.
12:12Pour les enfants des années 80,
12:13on vous a connu aussi,
12:14enfin, moi, ça a été mon cas,
12:16j'étais très fier de voir
12:17le Pierrot Perret de Cassel Sarrazin
12:19dans Récré à 2,
12:20l'émission animée par Dorothée et Jackie.
12:23Avec Abu.
12:23Avec Abu dans une séquence autour de la BD
12:25qui s'appelait La Bande à BD.
12:26Regardez, vous aviez signé le générique
12:29de cette séquence,
12:30donc La Bande à BD.
12:31Regardez.
12:34Moi, je suis venu,
12:35j'ai t'ai fabriqué une petite chanson
12:36exprès pour toi
12:37où je vais te parler de tous tes petits copains
12:38des bandes dessinées.
12:39Ça te va ?
12:40Eh ben, femme de BD !
12:43Et alors, on peut enchaîner, hein ?
12:46Moi, si j'étais comme BD,
12:48un chien de génie adoré,
12:50j'inviterais tous les amis
12:52à venir ici prendre le thé.
12:54Tous ces héros des autres bandes dessinées,
12:56j'essaierais de les décider
12:58à venir voir la bande à BD.
13:01Parmi tous ces...
13:02Vous vous souvenez de cette chanson ?
13:05Je m'en souviens maintenant,
13:06je ne m'en souvenais plus.
13:07Mais vous lissez un nombre
13:08de héros de bandes dessinées,
13:10j'ai essayé de les calculer,
13:11je n'ai pas réussi.
13:12Il y avait peut-être une cinquantaine,
13:13une soixantaine de noms
13:14de héros de BD dans cette chanson.
13:15C'est vrai, c'est vrai.
13:18Il m'avait demandé ça,
13:19je crois que c'est Gottlieb
13:20qui m'avait demandé ça.
13:22C'était tous des copains,
13:24Gottlieb, Cabu...
13:26Vous avez même lu des pochettes
13:27de vos albums
13:27dessinés par des auteurs de BD.
13:28Oui, bien sûr,
13:30il y a une pochette
13:30qui a été dessinée par Ciné.
13:32Le premier 30 cm que j'ai eu,
13:35c'est Ciné qui a dessiné
13:36la Bérezina,
13:39la chanson de la Bérezina.
13:40Allez, Pierre Perret,
13:41on a une petite surprise pour vous,
13:42on a commencé à en parler.
13:43On a fait une promesse.
13:44Tout à l'heure,
13:44on a fait une promesse.
13:45On veut la tenir.
13:46Alors, il s'agit d'un message
13:47de quelqu'un que vous connaissez bien,
13:49ce n'est pas Benoît Laganne.
13:51Ce quelqu'un revient
13:52sur un moment très émouvant
13:54dans le village
13:54qui vous a vu grandir.
13:55Regardez.
13:57Bonjour, Pierre.
13:59Ravi d'être là
14:01dans cette émission
14:01parce que tu vois,
14:02ici, à Cassel-Sarrazin,
14:03dans le bureau du maire
14:04Trône-Tombuste
14:06qui a été fait en 2015
14:07par M. Langoua en 2015,
14:09l'année où tu es venu
14:09chanter à Cassel-Sarrazin
14:11pour la première fois
14:12avec beaucoup d'émotion.
14:13Je me souviens
14:14que tu avais la voix
14:14complètement étrangrée
14:15tellement tu étais heureux
14:17d'être devant ce public,
14:18ce public de ton enfance
14:19accompagné de Francis Cabrel,
14:21autre régional de l'État
14:22qui était venu nous soutenir.
14:24Donc, super moment.
14:25à cette époque-ci.
14:27Donc, je te dis
14:28salut, porte-toi bien
14:30et continue encore
14:30à me faire rêver.
14:32Mais fais-toi,
14:33vous êtes menacé
14:34de me revoir bientôt
14:35au Castel-Sarrazin.
14:37C'était M. le maire.
14:39Grande fierté
14:39des Castels-Sarrazin,
14:41c'est comme ça qu'on dit.
14:42Vous vous souvenez
14:42de ce concert ?
14:43Je crois que vous y étiez,
14:44vous aussi, Julia.
14:45On y étiez avec les équipes
14:46de Télématin.
14:47C'était il y a 10 ans
14:47presque jour pour jour
14:49parce que le sujet
14:49a été diffusé le 25 septembre.
14:51Donc, c'est quand même étonnant
14:52en 2015.
14:53Et vous êtes sur la scène
14:54de Castel-Sarrazin.
14:55Pour la première fois,
14:56vous chantez
14:57Je suis de Castel-Sarrazin.
14:59On a quelques images
15:00et votre voix,
15:00elle tremble.
15:01Et c'est un moment magique.
15:04Et en plus,
15:04on a fait une interview
15:05dans un endroit.
15:06Et en pleine interview,
15:07vous me dites,
15:07mais vous savez,
15:08on est dans mon école maternelle.
15:10Et c'était tellement joli ce moment.
15:12On a quelques images
15:13qu'on voit,
15:14mais c'était...
15:15Je vous gardais un souvenir
15:16de ce...
15:17Vous vous souvenez
15:18de notre rencontre ?
15:19Est-ce que vous vous souvenez
15:19de notre rencontre ?
15:21Parce que vous me le rappelez maintenant.
15:25Comment c'est possible
15:26d'avoir chanté chez vous
15:27seulement en 2015
15:29pour la première fois ?
15:30C'est étonnant.
15:31Parce qu'avant ce maire-là,
15:35il y en avait un autre
15:35qui me détestait.
15:37Non, c'est pas vrai.
15:38Et je n'ai jamais chanté
15:39dans le bled à cause de lui.
15:41C'est vrai.
15:42Oui, oui.
15:43Ah, donc il y a des années
15:43à rattraper, là.
15:46Surtout maintenant
15:46que c'est fini.
15:48Alors, Julia,
15:49vous aviez la parole,
15:50vous allez la garder.
15:51Parce que si les chansons
15:53de Pierre Perret
15:54ont marqué
15:54l'inconscient collectif,
15:55c'est aussi beaucoup
15:56grâce au texte.
15:57Ça vous a inspiré
15:58une interview
15:59façon Bernard Pivot.
16:00Exactement.
16:01Pierre, on vous connaît
16:01pour vos chansons
16:02malicieuses, coquines.
16:04Elles sont tendres aussi,
16:05ces chansons.
16:06Vous êtes un véritable poète.
16:07Vous caressez les mots
16:08dans le sens du cœur.
16:10Oh, c'est joli ça.
16:10Vous écrivez pour faire joli,
16:12mais aussi pour émouvoir.
16:14Et c'est ça qui est très joli
16:15dans vos chansons.
16:16Vous avez été de nombreuses fois
16:17invité dans l'émission
16:18de Bernard Pivot.
16:19Aussi parce que c'est
16:20un de vos grands amis.
16:21Je sais que vous l'aimiez
16:22énormément.
16:23Et vous avez même écrit
16:24une chanson
16:25qui s'appelle
16:25Bernard Pivot.
16:26Et ça, c'est vraiment la classe.
16:27Car le soir de diffusion
16:32d'Apostrophe
16:33plus un chat dehors
16:34Pour les prolos
16:36commerçants
16:37philosophes
16:38l'émission d'abord
16:39Et même ceux
16:41qui font l'amour
16:42sur la table
16:43Arrêtent leurs ébats
16:44coupables
16:45Ils prennent le pied
16:46en regardant
16:47le show
16:48de Bernard Pivot
16:49Elle est géniale
16:51cette chanson.
16:52Moi ça m'émeut.
16:54C'était mon modèle
16:55Bernard Pivot.
16:56Je voulais être
16:56Bernadette Pivote.
16:58C'était pas une mauvaise idée.
17:02Donc je vous propose
17:03une interview
17:04Bernard Pivot
17:04avec son fameux
17:05questionnaire de Proust
17:06un peu étoffé
17:08pour l'occasion.
17:09Alors Pierre,
17:09votre mot préféré ?
17:11Mon ?
17:12Votre mot préféré.
17:14Oh merde alors.
17:15Très bien.
17:17Un mot
17:17qu'on n'entend plus
17:18et que vous aimeriez
17:19entendre encore.
17:23L'amour.
17:24Le mot que vous détestez.
17:34La haine.
17:37Totalitarisme.
17:38Ça va aussi.
17:39Est-ce qu'il y a
17:39des expressions
17:40modernes
17:41qui vous irissent
17:42un peu ?
17:42Par exemple
17:43aujourd'hui
17:43on chill
17:44on a le seum
17:45on a le flow
17:46est-ce que vous pensez
17:48que la langue
17:48est-ce qu'elle s'appauvrit
17:49ou est-ce qu'elle évolue
17:50tout simplement ?
17:51Non c'est de la daube.
17:52Ah oui d'accord.
17:53Très bien.
17:54Le son ou le bruit
17:55que vous préférez ?
17:58Le bruit d'un baiser.
18:00Et si Dieu existe
18:01qu'aimeriez-vous
18:03l'entendre dire
18:03quand vous serez devant lui ?
18:05Quel boulot dis-donc.
18:06Alors je voulais juste
18:09terminer très très très rapidement
18:11j'ai écrit trois phrases
18:12à la façon Pierre Perret
18:13alors en toute modestie
18:14bien sûr
18:15je vais vous les faire lire
18:17vous allez les avoir là
18:18et vous me dites
18:18laquelle vous préférez
18:19et laquelle aurait pu
18:20être écrite par vous.
18:21Ok ?
18:22Donc on a
18:23une langue riche
18:24comme un buffet de mariage
18:25et on se nourrit
18:26de chips industriels.
18:28J'aime le parler vrai
18:29le parler du bistrot
18:30du marché
18:31les mémés
18:31qui causent à la fenêtre.
18:34Ce qui me pousse
18:34à écrire ce sont les cons
18:35ils me donnent du boulot
18:36tous les jours.
18:38C'est la dernière
18:39à tous les coups.
18:40Ah bah oui
18:40c'est presque du odiard
18:41celle-ci.
18:43Alors là
18:43j'ai fait ça toute ma vie
18:46alors
18:46merci beaucoup.
18:48Mais bravo Julia
18:49c'était bien écrit
18:50bravo
18:50je ne vous connaissais pas
18:51la plume si précise.
18:54Merci Pierre Perret
18:55d'avoir partagé
18:56vos 100 chansons
18:57et vos mots préférés
18:58avec nous.
18:59Je rappelle que
18:59votre triple album
19:00il est ici
19:0067 chansons
19:02une vie d'humour
19:03et de tendresse
19:03est disponible
19:04en attendant la suite
19:05qu'on vous souhaite
19:06heureuse
19:07tout aussi belle.
19:08Merci Pierre Perret
19:09dans quelques instants
19:10Télé Matin continue
19:11avec notamment
19:12des astuces nettoyage
19:13et de la bonne bouffe.
19:14Sacré programme
19:14ça doit vous plaire ça
19:16Pierre Perret
19:16la bonne bouffe aussi
19:17mais dans l'immédiat
19:18le rappel des titres
19:19il est 9h29.
19:20minutes.
19:20Sous-titrage Société Radio-Canada
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