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  • il y a 1 semaine
Béatrice Brugère, magistrate et secrétaire générale du syndicat Unité Magistrats FO, à propos des policiers agressés : «Il y a plein de magistrats qui sont du côté des forces de police et qui ont tout à fait conscience de ce qu’elles vivent».

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Transcription
00:00En tout cas la justice ne peut pas tout faire mais elle peut faire déjà beaucoup et elle doit faire mieux, ça c'est une certitude.
00:06Et je vais en parler. Moi tout d'abord ce que je voudrais dire c'est qu'au nom de mon syndicat, j'apporte tout mon soutien aux forces de l'ordre.
00:13Que ce soit la police et la gendarmerie. Je tiens à le dire pourquoi, parce qu'il y a quand même une petite musique, vraie ou pas vraie, qui réunit nos positions justice-police.
00:24Moi ce que je veux dire c'est qu'il y a plein de magistrats, et je les représente aujourd'hui, qui sont du côté des forces de police et qui ont tout à fait conscience de ce que vivent les forces de police et qui sont sérieux dans leur travail.
00:38Je reviens, j'étais pas plus tard qu'hier à Marseille, j'ai rencontré des collègues absolument incroyables qui sont aussi au travail, qui travaillent des heures et qui sont tout à fait conscients de ces difficultés.
00:48Donc il ne faut pas croire que voilà, d'un côté il y a la police qui subit, et c'est une réalité, et les gendarmeries aussi, et puis une forme de justice qui s'en fiche, etc.
00:59Alors qu'il y a un sentiment d'abandon, je l'entends, et il peut d'ailleurs en partie s'expliquer, qu'il y a une crise de confiance, je la déplore, car c'est extrêmement grave.
01:10Elle n'est pas nouvelle, elle est même, j'allais dire, assez ancienne. On a eu plein d'autres faits qui ont montré qu'au fur et à mesure, il y a une espèce de défiance qui s'installe entre les forces de l'ordre et ce que la justice peut donner à voir sur certaines affaires.
01:27Je dis bien sur certaines affaires. Donc comment déjà analyser tout ça ? Moi, la première chose que je voudrais rappeler, c'est important de le dire,
01:34c'est que ce qui se passe aujourd'hui par rapport aux forces de l'ordre, que ce soit la police ou la gendarmerie, arrive aussi d'ailleurs pour ceux de la pénitentiaire.
01:44Tous les jours, ils se font aussi également agresser dans les prisons d'une manière absolument incroyable. C'est un fait de société.
01:51Quand on regarde les chiffres, ce qui était marginal est devenu quelque chose de massif sur lequel il va falloir vraiment s'interroger pour ne pas répondre avec du goutte à goutte, des petites mesurettes.
02:03C'est-à-dire qu'il faut faire un vrai plan d'action. Alors, on ne peut pas tout, la police, parce que la crise, la violence décomplexée,
02:10parce que c'est de la violence décomplexée aujourd'hui qui touche tous les secteurs. On n'en est pas responsable, j'allais dire, la justice.
02:19C'est un problème de société qu'il faudra régler à tous les niveaux et mon voisin le sait.
02:24Mais pour autant, une fois qu'on a dit ça, je rappelle deux chiffres. On a eu 54, je lisais ces chiffres, ils sont effrayants, morts dans les forces de l'ordre en 2024,
02:37dans l'exercice de leurs fonctions gendarmes et police. 54 personnes qui sont morts en faisant leur métier.
02:44Non mais rien que ce chiffre devrait nous interpeller. Je ne parle même pas de ceux qui se suicident, car vous le savez,
02:51c'est une profession où il y a un nombre de suicides qui est quand même juste effarant, même s'il y a eu des plans.
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