- il y a 2 jours
DB - 22-09-2025
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00:00:00Il y a des comédies qui finissent mal, celle-ci en est une.
00:00:25Adèle le Vaillant avait cru, épousé par amour, un jeune homme plein d'avenir.
00:00:34Une fois épousé, le jeune homme, un bel officier, se révéla.
00:00:39Il était plutôt lâche et crapuleux.
00:00:43La jeune Adèle, dont le père était un riche négociant, a entré par ses noces dans le monde.
00:00:50En fait, elle était entrée dans un garni payé par ses beaux-parents qui, eux, étaient très riches.
00:00:58Et la richesse a ceci de particulier, on ne la prête pas.
00:01:03Voici donc Adèle déçue et un jour de colère, elle décide d'empoisonner son beau-père et sa belle-mère.
00:01:09Ce désir d'assassiner va mettre en joie les futures victimes, d'où la comédie.
00:01:17Une comédie qui devient un jeu à mort.
00:01:21Car il y a un mort, mais le mort n'est pas celui qu'on voulait empoisonner.
00:01:26En ce sens aussi, c'est une comédie.
00:01:28De plus, c'est une sacrée famille.
00:01:33Vous aurez du mal à croire que je n'ai pas exagéré les caractères.
00:01:37Et pourtant, non, je n'ai rien exagéré.
00:01:39C'est une histoire vraie des années 1810.
00:01:42Monsieur, je vous rappelle que vous n'êtes pas mon fils.
00:02:03Ce que vous faites, ce que vous avez fait, me s'est indifférent si je n'avais pas épousé votre mère.
00:02:09Bien.
00:02:09J'ai épousé votre mère.
00:02:13Et j'en suis heureux.
00:02:16J'ai donc le devoir de vous aider.
00:02:20Vous avez été un jeune capitaine,
00:02:24protégé par un prince de la guerre.
00:02:28Votre avenir brillait devant vous,
00:02:30et c'est en même temps que vous,
00:02:33cet avenir-là que votre jeune femme a épousé.
00:02:37Puis vous avez été cassé.
00:02:38Parce que vous aviez pris de l'argent dans la caisse du régiment.
00:02:42Et vous voulez aujourd'hui être receveur des contributions.
00:02:48Soit, je peux dire, non.
00:02:53Vous ne méritez pas cette place.
00:02:54Je peux dire également,
00:02:58je crois que vous avez changé,
00:03:00que vous êtes devenu une grande personne.
00:03:04Puis-je le dire ?
00:03:07Certainement, monsieur.
00:03:10Bien.
00:03:21J'accepte que vous preniez cette charge.
00:03:23Combien vaut-elle ?
00:03:29Soixante mille francs.
00:03:31Oh !
00:03:32Notre père est-il disposé à mettre cette somme ?
00:03:47Mon père ?
00:03:50Il ne peut pas, ça certainement pas.
00:03:54Mais et vous, madame ?
00:03:55Oh !
00:03:55Mais il n'y en a pas question.
00:03:58Vous ne voulez pas m'aider, ma mère ?
00:04:00Non, je te connais trop.
00:04:02Et je n'ai pas les moyens.
00:04:03Vous avez 40 000 livres de rente.
00:04:09Et je gagne 120 francs par mois.
00:04:11Et nous avons un loyer de 70 francs.
00:04:15Vous devriez déménager.
00:04:19Et si le père d'Adèle me prêtait 30 000 francs ?
00:04:21J'ai dit non.
00:04:25Et pardon, nous les embrassades.
00:04:28Je changerai si vous changez.
00:04:33C'est dommage.
00:04:43Recevoir des contributions, ça m'aurait bien plu.
00:05:03C'est dommage.
00:05:11C'est dommage.
00:05:13C'est dommage.
00:05:15Pourquoi m'as-tu fait venir ici ?
00:05:37J'étais plus heureuse à Saint-Omer.
00:05:39Au moins là-bas, j'étais toute seule.
00:05:41Ah oui, avec ton papa et ta maman.
00:05:43Oui, mais sans toi et sans ta mère.
00:05:48Je ne t'ai pas épousée pour être la femme d'un commis.
00:05:52Un commis qui a emprunté des mille et des cents pour t'installer ici.
00:06:00Laisse-moi tranquille.
00:06:02N'y compte pas.
00:06:03Je veux divorcer.
00:06:06C'est 30 000.
00:06:07Rien, tu n'auras rien.
00:06:11Alors, tu ne divorceras pas.
00:06:13Demande-les à ton père.
00:06:20Ta mère, je la hais.
00:06:22Mimie ?
00:06:43Assieds-toi là.
00:06:47Tu as écrit à Saint-Omer, ces jours-ci ?
00:06:53Oui, madame.
00:06:54Et que leur as-tu dit ?
00:06:55Que vous vous entendiez bien.
00:06:57En ce moment.
00:06:58Et dans la lettre d'avant ?
00:07:00Que vous vous entendiez mal.
00:07:02Qu'est-ce que ça m'agace que tu leur racontes tout.
00:07:05Moi, je fais ce que votre maman m'a demandé.
00:07:07C'est elle qui me paye.
00:07:10Dis-moi.
00:07:10Crois-tu qu'Adolphe soit courageux ?
00:07:15Pourquoi, madame ?
00:07:17Je vais avoir besoin de lui.
00:07:21Il sera sûrement content de vous rendre au service, s'il le peut.
00:07:25Tu veux toujours te marier ?
00:07:27Ce n'est pas l'amour qui manque.
00:07:30C'est l'argent.
00:07:31Justement.
00:07:32Ce que j'ai à lui demander peut lui en rapporter beaucoup.
00:07:35Vraiment beaucoup ?
00:07:36Oui.
00:07:38Vous n'en avez pas ?
00:07:40Mais je sais où en trouver quand j'en ai besoin.
00:07:43J'ai pris une décision.
00:07:45Tant que ma belle-mère vivra, nous serons malheureux.
00:07:48Je veux qu'elle meure.
00:07:49Madame Chigny ?
00:07:50Oh non, ne faites pas ça.
00:07:52J'ai décidé.
00:07:55Veux-tu m'aider ?
00:07:58Il faut que j'en parle à Adolphe.
00:08:03Parle-lui en comme si c'était une idée à toi.
00:08:06Comme si tu ne pouvais plus supporter qu'elle nous fasse autant de mal.
00:08:10Je suis si malheureuse, mimi.
00:08:17Mais que dira monsieur ?
00:08:19Sa mère, c'est sa mère tout de même.
00:08:22Crois-moi, il nous remerciera.
00:08:25Quand dois-tu voir Adolphe ?
00:08:28Ce soir, après le dîner.
00:08:31Après lui avoir fait plaisir, tu lui poseras la question.
00:08:33Je ne sais pas si j'ouvrais.
00:08:39Oh, je t'en prie.
00:08:40Il suffit de mettre un peu de poudre dans l'eau du café.
00:08:42C'est comme je t'ai dit.
00:09:06Je t'en prie.
00:09:37Je ne veux pas.
00:09:39Ne t'inquiète pas.
00:09:40Il n'y a pas de danger.
00:09:43Comment peux-tu dire ça ?
00:09:44Je sais ce que je dis.
00:09:50Madame, vous voudrez que tu fasses le coup le soir du 1er janvier.
00:09:54Pourquoi ?
00:09:55C'est parce que les filles de Madame Lucotte seront là.
00:09:58Et comme leur mère déteste Madame Chénier, on pourra croire que c'est elle.
00:10:02Que ce sont-elles.
00:10:06Oui.
00:10:06Elle est si méchante que ça, Madame Chénier ?
00:10:15Elle a honte de son fils.
00:10:17C'est tout.
00:10:19Et ça nous rapprochera combien cette affaire-là ?
00:10:21Beaucoup.
00:10:22Il faut savoir combien.
00:10:24Tu lui demanderas.
00:10:27Mais Monsieur, c'était ton maître il y a encore deux mois.
00:10:30Tu l'aimais bien ?
00:10:33Ça ne t'embête pas de tuer sa mère ?
00:10:34On ne fait pas toujours ce qu'on veut.
00:10:45Ne t'inquiète pas.
00:10:47Tout se passera très bien.
00:10:49Et puis on se mariera.
00:10:55Mimi !
00:10:56Viens me raconter !
00:11:04Et puis on se marier.
00:11:34Que me cachez-vous, Adolphe ?
00:11:40On veut vous empoisonner, Madame.
00:11:49Alors bon, et qui donc ?
00:11:54Votre belle fille.
00:12:02Cher Adolphe.
00:12:04Pour l'instant, Adolphe.
00:12:08Ce que vous dites ressemble à une calomnie.
00:12:12Vous devriez être plus prudent.
00:12:17Vous m'apportez des preuves.
00:12:19Sinon, je vous chasse.
00:12:29Que savez-vous d'autre ?
00:12:30La chose doit se faire le 1er janvier.
00:12:36Je serai là.
00:12:40Comment dois-je mourir ?
00:12:44En buvant votre café.
00:12:50Qui doit jeter le poison dans ma tasse ?
00:13:03Moi, Madame.
00:13:04Moi, Madame.
00:13:05Vous ?
00:13:09Eh bien, n'anticipez pas.
00:13:20Et n'oubliez pas...
00:13:21L'épreuve.
00:13:22L'épreuve.
00:13:23Je croyais que vous aviez accepté.
00:13:27Si le courage vous manque, j'attendrai la saison des fraises et j'empoisonnerai moi-même.
00:13:34Non, Madame.
00:13:35Le courage, je l'aurai.
00:13:36Mais je crois que vous n'avez pas bien réfléchi.
00:13:37Il y a les risques.
00:13:38De grands risques.
00:13:39Mais je vous paierai cher.
00:13:40J'y compte bien.
00:13:41Je crois que vous n'avez pas bien réfléchi.
00:13:42Il y a les risques.
00:13:43De grands risques.
00:13:44Mais je vous paierai cher.
00:13:45J'y compte bien.
00:13:46Mais il y a autre chose.
00:13:47Monsieur et Madame Chénier se sont fait une donation aux derniers vivants.
00:13:51Je l'aurai.
00:13:52Je vendrai la saison des fraises et j'empoisonnerai moi-même.
00:13:54Non, Madame.
00:13:55Le courage, je l'aurai.
00:13:56Mais je crois que vous n'avez pas bien réfléchi.
00:13:58Il y a les risques.
00:13:59De grands risques.
00:14:00Mais je vous paierai cher.
00:14:01J'y compte bien.
00:14:04Mais il y a autre chose.
00:14:08Monsieur et Madame Chénier se sont fait une donation aux derniers vivants.
00:14:14Si Madame Chénier meurt, toute sa fortune ira à Monsieur Chénier.
00:14:23Alors, il faut les tuer tous les deux.
00:14:28Vous aurez ce courage-là ?
00:14:30Ce qu'on fait pour l'un, on peut le faire pour l'autre.
00:14:35Ils prennent du café tous les deux.
00:14:37Alors, vous acceptez ?
00:14:39C'est oui.
00:14:42Voilà qui est parlé.
00:14:43Alors dites, il faudra prendre des précautions.
00:14:45Quand la cuisinier aura fini sa vaisselle, vous passerez du vinaigre dans les casseroles.
00:14:48Ça fera du verre de gris.
00:14:49Comme ça, on pourra croire que c'est la négligence qui les a rendus malades.
00:14:51Et alors, si vous allez chercher un médecin, surtout prenez bien votre temps.
00:14:54Mais le poison...
00:14:55Je l'aurai.
00:14:56Quand ?
00:14:57A vos ordres, Madame.
00:15:02Mes chers amis, j'aimerais que vous deviniez pourquoi je vous ai fait venir ce matin.
00:15:10Vous avez des ennuis, des projets, une joie à nous faire partager.
00:15:22Pas tout à fait.
00:15:24Vous voulez me marier ?
00:15:25Pas du tout.
00:15:27Non, voici.
00:15:36On veut m'empoisonner.
00:15:37Vous savez qui ?
00:15:38Oui, ma belle fille.
00:15:40C'est sérieux ?
00:15:41Tout à fait.
00:15:42Et vous attendez de nous que nous fassions un peu de morale à cet enfant ?
00:15:47Non, mon cher bourreur.
00:15:50J'ai une autre idée.
00:15:53Je vais lui donner une bonne leçon.
00:15:56C'est l'heure que l'on doit me faire un mauvais café.
00:16:08Je vous invite à dîner ce soir-là.
00:16:11Acceptez-vous ?
00:16:13Avec plaisir, mais...
00:16:16Qu'aurons-nous à faire ?
00:16:19À écouter puis à dîner.
00:16:22Comment refuser ?
00:16:23Comment se terminera la soirée pour votre belle fille ?
00:16:26Je ferai un petit serment.
00:16:28La police n'interviendra pas.
00:16:31Je respecte trop l'honneur de notre nom pour le livrer au public.
00:16:37Dans ce cas, j'accepte.
00:16:40Mais sans plaisir, cher ami.
00:16:42Je vous en remercie d'autant plus.
00:16:46Je suis désolé de ne pas mériter autant de remerciements que M. de Saint-Omer.
00:16:50Je vous remercie.
00:16:52Bien.
00:16:53Je vous remercie.
00:16:56Je voudrais de l'arsenic.
00:17:26Pas de ça ici, madame.
00:17:29Comment ? Mais j'en ai besoin.
00:17:32Pour quoi faire ?
00:17:33J'ai plein de rats à la maison.
00:17:35Acheter un chat ?
00:17:36J'ai horreur des chats.
00:17:53Je vais vous donner de ça.
00:17:56C'est dangereux pour moi si j'en mange.
00:18:08Il n'y a aucune raison d'en manger.
00:18:16Si ça m'arrive.
00:18:17Ah ben, ça ne vous fera pas de bien.
00:18:24J'en mourrai ?
00:18:27Un peu.
00:18:30Mais pas beaucoup.
00:18:45Madame, ce qui est payé est à vous.
00:18:49Une pincée suffit pour un rat.
00:18:59J'ai écrit à mon père.
00:19:18Pour l'arsenic ?
00:19:19J'en ai demandé dix grains.
00:19:22Il va vous envoyer ça ici ?
00:19:23Mais non, poste restante.
00:19:26Le pauvre homme.
00:19:28Ça m'étonnerait qu'il vous obéisse.
00:19:30Je lui ai dit que c'était pour me défaire de deux têtes qui me rendent malheureuse.
00:19:34C'est vrai ?
00:19:35Mon père ne veut pas que je sois malheureuse.
00:19:37Votre père ne voulait pas que vous épousiez monsieur le vaillant.
00:19:42Vous l'avez épousé, c'est tant pis pour vous.
00:19:44Mais je croyais qu'il serait colonel, général.
00:19:48Tu crois vraiment que je l'aurais épousé si j'avais su qu'il deviendrait commis à 120 francs par mois ?
00:19:53Il faut toujours se méfier.
00:19:56Des hommes.
00:19:56Pourquoi dis-tu ça ?
00:20:01Pourquoi dis-tu ça ?
00:20:26Mimi ?
00:20:34Je n'ai plus d'andre.
00:20:36Va m'en chercher.
00:20:38Sorci ?
00:20:39Absolument.
00:20:41Vite.
00:20:42Dépêche-toi.
00:20:44Merci.
00:20:46Qui est-ce ?
00:21:26Madame, je n'ai pas trouvé l'ombre, mais j'ai regardé.
00:21:56Eh bien Mimi, qu'est-ce qu'il y a ?
00:22:25Qu'est-ce qu'il y a ?
00:22:34Je suis malade.
00:22:42Qu'est-ce que ça sent ici ?
00:22:45J'ai bu de l'autre colonne.
00:22:46Mais pourquoi ?
00:22:50J'avais une clipe en feu.
00:22:53Fallait boire du lait.
00:22:55J'en ai pris aussi.
00:22:57C'est ce pâté sans doute.
00:22:59On m'a empoisonné.
00:23:06Oh, assez.
00:23:11On n'entend parler que de poison ici.
00:23:13J'ai vacé.
00:23:27C'est parti.
00:23:57Tu es folle à la fin, tu ne vas pas recommencer.
00:24:01Laisse-moi !
00:24:02Non !
00:24:03Une dernière fois !
00:24:04Non, je ne veux pas que tu mettes cette saloperie dans la carpe !
00:24:07Tu vas la rendre malade, cette pauvre fille !
00:24:09Ne parle pas si fort !
00:24:14Je ne suis pas si bête que ça, madame.
00:24:22Je ne veux pas mourir ici, moi.
00:24:24Mais tu ne risques à rien, Mimi.
00:24:27Pourquoi m'avez-vous fait ça ?
00:24:31Pourquoi en as-tu mangé ?
00:24:34C'est votre bouquin qui vous tourne la tête ?
00:24:42La brinvillée, c'est bien jolie, mais elle a eu la tête tranchée.
00:24:46Et vous aussi, vous l'aurez !
00:24:48C'est parti !
00:24:57C'est parti !
00:25:00C'est parti !
00:25:01C'est parti !
00:25:02C'est parti !
00:25:04C'est parti !
00:25:05Tu sais très bien que c'était pour rire.
00:25:07Tu sais bien que je ne peux pas me passer de toi.
00:25:09Oui.
00:25:10Oui.
00:25:11C'est parti !
00:25:15C'est parti !
00:25:16Signez !
00:25:17Tu sais très bien que c'était pour rire.
00:25:19Tu sais bien que je ne peux pas me passer de toi.
00:25:22Oui.
00:25:36J'ai eu peur.
00:25:39Pour Mme Le Vaillant, c'est moi.
00:25:49Il doit y avoir une lettre.
00:25:51Le Vaillant, le Vaillant, le Vaillant.
00:25:53Ah !
00:25:54De Saint-Omer, oui.
00:25:58C'est ça.
00:26:02Ouh ! C'est mon frère qui m'écrit.
00:26:09Oh, tu vois que je n'étais sûre.
00:26:14Viens, regarde.
00:26:20C'est un morgue.
00:26:30Ah, un mot.
00:26:34Tiens.
00:26:37Tu sais bien que je ne porte jamais rien.
00:26:39Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:40Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:41Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:42Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:43Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:44Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:45Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:46Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:47Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:48Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:49Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:50Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:51Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:52Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:53Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:54Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:55Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:56Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:57Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:58Tu sais bien que je ne porte pas.
00:26:59Je vais te montrer une lettre.
00:27:29Tu vois? Elle vient de Saint-Omer. Elle est datée du 26, donc d'avant-hier.
00:27:39Elle est venu vite? Oui. Le 26. Oui.
00:27:47Et alors? Qu'est-ce que ça veut dire tout ça? Je t'expliquerai.
00:27:53Regarde ce qu'il y a dedans. Deux achats. C'est de l'arsénic.
00:28:02Je connais ça. J'ai travaillé chez un apothicaire avant.
00:28:12Son air. C'est pour quoi faire. Il aura tout. Demain.
00:28:22Demain.
00:28:52Saint-Omer. Il faut lui rendre.
00:29:02Bien, madame.
00:29:04Vous avez montré cette lettre à quelqu'un d'honorable?
00:29:06Oui, madame.
00:29:08Continuez. Vous la voyez demain?
00:29:10Demain soir.
00:29:12Parfait.
00:29:29Place-le.
00:29:30Viens d'abord et je t'attends.
00:29:42Je t'attends.
00:29:52Madame.
00:29:53J'ai ce qu'il faut.
00:30:00Laisse-nous.
00:30:02Elle ferme la porte à clef.
00:30:12Est-ce vraiment nécessaire?
00:30:18J'aime mieux.
00:30:20Sous-titrage ST' 501.
00:30:22Histoire.
00:30:26La pa Agente.
00:30:29Au revoir.
00:30:30Il s'est gris, le福音,alı billonne,
00:30:33extending parking.
00:30:34Il dém – la écrivité.
00:30:37Comme tu le comprends.
00:30:40Il y emura de la tête.
00:30:44Spé milestone.
00:30:45La écrivité des consejerers du public.
00:30:47Voici.
00:31:08Il n'y en a pas beaucoup.
00:31:10Oh, mais il y en a bien assez, croyez-moi.
00:31:13Alors, vous le mettrez dans la petite boîte en argent, comme ça, ça sera plus commode pour verser.
00:31:18Oui. Où l'avez-vous trouvé ?
00:31:22C'est mon secret.
00:31:23Je parie que c'est monsieur votre père qui vous l'a envoyé de Saint-Omer.
00:31:27Ne m'interrogez pas là-dessus.
00:31:34J'espère que ce poison n'a pas été acheté nouvellement.
00:31:37Non. La personne qui me l'a donné là depuis longtemps, elle en a d'autres encore.
00:31:44J'ai une question à vous poser. Monsieur Le Vaillant est-il au courant ?
00:31:49Non. Mais quand ce sera fait, vous verrez comme il sera content.
00:31:54Maintenant, prévoyons le pire. Si je vais en prison, il me faut un peu d'argent. Et je n'en ai pas.
00:32:00Aujourd'hui, je peux vous donner 35 francs.
00:32:11Ça va. Et en tout, vous me donnez combien ?
00:32:16200 louis à vous et 100 à Mimi. Comme ça, vous pourrez vous marier.
00:32:20Ça va. Bien. Voyons, nous sommes vendredi. D'ici mardi, nous n'avons plus rien à nous dire, n'est-ce pas ?
00:32:27Non. Alors, à mardi soir, au dîner.
00:32:32À mardi.
00:32:36Mimi ? Ouvre-nous la porte.
00:32:48Voilà, madame.
00:32:57Sous-titrage Société Radio-Canada
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00:40:47argent n'y fera rien. Pourquoi avez-vous empoisonné Mimi? Mais parlez moins fort. Mimi ne craignait
00:40:53rien. C'était une toute petite dose. Vous l'avez rendu malade. Mais pourquoi me dire cela aujourd'hui?
00:40:59Parlez plus pas. Personne ne peut nous entendre. Vous me perdez. Rendez-moi à la boîte, je renonce à tout.
00:41:17Monsieur de Saint-Olaire?
00:41:25Comme voulez-vous?
00:41:27Rien, madame.
00:41:31Vous m'accompagnez, messieurs?
00:41:47Ah, hi.
00:42:17Cher ami, vous m'aviez promis que la police ne serait pas de la fête.
00:42:38Je n'ai pu l'empêcher.
00:42:44Venez, messieurs, vos couverts sont mis.
00:42:47C'est la fatalité.
00:43:10Je m'appelle Couture.
00:43:22Maître Couture.
00:43:23Je suis l'avocat d'Adèle Levaillant.
00:43:37L'histoire qui vient de vous être contée est bien celle d'Adèle Levaillant, mais tel que l'acte d'accusation l'a interprété, disons.
00:43:50Ce que vous venez de voir est le roman de l'accusation.
00:43:54Un roman écrit à partir des témoignages d'Adolphe et de Mimi.
00:43:57Et c'est ce roman-là que les jurés ont entendu au procès, avant les débats.
00:44:04Il m'appartient d'établir la vérité.
00:44:10Elle est tout autre.
00:44:10Voici le premier interrogatoire d'Adèle, le surlendemain de son arrestation.
00:44:28Je ne suis pas innocente.
00:44:39Mais je ne suis pas aussi coupable qu'Adolphe et Mimi le disent.
00:44:44C'est vrai que mon mari et moi, dans un moment d'exaspération, de délire si vous voulez, nous avons décidé d'empoisonner Mme Chénier et son mari.
00:44:52Vous avez bien dit mon mari et moi.
00:44:54Oui, mais c'est moi qui ai pris la tête du complot.
00:44:57C'est moi qui ai tout fait.
00:44:59C'est moi qui ai demandé à Mimi de parler à Adolphe.
00:45:02Mais ce qui n'est pas vrai, c'est l'histoire du ver de gris.
00:45:05Je n'ai jamais mis de poison dans la nourriture de Mimi, c'est faux.
00:45:08La carpe aussi est une invention.
00:45:10Masson, avez-vous écrit à votre père pour lui demander de l'arsenic ?
00:45:14Oui, mais je ne lui ai jamais dit que c'était pour détruire deux têtes.
00:45:17Je lui ai dit que ça n'était pas pour nuire à personne.
00:45:21L'arsenic est rarement utile, non ?
00:45:24Je ne sais pas.
00:45:25Moi, je lui ai dit ce que j'ai fait, ce que j'ai écrit.
00:45:28C'est vrai que j'ai donné de l'argent à Adolphe.
00:45:30Mais après, ça n'est plus vrai ce qu'ils vous ont dit.
00:45:32Le samedi, j'ai donné le poison.
00:45:34Le dimanche, j'ai essayé de voir Adolphe pour le lui reprendre.
00:45:37Vingt fois, j'ai demandé à Mimi de le trouver.
00:45:39Impossible, il avait disparu.
00:45:41Le lundi, j'ai couru après lui toute la journée.
00:45:43Pareil.
00:45:44Moi, je ne voulais plus, j'avais honte.
00:45:46Je n'ai pas osé aller trouver Mme Chénier pour lui demander pardon.
00:45:49Je cherchais Adolphe.
00:45:50Il se cachait, sûrement.
00:45:51Mais moi, je ne voulais plus, ça, je vous le jure.
00:45:54C'est parti.
00:46:24Je lui ai donné l'ordre de se promener.
00:46:54Et pourquoi ?
00:46:56Pour qu'il soit introuvable.
00:46:59Nous tenions le poison, il n'était pas juste de le rendre.
00:47:03Vous n'avez donc laissé aucune place au remords.
00:47:08Quand on n'a pas de remords le vendredi,
00:47:11je ne vois pas pourquoi on en aurait le dimanche.
00:47:14C'est pourtant cette idée-là
00:47:15qui vous a fait donner à Adolphe l'ordre de disparaître.
00:47:18Non, monsieur.
00:47:26Ce n'est pas le remords que j'ai craint.
00:47:28C'est la ruse.
00:47:30Pour moi, le vendredi, le crime était commencé.
00:47:33Je n'ai pas voulu gêner son accomplissement.
00:47:36J'ouvre après ces premiers interrogatoires,
00:47:43un événement important s'est produit.
00:47:44Pourquoi le vaillant s'est-il pendu ?
00:48:03Il a laissé trois lettres, peu claires,
00:48:05mais dont une phrase, plus tard,
00:48:08risque d'apporter un peu de lumière dans cette affaire.
00:48:10Lorsqu'elle apprend la mort de son mari,
00:48:13Adèle, malgré son chagrin,
00:48:15paraît libérée d'un secret.
00:48:17Je peux vous dire maintenant l'enfer dans lequel j'ai vécu.
00:48:22Je ne pouvais rien refuser à mon mari.
00:48:27Je ne pouvais pas lui désobéir.
00:48:29Il me faisait peur.
00:48:31C'est par peur que je n'ai pas reçu de divorcer.
00:48:33C'est lui qui me forçait à continuer.
00:48:36Bon, c'est vrai que dans mon délire,
00:48:40j'avais souhaité la mort de sa mère,
00:48:42mais c'est lui qui m'a forcé à voir Adèle,
00:48:45à chercher du poison.
00:48:47Mais voyons, c'est vous qui avez écrit à votre père.
00:48:53Non.
00:48:54Comment cela ?
00:48:56Non, c'est lui qui a écrit la lettre.
00:48:57Moi, je n'ai pas voulu la recopier.
00:48:59Ce serait donc une lettre de votre mari ?
00:49:01Oui.
00:49:02À votre père ?
00:49:03Mais non, mon père et mon mari étaient fâchés.
00:49:06Enfin, vous êtes bien allé chercher une lettre post-restante
00:49:10venant de Saint-Omer.
00:49:12Oui, il m'a forcé à y aller, avec Mimi.
00:49:16D'après vous, cette lettre contenant l'arsenic
00:49:17n'aurait pas été expédiée par votre père ?
00:49:20Sûrement pas.
00:49:23Vous voulez dire que votre mari aurait demandé
00:49:25à quelqu'un habitant Saint-Omer
00:49:27de vous envoyer deux sachets d'arsenic ?
00:49:29Oui.
00:49:31Monsieur le vaillant avait-il des amis à Saint-Omer ?
00:49:34C'est là-bas que je l'ai connu.
00:49:35Il y a vécu deux ans comme capitaine.
00:49:38C'est bien extravagant.
00:49:39Bon, vous ne le connaissez pas.
00:49:41Mais j'y pense.
00:49:43Quand on vous a remis cette lettre,
00:49:44vous avez lu l'adresse et vous avez dit
00:49:46c'est l'écriture de mon frère.
00:49:49Je n'ai jamais dit ça.
00:49:50C'est une invention de Mimi.
00:49:54Les experts graphologues n'ont pas reconnu formellement
00:49:56l'écriture de votre frère.
00:49:58Ah !
00:49:59Mais pourquoi monsieur le vaillant aurait-il fait cette manigance ?
00:50:02Pour compromettre mon père.
00:50:04Pour se venger.
00:50:13Le père d'Adèle s'appelle monsieur Brutinelle.
00:50:16C'est un commerçant aisé.
00:50:19Son témoignage a été fort utile à sa fille.
00:50:21Il est certain que les jurés n'ont pas cru
00:50:25que cet homme-là lui avait envoyé de l'arsenic.
00:50:30En quel terme
00:50:31étiez-vous avec le mari de votre fille ?
00:50:36J'ai toujours été au plus mal avec lui.
00:50:39Je ne voulais pas du mariage.
00:50:40Même quand ma fille a été enceinte,
00:50:43ne se font rien.
00:50:44C'est ma femme et ma fille qui l'ont voulu.
00:50:48Que lui reprochiez-vous ?
00:50:49Mais il a volé partout !
00:50:51À l'armée et ailleurs.
00:50:53J'ai dû moi-même aller à Calais pour payer ses dettes.
00:50:568000 francs de ma caisse.
00:50:57Oh, mon père, je t'en fais.
00:50:58Oh, c'est toi !
00:50:59Silence !
00:51:04Quand il a été question de divorcer,
00:51:10on m'a conseillé le consentement mutuel.
00:51:13J'ai demandé son consentement.
00:51:15Il en voulait 30 000 francs.
00:51:17Je ne les avais pas.
00:51:19Voilà l'homme !
00:51:22Avez-vous reçu une lettre de votre fille
00:51:26vous réclamant de l'arsenic ?
00:51:29J'aurais bien voulu la recevoir.
00:51:31Je serai à la part immédiatement
00:51:32pour savoir si ma fille était devenue folle.
00:51:34Pourtant, il y a une lettre
00:51:36que vous avez écrite à votre fille
00:51:37au mois de décembre.
00:51:40Le 28 décembre.
00:51:43Exactement.
00:51:46Les derniers mots ont été surchargés.
00:51:48On ne peut plus les lire.
00:51:50Ce qu'on peut lire aujourd'hui, c'est
00:51:52« Sois toujours aimable,
00:51:55aime beaucoup ton petit père. »
00:51:57Mais je n'écris jamais ce genre de phrase !
00:51:59Ton petit père !
00:52:01Non, ce n'est pas de moi !
00:52:04Sans doute.
00:52:07C'est votre fille
00:52:08qui en est l'auteur.
00:52:11Mais vous,
00:52:13qu'avez-vous écrit
00:52:14qu'on ne peut plus lire ?
00:52:17J'ai dû mettre quelque chose comme
00:52:20« Ne dépensez pas autant d'argent. »
00:52:24Je venais d'envoyer 300 francs pour une robe
00:52:25et je ne sais plus quoi.
00:52:27La fille manienne,
00:52:28dite Mimi,
00:52:29qui a eu connaissance de cette lettre,
00:52:32affirme avoir lu
00:52:33« Sois prudente sur tout. »
00:52:37Où est-elle, celle-là ?
00:52:40Qu'elle me le dise en face !
00:52:42Inutile.
00:52:44« Monsieur le Président,
00:52:47j'ai dit cent fois à ma fille
00:52:49de se séparer de cette engence-là. »
00:52:51« N'est-ce pas vous
00:52:51qui l'aviez engagée à Saint-Omer ? »
00:52:53« Évidemment !
00:52:53Elle m'avait montré un bon certificat. »
00:52:55« Malheureusement, il était faux. »
00:52:57« Je m'en suis aperçu trop tard. »
00:52:59« Vous niez donc avoir donné à votre fille
00:53:01des conseils de prudence. »
00:53:03« Croyez-vous franchement,
00:53:04Monsieur le Président,
00:53:05qu'un père de famille
00:53:06puisse envoyer de l'arsenic à sa fille ?
00:53:08Mais j'aurais eu trop peur qu'elle en mange ! »
00:53:13Puis-je poser une question à ma fille,
00:53:14Monsieur le Président ?
00:53:15« Faites. »
00:53:18« Pourquoi as-tu dit
00:53:19« J'ai écrit à mon père
00:53:21pour avoir de l'arsenic
00:53:22et il m'en a envoyé ? »
00:53:26« Je voulais sauver mon mari. »
00:53:35« Comment avez-vous appris
00:53:38l'arrestation de votre fille ? »
00:53:41« Par une lettre anonyme. »
00:53:43« J'ai su depuis
00:53:44que c'était le Vaillant
00:53:46qui me l'avait écrite. »
00:53:48« Il me disait que j'allais être arrêtée. »
00:53:50« Je tombais des nus. »
00:53:53« Toutefois, lorsque le juge
00:53:54est venu vous interroger,
00:53:55vous aviez quitté votre domicile. »
00:53:58« J'ai attendu le juge
00:54:00trois jours chez moi. »
00:54:01« Il n'est pas venu. »
00:54:03« J'étais fou. »
00:54:04« Quand il est arrivé,
00:54:05j'étais parti à Calais pour affaire. »
00:54:07« Pourquoi ? »
00:54:07« Vous attendiez-vous
00:54:08à la visite du juge ? »
00:54:10« Le Vaillant m'accusait
00:54:11d'avoir envoyé l'arsenic. »
00:54:13« Étant donné les rapports
00:54:15que j'avais avec lui,
00:54:15je craignais le pire. »
00:54:18Rien dans cette lettre
00:54:20ne laissait entendre
00:54:21que le Vaillant
00:54:22allait se suicider.
00:54:23« Rien. »
00:54:27« Non, rien. »
00:54:29« Vous pouvez vous rasseoir. »
00:54:33« Fille Magnin. »
00:54:38« Revenez à la barre. »
00:54:44« D'après vous,
00:54:53M. Le Vaillant
00:54:54n'a jamais
00:54:55en votre présence
00:54:57dit un mot
00:54:58qui vous permette de croire
00:54:59qu'il souhaitait
00:55:00l'empoisonnement
00:55:01de Mme Chénier. »
00:55:04« Jamais, M. le Vaillant. »
00:55:10« Jamais. »
00:55:12Le témoin se contredit.
00:55:22La fille Magnin,
00:55:24lors de son premier interrogatoire,
00:55:26a dit le contraire.
00:55:28Voici, d'après sa première déposition,
00:55:30ce qui s'est dit le 15 décembre
00:55:32après la discussion
00:55:34chez M. et Mme Chénier.
00:55:37Rappelez-vous,
00:55:37il s'agissait
00:55:40d'une place
00:55:40de receveur
00:55:41des contributions.
00:55:42Parce que vous aviez
00:55:42pris de l'argent
00:55:43dans la caisse du régime.
00:55:44Et vous voulez aujourd'hui
00:55:58être receveur
00:55:59des contributions.
00:56:01Soit,
00:56:02je peux dire non,
00:56:04vous ne méritez pas
00:56:05cette place.
00:56:07Je peux dire également,
00:56:08je crois que vous avez changé,
00:56:10que vous êtes devenu
00:56:11une grande personne.
00:56:12Puis-je le dire ?
00:56:14Certainement, monsieur.
00:56:15Bien !
00:56:20J'accepte que vous preniez
00:56:24cette charge.
00:56:27Combien vaut-elle ?
00:56:2960 000 francs.
00:56:31Votre père est-il disposé
00:56:39à mettre cette somme ?
00:56:41Mme Chénier avait refusé
00:56:42de prêter à son fils
00:56:43la somme nécessaire.
00:56:45Rentrer chez eux,
00:56:48en présence
00:56:49de la fille mania.
00:56:52Voici ce que monsieur
00:56:53et Mme Levaillant
00:56:53se sont dit.
00:56:54Tant que cette bougresse
00:57:06vivra,
00:57:06nous ne serons pas heureux.
00:57:10Tant que cette bougresse
00:57:12vivra,
00:57:12nous ne serons pas heureux.
00:57:15Cette phrase,
00:57:16curieusement,
00:57:17ne figure pas
00:57:18dans l'acte d'accusation.
00:57:20Elle a pourtant été citée
00:57:22le 2 janvier
00:57:22par la fille mania.
00:57:24Je ne me souviens pas
00:57:25d'avoir entendu ça.
00:57:27Vous vous en souveniez
00:57:28le 2 janvier.
00:57:30En voici la preuve.
00:57:32Ils me répétaient
00:57:32cette phrase
00:57:33tous les soirs.
00:57:34Pas comme une prière,
00:57:35comme un ordre.
00:57:45Le samedi 29 décembre,
00:57:49vous avez remis
00:57:49le poison à Adolphe.
00:57:52Monsieur Levaillant,
00:57:54était-il présent ?
00:57:56Non.
00:57:57Pourquoi donc
00:57:58le lui avoir donné ?
00:57:59Votre mari n'était pas là
00:58:00pour vous forcer.
00:58:03Je n'ai pas dit
00:58:03que j'étais innocente.
00:58:05Je lui avais promis
00:58:05de le faire.
00:58:06Je l'ai fait.
00:58:07C'est après
00:58:08que je n'ai plus voulu.
00:58:09Quand j'ai compris
00:58:10qu'Adolphe avait
00:58:10le poison sur lui
00:58:11et que je ne pouvais
00:58:12plus revenir en arrière.
00:58:14Ça n'a pas une seconde
00:58:14que j'avais prévu
00:58:15ce qui allait se passer.
00:58:16Moi, j'avais peur
00:58:17parce que je ne voulais plus.
00:58:18et je croyais qu'Adolphe
00:58:19allait les empoisonner
00:58:20tous les deux.
00:58:21Vous auriez dû avoir
00:58:22cette crainte
00:58:22quelques heures plus tôt.
00:58:24Moi, ça, j'ai été folle,
00:58:25je le reconnais.
00:58:27Folle et encouragée
00:58:27à l'être par tout le monde.
00:58:29Par mon mari.
00:58:30Par elle.
00:58:31Par Adolphe.
00:58:34Le lundi,
00:58:34j'ai passé la matinée
00:58:35cachée derrière une porte
00:58:36en face de l'hôtel
00:58:37de mes beaux-parents.
00:58:38J'attendais Adolphe.
00:58:41Et puis,
00:58:43comme je savais
00:58:43qu'Adolphe pouvait
00:58:44venir voir Mimi...
00:58:45Mimi ?
00:58:49Adolphe ne doit pas
00:58:50passer aujourd'hui.
00:58:52Non, madame.
00:59:07Mimi ?
00:59:08Oui, madame ?
00:59:18Oui, madame.
00:59:19Sous-titrage Société Radio-Canada
00:59:29Sous-titrage Société Radio-Canada
00:59:59Sous-titrage Société Radio-Canada
01:00:29Pourquoi n'avez-vous pas essayé
01:00:47de détourner votre maîtresse
01:00:48de son projet criminel ?
01:00:50J'ai essayé
01:00:51dans la mesure
01:00:53de mes moyens.
01:00:53Quand avez-vous su
01:01:00que votre fiancée
01:01:01avait mis
01:01:01madame Chény au courant ?
01:01:03Je l'ai dit tout de suite.
01:01:06Vous avez donc joué
01:01:07la comédie
01:01:08à votre maîtresse
01:01:08dès le commencement ?
01:01:10Presque.
01:01:13Quand vous avez couru
01:01:14les apothécaires ensemble,
01:01:16vous le saviez ?
01:01:18Oui.
01:01:19Vous êtes fiers de vous ?
01:01:25Maintenant, non.
01:01:28Sur le moment,
01:01:29c'était pas pareil.
01:01:32On a le choix.
01:01:34Ou bien on empoisonne
01:01:35les chéniers.
01:01:37Et on gagne gros.
01:01:39Mais il faut attendre,
01:01:40il y a des risques.
01:01:42Ou bien je dis tout
01:01:43à la vieille.
01:01:45Et on gagne moins.
01:01:46Et encore.
01:01:50C'est pas dit.
01:01:52Et puis on fait
01:01:53une bonne action.
01:01:54Je vais être pendu
01:01:55si c'est pas une bonne action.
01:01:59Mais il faut savoir
01:02:00combien madame Chény
01:02:01te donnera.
01:02:03Je peux pas le savoir
01:02:03sans lui dire.
01:02:04Eh ben dis-lui !
01:02:06Il y a une question
01:02:15que je me demande, moi.
01:02:18Pourquoi est-ce que
01:02:19le vaillant m'a placé
01:02:20chez sa mère ?
01:02:22Hein ?
01:02:23Il y a juste
01:02:24quinze jours
01:02:25que j'y suis.
01:02:28J'étais bien, moi, ici.
01:02:31Ils étaient contents de moi.
01:02:32Alors pourquoi ?
01:02:37Tu crois pas
01:02:39que c'était en prévision
01:02:40de ce qui se trame ?
01:02:42L'accusation
01:02:47n'a pas retenu
01:02:48cette question
01:02:49que se posait Adolphe.
01:02:52Nous la retrouverons
01:02:53malgré tout.
01:02:53La première fois
01:03:01que vous êtes venu
01:03:02voir madame le vaillant,
01:03:04et lui vous avez
01:03:04déjà mis au courant
01:03:05du projet,
01:03:07je lui avais dit
01:03:08ça ne sert à rien
01:03:09de tuer madame Chényer.
01:03:12Comment saviez-vous
01:03:13qu'il existait
01:03:13entre les époux Chényer
01:03:14une donation
01:03:15entre vifs ?
01:03:19Tout le linge
01:03:20et toute l'argenterie
01:03:22est au chiffre
01:03:23de monsieur Chényer.
01:03:25Cela ne prouve rien.
01:03:27Est-ce que j'en avais conclu ?
01:03:32Ce ne serait-ce pas
01:03:33à madame Chényer
01:03:33qui vous aurait soufflé
01:03:34cet argument ?
01:03:35Pas du tout.
01:03:36C'est moi tout seul
01:03:37qui y ai pensé.
01:03:41J'ai du mal
01:03:42à vous croire.
01:03:43Expliquez-moi
01:03:44ce qu'est
01:03:44une donation
01:03:45entre vifs.
01:03:46quand l'un meurt,
01:03:53l'autre a tout.
01:03:55Les enfants attendent.
01:03:58Et vous le saviez ?
01:03:59Oui.
01:04:01Je ne vous crois pas.
01:04:02que madame Chényer
01:04:10m'a dit quelque chose.
01:04:12Je ne me souviens pas.
01:04:13Cherchez bien.
01:04:14C'est possible.
01:04:19Elle a dû me dire
01:04:20dites-leur
01:04:23de tuer mon mari aussi.
01:04:26Ce sera plus amusant.
01:04:28Comme ça,
01:04:30ils hériteront.
01:04:30de tuer mon mari.
01:05:00Puis-je savoir, madame, pourquoi vous avez conseillé à votre maître l'hôtel qu'il fallait assassiner votre mari ?
01:05:10C'est bien vous, n'est-ce pas, qui avez appris à Adolphe qu'il y avait, entre votre mari et vous, une donation entre vifs ?
01:05:17Oui. Je voulais que mon mari fût intéressé dans cette affaire.
01:05:25Et pourquoi ?
01:05:26Il a toujours été très bon avec Adèle.
01:05:34Je voulais qu'il la connaisse. Enfin.
01:05:41Avez-vous demandé à votre maître l'hôtel de détourner madame Levaillant de son projet ?
01:05:47Non.
01:05:51Puisque vous étiez certaine de ne courir aucun risque, pourquoi est-ce que vous allez porter plainte à la police ?
01:05:56Ah, c'est trop fort. Et où voulez-vous que j'aille porter plainte ?
01:06:03L'affaire aurait pu rester en famille. C'est ce que vous aviez promis au chef de Saint-Honaire.
01:06:09Eh bien, disons que j'ai préféré la confier à la police.
01:06:14Mais pourquoi ?
01:06:15C'est une question.
01:06:22Parce que j'en ai assez de cette famille brutinelle.
01:06:26Mon fils ne valait déjà pas grand-chose.
01:06:29Et cette petite lui a fait le plus grand mal.
01:06:36Nous va la débarrasser.
01:06:38C'est une petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite petite
01:07:08Il y a un moment dans cette histoire qui m'échappe.
01:07:17Comment Mme Levaillant a-t-elle su que vous lui feriez un signe en tapotant son fauteuil et qu'elle pourrait alors vous rejoindre?
01:07:28Ça n'est pas cette odeur de café.
01:07:32Je n'aime pas qu'on fasse le café à l'avance.
01:07:38Je n'aime pas le café à l'avance.
01:07:47Dans combien de temps, Mme, veut-elle passer à table?
01:07:50Maintenant, placez les musiciens dans la salle à manger.
01:08:08C'est Mimi qui a dû lui dire.
01:08:13Mais pourquoi?
01:08:16Il fallait bien qu'elle aille dans le salon d'hiver, puisque c'est là que se trouvaient M. de Saint-Aulair et M. Bouvard.
01:08:23Je comprends bien. C'est donc une idée que vous a donné Mme Chénier, ce signal.
01:08:26Peut-être.
01:08:29Peut-être.
01:08:32Oui.
01:08:33Qu'avez-vous demandé à Mimi de dire à Mme Levaillant exactement?
01:08:43Dis-lui, puisqu'elle veut me parler,
01:08:47que je lui ferai un signe sur son fauteuil quand ce sera possible.
01:08:52C'est ça. Vous avez su que Mme Levaillant voulait vous parler
01:08:55et vous avez profité de ce désir qu'elle avait pour l'emmener là où était ses messieurs.
01:08:59Oui.
01:09:01Tu comprends, Mimi, il faut que je lui parle. Absolument, il le faut. Va le chercher.
01:09:04Je ne sais pas où il est.
01:09:06Je t'en supplie.
01:09:08Mais pour quoi faire? Tout est arrangé.
01:09:10Mimi, je t'en prie. Je le veux.
01:09:12C'est bon.
01:09:18Je vais voir si je le trouve.
01:09:35C'est à ce moment-là que vous avez imaginé le signal.
01:09:40Oui.
01:09:42Après vous être concerté avec Mme Chédier.
01:09:46Oui.
01:09:49Quand Mimi est venue me dire, ça y est, je l'ai trouvé,
01:09:51il vous fera signe en tapant sur le dossier de votre fauteuil.
01:09:54Oh, j'étais soulagée.
01:09:55J'étais folle de peur à l'idée de ne pouvoir l'arrêter.
01:09:58Je me disais que j'arriverais trop tard.
01:10:01Et si vous étiez si inquiète,
01:10:03pourquoi n'avoir pas dit à votre mari, j'ai fait une folie.
01:10:06Va voir Adolphe réclamer le poison.
01:10:09Répondez.
01:10:10Mais mon mari savait que j'avais donné le poison à Adolphe.
01:10:16Il ne me l'a jamais reproché.
01:10:18Pas une seule fois, il m'a dit, tu es folle.
01:10:21Non, ça, il m'a laissé faire au début.
01:10:23Puis après, il m'a forcé.
01:10:25Je ne vous dirai pas ce qu'il a fait pour m'obliger de continuer, d'aller jusqu'au bout.
01:10:29Voulez-vous dire qu'il avait connaissance du piège qu'on vous tendait ?
01:10:40Je ne veux pas y penser.
01:10:44Moi, je croyais qu'il m'aimait, à sa façon.
01:10:47Moi, je l'ai aimé.
01:10:49J'étais fière à sa place.
01:10:51Lui, non.
01:10:54Je ne sais pas.
01:11:03Venons-en à la scène du jardin d'hiver.
01:11:06Je ne sais pas.
01:11:07Je ne sais pas.
01:11:16Bonch'un court.
01:11:22Le défi environ.
01:11:27Où étiez-vous, monsieur de Saint-Olaire ?
01:11:46Ici, derrière ces ficus.
01:11:51Et vous, monsieur Bouvard ?
01:11:54Là, derrière ce laurier-boule.
01:11:57Qui a parlé le premier ?
01:11:59Adolphe.
01:12:01Il parlait très haut et très fort.
01:12:02Il a dit que vous vouliez me parler, madame.
01:12:05Et madame Levaillant a répondu
01:12:06« Les petites filles de madame Lucotte ne sont pas là. Il faut remettre. »
01:12:10C'est ça. Nous avons entendu les mêmes mots.
01:12:13Tant mieux.
01:12:19Reconnaissez-vous avoir dit « il faut remettre » ?
01:12:22Oui, je crois.
01:12:24Remettre. Cela voulait dire « remettre à plus tard », n'est-ce pas ?
01:12:27Mais non, mais moi, je n'avais qu'une seule idée, c'était qu'Adolphe me rende le poison.
01:12:32À ce moment-là, je croyais encore qu'il était décidé à les tuer
01:12:35et qu'il irait jusqu'au bout pour toucher l'argent que je lui avais promis.
01:12:38C'est pour ça que j'ai dit « il faut remettre ».
01:12:40Mais « remettre », ça voulait dire « abandonner le projet ».
01:12:43Mais sans le lui dire.
01:12:45J'avais peur qu'il se fâche à cause de l'argent.
01:12:59Ensuite, Adolphe a reproché à madame Levaillant d'avoir mis du verre de gris dans la nourriture de la fille magnate.
01:13:06Passons.
01:13:07Ensuite, me semble-t-il, Adolphe a demandé à l'accusé
01:13:10si son mari était au courant du projet criminel.
01:13:13Madame Levaillant a répondu « non ».
01:13:16Ce n'est pas ce que vous m'avez déclaré le lendemain de l'événement.
01:13:18Vous m'avez dit de ne pas avoir entendu la réponse.
01:13:20J'ai bien l'impression, pourtant.
01:13:22J'ai bien qu'une impression, j'ai un procès verbal.
01:13:23Excusez-moi.
01:13:38Madame.
01:13:38Ensuite, monsieur Bouvard.
01:13:54Ensuite, j'ai vu madame Levaillant se jeter au pied d'Adolphe en disant
01:13:58« vous me perdez, je renonce à tout ».
01:14:01Adolphe, vous prétendez que madame Levaillant a détalé
01:14:04parce qu'elle venait d'entendre un bruit qui révélait la présence de quelqu'un.
01:14:07C'est vrai.
01:14:07De quel côté est venu ce bruit?
01:14:15Du côté du laurier, comme un bruit de pas.
01:14:19Vous souviens-t-il d'avoir bougé, de vous être entendu bouger?
01:14:23Oh non, je n'en ai aucun souvenir.
01:14:26Alors, madame?
01:14:28Non, monsieur, moi je n'ai rien entendu, ce n'est pas vrai.
01:14:31Si je me suis jetée au genou d'Adolphe,
01:14:33si je dis que je renonce à tout, c'est que j'ai senti, sans comprendre.
01:14:37qu'Adolphe se jouait de moi.
01:14:39Il me tenait en sa position.
01:14:42C'est lorsqu'il a toussé et que ses messieurs sont sortis que je suis tout devinée.
01:14:46Mais moi, avant, je voulais que ça s'arrête et c'est tout.
01:14:48Je ne comprends pas, madame, l'intérêt, le sens de cette mise en scène.
01:15:05Lorsque j'ai invité à dîner, messieurs de Saint-Aulair et Bouvard...
01:15:12Madame!
01:15:12Lorsque j'étais à dîner, messieurs de Saint-Aulair et Bouvard,
01:15:21le 1er janvier,
01:15:24je pensais que ma belle-fille remettrait l'arsenic à Adolphe, ce soir-là.
01:15:29Et je souhaitais donc que la remise du poison fût faite en présence de mes deux amis.
01:15:34Cachés, naturellement.
01:15:35Mais ma belle-fille m'a devancée et elle a remis le poison trois jours plus tôt.
01:15:43Cette mise en scène, comme vous dites, était devenue presque inutile.
01:15:49Mais je l'ai conservée, puisqu'elle était prévue.
01:15:54Pensant que madame Levaillant dirait peut-être des choses...
01:15:59intéressantes.
01:16:02Sur l'innocence de son mari, par exemple.
01:16:10Par exemple.
01:16:13Est-ce là une question que vous aviez soufflée à votre maître d'hôtel?
01:16:19Sans doute.
01:16:20Et c'est bien normal de la part d'une mère.
01:16:23Madame,
01:16:25permettez-moi de vous dire tout net
01:16:26que la cour
01:16:28blâme votre conduite.
01:16:30Il est inadmissible
01:16:32que vous n'ayez pas tenté de ramener votre belle-fille à la raison.
01:16:37Je vous souhaite, monsieur,
01:16:39de ne jamais vous trouver dans une situation semblable.
01:16:42Je puis vous assurer, madame, que je m'y comporterai autrement.
01:16:46Examinons maintenant les dernières lettres qu'avant de se suicider,
01:16:49monsieur Levaillant a écrites.
01:16:50Ma chère Adèle,
01:16:55c'est pour toi,
01:16:56c'est par toi que je suis ici,
01:16:58mais je te pardonne de mon cœur.
01:17:02C'est par toi.
01:17:04Il m'accuse.
01:17:05C'est pour toi.
01:17:08Je comprends pas.
01:17:10Vous ne parlez pas.
01:17:11Que voulez-vous que je dise ?
01:17:16On m'a appris la mort de mon mari d'une manière bien extraordinaire.
01:17:21On m'a dit le salaud s'est pendu.
01:17:24Qu'on me croit coupable si ça peut être utile.
01:17:27Moi, je comprends pas ce qu'il a voulu dire.
01:17:29C'est pas clair pour moi.
01:17:31Comprenez-vous son suicide ?
01:17:34Non.
01:17:38Mireille, Adolphe,
01:17:41on dit que vous devez vous marier.
01:17:43Puisse votre union être heureuse.
01:17:46Mais j'en doute.
01:17:49Mais si vous m'eussiez averti dès le principe,
01:17:52vous eussiez évité de grand malheur.
01:17:55Si vous m'eussiez averti dès le principe.
01:17:59À partir de cette phrase,
01:18:02on peut se demander si le vaillant ne vous reproche pas
01:18:05de l'avoir averti trop tard.
01:18:07Je n'ai jamais parlé du projet avec monsieur.
01:18:14Après le 2 janvier,
01:18:16jour de l'événement,
01:18:17que s'est-il passé pour vous ?
01:18:20Madame Chénier
01:18:21m'a demandé de quitter son service.
01:18:27Et vous, fille Magnin ?
01:18:29Moi, j'y avais plus de maître.
01:18:31Le soir de l'événement,
01:18:32monsieur le vaillant n'est pas rentré chez lui
01:18:34et il est resté couché chez sa mère.
01:18:36Chez Madame Chénier ?
01:18:37Oui, oui, oui.
01:18:39Et où êtes-vous allée ?
01:18:42On a loué un garni.
01:18:44Appartenant à monsieur Leclerc.
01:18:47C'est ça.
01:18:59Monsieur Leclerc, avez-vous été payé le premier mois ?
01:19:02Oui et non.
01:19:05Ceux-là ne m'ont pas payé.
01:19:07Mais un monsieur est venu
01:19:10qui m'a dit de ne pas m'inquiéter.
01:19:12Quel monsieur ?
01:19:13Je ne sais plus.
01:19:15Le témoin a la mémoire courte.
01:19:20Ce monsieur vous avait dit que Madame Chénier vous paierait ?
01:19:24Oui, c'est ça.
01:19:27Revenons encore une fois aux lettres de le vaillant.
01:19:31Examinons la dernière adressée à Madame Chénier.
01:19:37Si vous aviez aimé vos enfants,
01:19:40nous ne serions pas ici.
01:19:41Et sachant ce que vous saviez me concernant,
01:19:46vous ne deviez pas pousser la chose aussi loin.
01:19:52Que saviez-vous le concernant ?
01:19:56Je ne vois pas ce qu'il a voulu dire.
01:20:01C'est étonnant.
01:20:03Il n'est pas possible qu'une mère
01:20:04ne comprenne pas la dernière lettre de son fils.
01:20:07Le ton des lettres de votre fils
01:20:11et sa mort
01:20:12paraissent signifier qu'il était coupable de quelque chose.
01:20:18Mais de quoi ?
01:20:27Il s'est rendu coupable pendant sa vie
01:20:29de beaucoup d'indélicatesse.
01:20:33Ce ne sont pas elles qui l'ont poussée au suicide.
01:20:35Parlons clair.
01:20:41Croyez-vous
01:20:41que votre fils ait voulu vous empoisonner ?
01:20:48Je ne peux pas répondre à cette question.
01:20:58Alors, de quoi
01:21:02se sentait-il coupable ?
01:21:05Mon fils savait que
01:21:12j'étais au courant du projet.
01:21:16Quand, le lui avez-vous dit ?
01:21:19Le 25, je crois.
01:21:29Donc,
01:21:30quatre jours avant la remise du poison.
01:21:34Oui.
01:21:36C'est vous qui lui avez procuré l'arsenic ?
01:21:40Non, je ne me suis pas occupée de tout.
01:21:44Il n'a pas eu à chercher bien loin.
01:21:46Il y en avait à la maison.
01:21:47Pourquoi ?
01:21:50Le lui avez-vous dit ?
01:21:52Pourquoi l'avez-vous mis au courant ?
01:21:55Pour le punir ?
01:21:57De quoi ?
01:21:58Mais d'avoir voulu m'empoisonner.
01:22:01Car il est certain qu'au début,
01:22:03il a encouragé sa femme.
01:22:06Et ensuite,
01:22:07il l'a encouragé
01:22:08pour vous être agréable.
01:22:10oui ?
01:22:12Vous êtes un monstre !
01:22:18Aujourd'hui, mon fils est mort.
01:22:23Et je suis malheureuse, moi aussi.
01:22:25La réponse du jury est
01:22:35non.
01:22:37Les accusés ne sont pas coupables.
01:22:40Adèle Levaillant,
01:22:42Brutinelle,
01:22:44vous êtes
01:22:44acquitté.
01:22:45Adèle Levaillant revenait de loin.
01:22:55Pendant le déménagement,
01:22:57dans sa bibliothèque,
01:23:01j'ai trouvé un petit livre
01:23:02qui a dû avoir une bien mauvaise influence sur elle.
01:23:06En quelque sorte,
01:23:08le Plutarch des jeunes filles.
01:23:10On y décrit la Brunvilliers
01:23:12comme un être exécrable,
01:23:14mais qui méritait la célébrité.
01:23:17Chaque chapitre de ce livre
01:23:19se termine par une espèce de catéchisme.
01:23:31Où l'a qui ?
01:23:33La marquise de Brunvilliers.
01:23:34À Paris !
01:23:36De qui fille ?
01:23:37De M. Dredeauvray,
01:23:39lieutenant-civil à Paris.
01:23:40Quelle fut sa vie ?
01:23:42Un tissu de crime.
01:23:44Elle empoisonna son père,
01:23:45ses deux frères
01:23:46et son époux.
01:23:48Reçut-elle le châtiment
01:23:50qui lui était dû ?
01:23:52Oui.
01:23:53Malgré l'art de la dissimulation
01:23:55qu'elle possédait au plus haut degré,
01:23:56la vérité se découvrit
01:23:58et elle expia sur l'échafaud
01:24:00sa vie exécrable.
01:24:02Avant de mourir,
01:24:03se repentit-elle de ses crimes ?
01:24:06Un dieu de miséricorde
01:24:09présida à ces derniers moments.
01:24:10En quelle année
01:24:11et quel jour
01:24:12fut-elle exécutée ?
01:24:131676,
01:24:156 juillet.
01:24:16Quel genre de supplice
01:24:17subit-elle ?
01:24:18Elle eut la tête tranchée
01:24:20et ensuite son corps
01:24:22fut jeté sur un bûcher.
01:24:23Adèle, le vaillant,
01:24:27connaissait ce texte par cœur.
01:24:30Il y a des textes
01:24:31que les enfants
01:24:32ne devraient pas apprendre par cœur.
01:24:36Adèle n'eut pas la tête tranchée
01:24:38mais bien qu'acquittée par le jury,
01:24:41l'empereur la fire mettre en prison.
01:24:431,2,3,4,4,4,4,4,4,5,1,
01:24:482,3,4,4.
01:24:481,2,3,4,4,4,5,5,6,6,6,7,1,
01:24:513,4,4,5,6,6,6,7,1,
01:24:521,2,3,4,4,5,6,7,6,6,6,6,6,6,6,7,6,0.
01:25:22...
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