L'édito de Laurence Ferrari : «Il nous faut un État fort qui n'a pas peur de son ombre»

Dans son édito du 24/09/2025 dans Punchline, Laurence Ferrari revient sur l'agression au couteau d'une enseignante par un élève de 14 ans.

Transcript

00:00Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline aujourd'hui sur CNews et sur Europe 1.

00:04Ce n'est plus une épidémie, c'est une déferlante.

00:06Les attaques au couteau sont devenues une menace quotidienne, que ce soit dans la rue ou à l'école.

00:10Aujourd'hui, c'est à nouveau une enseignante qui a été lardée de coups de couteau au beau milieu d'un cours,

00:15à la fois au visage et au cou par un élève de 14 ans.

00:18À 14 ans, on n'est plus un enfant, hélas.

00:20L'assaillant de ce matin souffre de troubles mentaux.

00:23Il est lui-même hospitalisé dans un état grave et il risque plutôt de finir dans un établissement psychiatrique que dans une prison,

00:29car il est nécessaire de le soigner.

00:31J'ai eu une pensée ce soir pour cette professeure qui a vu son dernier jour arriver

00:34et qui a dû penser à Samuel Paty ou à Dominique Bernard.

00:38Mais au-delà de ce cas particulier, on ne peut qu'être alerté par l'état de délabrement moral de notre société

00:43où l'autorité a disparu, que ce soit tout en haut ou tout en bas de l'échelle sociale,

00:47où plus rien n'est interdit, ni de poignarder sa prof dans une crise délirante,

00:51ni de rouler sur un policier ou de le rouer de coups.

00:54De toute façon, la réponse pénale, on l'a vu encore récemment, est tardive

00:58et donc assez peu dissuasible.

01:00Pas de solution miracle à cette violence qui devient un fléau sociétal

01:03pour reconstruire les digues et les barrières.

01:06Il nous faudra des années, des générations et un état fort qui n'aura pas peur de son nombre.

01:11Sous-titrage Société Radio-Canada