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  • il y a 7 semaines
A trois jours du bouquet final de ces Championnats du monde de cyclisme sur route 2025, la course en ligne Elites Hommes qui aura lieu ce dimanche 28 septembre, l'équipe de France masculine organisait à son tour un point presse ce jeudi soir à leur hôtel de Kigali, comme leurs homologues féminines ce midi. Le sélectionneur Thomas Voeckler était bien entendu présent afin de présenter son collectif et d'évoquer ce qui sera l'une des courses les plus importantes de la saison. Pouvant compter sur un effectif très homogène mais qui ne compte pas de grands favoris comme peuvent l'être Tadej Poagcar ou Remco Evenepoel, le sorcier des Bleus ne s'est comme toujours pas caché et a clamé son ambition d'être champion du monde, "son seul et unique objectif" même si les chances sont selon lui "infimes" par rapport à la forte concurrence.

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Sport
Transcription
00:00Alors, si ça marche bien, merci à toutes et à tous qui sont en visio,
00:07qui nous avez rejoints en visio.
00:09Je ne vois pas, il y a 11 participants.
00:11Merci dans la salle d'être venus aussi nombreux.
00:14Et puis, merci d'être venus jusqu'au Rwanda.
00:18Comment dire ?
00:19Nous, depuis qu'on est là, on vit un rêve éveillé.
00:22Ça serait peut-être oublier l'objectif qui est de travailler ici.
00:26Mais en tout cas, on en prend plein les yeux.
00:27Certes, il y a les courses en ligne de dimanche.
00:31C'est la conférence, c'est le point presse de la course en ligne.
00:35Mais notre championnat, pour le staff, il a débuté non pas il y a 6 jours,
00:40non pas il y a 5 jours, non pas il y a 5 mois,
00:42mais il y a plus d'une année et demie, j'ai envie de dire.
00:46Donc voilà, on est dans le money time.
00:49L'équipe de France a aligné, évidemment, la composition.
00:54Ça, ce n'est pas fait en deux minutes.
00:56Il faut tenir compte du parcours, ça, c'est les classiques,
01:01de l'adversité et puis, bien sûr, de la particularité du fait que ça soit en altitude,
01:08de la longueur, de la difficulté du circuit et du niveau des adversaires.
01:14Je vais vous citer les coureurs un à un sans vous sortir leur palmarès,
01:21sans forcément expliquer les raisons pour lesquelles je les ai sélectionnées.
01:24On y reviendra peut-être plus tard, mais on va essayer d'être assez efficace.
01:28Juste en face de moi, j'ai Pavel Sivakov, qui est, si je ne dis pas de bêtises,
01:33la deuxième ou troisième fois déjà avec nous ?
01:35Troisième.
01:36Troisième.
01:37Il a été venu pour la première fois en Australie, je crois.
01:39Valentin Paré-Peintre, qui est un petit jeune qui monte.
01:45Vous avez dû le voir sur le Mont Ventoux.
01:47En tout cas, Benili, il se rappelle de lui.
01:49Jordan Gégat, ce n'est pas seulement pour son Tour de France, ça a joué,
01:56mais Jordan, je sais qu'il sera, avec son mental et le profil du parcours et sa manière de courir,
02:05je sais qu'il sera un élément important de l'équipe de France et il mérite amplement sa sélection.
02:09Tout comme Louis Barré, jeune coureur qui ne parle pas beaucoup en apparence,
02:15mais croyez-moi, en interne, il est facétieux, on va dire.
02:21Julien Bernard, que je qualifierais de ce qui se fait de mieux en termes d'équipier,
02:28pas seulement en France, mais d'un point de vue mondial.
02:30S'il est toujours prolongé dans son équipe de marque, qui devient de plus en plus grosse d'ailleurs,
02:36ce n'est pas pour rien, inutile d'en rajouter.
02:39Valentin Madouas, un homme fiable, avec qui je peux avoir un échange sincère.
02:48Et Paul Sexas, qui sportivement méritait sa sélection de par ses performances cette année,
02:54donc il est parmi nous.
02:56Et Julien Alaphilippe, qui est l'âme de cette équipe,
02:59et qui n'est pas là parce qu'il est l'âme de cette équipe,
03:01mais parce que sa deuxième partie de saison est lancée sur des super bases,
03:06et physiquement, il mérite complètement sa place.
03:09Pour terminer, je dirais que, pas depuis deux semaines, mais depuis cet hiver,
03:15j'ai senti que c'était peut-être le moment,
03:18et j'avais cette volonté d'amorcer un petit peu un changement,
03:24le mot est trop fort, mais le début d'une transmission un petit peu générationnelle.
03:27Il y a un état d'esprit qui s'est instauré, qui est présent en équipe de France.
03:32Il y a quelques anciens qui sont garants.
03:33Les jeunes qui arrivent, ils sont en général passés par les catégories de jeunes,
03:36donc ils connaissent cet esprit, mais que ça se fasse naturellement.
03:40Il n'y a pas de mode d'emploi.
03:42Et voilà, il y a des gars qui sont là dans leur première sélection.
03:45Je n'ai pas fait exprès de faire une parité 4x4.
03:49Je ne sais même pas si c'est le cas d'ailleurs.
03:51Mais voilà, c'est vrai que ça comptait.
03:52Et je terminerai en disant que pour bâtir cette sélection,
03:58évidemment que j'ai tenu compte du fait que les championnats d'Europe
04:02qui se déroulent en France sont très rapprochés,
04:07qui sur le papier semblent s'adresser au même type de coureur.
04:12Donc évidemment que ça a été un casse-tête pour moi,
04:14mais comme pour les autres sélectionneurs.
04:16Donc voilà, on va aller au combat comme on fait à chaque fois.
04:21Et l'objectif, on y reviendra après sur les questions,
04:26mais que vous soyez fiers de votre équipe de France.
04:28Et je propose de Sylvie de passer aux questions.
04:33Je me permets de vous informer que je n'ai pas encore communiqué aux coureurs
04:38leur rôle précis pour la course de dimanche,
04:42si ça peut vous faire gagner du temps.
04:44Thomas, vous avez reconnu le parcours.
04:47Comment le jugez-vous ?
04:51Le parcours, c'est toujours la question traditionnelle et c'est normal.
04:57On arrive au championnat du monde,
04:59tout le monde pose la question, alors le parcours, il est comment ?
05:01Le parcours, c'est des toboggans.
05:03Des toboggans pour la course élite homme,
05:07neuf tours.
05:09On va faire un tour de 42 kilomètres
05:11et ensuite six tours de 15 kilomètres.
05:14Comment vous dire ?
05:16Quand vous le faites une fois, il n'y a pas de problème.
05:18Oh, ça va, ça va.
05:20Deux fois, bon, ça tire un peu.
05:23Je pense qu'avec quelques tours dans les pattes,
05:25on n'aura pas du tout la même vision.
05:26Donc, la vision du parcours qu'on a lors de la reconnaissance,
05:30je pense qu'on pourra l'envoyer balader au bout de quelques tours.
05:32Mais évidemment qu'un parcours, c'est une chose.
05:36La façon dont la course se déroule,
05:38comment les coureurs et donc les nations ont envie de courir,
05:43c'est ce qui déterminera la difficulté du parcours.
05:46Donc, le parcours est bien sûr destiné à des hommes forts.
05:48C'est quand même particulier parce qu'en dehors de cette grande boucle-là
05:52qui est de 42 kilomètres,
05:55eh bien, les montées ne sont pas longues.
05:58On pourrait croire que c'est un parcours pour puncher,
06:01mais si vous ne grimpez pas,
06:02votre punch, il ne vous servira pas à grand-chose.
06:04Donc, c'est un parcours difficile à lire.
06:06Et je termine sur le parcours en disant que tout simplement,
06:08il y a les chiffres.
06:09Et ça, ça ne ment pas.
06:10Les chiffres ne mentent pas.
06:12Le kilométrage, plus de 260,
06:14plus de 5400 mètres de dénivelé.
06:17L'altitude, 1500 mètres, un passage à 1800.
06:20L'humidité, la chaleur, ça va,
06:22mais l'humidité renforce ce sentiment de chaleur.
06:26Et voilà, quoi.
06:27Donc, il y a un menu qui est proposé.
06:32Selon comment les nations vont prendre la course,
06:35il peut être très dur à digérer
06:37comme il peut être moins dur que prévu à digérer.
06:41Et de toute façon, il y aura un beau vainqueur,
06:43un beau podium.
06:44Ça, c'est obligatoire vu la difficulté.
06:48Thomas, tout le monde a réussi à bien s'acclimater ?
06:52Oui, oui.
06:54Ou bien s'acclimater,
06:55comme vient de très justement le dire Paul.
06:59Ce qui est valable pour l'un
07:01n'est pas forcément valable pour l'autre.
07:04Évidemment, ceux qui sont arrivés contre la montre
07:06sont là depuis plus longtemps.
07:08Il y a eu des ressentis différents.
07:09Il y a eu des choses communes aussi.
07:11Mais on n'a pas de décalage horaire.
07:14Il y a des coureurs qui étaient en course
07:17et d'autres qui ont pu se préparer en altitude également.
07:20Donc, on a vraiment tout mis en place
07:22et on est convaincu d'avoir les voyants au vert
07:26pour que les coureurs puissent être à 100%.
07:30Après, comme chaque cas est particulier,
07:36ce qui peut arriver,
07:37qu'il y ait un des coureurs qui digère moins bien
07:40le climat ou quoi,
07:41ce sera le cas aussi dans l'adversité.
07:43Il faut être prêt à en tenir compte
07:45parce que déjà,
07:47quand on est dans des courses en Europe
07:50à cette époque de l'année,
07:53on peut avoir des surprises dans le bon sens
07:55comme dans le mauvais
07:55sur ses propres sensations.
07:59Donc là encore, pas de stress.
08:01On adaptera les rôles de chacun
08:03le jour de la course
08:05et avec l'état d'esprit général
08:08qui règne dans cette équipe,
08:10je ne suis pas inquiet à ce niveau-là
08:12pour qu'on switche certains postes le jour J.
08:16Je vous demanderai aux garçons,
08:18mais en tout cas, depuis deux jours qu'ils sont là,
08:20je n'ai pas du tout ressenti
08:21qu'ils souffraient comme ceux du contre-la-montre.
08:26Il faut quand même se rappeler
08:26que 1 500 m, ce n'est pas non plus 3 000 m
08:29et que vous avez affaire à des Formule 1
08:31et ils savent s'adapter.
08:35Alors, si les coureurs de l'équipe de France,
08:38c'est des Formule 1,
08:39c'est le cas pour les autres nations aussi.
08:41Je veux dire, ce n'est pas comme nous,
08:43les personnes lambda qui arrivons.
08:46Ils savent tout ça.
08:48Leurs entraîneurs personnels
08:49ont travaillé en amont là-dessus.
08:52Il y a eu des adaptations aux conditions.
08:55Donc, on n'est pas venus là.
08:56Tiens, on prend l'avion, on arrive.
08:58Non, non, tout a été anticipé
08:59de leur côté avec leur coach personnel
09:01parce que ça, c'est leur travail.
09:03L'adaptation, elle n'a pas commencé
09:04une fois qu'ils sont arrivés sur place.
09:06Bien évidemment, ça a été anticipé de leur côté.
09:08Ce n'est pas un mauvais souvenir,
09:11excuse-moi, Sylvie,
09:12c'est de l'apprentissage,
09:13que ce soit pour Paul
09:14ou pour les entraîneurs
09:16puisque ça a été unanime
09:18que les watts développés étaient inférieurs.
09:21Ça a été anticipé par les entraîneurs,
09:22mais pas dans des proportions suffisantes.
09:24Donc, on apprend,
09:25que ce soit Paul, moi,
09:26tout le monde, on apprend
09:27et on s'en sert pour la suite.
09:30Quel est l'objectif sur ce championnat ?
09:32Viser un podium, point d'interrogation ?
09:34Oui, c'est une question bête,
09:35mais bon, on va y répondre.
09:36Non, non, ce n'est pas une question bête.
09:38Quel est l'objectif ?
09:39L'objectif, c'est d'être champion du monde.
09:42C'est le seul et unique objectif
09:43que je me fixe
09:44et que je fixe au gars.
09:46Ce n'est pas de la communication.
09:49Je l'ai déjà déclaré
09:50dans des précédentes interviews.
09:52Par contre, je suis lucide
09:54et je ne dis pas ça
09:56pour faire vendre du papier,
09:58comme on dit.
09:59J'ai beaucoup d'humilité,
10:01de l'ambition
10:02et je sais que notre chance,
10:03elle est infime.
10:04Par rapport, je suis lucide
10:06sur l'adversité,
10:08sur la difficulté du circuit
10:09et en revanche,
10:12ça reste une course de vélo.
10:14Et si tout le monde pense
10:15que le coureur auquel
10:17on pense tous
10:18va s'en aller
10:20là où on pense tous
10:21et va gagner,
10:23autant économiser
10:24des billets d'avion
10:25et qu'il aille faire
10:26un tour tout seul.
10:28Ce n'est pas mon idée.
10:29On va saisir.
10:32Je suis convaincu
10:33et elle existe réellement,
10:35cette chance
10:36qu'on soit champion du monde.
10:37C'est pour ça qu'on est là.
10:38Je ne sais pas
10:38emmener les coureurs
10:40avec moi autrement
10:41que de cette manière.
10:43J'ai tout à fait conscience
10:44qu'elle est infime
10:46mais elle existe.
10:47Je préfère 100 fois
10:48qu'on l'attente
10:49et que s'il faut...
10:50Je n'ai pas de bilan à rendre.
10:52Je m'en fous des bilans.
10:53Je préfère 100 fois
10:54qu'on tente quelque chose
10:55que les mecs terminent
10:57en ayant tout donné
10:58et que le premier
10:59soit 40e
10:59mais qu'on a essayé
11:01d'être champion du monde.
11:03Si on n'essaye pas,
11:04on n'a aucune chance
11:05de l'être.
11:06Si on attend
11:07et puis quand on attend
11:08et puis on se dit
11:09on verra,
11:10on verra,
11:10tiens,
11:11on est tombé sur plus fort
11:12que nous,
11:13tiens,
11:13on a fait 12e,
11:13on a fait 8e,
11:14c'est bien.
11:15Si on prend une place d'honneur
11:16après qu'on ait essayé
11:17quelque chose,
11:18bien sûr que je la prends
11:19et avec grand plaisir
11:20mais ce n'est pas ma façon
11:21de voir
11:22et j'espère que ce n'est pas
11:23la façon de voir
11:23d'autres nations
11:25afin d'avoir une course
11:27peut-être plus ouverte
11:28que de courir
11:30pour la deuxième place
11:31à partir du kilomètre,
11:33à partir de 90 kilomètres
11:34avant l'arrivée.
11:35Parce qu'on ne sait pas
11:35ce qui peut se passer.
11:36Un championnat du monde,
11:38c'est unique
11:38et ça ne ressemble
11:39à rien
11:40de ce qui se déroule
11:41tout au long
11:42du reste de l'année.
11:43Pour les raisons
11:44que vous connaissez,
11:45équipe nationale,
11:46pas d'oreillettes,
11:47en plus cette année
11:48le climat et tout.
11:50Donc,
11:51voilà.
11:52Merci.
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