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  • il y a 3 mois

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00:00Présentation de notre équipe ce soir sur Europe 1 et sur CNews, Naïma Mfadel au summum de sa forme.
00:06Peut-être capable de gravir les 424 marges, je ne sais pas.
00:09Même le double.
00:10Même le double.
00:10Bonsoir Thierry.
00:12Prétentieuse.
00:12Jacques Serret, journaliste politique, soyez le bienvenu.
00:15Bonsoir Thierry, bonsoir à tous.
00:17Olivier Benkemoone, journaliste politique CNews.
00:20Les marges, vous les montez, vous les descendez, donc forcément vous faites le double.
00:23Vous, je vous sens capable de les grimper, vous êtes sportif vous.
00:27François Coq, analyste politique.
00:29Bonsoir à tous.
00:29En costume ce soir, donc difficile pour grimper les marches.
00:32Véronique Jacques, journaliste, soyez le bienvenu ma chère Véronique.
00:36Bonsoir Thierry, bonsoir à tous.
00:37Et nous accueillons avec beaucoup de plaisir Axel Ronde, porte-parole CFTC Police.
00:42Bonsoir Axel Ronde.
00:43Tout de suite, je voudrais donc vous faire écouter ce témoignage qui m'a profondément marqué,
00:48celui de la maman de Philippines.
00:49Personne n'a oublié l'assassinat horrible de Philippines.
00:52Il y a un an tout juste tué dans le bois de Boulogne par un marocain placé sous OQF.
00:56Elle s'est exprimée aujourd'hui, propose d'écouter le reportage de Vincent Farrandez.
01:02Un an après le drame, la mère de Philippines sort du silence.
01:07Elle partage notamment la nécessité pour elle d'avoir inauguré une stèle en hommage à sa fille
01:12dans le bois de Boulogne, là où elle a été tuée.
01:14Donc au départ, je ne voulais pas retourner dans le bois de Boulogne, c'était épouvantable.
01:19En fait, c'est sa première tombe, puisqu'elle était enterrée là pendant une nuit.
01:24Et voilà, qu'ils puissent se recueillir et penser à elle.
01:28Et voilà, c'était la phrase, voilà, pensez à elle et qu'elle vous protège parce que je suis sûre qu'elle est encore active.
01:34La mère de famille fait également part de sa colère et pointe selon elle des défaillances de l'État.
01:39Le fait que son meurtrier présumé, visé par une obligation de quitter le territoire,
01:44ait été relâché d'un centre de rétention administrative.
01:47On ne stigmatise pas les OQTF, là c'était lui.
01:51Moi, les autres, bon, ils n'ont rien à faire en France par la loi.
01:57Mais moi, c'est lui qui n'avait rien à faire là.
02:00Ma fille se promenait, rentrait chez elle.
02:04Et c'est lui qui ne devait pas être là.
02:05Et pour plein de raisons.
02:06Se rajoute à la douleur de la famille, l'attitude du meurtrier présumée.
02:11Il dit ne rien se souvenir de son passage à l'acte.
02:14J'ai essayé d'apprendre à mes enfants que quand on faisait quelque chose, on assumait.
02:19Et bien, lui, c'est le contraire.
02:21Même s'il parlait, en fait, est-ce que ça serait vrai ?
02:25Est-ce que je connaîtrais avant ma mort la vérité ?
02:29À ce jour, aucune date de procès n'a été fixée.
02:31Témoignage très touchant, Jacques, de la maman de Philippine.
02:37Extrêmement.
02:38Le courage.
02:39Touchant, oui, c'est ça.
02:39Je salue le courage de cette mère qui prend la parole.
02:44Et j'imagine la difficulté que ce doit être.
02:46Je me fasse même inimaginable.
02:48Un an après, est-ce que ça fera un an, demain, jour pour jour ?
02:51Il me semble, mais ce qui est assez terrible, je trouve, et elle l'a exprimé également,
02:56c'est que ça fait un an, et en un an, il ne s'est rien passé.
02:59Il ne s'est rien passé, politiquement.
03:02Déjà, à l'époque, au moment de Philippine, alors, on a passé le sujet des critiques de
03:07Mme Ernotte, mais ici même, on nous reprochait des autres médias d'en faire trop, de trop
03:13en parler.
03:14Et oui, mais c'est justement pour que les choses changent, et certains politiques
03:20criaient récupération dès que certains...
03:22C'est le bon gratuit.
03:23Voilà.
03:24Mais c'est pour que les choses changent, mais en un an, elles n'ont pas changé.
03:27Souvenez-vous, à l'époque, on l'a d'ailleurs oublié, le ministre de la Justice, c'était
03:29Didier Migaud, qui, la veille, la veille de ce meurtre, expliquait que la justice n'était
03:35pas laxiste et que les peines étaient appliquées.
03:37On a vu ce que ça donnait.
03:38On a vu ce que ça donnait, parce que le meurtrier de Philippine, il avait été condamné
03:41à 7 ans de prison en 2021, il est sorti en 2024.
03:46Et ce qui est terrible dans le discours également de la maire de Philippine, je trouve, c'est
03:51que, un, il ne s'est rien passé politiquement, rien n'a changé, mais est-ce qu'il y a eu
03:55des responsables désignés dans la chaîne de défaillance de l'État, de tous ceux qui
04:00ont, entre guillemets, permis, malgré eux, la libération de cet individu ? Il n'y a eu
04:05aucun blâme.
04:06Elle l'a d'ailleurs souligné.
04:07Véronique Jacquet, je vais tourner la parole, essayez d'être assez concis sur le sujet,
04:11même s'il y a beaucoup de choses à raconter.
04:12Il ne s'est rien passé, mais si, il s'est passé quelque chose d'abominable.
04:16C'est-à-dire qu'il y avait la fameuse loi Marlex qui voulait allonger la durée maximale
04:20de rétention pour les étrangers jugés dangereux, puisqu'il était sous OQTF et qu'il
04:26était dans un centre de rétention.
04:29Augmenter la durée, vous vous souvenez, de 90 jours à 210 jours.
04:32Et ça a été retoqué.
04:33Ça a été retoqué, oui.
04:34D'ailleurs, elle réagit là-dessus.
04:36Censurée.
04:37Elle attaque le Conseil constitutionnel, la marron de Philippine.
04:40Tout à fait.
04:41Retoqué parce que jugé excessif.
04:43210 jours jugé excessif par le Conseil constitutionnel.
04:47Non, mais c'est totalement indécent.
04:50Donc, quand on dit qu'il ne s'est rien passé, mais si rien que ce mot excessif,
04:53plein cœur de l'été.
04:54Mais concrètement, pour éviter ce genre de drame, il ne s'est impédié.
04:56Mais c'est comme si on avait tué sa fille deux fois.
04:58C'est-à-dire qu'elle a été tuée par ce Marocain sous OQTF qui n'aurait jamais
05:03dû se trouver là.
05:03Mais elle a été tuée quelque part par le laxisme de l'État français qui laisse...
05:10Enfin, là, ce n'est pas l'État, c'est le Conseil constitutionnel.
05:13Mais enfin, c'est une émanation quand même de ce qui est étatique.
05:16Une décision qui est rendue par des personnes qui ne sont même pas élues
05:19et qui décident de ce genre de fait.
05:23Mais enfin, vous imaginez, quand vous êtes parent, c'est comme si on voulait tuer votre enfant
05:26deux fois.
05:26Alors, Axel Ronde, eux, l'amende philippine et toute la famille philippine, eux, ils ont
05:31pris une peine.
05:32C'est la peine maximale, parce qu'on ne se remet pas.
05:35Et pour en revenir aux 210 jours du centre de rétention qui n'a pas été mis en place,
05:41l'Europe le prévoit.
05:43Ça veut dire qu'il y a des pays européens qui appliquent cela.
05:45Ça veut dire qu'en France, on n'écoute même pas ce qui est mis au niveau européen.
05:50Et oui, cette famille a encore été meurtrie par...
05:55Elles ont pris perpète, malheureusement.
05:57Je sais qu'elle est un petit peu aussi en colère contre la police nationale, par rapport
06:01au fait qu'on n'ait pas pu...
06:04Elle n'a pas pu rendre tout de suite un hommage à sa fille, parce que la dépouille,
06:07elle a été gardée pour des raisons de l'enquête.
06:11Peut-être des protocoles à revoir, peut-être être plus...
06:15Ce qui peut se comprendre, d'ailleurs.
06:16Oui, bien sûr, ce qui peut se comprendre.
06:17Donc peut-être, c'est vrai que des fois, on peut avoir un côté un peu trop rigide
06:21au niveau de la loi, au niveau de ces interventions qui pourraient être plus, on va dire, plus ouvertes
06:29humainement.
06:30Ça, c'est peut-être à prendre en considération, oui, tout à fait.
06:33Naïma M. Fadal, je continue à faire tourner la parole et je terminerai avec vous,
06:36Olivier Venké Mounay.
06:37J'ai écouté la maman de Philippine, son témoignage est vraiment bouleversant, bouleversant.
06:44Et je crois que déjà, c'est très, très difficile de se remettre de la perte d'un
06:50enfant, mais de perdre son enfant dans ces conditions-là, c'est terrible.
06:55Et elle a raconté aussi sa solitude, que le gouvernement n'a eu aucune compassion.
07:00Elle a parlé des gerbes de fleurs qu'elle pouvait attendre et il n'y en a pas eu.
07:05Et effectivement, cet OQTF ne devait plus être dans notre pays, parce que je rappelle
07:11juste qu'il avait déjà violé une gamine qui a failli tuer.
07:14Il a fait de la prison, effectivement, il est sorti avant.
07:19Malheureusement, au moment de la sortie, parce qu'il était arrivé au bout des fameux 90 jours,
07:26la juge a dit, il est dangereux, il peut récidiver.
07:32C'est hyper triste, en fait.
07:33Deux jours après, le laisser-passer consulaire est arrivé.
07:38Et je voudrais aussi souligner, par rapport à ce que dit Mme Ernotte, qui nous insulte,
07:42qui nous traite d'extrême droite, etc.
07:44Les hommages pour Philippines ont été perturbés.
07:48Vous voyez ?
07:49Et on a même dit, il y a récupération.
07:51C'est-à-dire qu'on ne peut même pas parler de la douleur et de cette situation aussi
07:57où nos enfants sont en danger.
08:00Et le Conseil constitutionnel qui a rejeté la loi Marlex,
08:04il n'a même pas eu le souci d'un principe de prévention.
08:07C'est scandaleux.
08:08C'est scandaleux.
08:09François Coq, tu avais raison de mentionner la douleur de cette mère
08:14et l'effarement de tous les Français, quand même, par rapport à cette histoire,
08:16et qui perdurent.
08:17Ça s'est inscrit, quand même, dans le patrimoine collectif.
08:21Mais cette histoire de la loi Marlex et du Conseil constitutionnel,
08:24elle est importante.
08:26Parce que le Conseil constitutionnel, il motive son jugement
08:29et pourquoi il a retoqué la loi Marlex.
08:31Et globalement, il dit, on ne peut pas mettre en place une peine administrative.
08:35Écoutez, je ne sais pas si on peut mettre en place une peine administrative ou pas.
08:38Je ne sais pas quelles sont les conditions réelles,
08:40vu le nombre de places qu'on a en centre de détention,
08:42pour pouvoir les allonger.
08:44Mais ce que dit le Conseil constitutionnel aussi,
08:46et je viens sur ce que vous disiez,
08:48le fait que rien n'a changé d'une certaine manière sur certains aspects,
08:50c'est que le Conseil constitutionnel lui dit,
08:53on devrait pouvoir renvoyer ces OQTF plus facilement
08:56et dans des délais plus courts.
08:58Sauf qu'on a peut-être encore toujours, un an après,
09:00les mêmes problèmes pour la délivrance de laisser passer consulaire
09:04pour renvoyer ces OQTF chez eux,
09:06avec les pays avec lesquels on travaille.
09:08On avait mis à l'époque...
09:09Mais vous ne comprenez pas l'Algérie, mon cher.
09:10Oui, mais on avait mis à l'époque en exergue ce problème.
09:13A-t-on avancé un an après ?
09:14Non.
09:14Je ne crois pas.
09:15La réponse est non.
09:15Olivier Benkevoun, pour ça.
09:17Souvenez-vous simplement,
09:18moi j'ai cette image d'Anne Hidalgo
09:20qui s'était indigné que sur les pancartes à la mémoire de Philippine.
09:26C'est une raison de rappeler.
09:27Philippine, tué par un occupe TF
09:30qui avait appelé à arracher ces affiches.
09:34Je crois qu'effectivement,
09:35les politiques sont encore une fois responsables.
09:40Parce que c'est au nom de la loi
09:42qu'il a été mis dans la nature.
09:44C'est au nom de la loi qu'il a été sorti d'un cras au bout de 90 jours.
09:48C'est au nom de la loi.
09:49Donc, si à un moment donné,
09:50on ne change pas la loi,
09:52le Conseil constitutionnel,
09:53il applique, il regarde si c'est ok, pas ok
09:55par rapport à des textes.
09:56Mais la loi, par qui elle est faite ?
09:59Ça fait des années qu'elle est faite par les mêmes personnes.
10:01Ça fait des années qu'on écarte le problème.
10:03Ça fait des années qu'on ne veut pas regarder
10:05les problèmes d'immigration droit dans les yeux.
10:07Ça fait des années qu'on ne veut pas prononcer le mot immigration.
10:12Donc, à un moment donné,
10:13il y a certainement un tas de responsables,
10:17mais les politiques sont plus responsables.
10:19Là, ce qui est terrible, c'est que la loi a été faite.
10:21La loi a été votée, en l'occurrence.
10:23Donc, c'est que ce soit retoqué par une personne dans le salon.
10:27Oui, bien sûr.
10:28On marque une pause, les amis.
10:29Et on se retrouve dans quelques instants,
10:30Axel Ronde.
10:31Que se passe-t-il dans la police ?
10:33Les policiers sont en colère,
10:34sont révoltés.
10:35Et je pèse mes mots, évidemment.
10:36On parlera de Tourcoing.
10:37On est dégoûtés, même.
10:37Quand je dis « je pèse mes mots »,
10:39évidemment.
10:41Mais on va en parler ensemble, évidemment,
10:43puisque une manifestation s'est dévolée ce matin à Tourcoing,
10:47en présence d'ailleurs de votre collègue de la BAC,
10:49violemment agressée.
10:51Et il n'y a pas de casse-prison pour les agresseurs.
10:54Pour l'instant.
10:54Pas de casse-prison pour les agresseurs.
10:56On va en parler.
10:56Merci d'être fidèle à Punchline sur Europe 1 et sur CNews.
11:00A tout de suite.
11:00Sous-titrage Société Radio-Canada
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