- il y a 3 semaines
À LA UNE / Chômage, usine à l'arrêt : l'automobile en crise !
Les 2000 salariés de l'usine Stellantis de Poissy se retrouveront au chômage partiel en octobre. Pendant trois semaines, cette usine produisant l'Opel Mokka et la DS 3 E-Tense dans les Yvelines sera à l'arrêt. Cela « afin d'adapter son rythme de production à un marché difficile en Europe », selon la direction de la dernière usine de montage automobile d'Ile-de-France. Au premier semestre 2025, le groupe franco-italien-américain annonçait une perte de 2,3 milliards d'euros, en raison d'un recul de ses ventes en Europe et aux Etats-Unis. Si le groupe maintient que le projet est établi jusqu'au moins 2028, les représentants syndicaux craignent une manoeuvre pour « dérouler le plan de fermeture de l'usine », comme l'explique Jean-Pierre Mercier, du syndicat SUD. À ce contexte, s'ajoute un autre aspect : le projet du Paris Saint-Germain d'installer son nouveau stade à Poissy. Valérie Pécresse, présidente LR de la région, ainsi que la direction du club de foot, ont été reçus ce mardi par Sandrine Dos Santos, maire LR de la ville. « Ça ne peut pas être Stellantis ou le PSG, ça doit être Stellantis et le PSG » assurait en mai la Présidente de l'Île-de-France. Alors que plus de 400 000 postes sont concernés par la filière en France, et qu'un emploi sur quatre sera supprimé d'ici 10 ans, qu'est-ce que la situation de Stellantis, quatrième groupe mondial, dit de la filière automobile ?
Invités :
- Jean-Pierre Mercier, délégué syndical SUD Stellantis à Poissy,
- Flavien Neuvy, économiste, directeur de l'Observatoire Cetelem,
- Gérard Leseul, député socialiste de Seine-Maritime.
Chroniques :
« Le chiffre du jour » : Disparition d'1 emploi sur 4 dans l'automobile d'ici 10 ans par Fanny Guinochet
« Quelle histoire ! » : Autisme et paracétamol, les mensonges de Donald Trump par Laurent Guimier
LA QUESTION QUI FÂCHE / La France reconnaît la Palestine : Emmanuel Macron a-t-il redoré son blason ?
Emmanuel Macron a prononcé un discours d'une vingtaine de minutes à l'Assemblée générale de l'ONU le lundi 22 septembre. « Fidèle à l'engagement historique de la France au Moyen-Orient pour la paix entre le peuple israélien et le peuple palestinien, a clamé le président. Je déclare que la France reconnaît aujourd'hui l'Etat de Palestine. » Si l'annonce a été applaudie sur le moment, les réactions ont été diverses. « Une victoire tardive, mais une victoire quand même », reconnaît ainsi Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste, sur le réseau X. Il s'agit d'un « jour historique » selon le Parti socialiste. À droite, la déclaration du Président suscite des réserves, de Bruno Retailleau à Marine Le Pen. L'autorité palestinienne a elle salué une décision « historique et courageuse », alors que Benyamin Netanyahou est attendu à la tribune de l'Assemblée générale ce vendredi, et que Donald Trump a souligné que la priorité restait le retour des otages. Contesté en France, et au plus bas d
Les 2000 salariés de l'usine Stellantis de Poissy se retrouveront au chômage partiel en octobre. Pendant trois semaines, cette usine produisant l'Opel Mokka et la DS 3 E-Tense dans les Yvelines sera à l'arrêt. Cela « afin d'adapter son rythme de production à un marché difficile en Europe », selon la direction de la dernière usine de montage automobile d'Ile-de-France. Au premier semestre 2025, le groupe franco-italien-américain annonçait une perte de 2,3 milliards d'euros, en raison d'un recul de ses ventes en Europe et aux Etats-Unis. Si le groupe maintient que le projet est établi jusqu'au moins 2028, les représentants syndicaux craignent une manoeuvre pour « dérouler le plan de fermeture de l'usine », comme l'explique Jean-Pierre Mercier, du syndicat SUD. À ce contexte, s'ajoute un autre aspect : le projet du Paris Saint-Germain d'installer son nouveau stade à Poissy. Valérie Pécresse, présidente LR de la région, ainsi que la direction du club de foot, ont été reçus ce mardi par Sandrine Dos Santos, maire LR de la ville. « Ça ne peut pas être Stellantis ou le PSG, ça doit être Stellantis et le PSG » assurait en mai la Présidente de l'Île-de-France. Alors que plus de 400 000 postes sont concernés par la filière en France, et qu'un emploi sur quatre sera supprimé d'ici 10 ans, qu'est-ce que la situation de Stellantis, quatrième groupe mondial, dit de la filière automobile ?
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00:00:00Générique
00:00:01...
00:00:02Bonsoir à tous et bienvenue dans Chaque Voix Compte sur LCP.
00:00:26On est ensemble pour une heure de décryptage et de débat en direct de l'Assemblée Nationale.
00:00:31Avec moi ce soir, Fanny Guinochet. Bonsoir Fanny.
00:00:34Bonsoir.
00:00:34Et Laurent Guimier, bonsoir.
00:00:36Bonsoir Deligne.
00:00:36Et merci à tous les deux d'être là.
00:00:38Tout de suite, le sommaire avec à la une le coup de tonnerre pour la filière automobile française.
00:00:43L'usine Stellantis de Poissy dans les Yvelines va fermer ses portes pendant trois semaines en octobre.
00:00:482000 salariés au chômage technique, c'est du jamais vu pour le site.
00:00:52Comment en est-on arrivé là ?
00:00:53On va en parler avec nos trois premiers invités ce soir.
00:00:56Jean-Pierre Mercier, délégué syndical sud de l'usine Stellantis de Poissy.
00:01:00Bonsoir.
00:01:01Bonsoir.
00:01:01Et merci d'être là.
00:01:02A vos côtés, Flavien Neuvi, économiste, directeur de l'Observatoire CTLM.
00:01:06Bonsoir.
00:01:06Bonsoir.
00:01:07Et Gérard Leseul, député PS de Seine-Maritime et rapporteur de la commission d'enquête sur la désindustrialisation en France ces 30 dernières années.
00:01:16Merci d'être là.
00:01:17Le chiffre du jour, Fanny.
00:01:18Justement, un emploi sur quatre susceptible de disparaître dans cette filière, on en parlera.
00:01:24À suivre aussi quelle histoire à 20h05 avec Laurent Guimier.
00:01:27Quelle image avez-vous choisie ce soir, mon cher Laurent ?
00:01:30Donald Trump qui joue au docteur.
00:01:31Il a dit beaucoup de bêtises sur la santé des enfants.
00:01:33Je vous explique comment il fait pour s'attaquer à la vérité scientifique.
00:01:36À suivre dans la deuxième partie de chaque voix compte, place à la question qui fâche.
00:01:40La reconnaissance de l'État de Palestine est-elle plus qu'un symbole ?
00:01:44Emmanuel Macron a-t-il réussi son pari diplomatique ?
00:01:47Nous attendons vos questions ou vos réflexions.
00:01:50Vous pouvez flasher le QR code qui s'affiche ici.
00:01:53On en débattra avec Anne Jeunetet, députée Ensemble pour la République,
00:01:57Gabriel Catala, députée LFI et Géraud Verny, députée UDR.
00:02:02Et puis à 20h30, ce sera à Bourbon Express avec Valérie Brochard,
00:02:05le journal de l'Assemblée nationale, la vie dans et autour du Palais Bourbon.
00:02:09Avec, vous verrez ce soir, des députés qui, paraît-il, sont minés par l'instabilité politique ambiante.
00:02:14Voilà pour le menu du soir.
00:02:16Installez-vous confortablement.
00:02:17Chaque voix compte.
00:02:18C'est parti.
00:02:26C'est l'histoire d'une usine qui est la dernière à fabriquer des voitures en Ile-de-France
00:02:31et qui va connaître un mois d'octobre très calme.
00:02:34L'usine automobile Stellantis de Poissy demande à ses 2000 salariés de rester à la maison
00:02:40pendant trois semaines le mois prochain.
00:02:42Chômage partiel ou congé, la direction met en avant les difficultés persistantes du marché européen.
00:02:49Alors avant d'aller à Poissy, j'ai une question toute simple pour vous trois.
00:02:52Cette décision est une première pour le site de Poissy.
00:02:55Comment l'avez-vous accueilli, Jean-Pierre Mercier ?
00:02:57Avec beaucoup de colère.
00:02:59Beaucoup de colère.
00:03:00Parce qu'il n'y a aucune justification d'une part.
00:03:03La direction nous avait, lors de ce CSE, nous a annoncé des baisses de vente,
00:03:08mais n'a pas voulu nous donner les chiffres du commerce.
00:03:11Et pour nous, c'est très clairement, elle déroule son plan de son projet de fermeture de l'usine de Poissy.
00:03:17Et ça, pour nous, c'est inacceptable.
00:03:19Flavien Neuville.
00:03:21Écoutez, ça illustre quand même une crise profonde que traverse l'ensemble de l'industrie automobile en Europe.
00:03:25Parce que c'est Stellantis aujourd'hui.
00:03:27Mais enfin, Volkswagen avait annoncé 35 000 suppressions de postes à horizon 2030 en fin d'année dernière.
00:03:32Il y a beaucoup d'équipementiers aussi qui ont annoncé des suppressions de postes.
00:03:35Et c'est vrai que le marché européen, dans son ensemble, est faible.
00:03:38On est 20% en dessous des niveaux que nous avions en 2019.
00:03:40Donc c'est vrai que l'industrie automobile, dans son ensemble,
00:03:42les constructeurs, les équipementiers, mais aussi les concessionnaires automobiles, qu'il ne faut pas oublier,
00:03:46traversent une crise difficile.
00:03:47Gérard Leseul, vous qui avez été rapporteur d'une commission d'enquête sur la désindustrialisation en France,
00:03:53est-ce que ça vous a surpris, cette décision de fermeture du site pendant le mois d'octobre ?
00:03:57C'est une décision effectivement surprenante,
00:04:00même si on sait qu'il y a un tassement du marché, une stagnation du marché du véhicule électrique,
00:04:06que l'on sait qu'il y a des chiffres d'Ostinantis qui ne sont pas bons déjà depuis plusieurs mois.
00:04:11Mais en même temps, ça démontre, puisque c'est un coup de tonnerre pour les salariés,
00:04:15qui n'a pas eu le dialogue en amont pour expliquer finalement qu'il y avait peut-être une impasse technologique
00:04:21ou une impasse de marché, car ce qui me semble le plus important finalement dans cette décision,
00:04:28c'est qu'elle est liée à l'incertitude de ce qu'il va devenir, de ce qu'il va advenir de Poissy.
00:04:32Donc c'est préventif, ce n'est pas curatif.
00:04:34Oui, mais ce n'est pas possible d'être dans une prévention comme cela sans qu'il y ait une discussion,
00:04:38sans qu'il y ait une perspective qui soit mise clairement sur le tapis avec les organisations syndicales,
00:04:44avec les salariés, avec l'ensemble des partenaires.
00:04:46Donc pour moi, ce n'est pas une bonne annonce.
00:04:48On ne peut pas annoncer comme ça de peu en blanc, même s'il y a effectivement des difficultés de marché,
00:04:53une suppression temporaire, trois semaines, douze jours ouvrés pour les salariés.
00:04:58Et vous allez voir que sur place à Poissy, on tremble déjà de voir l'usine fermée à plus ou moins long terme.
00:05:04Reportage sur le terrain à Poissy avec Clément Perrault et Steven Martin.
00:05:14Dernier site de construction automobile en Ile-de-France, Stellantis-Poissy, s'approche-t-il de ces dernières heures ?
00:05:20Aucune usine ne doit fermer !
00:05:23C'est ce que pensent plus que jamais les délégués syndicaux de l'usine.
00:05:27L'annonce pour le mois d'octobre d'un chômage partiel de trois semaines touchant 2000 salariés
00:05:32est annonciatrice pour eux d'une fin programmée.
00:05:36Le chômage, c'est le début de la baisse de la production
00:05:39qui annonce une fermeture que la direction se refuse à annoncer.
00:05:43Ils vont baisser la cadence, ils vont baisser la vitesse de chaîne.
00:05:45Ce matin, c'est devant la mairie de Poissy qu'ils ont choisi de manifester.
00:05:50Une réunion devait y avoir lieu avec des élus et des représentants de la direction.
00:05:54Au menu, des discussions pour une implantation sur le site même de l'usine du futur stade du Paris Saint-Germain.
00:06:01Un signe de plus pour ces salariés que l'avenir de Stellantis ne s'écrira plus à Poissy.
00:06:06La direction a veut vendre les terrains.
00:06:08Qu'elle le vende au Paris SG ou à quelqu'un d'autre, ça veut dire qu'au bout du bout, il y a la fermeture de l'usine.
00:06:13Et ça, bien entendu, pour nous, c'est inacceptable.
00:06:1535 ans que Farid travaille ici.
00:06:19Après la manifestation, il part à l'usine.
00:06:22Son travail, le montage des haut-parleurs des autoradios.
00:06:25De son poste, il a assisté au déclin progressif de l'industrie automobile.
00:06:29À une époque, il y avait 27 000 salariés.
00:06:31Et là, au jour d'aujourd'hui, il y a un tout petit peu plus de 2 000 salariés dans la région parisienne.
00:06:35Ça va être la troisième usine.
00:06:36Il y a eu Aulnay, Saint-Ouen.
00:06:38On travaille dignement.
00:06:40Il est hors de question qu'on soit jeté à la rue après des années de travail dans cette usine.
00:06:45Il y en a qui ont laissé leur santé.
00:06:46Sur le parking, désormais dégarni de l'usine, Farid va débuter sa rotation.
00:06:5213h20h35, avec le sentiment très net qu'une page se tourne à Poissy.
00:06:57Un sentiment qui va bien au-delà des salariés de l'usine.
00:07:01Au marché du centre-ville, tout le monde parle de Stellantis.
00:07:04Et ici, les responsables, pointés du doigt, ne sont pas qu'à la direction du site.
00:07:08Arrêter les moteurs thermiques, c'est stupide.
00:07:10C'est une spécialité européenne.
00:07:12L'industrie française, italienne et allemande vont payer cher les erreurs écologistes.
00:07:17Il faudrait peut-être essayer de voir d'autres solutions avant de couper complètement le moteur thermique.
00:07:25L'échéance de 2035, ce n'est pas jouable.
00:07:28Poissy n'est pas un cas isolé.
00:07:30Stellantis a annoncé du chômage partiel dans cinq autres sites européens du groupe.
00:07:34Et donc, Jean-Pierre Mercier, le mois prochain, les salariés, les ouvriers de ce site Stellantis de Poissy vont rester chez eux.
00:07:42Comment vous avez appris, techniquement, concrètement, la fermeture du site ?
00:07:46Vous avez reçu un mail, un message, un appel ?
00:07:49On a été convoqué pour une réunion extraordinaire du CSE, où la direction nous a annoncé hier, de but en blanc, trois semaines de chômage, trois semaines d'arrêt de production.
00:08:01Pour nous, ça a été une surprise et pas forcément une complète.
00:08:05Nos camarades des équipementiers nous avaient prévenus, dès le mois de juillet, que nous allions aller avoir du chômage en fin d'année.
00:08:14Et comment, eux, l'avaient senti venir ?
00:08:16Parce qu'ils l'avaient appris par leur direction, parce que le dialogue est beaucoup plus fluide entre les directions et les organisations syndicales chez les sous-traitants et équipementiers
00:08:25que chez l'usine de Stellantis, où Stellantis, c'est vraiment un patron de combat, une direction de combat, qui ne veut strictement rien dire, qui est toujours dans l'opacité, toujours dans le mensonge.
00:08:35Et du coup, on était à moitié prévenus. Mais trois semaines durant, non.
00:08:39Et du coup, c'est trois semaines de chômage pour l'ensemble de l'activité, c'est-à-dire les équipementiers, les sous-traitants, c'est des milliers de salariés, au-delà des 2000 de Poissy,
00:08:49qui vont connaître le chômage et des amputations sur leur salaire.
00:08:52Parce que le chômage partiel n'est pas intégralement payé ?
00:08:55Sauf pour les cadres. Les cadres, c'est 100%, tant mieux pour eux. Mais pour les ouvriers et les techniciens, on n'est indemnisé qu'à 84%.
00:09:02Et encore, dans ces 84%, les trois quarts, c'est versé par l'État, c'est-à-dire par nos propres impôts.
00:09:09Désolé, on va encore creuser la dette avec ce chômage. Et ça, c'est inacceptable.
00:09:14Donc techniquement, l'usine va fermer, il n'y aura plus personne sur le site. Il y a des travaux qui vont être effectués pendant ce temps ?
00:09:21Oui, ils vont bouger ce qu'on appelle l'atelier du pack batterie, c'est-à-dire la fabrication, la mise en place des batteries sur les voitures,
00:09:31pour le peu de voitures électriques qu'on fabrique encore. Mais sinon, oui, c'est un arrêt total.
00:09:36Et on va connaître pour novembre, décembre, soit encore du chômage, soit une baisse de cadence pour 2026,
00:09:45avec comme objectif, comme 2026 pour la direction, de nous passer en une seule équipe.
00:09:49Et c'est vraiment un plan qui se déroule méthodiquement, contre lequel salariés de Célentis, mais aussi les salariés des équipementiers,
00:09:58on doit s'organiser, s'unir et se battre contre ce plan infernal.
00:10:02En quoi le PSG est-il une menace pour l'usine Célentis de Poissy ?
00:10:08Alors le PSG, c'est la pièce qui se rajoute en plus, mais ce n'est pas l'élément déclencheur de la décision de la direction de Célentis
00:10:16de fermer l'usine de Poissy. Par contre, oui, là, il y a une opportunité incroyable pour la direction de Célentis,
00:10:25c'est de vendre ses terrains un seul acheteur, une seule négociation de vente, et derrière, c'est le Qatar qui paye.
00:10:33Mais pour que les téléspectateurs comprennent bien, quelle est la partie du site de Poissy aujourd'hui qui intéresserait le PSG ?
00:10:39Vous avez des terrains vagues autour de l'usine où on peut construire un stade ?
00:10:42On a des grands parcs qui, aujourd'hui, sont beaucoup moins utilisés, mais c'est aussi, par exemple, le bâtiment de la peinture.
00:10:51Le directeur du site nous annonce en CSE, avant les congés, que si stade vient, le stade s'implantera à la place du bâtiment peinture
00:11:02et va manger, de toute façon, une grande partie des installations.
00:11:07Ça veut dire qu'une, on ne fabriquera plus de voitures à l'usine de Poissy.
00:11:12Ça veut dire que, potentiellement, même s'il y a des futures activités industrielles qui restent encore à discuter,
00:11:18et là-dessus, c'est le flou complet, et ma malheureuse expérience de la fermeture de PSA Aulnay en 2013
00:11:25plaide quand même pour ne pas avoir confiance dans ces belles paroles.
00:11:29Mais, en tout cas, c'est carrément l'ensemble du site qui va être vendu.
00:11:33Moi, j'en suis convaincu, parce que c'est une opération immobilière qui est extrêmement juteuse et incroyable.
00:11:39Flavien Neuvi, c'est ce qui va se passer, vous pensez, pour le site de Poissy ?
00:11:42Non, c'est strictement rien.
00:11:44D'abord, je ne suis ni en contact avec le PSG, ni avec la direction de Stellantis.
00:11:47J'écoute ce qui est dit, parce qu'effectivement, c'est un élément de plus qui se rajoute à tout ce qui a été dit.
00:11:51Ce qui est sûr, si vous voulez, c'est qu'au fond, parce que vous parliez d'Aulnay juste avant,
00:11:56c'est que quand on regarde sur ces 20 dernières années ce qui s'est passé pour l'industrie automobile en France,
00:12:00on a quand même eu une baisse très forte de la production automobile.
00:12:04On est passé quasiment de 3,5 millions de voitures par an en France, à l'année dernière 1,3 million.
00:12:08Et il y a eu beaucoup de délocalisation.
00:12:10Alors, en Espagne, pas à l'autre bout du monde, mais en Europe.
00:12:13L'Espagne est devenue un grand pays producteur automobile, en Europe centrale aussi.
00:12:17Et donc, au fond, la question, c'est de savoir comment on peut repartir en croissance.
00:12:20Si on peut repartir en croissance, d'abord, d'une part, pour que les usines puissent tourner,
00:12:22qu'elles aient un taux de charge plus élevé, et si oui, dans quelles conditions ?
00:12:25C'est ça, la question, aujourd'hui.
00:12:27Et honnêtement, compte tenu du contexte économique qui est quand même incertain,
00:12:30politique aussi, qui génère beaucoup d'attentisme de la part de tous les acteurs,
00:12:33c'est vrai qu'on rentre dans une période, je pense, de turbulence pour l'ensemble de la filière.
00:12:37Mais pourquoi est-ce qu'un constructeur a recours au chômage partiel ?
00:12:40Parce que ce n'est pas la première fois que ça arrive dans une usine qui fabrique des voitures en France.
00:12:43Le chômage partiel, ça permet de gérer les stocks ?
00:12:47Oui, alors, en fait, l'industrie automobile, c'est une industrie qui est très gourmande en capitaux,
00:12:50mais c'est relativement simple. Vous avez des usines, vous avez des capacités de production,
00:12:54soit vous produisez des voitures et vous avez des acheteurs à la fin qui prennent vos voitures,
00:12:58soit vous produisez des voitures et vous n'avez pas d'acheteurs, ou pas assez d'acheteurs,
00:13:01et donc, du coup, vous gonflez vos stocks.
00:13:02Et les stocks dans l'industrie automobile, c'est l'ennemi numéro un, si je puis dire,
00:13:06parce que ça se déprécie très vite, ça coûte très cher,
00:13:08alors qu'ils soient portés par le constructeur ou les concessionnaires,
00:13:10il y a quelqu'un qui porte les stocks.
00:13:12Donc, quand le marché ne va pas bien, les constructeurs veulent éviter d'avoir des stocks,
00:13:15et pour éviter d'avoir des stocks, ils mettent les sites de production à l'arrêt,
00:13:19c'est le cas pour Stellantis, et donc, oui, c'est pour lutter contre les stocks.
00:13:24Ou alors, ils bradent les stocks en fin d'année ?
00:13:26Oui, alors après, quand ils se retrouvent avec des surstocks sur les bras, si je puis dire,
00:13:29ils vont demander aux concessionnaires de vendre les voitures,
00:13:32alors je ne vais pas dire à tout prix, mais ce à tout prix, ça passe souvent par des remises,
00:13:35ce qu'ils font moins aujourd'hui, les constructeurs, parce qu'ils veulent préserver leur marge,
00:13:38c'est vrai qu'il fut un temps où il y avait beaucoup de promotions, beaucoup de remises,
00:13:41aujourd'hui, ils sont plus dans une logique de gestion en flux tendu des stocks,
00:13:44plutôt que d'être dans une logique de bataille commerciale,
00:13:47qui pourrait profiter d'ailleurs aux automobilistes, parce que les voitures,
00:13:49aujourd'hui, coûtent quand même des voitures neuves, notamment très chères,
00:13:52les prix ont beaucoup...
00:13:52On va y revenir, justement, mais il faut imaginer qu'en 1967, sur ce site de Poissy,
00:13:58il y avait 2000 voitures qui sortaient chaque jour des chaînes,
00:14:01notamment des Sim Camille, puisque c'est là-bas qu'elle était fabriquée à l'époque,
00:14:04il y a eu jusqu'à 10 000 salariés sur ce site, vous le disiez,
00:14:07aujourd'hui, l'usine sort 420 voitures par jour,
00:14:11et cette usine fabrique notamment l'Opel Mocha, voilà.
00:14:14Avant, c'était la Simca, maintenant, c'est l'Opel Mocha qui sort des chaînes de l'usine de Poissy,
00:14:20et en bout de chaîne, il y a un maillon essentiel.
00:14:22Vous le disiez, Flavien, c'est l'automobiliste
00:14:24qui se tourne vers des voitures chinoises ou des voitures d'occasion.
00:14:28C'est la Minute pour comprendre, préparée ce soir par Thibaut Enoch.
00:14:36C'est un secteur en perte de vitesse.
00:14:40Avec des ventes en baisse de 7% depuis le début de l'année,
00:14:43le marché français de l'automobile est à la peine.
00:14:47Un moteur qui tousse depuis plusieurs années.
00:14:502 millions de véhicules vendus en 2019 avant le Covid,
00:14:53mais seulement 1,6 million attendus pour 2025.
00:14:58C'est 400 000 voitures en moins,
00:15:00l'équivalent de la production de deux usines à l'année.
00:15:03Des usines qui tournent aujourd'hui en sous-capacité dans le pays,
00:15:0750% en moyenne.
00:15:08Mais alors, d'où vient la panne ?
00:15:11Premier motif, la conjoncture économique morose dont le secteur pâtit,
00:15:15comme le reste de l'économie.
00:15:17Deuxième raison plus spécifique, les prix.
00:15:20En 15 ans, le prix des voitures neuves a augmenté de 70%,
00:15:23le pouvoir d'achat, lui, de seulement 10%.
00:15:27Un grand écart au sujet duquel les constructeurs ont un coupable tout désigné.
00:15:31Les règles européennes font que nos voitures sont toujours plus complexes,
00:15:35toujours plus lourdes, toujours plus chères,
00:15:38et que les gens, pour la plupart, ne peuvent tout simplement plus se les payer.
00:15:41Mais l'ancien patron de Renault oublie de dire que les constructeurs ont aussi leurs responsabilités.
00:15:46En privilégiant des modèles plus gros et une montée en gamme pour augmenter leurs marges,
00:15:50ils ont amplifié le phénomène.
00:15:53Résultat, les Français achètent toujours des voitures, mais d'occasion.
00:15:56Le marché est en constante progression, plus 0,7% encore cette année.
00:16:00Enfin, dernier frein, l'incertitude entre des aides qui fluctuent,
00:16:06une technologie qui évolue et une réglementation sur la fin du thermique en 2035
00:16:11remise en cause par les constructeurs.
00:16:13Les Français ont tendance à remettre leur achat de voitures neuves à demain,
00:16:18le temps que la route se dégage.
00:16:20Gérard Le Seul, tout ça était écrit ?
00:16:23Non, rien n'est écrit.
00:16:25Fort heureusement, l'histoire n'est pas écrite d'avance,
00:16:27même s'il faudrait peut-être davantage regarder ce qui s'est passé ces dernières années
00:16:32pour mieux anticiper l'avenir.
00:16:35Mais il y a effectivement sans doute eu peut-être des erreurs stratégiques.
00:16:40L'industrie a parfois loupé quelques marques.
00:16:43Mais lesquelles alors ?
00:16:44Vous qui avez été le rapporteur d'une commission d'enquête sur la désindustrialisation,
00:16:48quelles erreurs ont été commises par la Fédère automobile française ?
00:16:51Je pense qu'il y a eu quelques erreurs stratégiques sur les gammes
00:16:55qui étaient mises à disposition des clients.
00:16:59C'est à mon avis une erreur.
00:17:01On est monté trop haut en gamme, vous voulez dire ?
00:17:03Oui, mais en même temps, ceux qui sont montés très haut en gamme,
00:17:05comme les Allemands, aujourd'hui connaissent aussi des difficultés.
00:17:08Donc toute interprétation est quand même à prendre avec beaucoup de prudence.
00:17:13L'effet majeur aujourd'hui, c'est qu'il y a un changement de technologie
00:17:18et qu'il y a l'émergence de pays à très forte capacité de production
00:17:23et très forte capacité d'acquisition, notamment les Chinois.
00:17:27C'est eux qui aujourd'hui font une concurrence acharnée
00:17:31à l'ensemble des autres constructeurs.
00:17:34Parce qu'ils peuvent, avec leur propre marché intérieur,
00:17:37ce qui n'était pas le cas il y a 30 ans,
00:17:39baisser les coûts de production
00:17:40et du coup tenter d'envahir l'ensemble des marchés.
00:17:44C'est pour ça qu'il faut avoir une certaine forme de prudence,
00:17:47voire de protectionnisme de nos industries européennes
00:17:50vis-à-vis des importations étrangères.
00:17:52De manière extrêmement claire,
00:17:54nous devons avoir des standards environnementaux, sociaux, européens
00:17:59qui puissent permettre de dire
00:18:01non, nous n'allons pas importer tel ou tel véhicule étranger.
00:18:06Vous dites quoi ? Protectionnisme ?
00:18:08Alors, non, je ne dis pas protectionnisme.
00:18:10Je dis qu'il faut appliquer des règles et des standards
00:18:13tels que nous les connaissons dans nos entreprises françaises,
00:18:17que ce soit lié au coût de l'énergie,
00:18:20que ce soit lié au coût social ou environnemental,
00:18:23ce qui n'est pas le cas auprès d'autres constructeurs.
00:18:25Ça, c'est vraiment le premier point.
00:18:28Il faut que nous puissions préserver nos emplois.
00:18:30préserver nos emplois, ça veut dire aussi que nous devons avoir des mesures d'accompagnement,
00:18:35d'aide à l'acquisition, parce qu'on parle toujours des coûts de production,
00:18:38mais il y a aussi l'aide à l'acquisition, l'aide à la location, l'aide à l'acquisition,
00:18:43qui doivent être renforcées pour des véhicules de production française et de production européenne.
00:18:48Laurent ?
00:18:49Juste une petite question, est-ce qu'il n'y a pas, pour essayer d'ouvrir aussi une autre voie,
00:18:54une question dans le rapport à la voiture ?
00:18:57Est-ce qu'elle fait toujours autant rêver ?
00:18:58Est-ce que c'est toujours un marqueur social, comme ça l'a été,
00:19:00au-delà du prix, de la gamme et des normes ?
00:19:03Le rapport à la voiture a changé, c'est-à-dire qu'elle est moins statutaire.
00:19:07C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on n'achète pas une voiture pour montrer à ses voisins,
00:19:10à sa famille qu'on a réussi.
00:19:11Ça compte, ça, non ?
00:19:12Ça compte, mais la notion de plaisir existe toujours.
00:19:14C'est pour ça qu'il y a certains modèles qui marchent très bien,
00:19:16on ne sait pas trop pourquoi, d'un seul coup, ça marche, parce que le design plaît,
00:19:18parce que le style plaît.
00:19:20Donc cette notion de plaisir, elle existe toujours,
00:19:22mais par contre, la contrainte économique, et ça a été dit dans le reportage,
00:19:24est devenue écrasante.
00:19:25Une voiture qui coûte 30, 35 ou 40 000 euros,
00:19:28les ménages français ne peuvent pas se payer ça,
00:19:29ou ceux qui en ont les moyens n'ont pas envie de mettre autant d'argent
00:19:31dans l'achat d'une voiture.
00:19:32Et effectivement, les constructeurs ont une part de responsabilité,
00:19:35pas toutes, mais ils ont une part de responsabilité,
00:19:36parce qu'ils ont tiré les prix vers le haut.
00:19:38Après, par rapport aux constructeurs chinois, la concurrence,
00:19:41ce ne sont pas les Chinois qui sont à l'origine
00:19:43de l'effondrement du marché européen,
00:19:44parce qu'on fait 3 millions de voitures en moins chaque année en Europe.
00:19:48En France, c'est 500 000, mais en Europe, c'est 3 millions.
00:19:49C'est considérable.
00:19:51Donc au fond, la vraie question, encore une fois,
00:19:52c'est de savoir si on peut repartir de l'avant.
00:19:54Moi, j'ai quand même...
00:19:55Il y a un point que je trouve sidérant,
00:19:58c'est l'instabilité des politiques publiques,
00:19:59je dis ça devant un parlementaire,
00:20:01mais quand même, en 15 ans,
00:20:02il y a 15 ans, on a fait le bonus écologique,
00:20:04à l'issue du Grenelle de l'environnement,
00:20:06où on a mis en place un bonus écologique,
00:20:07vous vous en souvenez certainement,
00:20:08en disant aux gens, achetez du diesel.
00:20:10Chaque fois que quelqu'un achetait du diesel,
00:20:11il touchait de l'argent.
00:20:13Et quelques années après,
00:20:14on fait complètement marche arrière,
00:20:15on dit, maintenant, on va passer au 100% électrique,
00:20:16avec une transition, une rupture technologique majeure,
00:20:19sans réfléchir à la chaîne de valeur,
00:20:21dans un laps de temps très court.
00:20:22Et face à nous, effectivement,
00:20:23il y a des concurrents chinois qui préparent ça depuis 20 ans.
00:20:26Donc l'instabilité des politiques publiques
00:20:28en matière de mobilité,
00:20:29je pense, pénalise tout le monde.
00:20:31Jean-Pierre Marcier.
00:20:32Mais au final,
00:20:34si on réfléchit deux secondes,
00:20:36ou si on regarde les chiffres,
00:20:37les constructeurs automobiles,
00:20:39eux, s'en sortent extrêmement bien.
00:20:41C'est des milliards et des milliards de profits,
00:20:44de dividendes qui sont...
00:20:45Les bénéfices de Stellantis ont chuté de 70% l'année dernière.
00:20:49Ils étaient à 18 milliards.
00:20:50Ils étaient à 18 milliards.
00:20:52Et ils sont tombés officiellement à moins de 2 milliards.
00:20:55Sauf qu'ils ont provisionné 3 milliards.
00:20:58Ils ont mis de côté 3 milliards
00:20:59pour, justement,
00:21:00financer les fermetures d'usines,
00:21:03les licenciements,
00:21:04les suppressions d'emplois.
00:21:05Donc, au premier semestre,
00:21:07Stellantis est encore bénéficiaire de 1 milliard.
00:21:10Après avoir fait 18 milliards,
00:21:12un truc de fou,
00:21:13excusez-moi de l'expression,
00:21:1414% de marge opérationnelle,
00:21:16ça veut dire qu'ils ont explosé
00:21:17la rentabilité de leur production.
00:21:20Les constructeurs automobiles
00:21:22sont dans une guerre permanente
00:21:24et mortelle entre eux
00:21:25pour s'accaparer des parts de marché.
00:21:27Sauf que dans cette guerre,
00:21:28ce sont les travailleurs,
00:21:29c'est les salariés
00:21:30qui en font les frais.
00:21:31et qui en font les frais
00:21:33à travers des licenciements,
00:21:34des suppressions d'emplois,
00:21:35des fermetures d'usines.
00:21:36Et c'est un cycle infernal
00:21:38qu'il va falloir changer.
00:21:39Et justement,
00:21:40Fanny Guinochet,
00:21:40il y a un chiffre
00:21:41qui illustre parfaitement
00:21:42ce cycle infernal,
00:21:44à quel point la situation
00:21:45de la filière automobile
00:21:46ne va pas s'arranger
00:21:47dans les prochaines années.
00:21:48Près d'un emploi sur 4
00:21:49est susceptible
00:21:50de disparaître
00:21:51d'ici 10 ans en France.
00:21:53Effectivement,
00:21:53ça fait froid dans le dos.
00:21:54Un emploi sur 4,
00:21:56c'est une étude prospective
00:21:57qui le dit,
00:21:58ce qui veut dire,
00:21:59grosso modo,
00:21:5975 000 postes en moins
00:22:01d'ici 2035,
00:22:03d'ici 10 ans.
00:22:04Alors,
00:22:04à cause du virage
00:22:05de l'électrique,
00:22:06de l'IA
00:22:06et puis peut-être
00:22:07de certaines politiques
00:22:09que mènent les constructeurs.
00:22:11Pour vous donner
00:22:12un ordre d'idée,
00:22:13il y a 10 ans,
00:22:14il y avait près de 400 000 personnes
00:22:15qui travaillaient
00:22:16dans ce secteur en France.
00:22:18Aujourd'hui,
00:22:18on est à 336 000
00:22:20et les attentes,
00:22:21c'est 260 000
00:22:22d'ici 10 ans.
00:22:24Alors,
00:22:24ces emplois détruits
00:22:25concerneront les constructeurs
00:22:27mais vous l'avez dit,
00:22:28c'est toute une filière,
00:22:29les sous-traitants,
00:22:30les équipementiers
00:22:31qui sont aussi touchés.
00:22:33Ça concernera aussi
00:22:34tous les métiers,
00:22:35que ce soit la mécanique,
00:22:37la pasturgie,
00:22:37l'électronique
00:22:38et j'en passe.
00:22:39Et en première ligne,
00:22:40ce seront les ouvriers
00:22:41qui seront les premiers
00:22:43à avoir leur poste supprimé.
00:22:45Il y a moins d'emplois aussi
00:22:45parce que les constructeurs,
00:22:47Fanny,
00:22:47ont délocalisé hors de France.
00:22:49On en parlait aussi.
00:22:49– Flavien Neuil le disait
00:22:51très justement,
00:22:52ils sont restés en Europe
00:22:53tout de même
00:22:53mais ils sont allés
00:22:54du côté de l'Espagne,
00:22:55beaucoup,
00:22:56du côté de la Hongrie,
00:22:57du côté de la Pologne.
00:22:58En France,
00:22:59les usines historiques
00:23:00comme Sochaux,
00:23:01Poissy,
00:23:01Douai se réduisent de fait
00:23:02comme Potchagrin
00:23:03parce qu'il y a moins
00:23:04de production.
00:23:05Alors,
00:23:05ça veut dire aussi
00:23:05que dans l'avenir,
00:23:07ces usines,
00:23:07on va les voir
00:23:08peu à peu disparaître
00:23:09et que dans l'Hexagone,
00:23:10la plupart des régions
00:23:11risquent d'être touchées.
00:23:12Moins 10 000 emplois
00:23:13du côté de l'Île-de-France,
00:23:16moins 10 000 dans le Grand Est,
00:23:185 000 en moins en Normandie.
00:23:20La seule région
00:23:21dans cette étude
00:23:21qui semble tirer
00:23:22son épingle du jeu,
00:23:23ça serait les Hauts-de-France
00:23:24parce qu'il y a
00:23:24ces giga-méga-factories
00:23:27d'usines de batteries
00:23:28qui ont été implantées récemment.
00:23:29– Mais alors justement,
00:23:30Fanny,
00:23:30avec l'électrique,
00:23:31il ne va pas y avoir
00:23:31des créations d'autres emplois ?
00:23:33– Alors,
00:23:34selon cette étude,
00:23:36il y aurait
00:23:3620 000 emplois créés,
00:23:40mais vous voyez bien
00:23:40que le ratio
00:23:41entre les 75 000 supprimés
00:23:43et les 20 000 emplois créés,
00:23:45on n'y est pas,
00:23:46ce qui suscite évidemment
00:23:47de la colère
00:23:47parce que l'électrique
00:23:48finalement n'est pas
00:23:51la voie de sortie
00:23:53pour ses ouvriers.
00:23:54On a vu des manifestations
00:23:56lors du 10 septembre,
00:23:59par exemple,
00:23:59Bloquantou,
00:24:00des ouvriers
00:24:01qui disaient
00:24:02ça n'est pas possible
00:24:03même dans les usines
00:24:04qui produisent de l'électrique.
00:24:06Alors,
00:24:07la part de l'électrique,
00:24:08vous l'avez dit,
00:24:09elle est bien en dessous
00:24:10de ce que l'on pouvait attendre
00:24:11selon Luc Châtel
00:24:12qui représente
00:24:13la plateforme
00:24:14et la filière.
00:24:15Aujourd'hui,
00:24:16on est en dessous
00:24:16de 7 à 8 points
00:24:17de moins qu'attendus
00:24:19et ça ne va pas s'arranger
00:24:20parce qu'on a du mal
00:24:21à prendre ce virage
00:24:22qu'impose la Commission européenne
00:24:24qui veut qu'il y ait
00:24:24du tout électrique
00:24:25d'ici 2035.
00:24:27Et en attendant,
00:24:28les Chinois,
00:24:29eux,
00:24:29sont à l'offensive.
00:24:30Alors,
00:24:30ils sont à l'offensive
00:24:31parce que ça fait longtemps
00:24:32qu'ils se préparent,
00:24:32vous l'avez dit,
00:24:33plus de 20 ans
00:24:34et puis que là,
00:24:35ils veulent absolument
00:24:36envahir le marché européen
00:24:38avec des petits véhicules
00:24:42et des modèles
00:24:43qui sont de qualité,
00:24:44qui sont attractifs,
00:24:44qui ont des prix très bas
00:24:45parce que les Chinois
00:24:46bénéficient
00:24:47d'énormes subventions publiques
00:24:49d'État
00:24:50que ne bénéficient pas
00:24:52les filières en France.
00:24:53Et puis aussi,
00:24:54un ouvrier chinois
00:24:55coûte nettement moins cher
00:24:57qu'un ouvrier français,
00:24:5840 euros pour le français
00:25:00de l'heure en moyenne
00:25:01contre 8 euros
00:25:02pour les Chinois.
00:25:03Donc,
00:25:03vous voyez,
00:25:04avec toutes ces contraintes
00:25:06difficiles
00:25:06pour notre vieille industrie
00:25:08automobile
00:25:09qui pourtant se modernise,
00:25:10fait des efforts
00:25:11avec des salariés
00:25:13très investis
00:25:14de rivaliser.
00:25:15Flavien Nevy,
00:25:16est-ce que le retard
00:25:16pris sur les Chinois,
00:25:18il est encore rattrapable ?
00:25:19On a les ingénieurs,
00:25:20on a les savoir-faire,
00:25:21on a plein d'atouts
00:25:23en France.
00:25:23Le problème,
00:25:24encore une fois,
00:25:25c'est qu'on a voulu
00:25:25aller très vite,
00:25:26peut-être un peu trop vite
00:25:27sans penser à la création
00:25:28de l'ensemble
00:25:29de la filière
00:25:29et de la chaîne de valeur.
00:25:31Et quand on passe
00:25:32au 100% électrique
00:25:33et qu'on va effectivement
00:25:33sur le terrain des Chinois
00:25:34parce qu'ils l'ont préparé
00:25:35depuis longtemps en plus,
00:25:36eux, ils ont une stratégie
00:25:37de long terme,
00:25:38ils voient le temps long
00:25:39un peu plus que nous d'ailleurs.
00:25:41Évidemment,
00:25:41on se retrouve en confrontation
00:25:42avec eux directement
00:25:43sachant que les constructeurs chinois
00:25:44ont parlé de surcapacité
00:25:46de production en Europe
00:25:46mais la Chine,
00:25:47c'est pareil.
00:25:48La Chine produit
00:25:4829 millions de voitures par an
00:25:50pour un marché de 26
00:25:51mais ils peuvent en produire 40
00:25:52et donc le marché chinois
00:25:54n'offre plus
00:25:54les mêmes perspectives de croissance
00:25:55et ils ont un besoin impératif
00:25:57de trouver des relais de croissance.
00:25:59Et pour eux,
00:25:59évidemment,
00:26:00l'Europe,
00:26:00c'est le marché idéal.
00:26:01D'abord parce que c'est quand même
00:26:0112 millions de voitures à l'année
00:26:02donc c'est un gros marché
00:26:03que le marché nord-américain
00:26:05il est verrouillé,
00:26:05ils ne pourront pas aller aux Etats-Unis
00:26:07et que nous on fait le choix
00:26:08de l'électrique.
00:26:09Donc ils se disent
00:26:09que c'est là qu'ils
00:26:10alors ils prennent leur temps,
00:26:10ils construisent des réseaux
00:26:12de concessionnaires etc.
00:26:13Mais oui,
00:26:13il va y avoir de nouveaux concurrents
00:26:15très compétitifs
00:26:16qui font des voitures
00:26:16qui répondent
00:26:17à tous les standards européens.
00:26:18C'est-à-dire que
00:26:18quand vous regardez aussi
00:26:19les modèles chinois aujourd'hui,
00:26:21certains promettent désormais
00:26:22plus de 1000 kilomètres
00:26:24d'autonomie.
00:26:25Qu'est-ce qui fait que nous,
00:26:26les constructeurs français
00:26:27n'arrivent pas à atteindre
00:26:28cette promesse aujourd'hui ?
00:26:29C'est qu'on est parti plus tard
00:26:30en fait
00:26:30et qu'on est en train
00:26:31de construire la filière.
00:26:32Quand vous parliez
00:26:33des gigafactories,
00:26:34il y a un temps d'adaptation
00:26:35en quelque sorte
00:26:36pour avoir des niveaux
00:26:37de performance équivalents
00:26:39à ceux qu'ont les Chinois
00:26:40aujourd'hui.
00:26:41Et donc la compétition
00:26:41va être rude.
00:26:42Ce n'est pas perdu
00:26:43mais ça va être rude.
00:26:44Et on l'a vu
00:26:44au salon de Munich
00:26:46au début septembre,
00:26:49les Chinois,
00:26:50il y avait des stands
00:26:51de Chinois
00:26:51mais partout,
00:26:52BYD,
00:26:54qui inondent le marché
00:26:55et qui font des promesses
00:26:56de voitures électriques
00:26:58plus petites
00:26:59alors que nous,
00:27:00on a fait plutôt
00:27:00des gros modèles
00:27:02qui vont se recharger
00:27:03en cinq minutes.
00:27:05Vraiment,
00:27:05c'est difficile
00:27:06de rivaliser
00:27:07et effectivement,
00:27:09leur stratégie,
00:27:10elle est très claire.
00:27:11Alors on peut mettre
00:27:11des barrières protectionnistes,
00:27:13c'est ce qu'essaye
00:27:13de faire l'Europe
00:27:14mais pour ça,
00:27:14il faut une Europe unique
00:27:15qui se met d'accord,
00:27:17qui prend des bonnes décisions
00:27:18mais pour l'instant,
00:27:20la stratégie des Chinois,
00:27:21c'est évidemment
00:27:21d'inonder le marché européen.
00:27:24Gérard Le Seul,
00:27:25l'État
00:27:25et les collectivités
00:27:26doivent-ils
00:27:27ou peuvent-ils intervenir ?
00:27:29Oui,
00:27:30très clairement
00:27:31et d'ailleurs,
00:27:32l'État
00:27:32comme le législateur
00:27:34sont intervenus
00:27:35par exemple
00:27:35pour verdir
00:27:36les flottes automobiles
00:27:37des entreprises
00:27:38parce que
00:27:39vous évoquiez tout à l'heure
00:27:40dans le reportage
00:27:41à juste raison
00:27:42le marché de l'occasion
00:27:43et il faut favoriser
00:27:45la création
00:27:46d'un marché de l'occasion
00:27:46de voitures électriques
00:27:47et pour cela,
00:27:48il faut qu'il y ait
00:27:49un premier achat.
00:27:50Le premier achat,
00:27:51ça peut être
00:27:52le cas
00:27:53pour quasi 40%
00:27:55par les entreprises.
00:27:57Donc,
00:27:57il faut que les entreprises
00:27:58verdissent
00:27:59leur parc automobile
00:28:00pour permettre
00:28:01deux ans après,
00:28:02trois ans après
00:28:03de pouvoir alimenter
00:28:04un marché d'occasion.
00:28:05Donc,
00:28:06l'État peut intervenir.
00:28:07L'État peut intervenir
00:28:08comme il l'a fait
00:28:09insuffisamment
00:28:10à travers
00:28:11le leasing social
00:28:12pour permettre
00:28:13l'accès
00:28:14à un véhicule électrique
00:28:15pas trop cher
00:28:16voire à une somme
00:28:18modique.
00:28:19Là encore,
00:28:20ça peut permettre
00:28:21de faciliter
00:28:22à la fois
00:28:22l'acculturation
00:28:23d'une part
00:28:24et d'autre part
00:28:25le marché de l'occasion.
00:28:27Et puis,
00:28:27l'État peut intervenir
00:28:28aussi dans la fourniture
00:28:30entre guillemets
00:28:30ou dans l'installation
00:28:32de bornes
00:28:32permettant aux consommateurs
00:28:34de pouvoir,
00:28:35aux automobilistes,
00:28:36de pouvoir se connecter.
00:28:38La seule difficulté,
00:28:39c'est que l'État
00:28:40peut intervenir
00:28:40mais l'État
00:28:41n'a plus d'argent.
00:28:42Et donc,
00:28:42le bonus écologique,
00:28:44le bonus écologique,
00:28:45ça coûte de l'argent,
00:28:47le chômage partiel,
00:28:48ça creuse la dette
00:28:49de l'assurance chômage
00:28:52parce que c'est
00:28:52la collectivité
00:28:53qui paye
00:28:54et on voit bien
00:28:54qu'il y a une réforme
00:28:55de l'assurance chômage
00:28:55dans les tuyaux
00:28:56et qu'aujourd'hui,
00:28:58l'État n'a effectivement
00:28:59pas vraiment d'argent
00:29:00pour regonfler
00:29:02des bonus écologiques
00:29:04pour inciter
00:29:04ou du leasing social
00:29:05pour inciter
00:29:06les consommateurs français
00:29:07à se tourner vers l'électrique.
00:29:09Jean-Pierre Mercier.
00:29:09Vous avez raison
00:29:09mais en même temps,
00:29:11si l'État ne fait rien
00:29:12ou si on laisse faire,
00:29:14on va être inondés
00:29:15par des véhicules
00:29:16bon marché
00:29:17parce que la réaction
00:29:18naturelle du consommateur
00:29:20à un moment donné,
00:29:21c'est d'aller vers
00:29:21une solution pas chère
00:29:22et donc il faut bien
00:29:23qu'il y ait une action publique
00:29:24pour limiter
00:29:26entre guillemets
00:29:26cette invasion
00:29:27et ne pas prendre
00:29:28le tournant
00:29:29ou le virage électrique
00:29:31aujourd'hui
00:29:32signifie se mettre
00:29:33de nouveau en retard.
00:29:34Vous l'avez dit fort justement,
00:29:36les Chinois ont pris
00:29:37beaucoup d'avance.
00:29:38Si nous ne faisons rien,
00:29:39nous serons
00:29:39très très en retard.
00:29:41Jean-Pierre Mercier,
00:29:42quand vous interrogez
00:29:43les ouvriers
00:29:44du site de Poissy,
00:29:45comment ils voient leur avenir ?
00:29:46Ils se voient où
00:29:47dans 10 ans ?
00:29:48Pour l'instant,
00:29:49ils ne se voient pas du tout
00:29:50et c'est le gros problème.
00:29:52Et vous savez,
00:29:53il y a juste
00:29:54sur le discours,
00:29:55sur le thème
00:29:56des voitures chinoises,
00:29:58vous avez
00:29:58Lipmotor
00:29:59qui est un constructeur chinois
00:30:00qui fabrique
00:30:01ses voitures en Chine
00:30:02qui sont importées
00:30:03en Europe
00:30:03et vous trouvez
00:30:04qui derrière ?
00:30:05Stellantis.
00:30:05C'est le principal actionnaire
00:30:07de ce constructeur chinois.
00:30:09Donc vous voulez dire
00:30:09qu'il y a un double jeu aussi ?
00:30:11C'est la famille Peugeot
00:30:11bien française
00:30:11qui se fait
00:30:14une petite fortune
00:30:15en vendant
00:30:16des voitures chinoises
00:30:17sur le marché européen.
00:30:19Donc vous savez,
00:30:19tout ça,
00:30:20il faut le prendre
00:30:20avec les pincettes.
00:30:21Mais c'est vrai
00:30:22que l'électrique
00:30:24a été un prétexte
00:30:26tombé du ciel
00:30:27pour les constructeurs
00:30:28automobiles,
00:30:29pour licencier
00:30:30à tour de bras,
00:30:31pour fermer des usines.
00:30:32Je pense à mes camarades
00:30:33de l'usine de Douvrin,
00:30:34c'est l'antiste Douvrin
00:30:35dans le Pas-de-Calais
00:30:36qui fabriquait
00:30:36des moteurs thermiques
00:30:38qui vont être licenciés.
00:30:40L'usine va fermer
00:30:42le courant janvier
00:30:43et soi-disant,
00:30:44ils avaient une passerelle
00:30:45pour aller à la Gigafactory
00:30:47pour fabriquer des batteries,
00:30:49mais sauf que ça a été
00:30:50un entonnoir
00:30:50et ça ne marche pas
00:30:51pour tout le monde.
00:30:52C'est-à-dire qu'au final,
00:30:53vous avez quand même
00:30:54des constructeurs automobiles
00:30:55qui font exploser
00:30:56leurs marges,
00:30:57qui n'ont jamais été
00:30:58aussi riches
00:30:59de leur histoire
00:31:00et une classe ouvrière
00:31:01des travailleurs
00:31:02de l'automobile
00:31:03qui se font licencier
00:31:04et ce n'est,
00:31:05excusez-moi,
00:31:06mais ce n'est que
00:31:06par le rapport de force,
00:31:07la mobilisation,
00:31:08tous ensemble,
00:31:09constructeurs automobiles
00:31:10mais aussi donneurs
00:31:11sous-traitants,
00:31:13équipementiers,
00:31:14mais il y a toute une colère
00:31:15sociale qui existe
00:31:16dans le pays
00:31:16et il va falloir
00:31:16qu'elle s'exprime
00:31:17pour défendre
00:31:18ses intérêts de travailleurs.
00:31:19Flavien, vous l'avez rajouté ?
00:31:20Non, mais juste par rapport
00:31:21à ce qu'on disait
00:31:21sur les voitures chinoises,
00:31:22on a des injonctions contradictoires.
00:31:23On dit d'un côté
00:31:24les voitures électriques
00:31:25sont trop chères,
00:31:25les gens ne peuvent pas
00:31:26les acheter
00:31:26et en même temps
00:31:27quand les constructeurs chinois
00:31:28arrivent avec des prix moins chers,
00:31:29on dit non,
00:31:29il ne faut surtout pas
00:31:30laisser faire ça.
00:31:30On est toujours pris
00:31:31dans nos propres contradictions
00:31:32et ces injonctions contradictoires
00:31:34que subissent les constructeurs
00:31:35mais pas seulement
00:31:36toute l'industrie.
00:31:37Merci en tout cas
00:31:38à tous les trois
00:31:38d'être venus ce soir
00:31:39à en parler
00:31:40sur le plateau
00:31:40de chaque voix compte.
00:31:42À suivre,
00:31:43la question qui fâche,
00:31:44la reconnaissance
00:31:45de l'État de Palestine
00:31:46est-elle plus qu'un symbole ?
00:31:47On va en débattre
00:31:47avec nos trois prochains invités.
00:31:49Avant cela,
00:31:50c'est Quelle Histoire ?
00:31:51Et c'est Laurent Guimier.
00:31:52Vous savez que tous les soirs,
00:32:01Laurent nous raconte
00:32:01l'envers du décor,
00:32:02le dessous des cartes
00:32:04derrière une image
00:32:05ou une déclaration
00:32:06et ce soir,
00:32:07c'est la dernière conférence
00:32:08de presse de Donald Trump
00:32:09la nuit passée
00:32:10que vous avez choisi
00:32:11de décortiquer pour nous, Laurent.
00:32:12Oui, on va décortiquer
00:32:131h50 à la Maison-Blanche.
00:32:15Le président était entouré
00:32:16hier soir
00:32:17d'un groupe de scientifiques
00:32:18de très haut niveau
00:32:19et puis de son secrétaire
00:32:20à la Santé,
00:32:21Robert Kennedy Jr.
00:32:22La principale annonce
00:32:23de cette conférence,
00:32:24alerte Tylenol.
00:32:26C'est un médicament
00:32:27à base de paracétamol,
00:32:28c'est l'équivalent
00:32:28de notre doliprane,
00:32:30que prennent notamment
00:32:31les femmes enceintes.
00:32:32Regardez ce que dit
00:32:33le président américain.
00:32:35Mais c'est une recommandation
00:32:36très forte,
00:32:37peut-être plus forte pour moi
00:32:39que pour le groupe
00:32:40car ils attendent
00:32:41certains résultats d'études.
00:32:43Je veux juste dire
00:32:44les choses telles qu'elles sont.
00:32:46Ne prenez pas de Tylenol.
00:32:47Ne le prenez pas.
00:32:50Si vous ne pouvez vraiment
00:32:51pas faire autrement,
00:32:51battez-vous comme un fou
00:32:53pour ne pas en prendre.
00:32:55Vous voyez,
00:32:56le message est très très clair.
00:32:58Le président,
00:32:59lors de cette longue conférence,
00:33:00a notamment dit
00:33:01qu'effectivement,
00:33:02prendre du paracétamol
00:33:04pouvait être associé
00:33:05aux troubles de l'autisme.
00:33:07Mais pardon, Laurent,
00:33:07d'où ça vient
00:33:08et est-ce que c'est vrai ?
00:33:09Alors, il est vrai,
00:33:10premièrement,
00:33:10que certaines études
00:33:11ont constaté
00:33:12une prévalence
00:33:13des troubles de l'autisme
00:33:14en plus grand nombre
00:33:15chez des enfants
00:33:16dont la maman
00:33:16avait pris du paracétamol
00:33:18pendant la grossesse.
00:33:19Mais deux,
00:33:20la très grande majorité
00:33:21des études
00:33:21disent exactement le contraire.
00:33:23Il n'y a pas
00:33:24de consensus scientifique,
00:33:25ce qui fait que
00:33:26l'Association américaine
00:33:27des gynécologues
00:33:27est sortie de son silence
00:33:28hier soir,
00:33:29en disant,
00:33:30en substance,
00:33:31jusqu'à preuve du contraire,
00:33:32la prise de paracétamol
00:33:33est sûre
00:33:34pour les femmes enceintes.
00:33:35D'ailleurs,
00:33:36on le sait,
00:33:37c'est ce qui permet
00:33:38d'arrêter les fièvres
00:33:39qui, elles,
00:33:39sont potentiellement
00:33:40beaucoup plus dangereuses
00:33:41pour le fœtus.
00:33:42Donc, en fait,
00:33:42Laurent,
00:33:42Donald Trump
00:33:43défie publiquement
00:33:44et frontalement
00:33:45la communauté scientifique.
00:33:47Comment s'y prend-il,
00:33:48en fait ?
00:33:48Alors,
00:33:49la machine Trump
00:33:50s'y prend toujours
00:33:51de la même façon.
00:33:52D'abord,
00:33:52il y a toujours un slogan
00:33:53qui va marquer
00:33:54le grand public.
00:33:55N'en prenez pas.
00:33:56Et il l'a dit plusieurs fois
00:33:57dans cette...
00:33:57Dont t'es quitte.
00:33:58Dont t'es quitte.
00:33:59Deuxième,
00:34:00il publie des preuves
00:34:01sur le site
00:34:02de la Maison-Blanche,
00:34:03mais des preuves sélectives.
00:34:05Je suis allé voir
00:34:05sur le site
00:34:06de la Maison-Blanche,
00:34:07l'administration Trump
00:34:08aligne
00:34:09les quelques études
00:34:10que j'évoquais tout à l'heure
00:34:11qui évoquent cette corrélation,
00:34:12mais aucune mention
00:34:13de toutes les autres.
00:34:14Donc,
00:34:14on est dans des vérités
00:34:15très parcellaires.
00:34:16Trois,
00:34:17Trump,
00:34:17c'est Napoléon
00:34:18sur le pont d'Arcole.
00:34:20Dans l'extrait tout à l'heure,
00:34:21il dit qu'arrêter le Tylenol,
00:34:23c'est un conseil
00:34:23qu'il donne,
00:34:24lui, je cite,
00:34:25plutôt que le groupe
00:34:26des scientifiques
00:34:27qui m'entourent,
00:34:28car ils attendent
00:34:28certains résultats d'études.
00:34:29Sous-entendu,
00:34:30pour vous défendre,
00:34:32je dis tout haut,
00:34:33ce que les autres
00:34:33n'ont pas le droit de dire.
00:34:35Et puis,
00:34:35quatrièmement,
00:34:36c'est toujours
00:34:37le quatrième argument,
00:34:39dans un moment
00:34:40de communication
00:34:40du président américain,
00:34:41il y a toujours
00:34:42l'exemple
00:34:43qui assomme
00:34:44les derniers sceptiques.
00:34:45Et alors,
00:34:45hier soir,
00:34:46c'était quoi ?
00:34:46C'était l'exemple
00:34:47de Cuba.
00:34:48Regardez.
00:34:50J'ai entendu
00:34:50que Cuba n'avait pas
00:34:51de Tylenol
00:34:52parce que c'est très cher.
00:34:54Ils n'ont pas d'argent
00:34:54pour s'en procurer
00:34:55ou ils ne veulent pas
00:34:56dépenser d'argent
00:34:57pour avoir du Tylenol.
00:34:59Et j'ai entendu
00:34:59qu'ils n'avaient presque
00:35:00pas d'autisme.
00:35:02Alors là,
00:35:03c'est très intéressant.
00:35:04Vous avez compris,
00:35:05pas de paracétamol
00:35:06à Cuba,
00:35:07pas d'autisme.
00:35:08Sous-entendu,
00:35:09CQFD,
00:35:10le paracétamol
00:35:11provoque l'autisme.
00:35:12À l'inverse.
00:35:14Et là,
00:35:14je crois que le président Trump
00:35:15va beaucoup,
00:35:16beaucoup trop loin
00:35:16et on déniche la manip.
00:35:18Parce qu'en fait,
00:35:19il établit un lien
00:35:19de cause à effet.
00:35:21Oui,
00:35:21c'est un lien
00:35:21de cause à effet,
00:35:22de causalité
00:35:22qui est très grave,
00:35:23évidemment,
00:35:23entre un médicament
00:35:24et un handicap
00:35:25qui n'a rien à voir
00:35:27avec un simple lien
00:35:28statistique
00:35:29entre deux faits.
00:35:30Pour comprendre
00:35:31la différence entre les deux,
00:35:32vous connaissez
00:35:33la blague de Coluche
00:35:34qui disait
00:35:34la probabilité
00:35:36de mourir
00:35:36dans un lit d'hôpital
00:35:37est dix fois plus grande
00:35:38que dans son lit
00:35:39de chez soi.
00:35:41Donc ça,
00:35:41c'est un lien statistique.
00:35:44Et il disait
00:35:44c'est bien pour ça
00:35:45que quand on est malade,
00:35:46il ne faut surtout pas
00:35:46aller à l'hôpital.
00:35:47Ça,
00:35:48c'est un lien de causalité
00:35:49ou plutôt un anti-lien
00:35:50de causalité.
00:35:51C'est pour vous faire comprendre
00:35:52la différence entre les deux
00:35:53et Donald Trump
00:35:55est allé de l'un à l'autre.
00:35:56L'autisme est un trouble
00:35:57aux causes
00:35:57vraisemblablement multiples.
00:35:59La génétique,
00:36:00l'environnement,
00:36:00beaucoup de causes
00:36:01sur lesquelles
00:36:01des milliers de chercheurs
00:36:02continuent à travailler
00:36:04et ce n'est pas moi qui le dis,
00:36:05c'est la très officielle FDA,
00:36:07l'administration américaine
00:36:08des denrées alimentaires
00:36:10et des médicaments.
00:36:11Regardez,
00:36:12ils ont envoyé
00:36:12un courrier hier soir
00:36:14à tous les médecins américains
00:36:15dans la foulée
00:36:16de la conférence de presse
00:36:17et c'est écrit
00:36:17il n'y a aucune relation
00:36:19de cause à effet établie
00:36:21et des études contraires
00:36:22existent dans la littérature scientifique.
00:36:24Donc l'administration fédérale,
00:36:27on va le dire,
00:36:27manifeste un certain courage
00:36:30face à la croisade
00:36:31en blouse blanche
00:36:31de son patron.
00:36:32Sans doute que le mal est fait
00:36:33mais il fallait quand même
00:36:34le souligner.
00:36:34Merci Laurent.
00:36:36Tout de suite,
00:36:37on passe à la question
00:36:37qui fâche.
00:36:46La date figurera
00:36:47dans les livres d'histoire.
00:36:4922 septembre 2025,
00:36:51la France reconnaît
00:36:51officiellement
00:36:52l'état de Palestine.
00:36:54Décision attendue
00:36:55depuis des années,
00:36:56le pari diplomatique
00:36:57d'Emmanuel Macron
00:36:58est-il réussi ?
00:36:59La France pèse-t-elle
00:37:01de nouveau
00:37:01au Proche-Orient ?
00:37:03On va en parler
00:37:03avec nos invités
00:37:04que je salue.
00:37:05Gabriel Catala,
00:37:06bonsoir.
00:37:06Anne Jeunetet,
00:37:07bonsoir.
00:37:08Bonsoir.
00:37:08Géraud Verny,
00:37:09bonsoir.
00:37:09Merci à tous les trois
00:37:10d'être là.
00:37:11C'est Elsa Mondingava
00:37:12qui pose ce soir
00:37:13la question qui fâche.
00:37:1415h21 à New York,
00:37:1921h21 heure française,
00:37:2222h21 à Jérusalem,
00:37:24Emmanuel Macron
00:37:25est à la tribune
00:37:26des Nations Unies.
00:37:27Pour la paix
00:37:28entre le peuple israélien
00:37:29et le peuple palestinien,
00:37:34je déclare
00:37:35que la France
00:37:36reconnaît aujourd'hui
00:37:37l'état de Palestine.
00:37:40Dans la foulée,
00:37:41Marmoud Abbas,
00:37:42président de l'autorité
00:37:43palestinienne salue
00:37:44une décision historique
00:37:45et courageuse.
00:37:47La veille,
00:37:48le premier ministre israélien
00:37:49rejetait lui
00:37:50toute solution
00:37:51à deux États.
00:37:53J'ai un message clair
00:37:54pour les dirigeants
00:37:55qui reconnaissent
00:37:56un État palestinien
00:37:57après le massacre
00:37:58atroce du 7 octobre.
00:38:00Vous offrez
00:38:00une récompense
00:38:01énorme au terrorisme.
00:38:03J'ai un autre message
00:38:03pour vous.
00:38:04Cela n'arrivera pas.
00:38:07Même constat
00:38:08pour Donald Trump.
00:38:09Il y a quelques heures
00:38:10à cette même tribune
00:38:11des Nations Unies.
00:38:13Nous ne pouvons pas
00:38:15oublier le 7 octobre.
00:38:16Certains membres
00:38:17de cette assemblée
00:38:18cherchent à reconnaître
00:38:19unilatéralement
00:38:20un État palestinien.
00:38:21Ce serait une récompense
00:38:22trop importante
00:38:23pour les terroristes
00:38:24du Hamas
00:38:24et leurs atrocités.
00:38:27En France,
00:38:28l'initiative
00:38:29du chef de l'État
00:38:30divise les partis.
00:38:31Cette reconnaissance
00:38:32de l'État de Palestine
00:38:33ne servira strictement
00:38:34à rien
00:38:34si elle ne s'accompagne
00:38:35pas de mesures concrètes
00:38:37pour mettre un terme
00:38:39au génocide
00:38:39en cours aujourd'hui à Gaza.
00:38:40En réalité,
00:38:41il abdique
00:38:42devant le Hamas.
00:38:44La reconnaissance
00:38:45de la Palestine
00:38:45aujourd'hui,
00:38:46de l'État palestinien,
00:38:47c'est le pire moment.
00:38:48Fragilisé
00:38:48sur la scène nationale,
00:38:50Emmanuel Macron
00:38:51cherche à marquer
00:38:52des points
00:38:52à l'international.
00:38:53Aujourd'hui,
00:38:55il est celui
00:38:55qui a franchi
00:38:56une étape historique
00:38:57vers la solution
00:38:58à deux États.
00:39:00Cela pourrait-il
00:39:00lui permettre
00:39:01de regagner
00:39:02en popularité ?
00:39:03C'est la question
00:39:04qui fâche ce soir.
00:39:05Bonsoir à tous les trois.
00:39:08On va prendre
00:39:08les questions
00:39:09dans l'ordre.
00:39:10D'abord,
00:39:10est-ce que cette reconnaissance
00:39:11de l'État de Palestine
00:39:12est symbolique
00:39:14ou historique ?
00:39:15Anne Jonté ?
00:39:16Elle est d'abord historique.
00:39:18C'est le projet
00:39:19d'avoir une solution
00:39:20à deux États.
00:39:20Il est sur la table
00:39:21depuis 1947.
00:39:24Et c'est là,
00:39:24finalement,
00:39:25une mise en cohérence
00:39:25avec ce que la France
00:39:26a toujours,
00:39:27absolument,
00:39:28toujours soutenu.
00:39:29Symbolique,
00:39:30on peut évidemment
00:39:30l'entendre
00:39:31puisqu'on sait bien
00:39:32que tant que l'État
00:39:33n'est pas structuré,
00:39:34qu'il n'y a pas
00:39:35des frontières
00:39:36clairement définies,
00:39:37on n'est pas encore
00:39:38à la fin du chemin.
00:39:39C'est le début
00:39:40d'un chemin.
00:39:41C'est une mise
00:39:42en cohérence
00:39:42avec ce que la France
00:39:43défendait depuis
00:39:44de très nombreuses années,
00:39:45depuis 1947 encore une fois.
00:39:47Mais ce chemin est long
00:39:48et on sait qu'il passe,
00:39:49notamment,
00:39:49ça a été évoqué
00:39:50par le désarmement
00:39:51du Hamas,
00:39:52évidemment,
00:39:53par la mise en place
00:39:54d'une véritable
00:39:54autorité palestinienne
00:39:56avec un vrai gouvernement,
00:39:57avec des élections
00:39:58à venir,
00:39:59avec les couloirs humanitaires
00:40:01avant tout cela
00:40:01qui doivent pouvoir arriver
00:40:03et qui puissent
00:40:03permettre d'éviter
00:40:04aujourd'hui
00:40:04de continuer
00:40:05à avoir chaque jour
00:40:06des morts d'enfants,
00:40:07de femmes
00:40:07et de personnes âgées.
00:40:08Jérôme Vernier.
00:40:10Écoutez,
00:40:10elle est purement symbolique
00:40:12et malheureusement,
00:40:13c'est un très mauvais symbole
00:40:14puisque,
00:40:15je le rappelle,
00:40:16Emmanuel Macron
00:40:17avait dit
00:40:18dès le mois d'avril dernier
00:40:19qu'il y avait
00:40:20un préalable
00:40:21à la reconnaissance
00:40:22de cet État
00:40:22qui était la libération,
00:40:24enfin,
00:40:24quatre préalables d'ailleurs,
00:40:25la libération
00:40:26des otages
00:40:27qui sont encore détenus,
00:40:28je le rappelle,
00:40:29la démilitarisation
00:40:31du Hamas,
00:40:32bien évidemment,
00:40:33et la reconnaissance
00:40:33de l'État d'Israël
00:40:35par les États arabes.
00:40:37Or,
00:40:37aujourd'hui,
00:40:38aucune de ces quatre conditions
00:40:39n'a été remplie.
00:40:42Finalement,
00:40:43on a l'impression
00:40:43que c'est une récompense,
00:40:45comme le dit
00:40:45Benjamin Netanyahou
00:40:47et Donald Trump,
00:40:48c'est une récompense.
00:40:49le pogrom
00:40:51du 7 octobre 2023
00:40:53et l'acte déclencheur
00:40:56de cette reconnaissance.
00:40:57Donc,
00:40:57le message
00:40:57est absolument abominable,
00:40:59c'est la victoire
00:41:00du terrorisme
00:41:00et,
00:41:01encore une fois,
00:41:02on crache
00:41:03sur les otages israéliens
00:41:06qui sont encore détenus
00:41:07par le Hamas,
00:41:07je le rappelle.
00:41:08Sachant qu'Emmanuel Macron
00:41:09a d'abord parlé
00:41:10des otages
00:41:11lorsqu'il a pris la parole
00:41:12hier soir
00:41:12à la tribune de l'ONU.
00:41:13Mais il avait aussi conditionné
00:41:14la reconnaissance
00:41:16de l'État palestinien
00:41:17à la libération
00:41:18de tous les otages.
00:41:19Alors,
00:41:19jusqu'à preuve du contraire,
00:41:20ce n'est pas le cas aujourd'hui.
00:41:21Gabriel Catala.
00:41:23Bien,
00:41:23à la différence
00:41:24des éléments de langage
00:41:25du collègue
00:41:26qui est assis à ma droite,
00:41:28j'aimerais rappeler les faits.
00:41:29Les Palestiniens
00:41:30ont droit à un État
00:41:31selon le droit international
00:41:32depuis près de 80 ans.
00:41:34Cela fait 40 ans
00:41:35que la France
00:41:36promettait aux Palestiniens
00:41:37de reconnaître cet État
00:41:39et donc,
00:41:39hier soir,
00:41:40M. Macron n'a fait
00:41:41que corriger
00:41:42une injustice
00:41:43qui existe
00:41:43depuis des décennies
00:41:44et il a finalement
00:41:45sorti la France
00:41:46de l'isolement
00:41:47puisque dimanche,
00:41:48148 États
00:41:49dans le monde
00:41:49reconnaissaient déjà
00:41:51l'État de Palestine.
00:41:52Mais le coup de com'
00:41:53de M. Macron
00:41:54ne va pas faire oublier
00:41:55le vrai sujet
00:41:56qui est la complicité
00:41:58de la France
00:41:58dans le génocide
00:41:59à Gaza.
00:42:00Hier,
00:42:01M. Macron a par exemple
00:42:02parlé d'un État
00:42:03palestinien
00:42:03démilitarisé
00:42:05alors que la France
00:42:05continue à vendre
00:42:06des armes
00:42:07à Israël.
00:42:07Il a parlé de Gaza
00:42:10sans nommer
00:42:11clairement le génocide.
00:42:12Il n'a pas cité
00:42:13d'ailleurs une seule fois
00:42:13le mot.
00:42:14Il n'a pas parlé
00:42:15d'apartheid,
00:42:15il n'a pas parlé
00:42:16de colonisation,
00:42:17il n'a pas parlé
00:42:18de sanctions
00:42:19à l'égard d'Israël
00:42:20et donc,
00:42:20il a évité
00:42:21le véritable sujet,
00:42:23le sujet
00:42:23qui est central,
00:42:24c'est-à-dire
00:42:25prendre des mesures,
00:42:26prendre des sanctions.
00:42:26Il a précisé sa pensée
00:42:27ce soir sur BFM TV
00:42:28en précisant que pour les sanctions
00:42:30il était prêt à tout.
00:42:31Alors, il est prêt à tout
00:42:31mais moi depuis deux ans
00:42:32je ne vois rien.
00:42:33Je ne vois pas M. Macron
00:42:34porter à l'échelle
00:42:35de l'Union européenne
00:42:36la suspension de l'accord
00:42:37entre UE et Israël.
00:42:38Je ne vois pas M. Macron
00:42:39mettre en place des sanctions
00:42:40contre les colons israéliens.
00:42:42Je ne vois pas M. Macron
00:42:43respecter les mandats d'arrêt
00:42:44de la Cour pénale internationale.
00:42:46Je ne vois pas M. Macron
00:42:47signaler aux autorités judiciaires
00:42:48de notre pays
00:42:49comme pourrait le faire M. Barrault
00:42:50les 4000 Français
00:42:52qui participent
00:42:52à l'offensive israélienne
00:42:54à Gaza
00:42:54qui donc participent
00:42:55au génocide.
00:42:56Je ne vois pas M. Macron
00:42:57décréter un embargo
00:42:58sur les armes, etc.
00:43:00Et donc j'aimerais
00:43:01que comme l'Espagne
00:43:02l'a fait aujourd'hui
00:43:03décréter un embargo
00:43:04sur les armes
00:43:05et mettre en place
00:43:05un certain nombre de sanctions
00:43:06M. Macron passe aux actes.
00:43:09De quoi parle-t-il
00:43:10quand il dit
00:43:10on est prêt à tout
00:43:11s'agissant des sanctions
00:43:12contre Israël ?
00:43:12Il a souligné le fait
00:43:14que jusqu'à présent
00:43:15si certes Israël
00:43:18a une victoire militaire
00:43:21en permettant d'éliminer
00:43:23un certain nombre
00:43:23de dirigeants du Hamas
00:43:24dont je rappelle
00:43:25que ce sont des terroristes
00:43:26pour la totalité
00:43:28il ne les a pas
00:43:28éliminés en totalité
00:43:30et aujourd'hui
00:43:31la loi de la force
00:43:33ne peut plus prévaloir
00:43:34et il faut absolument
00:43:35que la solution
00:43:36doit passer
00:43:37par un cessez-le-feu
00:43:38par la libération
00:43:39des otages
00:43:40et il l'a rappelé
00:43:40c'est dans le chemin
00:43:41que j'évoquais tout à l'heure
00:43:42dans ce chemin
00:43:43il y a évidemment
00:43:43en premier
00:43:44la libération des otages
00:43:45les couloirs humanitaires
00:43:47et derrière
00:43:48cette loi de la force
00:43:50que Netanyahou
00:43:51et son gouvernement
00:43:52essaie et son armée
00:43:53essaie d'imposer
00:43:54ne fonctionne pas
00:43:55on voit bien
00:43:55que ça ne fonctionne
00:43:56absolument pas
00:43:56et qu'aujourd'hui
00:43:57c'est la force du droit
00:43:58qui doit prévaloir
00:43:59d'où cette reconnaissance
00:44:00et d'où le fait
00:44:01que les sanctions
00:44:01doivent pouvoir être considérées
00:44:03pour mettre une pression maximale
00:44:05sur l'État
00:44:06et le gouvernement d'Israël
00:44:08et qu'ils comprennent
00:44:09que la loi de la force
00:44:10ne fonctionne absolument pas
00:44:12et que ce n'est pas ça
00:44:13que de choisir
00:44:14un chemin de paix
00:44:14ce n'est pas ce chemin-là
00:44:15qu'il faut emprunter
00:44:16Vous avez entendu
00:44:16ce que disait Géraud Verny
00:44:17sur le fait que
00:44:18ce n'était pas le moment
00:44:19sur le fait qu'il y a
00:44:19des conditions
00:44:20qui n'étaient pas remplies
00:44:21Donald Trump
00:44:21cet après-midi
00:44:22a fustigé l'initiative
00:44:23à la tribune des Nations Unies
00:44:24on l'a entendu dans le sujet
00:44:25il dit que c'est un cadeau
00:44:27fait au Hamas
00:44:27et une entrave à la paix
00:44:28est-ce qu'on pourra parvenir
00:44:30à la paix
00:44:31sans l'appui
00:44:32du président américain ?
00:44:33Le président
00:44:34de la République
00:44:35l'a rappelé
00:44:36encore tout à l'heure
00:44:37dans son interview
00:44:38justement
00:44:39sur votre chaîne
00:44:40la chaîne BFM TV
00:44:41il a rappelé
00:44:41qu'effectivement
00:44:42à un moment
00:44:42il faudra l'appui des Américains
00:44:43et on sent bien
00:44:44que semble-t-il
00:44:45dans certains milieux américains
00:44:47les choses sont en train
00:44:47de bouger
00:44:48car lorsque vous voyez
00:44:49un nombre considérablement
00:44:50considérablement
00:44:51d'États maintenant
00:44:52qui reconnaissent
00:44:52cet État palestinien
00:44:54quand vous voyez
00:44:55que finalement
00:44:56la réaction très vive
00:44:58du gouvernement israélien
00:44:59démontre bien
00:44:59que ça les gêne quelque part
00:45:01et que cette approche
00:45:02est sans doute
00:45:02la bonne solution
00:45:03pour mettre le Hamas
00:45:05en difficulté
00:45:05pour permettre aux Palestiniens
00:45:06d'avoir enfin
00:45:07la possibilité
00:45:08de choisir leur destin
00:45:09de se protéger
00:45:10et de vivre en paix
00:45:11et donc oui
00:45:13dans cette démarche
00:45:14les Américains
00:45:14semble-t-il
00:45:15sont en train de bouger
00:45:15même si ça n'est pas
00:45:17ce qu'a dit M. Trump
00:45:17tout à l'heure
00:45:18je crois qu'il faut
00:45:19faire confiance
00:45:19à la diplomatie
00:45:20et ne pas oublier
00:45:21que cette approche
00:45:22cet élan diplomatique
00:45:24à pousser la France là
00:45:25conduit aussi
00:45:26à demander
00:45:27à avoir une certaine exigence
00:45:28avec notamment
00:45:29un certain nombre
00:45:29d'États arabes
00:45:30qui doivent aussi
00:45:31s'engager
00:45:31à reconnaître
00:45:33l'existence
00:45:33de l'État d'Israël
00:45:34la solution
00:45:36vient des deux côtés
00:45:37l'État de Palestine
00:45:40sera réellement créé
00:45:41le jour où l'État
00:45:41d'Israël
00:45:42le reconnaît
00:45:43dit aussi Emmanuel Macron
00:45:44ce soir
00:45:45Gabriel Catala
00:45:45je voulais vous entendre
00:45:46sur ce point
00:45:47l'État de Palestine
00:45:48sera réellement créé
00:45:49le jour où l'État
00:45:50d'Israël
00:45:50le reconnaît
00:45:51et bien ce point
00:45:52ne respecte pas
00:45:53le droit international
00:45:54parce que selon
00:45:55le droit international
00:45:56il y a des résolutions
00:45:57des Nations Unies
00:45:57celles de 1947
00:45:59celles de 1967
00:46:01qui prévoient déjà
00:46:01des frontières
00:46:02et au regard
00:46:03du droit international
00:46:04un État c'est quoi ?
00:46:06C'est un territoire
00:46:06délimité par des frontières
00:46:08sur lequel vit
00:46:09un groupe national
00:46:10à savoir le peuple palestinien
00:46:11qui a un gouvernement
00:46:12ou du moins
00:46:13une autorité
00:46:13qui exerce sa souveraineté
00:46:15et au regard
00:46:15de ce critère là
00:46:16les Palestiniens
00:46:17ont le droit à un État
00:46:18depuis des décennies
00:46:19peu importe
00:46:20le comportement d'Israël
00:46:21et ce que devrait faire Israël
00:46:23et ce que devrait exiger
00:46:24plutôt M. Macron
00:46:25c'est qu'Israël
00:46:26respecte le droit international
00:46:27parce qu'aujourd'hui
00:46:28nous avons
00:46:29500 000 colons
00:46:31en Cisjordanie
00:46:32et la colonisation
00:46:33est un crime
00:46:33contre l'humanité
00:46:34nous avons 235 000 colons
00:46:36à Jérusalem
00:46:37à Jérusalem-Est
00:46:38qui est le côté palestinien
00:46:40et donc dans une zone
00:46:41dans laquelle
00:46:42ces colons
00:46:43n'ont pas l'autorisation
00:46:44de vivre
00:46:45nous avons aujourd'hui
00:46:46un génocide en cours
00:46:47contre lequel M. Macron
00:46:48ne prend aucune sanction
00:46:49et d'ailleurs
00:46:50on écoutait juste avant
00:46:51M. Trump
00:46:52et nous n'avons pas besoin
00:46:53de M. Trump
00:46:53pour agir
00:46:54parce que
00:46:54à l'Assemblée Générale
00:46:56des Nations Unies
00:46:57il est possible
00:46:58de passer outre
00:46:58le veto américain
00:47:00pour envoyer
00:47:01une force d'interposition
00:47:02de casques bleus
00:47:03c'est ce que proposent
00:47:04de nombreux spécialistes
00:47:05des spécialistes
00:47:05en droit international
00:47:06la France devrait
00:47:07initier à l'Assemblée Générale
00:47:09des Nations Unies
00:47:10une résolution
00:47:11pour envoyer
00:47:12des casques bleus
00:47:13pour rétablir la paix
00:47:14pour protéger
00:47:15les populations civiles
00:47:16c'est totalement possible
00:47:18au regard du droit international
00:47:19et M. Macron ne le fait pas
00:47:20Laurent
00:47:20vous avez mal écouté
00:47:21pardonnez-moi ce qu'a dit
00:47:22le président Macron
00:47:23puisque le président Macron
00:47:23a justement expliqué
00:47:25que l'étape suivante
00:47:26de ce plan
00:47:27c'est justement
00:47:28de mettre en place
00:47:28une mission de stabilisation
00:47:30qui serait sous mandat ONU
00:47:33et menée par
00:47:34l'Arabie Saoudite
00:47:35le Qatar
00:47:35les Émirats arabes
00:47:36la Jordanie
00:47:37c'est bien une mission
00:47:38de stabilisation
00:47:39dans le cadre
00:47:40d'un cessez-le-feu
00:47:40et de la libération
00:47:41des otages
00:47:41ce n'est pas du tout
00:47:42la même chose
00:47:42M. Macron a parlé
00:47:43d'une mission de stabilisation
00:47:45avec l'autorisation d'Israël
00:47:47cela n'a aucun rapport
00:47:48moi je parle
00:47:49d'une mission d'interposition
00:47:50avec des casques bleus
00:47:51votés par l'Assemblée Générale
00:47:53des Nations Unies
00:47:54et placés sous mandat
00:47:55de l'Assemblée Générale
00:47:57donc vous pouvez confondre
00:47:58les dispositions
00:47:58du droit international
00:47:59mais ce n'est pas du tout
00:48:00la même chose
00:48:01lorsque nous avons
00:48:02le feu israélien
00:48:03qui est là au quotidien
00:48:05il est bien évident
00:48:06que l'interposition
00:48:07de l'ONU
00:48:07n'est pas la bonne réponse
00:48:09donc la mission
00:48:10de stabilisation
00:48:11sous mandat ONU
00:48:12est la mission de réponse
00:48:13dans le cadre
00:48:13d'un cessez-le-feu
00:48:14qui doit être absolument
00:48:15obtenu
00:48:16avec une libération
00:48:17des otages
00:48:18c'est la condition première
00:48:19et l'accès
00:48:20de l'aide humanitaire
00:48:21Madame Catala
00:48:22vous disiez
00:48:22coup de com'
00:48:23tout à l'heure
00:48:23et en même temps
00:48:24c'est vous bien
00:48:24qui évoquiez 82
00:48:26François Mitterrand
00:48:27en discours de la CNESET
00:48:28comment on va
00:48:29de l'un à l'autre
00:48:29pas une seconde
00:48:30vous n'imaginez
00:48:31que le geste
00:48:33d'Emmanuel Macron
00:48:34puisse faire bouger
00:48:35les lignes
00:48:35pas une seconde
00:48:36vous pensez que c'est
00:48:36autre chose
00:48:37qu'un coup de com'
00:48:37le geste a le mérite
00:48:38de reconnaître
00:48:39que les palestiniens
00:48:40sont un groupe national
00:48:41et de reconnaître
00:48:42que la France
00:48:42les reconnaît
00:48:43en tant que tel
00:48:44mais moi je préférerais
00:48:44que monsieur Macron
00:48:45propose à l'échelle
00:48:47des Nations Unies
00:48:47que la Palestine
00:48:48soit membre permanent
00:48:50de l'ONU
00:48:50par exemple
00:48:51et j'aimerais
00:48:52qu'au-delà
00:48:53de reconnaître
00:48:53l'état de Palestine
00:48:54il fasse en sorte
00:48:55de ne pas reconnaître
00:48:56un cimetière
00:48:57et que donc
00:48:58il prenne des sanctions
00:48:59pour faire cesser
00:49:00le massacre en cours
00:49:02il est évident que monsieur Macron
00:49:03a agi uniquement
00:49:04sous la pression populaire
00:49:06parce qu'il était obligé
00:49:07de prendre au moins
00:49:08un acte
00:49:10depuis deux ans
00:49:11il ne faisait rien
00:49:12jusque-là
00:49:12à part bavarder
00:49:14et gesticuler
00:49:15donc hier
00:49:16on a eu enfin
00:49:17des actes pris
00:49:18à l'échelle
00:49:18des Nations Unies
00:49:19mais maintenant
00:49:20je crois qu'il est l'heure
00:49:20de prendre des sanctions
00:49:22parce que l'état palestinien
00:49:24tel qu'il existe aujourd'hui
00:49:25n'est pas un état viable
00:49:26et sa population
00:49:27continue à être exterminée
00:49:28par Israël
00:49:29votre voisin
00:49:29n'est pas d'accord
00:49:30écoutez moi je trouve ça étonnant
00:49:35je ne dirais pas drôle
00:49:37parce que manifestement
00:49:38on est dans une situation
00:49:39qui est grave
00:49:40mais je trouve ça étonnant
00:49:41que l'extrême gauche
00:49:42revendique
00:49:44le principe de nation
00:49:46et qu'il le revendique
00:49:47toujours à l'égard
00:49:48de nations étrangères
00:49:50ce serait bien
00:49:50que vous ayez
00:49:51le même ressenti
00:49:53pour la nation française
00:49:54que vous défendiez
00:49:56avec autant de vigueur
00:49:57en fait
00:49:59je vais vous expliquer
00:50:01puisqu'il faut faire
00:50:02de la pédagogie
00:50:02vous dites que
00:50:04la nation palestinienne
00:50:06doit être reconnue
00:50:06bon bah écoutez
00:50:07je vous invite
00:50:07à considérer la même chose
00:50:09pour la France
00:50:09ce qui se passe aujourd'hui
00:50:12il faut quand même
00:50:13remettre
00:50:13recentrer un petit peu
00:50:14le débat
00:50:14on a
00:50:15une situation
00:50:17qui est la résultante
00:50:19d'un pogrom
00:50:20du 7 octobre 2023
00:50:21où 1200
00:50:23Israéliens
00:50:24ont été
00:50:24enfin Israéliens
00:50:25et autres d'ailleurs
00:50:26plusieurs dizaines de français
00:50:27ont été massacrés
00:50:28dans des conditions épouvantables
00:50:29et on a aujourd'hui
00:50:31encore des otages
00:50:32qui sont prisonniers
00:50:34du Hamas
00:50:34je pense
00:50:36que Israël
00:50:37a pouvoir
00:50:38et c'est son devoir
00:50:40que de protéger
00:50:40sa population
00:50:41et de libérer
00:50:42ses otages
00:50:43malheureusement
00:50:44on a face à ça
00:50:45le Hamas
00:50:46qui utilise
00:50:46la population civile
00:50:48comme bouclier humain
00:50:49et donc
00:50:50Israël est obligé
00:50:51dans des tentatives
00:50:53désespérer
00:50:55de premièrement
00:50:56libérer les otages
00:50:57mais deuxièmement
00:50:58de contourner
00:51:00ces bouclings humains
00:51:01qui sont formés
00:51:02en permanence
00:51:02et donc de parler
00:51:03de génocide
00:51:04excusez-moi
00:51:05mais je trouve ça
00:51:06abject
00:51:07parce que la réalité
00:51:08objective
00:51:08c'est que
00:51:09pour que se termine
00:51:10ce conflit
00:51:10il suffirait
00:51:11que le Hamas
00:51:12dont vous avez déclaré
00:51:14au mois de juillet
00:51:14qu'il pouvait être
00:51:16une force politique
00:51:17reconnue
00:51:18par le peuple palestinien
00:51:19de façon démocratique
00:51:20que le Hamas
00:51:21libère ses otages
00:51:22en fait c'est très simple
00:51:22Israël demande
00:51:23depuis deux ans
00:51:24la libération
00:51:25de ses otages
00:51:25se bat pour
00:51:26la libération
00:51:27de ses otages
00:51:27on veut la fin
00:51:29du conflit
00:51:29très simple
00:51:30le Hamas
00:51:31libère les otages
00:51:31pas plus compliqué
00:51:32Je veux bien
00:51:33qu'on écoute toujours
00:51:34les mêmes soutises
00:51:35les mêmes éléments
00:51:36de langage
00:51:37mais le 7 octobre
00:51:40qui est un crime de guerre
00:51:41et nous l'avons connu
00:51:41comme tel
00:51:42ne fait pas partie
00:51:43de l'équation
00:51:44dans la reconnaissance
00:51:44de l'état palestinien
00:51:45l'état palestinien
00:51:46a le droit
00:51:47d'exister
00:51:48depuis 1947
00:51:50et d'ailleurs
00:51:51je crois qu'il faudra
00:51:52avoir les mêmes exigences
00:51:53en termes de respect
00:51:54du droit international
00:51:55des deux côtés
00:51:57parce que moi par exemple
00:51:58je ne vous ai jamais
00:51:59entendu parler
00:51:59des 10 000 prisonniers
00:52:01palestiniens
00:52:01qui sont aussi
00:52:02des otages
00:52:03qui sont enfermés
00:52:04sans procès
00:52:04d'ailleurs
00:52:05M. Macron a lui-même
00:52:06parlé d'otages israéliens
00:52:07et d'otages palestiniens
00:52:08antérieurent
00:52:09je crois qu'il faut
00:52:13regarder la situation
00:52:14telle qu'elle est
00:52:14vous vous niez
00:52:15le génocide
00:52:16d'ailleurs
00:52:17Mme Le Pen
00:52:18de qui vous êtes l'allié
00:52:19a toujours été
00:52:19l'ami des génocidaires
00:52:20comme son père
00:52:21mais les Nations Unies
00:52:23la commission d'enquête
00:52:24du comité des droits
00:52:25de l'homme
00:52:25des Nations Unies
00:52:26reconnaissent le génocide
00:52:27cette commission
00:52:29reconnaît que
00:52:294 actes sur 5
00:52:31sont commis
00:52:32par Israël
00:52:33comme Francesca Albanès
00:52:35la rapporteure spéciale
00:52:36des Nations Unies
00:52:36qui est spécialiste
00:52:37des territoires palestiniens
00:52:39comme Amnesty International
00:52:40comme MSF
00:52:42comme Human Rights Watch
00:52:43et la Cour pénale internationale
00:52:45d'ailleurs a émis
00:52:45depuis plus d'un an
00:52:46maintenant
00:52:47des mandats d'arrêt
00:52:47à l'égard de M. Netanyahou
00:52:49pour crimes de guerre
00:52:50et crimes contre l'humanité
00:52:51Oui mais vous ne citez
00:52:51que des organisations
00:52:52qui sont contrôlées
00:52:53par l'extrême gauche
00:52:54donc forcément
00:52:54La Cour pénale internationale
00:52:55c'est l'extrême gauche
00:52:56Monsieur c'est tellement caricatural
00:52:58je crois qu'autant
00:52:59s'arrêter là
00:52:59Pendant ce temps en France
00:53:00Parce que dire que
00:53:00les Nations Unies
00:53:01et la Cour pénale internationale
00:53:02c'est d'extrême gauche
00:53:03c'est nier tout le cadre
00:53:04international
00:53:05et donc dans ce cas-là
00:53:05aucune discussion n'est possible
00:53:07Pendant ce temps en France
00:53:08c'est toujours un gouvernement
00:53:09démissionnaire
00:53:10qui gère les affaires courantes
00:53:11Sébastien Lecornu
00:53:12prend son temps
00:53:13pour former son gouvernement
00:53:14Est-ce qu'il a pu y avoir
00:53:16Anne Jeunetay
00:53:16une consigne élyséenne
00:53:18de ne pas brouiller
00:53:19le message de l'ONU
00:53:21en nommant
00:53:22un gouvernement
00:53:24cette semaine ?
00:53:25Je crois qu'il faut
00:53:26totalement dissocier les deux
00:53:27Ça fait partie des questions
00:53:29que nous posent les téléspectateurs
00:53:30Vraiment, je vais être très clair
00:53:32une fois qu'il faut dissocier les deux
00:53:34Nous avons d'un côté
00:53:35un message très important
00:53:37et en effet historique
00:53:39qu'a délivré le président
00:53:40de la République
00:53:40dans un contexte
00:53:41où quand même
00:53:41j'aimerais que parfois
00:53:42l'extrême gauche
00:53:43ait autant d'enthousiasme
00:53:46à défendre la liberté
00:53:47le choix du peuple palestinien
00:53:48à choisir sa destinée
00:53:50qu'il pourrait en avoir
00:53:51pour les Ouïghours
00:53:51ou d'autres peuples opprimés
00:53:53dans le monde
00:53:53Ça c'est une chose
00:53:54et par ailleurs souligner
00:53:55que défendre Israël
00:53:56évidemment je le comprends
00:53:58mais ça ne veut pas dire
00:53:58écraser les Palestiniens
00:53:59il faut aussi trouver
00:54:00une juste mesure
00:54:01S'agissant du gouvernement actuel
00:54:03je crois que
00:54:04le Premier ministre
00:54:05Monsieur Lecornu
00:54:06a été extrêmement clair
00:54:07le sujet aujourd'hui
00:54:08vous le voyez bien
00:54:08il continue à consulter
00:54:10il s'agit de savoir
00:54:11sur quoi nous allons nous entendre
00:54:13sur quoi nous pouvons
00:54:14nommer des ministres
00:54:16et le sujet aujourd'hui
00:54:16c'est quoi
00:54:17et pour quel projet
00:54:18notamment pour quelle loi
00:54:19budgétaire
00:54:20C'est le quoi avant le qui
00:54:20c'est devenu
00:54:21il faut rester à cela
00:54:23et ça c'est totalement dissocié
00:54:25actuellement
00:54:25de ce qui se passe à l'ONU
00:54:27rappeler également
00:54:27que la conférence de l'ONU
00:54:29qui a eu lieu donc hier soir
00:54:30était une conférence
00:54:31qui a été reportée
00:54:32qui devait avoir lieu
00:54:33au mois de juin
00:54:34et elle a été reportée
00:54:35c'est pour cette raison
00:54:36qu'elle était hier
00:54:37il ne faut rien y voir
00:54:37d'autre que cela
00:54:38Et donc vous savez
00:54:39quand est-ce qu'on aura
00:54:39un gouvernement ?
00:54:40Ah ben ça
00:54:40je n'en sais pas plus que vous
00:54:42je n'ai aucune raison
00:54:42de le savoir
00:54:43Merci en tout cas à tous les trois
00:54:45d'être venus débattre
00:54:46de ce thème ce soir
00:54:47sur le plateau
00:54:48de chaque voix compte
00:54:49vous ne bougez pas tout de suite
00:54:51c'est Bourbon Express
00:54:51avec Valérie Brochard
00:54:53Bourbon Express
00:55:00c'est le journal
00:55:01du Palais Bourbon
00:55:02tous les soirs
00:55:02avec Valérie Brochard
00:55:03Valérie
00:55:04tiens on va parler
00:55:05de Sébastien Lecornu
00:55:06qui a décidé
00:55:06qui a annoncé aujourd'hui
00:55:08qu'il gelait
00:55:08alors c'est vrai
00:55:10qu'il fait froid
00:55:10mais il gelait
00:55:12les frais de communication
00:55:13de l'Etat
00:55:14Mais oui Adeline Lecou
00:55:15prêt est tombé
00:55:16ce matin
00:55:16le Premier ministre
00:55:17a sorti son couteau
00:55:18celui de la rigueur
00:55:19évidemment bien aiguisé
00:55:21et il a tranché
00:55:22sur X
00:55:22Regardez
00:55:23j'ai décidé
00:55:24de suspendre
00:55:25jusqu'à la fin
00:55:26de l'année
00:55:27les nouvelles dépenses
00:55:28de communication
00:55:28des ministères
00:55:29chaque euro dépensé
00:55:30pour la communication
00:55:31de l'Etat
00:55:31doit avoir un impact
00:55:32direct pour les Français
00:55:34ça rigole pas
00:55:35ça rigole pas Adeline
00:55:36dans le cadre
00:55:37de la mission
00:55:37baptisée
00:55:38Etat
00:55:39efficace
00:55:40les équipes
00:55:40de Matignon
00:55:41ont sorti
00:55:42leur calculette
00:55:42et d'après
00:55:43leurs chiffres
00:55:43les dépenses
00:55:44de communication
00:55:45des ministères
00:55:45s'élevaient
00:55:46à 440 millions
00:55:48d'euros
00:55:48en 2024
00:55:50leur gel
00:55:51à partir d'octobre
00:55:52prochain
00:55:52pourrait donc générer
00:55:5350 millions
00:55:55d'euros
00:55:55d'économie
00:55:56au moins
00:55:56fini les affiches
00:55:57les campagnes internes
00:55:58les créations
00:55:59les goodies
00:55:59les goodies
00:56:00les petits goodies
00:56:01les stylos
00:56:02à l'effigie de Matignon
00:56:03apparemment
00:56:03il paraît que ça existe
00:56:04fini les kakemonos
00:56:06les achats médias
00:56:07mais rassurez-vous
00:56:08pas de suppression de postes
00:56:09à ce stade
00:56:10aucun licenciement
00:56:11n'est prévu
00:56:12simplement
00:56:12tous les recrutements
00:56:14en service communication
00:56:15sont suspendus
00:56:16alors si le week-end
00:56:17Adeline
00:56:17vous voulez devenir
00:56:18community manager
00:56:19d'un ministère par exemple
00:56:20non mais je suis bien là
00:56:21ça va aller
00:56:22d'accord très bien
00:56:23sinon je vous aurais dit
00:56:23d'attendre un petit peu
00:56:24il montre l'exemple
00:56:26le premier ministre
00:56:27il faut serrer la ceinture
00:56:29et arrêter la com
00:56:30à tout va
00:56:30je crois qu'au-delà
00:56:31de serrer la ceinture
00:56:32c'est d'abord
00:56:32s'assurer de l'efficacité
00:56:34de l'état
00:56:34nos concitoyens
00:56:35ce qu'ils nous demandent
00:56:35c'est un état efficace
00:56:36c'est pas forcément
00:56:37un état qui communique
00:56:38à outrance
00:56:38qui explique ce qu'il fait
00:56:39ça très certainement
00:56:40mais qui soit efficace
00:56:42au quotidien
00:56:43au service des français
00:56:44tant pis pour nos stylos
00:56:45Matignon
00:56:45tiens puisqu'on parle d'argent
00:56:505 principaux syndicats
00:56:51de l'agriculture française
00:56:52se sont retrouvés
00:56:53autour d'une table ronde
00:56:55invité par les députés
00:56:56à échanger
00:56:56sur leurs problématiques
00:56:58et surtout comprendre
00:56:59leur colère
00:57:00qui monte particulièrement
00:57:01en ce moment
00:57:01autour d'un accord
00:57:03tout bord confondu
00:57:04pour eux
00:57:05le Mercosur
00:57:06c'est non
00:57:06écoutez
00:57:07l'heure est grave
00:57:08avec le traité du Mercosur
00:57:10c'est un véritable agricide
00:57:12qui se prépare
00:57:13la faillite annoncée
00:57:14de milliers
00:57:15d'exploitations françaises
00:57:17et la capitulation
00:57:18de la France
00:57:19face à la commission européenne
00:57:20nous nous sommes mobilisés
00:57:21auprès de l'ensemble
00:57:22de nos collègues européens
00:57:23pour faire en sorte
00:57:24qu'y compris dans les pays
00:57:25qui sont favorables
00:57:26je pense à l'Allemagne
00:57:27je pense à l'Espagne
00:57:28l'ensemble des agriculteurs
00:57:30qui se regroupent
00:57:31dans un syndicat
00:57:31qui s'appelle le COPA
00:57:32qui siège à Bruxelles
00:57:33qui représente
00:57:34les 27 états membres
00:57:35nous avons tous
00:57:36co-signé
00:57:37dans les 27 pays
00:57:38une déclaration
00:57:40pour dire
00:57:40notre refus
00:57:41de voir ce sujet
00:57:42bloquer l'accord
00:57:43du Mercosur
00:57:44c'est d'intérêt général
00:57:45cela ne concerne pas
00:57:46uniquement notre corporation
00:57:47mais toute notre société
00:57:48ça déstructure
00:57:49notre territoire
00:57:50ça déstructure
00:57:51notre agriculture
00:57:51ça tue
00:57:52les paysans
00:57:53et les paysannes
00:57:54voilà le message est clair
00:57:55et il sera
00:57:56le mot d'ordre
00:57:56de la journée de mobilisation
00:57:58qui aura lieu
00:57:58ce vendredi
00:57:59et d'ailleurs
00:57:59chaque voix compte
00:58:00en public
00:58:01vendredi prochain
00:58:02spécial agriculture
00:58:03consacré donc
00:58:04à cette journée
00:58:05mobilisation
00:58:06des agriculteurs
00:58:07Valérie
00:58:07tiens à l'Assemblée Nationale
00:58:09on voyait là
00:58:09il y a des commissions
00:58:10il y a des tables rondes
00:58:12il y a aussi des députés
00:58:13qui n'ont pas le moral
00:58:14c'est l'un des titres
00:58:15du Figaro
00:58:16aujourd'hui
00:58:16regardez
00:58:17les députés sont perdus
00:58:19ils ne savent pas
00:58:20où ils vont
00:58:21ils attendent
00:58:21avec très grande impatience
00:58:23la composition du nouveau
00:58:24au gouvernement
00:58:25et avec elle
00:58:25les lignes directrices
00:58:27les capes
00:58:28une instabilité politique
00:58:29qui mine certains
00:58:30de nos parlementaires
00:58:32qui se sont confiés
00:58:32au micro de Marco Pommier
00:58:34ce qui est sûr
00:58:35c'est que nous
00:58:36on aimerait bien
00:58:36que l'Assemblée Nationale
00:58:37puisse travailler
00:58:38nous on aimerait pouvoir
00:58:39moi en tout cas
00:58:40j'aimerais pouvoir
00:58:40très rapidement
00:58:41écouter le discours
00:58:42de politique générale
00:58:43de monsieur Lecornu
00:58:44de pouvoir le censurer
00:58:44que le parlement
00:58:46puisse faire son travail
00:58:47est-ce que j'ai l'air
00:58:47d'être miné par quoi que ce soit
00:58:49non je ne suis miné par quoi
00:58:50évidemment je préférerais
00:58:51qu'il y ait un gouvernement
00:58:52que les choses avancent
00:58:52ce qu'on fait
00:58:53c'est qu'on sait
00:58:54que le futur gouvernement
00:58:56va forcément déposer
00:58:57un budget
00:58:58de la sécurité sociale
00:58:59et un budget
00:59:00de l'Etat
00:59:01et donc
00:59:02on travaille
00:59:03en amont
00:59:04sur les amendements
00:59:05qu'on aura à déposer
00:59:06qu'on soit
00:59:06miné par l'instabilité politique
00:59:09oui
00:59:09s'ennuyer non
00:59:10ceux qui s'ennuient
00:59:11ils n'ont qu'à venir
00:59:11avec moi sur le terrain
00:59:12ils diront qu'il n'y a pas
00:59:13de s'ennuyer toute la journée
00:59:14Jérôme Verniche
00:59:15vous voyez sourire
00:59:16voire même rire
00:59:17vous vous ennuyez vous
00:59:19en ce moment ?
00:59:19Écoutez j'ai la chance
00:59:20d'avoir une double casquette
00:59:22parce que je dirige
00:59:22un groupe industriel
00:59:23donc vous voyez
00:59:25aujourd'hui par exemple
00:59:26j'étais en pleine reprise
00:59:28d'une entreprise
00:59:28qui a été liquidée
00:59:29donc non je ne m'ennuie pas
00:59:32je crée de la valeur
00:59:33j'essaye de générer
00:59:35de la richesse
00:59:35pour combler le trou
00:59:37d'un état
00:59:37en déficit permanent
00:59:39et au contraire
00:59:40je pense que
00:59:41quand l'assemblée
00:59:41est en sommeil
00:59:43ce n'est pas plus mal
00:59:43ça évite de voter
00:59:44des âneries
00:59:45comme on en fait
00:59:46malheureusement
00:59:46tous les jours
00:59:47Je rappelle
00:59:48si vous me permettez
00:59:48que le parlementaire
00:59:49a trois missions
00:59:50certes voter la loi
00:59:51mais il doit également
00:59:52évaluer les politiques publiques
00:59:53contrôler l'action du gouvernement
00:59:54et ça je peux vous dire
00:59:55que ça nous prend également
00:59:56beaucoup de temps
00:59:56Et être aussi en circonscription
00:59:57c'est ce qu'avait l'air de dire
00:59:58aussi les députés
00:59:59C'est ce que nous faisons
01:00:00d'évaluer les politiques publiques
01:00:01de contrôler l'action du gouvernement
01:00:02c'est ce que nous faisons
01:00:03c'est aussi notre travail quotidien
01:00:04nous ne chômons pas
01:00:05Et puis on regarde aussi
01:00:08la cérémonie du Ballon d'Or
01:00:09semble-t-il
01:00:09chez nos élus
01:00:10Bah oui
01:00:10parce qu'il y a un état
01:00:11qui ne s'ennuie pas non plus
01:00:12avec ou sans gouvernement
01:00:14il trace sa route
01:00:14vous allez le reconnaître
01:00:15tout de suite à l'écran
01:00:16c'est Gabriel Attal
01:00:18voilà le député macroniste
01:00:19a sorti son téléphone
01:00:20hier vers 22h30
01:00:22pour féliciter
01:00:23le président de la République
01:00:24Ah bah oui
01:00:25pour la Palestine
01:00:26Bah non
01:00:26Non excusez-moi
01:00:27je me suis trompée
01:00:28il n'a pas du tout salué
01:00:29la reconnaissance
01:00:30de l'état de Palestine
01:00:31reconnue en bonne et due forme
01:00:33par Emmanuel Macron
01:00:34à l'Assemblée Générale
01:00:34des Nations Unies
01:00:36pardon
01:00:37un fait politique majeur
01:00:38pour la France
01:00:38pour le reste du monde
01:00:39il a
01:00:40vous l'avez dit en fait
01:00:41il a plutôt félicité
01:00:42Ousmane Dembele
01:00:43pour son Ballon d'Or
01:00:45si le silence du patron
01:00:45du parti présidentiel
01:00:47voulait se faire très bruyant
01:00:48c'est réussi
01:00:49Comment ça se fait
01:00:49que Gabriel Attal
01:00:50n'a pas salué
01:00:51cette étape ?
01:00:52Il y a un soutien
01:00:53qui n'est prête
01:00:55à aucune ambiguïté
01:00:56du parti Renaissance
01:00:57à la déclaration
01:00:58du président de la République
01:00:59hier
01:00:59Il n'a pas sauté
01:01:02parce qu'il y a
01:01:02un désaccord majeur
01:01:03entre M. Attal
01:01:04et M. Macron
01:01:05d'ailleurs M. Attal
01:01:05s'est opposé
01:01:06à la création
01:01:08d'un groupe d'amitié
01:01:09France-Palestine
01:01:10à l'Assemblée nationale
01:01:11il a essayé
01:01:11de faire pression
01:01:12sur les autres députés
01:01:14pour revenir
01:01:15à son tweet
01:01:15sur Ousmane Dembele
01:01:17je trouve ça
01:01:18assez étonnant
01:01:19venant de M. Attal
01:01:20qui a été quand même
01:01:21premier ministre
01:01:21de notre pays
01:01:22qui a mis en place
01:01:22tous les budgets
01:01:23d'austérité
01:01:24sur le sport
01:01:24qui a préparé
01:01:26d'ailleurs le budget
01:01:27qui avait ensuite
01:01:28été repris par M. Bayrou
01:01:29et qui aujourd'hui
01:01:29sera repris par M. Lecornu
01:01:31où l'on prévoit
01:01:32moins de 18%
01:01:32pour le sport
01:01:33et où l'on prévoit
01:01:34surtout de ne pas
01:01:35continuer à investir
01:01:36dans les infrastructures
01:01:37qui concernent
01:01:38Mais vous vous n'avez pas
01:01:39envie de féliciter
01:01:39Ousmane Dembele
01:01:40Ballon d'or français
01:01:41Bien sûr que j'ai envie
01:01:41de féliciter M. Dembele
01:01:43Il faut demander ça
01:01:44d'écouter des Bouches-du-Rhône
01:01:44de mon côté
01:01:45c'est des félicitations
01:01:46sincères
01:01:48parce que nous
01:01:48nous votons toujours
01:01:49dans le sens
01:01:50du sport
01:01:51du sport amateur
01:01:52des infrastructures sportives
01:01:53et nous n'avons pas
01:01:54depuis 8 ans
01:01:55paupérisé
01:01:56les éducateurs
01:01:56les entraîneurs
01:01:57et toutes les structures
01:01:58que compte notre pays
01:01:59Bon
01:01:59on va passer
01:02:00aux journées du patrimoine
01:02:01c'était le week-end dernier
01:02:02et ça a été un franc succès
01:02:04Mais oui Adeline
01:02:04regardez cette queue
01:02:05interminable
01:02:07sous la pluie
01:02:08et bien ça n'a pas découragé
01:02:09les 11 500 visiteurs
01:02:12qui s'étaient inscrits
01:02:13et qui ont pu visiter
01:02:14le palais Bourbon
01:02:15le week-end dernier
01:02:16un record
01:02:17me disait cet après-midi
01:02:18le cabinet
01:02:18de la présidente
01:02:19de l'Assemblée nationale
01:02:20information vérifiée
01:02:22auprès du service de presse
01:02:23du palais Bourbon
01:02:24c'est en effet
01:02:24un record de fréquentation
01:02:26depuis 2019
01:02:27comme quoi
01:02:28même sans gouvernement
01:02:29même un peu morose
01:02:30et bien
01:02:30l'hémicycle attire
01:02:32toujours autant
01:02:32Mais ça c'est parce que
01:02:33vous en aviez très bien parlé
01:02:34dans Bourbon Express
01:02:35jeudi dernier
01:02:36en nous montrant
01:02:36les images
01:02:37de la bibliothèque restaurée
01:02:39de l'Assemblée nationale
01:02:40voilà pour le succès
01:02:41des journées du patrimoine
01:02:42donc un gouvernement
01:02:43peut-être
01:02:44d'ici la fin
01:02:45de la semaine prochaine
01:02:46Anne Jontey
01:02:46il y a une petite musique
01:02:47qui monte
01:02:48qui dit que le Premier ministre
01:02:49Sébastien Lecornu
01:02:51sauterait l'étape
01:02:51du discours de politique générale
01:02:53pour aller directement
01:02:53se consacrer au budget
01:02:54Je n'ai pas d'informations
01:02:56particulières
01:02:56ce que je sais
01:02:57c'est que
01:02:57l'échéance qui est importante
01:02:59à venir
01:02:59c'est le 6 octobre
01:03:01minuit
01:03:01qui est la date limite
01:03:03pour déposer
01:03:03un projet de loi
01:03:05de finances
01:03:06sur le bureau
01:03:06de l'Assemblée nationale
01:03:07Donc
01:03:08possiblement
01:03:09la formation du gouvernement
01:03:11et la préparation
01:03:12de ce budget
01:03:13sans passer par le discours
01:03:14de politique générale
01:03:15une loi de finances
01:03:16il nous faudra un gouvernement
01:03:17qui puisse défendre
01:03:18déposer
01:03:18puis défendre
01:03:19une loi de finances
01:03:19avant le 6 octobre
01:03:20sauf s'il est censuré avant
01:03:21puisque si M. Lecornu
01:03:23ne se soumet pas
01:03:24à un vote
01:03:25sur un discours
01:03:26de politique générale
01:03:27nous déposerons
01:03:28une motion de censure
01:03:29dès le début
01:03:29de la session parlementaire
01:03:30Et nous aurons l'occasion
01:03:31d'en reparler
01:03:32évidemment dans chaque voix compte
01:03:33puisque chaque voix compte
01:03:34merci à tous les trois
01:03:35d'avoir été là ce soir
01:03:36merci Fanny
01:03:37Laurent
01:03:38et Valérie
01:03:39Chaque voix compte
01:03:40revient demain
01:03:40à 19h30
01:03:41tout de suite
01:03:42c'est Débat Doc
01:03:43avec Jean-Pierre Gratien
01:03:44passez une excellente soirée
01:03:45et à demain
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