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  • il y a 3 mois
Les personnes qui vivent près de vignes sont plus exposées aux produits phytopharmaceutiques que celles vivant loin de toute culture, selon une étude inédite de Santé publique France et l'Anses.

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Transcription
00:00Et cette étude inédite sur les risques à vivre près d'un vignoble avec la forte exposition aux pesticides,
00:05l'étude montre que ceux qui habitent près des vignes sont clairement plus exposés que les autres.
00:10Clairement plus exposés que ceux qui vivent à plus d'un kilomètre de toute culture.
00:14Alors plus exposés, ça veut dire que les concentrations qu'on a mesurées dans les différents échantillons d'urine, de poussière, etc.
00:21sont en moyenne plus élevées chez les riverains des vignes.
00:23Ça peut aller parfois de 45% de plus dans certains échantillons d'urine, plus de 1000% dans les poussières.
00:28Ça se vérifie à la fois chez les adultes et les enfants et encore plus pendant les périodes de traitement.
00:33Donc l'été principalement, il faut rappeler que cette étude a été menée chez près de 2000 adultes, plus de 740 enfants,
00:39dans 265 sites de 6 régions viticoles.
00:43Donc c'est quand même massif et une cinquantaine de substances ont été recherchées.
00:47Alors les contaminations, ce n'est pas une surprise, évidemment, on le savait peu ou prou.
00:50Ce qui est nouveau, c'est les niveaux de contamination pour les riverains près des vignobles.
00:55Tous ces produits sont quand même autorisés ?
00:58Alors non, pas forcément tous.
00:59Une grande partie, en effet, des substances retrouvées correspondent à des pesticides
01:03qui sont actuellement autorisés en viticulture.
01:05Mais l'étude Pestirif s'est aussi intéressée aux métabolites,
01:09vous savez, ces produits de dégradation et aux résidus de pesticides
01:11qui peuvent rester parfois longtemps dans les sols,
01:15malgré leur interdiction il y a plusieurs années.
01:17Il faut bien comprendre que ce cadre réglementaire, il évolue beaucoup.
01:20Donc parfois, il y a des substances qui ont été interdites ou restreintes récemment
01:23après une réévaluation, d'autres qui restent autorisées, même avec des limites.
01:26Donc autorisé, ça ne veut pas forcément dire sans risque,
01:29mais ça veut dire acceptable dans l'état actuel du cadre réglementaire.
01:34On a quand même encore beaucoup de questions sur le risque de maladies graves
01:37à être comme ça exposées.
01:39Oui, parce que c'est une étude d'exposition.
01:43Ça dit qui est exposé et à quoi, mais ça ne dit pas quel est l'impact de cette exposition sur la santé.
01:49Ça fera l'objet d'autres travaux de l'ANSES.
01:51L'autre limite, c'est que les chercheurs n'ont pas pu accéder aux données réelles d'utilisation des pesticides.
01:56C'est pour ça que l'ANSES recommande ce matin la création d'un registre national informatisé sur cette utilisation.
02:02On ne sait pas non plus ce qui se passe pour les enfants de moins de 3 ans qui n'ont pas été inclus dans l'étude.
02:05Toujours est-il que Santé publique France et l'ANSES recommandent par précaution
02:09de réduire, je cite, au strict nécessaire le recours aux pesticides.
02:13Bon, on fonce quand même un peu une porte ouverte,
02:15mais voilà, c'est la conclusion effectivement de Santé publique France et de l'ANSES.
02:18Merci beaucoup Margot.
02:19Merci.
02:20Merci.
02:21Merci.
02:22Merci.
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