Faut-il abandonner le droit de veto dans l'Union européenne ?
Dans son discours phare sur l’état de l’Union européenne, la présidente de la Commission européenne a appelé à l’abolition du droit de veto dans la prise de décision de l’UE.
00:00Dans son discours historique sur l'état de l'Union Européenne, la présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, a décidé de relancer un vieux débat.
00:09Faut-il mettre fin aux droits de veto des Etats membres ?
00:12Je crois que nous devons marcher à des majorités qualifiées, par exemple dans la politique de l'économie étrangère.
00:19C'est le temps de se faire libre de l'unanimité.
00:26Aujourd'hui, chaque Etat membre peut opposer son veto aux décisions européennes concernant les affaires étrangères, l'élargissement ou le budget, par exemple.
00:34Et c'est ce qui complique notamment l'adoption de sanctions envers la Russie et Israël.
00:39Au sein de l'UE, ce sujet est un serpent de mer. Alors pourquoi Ursula von der Leyen a-t-elle décidé d'en parler à nouveau aujourd'hui ?
00:56Cette règle de l'unanimité est inscrite dans les traités pour protéger la souveraineté des Etats membres, en particulier les plus petits, qui y voient un moyen de peser dans les discussions.
01:15Au contraire, d'autres pays comme l'Allemagne ou la France plaident pour la majorité qualifiée, notamment pour les questions de politique étrangère et de sécurité.
01:27Toutefois, selon plusieurs experts, le cœur du fonctionnement européen reste avant tout le consensus.
01:32The institution which dictates the political direction of the EU is actually in the building behind us.
01:41It's the European Council, it's the head of the state and government.
01:44They decide everything by consensus. They do conclusions by consensus.
01:48In fact, the consensus has made things more durable.
01:51Because if you immediately, on an important issue, a sensitive issue, you go ahead without voting countries, I think you'll create a problem.
02:00En théorie, il serait possible de passer à la majorité qualifiée sans modifier des traités, si la Commission ou un groupe d'Etats membres en prenaient l'initiative.
02:10Mais pour l'heure, le signal envoyé par Ursula von der Leyen reste politique.
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