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Les informés de franceinfo du jeudi 25 septembre 2025
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00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Matel.
00:12Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, la case prison pour Nicolas Sarkozy, les informés en édition spéciale.
00:19L'ancien président condamné à 5 ans ferme pour association de malfaiteurs dans l'affaire dite du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
00:28Quelles conséquences pour lui, pour sa famille politique ? Comment expliquer cette décision ?
00:33Nicolas Sarkozy dénonce une injustice et un jugement, je cite, d'une extrême gravité pour l'état de droit.
00:39Nicolas Sarkozy est injusticiable comme les autres, répond l'Union syndicale des magistrats qui précise que la décision n'est pas plus sévère que pour d'autres.
00:47Dans le même cas, nous en débattrons pour en parler ce soir.
00:50Alexandra Saviana, bonsoir.
00:51Bonsoir.
00:52Grand reporter à l'Express, Sylvie Pierre-Brossolette. Bonsoir Sylvie.
00:55Bonsoir.
00:56Éditorialiste au point. Marianne Cawanda est avec nous. Bonsoir.
00:59Bonsoir.
00:59Et bienvenue professeur de droit constitutionnel à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne où vous enseignez également.
01:06Bonsoir Thomas Clé.
01:07Bonsoir.
01:07Et Bruno Cotteres également avec nous. Bonsoir Bruno, politologue, chercheur CNRS au Cevipof, le centre de recherche de la vie politique de Sciences Po.
01:15C'est donc une première. Un ancien président de la République française va aller en prison. Nicolas Sarkozy, condamné par le tribunal correctionnel de Paris à cinq ans ferme.
01:27Il sera incarcéré malgré son appel. Nicolas Sarkozy qui, à la sortie de la salle d'audience, a immédiatement dénoncé sa peine.
01:34La haine n'a donc décidément aucune limite. J'assumerai mes responsabilités. Je défèrerai aux convocations de la justice.
01:49Et s'ils veulent absolument que je dorme en prison, je dormirai en prison. Mais la tête haute. Je suis innocent.
02:01Nicolas Sarkozy, condamné donc à cinq ans ferme, Sylvie Pierre Brossolette, c'est un coup de tonnerre ?
02:06Oui, personne ne s'attendait, sauf peut-être les grands juristes qui sont ici, à ce que la prison soit tout de suite au menu.
02:14Parce qu'on se disait qu'il y aurait appel, même s'il a une condamnation à de la prison ferme, ça va durer.
02:20Et donc, on ne nous a pas habitués à ce genre de procès ou un ancien chef de l'État.
02:28On parlait ensemble il y a quelques semaines de la cacophonie et de la situation politique.
02:32Vous nous disiez, en quelques 50 ans de vie journalistique politique, vous n'aviez jamais vu ça.
02:37Là, je vais de surprise en surprise. Parce que c'est vrai que, de mon vivant, je n'ai pas vu un ancien chef de l'État.
02:43En prison, donc on va voir ça.
02:46Et c'est vrai qu'en écoutant le délibéré se dérouler ce matin, on avait plutôt l'impression que ça allait décrescendo.
02:53Et que comme il y avait trois des chefs d'accusation, sur quatre qui étaient abandonnés, on se disait, on va peut-être s'en tirer, pas trop mal.
03:02Et puis, boum, pas du tout. Les cinq ans, la prison ferme et exécution provisoire.
03:07Et c'est effectivement l'exécution provisoire qui a été la goutte d'eau qui a stupéfait tout le monde parce qu'on s'est dit, il ne va pas y couper.
03:15Et ça, c'est rare pour les puissants dans ce pays. Chirac, certes, avait été condamné, mais vu son grand âge, etc., il n'y avait pas eu de prison ferme pour lui.
03:23Et là, c'est quand même une première, même en Europe occidentale. Il y a eu effectivement des présidents en Amérique latine incarcérés.
03:29– Au Brésil, notamment. – Au Brésil, en Argentine. Mais ici, c'est quand même une première.
03:35Alors, je ne sais pas s'il faut se féliciter en disant tant mieux, la justice est passée, pour l'impuissant comme pour les autres.
03:42Ou s'il faut le déplorer, c'est la preuve qu'on a quand même des gens pas très corrects qui ont dirigé le pays.
03:47Mais enfin, c'est quand même assez sidérant.
03:49– On va ouvrir ce débat dans les prochaines minutes. Revenons d'abord sur la décision des juges.
03:53Thomas Kley, Nicolas Sarkozy, relaxé de trois des quatre chefs d'accusation.
03:56Sylvie-Pierre Brossolette le disait, recèle de détournement de fonds publics libyens,
04:00de corruption passive et de financement illégal de campagne électorale,
04:03mais condamné donc pour association de malfaiteurs.
04:06Pourquoi ce chef d'accusation-là a été retenu ? Il n'est pas réservé au grand banditisme ?
04:11– À l'origine, l'association de malfaiteurs, c'est une infraction qui vient de 1810
04:15et qui concerne effectivement les bandits de grand chemin.
04:18Alors effectivement, ça ne peut paraître pas tout à fait adapté au concours de circonstances d'aujourd'hui.
04:22Mais effectivement, à l'inverse de Sylvie-Pierre Brossolette,
04:25moi je fais partie de ceux qui ne sont pas du tout surpris par le verdict
04:28et je crois que tous ceux qui ont suivi de près les audiences,
04:31qui ont été des audiences très lourdes pendant plusieurs mois
04:34sur des infractions extrêmement graves, avec un montage qui est d'ailleurs aujourd'hui détaillé
04:38dans la décision qui fait 400 pages.
04:41– Vous vous attendiez à cette exécution provisoire, le fait qu'il aille directement en prison ?
04:44– Alors, je vais être tout à fait honnête avec vous, et je l'ai dit un peu avant,
04:47je m'attendais à une peine plus lourde, c'est-à-dire la peine requise par le parquet.
04:51– Sept ans ? – Sept ans, mais sans exécution provisoire, et sans mandat de dépôt.
04:55Et tout le sujet était de savoir s'il allait y avoir un mandat de dépôt
04:57qui aurait pu d'ailleurs être prononcé à l'audience,
04:59il aurait pu partir aujourd'hui même en prison.
05:02Donc ce n'est pas ce qui se passe, il est convoqué le 13 octobre par le parquet national financier,
05:08il aura quatre mois pour l'incarcéré, donc il va décider du moment où il va être incarcéré.
05:12Mais ce qu'il faut bien comprendre, c'est que l'association de malfaiteurs,
05:15c'est une infraction, puisque c'est la question que vous me posiez,
05:18qui est à l'article 405.1 du Code pénal, qui est une infraction préparatoire.
05:24C'est une infraction qu'il a pour commettre d'autres infractions.
05:27Et ce n'est pas étonnant qu'il soit reconnu coupable de cette infraction,
05:32parce que tous les autres, enfin pas tous les autres, puisqu'il y a eu quelques relax,
05:34mais une partie de ceux qui étaient renvoyés avec lui,
05:37eux sont condamnés des chefs de corruption et autres.
05:39Donc il est considéré comme étant le, pas le bénéficiaire,
05:45mais celui qui a permis, il est condamné à cette infraction préparatoire,
05:49qui est, l'article 405.1 du Code pénal dit,
05:52une infraction en vue, l'association de malfaiteurs,
05:54en vue de commettre une autre infraction.
05:56Ce qui veut dire que le financement illégal, lui, n'a pas pu être prouvé.
05:59C'est ça qu'on comprend de ces décisions.
06:00Le financement illégal, la corruption et le blanchiment ne sont pas retenus contre lui.
06:04On parlait de l'exécution provisoire, qui va donc être effective sans attendre l'appel.
06:08Nicolas Sarkozy, hier en prison, est-ce justifié ?
06:11Oui, répond Catherine Vandier, elle est secrétaire nationale de l'Union syndicale des magistrats.
06:15C'est le propre de tous les justiciables de mettre quelqu'un en prison entre deux procès.
06:20Il y a 86%, j'ai regardé les statistiques cet après-midi,
06:2486% des décisions qui condamnent quelqu'un à une peine de 5 ans d'emprisonnement,
06:29ou plus en première instance, qui est exécutée immédiatement.
06:32Donc, M. Nicolas Sarkozy n'a pas bénéficié d'une décision plus sévère que les autres.
06:39Il a un traitement identique aux autres justiciables.
06:44Marianne Coandet, je rappelle que vous êtes professeure de droit constitutionnel à Panthéon,
06:48à l'université Paris-Pavrien, Panthéon-Sorbonne, je vais y arriver.
06:52Pas de faveur pour Nicolas Sarkozy ?
06:54Pas de faveur. Nous ne sommes plus en monarchie.
06:56Le roi n'est pas au-dessus des lois, le président de la République n'est pas au-dessus des lois.
07:03Et ce qui me choque énormément ici, c'est les accusations qui sont portées d'atteinte à l'état de droit.
07:08Rappelons ce que c'est qu'un état de droit.
07:09Un état de droit, c'est un état dans lequel tout le monde est soumis aux droits,
07:14les gouvernés comme les gouvernants.
07:16Or, c'est bien ce qui se produit ici.
07:18C'est un état dans lequel les droits de l'homme sont respectés,
07:21les droits de l'homme prévoient que, déclaration des droits de l'homme et du citoyen 1789,
07:26la loi doit être la même pour tous.
07:29Et la justice doit être la même pour tous.
07:31Donc, pendant des années, la classe politique s'est sentie dans une situation d'impunité.
07:36C'est ce qui explique la surprise actuelle.
07:39Mais on le voit bien, ce qui surprend beaucoup, c'est que le président n'est pas un traitement de faveur.
07:44Mais il n'y a pas de raison qu'il ait un traitement de faveur.
07:47C'est injusticiable comme un autre.
07:49Et la justice est faite.
07:51Et ce qui porte atteinte à l'image de la France, ce n'est pas la condamnation de M. Sarkozy,
07:58c'est les actes commis par M. Sarkozy.
08:00Il faut bien remettre les choses à leur juste place.
08:03Et les atteintes à l'intégrité des juges qui sont portées, les menaces, les accusations sont scandaleuses.
08:10On a une justice remarquable en France.
08:13Des juges indépendants de grande qualité.
08:16Et il est inadmissible qu'on porte atteinte ainsi à l'intégrité des juges, à leur honnêteté.
08:21Et qu'on les accuse de mille forfaits totalement injustifiés.
08:23Il a dénoncé justement, Nicolas Sarkozy, à sa sortie de l'audience,
08:27une atteinte qu'il jugeait extrêmement grave à cet état de droit.
08:30On va l'écouter.
08:30Ce qui s'est passé aujourd'hui dans cette salle du tribunal correctionnel de Paris
08:39est d'une gravité extrême pour l'état de droit, pour la confiance qu'on peut avoir pour la justice.
08:50Bruno Petret, c'est une stratégie qu'on a déjà entendue, ça, de la part de Nicolas Sarkozy.
08:54Oui, on a déjà entendu d'autres personnalités politiques que Nicolas Sarkozy argumentait dans le même sens.
09:00s'ils sont condamnés en justice et qu'il y a un complot des juges contre eux,
09:04qui ont commis une atteinte scandaleuse à l'état de droit.
09:07Et ils s'insurgent au titre des valeurs de l'état de droit, justement, pour condamner,
09:13et s'insurger contre une décision de justice, qui est totalement paradoxale.
09:17D'autant quand on a été chef de l'état, c'est-à-dire qu'on a été la clé de vous, de la garantie de l'état de droit.
09:22C'était lui le numéro un en charge de la garantie de l'état de droit dans notre pays pendant cinq ans.
09:28Donc c'est vrai que ces propos surprennent.
09:31On peut comprendre l'émotion de celui qui est condamné en justice.
09:35C'est un sentiment humain parfaitement compréhensible d'être sous le coup,
09:39de vouloir, au fond, sauver sa face.
09:42Bien évidemment, on comprend la dimension humaine pour lui.
09:45On peut parler presque vraiment d'une fin de vie politique difficile pour Nicolas Sarkozy, quand même.
09:54Mais voilà, il a été le chef de l'état.
09:55C'est des propos qu'il ne peut pas tenir comme chef de l'état, de porter, comme ça vient d'être très bien rappelé,
10:00de porter une accusation sur la justice.
10:05Par contre, ce qui est certain, c'est que les images que nous avons vues aujourd'hui,
10:09je rejoins Céline-Pierre Brossolette, c'est des images inouïes.
10:12C'est absolument inouïe.
10:13On est en train de vivre quelque chose vraiment de très très très important
10:16et qui s'inscrit dans un contexte plus général d'une vie politique
10:20qui a multiplié les signaux de dysfonctionnement.
10:25Donc c'est un signal de plus pour les Françaises et les Français.
10:29Et ce qui peut être rassurant pour eux, pour les citoyens,
10:32c'est l'image de la justice qui renvoie cette image d'une institution
10:37qu'elle est là pour protéger, pour garantir les droits, les libertés
10:42et qui agit quel que soit le niveau hiérarchique dans lequel on se situe dans la société.
10:46Donc c'est peut-être ça la bonne nouvelle de la journée.
10:48Alexandre Saviana.
10:49Cette réaction de Nicolas Sarkozy, elle est surprenante.
10:52Et à la fois, non, elle n'est pas surprenante parce qu'il continue dans sa droite ligne de défense de rupture
10:56qui est plus ou moins la défense, c'est l'attaque.
10:59Ce qui est surprenant, c'est que ça s'est toujours conclu par des désastres judiciaires jusqu'ici.
11:04On pense à l'affaire Bismuth, on pense à Big Malion.
11:07Et donc, il continue.
11:08Et ce qui est inquiétant, c'est qu'au-delà de la réaction humaine,
11:12effectivement émotionnelle de l'homme,
11:14on voit que cette réaction a déjà eu lieu pour d'autres responsables politiques
11:18et que surtout d'autres responsables politiques, notamment à droite,
11:21lui emboîtent le pas.
11:22On est sur un...
11:24Je vais prononcer le mot auquel tout le monde pense probablement.
11:27On est un peu sur une trumpisation, encore une fois, de la classe politique
11:31qui va dans l'outrance, y compris pour attaquer l'institution judiciaire.
11:36C'est un peu une outrance un peu grotesque.
11:39Et honnêtement, moi, je trouve ça assez paradoxal que ce soit la droite,
11:42donc le parti de l'ordre, qui tienne ce type de propos,
11:45qui abîme la démocratie à eux-mêmes, en fait.
11:47Thomas Clé, je pense que c'est même exactement le contraire.
11:50Ce n'est pas une atteinte à l'État de droit, c'est la démonstration de l'État de droit.
11:53C'est-à-dire que Nicolas Sarkozy doit être traité comme n'importe quel citoyen,
11:59d'autant que ça fait quand même longtemps qu'il n'est plus président de la République maintenant.
12:03Alors évidemment, il va y avoir des images qui vont sans doute circuler dans le monde entier
12:07quand il va rentrer à la prison de la santé, ça va être effectivement un choc.
12:11Mais il y a d'autres chefs d'État à qui c'est arrivé, y compris en Europe,
12:15par exemple l'ancien président portugais, Socrates,
12:18et puis il y en a d'autres chefs d'État ailleurs qu'en Europe, au Brésil, en Colombie, etc.
12:25Donc on va se remettre, même si, je dois dire, je ne me réjouis pas, y compris pour l'homme,
12:34parce que j'imagine ce que ça représente pour lui,
12:36et personne ne peut se réjouir qu'un ancien président de la République,
12:39y compris sur le plan humain, aille en prison.
12:41Non, mais cette défense de l'État de droit, nous devons l'apporter.
12:46Et d'autant que ce que vient de dire Nicolas Sarkozy,
12:48comme ça vient d'être rappelé à l'instant,
12:49ça rappelle très exactement ce qu'on a entendu de l'extrême-gauche avec...
12:54Finalement, ce n'est pas éloigné lorsque Jean-Luc Mélenchon a dit
12:57« La République, c'est moi ».
12:58On ne m'atteint pas.
13:00Ce n'est pas éloigné de la défense de Marine Le Pen, le complot des juges.
13:03Et surtout, et là, je vous le dis en tant qu'avocat,
13:06ce que je ne comprends pas, et que vous venez de l'évoquer,
13:08c'est cette stratégie de défense.
13:10Je ne comprends pas.
13:11Cette stratégie de défense, il consiste à s'en prendre
13:13à ceux qui vont décider.
13:15Moi, mes clients, je leur dis, ne vous en prenez pas
13:18à ceux dont vous dépendez.
13:20– Autant plus que ce sont les politiques,
13:21les législateurs qui font les lois, que les juges appliquent.
13:24– Bien sûr.
13:25– On peut revenir sur toutes les lois à partir de l'affaire Cahuzac, par exemple, etc.
13:29– Et juste pour terminer sur ce point,
13:32ça ne marche pas de s'en prendre au juge.
13:35Et si on est condamné, on ne peut pas dire
13:36que c'est la faute du juge.
13:37Ça ne marche pas, personne ne le croit.
13:39– Et d'ailleurs, Marine Le Pen a pris la même stratégie,
13:43il lui est arrivé les mêmes ennuis.
13:45Elle a nié toujours tout en bloc,
13:48elle a maudit la façon dont on l'interrogeait,
13:51elle s'est fichue des juges,
13:52et évidemment, boum, elle a été rattrapée par la patrouille.
13:56Et Nicolas Sarkozy fait la même chose depuis des années
13:59et exaspère la justice en faisant des manœuvres dilatoires.
14:02Ces procédures qui durent 20 ans,
14:04ce n'est pas à cause de la justice,
14:06c'est à cause du justiciable qui repousse tout le temps.
14:09Et je peux très bien comprendre l'exaspération des juges
14:11qui se sont retenus.
14:13Mais c'est vrai qu'on se fiche d'eux quand on prétend
14:16que mais non, on n'a rien fait, qu'on est blanc comme neige.
14:18Enfin, Saint-Sarkozy, ça fait quand même rigoler.
14:20Et là, je pense que la droite, effectivement,
14:26critique un peu, mais pas très fort la justice.
14:29Je trouve que je m'attendais à peut-être plus de hurlements.
14:32Il n'y a guère que Bellamy qui est allé franco de port.
14:35Mais ils font plutôt...
14:36L'eurodéputé François-Xavier Médamie, on précise.
14:39Les autres font une espèce d'éloge de Nicolas Sarkozy.
14:42Ils l'enterrent un peu presque, d'ailleurs, avec des fleurs,
14:44en disant qu'il a eu des hautes fonctions,
14:46il a eu un rôle important,
14:47et puis maintenant, on lui envoie toute notre amitié.
14:49C'est presque un peu un éloge funèbre.
14:51Je ne trouve pas qu'ils se jettent en travers de la décision
14:54en disant que la justice a tort.
14:57Ils se gardent bien, ils font quelques compliments
14:59parce qu'ils se disent, Sarkozy vivant,
15:00il vaut mieux ne pas l'avoir contre soi,
15:02donc ils envoient quelques fleurs.
15:03Mais en même temps, ils se gardent bien.
15:07Ils veulent tous être présents de la République eux-mêmes
15:08de critiquer l'institution de la justice.
15:10Bruno Cotres ?
15:11Alors, c'est vrai que cette stratégie de défense,
15:13ça paraît complètement absurde.
15:14C'est vrai que, par principe,
15:17dire que ceux qui vont vous juger
15:19ne sont pas honnêtes,
15:21c'est complètement suicidaire comme truc.
15:23Ça semble totalement absurde.
15:25Donc, on s'interroge sur la rationalité.
15:27La rationalité, c'est sans doute, au fond,
15:28de ne pas s'adresser aux juges au tribunal,
15:31mais de s'adresser à l'opinion
15:32pour essayer de gérer, on va dire,
15:35le capital de sympathie.
15:36C'est un peu ce qu'il fait Nicolas Sarkozy,
15:38on va le réécouter, je vous en donne la parole juste après,
15:40Bruno Cotres, parce qu'il s'est exprimé sur ce point-là
15:43en sortant du tribunal.
15:45Cette injustice est un scandale.
15:51Je ne m'écusa pas de quelque chose que je n'ai pas fait.
15:55Naturellement, je ferai appel.
15:59Sans doute, devrais-je
16:01comparaitre les monottes aux mains
16:03devant la cour d'appel.
16:07Ceux qui me haïssent à ce point
16:08pensent m'humilier.
16:13Ce qu'ils ont humilié
16:14aujourd'hui,
16:15c'est la France.
16:17Voilà, la France humiliée, selon Nicolas Sarkozy.
16:19Sous-entendu aussi, Bruno Cotres,
16:20les Français, en quelque sorte,
16:22qui essayent de mettre de son côté.
16:23On retrouve quand même, même genou à terre,
16:25même les deux genoux à terre,
16:26on retrouve l'animal politique,
16:28c'est-à-dire une très grande capacité
16:31de communication et d'utiliser des mots
16:33qui peuvent parler à certains segments
16:35de l'électorat,
16:36c'est-à-dire prendre la posture
16:37de celui que les juges ont toujours voulu abattre.
16:40On sait que Nicolas Sarkozy a toujours eu
16:42des rapports difficiles avec les juges
16:44quand il était président de la République,
16:46quand il était même ministre de l'Intérieur.
16:47Il a traité de petits poids, quand même.
16:49Voilà, et il construit sa partie,
16:52il a construit aussi un peu de sa légende.
16:53C'est-à-dire, peut-être, à la limite,
16:55même s'il va en prison, il va y aller,
16:57mais d'une certaine manière,
16:58ça alimente aussi un petit peu sa légende.
17:02Certains disaient que Nicolas Sarkozy,
17:04à droite, depuis qu'il n'était plus président,
17:06était vécu comme une espèce de...
17:09au fond, de parrain de la droite,
17:11sur mes mots, bien évidemment.
17:13Et on était obligés d'aller le consulter,
17:16de lui demander son avis.
17:19Et donc là, ça renforce un petit peu cette légende
17:21de celui qui a voulu combattre un système
17:24et qui, au fond, finit par en payer le prix.
17:28Thomas Clé, comment les Français
17:29peuvent-ils percevoir cette condamnation
17:31aujourd'hui de Nicolas Sarkozy ?
17:32– Ça va être très intéressant,
17:33parce que je pense qu'on est à un tournant,
17:35quand même, de l'histoire politique.
17:38Au fond, et Sylvie Pierre-Bossoy te le disait,
17:40Nicolas Sarkozy, il appartient à une époque révolue,
17:44une époque où on faisait cela.
17:46Alors peut-être que dans 25 ans,
17:47on apprendra que finalement,
17:48on fait toujours cela aujourd'hui,
17:50mais ce n'est pas le sentiment qu'on a.
17:52L'actuel président de la République, par exemple,
17:54on ne lui trouve pas d'affaires,
17:56il n'y a pas le précédent non plus, d'ailleurs,
17:58François Hollande non plus.
17:59Il appartient un peu, quand même, à une époque
18:01où il semblait qu'on confondait un peu
18:05les budgets, la manière de faire de la politique.
18:09– Est-ce qu'on ne pourrait pas dire
18:09qu'il est justement entre deux époques ?
18:11Une époque, finalement, où il y avait
18:12ces valises de billets dont on parlait tant
18:14et où il ne se passait pas grand-chose
18:16au niveau judiciaire.
18:18Et puis là, il est, en quelque sorte, rattrapé.
18:20– Il est rattrapé par la patrouille.
18:22Alors, il a beaucoup d'affaires.
18:23Il a quand même beaucoup d'affaires.
18:25Il a déjà des condamnations,
18:26il y a pris pour corruption.
18:28Il a eu des affaires où il a été relaxé.
18:30Eric Wirtz, qui est aujourd'hui relaxé,
18:33il en est, je crois, à sa troisième
18:34ou quatrième relax, un professionnel
18:36de la relaxe, parfois avec des mots
18:38très durs, relax ou non-lieu, ça dépend.
18:42Bon, mais tout ça, c'est quand même
18:43une époque, et d'ailleurs,
18:45un certain nombre d'avocats…
18:47– On a des magistrats aussi.
18:48– On a des magistrats qui ont été condamnés.
18:50– Sur la perception des Français, Thomas Clé.
18:51– Sur la perception des Français,
18:53c'est vrai que c'est la question
18:54que vous m'avez posée.
18:55Je ne sais pas, je pense que ça va être
18:56intéressant à observer, parce que je pense
18:58qu'on est à un tournant. Dans les premières réactions,
19:00on voit les gens qui disent « mais on s'acharne »
19:01et puis d'autres qui disent « mais non,
19:03après tout, s'il a fauté,
19:04il faut qu'il soit sanctionné comme les autres ».
19:08Donc, la perception des Français,
19:11on verra.
19:11– Marianne Côte.
19:12– Oui, alors moi, j'y vois quand même
19:13un vrai danger pour la démocratie,
19:16non pas dans la condamnation elle-même,
19:18encore une fois.
19:19– Est-ce qu'on peut faire une différence,
19:20d'ailleurs, peut-être, entre état de droit
19:21et démocratie ?
19:22– Oui, alors, on peut avoir l'état de droit,
19:24on peut l'entendre simplement
19:25au sens formel, tout le monde est soumis aux règles de droit.
19:28Et ça peut être des règles de droit démocratiques ou pas.
19:30Ensuite, un état de droit démocratique,
19:32c'est un état dans lequel non seulement
19:34tout le monde est soumis aux droits,
19:36mais encore, on a des droits de l'homme
19:38et des juges, et notamment des juges constitutionnels,
19:41pour faire respecter ces droits-là.
19:43Donc, ici, ça risque de porter atteinte
19:45à l'état de droit démocratique,
19:48mais c'est pas la condamnation
19:50qui va porter atteinte,
19:51mais c'est l'image qu'elle donne,
19:53et donc, c'est les faits commis par M. Sarkozy.
19:56Rappelons de quoi il s'agit, quand même.
19:58La question de fond,
19:59c'est que ce candidat à la présidentielle
20:02est allé envoyer ses amis
20:05pour discuter avec un dictateur épouvantable.
20:07– C'est collaborateur, comme il le dit l'humain.
20:09– Voilà, c'est collaborateur,
20:10pour aller discuter avec un épouvantable dictateur.
20:12– Brice sorte-feu,
20:13que le dérond ne les a pas cités encore ce soir,
20:14condamnés également aujourd'hui.
20:15– Pour négocier, vous me financez ma campagne,
20:18et puis en échange, vous rendrez quelques services.
20:20C'est de ça qu'il s'agit.
20:22Et c'est quand même d'une gravité extrême.
20:25Et ça nous amène à nous demander
20:26qui on met à la tête de l'État,
20:28et à quel moment on doit apprécier la situation
20:32et l'honnêteté des personnes
20:33qu'on veut éventuellement élire à la présidence.
20:36Donc c'est très embêtant,
20:38parce que ça donne une image déplorable
20:40de la classe politique.
20:41Dans le tous pourri jadis,
20:43tellement utilisé par Mme Le Pen,
20:47et qui a demandé justement une législation très dure,
20:50pour éviter le tous pourri,
20:52eh bien, les citoyens, voyant cette condamnation,
20:55se disent, bah oui, l'extrême droite, la droite,
20:58il y en a beaucoup.
20:59Et alors, j'ai entendu des horreurs
21:01sur certaines chaînes dans la journée,
21:03et certains disant,
21:04mais oui, ce sont les justes qui sont tous de gauche,
21:07ce qui fait franchement rire
21:08quand on connaît un petit peu la justice,
21:11et qui voudraient sanctionner uniquement la droite.
21:14Je rappelle que dans le passé,
21:16quand il y a eu l'affaire Strauss-Kahn,
21:17quand il y a eu d'autres affaires,
21:19l'affaire Cahuzac et d'autres,
21:20les juges n'ont jamais attaqué exclusivement
21:24un cas ou un autre.
21:25Donc, on a des juges remarquables,
21:27il faut qu'on les respecte.
21:28Et ceux qui menacent l'état de droit,
21:30la démocratie,
21:31ce sont les hommes politiques
21:32qui se comportent comme M. Sarkozy.
21:34– Alexandra Saviana,
21:35vous parliez tout à l'heure de Trumpisation,
21:37vous parliez aussi de l'image de Nicolas Sarkozy en France,
21:40à l'étranger aussi,
21:41les autres pays, nos voisins,
21:42et puis ailleurs,
21:43nous regardent certainement,
21:44d'une certaine manière ce soir.
21:46– Ils regardent sans doute,
21:48et je pense qu'on parlait de l'opinion,
21:51alors je vais revenir sur l'opinion tout à l'heure,
21:53parce que je pense que c'est ça
21:54qui va être intéressant.
21:56Enfin, je pense,
21:58et on peut s'en réjouir,
22:00qu'on n'est pas aux États-Unis,
22:02par exemple,
22:03qu'on ne peut pas avoir,
22:04même si certains responsables politiques
22:06imaginaient sans doute ça,
22:09une révolte populaire
22:10après une décision de justice.
22:12On peut s'en réjouir.
22:13Maintenant, moi,
22:14ce qui m'intéresse avec le côté opinion populaire,
22:16c'est de voir à quel point
22:17ce jugement va marquer
22:19la manière dont la figure de Nicolas Sarkozy
22:22reste imprégnée ou non dans l'opinion.
22:25Est-ce qu'aujourd'hui,
22:26Nicolas Sarkozy,
22:2715 ans de retraite politique,
22:29l'opinion française,
22:31compte toujours sur lui ?
22:34Est-ce que ça compte toujours pour le français ?
22:35Pour les enquêtes d'opinion,
22:36il a plus de 40% d'opinion favorable.
22:38Mais concrètement,
22:41en matière électorale,
22:43la condamnation de Nicolas Sarkozy,
22:45ça ne pèse rien.
22:46Maintenant,
22:46c'est un retraité de la vie politique.
22:48Il est quand même condamné
22:49à une peine d'inéligibilité,
22:50ce qui est un peu infameur.
22:53On n'en parle pas
22:53parce que c'est mineur
22:54par rapport à l'incarcération,
22:55mais privation des droits
22:56civil et politique,
22:58privation des droits de la famille,
22:59et une peine d'inéligibilité de 5 ans.
23:02Effectivement,
23:02comme parrain de la famille,
23:03on parlait de parrain
23:04et c'est tout à fait ça.
23:06D'ailleurs,
23:06notre Premier ministre
23:07est allé lui baiser la babouche
23:08quand il a été nommé.
23:10Il est quand même
23:11un peu écorné
23:12parce que,
23:13est-ce que ça fait très chic
23:14d'aller à la prison de la santé
23:15et aller chercher
23:16la bénédiction du parrain ?
23:18Là, quand même,
23:20je pense que la droite
23:21est très très embêtée,
23:22très embarrassée.
23:23Elle a ses mots d'usage.
23:24Mais enfin,
23:25l'autorité morale
23:27de Nicolas Sarkozy
23:28était déjà quand même
23:28un peu écornée.
23:29Mais enfin,
23:29tout le monde faisait semblant
23:30de ne pas voir,
23:31de ne pas sortir.
23:31On va reparler dans un instant,
23:32c'est visé à la solide.
23:33J'avais encore une question
23:34sur cette image
23:35de Nicolas Sarkozy
23:36et du soutien
23:36ou pas des Français
23:38après cette condamnation.
23:39On l'a entendu tout à l'heure
23:40sur France Info
23:40des habitants de Nuit-sur-Seine
23:42qui soutiennent Nicolas Sarkozy
23:44ou qui lui pardonnent.
23:45On rappelle qu'il a été maire
23:46de la ville de 1983 à 2002.
23:48Cela rappelle aussi
23:49Patrick Balkany
23:49à Levallois-Péret.
23:51Dans leurs fiefs électoraux,
23:52majoritairement,
23:52on les soutient
23:53quoi qu'il arrive.
23:54Oui, il a des fans.
23:55Tous les hommes politiques
23:56ont leurs fans
23:57et quoi qu'il arrive,
23:58c'est plutôt
23:59on les prend pour Robin Desbois
24:00s'ils se font passer.
24:01Ils sont toujours épargnés.
24:03Mais enfin,
24:04le fond de l'opinion
24:05a quand même un doute général
24:06sur la classe politique.
24:07On sait très bien.
24:08Ils n'ont aucune estime.
24:09Ce sentiment de défiance
24:10qui est plus en plus général.
24:11Et donc je pense
24:11que la condamnation de Sarkozy
24:13va passer plutôt bien
24:15de l'opinion
24:15en disant
24:15bon bah écoutez,
24:17il l'a peut-être cherché,
24:18il ne l'a pas volé,
24:18quelque chose comme ça.
24:22Vous disiez justement
24:22sur le fait d'aller baiser
24:24la babouche de Nicolas Sarkozy.
24:26C'est assez frappant
24:28parce que ça montre
24:28un peu la dichotomie
24:29autour du personnage.
24:31On a cette statue
24:32du commandeur
24:33qui est un peu indépassable.
24:35Donc on voit Gabriel Attal,
24:36on voit Sébastien Lecornu,
24:37on voit Jordan Bardella
24:38qui s'y rendent,
24:39qui vont lui rendre
24:40leurs hommages.
24:42Et en même temps,
24:43la statue est quand même
24:43assez écornée.
24:45Et on a effectivement
24:46ces leaders de droite
24:47qui le soutiennent
24:47mais en même temps
24:48qui ne peuvent pas
24:48totalement condamner.
24:49On a une famille
24:50qui est complètement schizophrène.
24:52et écartelée
24:53autour d'un homme
24:54qui malgré tout
24:55continue de polariser
24:56après 15 ans de retraite.
24:58Bruno Cotteres.
24:59Oui, c'est vrai
24:59que l'image de Nicolas Sarkozy
25:01reste importante à droite.
25:02On le voit dans les classements
25:03des personnalités politiques
25:05préfèdes et sympathisants
25:06des Républicains.
25:07Il est dans le top 5.
25:09Donc il est toujours
25:10une référence
25:11pour sa famille politique.
25:12C'est sans doute
25:12l'image qu'il incarne.
25:15Ce qui a été la gagne
25:15dans cette famille politique,
25:17c'est-à-dire l'époque
25:18où cette famille politique
25:19pouvait gagner la présidentielle,
25:20gagner des législatives.
25:22de manière triomphale.
25:23Donc c'est ça
25:23qui reste dans l'imaginaire.
25:26Et peut-être aussi
25:27l'image de quelqu'un
25:28qui a enclenché à droite
25:30quelque chose
25:31qui est une forme
25:31de désinhibition.
25:33On se rappelle
25:33du fameux message
25:35de Nicolas Sarkozy.
25:36Je suis de droite
25:37et où est la honte ?
25:39So what ?
25:40Et donc peut-être aussi
25:41qu'il y a cette image
25:42dans l'électorat de la droite
25:43d'une personnalité
25:44qui a en même temps
25:46permis à la droite
25:48aussi de franchir
25:49cette étape.
25:52Après,
25:52de manière beaucoup
25:52plus générale,
25:53tout ça ne va pas faire
25:54du bien à la perception
25:56du personnel politique
25:57qui, je le rappelle,
25:58dans toutes les enquêtes
25:59qu'on produit à Sciences Po,
26:00est un véritable désastre.
26:02Et on va continuer
26:02à en parler.
26:03On verra aussi
26:03qu'à droite,
26:04certains se détournent
26:05quand même un peu
26:05de Nicolas Sarkozy,
26:06prennent leur distance.
26:08La seconde partie
26:08des informés
26:09dans un instant.
26:10Il est 20h30.
26:1620h30 sur France Info,
26:17Emmanuel Langlois.
26:18Nicolas Sarkozy
26:19n'échappera donc pas
26:20à la prison.
26:21Condamné à 5 ans
26:22de détention
26:23avec mandat de dépôt
26:24à effet différé,
26:25l'ex-chef de l'État
26:26a été reconnu coupable
26:28ce métier d'association
26:29de malfaiteurs
26:30dans l'affaire
26:30du financement libyen
26:32de sa campagne victorieuse
26:33de 2007.
26:35Il a fait appel,
26:36mais comme cet appel
26:36n'est pas suspensif,
26:37Nicolas Sarkozy
26:38est convoqué
26:39dans un peu plus
26:40de deux semaines.
26:40Ce sera le 13 octobre
26:41par le parquet
26:42national financier
26:43afin de déterminer
26:44sa date d'incarcération.
26:47Les réactions
26:47sont nombreuses.
26:48Le ministre
26:49des Missionnaires
26:49de l'Intérieur,
26:50Bruno Retailleau,
26:51également président
26:52des Républicains,
26:53apporte son soutien
26:54à l'ex-chef de l'État.
26:55Il salue un serviteur
26:57toujours fidèle
26:57de son pays.
26:58Que la justice soit faite,
27:00c'est une bonne chose,
27:01réagit pour sa part
27:02l'eurodéputé
27:03la France Insoumise
27:04Manon Aubry.
27:05L'alerte enlèvement
27:06levé dans l'orne.
27:07Lucie,
27:07cette jeune fille
27:08de 12 ans portée disparue
27:09depuis hier soir
27:10a été retrouvée
27:11en Loire-Atlantique.
27:12Elle avait été enlevée
27:13vers 22h30 hier.
27:15L'homme de 34 ans
27:16avec lequel elle se trouvait
27:17aujourd'hui
27:18est en garde à vue,
27:19poursuivi notamment
27:20pour enlèvement
27:20et séquestration.
27:22D'après le procureur
27:23d'Argentan,
27:24il entretenait
27:25des relations
27:25avec la mineure.
27:27À Dijon,
27:28en Ardèche,
27:29en Bretagne
27:29ou encore dans le Grand Est,
27:31plusieurs mobilisations
27:32ont eu lieu ce jeudi
27:33à l'appel
27:33de l'alliance
27:34FNSEA
27:35Jeunes Agriculteurs.
27:36D'autres actions
27:37seront annoncées
27:38pour demain
27:39dans le viseur
27:39des manifestants.
27:41Le projet d'accord
27:41de libre-échange
27:42entre l'Union Européenne
27:43et les pays latino-américains
27:45du Mercosur,
27:46dont Bruxelles
27:47a lancé au début du mois
27:48le processus
27:49de ratification.
27:51Et puis,
27:51les plans sociaux
27:52qui s'enchaînent
27:52dans le secteur automobile.
27:54Bosch annonce ainsi
27:5513 000 nouvelles suppressions
27:56de postes
27:57d'ici 2030,
27:58visant pour l'essentiel
27:59son activité en Allemagne.
28:01Le premier équipementier mondial
28:02a fait face
28:03aux difficultés
28:04du secteur automobile
28:05en Europe
28:05du fait
28:06de la concurrence
28:07chinoise,
28:08notamment.
28:09Amazon,
28:10de son côté,
28:10accepte de verser
28:11la bagatelle
28:12de 2,5 milliards
28:13de dollars
28:13pour mettre fin
28:14à une procédure
28:15engagée par l'autorité
28:16américaine
28:17de la concurrence.
28:18Elle accuse
28:19le géant
28:19de la tech
28:20d'avoir utilisé
28:21des interfaces trompeuses
28:23pour inscrire
28:23des millions de clients
28:24sans leur consentement
28:25à son service
28:26d'abonnement prime.
28:27Sur cette somme colossale,
28:29un milliard et demi
28:30de dollars
28:30sera destiné
28:30à indemniser
28:31les abonnés
28:32lésés
28:32et un milliard
28:33ira dans les caisses
28:34du trésor
28:35américain.
28:36France Info
28:3820h, 21h
28:41France Info
28:42Les informés
28:43Victor Maté
28:44Avec ce soir
28:45dans le studio
28:46de France Info
28:47Alexandra Saviana
28:47grand reporter
28:48à l'Express
28:49Sylvie-Pierre Brossolette
28:50éditorialiste au point
28:52Marianne Coandet
28:53professeure de droit
28:53constitutionnel
28:54à l'université
28:56Paris
28:56Panthéon Sorbonne
28:57Thomas Clé
28:58Thomas Clé
28:59professeur de droit
28:59également à la Sorbonne
29:01et avocat pénaliste
29:02et Bruno Cotteres
29:03politologue
29:03chercheur CNRS
29:05au Cébipof
29:05le centre de recherche
29:06de la vie politique
29:07de Sciences Po
29:08c'est bien sûr
29:09l'information du jour
29:09Nicolas Sarkozy
29:10condamné à de la prison ferme
29:135 ans pour association
29:14de malfaiteurs
29:15il ira en prison
29:16rendez-vous
29:17avec le parquet
29:17national financier
29:18le 13 octobre
29:20pour décider
29:20de la date
29:21d'incarcération
29:22on avait commencé
29:23à évoquer
29:24les réactions politiques
29:25du côté de la droite
29:26dans sa famille politique
29:28chez les républicains
29:29Laurent Wauquiez
29:29le soutien
29:30mais un peu
29:31du bout des lèvres
29:32Sylvie-Pierre Brossolette
29:33Oui parce qu'ils sont
29:34très prudents
29:35comme ils ont tous
29:36un programme important
29:38sur le chemin
29:39de la présidentielle
29:40en ayant tous des vocations
29:41ils ne veulent pas
29:42insulter l'avenir
29:43et insulter
29:44l'institution justice
29:45et en même temps
29:47ils se méfient
29:48de la susceptibilité
29:50de Nicolas Sarkozy
29:51qui sait très bien
29:52régler ses comptes
29:53si on ne le soutient pas
29:53qui va compter
29:54il va regarder un peu
29:56comment chacun réagit
29:57et vous avez vu
29:58le talent qu'il a mis
29:59à égratigner Emmanuel Macron
30:02dans sa dernière interview
30:02du Figaro
30:03notamment il disait
30:04qu'Emmanuel Macron
30:05décidément essayait toujours
30:06de mettre le pied droit
30:07dans la chaussure gauche
30:08avec le succès qu'on a vu
30:11en clair il ne donnait pas
30:13au chef de l'État
30:13de ne pas l'écouter
30:14voilà
30:14non il était vraiment
30:16très très désagréable
30:17avec Emmanuel Macron
30:18et puis il a le talent
30:19de la formule
30:20et donc à droite
30:21on préfère l'avoir
30:22avec soi
30:23que contre soi
30:24même à mocher
30:25même en prison
30:26même à moindri
30:27tant qu'il est vivant
30:28il vaut mieux
30:29pas l'avoir contre soi
30:30donc la réaction
30:31de la droite
30:32est très très embêtée
30:33en revanche
30:34celle de l'extrême droite
30:35pas du tout
30:35Marine Le Pen est enchantée
30:37parce que c'est
30:38join the club
30:38on est enfin deux
30:39dans le même cas
30:41à pouvoir pourfendre
30:42les juges
30:42l'exécution provisoire
30:44la possibilité
30:45oui elle dit
30:46que l'exécution provisoire
30:47c'est un grand danger
30:48dit-elle au regard
30:49des grands principes
30:50de notre droit
30:50elle oublie
30:51elle oublie comme ça
30:52Nicolas Sorkasi
30:53que 80% des gens
30:54qui ont des condamnations
30:55à 5 ans
30:56et à de la prison
30:58comme ça
30:59il y a l'exécution provisoire
31:01donc c'est
31:02pas du tout
31:04un cas à part
31:05mais enfin
31:06ceux qui le subissent
31:07préfèrent dire
31:07que c'est une exception
31:08que les juges
31:09leur font subir
31:10et là voilà
31:10du coup ça va renforcer
31:11l'axe Le Pen-Sarkozy
31:13Marianne Coulandais
31:14est-ce que c'est judicieux
31:15justement de faire ce parallèle
31:16Sarkozy-Le Pen ?
31:18alors judicieux
31:19oui et non
31:20d'un point de vue extérieur
31:21et puis peut-être intérieur
31:21dans la communication
31:22du RN
31:23d'un point de vue extérieur
31:23non parce qu'effectivement
31:25l'affaire est extrêmement grave
31:26mais bon celle qui touche
31:27Madame Le Pen
31:28est très grave aussi
31:29même si elle n'est pas au même
31:30ce ne sont pas du tout
31:30les mêmes faits
31:31mais ce n'est pas du tout
31:32les mêmes faits
31:32on n'est pas dans le même domaine
31:33mais effectivement
31:35ils vont essayer de se dire
31:36l'un et l'autre
31:36on est dans le même camp
31:37on est les martyrs
31:38de ces affreux juges
31:40qui sont d'affreux gauchistes
31:41ce qui n'est vraiment pas sérieux
31:44et vous évoquiez tout à l'heure
31:46le fait que les français
31:47souvent soutiennent
31:49leurs élus
31:49quand ils ont été condamnés
31:50et vous dites
31:51M. Wauquiez
31:52les autres
31:53ne s'engagent pas à fond
31:57pour M. Sarkozy
31:58mais quand même
31:59moi je suis très choquée
32:00du point de vue de la morale
32:01quand on a quelqu'un
32:02qui est condamné par un juge
32:04et il est condamné
32:05non pas pour des idées
32:06pour des projets
32:08mais bien pour une association
32:10de malfaiteurs
32:10en vue de commettre
32:11des actes de corruption
32:13et il y a des actes
32:14qui ont été commis
32:14en ce sens-là
32:15donc il est condamné
32:17pour des faits
32:17d'une gravité extrême
32:19et de voir
32:20des grands leaders
32:21de partis politiques
32:22dire
32:22oh c'est mon ami
32:23je le soutiens
32:24on voit par exemple
32:25Bruno Rotaillot
32:25ministre de l'Intérieur
32:26et chef du parti
32:28des républicains
32:28dire qu'il espère
32:29que Nicolas Sarkozy
32:30pourra faire prévaloir
32:32son innocence
32:33en appel
32:34mais oui je trouve
32:35ça très choquant
32:36quand même
32:36des décisions de justice
32:37comme à clé
32:37moi je suis moins choqué
32:39par le soutien amical
32:41c'est vrai que
32:42quand on est ministre
32:43de l'Intérieur
32:43on n'est pas là pour ça
32:44mais enfin
32:44que d'une certaine manière
32:47ce que je crains
32:48moi c'est l'attaque
32:49contre la justice
32:50d'ailleurs vous avez dit
32:51tout à l'heure
32:51que j'étais avocat pénaliste
32:52c'est pas tout à fait exact
32:53moi je suis un spécialiste
32:54de la procédure
32:54et les pénalistes
32:56qui vous entendraient
32:57ne seraient pas contents
32:58donc j'ai obligé
32:58de le corriger
32:59au titre de la procédure
33:01justement
33:01de l'institution judiciaire
33:03ce qu'il ne faudrait pas
33:04c'est qu'il y ait
33:04une sorte de conjuration
33:06des condamnés
33:06qui en profite
33:08pour dire
33:08mais le problème
33:09c'est la justice
33:10et non pas les faits
33:11que la justice
33:12condamne
33:13et avoir entendu
33:15cet après-midi
33:16le président du Sénat
33:18dire qu'il avait
33:19toujours eu un problème
33:20Gérard Larcher
33:21avec l'exécution provisoire
33:23ce n'est pas
33:24du niveau
33:24du président du Sénat
33:25il dit très précisément
33:26il partage
33:27le questionnement grandissant
33:28de l'exécution provisoire
33:30c'est ça
33:30on a déjà entendu
33:31je crois qu'il y a un autre ministre
33:33en exercice
33:33qui l'a dit récemment
33:34bon
33:34on rappelait le président du Sénat
33:37deuxième personnage de l'État
33:38comme l'a dit
33:38Marianne Condé tout à l'heure
33:40c'est quand même
33:40ces gens-là
33:41qui ont voté les lois
33:42et notamment
33:43l'exécution provisoire
33:44alors ça ne peut pas fonctionner
33:45que pour les autres
33:46l'exécution provisoire
33:47donc je crains plus
33:48ce type de réaction
33:49contre l'institution du CR
33:51sorte de conjuration des condamnés
33:53ou de coalition
33:55de ceux qui sont
33:57contre la justice
33:58et ça
33:59il peut y avoir
34:00effectivement
34:01un axe assez large
34:02qui va de l'extrême droite
34:03à l'extrême gauche
34:04Alexandra Saviana
34:04Oui, y compris de la part
34:06de Bruno Rotaillot
34:06ça je pense
34:07je vais redire un peu
34:08ce qu'on avait commencé
34:10à évoquer tout à l'heure
34:11c'est le vieux souvenir
34:14de la Gagne
34:15et de 2007
34:16c'est le surmoi de 2007
34:17qui parle en fait
34:18on est face à un camp
34:19qui est complètement déboussolé
34:20et qui n'arrive pas
34:22à gagner comme avant
34:23et Nicolas Sarkozy
34:25c'est quoi
34:25le dernier candidat
34:26à avoir fait gagner son camp
34:27voilà
34:27Nicolas Sarkozy
34:29c'est quand même
34:29le candidat
34:30qui est parvenu
34:31à être élu
34:32alors qu'un candidat
34:34de son camp
34:34Jacques Chirac
34:35avait déjà fait deux mandats
34:36c'est quelque chose
34:37qui n'est pas arrivé
34:38dans un régime présidentiel
34:40où l'internance
34:41est devenue automatique
34:42Nicolas Sarkozy
34:43c'est quand même
34:44on le voit à l'audience
34:45mais c'est un homme politique
34:46qui arrive à capter
34:47l'air du temps
34:47et une formule
34:48et qui arrive à faire campagne
34:49sur une formule en 2007
34:51ce que la droite
34:52n'arrive pas à faire
34:52je rappelle qu'en 2022
34:53Valérie Pécresse
34:54a repris la formule du Karcher
34:56Bruno Rotaillot
34:57pour en revenir à lui
34:58sa trajectoire
34:59est constamment comparée
35:00à celle de Nicolas Sarkozy
35:01ça reste une référence
35:02donc effectivement
35:03c'est pas surprenant
35:04qu'un camp politique
35:05un peu orphelin
35:06se tourne
35:07et soutienne toujours
35:08cette statue-là
35:09Bruno Cotteres
35:09oui je voudrais revenir aussi
35:11pour faire le parallèle
35:12sur la question
35:13de la confiance
35:15dans la justice
35:15alors c'est vrai
35:17que nous on mesure
35:18dans notre enquête annuelle
35:19sur la confiance politique
35:20on a une confiance
35:21dans la justice en France
35:22qui est tiède
35:23pour donner un ordre d'idée
35:25la confiance dans la police
35:26on est entre 70 et 75%
35:28de confiance
35:28la justice
35:29on est entre 40 et 45%
35:30donc c'est vrai
35:32qu'il y a un souci
35:33si des personnalités politiques
35:35de premier rang
35:36commencent à appuyer
35:37sur ce point faible
35:38de la confiance institutionnelle
35:40et de ce point de vue-là
35:41je partage ce qui a été dit
35:42tout à l'heure
35:43on est une sorte
35:43de croisée des chemins
35:44comme s'il y avait eu
35:46un impact
35:47sur un carreau
35:48et on ne sait pas exactement
35:49la direction
35:50que va prendre ensuite
35:51la fente
35:52qui va s'agrandir
35:53est-ce qu'au fond
35:54on va prolonger
35:55l'idée
35:56que la France
35:57progressivement
35:57par les réformes
35:58sur le financement
35:59de la vie politique
36:00sur la lutte
36:01contre la corruption
36:02commence à se rapprocher
36:03d'autres démocraties
36:05européennes
36:05sans jamais peut-être
36:06atteindre l'Europe du Nord
36:08mais on commence
36:08à rentrer dans le rang
36:09de ce point de vue-là
36:11et on va peut-être
36:11gagner dans les classements
36:12sur la qualité
36:14du fonctionnement démocratique
36:15ou est-ce qu'au contraire
36:16ça va partir
36:17dans l'autre direction
36:18c'est-à-dire
36:18le renforcement
36:19d'une mise en doute
36:20des institutions
36:22par des leaders
36:23ou des personnalités politiques
36:24qui vont dire
36:25moi je vais vous montrer
36:25le chemin
36:26les institutions
36:27ne sont pas capables
36:28de vous montrer le chemin
36:29et donc il y a un point capital
36:31autour de cette décision
36:31de justice
36:32me semble-t-il
36:33ça serait une active communication
36:35de la justice
36:36pour bien expliquer
36:37pour bien expliquer les choses
36:39le jugement fait 400 pages
36:41mais j'imagine
36:42qu'on doit pouvoir l'expliquer
36:43de manière plus brève
36:45mais il y a un point là
36:45qui est très très très important
36:46mais ça c'est sûr
36:47qu'il y a un effort
36:48de communication
36:49de la part des magistrats
36:50à faire
36:50ils commencent à le faire
36:52d'ailleurs
36:52ils sont allés sur les plateaux
36:53aujourd'hui partout
36:54expliquer pourquoi
36:55ce n'était pas étonnant
36:56l'exécution provisoire
36:57pourquoi il y avait
36:58un mandat de dépôt
36:59disant que c'était banal
37:01mais c'est vrai
37:02que les gens
37:03n'ont pas de culture juridique
37:04du tout
37:04en France
37:04pas plus que de culture économique
37:06d'ailleurs
37:06et du coup
37:07ils sont un peu sidérés
37:08et que le dernier
37:08qui a parlé
37:09l'emporte un peu
37:10et effectivement
37:11des discours
37:11comme celui de Nicolas Sarkozy
37:13qui est assez talentueux
37:14dans son genre
37:14il est très bon avocat
37:16de sa propre cause
37:16il peut peut-être
37:18retourner une petite partie
37:19de l'opinion
37:20en disant vraiment
37:21ce qu'on me fait
37:21est tellement injuste
37:22c'est épouvantable
37:23mais je ne crois pas
37:25pour l'instant
37:25ça ne marche pas
37:26encore en France
37:27regardez Marine Le Pen
37:28a essayé de faire monter
37:29la sauce
37:29quand elle a été
37:30condamnée
37:31même parmi ses troupes
37:33finalement
37:34ils ont arrêté
37:35très vite
37:36et là je ne crois pas
37:37que la droite
37:37puisse se révolter
37:38très longtemps
37:39surtout que le tableau
37:40de chasse
37:40de Nicolas Sarkozy
37:41ne se résume pas
37:42à ce procès-ci
37:43quand même effectivement
37:44il y a tellement
37:44de points d'accusation
37:48dans différents procès
37:49et puis ce n'est pas
37:49encore terminé
37:50c'est un peu difficile
37:52de dire que c'est un saint
37:53et qu'il n'a rien
37:54à se reprocher
37:54Thomas Clé
37:55d'autant que la justice
37:56en fait
37:57elle n'a personne
37:57pour la défendre
37:58c'est ça la particularité
38:00les magistrats
38:00ne peuvent pas se défendre
38:01mais c'est ça qui est dommage
38:02à part les syndicats
38:03évidemment
38:03mais les syndicats
38:04sont toujours un peu
38:05de parti pris
38:05c'est le rôle
38:06des professeurs de droit
38:07comme Marianne Candé
38:08et moi évidemment
38:08là il y a un ministre
38:10de la justice
38:11qui est quand même
38:12talentueux
38:12qu'on voit partout
38:13mais au fond
38:14et qui porte l'institution
38:16incontestablement
38:17et manifestement
38:18en plus avec passion
38:19il l'a dit
38:20et il l'a redit
38:20mais il est très proche
38:22de Nicolas Sarkozy
38:23très gêné
38:24c'est le paradoxe
38:25et pourtant
38:27ce qui vient de se passer
38:28est une formidable publicité
38:30pour l'institution judiciaire
38:31parce qu'est-ce qu'on vient de voir
38:32une enquête extrêmement longue
38:34très compliquée
38:35et puis un procès
38:37un procès
38:37qui a duré
38:38trois mois
38:39et puis effectivement
38:40des juges
38:41qui sont totalement indépendants
38:43même si le garde des Sceaux
38:44lui est un proche
38:46du principal prévenu
38:48on a une décision
38:49qui est une décision
38:50dure
38:51incontestablement
38:52donc
38:53ce qui vient de se passer
38:55est une formidable
38:56exercice de promotion
38:57de la justice
38:58et je voudrais ajouter
38:59un point
38:59parce que
39:00je trouve qu'on n'en a pas
39:01assez parlé
39:02on parle beaucoup
39:03de Nicolas Sarkozy
39:04évidemment
39:04c'est un séisme politique
39:07mais on ne parle pas assez
39:08de ce dont il est condamné
39:10enfin
39:10ils sont condamnés
39:11les uns les autres
39:12ce qui est reproché
39:13quand même
39:14les condamnations
39:14qui sortent aujourd'hui
39:15elles sont gravissimes
39:17ce n'est jamais arrivé
39:18disait Sylvie-Pierre Brossolette
39:20au début
39:20mais ce n'est jamais arrivé
39:21parce qu'on n'a jamais eu
39:22une affaire comme celle-ci
39:23ce n'est pas seulement
39:24un financement politique
39:25dont il est question
39:26ce dont il est question
39:27c'est la manière
39:28dont la France
39:29s'est mise entre les mains
39:31d'un dictateur
39:33complètement fou
39:34Mohamed Kadhafi
39:36pour gagner des élections
39:38alors moi je n'ai pas lu
39:40l'intégralité de la décision
39:41je ne sais pas si ça
39:42ça a été repris
39:42mais aux audiences
39:44qui est sorti quand même
39:45pendant les audiences
39:46du printemps dernier
39:47c'est la manière dont
39:48rappelons que le chef
39:49d'accusation
39:49du financement illégal
39:50n'a pas été retenu
39:51faute de preuve ce matin
39:52oui mais comme par exemple
39:54il a été question
39:54dès mai 2007
39:55de fournir une centrale nucléaire
39:58en Libye
39:59et ça
40:00Al-Novergeon
40:01qui dirigeait à l'époque
40:02Areva
40:02a dit il n'en est pas question
40:03et il y a eu des tensions
40:05au sommet de l'État
40:06et rétrospectivement
40:07se dire qu'il a été
40:08un moment question
40:08de fournir une centrale nucléaire
40:10au fond la question
40:11qui est derrière ça
40:12c'est est-ce que
40:12la politique étrangère
40:13et de défense de la France
40:14a été impactée
40:16par ces voyages
40:17de ces deux principaux lieutenants
40:18en 2005 et 2006
40:20en Libye
40:20et si c'est ça
40:21c'est gravissime
40:22Marie-Laure
40:22Oui c'est très très grave
40:24le fond du dossier
40:26est d'une gravité exceptionnelle
40:28et les juges l'ont dit
40:29et il faut les entendre
40:30il faut leur faire confiance
40:32c'est d'une gravité exceptionnelle
40:34c'est la démocratie française
40:36qui est en danger
40:37mais aujourd'hui
40:39effectivement
40:39on a des français
40:40ceux qui soutiennent
40:42monsieur Sarkozy
40:42et tout ça
40:43qui ont beaucoup de mal
40:44c'est un peu comme
40:45quand un de vos parents
40:46a commis un acte horrible
40:48on est dans une situation
40:49de déni
40:50on ne veut pas l'entendre
40:52parce qu'on avait confiance
40:53en lui
40:54et puis
40:55on a voté pour eux
40:56il y a des tas de gens
40:57qui ont voté pour eux
40:58pendant longtemps
40:58et donc
40:59ils n'ont pas du tout
41:00envie de reconnaître
41:00qu'ils ont commis des erreurs
41:02mais la menace
41:03sur la démocratie
41:03vous l'avez souligné
41:05très justement
41:06c'est la trumpisation
41:08c'est l'utilisation
41:09qui va être
41:09faite de tout ça
41:11par les réseaux sociaux
41:12par des algorithmes
41:14qui poussent toujours
41:15à la haine
41:17au conflit
41:18à la radicalisation
41:19des positions
41:20et on a vraiment
41:21une situation comparable
41:22à ce qu'on avait
41:23aux Etats-Unis
41:24où Trump
41:25avec une polarisation
41:25très forte
41:26polarisation très forte
41:28et un Trump
41:28qui a pu être élu
41:29alors qu'il avait
41:30des casseroles
41:31absolument épouvantables
41:33je voudrais qu'on donne
41:34quelques réactions à gauche
41:35parce qu'on a parlé
41:35des réactions à droite
41:36notamment chez les républicains
41:37à gauche
41:38réaction pour saluer
41:39cette fois cette décision
41:40et cette condamnation
41:415 ans de prison
41:42le député écologiste
41:43Benjamin Lucas
41:43ironise sur un nouveau
41:45quinquennat
41:46ironie aussi
41:47chez Manon Aubry
41:48de la France Insoumise
41:49qui reprend la célèbre phrase
41:50de l'ancien président
41:52Nicolas Sarkozy
41:53quand il était ministre
41:54de l'Intérieur
41:54vous en avez assez
41:55de cette bande de racailles
41:56on va vous en débarrasser
41:57voilà ce qu'elle écrit
41:58même tonalité
41:59du côté du sénateur
42:00communiste
42:01Yann Brossat
42:02Il est assez frappant
42:04de voir qu'un président
42:05de la République
42:05qui a fait toute sa carrière
42:06en expliquant
42:08qu'il allait être
42:08le champion
42:09de la lutte
42:10contre la délinquance
42:11finit par être condamné
42:12pour association
42:13de malfaiteurs
42:14Je vois que ça vous fait sourire
42:15Bruno Cotteres
42:16Ah oui c'est vrai
42:16que tout le monde
42:18pense à ça évidemment
42:19parce que Nicolas Sarkozy
42:20dans l'imaginaire
42:21de la France
42:22il est associé
42:23très fortement
42:24à sa période
42:24de ministre de l'Intérieur
42:25il a été ministre de l'Intérieur
42:26avant d'être président
42:26de la République
42:28c'est même
42:29sans aucun doute
42:30l'effet de cliquer
42:31dans l'opinion
42:32qui a fait au fond
42:34la notorité
42:35de Nicolas Sarkozy
42:36dans l'opinion
42:37avant son élection
42:38comme chef de l'État
42:40et il a marqué
42:41son passage
42:42tant comme ministre de l'Intérieur
42:43que comme chef de l'État
42:44par effectivement
42:45une posture
42:46qui était très droite
42:48dans ses bottes
42:48sur ses questions
42:49de dire
42:50le Karcher
42:51les racailles
42:52etc
42:53et donc c'est vrai
42:55que ça
42:55ça finit par une sorte
42:57de
42:57un peu de
42:58on va dire
42:59j'allais utiliser
43:00l'expression
43:01de pied de nez de l'histoire
43:02mais un peu quand même
43:03de dire que
43:03celui qui était le héros
43:05de vouloir
43:07débarrasser la France
43:08des racailles
43:09ça pose aussi
43:10Bruno
43:10la question de l'exemplarité
43:12en politique
43:12voilà et il y a la question
43:13de l'exemplarité
43:14et aussi la question
43:15de la sincérité
43:16et c'est là où
43:18effectivement
43:18ces personnalités politiques
43:20qui s'insurgent
43:21de leur condamnation
43:22ils jettent
43:23de l'huile sur le feu
43:24sur cette question
43:25tellement sensible
43:25en France
43:26qu'est-ce qu'on peut
43:27avoir confiance
43:28dans les personnalités
43:29politiques
43:29au fond
43:30peut-être que celui
43:30qui reconnaîtrait
43:31ses torts
43:32en disant
43:33j'ai fauté
43:34voilà
43:34je suis sanctionné
43:35j'ai fauté
43:36d'une certaine manière
43:37même s'il a fauté
43:38c'est un exemple
43:39de sincérité
43:40de reconnaître ses fautes
43:41par contre
43:42si on a fauté
43:42et qu'on déjuge ses juges
43:45alors là vraiment
43:45la question
43:46de la sincérité
43:47de la parole
43:47cela dit
43:50les plaisanteries
43:51de la gauche
43:51sur ce thème
43:52ne sont pas toujours
43:53très élégantes
43:54et de très bon goût
43:55c'est indigne
43:55c'est vraiment
43:56c'est too much
43:57ils ne sont pas
43:58des saints non plus
43:59d'ailleurs monsieur Mélenchon
44:00devrait avoir aussi
44:01un procès
44:02sur ses affaires européennes
44:03et je ne sais pas pourquoi
44:04ce n'est pas audiencé
44:05c'est le dernier
44:05c'est le dernier
44:06qui aura sans doute
44:07son procès
44:08non mais je me pose
44:09la question
44:09de pourquoi ça traîne
44:10personne n'est absolument
44:12blanc bleu
44:13et donc effectivement
44:14là il s'en donne
44:14à coeur joie
44:15c'est peut-être
44:16de bonne guerre
44:16mais ce n'est pas
44:17toujours de très bon goût
44:17Alexandra Saviana
44:18au delà du cas
44:19de Nicolas Sarkozy
44:20effectivement
44:21là c'est vraiment
44:22le cas d'Espèce
44:22qui illustre
44:23toutes les problématiques
44:24autour de la confiance
44:25autour de la vie politique
44:26et de la justice
44:28ce que vous disiez
44:29tout à l'heure
44:29je suis absolument d'accord
44:30ça illustre le fait
44:31que on a
44:32alors je ne sais pas
44:33si c'est un problème
44:34mais il y a
44:35toute la question
44:35de la communication
44:36sur les décisions judiciaires
44:38aujourd'hui
44:39on est dans un
44:41dans un climat actuel
44:42lié aux réseaux sociaux
44:44qui fait que
44:44la justice ne peut pas
44:46rester muette
44:47d'autres institutions
44:48l'ont appris
44:48beaucoup plus tôt
44:50à leurs dépens
44:50je pense notamment
44:51à l'armée
44:52je pense au renseignement
44:54je fais un parallèle
44:54parce que ce sont
44:55des institutions
44:56qui avaient
44:56pour habitude
44:58de ne pas parler
44:59de ne pas communiquer
45:00et qui ont appris
45:01à le faire
45:01parce qu'on est
45:02dans une ère
45:03où aujourd'hui
45:03c'est devenu indispensable
45:05et la justice
45:06va devoir elle aussi
45:07faire son apprentissage
45:08sous peine
45:09de se retrouver
45:11face à une opinion française
45:13qui dit
45:13personne n'y comprend rien
45:15pour reprendre
45:15un titre
45:16d'un documentaire
45:17sur l'affaire libyenne
45:18qui était lui-même
45:19inspiré d'une phrase
45:20de Nicolas Sarkozy
45:21pour résumer
45:22cette affaire
45:23on a parlé
45:24de polarisation
45:24Thomas Clé
45:25dans la société
45:26dans le contexte actuel
45:27d'absence de gouvernement
45:28de conflits sociaux
45:30est-ce que cette condamnation
45:31elle peut rajouter
45:32de l'instabilité
45:32à l'instabilité ?
45:33ça va être intéressant
45:35d'observer
45:35combien de temps
45:36on en parle
45:36parce que
45:37aussi bien
45:38ça va peut-être
45:38disparaître
45:38dans 48 heures
45:39alors il y aura
45:41une sorte
45:41de séquençage
45:43avec le rendez-vous
45:44au PNF
45:45puis l'entrée
45:46en prison
45:46etc
45:46mais peut-être
45:48que moi
45:48je ne suis pas
45:48un spécialiste
45:49de l'opinion
45:49et je ne sais pas
45:50tout
45:50en dépit du titre
45:51de cette émission
45:52la crise politique actuelle
45:56qui est gravissime
45:58en tout cas
45:58pour ceux qui observent
45:59les institutions
46:00de la République
46:00comme tout le monde ici
46:02je ne suis pas sûr
46:03qu'elle soit directement
46:04impactée par cet événement là
46:07sauf s'il se prolonge
46:09avec notamment
46:10les dossiers
46:11qui concernent
46:12Rachida Dati
46:12parce qu'elle
46:13elle est au gouvernement
46:14c'est même la ministre
46:15de tutelle
46:16de l'espace
46:16où nous nous trouvons
46:17je ne sais pas
46:17quel est le degré
46:18de liberté
46:18que nous avons
46:19pour nous exprimer
46:20mais on attend
46:20on attend
46:21une décision
46:23le 29 septembre
46:24donc dans 4 jours
46:25sur les dates d'audience
46:26de son procès
46:27en correctionnel
46:28elle est renvoyée
46:29pour corruption
46:30Pour revenir simplement
46:31sur cette affaire
46:32Nicolas Sarkozy
46:33sur cette condamnation
46:34on le disait
46:35Sébastien Lecornu
46:36n'a pas de gouvernement
46:37il cherche ton budget
46:38l'impact
46:39de cette condamnation
46:41aujourd'hui
46:41Alors cette condamnation
46:43à la fois
46:43montre qu'on est
46:45vraiment dans une démocratie
46:46dans un état de droit
46:47que la loi
46:48elle a même pour tous
46:49puisqu'un ancien président
46:50peut être condamné
46:52comme une autre personne
46:53donc ça c'est le côté
46:54très positif
46:55côté négatif
46:56effectivement
46:57on peut craindre
46:57qu'avec les réseaux sociaux
46:58et les horreurs
47:00qu'on entend
47:00ici ou là
47:01ça continue
47:03à discréditer
47:04la classe politique
47:05et donc le fait
47:05qu'on ait un gouvernement
47:06qu'il est très difficile
47:09de former
47:10étant donné
47:10la configuration
47:11de la classe politique
47:12ça va rendre
47:13les choses
47:14encore plus compliquées
47:15mais encore une fois
47:16je pense que
47:17il faudrait vraiment
47:18que notre classe politique
47:19arrive à mûrir un peu
47:21et que les français
47:21arrivent à mûrir un peu
47:22en se disant
47:23que le compromis
47:24ce n'est pas
47:25la compromission
47:26et je crois
47:27que les partis politiques
47:28rêvent tous
47:29de revenir
47:30à une belle majorité
47:31absolue
47:32à la présidentielle
47:34mais que
47:35dans la plupart des états
47:36dans de très nombreux états
47:38aujourd'hui
47:38on voit désormais
47:39qu'on a une tripolarisation
47:41avant il y avait
47:42deux grands partis
47:43ou deux grands pôles
47:44maintenant
47:45avec l'extrême droite
47:46il y en a trois
47:46il faut faire avec
47:47il faut apprendre
47:48à vivre avec
47:49mais c'est justement
47:50ce troisième pôle
47:51qui va plutôt être renforcé
47:52par la contestation
47:54des décisions de justice
47:55et on voit déjà
47:56on imagine
47:56si Jordan Bardella
47:57ou Marine Le Pen
47:58arrivent à la suite
47:59d'une dissolution
48:00dans quelques mois
48:01ou même plus vite
48:02à Matignon
48:03on les voit déjà
48:04faisant une loi d'amnistie
48:05pour elle-même
48:06et peut-être même
48:07pour Nicolas Sarkozy
48:08on voit
48:09la façon dont ils vont
48:10s'attaquer à la justice
48:11on n'est pas loin de ça
48:13c'est ça qui est
48:14très grave
48:15et toutes ces contestations
48:17viennent nourrir
48:18le mouvement
48:19effectivement
48:20de droite extrême
48:21extrême droite
48:22à plus loin
48:22comme vous voulez
48:23mais qui n'est pas loin
48:24du pouvoir
48:25donc ça
48:26d'un côté
48:27c'est bien que la justice
48:28fonctionne
48:28de l'autre
48:29ça alimente effectivement
48:30des polémiques
48:31qui nourrissent
48:31l'extrême droite
48:32il y a un vrai combat
48:33à mener
48:34ça c'est sûr
48:35sur l'idée
48:36que les normes
48:38le droit
48:38les institutions publiques
48:40nous protègent
48:40de nous-mêmes
48:41au fond
48:42c'est pour moi
48:42leur vertu essentielle
48:44alors qu'en face
48:45effectivement
48:46il y a des tendances
48:47à un discours
48:47qui est que
48:48c'est elle
48:49qui empêche de vivre
48:50c'est elle
48:51qui contrôle trop
48:52c'est elle
48:52qui régule trop
48:54c'est elle
48:54qui empêche
48:55au fond
48:57d'être heureux
48:57fondamentalement
48:58avec trop de contraintes
48:59etc
49:00il y a un vrai combat
49:01de ce point de vue là
49:01qui est en train
49:02de se nouer
49:03et c'est
49:05pas gagné d'avance
49:07c'est pas gagné d'avance
49:08parce que
49:08le monde
49:09dans lequel on vit
49:10est plein de tensions
49:12la vie est devenue
49:13très difficile
49:14avec énormément
49:15de crainte
49:16de peur
49:17de colère
49:17d'exaspération
49:18et donc
49:19de ce point de vue là
49:20effectivement
49:20il y a sans doute
49:21pour les institutions publiques
49:22un très grand combat
49:23à mener
49:24sur leur mission essentielle
49:25nous protéger
49:26de nos propres passions
49:27et de nos propres défauts
49:28dont on a une préfiguration
49:30avec ce qui se passe
49:31aux Etats-Unis
49:31la semaine dernière
49:33pas plus tard
49:33que la semaine dernière
49:34Donald Trump
49:36a obtenu
49:37la démission
49:38d'un procureur
49:39uniquement parce que
49:40ce procureur refusait
49:42d'enquêter
49:43sur le directeur
49:44du FBI
49:45et sur un autre procureur
49:46et là
49:47on a des pressions
49:48très très fortes
49:49et ces procureurs américains
49:50ne résistent pas
49:51donc il faut que
49:52notre système
49:53juridique
49:54notre système institutionnel
49:55notre état de droit
49:56comme ça a été rappelé
49:57soit capable
49:57de protéger
49:58nos magistrats
49:59je pense que c'est très important
50:01qu'ils puissent rendre
50:01des décisions
50:02en conscience
50:03et parfois il y a des relax
50:04et parfois il y a des condamnations
50:06et bien c'est ça la justice
50:07on peut faire une comparaison
50:07Marianne Coordet
50:08entre les Etats-Unis
50:09et ce qui se passe
50:10aujourd'hui chez nous
50:10Hélas oui
50:11hélas j'ai très très peur
50:12de ce qui se passe
50:13actuellement en France
50:15et dans beaucoup d'autres pays
50:16où on voit
50:17cette espèce de stratégie
50:19de Steve Bannon
50:20et autres proches
50:21de Donald Trump
50:22qui commencent
50:24par le discrédit
50:25de toutes les institutions
50:26et ça
50:27quand on vous évoquait
50:28ces enquêtes de sondage
50:29avec le discrédit
50:31croissant de la justice
50:32de la science
50:34de toutes les institutions
50:35quand on veut
50:36détruire un régime
50:38quand on veut détruire
50:39un pays
50:40et c'est quand même
50:40la stratégie
50:41à la fois de Donald Trump
50:43et de Vladimir Poutine
50:44sans parler des Chinois
50:46c'est quand même
50:46de détruire
50:47et l'Europe
50:48et les pays européens
50:49leur stratégie
50:50c'est de semer
50:51la zizanie
50:52de jeter le discrédit
50:53sur tout et tout le monde
50:54et ça
50:55ça circule
50:56dans les réseaux sociaux
50:57et avec les algorithmes
50:58d'une façon effrayante
51:00et je partage
51:01totalement
51:01ce qui vient d'être dit
51:02on peut avoir
51:03très peur
51:04de ce qui se passe
51:05actuellement aux Etats-Unis
51:07qui risque de se produire
51:08chez nous
51:09si ce mouvement
51:10de discrédit général
51:12continue
51:13si on n'arrive pas
51:14à le stopper
51:14et surtout que Trump
51:15ne joue que ça
51:17sur l'Europe
51:17il finance
51:18il influence
51:19il pousse
51:21il défend
51:22toutes les mauvaises causes
51:24en Europe
51:25parce qu'il a envie
51:25de nous affaiblir
51:26c'est pas simplement
51:27par instinct
51:28c'est aussi par
51:29volonté de détruire
51:31donc on est ouvert
51:32à tout vent
51:33malheureusement
51:33on est là
51:34avec tous ces empires
51:35hostiles autour de nous
51:36et nos anciens amis américains
51:39qui nous veulent du mal
51:40et donc effectivement
51:41qui mettent de l'huile
51:42sur le feu
51:42sur tous les réseaux sociaux
51:44avec toute leur technologie
51:46et on a vu
51:47les manifestations
51:48en Angleterre
51:49on les voit
51:50en Allemagne
51:51contre l'immigration
51:51contre 100 000 personnes
51:52à Londres
51:53et là
51:54on sent
51:55qu'il y a de l'huile
51:57qui est mise
51:57dans la machine
51:58perpétuellement
51:59et qui nous vient
51:59des Etats-Unis
52:00ils le vivent eux
52:01mais ils veulent
52:02qu'on le vive aussi
52:02Thomas Clé
52:03pour revenir
52:03à la condamnation
52:04de Nicolas Sarkozy
52:05celui de Pierre Brossolette
52:06parlait d'amnistie
52:08un jour possible
52:10éventuellement
52:10deux sénateurs
52:11de droite
52:11appellent aujourd'hui
52:12Emmanuel Macron
52:12à gracier
52:13Nicolas Sarkozy
52:14il pourrait lui éviter
52:15la prison ?
52:16Emmanuel Macron
52:19pourrait lui éviter
52:20la prison
52:20Marianne Candé
52:22rappelait au début
52:23de cette émission
52:24que nous ne sommes plus
52:25en monarchie
52:26le droit de grâce
52:26est une résurgence
52:28de la monarchie
52:29c'est quand même
52:30ce serait je pense
52:31très mal vécu
52:32alors si on veut
52:33alimenter la crise
52:33démocratique
52:35et la rupture
52:36avec les dirigeants
52:38il n'y a pas mieux
52:38que d'utiliser
52:39le droit de grâce
52:40pour à l'égard
52:41d'anciens présents
52:42de la république
52:43qui est condamné
52:43on se souvient encore
52:44des ravages
52:45de l'amnistie
52:46de 1995
52:47sur les périodes
52:50antérieures
52:50on avait déjà dit
52:52à cette époque
52:52rappelez-vous
52:53on est à un tournant
52:54jusqu'à présent
52:55on n'avait pas de loi
52:55de financement politique
52:56maintenant
52:57on a des nouvelles lois
52:58et on purge le passé
52:59et on fait une amnistie
53:00je crois que c'était
53:021995
53:02je parle sous votre contrôle
53:03ça avait fait
53:05des ravages
53:05dans l'opinion
53:05absolument terrible
53:07et on est finalement
53:0930 ans plus tard
53:10et on nous dit
53:12mais non
53:12la période passée
53:13c'était une période
53:14un peu différente
53:15maintenant on va partir
53:15sur quelque chose de neuf
53:16non
53:17on sait depuis 1995
53:19qu'on ne peut pas faire ça
53:20c'est dans le code pénal
53:21c'est marqué
53:22en l'occurrence
53:23c'est l'article 405.1
53:24du code pénal
53:25comme je le disais
53:25c'est un trafic
53:26pardon
53:27c'est une association
53:28de malfaiteurs
53:29et c'est ça
53:29on y revient
53:30c'est ça qui est aujourd'hui
53:31l'association de malfaiteurs
53:32pour laquelle a été condamné
53:33donc Nicolas Sarkozy
53:345 ans de prison ferme
53:35on le rappelle
53:35il ira à coup sûr
53:37en prison
53:37décision sur la date
53:38de son incarcération
53:39ce sera le 13 octobre
53:41elle a une de l'Express
53:42Alexandra Saviana
53:43cette semaine
53:43entreprise familiale
53:44ce que l'économie française
53:46leur doit
53:46avec en parallèle
53:48une formidable enquête
53:49sur Alexandre Orloff
53:50ambassadeur de Russie
53:51en France
53:52et espion du KGB
53:53à lire dans l'Express
53:54à la une du point
53:55Sylvie-Pierre Brossolette
53:56pourquoi la haine des riches
53:57avec beaucoup d'enquêtes
53:59et plein de statistiques
54:00sur qui est vraiment riche
54:01et est-ce qu'on les aime ou pas
54:02voilà la justice fiscale
54:04au menu
54:04Bruno Cotteres
54:05qu'est-ce qu'on lit
54:05du côté du CEPIPOF
54:06pourquoi les partis politiques
54:08font un refus d'obstacle
54:09dans le pouvoir
54:09en ce moment
54:10parce qu'ils sont obsédés
54:12par l'élection présidentielle
54:13donc une très belle note d'analyse
54:14à lire sur le site du CEPIPOF
54:15merci à tous
54:16d'être venus ce soir
54:18dans les informés
54:18les informés qui reviennent
54:19demain matin
54:20et l'édition spéciale
54:21qui se poursuit
54:22sur France Info
54:23après la condamnation
54:24de Nicolas Sarkozy
54:25Sous-titrage Société Radio-Canada
54:28Sous-titrage Société Radio-Canada
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