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  • il y a 2 jours
ESPACE - Lorsqu’on pense à la course spatiale, on pense surtout aux images de Neil Armstrong, premier humain à aller sur la Lune, le 21 juillet 1969. Au final, trois ans plus tard, le programme est abandonné. Il faudra attendre Donald Trump pour qu’un véritable projet de retour sur la Lune voit à nouveau le jour : le programme Artemis. Néanmoins, l’intérêt d’envoyer des astronautes dans l’espace divise la communauté spatiale.

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Transcription
00:00Lorsqu'on pense à la course spatiale, on pense surtout à la mission Apollo 11
00:04et ces images de Neil Armstrong, premier humain à aller sur la Lune le 21 juillet 1969.
00:19Au final, trois ans plus tard, le programme est abandonné.
00:23Il faudra attendre Donald Trump pour qu'un véritable projet de retour sur la Lune
00:27voit à nouveau le jour le programme Artemis, mais avec une petite différence.
00:33Cette fois, l'objectif n'est pas seulement d'y aller, mais d'y rester.
00:36Mais une question persiste au sein de la communauté spatiale.
01:03Faut-il envoyer des astronautes dans l'espace pour faire des découvertes scientifiques sur notre univers ?
01:09Avec la fin du programme Apollo, qui coûte cher, il faut trouver d'autres justifications.
01:13Donc ça va être la science.
01:14On va faire de la science dans l'espace, on va faire de l'industrie dans l'espace.
01:17Et la figure de l'astronaute, quelque part, elle suit cette lignée-là.
01:20Aujourd'hui, en France, quand on pense à un astronaute, on pense à Thomas Pesquet,
01:24qui s'est rendu déjà deux fois sur la Station spatiale internationale.
01:28Mais qu'est-ce qu'il y fait concrètement ?
01:29L'ISS, en fait, c'est un laboratoire scientifique, un laboratoire de recherche,
01:33dans des conditions assez particulières, à savoir en micropesanteur ou en impesanteur, pour faire simple.
01:38Et donc, à ce titre, on envoie des astronautes pour deux raisons.
01:40Soit pour être opérateur, parce que comme tout laboratoire scientifique,
01:43il y a des gens qui y travaillent, donc ce sont des yeux et les mains des scientifiques.
01:47Et l'autre raison, c'est qu'ils sont aussi eux-mêmes sujets, notamment en physiologie humaine.
01:51Et c'est justement ce qu'Iréné Regno critique.
01:54Pour lui, le fait d'utiliser des astronautes pour réaliser des expériences scientifiques à bord de l'ISS coûte bien trop cher.
02:01La moindre expérience scientifique dans l'espace coûte plusieurs dizaines de millions d'euros,
02:04en fait, si on la rapporte au coût total et au nombre d'heures passées en orbite.
02:08Donc, il n'y a pas vraiment d'intérêt scientifique.
02:10Quand on vous dit, par exemple, qu'on va guérir tes maladies des eaux,
02:13puisque les astronautes sont sujets à des problèmes d'eau,
02:16dans le sens où le corps est en impesanteur, et donc ça crée des situations compliquées.
02:19Si on mettait cet argent directement, par exemple, dans l'ostéoporose sur Terre, ça serait beaucoup plus efficace.
02:24Il critique aussi l'utilisation des astronautes comme des sortes de cobayes
02:28pour comprendre comment le corps réagit dans l'espace.
02:30Ces expériences sur le corps, elles servent à penser les conditions d'habitabilité de l'espace.
02:35Donc, c'est circulaire, si vous voulez.
02:36On va dans l'espace pour comprendre comment on peut continuer à y rester.
02:41Ce qu'on fait dans l'ISS, c'est d'abord de l'ingénierie.
02:43On fabrique des modules qui permettent d'habiter l'espace, voilà.
02:47Mais c'est quasiment une fin en soi, en fait.
02:49Et les retombées scientifiques n'ont jamais fait la une de Science.
02:53Et j'ai envie de dire, c'est un secret de polychinelle dans le spatial.
02:57On ne fait pas du vol habité pour la science.
03:00Ce n'est pas ça.
03:00C'est une forme de démonstration technologique, même de suprématie symbolique.
03:05Alors que la fin de l'exploitation de l'ISS est prévue d'ici 2030,
03:09le prochain objectif des agences spatiales se porte de nouveau sur la Lune.
03:13Mais ce choix d'y expédier des humains est avant tout géopolitique.
03:16Le but est d'utiliser la Lune comme terrain d'entraînement pour aller sur Mars.
03:20Et surtout, pour les Américains, l'enjeu est d'y arriver avant la Chine.
03:24Mars, depuis 70 ans, c'est le projet qui fascine beaucoup les Américains,
03:33beaucoup la NASA.
03:34Et indépendamment de savoir ce qu'on va y faire,
03:37il y a cet objectif de type nouvelle frontière,
03:39un peu comme à une époque, l'ouest des États-Unis était la nouvelle frontière.
03:45Là, c'est Mars.
03:46Néanmoins, il reste un problème.
03:48C'est que privilégier le vol habité a aussi un impact sur la science.
03:52Quand on regarde les moments de l'histoire où on met de l'argent dans le vol habité,
03:56on en enlève dans la science.
03:57Et c'est clairement le cas avec l'administration Trump,
04:00et surtout depuis le début des années 2025.
04:02On a une relance de l'épopée martienne, lunaire, etc.
04:08Alors que la NASA se voit supprimer un nombre impressionnant de budgets
04:14sur les sciences climatiques, sur l'exploration des astres.
04:17Donc oui, il y a bien un système de vase communiquant.
04:19En attendant, le programme Artemis accumule les retards.
04:23La mission qui prévoyait de voir de nouveau des humains fouler le sol lunaire
04:25initialement prévu en 2025 a été décalée en 2027.
04:29Et celle-ci pourrait encore être reportée,
04:31car la fusée Starship d'Elon Musk qui doit être utilisée n'est toujours pas prête.
04:35Quant à la Chine, elle prévoit d'y envoyer cette iconote d'ici 2030.
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