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  • il y a 2 jours
Avec Natacha Polony

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##SUD_RADIO_MEDIA-2025-09-24##

Catégorie

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News
Transcription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:05Bonjour Gilles, bonjour à notre invitée Natacha Polony, bonjour à vous.
00:09Vous êtes journaliste, vous avez été rédactrice en chef de Marianne
00:14et vous vous lancez dans une nouvelle aventure, l'audace, point d'exclamation.
00:21Lancement d'une revue trimestrielle de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace
00:27et la France est sauvée, je ne sais pas si vous avez écouté notre...
00:29C'est la phrase de Danton, 2 septembre 1792, donc 18 jours avant Valmy,
00:36la levée en masse des citoyens qui viennent sauver la Révolution contre les monarchies coalisées.
00:41Donc vous voulez faire, comme Emmanuel Macron, la Révolution, c'était le nom de son livre ?
00:45Déjà, je veux tout simplement réunir ceux qui croient encore en la France.
00:50C'est ça l'idée, c'est de faire parler des gens qui ont différents points de vue,
00:54différentes idéologies, mais qui croient qu'on ne va pas se résoudre à regarder ce pays s'effondrer
00:58et donc qui veulent apporter des propositions.
01:00Est-ce qu'ils peuvent s'entendre aujourd'hui ?
01:02Il y a deux questions.
01:03Deux questions vertigineuses.
01:04Est-ce qu'ils peuvent s'entendre ?
01:06C'est un peu le débat qu'on a eu tout à l'heure en évoquant l'interdiction,
01:10la pétition qui circule pour interdire à Charlotte Gainsbourg d'incarner Gisèle Halimi
01:15ou encore Paul Watson qui se fait traiter de fachos parce qu'il soutient Brigitte Bardot
01:20et sa défense des animaux.
01:21La nuance n'existe plus aujourd'hui.
01:23Justement, la nuance, c'est un combat.
01:25Et ça se fonde sur l'argumentation, sur le travail.
01:30C'est pour ça qu'une revue trimestrielle papier, c'est un format intéressant
01:35parce que c'est un format qui justement sort de l'immédiateté, des invectives, des slogans.
01:41C'est du temps long, ça permet de traiter des sujets selon différents prismes
01:47parce que l'idée c'est quand on prend un dossier de le traiter du point de vue économique, politique, historique, géostratégique
01:53et donc de donner aux citoyens les arguments pour se forger leur propre vision.
01:59Donc ça les sort justement de l'émotion pure, de l'éruptivité.
02:03Alors est-ce qu'il est trop tard pour redresser la France ?
02:05Je vais reposer ma question autrement.
02:06Est-ce qu'il n'y a pas un certain nombre qui rêvent, y compris moi de temps en temps,
02:12à nos années 70-85 heureuses ?
02:16Et on sait qu'on ne les retrouvera jamais parce que l'époque a changé,
02:19les populations ont changé, beaucoup de choses ont changé.
02:22Évidemment, mais on ne va pas...
02:24Moi je ne suis pas quelqu'un qui nourrit le rêve de plaquer le passé sur le présent.
02:30J'ai choisi...
02:31Il y a beaucoup de gens qui veulent ça.
02:32L'idée de ce titre, l'audace, on l'a voulu parce qu'on avait envie d'un titre qui justement porte vers l'avenir.
02:38Qui dit voilà, on osons le mot de Jean-Pierre Elkabach, si vous voulez.
02:42Mais justement, il y a cette idée d'une dynamique.
02:46C'est-à-dire l'idée que, en fait, rien n'est perdu s'il y a une volonté politique,
02:53s'il y a une vision de ce que doit être l'avenir de la France.
02:56C'est-à-dire qu'on réunit tous les gens qui ont envie que les politiques, les élites,
03:03au sens large, économiques, etc., fassent leur travail.
03:06C'est-à-dire défendre les intérêts des citoyens français.
03:09Et donc l'idée, c'est de dire, ben voilà, on va faire des propositions.
03:13On va expliquer qu'on n'est pas condamnés à avoir la désindustrialisation.
03:18Parce que le premier travail, c'est d'abord de penser.
03:21Vous voyez, c'est l'idée qu'on doit refaire justement le travail que ne font plus les partis politiques,
03:27que font trop peu les think tanks, puisqu'ils sont en général, justement, chacun dans une niche idéologique.
03:35Et donc d'élargir le prisme, de reconstruire une agora.
03:39Le principe, c'est ça.
03:40On va en reparler tout à l'heure avec vous.
03:42On va parler de cet appel au financement que vous faites, puisque vous démarrez...
03:46Parce qu'il faut être indépendant, donc il faut dépendre de ses lecteurs.
03:49On va y revenir dans un instant, tout de suite, c'est le zapping.
03:51Le 10h midi, Sud Radio Média, l'instant zapping.
03:56Bon Valérie, je ne comptais pas vous parler du procès jubilat.
03:59J'ai ouvert le zapping de lundi, mardi, mercredi.
04:02Ben on est mercredi avec jubilat, mais décidément, qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?
04:06C'est un procès hors normes.
04:08Hier, c'est son fils, Louis, qui a demandé d'avouer à son père,
04:13comme Christine Bouillot pour Sud Radio, les caméras de France 2 étaient sur place.
04:17Louis avait 6 ans en décembre 2020.
04:20Il a gardé une mémoire intacte de la soirée qui a précédé la disparition de sa mère.
04:24Les doutes de l'enfant ont débuté, selon l'avocat, le jour de la reconstitution des faits.
04:30Nous étions tous présents au moment où sa parole, j'ai presque envie de dire c'est clair,
04:36quand il reconnaît sa maison, au niveau des photographies qui figurent sur l'ordinateur.
04:42Et là, il y a une espèce, effectivement, de libération au niveau de Louis,
04:47qui va se livrer en disant, oui, je les ai vus, effectivement, se parler, se disputer,
04:54je les ai vus sans poignet, à proximité d'un sapin.
04:57C'est un procès hors norme.
05:00C'est un procès terrible.
05:01C'est un procès terrible parce qu'on a, évidemment, une pensée pour ces deux enfants,
05:05cette petite fille qui n'a jamais connu sa mère, ce petit garçon qui vit avec ce doute.
05:09Et on espère vraiment que la vérité va surgir.
05:12Hier, avant le discours de Donald Trump, dans l'émission Bonjour de Bruce Toussaint sur TF1,
05:17ils sont revenus sur les propos du président américain sur les effets du paracétamol.
05:22Le docteur de l'émission, Vincent Valoduc, a réagi à cette déclaration.
05:27L'autorité de santé va immédiatement informer les médecins
05:30que l'utilisation de paracétamol, plus connue sous le nom de Tylenol,
05:36pendant la grossesse, peut être associée à un risque très accru d'autisme.
05:43Ne prenez pas de Tylenol. Ne donnez pas de Tylenol à votre bébé.
05:47C'est une annonce choc de la part de Donald Trump en termes de santé
05:50qui, effectivement, déconseille aux femmes enceintes de prendre ce paracétamol.
05:53Alors, on le rassure, on va être rassurant ce matin,
05:56de nombreuses études scientifiques publiées dans des revues prestigieuses
05:59n'ont pas mis de corrélation entre la prise de paracétamol
06:02et la pression de l'autisme, qui est un trouble du neurodéveloppement.
06:06Le CRAT, qui est le centre de référence des agents thératogènes en France,
06:08recommande chez les femmes enceintes en termes de fièvre ou alors de douleur
06:12de pouvoir recourir au paracétamol, aposologie adaptée.
06:15On ne sait plus qu'y croire dans la science.
06:17On ne sait plus.
06:20Tu m'as compris, c'est une question provoquante.
06:24Je sais ce que vous êtes, Valérie.
06:26On peut croire les scientifiques qui travaillent,
06:30mais surtout, il y a un point essentiel,
06:32c'est que tout ce qu'on ingurgite en termes de nourriture ultra transformée
06:35avec des additifs absolument ignobles,
06:38ça, pour le coup, c'est très compliqué de déterminer si c'est une des causes.
06:41Mais, à mon avis, c'est un peu plus de ce côté-là qu'il faut chercher
06:45que du côté du paracétamol, où il y a eu des dizaines de milliers d'études.
06:48Parce que son raisonnement, c'est de dire qu'il n'y a pas de paracétamol à Cuba,
06:52il n'y a pas d'autiste, donc il n'y a pas de...
06:54Je ne sais même pas où il a pris le...
06:56Si, c'est exactement ça, Valérie.
06:58C'est son raisonnement.
06:58C'est son raisonnement.
07:00Allez, il y a eu...
07:01J'ai hésité entre les deux, en fait.
07:03Vous pouvez aller voir un reportage qui était dans le 20h de France 2 hier,
07:08où ils ont été à Cuba.
07:09Et ils ont interrogé plusieurs centres médicaux
07:13qui s'occupent d'autisme là-bas et des autistes.
07:16Et donc, ils ont été montrés qu'il y avait des autistes à Cuba.
07:20Et ils ont, en fait, débugué cette information.
07:23Ce qui est terrifiant, c'est que cette parole va quand même porter,
07:33en France aussi, comme ça a été pour les vaccins.
07:36On se souvient qu'ils voulaient soigner le Covid avec le Javel.
07:39Non, mais on se souvient de ça.
07:40Le problème, c'est que pendant le Covid,
07:42il y a eu, à côté de ça, une espèce de gestion assez délirante
07:46qui a braqué des gens et les a incités à aller écouter
07:50des discours alternatifs dont certains étaient délirants.
07:52Donc, il faut faire très attention avec ce genre de choses.
07:55Ne pas fliquer les gens, parier sur leur intelligence,
07:58mais nourrir leur intelligence avec des données.
08:01Mais encore une fois, la question des nourritures ultra transformées,
08:04le rôle de l'industrie agroalimentaire,
08:06qui en fait a des intérêts convergents avec l'industrie pharmaceutique derrière,
08:09tout ça, ça mérite d'être exploré.
08:10Et on vous conseille le numéro de 60 millions de consommateurs
08:13qui est allé enquêter, je ne sais pas si vous avez vu ce numéro,
08:16en particulier sur les aliments pour bébés,
08:18où il y a un nombre d'additifs absolument invraisemblables.
08:21On continue.
08:21Bon, c'est un de vos nombreux combats, chère Natacha.
08:25C'est la gabgie financière de l'État.
08:27Alors ça, pour le coup, vous vous battez beaucoup.
08:29Alors, je ne suis pas sûr que le son qui va suivre va vous plaire.
08:32Écoutez bien.
08:33La majorité des ordinateurs de nos administrations, de nos écoles et de nos mairies vont devoir être mis tous au rebut.
08:41On va devoir racheter des ordinateurs.
08:43Vous savez pourquoi ?
08:45Car Windows 10, pour lequel ils sont équipés, les oblige à passer à Windows 12.
08:52Ça doit être simple.
08:53Seulement, voilà, nos ordinateurs ne sont pas assez puissants pour accepter Windows 12.
09:01Le nouveau Windows.
09:02Ah, c'est Windows 11, pardon.
09:03Oui, on est passé de 10 à 12.
09:05Enfin bon, on a compris qu'il y avait une nouvelle mise à jour.
09:08Et que nos ordinateurs n'étaient pas assez puissants.
09:10Reportage du 20h de France 2, où ils jettent des dizaines, des milliers d'ordinateurs.
09:15Si vous allumez un PC, une chance sur deux qu'ils soient encore équipés de Windows 10.
09:22C'est ce qui fait tourner l'ordinateur.
09:24Mais dans un mois, c'est terminé.
09:26Le système deviendra officiellement obsolète.
09:29Vulnérable aux attaques informatiques.
09:32Des millions d'ordinateurs incompatibles vont finir à la casse.
09:35Une décision de Microsoft, coûteuse pour les finances publiques.
09:39Dans des centaines de collectivités et d'administrations, c'est la course contre la montre.
09:43Il reste quatre semaines pour renouveler une partie du parc informatique.
09:48Il y avait le témoignage du maire et de la maternelle derrière.
09:53Et qui disait qu'ils étaient obligés de racheter les ordinateurs.
09:57Parce que sinon, ils pouvaient être attaqués par des virus.
10:01Puisque Windows ne mettait pas et ne faisait pas les mises à jour.
10:04Le sujet qui est derrière, outre la gabegie totale,
10:08c'est surtout la question de notre indépendance en matière numérique.
10:11Parce que le problème, c'est que nous avons depuis des décennies forgé cette dépendance totale
10:17qui fait que quand Windows, quand Microsoft prend une décision,
10:20nous sommes obligés de nous y conformer.
10:21On n'est pas les seuls, là, tout ça.
10:23Non, non, mais je ne dis pas que nous sommes les seuls.
10:24Je dis que l'Europe, dans son ensemble, devrait se battre là-dessus et ne se bat pas.
10:29C'est-à-dire que, je pourrais vous citer toutes les décisions.
10:33Par exemple, les dernières amendes qui sont microscopiques contre Google, 3 milliards.
10:37Mais c'est une plaisanterie.
10:39Tout ça parce qu'il faut préserver les exportations, notamment allemandes, vers les Etats-Unis.
10:44Donc, on ne fâche pas les GAFAM.
10:46Et on continue à équiper l'ensemble de nos administrations
10:49avec des produits qui sont vendus par des firmes américaines.
10:5390% des solutions cloud en Europe dépendent, en fait, d'entreprises américaines.
11:00Je veux dire, la DGSE, l'éducation nationale font appel à des firmes comme Palantir
11:04qui sont liées avec la NSA.
11:06Enfin, c'est une folie.
11:08Et pour l'instant, nous n'en sortons pas.
11:10Donc, l'urgence de la part de nos politiques devrait être de réfléchir à ce sujet-là
11:15parce qu'en effet, ce n'est pas seulement une question économique,
11:18c'est une question de défense de nos intérêts.
11:20Oui, mais après, vous changez.
11:22Par exemple, vous n'avez plus la vidéo, vous n'avez plus YouTube, vous n'avez plus telle chose.
11:26Donc, il y a aussi l'écosystème de Windows
11:29ou l'écosystème d'Android ou Apple pour votre téléphone
11:32qui fait qu'on est obligé.
11:36J'imagine que vous avez soit Apple ou Android pour votre téléphone.
11:39Mais bien sûr, mais c'est pour ça que la question est celle des politiques de long terme.
11:42Vous voyez, quand le général de Gaulle a lancé son plan calcul,
11:47c'est parce que dans les années 60,
11:49il avait fait le diagnostic qu'il faudrait une indépendance sur le plan numérique pour la France.
11:56Ça a été torpillé ensuite, notamment par les Américains.
12:00Et depuis, on n'a jamais remis en place une planification sur ces sujets-là.
12:05Et au contraire, on laisse des fleurons industriels se faire racheter ou se faire torpiller.
12:10ce qui se passe avec Atos actuellement.
12:12C'est absolument dingue.
12:14Donc, je pense qu'il y a là un sujet que les politiques devraient saisir.
12:19Rapidement, parce que sinon, on n'a pas le temps de parler avec Natacha.
12:21Écône des années 60, Claudia Cardinal est morte à l'âge de 87 ans.
12:28On l'a reconnu évidemment dans son premier grand rôle,
12:31aux côtés de Marcelo Macchiroani.
12:32Et puis, elle a à peine 22 ans quand Luc Ino Visconti
12:35l'a fait tourner aux côtés d'Alain Delon dans Rocco et ses frères.
12:39Et plus tard, il se retrouve sous les caméras de Visconti
12:42dans le Guépard Palme d'or de 1963.
12:45On écoute la musique du générique composée par Nino Rota.
12:56J'espère qu'il va y avoir des hommages.
13:03Et qu'on pourra revoir le Guépard.
13:05C'était la beauté, l'élégance et surtout, une forme de dignité absolument époustouflante.
13:11C'était une femme remarquable.
13:13On se retrouve dans un instant avec Natacha Polony
13:16pour son nouveau journal de l'audace.
13:19L'audace, ça s'appelle très précisément.
13:20A tout de suite.
13:25L'invité du jour, c'est Natacha Polony,
13:35journaliste, éditorialiste,
13:37ancienne directrice de la rédaction de Marianne
13:39que vous avez quittée il y a quelques mois.
13:41Et vous vous lancez dans une nouvelle aventure,
13:43une revue trimestrielle qui va s'appeler l'audace
13:46avec un point d'exclamation.
13:48Un auditeur nous dit
13:49« Courageux de lancer un magazine papier aujourd'hui ? »
13:52Oui, dans le sens où véritablement,
13:55le secteur de la presse est en grande difficulté.
13:58Mais justement, c'est ni un journal, ni un magazine,
14:01c'est une revue.
14:02Parce que ce modèle-là peut tenir économiquement...
14:05Quelles nuances vous faites ?
14:07Entre revues, magazines...
14:08Un magazine, c'est plutôt les news magazines,
14:12donc les hebdomadaires,
14:13selon un format qui a été créé aux Etats-Unis
14:16dans les années 50-60.
14:18Alors qu'une revue, c'est sur du temps plus long,
14:21donc 140 pages,
14:23donc c'est évidemment quelque chose d'épais,
14:25puisqu'on a un trimestre entier pour le lire.
14:26C'est présent dans les kiosques et les librairies,
14:30parce qu'en fait, c'est quasiment un livre,
14:34mais qui traite de plusieurs sujets,
14:36qui fait intervenir des spécialistes,
14:37qui fait des décrochages sur des sujets
14:39un petit peu plus culturels,
14:41plus lointains.
14:43Et donc, pourquoi c'est intéressant ?
14:45Parce que c'est un modèle qui permet d'être indépendant.
14:48C'est-à-dire qu'une revue trimestrielle
14:50coûte moins cher à faire.
14:51Le problème de la presse aujourd'hui,
14:52c'est que ça coûte très cher,
14:53et que, du coup, il n'y a que des milliardaires,
14:57des grands groupes qui peuvent posséder
14:58la presse écrite.
15:00Donc, s'extraire de ce modèle-là,
15:02faire une revue qui dépendra uniquement
15:04de ses lecteurs,
15:05je trouve ça intéressant en termes de liberté de ton.
15:08C'est aujourd'hui quelque chose d'absolument essentiel
15:10de pouvoir écrire ce qu'on veut,
15:12surtout quand on touche à des sujets géopolitiques,
15:14des sujets de souveraineté.
15:15On parlait de la souveraineté numérique tout à l'heure.
15:17L'indépendance est fondamentale.
15:18Et donc, vous faites un appel aux dons,
15:21enfin pas aux dons, à une souscription.
15:23En anglais, on appelle ça maintenant un crowdfunding.
15:26Mais en fait, c'est une souscription.
15:28C'est-à-dire qu'on fait appel aux lecteurs.
15:30Il y a une page Ulule
15:31où les gens peuvent se préabonner,
15:34puisque le premier numéro sera donc
15:35en kiosque et en librairie le 1er décembre.
15:38Et donc là, ils peuvent s'abonner,
15:39nous soutenir,
15:40donner un peu plus s'ils ont envie
15:42que ce projet existe.
15:43Et en fait, on crée une véritable communauté.
15:45Et si on réussit le crowdfunding,
15:47vous voyez, le début va permettre de financer
15:49la revue et le site internet
15:51qui sera adossé.
15:52Mais surtout, derrière,
15:54on pourra financer des conférences
15:56partout en France,
15:57en particulier dans des villes moyennes.
15:59Exactement.
15:59On va recréer de la citoyenneté.
16:01Et puis, si vraiment,
16:03on réussit encore plus,
16:04là, on peut financer du streaming.
16:06C'est-à-dire, une chaîne Twitch,
16:08on pourra faire intervenir
16:09les contributeurs.
16:10Et on pourra toucher
16:11un public plus jeune,
16:12un public qu'il faut conquérir,
16:14parce qu'il faut absolument
16:15faire en sorte qu'il y ait
16:16du débat politique
16:17dans la démocratie.
16:19Pour atteindre les plus jeunes,
16:21c'est une appli ?
16:22Il y aura une appli ?
16:23Il y aura une appli
16:24quand on aura, en effet,
16:25réussi le crowdfunding,
16:26quand on lancera
16:27cette chaîne de streaming.
16:28Là, oui.
16:29Mais au début, évidemment,
16:30qu'on fait avec le budget
16:32que nous aurons recueilli
16:34avec le crowdfunding.
16:35C'est pour ça qu'on y va doucement.
16:36Vous voyez ?
16:37Sinon, si vous commencez
16:38tout de suite très très haut,
16:39en fait, vous êtes obligés
16:40de faire appel
16:41à des gros investisseurs
16:42et vous perdez
16:43votre indépendance.
16:44Tandis que si vous réussissez
16:46à créer cette communauté
16:47de lecteurs,
16:49là, les investisseurs
16:50qui éventuellement
16:51voudraient venir
16:52vous soutenir derrière,
16:53eh bien, vous ne dépendez pas d'eux
16:54et vous pouvez garder
16:56l'actionnariat de départ
16:57et donc,
16:58que ce soit les fondateurs
17:00qui puissent piloter
17:01financièrement.
17:01Vous avez besoin
17:02de combien ?
17:04En gros,
17:05ça ne se joue pas forcément
17:07en chiffres.
17:09Vous voyez,
17:09le premier palier
17:10qu'on a mis
17:11sur la page Ulule,
17:13c'est 3 000 contributions.
17:15pour 3 000 contributeurs,
17:17déjà, ça permet
17:17que la revue
17:18soit bien installée,
17:20qu'elle soit dans les kiosques,
17:21etc.
17:21Elle y sera de toute façon,
17:22mais la question,
17:24c'est quelle marge
17:24de manœuvre on a.
17:25Je vais vous parler
17:26même en termes techniques.
17:27On veut que ce soit
17:28un bel objet.
17:29Et bien,
17:29des belles photos
17:30dans une revue,
17:31ça coûte cher.
17:32Si on veut
17:33que notre directeur artistique
17:34qui est absolument génial,
17:36qui s'appelle Brice Daven,
17:37qui est un garçon formidable,
17:38qui a un talent fou,
17:39si on veut
17:40qu'il puisse vraiment
17:41faire le bel objet
17:42dont on rêve,
17:43eh bien,
17:43on a besoin d'un peu d'argent.
17:44Quel format ça va avoir ?
17:46Le format,
17:47vous voyez,
17:47le format des revues actuelles,
17:50c'est d'austère,
17:52comme le sont parfois
17:53les revues.
17:54Je pense à la revue,
17:55l'excellente revue
17:56politique et parlementaire,
17:57mais qui sont
17:58des choses un peu ardues.
18:00Exactement.
18:00Tandis que là,
18:01vous verrez,
18:02en termes,
18:03déjà,
18:04un numéro
18:05coûtera 15,90 euros.
18:07Donc,
18:07ça veut dire
18:07que c'est accessible
18:08par rapport
18:09à des revues
18:09plus intellectuelles
18:10qui visent
18:11un public de niche.
18:12Nous,
18:12on veut que tout le monde
18:13puisse acheter
18:15notre revue
18:15et s'y retrouver.
18:16C'est pour ça
18:17qu'on travaille énormément
18:18sur l'esthétique,
18:20la police de caractère.
18:21Ça doit être beau,
18:22ça doit être plaisant.
18:23Aujourd'hui,
18:23Natacha,
18:24l'actualité va très vite.
18:26Les opinions changent,
18:28les déclarations au lieu.
18:30Le lendemain,
18:30c'est une autre déclaration.
18:32Par exemple,
18:33si vous décidez
18:34de faire
18:35une réflexion
18:36sur l'argent
18:37du service public
18:38dont tout le monde parle,
18:40dans dix jours,
18:41peut-être,
18:41il y aura une décision politique,
18:43quinze jours après,
18:44il y aura peut-être
18:45la démission
18:45de la présidente,
18:46il y aura peut-être
18:47tellement d'informations.
18:49Comment réussir
18:50à avoir de la réflexion
18:52sur des événements
18:52qui sont aujourd'hui
18:53toujours en mouvement ?
18:55Mais les événements
18:55sont en mouvement.
18:56Mais les fondements,
18:58ce qui nourrit
19:00cet événement,
19:02existent de tout temps.
19:03C'est-à-dire que
19:04réfléchir sur la façon,
19:05la meilleure façon
19:06d'organiser,
19:08par exemple,
19:09un service public
19:10audiovisuel
19:11et faire en sorte
19:12qu'est-ce que c'est nécessaire ?
19:14Est-ce que les citoyens
19:15peuvent s'y reconnaître ?
19:16Quelle est la sociologie
19:17des journalistes
19:18et comment on fait
19:19pour que ça permette
19:20de donner une voix
19:22à l'ensemble des citoyens ?
19:23Qu'est-ce que c'est
19:23que la notion même
19:24de service public ?
19:25Mais tout ça,
19:26ça se détache
19:28de l'écume.
19:29Je veux savoir
19:29qui est à la tête,
19:30etc.,
19:30quelles sont les décisions.
19:31Ça, c'est l'écume.
19:32Moi, ce qui m'intéresse,
19:33ce sont les grands courants
19:34de fonds
19:35parce que si justement
19:36tout le drame aujourd'hui,
19:37c'est qu'on a des politiques
19:39qui se laissent balader
19:40comme des bouchons sur l'eau
19:42qui sont donc
19:42totalement irresponsables.
19:44Je voyais une déclaration
19:45de Bruno Le Maire
19:46dans le Figaro
19:47qui explique
19:47attention,
19:48la technostructure bruxelloise
19:50nous met en danger,
19:51on ne pourra pas
19:51réindustrialiser
19:52et on est en train
19:53de prendre du retard.
19:53Cet homme-là
19:54a été ministre de l'économie
19:55pendant 7 ans.
19:56C'est quand même extraordinaire.
19:58Donc, on a une irresponsabilité
19:59des politiques
20:00qui est complètement dingue
20:01justement parce qu'il commente
20:03l'actualité du jour.
20:04Moi, je veux des gens
20:05qui ont eu une vision.
20:05Je vous citais De Gaulle
20:06tout à l'heure.
20:07Si on a aujourd'hui Airbus,
20:09si on a un parc nucléaire
20:10que nos politiques
20:10ont quand même bien abîmé,
20:12si on a de quoi
20:13être à peu près indépendant,
20:15c'est parce qu'on a des gens
20:16qui ont planifié,
20:17qui pensaient à long terme.
20:18Donc, je veux de la penser
20:19à long terme.
20:20Alors, qu'est-ce qui va se passer
20:21à la présidence
20:22pour le long terme ?
20:24Alors, je ne suis pas
20:25chiromancienne,
20:26donc je ne sais pas
20:27ce qui va se passer
20:28pour la présidence.
20:29Non, mais est-ce que vous alliez
20:30quelqu'un
20:30qui pourrait avoir une vision ?
20:32Pour l'instant,
20:33je vous avoue
20:34que je suis comme
20:34beaucoup de Français.
20:35Je trouve que c'est assez
20:36à flou.
20:38Waterloo-Morne-Pleine.
20:40Donc, la question,
20:41c'est comment d'abord
20:42on pose les fondations,
20:44c'est-à-dire
20:44comment on construit
20:46une vision de la France
20:47à 10 ans,
20:48à 20 ans,
20:49à 50 ans.
20:50C'est-à-dire,
20:50qu'est-ce qu'on veut
20:50pour notre pays ?
20:51Et ça s'appuie
20:52sur une réflexion
20:52sur l'histoire de la France,
20:54sur les raisons
20:55pour lesquelles
20:55on se retrouve aujourd'hui
20:56désindustrialisés.
20:57Et vous voyez,
20:58l'un des sous-titres
20:59de notre revue,
21:00c'est
21:00« Penser,
21:01produire,
21:02construire ».
21:03Parce que nous croyons
21:05que la production
21:07sur le sol français
21:08est la seule manière
21:10de réindustrialiser,
21:11de défendre
21:12notre souveraineté alimentaire,
21:13parce que ça,
21:13personne n'en parle,
21:14mais on est en train
21:15de faire avec l'agriculture
21:16ce qu'on a fait
21:16pendant 30 ans
21:17avec l'industrie.
21:19Donc,
21:19tous les gens
21:20qui vont participer
21:21à cette revue
21:22sont ceux
21:23qui se rejoignent
21:24sur un point.
21:25Il peut y avoir
21:25des gens étatistes,
21:26des libéraux,
21:26etc.
21:27Mais ils doivent
21:27se rejoindre
21:27sur un point,
21:29c'est pour se redresser
21:30économiquement,
21:30il faut produire
21:31sur le sol français
21:32et il faut faire valoir
21:33les intérêts
21:34de la France
21:35dans l'Union européenne
21:36et les intérêts
21:37de l'Europe
21:37dans le monde
21:38face aux empires.
21:39Ce qui n'est absolument
21:40pas fait.
21:41On a tous vu cet été
21:42pour que Sola Vonderleyen
21:43allait se coucher
21:44parce qu'il ne fallait
21:45surtout pas mettre
21:46en danger
21:46les exportations allemandes.
21:47Donc,
21:48tant qu'on ne sortira
21:49pas de là,
21:49on continuera
21:50à descendre les marches.
21:51Mais,
21:52encore une fois,
21:52il y a des questions
21:53très concrètes.
21:55et vous verrez
21:56le premier numéro
21:57de la revue
21:57s'attaquera
21:58à ces questions-là,
21:59les déséquilibres
22:00en Europe,
22:02la façon dont on a,
22:04par exemple,
22:04je peux vous citer
22:05le modèle néerlandais,
22:07les Pays-Bas,
22:08qui, outre le fait
22:09que c'est un paradis fiscal
22:10au sein de l'Europe,
22:11mais c'est surtout
22:12un pays qui a fondé
22:14sa richesse
22:14sur les importations
22:15de produits chinois.
22:16Donc,
22:17quand vous regardez
22:17la balance commerciale
22:18des Pays-Bas,
22:19vous voyez qu'en fait,
22:20ils s'enrichissent
22:21en faisant venir des produits
22:22et qu'ensuite,
22:22ils rediffusent
22:23dans toute l'Europe
22:23avec une estampille
22:25l'Union Européenne
22:25et nous,
22:26on dit merci.
22:27Et donc,
22:27on détruit notre industrie,
22:29on détruit notre agriculture.
22:30Donc,
22:31ça,
22:31j'aimerais qu'un politique,
22:32un jour,
22:33évoque ces sujets-là
22:34et aille ensuite
22:35prendre son bâton de pèlerin
22:36ou plutôt,
22:37c'est-à-dire,
22:38il ne faut pas être pèlerin,
22:39il faut mettre en place
22:40un rapport de force.
22:41Il faut dire
22:42au sein de l'Union Européenne,
22:43c'est très simple,
22:44nous,
22:44on ne joue plus.
22:44Vous savez que le pays
22:45qui a le plus de procédures
22:47pour non-respect
22:48des règles européennes,
22:49c'est l'Allemagne
22:49parce que les Allemands
22:50défendent leurs intérêts
22:51et qui disent,
22:52écoutez,
22:52on appliquera la règle
22:54quand nous,
22:54on se sera protégés
22:55et qu'on aura construit.
22:56Mais allons-y,
22:57qu'est-ce qu'on attend ?
22:58Ça fait 20 ans
22:58qu'on envoie
22:59vraiment les quatrièmes couteaux
23:01à Bruxelles.
23:03Natacha,
23:04on a le site Ulule
23:07pour aller financer
23:10l'audace,
23:10la revue l'audace.
23:13Vous trouvez la page Ulule
23:15et vous pouvez vous abonner
23:16et contribuer
23:17à cette belle aventure.
23:18Merci Natacha Polony
23:20et bonne chance.
23:22Merci beaucoup.
23:23Un gros merde pour l'audace.
23:24Bonne journée
23:25sur Sud Radio.
23:26Sud Radio Média,
23:28Valérie Expert,
23:29Gilles Ganzmann.
23:31Sud Radio,
23:32parlons vrai.
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