Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 mois
À six mois des élections municipales, la centriste Annabelle Brunet fait son retour dans l'opposition municipale à Perpignan, suite à la démission d'Yves Guizard. Elle a participé à son premier conseil municipal ce mercredi.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Simon Colbock, notre invité ce matin, c'est une revenante du conseil municipal de Perpignan.
00:04Oui, un retour qui intrigue à six mois des prochaines élections municipales.
00:08Bonjour Annabelle Brunet.
00:09Bonjour.
00:10Vous êtes élue d'opposition au département, canton du Vernet,
00:13et depuis hier vous êtes aussi élue d'opposition à la ville de Perpignan.
00:16Vous étiez hier donc au conseil municipal de rentrée.
00:18Votre retour a été rendu possible après la démission d'Yves Guizard, c'était le mois dernier.
00:24Mais ce conseil municipal de Perpignan, on peut dire que vous le connaissez bien,
00:26vous y avez siégé pendant 19 ans, ancienne adjointe dans les équipes Alduie et Pujol.
00:32D'abord Annabelle Brunet, racontez-nous, ça ressemble à quoi selon vous,
00:36ce conseil municipal dirigé par Louis Alliot, par rapport aux époques Alduie et Pujol ?
00:41J'ai envie de vous dire, j'ai deux mots.
00:43D'abord c'est un peu préoccupant, parce que je trouve que malheureusement,
00:46pour une ville de 120 000 habitants, c'est géré...
00:49Enfin, j'ai entendu des arguments hier sur un sujet qui était essentiel,
00:54qui est essentiel pour notre territoire, c'est-à-dire sur l'aménagement des sols,
00:59on va le dire basiquement.
01:00Sur le plan local d'urbanisme de toute la ville de Perpignan.
01:02Exactement.
01:04Il est impensable d'entendre les échanges qu'on a eus hier.
01:08Qu'est-ce qui était impensable ?
01:09C'était impensable parce que personne n'a travaillé sur ce sujet,
01:12ça se sentait, ça se voyait.
01:14On s'est retrouvé à devoir voter un texte qui a déjà été voté,
01:17qui avait recueilli l'abstention de l'équipe municipale,
01:20au moment de PMM, donc d'une réunion de PMM au mois de juillet.
01:23Le même texte nous est présenté, la majorité vote contre.
01:28Explication, la GLO n'a pas reçu des mails.
01:30C'est surréaliste, c'est surréaliste.
01:32Donc la préoccupation que j'ai, vraiment la première,
01:35c'est cette ville, comment est-elle gérée ?
01:37Les Perpignanais ont besoin de gens qui travaillent.
01:41Ça fait cinq ans et demi que Louis Alliot est maire de Perpignan.
01:44Quel regard vous portez-vous sur son mandat ?
01:47Je vais vous poser une question.
01:49Est-ce qu'on a vu des grues dans cette ville depuis qu'il est là ?
01:52Louis Alliot avait fait campagne en promettant sécurité-propreté.
01:56Est-ce qu'il n'y a pas du mieux dans ces deux axes, dans ces deux thèmes ?
01:59Déjà, moi, ce sujet-là, c'est le sujet de professionnalisme.
02:02Ce n'est pas une question politique, la sécurité-la-propreté.
02:04La sécurité-la-propreté, dans n'importe quelle ville de France,
02:06on la doit aux citoyens.
02:07Ça, c'est un minimum, j'ai envie de vous dire.
02:09Donc quand on fait campagne sur ces thèmes,
02:11c'est qu'en définitive, on n'en a pas d'autres,
02:12on n'a pas d'idées pour cette ville.
02:13Alors qu'il y a bien d'autres thèmes qui devraient être abordés.
02:17Là, vous arrivez en fin de mandat,
02:18donc vous rejoignez le Conseil municipal en fin de mandat.
02:21Dans six mois, on vote.
02:23Que pouvez-vous faire en si peu de temps, Annabelle Brunet,
02:26à part préparer une campagne ?
02:28Alors bon, en si peu de temps, certes,
02:30c'est de l'arrivée au Conseil municipal.
02:32Maintenant, il y a quand même longtemps
02:33que je travaille à essayer de rendre meilleure la vie des Perpignanais.
02:37Qu'est-ce qu'on doit faire là ?
02:39De toute façon, continuer à faire cette démocratie,
02:42continuer à se battre,
02:43pour que les Perpignanais soient pris au sérieux,
02:47et que leurs problématiques soient abordées.
02:49Ils ne sont pas pris au sérieux aujourd'hui, les Perpignanais ?
02:51Sincèrement, c'est avec beaucoup de tristesse que je vous le dis.
02:54J'ai le sentiment que non, ça n'est pas le cas.
02:56Ils ne sont pas pris au sérieux.
02:57Les projets pour leur ville n'existent pas.
03:00Quand ils ont peut-être existé,
03:02on nous a parlé d'un parc d'attractions depuis 2020,
03:05que de toute façon, l'équipe municipale
03:07n'a pas été capable d'inscrire au PLUI en 5 ans.
03:10Avant d'arriver au pouvoir,
03:12Louis Allieu, pendant 15 ans,
03:13il était dans l'opposition, j'imagine,
03:14qu'en 15 ans, on peut avoir 4 idées
03:16de ce qu'on pourrait faire pour cette ville,
03:17au-delà de la sécurité et de la propreté.
03:19Et vous, vous avez des idées pour la ville ?
03:20Ah oui, j'ai beaucoup d'idées pour la ville, oui.
03:23On va commencer, par exemple,
03:26à retravailler le cœur de ville, premièrement,
03:29tous les cœurs de quartier aussi,
03:30parce qu'il faut impérativement
03:31que les Perpignanais se réconcilient d'abord entre eux,
03:33mais qu'ils se réconcilient aussi
03:35avec leur espace public.
03:36Ça, c'est une nécessité.
03:38Ensuite, il faut absolument
03:40que les Perpignanais puissent s'inscrire
03:41dans leur futur.
03:42Le futur, c'est quoi ?
03:43C'est une offre universitaire plus grande.
03:46Alors, on a la chance,
03:47bientôt, on aura un CHU,
03:48donc pourquoi s'interdire
03:50d'aller chercher une université de médecine ?
03:52Perpignan, elle était là en 1350.
03:54Donc, fort de cette expérience,
03:56on pourrait aller en récupérer une nouvelle.
03:58Ensuite, on a besoin d'une économie forte.
04:00Pourquoi ? Pour créer de l'emploi,
04:01pour qu'on ait des gens
04:02qui viennent s'installer à Perpignan
04:03et reprendre cette attractivité
04:06que nous avons
04:07et que nous avons besoin de travailler.
04:09Vous parlez comme une candidate à la mairie.
04:10Je parle comme quelqu'un
04:11qui est préoccupé par son territoire.
04:13Vous ne voulez pas être maire de Perpignan ?
04:15J'aimerais bien.
04:16J'aimerais bien.
04:16Cela étant,
04:17ce n'est pas mon objectif premier.
04:18L'objectif premier,
04:19c'est de fabriquer une union
04:20qui soit capable
04:21de porter un véritable projet
04:22pour cette ville
04:23et pour ses habitants.
04:24Alors, l'union,
04:25mais avec qui ?
04:26Parce qu'hier soir,
04:26au conseil municipal,
04:27vous êtes resté dans votre coin,
04:29si j'ose dire.
04:29Vous faites bande à part.
04:30Vous n'avez pas rejoint, par exemple,
04:31le groupe d'opposition
04:32mené par Bruno Nouguerred
04:35qui, lui, veut se lancer dans la campagne.
04:37C'est parce que vous ne voulez pas
04:38lui prêter allégeance ?
04:38Ah non, pas du tout.
04:39Je pense que personne n'a prêté allégeance
04:41à personne.
04:42Je pense que, de toute façon,
04:43l'opposition a besoin d'être,
04:44dans tous les cas, renforcée
04:45et que la présence de plusieurs personnes
04:47qui ont un avis, des idées
04:49et qui les expriment,
04:52c'est une bonne chose
04:52au sein de l'opposition.
04:53J'ai lu que vous aviez rencontré
04:54notamment Mathias Blanc,
04:55qui est le candidat désigné
04:56du PSPC Perpignan-Autrement,
04:59Agnès Langevin aussi,
05:00qui souhaite s'impliquer dans la campagne,
05:02c'est la vice-présidente de la région,
05:03aussi Bruno Nouguerred,
05:04on vient d'en parler.
05:05Ces quatre-là,
05:06ces cas peuvent s'entendre ?
05:09Moi, je pense que l'entente,
05:11elle se fondera sur un projet
05:12pour cette ville
05:13et pour les Perpignanais.
05:14Je pense que ça, c'est la clé.
05:15C'est la clé.
05:16Et je pense qu'effectivement,
05:17les gens qui prennent au sérieux
05:18cette ville
05:18et qui prennent au sérieux
05:19les Perpignanais
05:20ont besoin
05:20de s'asseoir autour d'une table
05:21et de parler.
05:22Mais c'est possible.
05:23Bien sûr que c'est possible.
05:24Contre Mathias Blanc
05:25et Bruno Nouguerred,
05:25on peut s'entendre.
05:26Ah ça, j'en sais rien,
05:27ça leur appartient.
05:27Vous seriez le trait d'union,
05:28c'est ça, en fait ?
05:29Je ne sais pas.
05:30Ça aussi, c'est de la politique politicienne.
05:32Je ne sais pas.
05:33À un moment donné,
05:34il va falloir mettre des noms
05:34sur une liste.
05:35Ah oui, mais mettre des noms
05:36sur une liste,
05:36ce n'est pas le plus compliqué.
05:37Le plus compliqué,
05:38c'est de la dynamique
05:39et le plus compliqué,
05:40c'est de la volonté.
05:40Ce que je vous ai dit tout à l'heure,
05:42il faut savoir pourquoi
05:42on s'engage quand on fait de la politique
05:44et quand l'objectif,
05:45c'est de dire
05:45qu'on amène Perpignan
05:47à l'endroit où il doit se trouver,
05:48c'est-à-dire qu'on l'a fait rentrer
05:49dans le XXIe siècle,
05:50alors c'est là qu'on arrive
05:51à tout régler
05:52et à tout solutionner.
05:55Elle aimerait être maire de Perpignan.
05:57Elle nous l'a dit ce matin
05:58sur la radio Ici Roussillon.
06:00Elle aimerait bien.
06:00Merci Annabelle Brunet,
06:01vous étiez notre invitée ce matin.
06:03Merci.
06:03Bonne journée.

Recommandations