- il y a 2 semaines
À LA UNE / Crise politique, crise sociale : la folle semaine !
Lundi 8 septembre 2025, pour la première fois dans la Ve République, un gouvernement - ici celui de François Bayrou - n'a pas obtenu la confiance des députés. Le lendemain, le Président de la République a nommé son cinquième Premier ministre en trois ans et demi, l'un de ses fidèles : Sébastien Lecornu. Un choix vécu comme un affront par les 200 000 manifestants mobilisés au sein du mouvement « Bloquons Tout » à travers la France, le mercredi 10 septembre. Pendant ce temps, François Bayrou passait le relais à son successeur, qui promettait « des ruptures sur la méthode comme sur le fond ». L'ancien ministre des Armées a par la suite consulté représentants du « socle commun » et chefs des partis du centre et de la droite, et a commencé à recevoir des représentants syndicaux. Quelle marque Sébastien Lecornu a-t-il tenté d'imprimer dès ses premiers jours à Matignon ?
Invités :
- Antoine Oberdorff, journaliste politique à « L'Opinion »
- Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste à BDO France
- François Boulo, ancien porte-parole des Gilets Jaunes
« La petite histoire dans la grande » : Lecornu-Sarkozy, l'entrevue par Anna Cabana
LA QUESTION QUI FÂCHE / Faut-il avoir peur des agences de notation ?
Vendredi 12 septembre 2025 est attendue la note de l'agence de notation Fitch, actuellement fixée à AA-. Épée de Damoclès pesant sur le pays selon certains, épouvantail pour d'autres, cette note intervient dans un contexte de déficit public élevé et de doutes sur la capacité du gouvernement à le combler. Fitch pourrait maintenir la note tout en confirmant une perspective négative, ou aller plus loin en la dégradant d'un cran, ce qui enverrait un signal clair aux marchés sur la fragilité des finances publiques françaises. Dans la perspective du projet de loi de finances de 2026, cette décision de Fitch sera donc un test de crédibilité pour le gouvernement, face à des marchés attentifs. Alors, faut-il avoir peur de Fitch ?
Invités :
-Constance Le Grip, députée apparentée « Ensemble Pour la République » des Hauts-de-Seine
- Christine Lavarde, sénatrice « Les Républicains » des Hauts-de-Seine
- En visioconférence : Léon Deffontaines, porte-parole du parti communiste
Lundi 8 septembre 2025, pour la première fois dans la Ve République, un gouvernement - ici celui de François Bayrou - n'a pas obtenu la confiance des députés. Le lendemain, le Président de la République a nommé son cinquième Premier ministre en trois ans et demi, l'un de ses fidèles : Sébastien Lecornu. Un choix vécu comme un affront par les 200 000 manifestants mobilisés au sein du mouvement « Bloquons Tout » à travers la France, le mercredi 10 septembre. Pendant ce temps, François Bayrou passait le relais à son successeur, qui promettait « des ruptures sur la méthode comme sur le fond ». L'ancien ministre des Armées a par la suite consulté représentants du « socle commun » et chefs des partis du centre et de la droite, et a commencé à recevoir des représentants syndicaux. Quelle marque Sébastien Lecornu a-t-il tenté d'imprimer dès ses premiers jours à Matignon ?
Invités :
- Antoine Oberdorff, journaliste politique à « L'Opinion »
- Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste à BDO France
- François Boulo, ancien porte-parole des Gilets Jaunes
« La petite histoire dans la grande » : Lecornu-Sarkozy, l'entrevue par Anna Cabana
LA QUESTION QUI FÂCHE / Faut-il avoir peur des agences de notation ?
Vendredi 12 septembre 2025 est attendue la note de l'agence de notation Fitch, actuellement fixée à AA-. Épée de Damoclès pesant sur le pays selon certains, épouvantail pour d'autres, cette note intervient dans un contexte de déficit public élevé et de doutes sur la capacité du gouvernement à le combler. Fitch pourrait maintenir la note tout en confirmant une perspective négative, ou aller plus loin en la dégradant d'un cran, ce qui enverrait un signal clair aux marchés sur la fragilité des finances publiques françaises. Dans la perspective du projet de loi de finances de 2026, cette décision de Fitch sera donc un test de crédibilité pour le gouvernement, face à des marchés attentifs. Alors, faut-il avoir peur de Fitch ?
Invités :
-Constance Le Grip, députée apparentée « Ensemble Pour la République » des Hauts-de-Seine
- Christine Lavarde, sénatrice « Les Républicains » des Hauts-de-Seine
- En visioconférence : Léon Deffontaines, porte-parole du parti communiste
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00:00Musique
00:01Bonsoir et bienvenue dans Chaque Voix Compte, votre nouveau rendez-vous quotidien sur LCP.
00:28Tous les soirs, une heure de décryptage et de débat autour des sujets qui vous concernent ou vous préoccupent.
00:35Je continue de vous présenter l'équipe ce soir et désormais chaque vendredi, c'est Anna Cabana qui sera à mes côtés.
00:41Bonsoir Anna.
00:42Bonsoir chère Adeline.
00:43Et bienvenue dans l'aventure Chaque Voix Compte.
00:45Tout de suite, c'est le sommaire de ce vendredi avec à la une ce soir crise politique et crise sociale.
00:52La folle semaine, ça a commencé lundi avec la chute de François Bayrou.
00:56Mardi, la nomination de Sébastien Lecornu, le mouvement Bloquons-Tout mercredi.
01:01Et cette semaine va se finir avec peut-être une dégradation de la note de la France par l'agence Fitch.
01:05Comment sortir de toutes ces crises ?
01:08On en parle avec nos trois invités, Anne-Sophie Alsif, chef économiste chez BDO France, Antoine Oberdorff, journaliste au service politique de l'Opinion et François Boulot, ex-avocat et ex-figure des Gilets jaunes.
01:20Bonsoir à tous les trois et merci d'être là.
01:23Anna, vous avez suivi évidemment cette folle semaine et vous nous raconterez ce soir la petite histoire qui éclaire la grande.
01:29La visite que Sébastien Lecornu, le nouveau Premier ministre, a rendue au parrain Nicolas Sarkozy, c'est l'ancien président.
01:36Dans la deuxième partie de chaque voix compte, place à la question qui fâche.
01:39Faut-il avoir peur des agences de notation alors que Fitch va donc peut-être ce soir être la première à abaisser la note souveraine de la France ?
01:48Et alors, nous attendons vos questions en flashant le QR code qui s'affiche ici.
01:53On va en débattre avec Constance Legrippe, députée ensemble pour la République des Hauts-de-Seine,
01:58Christine Lavarde, sénatrice LR des Hauts-de-Seine et Léon Desfontaines, porte-parole du PCF.
02:04Voilà pour le menu du soir.
02:05Installez-vous confortablement.
02:07Chaque voix compte, c'est parti.
02:08On est vendredi et on ne sait dire si cette semaine a été très longue ou si elle est passée à la vitesse de l'éclair
02:22entre la chute de François Bayrou, la nomination de Sébastien Lecornu et les manifestations du mouvement Bloquantou.
02:28D'abord le film de la semaine donc, avec Thibaut Enoch.
02:38Mercredi, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu raccompagne son prédécesseur François Bayrou aux portes de matinée.
02:46L'un semble libéré d'un poids, l'autre l'endossé.
02:50C'est le point d'ordre d'une folle semaine politique.
02:54Contre, 364.
02:57Lundi, 19h, François Bayrou vient de perdre son pari.
03:01Le Premier ministre doit remettre au Président de la République la démission du gouvernement.
03:06Celui d'obtenir la confiance de l'Assemblée sur un discours dit de courage et de vérité.
03:13Notre pronostic vital est engagé.
03:16Une chute attendue mais une crise politique ouverte.
03:20L'ERN appelle à la dissolution.
03:22Le seul moyen c'est de reconsulter les Français pour qu'ils arbitrent.
03:25La gauche a la cohabitation.
03:27Emmanuel Macron n'a pas de choix que de nommer quelqu'un issu des rangs du nouveau Front populaire.
03:31Des espoirs vite douchés.
03:34Mardi, la nouvelle tombe.
03:36Sébastien Lecornu est nommé Premier ministre.
03:39Cette fois, le Président a fait vite.
03:40Le temps presse.
03:42A la veille de la journée de mobilisation du mouvement Bloquantou.
03:46Mercredi, la France est en effervescence.
03:50Dans la rue, la colère sociale s'exprime.
03:52Et qu'est-ce du patron là ?
03:54Au même moment, Sébastien Lecornu prend ses fonctions.
03:57Il va falloir des ruptures.
03:58Un discours d'ouverture pour un Premier ministre qui sait qu'il va marcher sur un fil tendu entre les extrêmes.
04:05Soit il y a rupture, soit il y aura censure.
04:07On va exiger de M. Lecornu un vote de confiance.
04:11Et s'il ne le fait pas, il y aura une motion de censure.
04:13Jeudi, la mission impossible commence.
04:16Pour trouver une majorité, Sébastien Lecornu consulte les dirigeants du socle commun d'abord.
04:21Pour lui, la tâche va être rude.
04:22Puis les syndicats, ce vendredi.
04:24On lui a réaffirmé qu'on était plus que jamais motivés pour aller dans la rue.
04:27Voilà le nouveau Premier ministre prévenu.
04:30Son optimisme...
04:31On va y arriver.
04:32...n'est pas encore totalement partagé dans le pays.
04:37Alors, premier tour de table.
04:38Tiens, quelle image retenez-vous dans ce film de la semaine ?
04:40Anne-Sophie Alsif, pour commencer.
04:42Alors, l'instabilité qui continue.
04:45La bonne nouvelle, c'est que c'était anticipé.
04:47On savait depuis l'annonce de François Bayrou,
04:49et donc du vote de confiance pour le 8,
04:51qu'il allait sûrement avoir une chute du gouvernement.
04:53Donc, c'est vrai que concernant l'économie,
04:55on n'est pas dans une situation où on a eu un effondrement,
04:58ou en tout cas, on a vraiment eu une crise
05:00suite à l'annonce de la chute du gouvernement.
05:02Tout ça a été anticipé, en effet, depuis un an,
05:04depuis qu'Emmanuel Macron a annoncé la dissolution.
05:07C'est vraiment à partir de ce moment-là
05:09qu'on a vraiment une croissance qui a ralenti,
05:11où le pays est vraiment à l'arrêt,
05:13que ce soit pour la consommation des ménages
05:15ou l'investissement.
05:16Donc, on continue, on va dire,
05:18dans cette situation d'instabilité.
05:19Antoine Abordoroff ?
05:20Moi, ce qui me frappe, c'est effectivement
05:21quelque part la fête de l'insignifiance,
05:24un petit peu, des Français,
05:25qui effectivement continue.
05:26L'instabilité est devenue la norme.
05:28Et donc, l'image,
05:30c'est celle de cette passation d'impuissance
05:32entre Sébastien Lecornu et François Bayrou.
05:35Un François Bayrou qui a voulu être
05:38le lanceur d'alerte magnifique,
05:40l'éveil des consciences sur la dette,
05:43c'était son sacerdoce
05:44et qui part vraiment piteusement.
05:46Un Sébastien Lecornu
05:47qui ne pouvait pas finalement faire autre chose
05:49qu'un discours extrêmement court,
05:51d'humilité en promettant des ruptures,
05:53mais lesquelles, on ne voit pas bien.
05:54On sait en tout cas que ça se passe
05:56à l'étage de-dessus,
05:57chez Emmanuel Macron.
05:58Et vous, François Boulot,
05:59quelle est l'image que vous retenez de cette semaine ?
06:00Moi, je retiens évidemment
06:02la mobilisation du 17 ans,
06:03mais peut-être plus encore,
06:04pour cette semaine,
06:06le fait que le gouvernement Bayrou soit tombé.
06:08C'est-à-dire que c'est quand même extraordinaire,
06:09c'est que François Bayrou,
06:11il a sollicité le vote de confiance
06:12et il en connaissait l'issue,
06:13tout le monde en connaissait l'issue à l'avance,
06:15parce qu'il y avait le mouvement 10 septembre
06:17et à mon avis,
06:18parce que derrière le mouvement 10 septembre,
06:19il y avait le spectre des Gilets jaunes
06:21qui planaient.
06:22Et les Gilets jaunes, évidemment,
06:23il y a 7 ans,
06:24avaient fait très peur au pouvoir
06:25et donc je pense que ça, ça a joué.
06:27Ce qui fait qu'on entre dans une nouvelle ère,
06:29vraiment,
06:29où les dirigeants ont vraiment peur maintenant
06:31de la foule qui peut s'organiser
06:33et ça signe encore,
06:35plus encore, je dirais,
06:36la rupture entre d'un côté
06:37les dirigeants politiques
06:38et de l'autre, les citoyens
06:39qui n'arrivent pas à se faire entendre.
06:40Anna ?
06:41Mais il y a quand même l'orgueil.
06:43Vous parliez tout à l'heure,
06:44Antoine, vous dites
06:44que François Bayrou a été piteux.
06:47Il ne le vit pas du tout comme ça,
06:48François Bayrou.
06:49Lui, il considère qu'il a fait...
06:50Il y a du panache.
06:51Ah non, mais pour lui,
06:52c'est l'orgueil suprême.
06:53Son orgueil était à son paroxysme,
06:56à au perchoir...
06:57Il a simplement eu tort
06:57d'avoir eu raison trop tôt.
06:58...de la santé nationale.
06:59Il considère qu'il a fait un discours
07:02de courage, de vérité,
07:03et que lui seul incarne
07:04le courage et la vérité.
07:05Ce qui est intéressant,
07:06c'est des histoires
07:07que les hommes politiques
07:08et les femmes politiques
07:09arrivent à se raconter à eux-mêmes
07:10et à y croire vraiment
07:12et sincèrement.
07:13François Bayrou,
07:13il se trouve remarquable
07:15dans cette séquence.
07:17Alors, on va parler
07:17de Sébastien Lecornu
07:18parce que vous aurez remarqué
07:19que la rupture promise
07:20par le nouveau Premier ministre,
07:22c'est d'abord
07:22une rupture médiatique.
07:23Il n'y a plus de son,
07:24il n'y a plus d'image
07:24ou très peu, en tout cas,
07:26depuis mardi.
07:27Le nouveau Premier ministre consulte.
07:29Est-ce que la discrétion,
07:31c'est déjà un marqueur
07:33pour l'exercice du pouvoir, Antoine ?
07:35Sébastien Lecornu,
07:36c'est son tempérament,
07:37est un homme économe de ses mots.
07:38Ça tombe bien,
07:39on l'a connu jusqu'à présent
07:40dans le registre
07:41de ministre des Armées.
07:42Il était à la tête
07:43de la grande muette
07:44et précisément,
07:45quand on est ministre des Armées,
07:46généralement,
07:47ça file droit.
07:49C'est un homme aussi
07:49dont on vante
07:50les qualités de négociateur,
07:52sa faculté à trouver du consensus.
07:55Mais soyons honnêtes,
07:57lorsqu'il s'agit de faire passer
07:58une loi de programmation militaire,
07:59il est infiniment plus simple
08:01d'aller chercher du consensus
08:02que lorsque vous devez aller
08:04faire passer un budget
08:05dans les circonstances actuelles
08:07à l'Assemblée nationale.
08:08Et enfin,
08:09Sébastien Lecornu,
08:10c'est un homme qui est,
08:12je dirais,
08:12dénué de toute forme
08:13de sectarisme.
08:15Il n'y a pas de question
08:16d'arc républicain
08:18ou d'excommunication
08:19avec Sébastien Lecornu.
08:20C'est un homme capable,
08:21dans le même mouvement,
08:22de dîner avec Marine Le Pen
08:23et d'appeler un socialiste.
08:25Donc, c'est la raison
08:26pour laquelle il a été nommé.
08:29Mais la première
08:30de ses caractéristiques,
08:31c'est le fait
08:32d'être un fidèle,
08:33le dernier fidèle peut-être,
08:35d'Emmanuel Macron,
08:35le dernier grenadier de la garde.
08:37C'est la raison
08:37pour laquelle il a été nommé.
08:38Une anecdote simplement.
08:40En décembre dernier,
08:42lorsque Sébastien Lecornu
08:43était pressenti
08:44pour Matignon,
08:45mais que finalement,
08:46François Bayrou
08:47s'était imposé
08:47au président de la République.
08:48À ce moment-là,
08:49faisant mine
08:49de dissuader le président
08:50de la République,
08:51de le nommer
08:51lors d'un déplacement
08:52à Riyad
08:53en Arabie Saoudite,
08:54Sébastien Lecornu
08:55avait dit au président
08:55de la République,
08:56ne me nommez pas,
08:57je vous suis trop lié,
08:59je ne serai pas un fusible,
09:01je serai conducteur
09:02d'électricité.
09:03Eh bien voilà,
09:03tout est résumé.
09:04Si demain,
09:06Sébastien Lecornu
09:06venait à chuter,
09:07c'est directement
09:08sur l'Elysée
09:09que ça battrait la foudre.
09:11On parlait
09:11des consultations,
09:12on a vu,
09:13notamment aujourd'hui,
09:14il a rencontré
09:15Marie-Lise Léon
09:16de la CFDT.
09:17Est-ce qu'on sait
09:17quelque chose
09:18de ce qui se dit
09:18dans ces consultations ?
09:19C'est quoi ?
09:20C'est des négociations ?
09:21C'est des marchandages ?
09:22Chacun y va
09:22pour fixer ces lignes rouges ?
09:24Les négociations
09:25de marchands de papy,
09:25oui,
09:25je crois que vous avez
09:26visé juste.
09:28Il y a eu un épisode
09:29un petit peu malheureux
09:30pour Sébastien Lecornu
09:31et je crois que
09:31ses équipes
09:32ont essayé tout de suite
09:33d'éteindre l'incendie.
09:34C'est que la première
09:35information qui a fuité
09:36chez nos confrères du monde,
09:38c'était le fait
09:38de reprendre un conclave
09:39sur la réforme des retraites.
09:41Autant dire que
09:42pour incarner une rupture
09:42avec François Vérou,
09:44on ne pouvait pas
09:45s'y prendre plus mal.
09:46Bon, tout ça a été...
09:47Mais est-ce que justement,
09:48parce que Gabriel Attal
09:50disait hier
09:50que le meilleur moyen
09:51de faire échouer
09:51les négociations,
09:52c'est de faire fuiter ?
09:53En tout cas,
09:53un proche de Gabriel Attal
09:54disait cela
09:54et ce qui expliquerait
09:56le silence
09:57autour de ces consultations.
10:00Anne-Sophie Alcif,
10:01par exemple,
10:02faire fuiter
10:02une information
10:03sur la réforme des retraites,
10:04est-ce que c'est justement
10:05le meilleur moyen
10:06de faire capoter
10:07ce projet
10:08et de l'enterrer ?
10:10Non, pas du tout.
10:11Là, je pense qu'on est
10:11vraiment dans une instabilité
10:12beaucoup plus globale
10:13et la volonté,
10:14parce qu'on est trop près
10:15des présidentielles,
10:16d'avoir un pacte.
10:16Quand on regarde
10:17nos partenaires européens,
10:18notamment l'Espagne,
10:19qui a aujourd'hui
10:19le taux de croissance
10:20le plus dynamique
10:20de la zone euro,
10:21ils n'ont pas de gouvernement
10:22depuis trois ans.
10:23Et ça ne pose pas de problème.
10:24On parle aussi
10:25de nos amis belges
10:26qui souvent sont
10:26dans une instabilité.
10:28Donc là, on voit
10:28qu'on est vraiment
10:29dans des coups
10:30et dans des jeux politiques.
10:31Il pourrait y avoir
10:32un accord en disant
10:32voilà, jusqu'en 2027,
10:34comme on n'a pas
10:34de majorité claire,
10:35on fait un accord
10:36d'un budget,
10:37vraiment à l'espagnol,
10:39à minima,
10:40parce qu'on ne peut pas
10:40apporter de grandes réformes,
10:42juste pour avoir un budget
10:43et pour sortir
10:44de cette instabilité
10:45qui bloque le pays.
10:46Ce qui est assez intéressant,
10:47c'est que que ce soit
10:48les partis de droite
10:49ou de gauche disent
10:50on refuse de faire
10:50un budget,
10:52qu'il soit économie ou autre,
10:53parce que ça va coûter
10:54aux Français.
10:55Il faut quand même
10:55être très clair,
10:56et là, on est d'accord
10:57ou pas avec M. Bayrou,
10:58là où il a été bon
10:59à mon sens,
11:00c'est qu'il a quand même
11:00remis la question
11:01de la dette
11:02au milieu du débat.
11:04Alors après,
11:04on est d'accord,
11:04on a nos opinions, etc.,
11:05mais au débat.
11:07Et il faut juste le voir,
11:08économiquement,
11:09les premières personnes
11:10qui sont les premières victimes
11:12d'une hausse de la charge
11:13de la dette,
11:14ça reste toujours
11:14les foyers,
11:15les ménages les plus bas.
11:16Là, déjà depuis un an,
11:17augmentation de la charge
11:18de la dette,
11:19vous avez une augmentation
11:19des prêts immobiliers.
11:21Les prêts immobiliers,
11:22ça touche absolument
11:22tout le monde.
11:23Donc même si on est d'accord
11:24ou pas d'accord,
11:25ce qui est assez intéressant,
11:26c'est qu'on a eu dans ce débat
11:27vraiment la question
11:28de la dette
11:29qui a été mise au centre
11:30et on voit que tout ce qui est
11:31à côté,
11:32réforme des retraites,
11:33etc.,
11:33on est vraiment
11:34dans des jeux politiciens,
11:35mais ce n'est pas du tout ça
11:36qui va faire
11:37qu'on va avoir un budget
11:38et encore une fois,
11:38il faut être très clair
11:39que ce soit les marchés financiers
11:40ou nos partenaires européens,
11:42ceux qui veulent,
11:43c'est un budget.
11:44Le reste,
11:44ça leur est complètement égal.
11:46C'est d'ailleurs peut-être
11:47le seul héritage
11:48dans l'immédiat
11:48de François Bayeroux,
11:49c'est le fait
11:49d'avoir mis ce chiffre
11:50de 44 milliards d'euros
11:52bien dans la conscience
11:54des Français.
11:55Il voulait véritablement
11:56que chacun prenne conscience
11:58de la gravité
11:59de cette dette
12:00et précisément
12:01de la charge
12:03des intérêts
12:03de la dette
12:04qui s'apparente désormais
12:05à un budget équivalent
12:07à celui de l'éducation nationale.
12:08Donc c'est ce péril-là
12:10sur lequel il a voulu alerter
12:11et ce faisant,
12:12il a, à mon avis,
12:13à mon sens,
12:14mis au jour
12:15deux hypocrisies fondamentales.
12:18Celle d'une opposition
12:19de droite
12:20qui passe son temps
12:21à donner des leçons
12:22de bonne gestion budgétaire
12:24mais qui en réalité,
12:25dès lors qu'il s'apprête
12:27à prendre des mesures impopulaires,
12:28typiquement,
12:29la suppression de jours fériés,
12:30est incapable
12:31d'en assumer le coût politique
12:33alors qu'il y avait
12:33un débat de fond
12:34sur l'augmentation
12:35du temps de travail
12:36et de la quantité de travail
12:37fournie par les Français
12:38et de l'autre côté à gauche,
12:40une gauche qui,
12:40lorsqu'elle nous présente
12:41un contre-budget
12:41comme l'ont fait les socialistes,
12:42est en réalité capable
12:43d'une seule chose,
12:44des recettes fiscales.
12:46Fiscaliser, fiscaliser
12:46toujours plus.
12:4726 milliards
12:48de nouvelles recettes fiscales
12:49dans le contre-budget
12:49des socialistes.
12:51François Boulot ?
12:52Oui, en fait,
12:53sur la question de la dette,
12:54quand même,
12:55on dit que François Véroux
12:56l'a mis au centre
12:56mais en fait,
12:57je crois que tout le monde
12:58est d'accord sur le fait
12:59qu'il y a la dette,
12:59que c'est un problème,
13:00que le déficit
13:01qui est à plus de 5%
13:02c'est un problème,
13:03que ça augmente
13:03la charge de la dette
13:04et qu'effectivement
13:05ça grève le budget
13:05et que ça c'est autant d'argent
13:06qui ne sert pas
13:07les services publics
13:08et qui ne sert pas
13:08les citoyens.
13:09Tout le monde est d'accord.
13:10La question c'est
13:11comment on réduit
13:11l'endettement ?
13:12Comment on réduit
13:13le déficit ?
13:13Qui on fait payer ?
13:15Et là est le blocage
13:15parce que l'année dernière
13:16il y a eu des élections
13:17et d'autres tiers des Français
13:17ont dit qu'on ne veut plus
13:18de la politique d'Emmanuel Macron.
13:20On ne veut plus
13:20de cette politique notamment
13:21qui a donné des aides publiques
13:23massives aux entreprises
13:24qui a fait des cadeaux fiscaux
13:26aux plus grandes fortunes.
13:28On ne veut plus
13:28de cette politique-là.
13:29Alors on a un blocage
13:30parce qu'effectivement
13:30les deux tiers des Français
13:32donc une très grande majorité
13:33a dit on ne veut plus
13:33de cette politique
13:34mais il n'y a pas
13:35d'accord majoritaire
13:36sur la politique alternative
13:37à conduire.
13:38Mais là où je voudrais
13:39prendre un tout petit peu
13:40de recul par rapport
13:40aux discussions qu'on a
13:41pour qu'on comprenne bien
13:42à quel point le malaise
13:43est profond,
13:44c'est qu'en réalité
13:45on vit l'effondrement
13:46d'une politique
13:46qui est conduite
13:47depuis 40 ans.
13:48Ce n'est même pas
13:48Emmanuel Macron tout seul
13:49avant lui,
13:50François Hollande
13:51avant lui,
13:51Sarkozy avant lui,
13:52Chirac en fait
13:52depuis 83
13:53le fameux tournant
13:54de la rigueur.
13:55On est rentré
13:56dans une politique
13:57qui a été néolibérale
13:58qui est allée
14:00dans la construction européenne
14:01avec le libre-échange
14:02et on a petit à petit
14:04accentué ce qu'on appelle
14:05la politique de l'offre
14:06c'est-à-dire la politique
14:07d'aide massive aux entreprises.
14:08On voit le résultat.
14:09Avec le pays de CDE
14:11quand même le plus redistributif.
14:12Oui mais attendez
14:13le résultat économique de ça
14:15c'est qu'on n'a pas
14:17de réindustrialisation.
14:18On a un chômage
14:19qui n'a pas baissé
14:19ou si l'a baissé
14:20c'est par la création
14:21d'emplois précaires,
14:22mal payés
14:22et on a un effondrement
14:23du taux de productivité.
14:25On a une croissance
14:26qui est très faible
14:26et on a des comptes publics
14:27qui sont dans le rouge.
14:29En fait le seul indicateur
14:30économique qui se soit
14:30vraiment amélioré
14:31c'est l'explosion
14:32des patrimoines,
14:33des grandes fortunes.
14:34Et donc face à ce bilan
14:35qui est un échec
14:37ce qu'on devrait avoir
14:38au moins du personnel politique
14:39et de la classe dirigeante
14:40en général
14:40c'est de se dire
14:41mais comment on fait ?
14:42Il faut qu'on fasse
14:43une autre politique.
14:43Manifestement ça
14:44ça ne fonctionne pas.
14:46C'est-à-dire que non seulement
14:47c'est injuste
14:47parce que c'est inégalitaire
14:49mais en plus
14:50c'est inefficace
14:50sur le plan économique
14:52et je crois que là
14:53on vit l'effondrement
14:54du bloc central
14:55c'est-à-dire la fin
14:56de la fausse alternance
14:57droite-gauche
14:57Macron a créé
14:58le bloc central
14:59et le bloc central
15:00maintenant est tellement effrité
15:01qu'il a perdu la majorité
15:03aux dernières élections législatives
15:04et donc on se retrouve
15:05comme dans un système
15:06démocratique soi-disant
15:07qui nous dit
15:08c'est la République
15:09le bloc central
15:10et sinon c'est le chaos
15:11c'est-à-dire les extrêmes
15:12l'extrême droite
15:12et l'extrême gauche.
15:16C'est une voie de la raison
15:16et puis sinon
15:17ce ne serait que des voies
15:19si vous voulez
15:19de l'aventure
15:20et de la dictature
15:22ou de je ne sais quoi.
15:23Je dis juste que
15:23ça veut dire qu'on n'a plus
15:24de débat
15:25on n'a plus de choix possible
15:26et ça c'est un énorme problème
15:28on fait comment pour en sortir ?
15:29Juste pour revenir
15:30par rapport aux chiffres
15:31je vous permets
15:31parce qu'il faut quand même
15:32être très clair
15:33on a un dérapage
15:34du déficit public
15:35notamment important
15:36depuis 2022.
15:37Quand on regarde
15:37les chiffres du quoi
15:38qu'il en coûte
15:39en raison des chiffres
15:40qui ont été redistribués
15:41il faut regarder le rapport
15:41de la Cour des comptes
15:42ou l'INSEE
15:43deux tiers ce sont les ménages
15:44un tiers ce sont les entreprises
15:46je vous invite à regarder
15:46les chiffres
15:47dans ces deux tiers
15:48sur les ménages
15:49et c'est pour ça
15:50que c'est une situation aberrante
15:51ça s'est traduit
15:51par une explosion
15:52du taux d'épargne
15:53on a 3300 milliards de dettes
15:55mais 6000 milliards
15:56de taux d'épargne
15:5619%
15:57le taux le plus haut
15:58de la zone euro
15:59en comparaison
15:59on est à 4%
16:00par exemple aux Etats-Unis
16:01donc en fait
16:02cette redistribution
16:03du quoi qu'il en coûte
16:04vers les ménages
16:05qui a été massive
16:06au lieu que ce soit
16:07la consommation
16:08ça a été juste
16:09de l'épargne en plus
16:10quand vous dites
16:11il y a eu une rigueur budgétaire
16:13depuis des décennies
16:14on n'a pas de budget
16:16qui est voté à l'équilibre
16:17on est en déficit
16:18depuis 1974
16:19donc quand on est en déficit
16:22et là par exemple
16:22on parlait des 40 milliards
16:24et qu'on a un déficit
16:25de plus de 5%
16:26on ne peut pas dire
16:27qu'on soit dans une rigueur budgétaire
16:29on peut parler
16:30de cette rigueur budgétaire
16:30et là aussi
16:31il faut regarder
16:31ce qui s'est passé en 2010
16:32quand on est fait
16:33la Grèce, l'Espagne, le Portugal
16:35là quand ils ont eu
16:36une rigueur budgétaire
16:36je peux vous dire
16:37que ça n'avait strictement
16:38rien à voir
16:39que de se battre
16:40pour avoir plus de 4,5%
16:41de déficit
16:42quand on dit
16:43c'est l'Europe
16:44il faut là aussi être très clair
16:46le fait que l'on soit
16:47dans la zone euro
16:48c'est uniquement grâce à ça
16:50qu'on est aujourd'hui
16:50dans cette situation
16:51et qu'on n'est pas plus égradé
16:52laissez-moi finir
16:53s'il vous plaît
16:54ça n'a rien à voir
16:54ça n'a rien à voir
16:55c'est juste à cause
16:58de la zone euro
16:59on peut donner un exemple
17:00contrefacteur
17:00encore que ça
17:01je vous invite à regarder
17:01les chiffres
17:02la Grande-Bretagne
17:03deux fois plus d'inflation
17:04et des gouvernements
17:06qui ont sauté
17:06parce que justement
17:07il n'y avait pas
17:07la prime de risque
17:08de la zone euro
17:09donc le problème
17:10c'est qu'on est dans
17:10une zone euro
17:11on en profite
17:12on est dedans
17:12et c'est grâce à ça
17:13qu'on s'est massivement
17:14endetté à très bas coût
17:16dans des dépenses
17:17de fonctionnement
17:18mais de l'autre côté
17:19on a des règles
17:19dans ces règles
17:20il y a en effet
17:21d'avoir un certain taux
17:22d'endettement
17:22et surtout un certain
17:23taux de déficit
17:24et nos partenaires européens
17:25essaient d'avoir des plans
17:26pour justement
17:27atteindre ces règles
17:28pourquoi ?
17:29pour qu'il n'y ait pas
17:29une explosion
17:30de cette zone euro
17:31où vous avez des pays
17:32qui divergent de trop
17:33donc c'est important
17:34je pense
17:35juste si je peux me permettre
17:36de reprendre les chiffres
17:37surtout dans ce qui était
17:38distribué ou pas
17:39si si
17:40quand vous dites
17:41toute la politique de l'offre
17:42ou tout l'argent
17:42du quoi qu'il en coûte
17:43c'est à nos entreprises
17:44c'est faux
17:44dans la politique de l'offre
17:46et du quoi qu'il en coûte
17:46c'est deux tiers
17:47que ce sont les ménages
17:48et un tiers
17:49ce sont les aides
17:49aux entreprises
17:50vous invite à regarder
17:51les chiffres
17:51je réponds juste
17:52sur le quoi qu'il en coûte
17:53parce que ça c'est un mensonge
17:54qui est souvent véhiculé
17:55c'est la cour des comptes
17:55c'est de dire
17:57mais vous allez je pense
17:58confirmer ce que je veux dire
17:59c'est de dire
17:59qu'en gros
18:00tout le déficit là
18:00le problème c'est le Covid
18:01et quoi qu'il en coûte
18:02du Covid
18:02avant le Covid
18:04chacun sait désormais
18:05que la dette
18:06ne date pas du Covid
18:07avant 2019 et 2018
18:08on était déjà
18:09à des déficits
18:09à autour de 75 milliards d'euros
18:11on était en dessous
18:12des 3%
18:13donc ça n'a rien à voir
18:13on est en dessous
18:15des 3%
18:15sauf qu'on était
18:17quand même en déficit
18:18et que du coup
18:18sur les 1000 milliards
18:19d'endettements supplémentaires
18:21on a quand même
18:21à peu près 700 milliards
18:22c'est l'IFRAP qui le dit
18:23l'IFRAP c'est pas
18:24une instance communiste
18:25vous me l'accorderez
18:26et donc c'est 725 milliards
18:29qui sont structurels
18:30et il y a effectivement
18:30300 milliards d'endettements
18:32qui sont liés au Covid
18:33je voudrais si vous voulez bien
18:34qu'on revienne
18:35à la composition
18:36du nouveau gouvernement
18:37qui devrait arriver
18:38on ne sait plus dire
18:40si c'est demain
18:41si c'est après-demain
18:42si c'est la semaine prochaine
18:43en tout cas Sébastien Lecornu
18:44poursuit ses consultations
18:46Gérard Larcher
18:48le président LR du Sénat
18:50a commencé à dire
18:51il a évoqué une liste
18:52de 5 ou 6 dossiers
18:53sur lesquels
18:54ils peuvent se mettre
18:55d'accord
18:56mais en fait
18:57le défi de la composition
18:58de ce nouveau gouvernement
19:00il est
19:00là où il est titanesque
19:03c'est que dans un premier temps
19:04il va falloir faire du neuf
19:05avec de l'ancien
19:07tous les ministres
19:08veulent rester dans leur ministère
19:09mais il y en a beaucoup
19:10qui veulent entrer aussi
19:11il y en a beaucoup
19:12qui frappent à la porte
19:13effectivement du gouvernement
19:14parce que précisément
19:15je vais vous donner la raison
19:16c'est que
19:17les députés
19:18en particulier
19:19les députés Renaissance
19:20mais les députés du Bloc Central
19:21mais ont le trouillomètre à zéro
19:23à l'idée d'une nouvelle dissolution
19:24et se disent que
19:25s'ils doivent avoir
19:27un quart d'heure
19:27warolien au gouvernement
19:29c'est maintenant ou jamais
19:30donc c'est la raison
19:30pour laquelle
19:31ils sont effectivement
19:32prêts à ramper
19:33pour avoir un gyrophare
19:34et une voiture de fonction
19:35c'est uniquement la raison
19:36donc le défi
19:38qu'a Sébastien Lecornu
19:40c'est encore une fois
19:41de composer
19:42avec des ministres
19:43qui veulent
19:44pour la plupart
19:45se maintenir
19:46Bruno Retailleau
19:47en est un exemple
19:48mais la plupart
19:49des dossiers chauds
19:50à gérer
19:51parce qu'on parle
19:52uniquement du budgétaire
19:53mais il y a le dossier
19:54de la Nouvelle-Calédonie
19:55par exemple
19:56pour n'en citer qu'un
19:56que connaît très bien
19:57Sébastien Lecornu
19:58puisque c'est lui
19:59quand même
19:59qui a mis le feu
20:00au fond
20:00en s'obstinant
20:03sur le troisième référendum
20:05contre la vie
20:06des autorités coutumières
20:08donc vous voyez
20:10un petit peu
20:10mais est-ce qu'il va réussir
20:11à faire revenir LR
20:12dans le socle commun ?
20:13le problème
20:15c'est que LR
20:15dans un premier temps
20:16va avoir
20:18des attentes
20:19maximalistes
20:19par rapport
20:20à ses lignes rouges
20:21donc LR
20:21ne va pas se contenter
20:22de vouloir
20:23un budget
20:23qui ne touche pas
20:24aux impôts
20:25LR va vouloir
20:26la situation
20:27on a même entendu
20:28ici même
20:29il y a quelques jours
20:29on sent qu'il y a des lignes
20:31qui sont en train
20:32de bouger à droite
20:32sur bon
20:33oui il va bien falloir
20:34accepter
20:36un genre d'impôt plancher
20:38même si c'est pas
20:38la taxe Zoukman
20:39on sent qu'il y a
20:40des bougées
20:40qui sont pas loin
20:41c'est le fait neuf
20:42vraiment le fait nouveau
20:43on entend
20:44certaines personnalités
20:45soit dans le bloc central
20:47soit à droite
20:48il faut dire que
20:48la gauche
20:49a décroché
20:50une victoire
20:51idéologique
20:52culturelle
20:53sur la taxe Zoukman
20:54sur les patrimoines
20:55dépassant 100 millions d'euros
20:58pardonnez-moi
20:58de 2%
20:59donc ça vraiment
21:01entendre par exemple
21:01l'ancien rapporteur général
21:02du budget
21:03Jean-René Cazeneuve
21:04Renaissance vous dire ça
21:05les bras vous entendent
21:06mais c'est vrai
21:07pourquoi ?
21:08Elle est là
21:08peut-être la rupture
21:10ou le début de la rupture
21:11vous avez
21:11un fossé
21:13mais croissant
21:14entre un président
21:15de la république
21:16qui est retranché
21:17dans son palais
21:18arc-bouté
21:18sur son bilan
21:19et qui ne veut rien
21:20céder à sa politique économique
21:21et un groupe
21:23central
21:24dans l'espace central
21:25de bataillons parlementaires
21:26de députés
21:27qui voulant à tout prix
21:28conjurer la perspective
21:29d'une dissolution
21:29sont prêts
21:30à en rabattre énormément
21:31sur le fond
21:32cédant au parti socialiste
21:34en particulier
21:34des mesures fiscales
21:36pourquoi pas les retraites
21:37et puis on peut aller plus loin
21:37On a une question
21:38d'un téléspectateur
21:39qui voudrait savoir
21:39s'il y aura des socialistes
21:41dans le prochain gouvernement
21:42Olivier Faure a dit niette
21:43mais est-ce que certains
21:44sont prêts
21:44à faire ces sessions ?
21:46J'ai un scoop pour vous
21:47il n'y aura aucun socialiste
21:48dans le prochain gouvernement
21:50tout simplement
21:51parce qu'on ne monte pas
21:52sur le Titanic
21:53une fois qu'il a déjà
21:53percuté l'iceberg
21:54une entrée au gouvernement
21:57pour un socialiste
21:57ça veut dire quoi ?
21:58Exclusion immédiate
21:59de son parti
22:00et par ailleurs
22:01la possibilité
22:03dans l'hypothèse
22:04d'une future dissolution
22:05de ne pas être réinvestie
22:06par le parti socialiste
22:07et donc de devoir
22:08défendre sa candidature
22:09tel un auto-entrepreneur
22:11sur une circonscription
22:11vous voyez
22:12ce n'est pas très enviable
22:13comme statut
22:14En tout cas
22:15au milieu de toutes ces consultations
22:16il y a eu une visite surprise
22:17c'est la petite histoire
22:19dans la grande
22:19d'Anna Cabana
22:20Et cette visite surprise
22:27Anna
22:28c'est la visite
22:28que Sébastien Lecornu
22:29a rendue
22:30à Nicolas Sarkozy
22:31hier matin
22:32Et oui
22:33le tout nouveau premier ministre
22:34est allé baiser
22:35la babouche
22:36de Nicolas Sarkozy
22:37le lendemain même
22:38de son arrivée
22:39à Matignon
22:39Dans cette histoire
22:40ce qui est intéressant
22:41c'est que c'est l'entourage
22:43de Nicolas Sarkozy
22:43qui s'est empressé
22:44de le faire savoir
22:45en précisant
22:46que le nouveau premier ministre
22:47s'était rendu
22:48dans les bureaux
22:49de Nicolas Sarkozy
22:50dans le 8ème arrondissement
22:51de Paris
22:51signe de respect
22:52à l'ancien président
22:54et que Nicolas Sarkozy
22:55lui avait apporté
22:56son soutien
22:57et ses conseils
22:58Alors au-delà du fait
22:59que Nicolas Sarkozy
23:00évidemment
23:00veut montrer qu'il compte
23:01Cette photo est redoutable
23:02Anna
23:03Oui vous voyez
23:04c'est assez amusant
23:05donc il veut montrer
23:06qu'il compte encore
23:07il veut montrer
23:07qu'il est encore le parrain
23:09et bien ce qui est intéressant
23:10c'est que ce premier ministre
23:12qui est présenté partout
23:13et par tous
23:14comme un fidèle de Macron
23:15est allé voir celui
23:16qui s'en est pris
23:17vertement
23:18et ouvertement
23:19à Emmanuel Macron
23:20une semaine plus tôt
23:21on n'a pas oublié
23:22les mots de Nicolas Sarkozy
23:24sur le président de la République
23:26coup sur coup
23:27dans une interview au Figaro
23:28et puis dans une conférence
23:29de presse donnée
23:30à Bruxelles
23:30c'était le 2 septembre
23:32c'est des mots
23:33qui actent la rupture
23:34il a dit
23:34la politique
23:35c'est un truc de professionnel
23:36il a dit
23:37n'avoir jamais compris
23:38les choix de premier ministre
23:39d'Emmanuel Macron
23:40n'avoir jamais vu
23:41l'intérêt de la dissolution
23:43il a épinglé
23:44sa propension
23:45à demander un avis
23:46puis à faire systématiquement
23:47le contraire
23:48sa propension
23:49à vouloir
23:50je cite
23:50faire entrer le pied droit
23:52dans la chaussure gauche
23:53bref
23:54il a désingué
23:56Emmanuel Macron
23:57Adeline
23:57et bien
23:58qu'a fait Lecornu
23:59et bien il est allé
24:00lui fidèle de Macron
24:01se faire donner
24:02l'onction
24:03chez le parrain
24:04Nicolas Sarkozy
24:05sachant
24:06que l'entourage
24:06de Nicolas Sarkozy
24:07fait savoir aussi
24:08que Sébastien Lecornu
24:10avait eu l'extrême diligence
24:11et l'extrême délicatesse
24:13d'appeler l'ancien président
24:15quelques heures
24:15avant sa nomination
24:16pour le prévenir
24:18qu'est-ce que ça veut dire
24:19alors ça veut dire
24:20que Nicolas Sarkozy
24:21ça l'amuse beaucoup
24:22de mettre au fond
24:23au jour
24:24la double allégeance
24:25de Sébastien Lecornu
24:26à la fois
24:27à lui-même
24:27Nicolas Sarkozy
24:28et à Emmanuel Macron
24:29ce qui veut dire
24:30Aline à personne
24:31mais on va y revenir
24:32ça amuse beaucoup
24:33Nicolas Sarkozy
24:34de laisser entendre
24:36ce faisant
24:36qu'il pourrait y avoir
24:37un jeu
24:38entre Emmanuel Macron
24:41et Sébastien Lecornu
24:42et il a bien l'intention
24:43d'en jouer
24:44parce qu'il en veut
24:45terriblement à Emmanuel Macron
24:46mais pas uniquement
24:47pour les raisons politiques
24:48qu'il a évoquées
24:49dans les interviews
24:51le nœud du problème
24:52c'est la Légion d'honneur
24:53il ne pardonne pas
24:54Nicolas Sarkozy
24:55à Emmanuel Macron
24:56son exclusion
24:57de l'ordre national
24:58de la Légion d'honneur
24:59et de celui du mérite
25:00exclusion qui a été
25:00comme vous le savez
25:01publiée en juin au JO
25:03une sanction
25:04que Nicolas Sarkozy
25:05considère comme infamante
25:06et il est le deuxième
25:08chef d'état
25:09à perdre sa décoration
25:10et le premier
25:11c'était
25:11Philippe Pétain
25:12donc il y a vraiment
25:14pour Nicolas Sarkozy
25:16quelque chose
25:16d'insupportable
25:18les proches d'Emmanuel Macron
25:19assurent qu'il a été mis
25:20le président
25:21devant le fait accompli
25:22d'une décision
25:23qu'il avait publiquement
25:24désapprouvée
25:25à la fin du mois d'avril
25:26en annonçant
25:27qu'en tant que grand maître
25:28de l'ordre
25:28il ne signerait pas
25:30le décret de retrait
25:31mais Nicolas Sarkozy
25:32voit un manque de courage
25:33et d'hypocrisie
25:34parce qu'il ne lui a pas
25:35échappé à Nicolas Sarkozy
25:37qui a eu un décret
25:38du 22 janvier
25:39c'est-à-dire un décret
25:40postérieur à sa condamnation
25:41définitive
25:42qui est très opportunément
25:44venu modifier
25:45le code de la Légion d'honneur
25:47afin d'exclure
25:48toute intervention
25:49du président de la République
25:50dans la procédure de retrait
25:51ce qui permet
25:52à Emmanuel Macron
25:53un, de réprouver publiquement
25:55et deux,
25:56de n'avoir rien fait
25:58pour l'empêcher
25:59parce qu'il censément
26:00ne pouvait rien
26:00bilan
26:01Nicolas Sarkozy
26:02lui en veut
26:03deux fois plus
26:04et donc du coup
26:05à quoi joue
26:06Sébastien Lecornu ?
26:07et bien il joue
26:08sur tous les terrains
26:08parce qu'il a expliqué
26:09à l'Elysée
26:11donc à Emmanuel Macron
26:11qu'il fallait neutraliser
26:13la capacité de nuisance
26:14de Nicolas Sarkozy
26:15il a expliqué
26:16que ça pouvait être utile
26:17Nicolas Sarkozy
26:18parce qu'il aurait besoin
26:19évidemment
26:19et on l'a dit
26:20du soutien des LR
26:21et de pouvoir essayer
26:22de jouer sur les divisions
26:24à l'intérieur des LR
26:25et puis il pourrait y avoir
26:26aussi besoin
26:27d'un coup de main
26:28du rassemblement national
26:29et désormais
26:30Nicolas Sarkozy
26:31sur ce terrain-là
26:32il peut t'aider
26:32vous vous souvenez
26:33que le RN
26:34a soutenu Nicolas Sarkozy
26:35sur cette fameuse
26:36affaire de Légion d'honneur
26:37mais la vérité
26:38la vérité c'est que
26:39Sébastien Lecornu
26:40en fait il n'est
26:41ni sarkoziste
26:42ni vraiment macroniste
26:44il est présenté
26:45évidemment comme un proche
26:46de Macron
26:46et lui-même
26:47le joue et le surjoue
26:49mais en fait
26:49il ne l'est que
26:51depuis le grand débat
26:51on s'en souvient
26:52le grand débat
26:53post-gilet jaune
26:54avant il était philippiste
26:55avant il était darmaniste
26:56et je ne sais pas
26:57si vous vous souvenez
26:58mais celui qui parle
26:59le mieux ou plutôt
27:00le moins bien
27:00de Sébastien Lecornu
27:02c'est François Bayrou
27:03il avait raconté
27:04il avait laissé
27:04une petite phrase
27:05sur Sébastien Lecornu
27:07c'est une petite phrase
27:08que lui
27:08François Bayrou
27:09a prononcé
27:09le 13 décembre
27:11jour où Emmanuel Macron
27:13l'a finalement nommé
27:14Louis Bayrou
27:14mais au départ
27:15Emmanuel Macron annonce quoi
27:16à François Bayrou
27:17qu'il va nommer
27:18Sébastien Lecornu
27:19et que lui répond
27:19François Bayrou
27:20il a dit
27:21moi je vous ai suivi
27:22parce que vous vouliez
27:22faire de grandes choses
27:23là c'est une toute petite chose
27:24c'est un courtisan
27:26Sébastien Lecornu
27:27un courtisan
27:28et un apparatique
27:29dont il faut vous méfier
27:30fin de citation
27:31c'est pas de moi
27:32c'est François Bayrou
27:33Merci Anna
27:35Antoine
27:35c'est très intéressant
27:37parce que
27:37au-delà effectivement
27:39de la dimension
27:40courtisane peut-être
27:42que l'on décrit parfois
27:43de Sébastien Lecornu
27:44il y a aussi
27:44un ancien Premier ministre
27:46un certain Dominique de Villepin
27:47qui a eu des mots
27:47mais alors extrêmement durs
27:49à son dégât
27:49le décrivant
27:51comme le toutou du président
27:52qui amuse le roi
27:55autour d'un bon verre de whisky
27:56en faisant des imitations
27:57c'était pas particulièrement
27:59à son avantage
27:59mais il y a des interviews
28:01plus importantes que d'autres
28:03dans la vie politique
28:04celle de Nicolas Sarkozy
28:05dans Le Figaro
28:05l'est éminemment
28:07je dirais même
28:07qu'elle est peut-être prophétique
28:08parce que
28:09que nous dit
28:10l'homme de la triangulation
28:12l'homme qui a
28:14chassé sur les terres
28:15du Front National
28:16à l'époque
28:17pour faire reculer
28:18le Front National en 2007
28:19il nous dit
28:19le vent de l'histoire
28:21aujourd'hui
28:21c'est l'union des droites
28:23c'est l'union des droites
28:24le Rassemblement National
28:25il l'inclut dans l'arc républicain
28:27vous imaginez quand même
28:28la révolution qui s'opère
28:29donc qu'est-ce que ça veut dire
28:31que nous dit Nicolas Sarkozy
28:32en cas de nouvelle dissolution
28:33il n'y aura pas simplement
28:35un Éric Ciotti
28:36égaré dans la nature
28:37non non
28:37il y aura une véritable
28:38OPA
28:39de Marine Le Pen
28:40et du Rassemblement National
28:41sur la droite
28:42ou ce qu'il restera de droite
28:44et tous ces débris
28:45viendront s'agréger
28:46à la grosse machine du RN
28:47On dit de Sébastien Lecornu
28:48d'ailleurs qu'il parle au RN
28:50Marine Le Pen a fait savoir
28:51qu'elle se rendrait au rendez-vous
28:53mais elle n'a pas encore
28:54reçu d'invitation
28:55quelle va être la stratégie
28:57du RN avec Sébastien Lecornu ?
29:00Le RN
29:00de mon point de vue
29:01et les dernières prises de parole
29:03de Jordan Bardella
29:04et de Marine Le Pen
29:04l'ont bien démontré
29:05est dans une stratégie
29:07de la terre brûlée
29:07ils vont pratiquer
29:08la politique de la terre brûlée
29:09alors
29:10toutes les spéculations
29:11sont possibles
29:12la piste la plus crédible
29:14est qu'ils fassent cela
29:15qu'ils soient dans une forme
29:16de nihilisme
29:16parce que
29:17compte tenu de l'inligibilité
29:19de Marine Le Pen
29:19elle a besoin
29:20de disposer
29:22d'une loi d'amnistie
29:23ça c'était les dernières informations
29:25qui nous étaient révélées
29:26par nos confrères du monde
29:27il y a d'autres voies
29:29d'autres possibilités
29:30pour elle de tester
29:31cette inligibilité
29:32notamment une question prioritaire
29:33de constitutionnalité
29:34en clair
29:36en cas de dissolution
29:37si elle était candidate
29:38chez elle
29:39sur sa circonscription
29:40et qu'on lui refusait
29:41la possibilité
29:41de se présenter
29:42au suffrage des électeurs
29:43alors
29:44cette question prioritaire
29:45de constitutionnalité
29:46trancherait
29:46si oui ou non
29:47il y a une atteinte disproportionnée
29:48à la liberté des électeurs
29:49voilà ce que Marine Le Pen
29:51a en tête
29:51et que dans un parti
29:52ou comment vous dire
29:53ça file droit
29:54elle obtiendra
29:55de ses députés godillots
29:56ce qu'elle veut
29:57il y a la crise politique
29:59dont on vient de beaucoup parler
30:00il y a la crise sociale
30:00évidemment
30:01avec le mouvement
30:01en bloquant tout
30:02et la journée de grève
30:03et la journée de grève
30:03du 10 septembre
30:04avant celle du 18
30:05la semaine prochaine
30:06dans les cortèges
30:07mercredi dernier
30:08on percevait
30:09une convergence des colères
30:11mais aussi
30:11quand même
30:12une grande lassitude
30:13je vous propose
30:14de regarder un court extrait
30:15du documentaire
30:15que LCP
30:16va consacrer dimanche soir
30:18à ce mouvement
30:18en bloquant tout
30:19regardez
30:19la politique
30:23elle continue
30:23à être
30:24de plus en plus
30:25difficile
30:26de plus en plus
30:27compliquée
30:28pour les citoyens
30:28et du coup
30:29à un moment
30:29on a dit
30:30on est là
30:31on montre
30:32qu'on est là
30:33qu'on ne lâche rien du tout
30:34c'est la braise
30:36qui permet
30:38qu'il y ait
30:38le feu de la contestation
30:40qui reprenne
30:40la pancarte est prête
30:44la pancarte est prête
30:46demain elle est sur le fond de poing
30:47voilà
30:47demain elle est sur le fond de poing
30:49voilà
30:49Emmanuel Macron
30:51était beaucoup visé
30:52dans les manifestations
30:53sur les pancartes
30:54des manifestations
30:55du 10 septembre
30:57dans ce mouvement
30:57bloquant tout
30:58François Boulot
30:59le mouvement promettait
31:01d'ailleurs de paralyser
31:02le pays
31:02pendant une journée
31:03ça n'a pas exactement
31:04été le cas
31:05avec 48 heures de recul
31:06comment vous l'expliquez ?
31:09qu'ils n'aient pas réussi
31:09à bloquer ?
31:10oui
31:10parce que c'est difficile
31:12de bloquer un pays
31:13c'est un peu compliqué
31:13il faut être nombreux
31:14moi ce que je vois
31:15surtout c'est que
31:16les gens
31:17les français
31:18je trouve
31:19qui sont très raisonnables
31:20c'est-à-dire qu'ils ont essayé
31:21les pétitions
31:22ça marche pas
31:23ils ont essayé
31:24les manifestations
31:24gentilles
31:25notamment il y a deux ans
31:26au moment de la réforme des retraites
31:27c'était organisé par les syndicats
31:29ça n'a pas marché
31:30la réforme des retraites
31:31est passée
31:31alors qu'il y avait 90%
31:32de la population active
31:33qui ne voulait pas de cette réforme
31:34ils essayent les élections
31:35ça marche pas non plus
31:36parce que l'année dernière
31:37ils se sont exprimés
31:38et on leur dit
31:39non non
31:39on va continuer
31:40comme avant
31:40donc pétitions
31:41manifestations
31:42élections
31:42il n'y a rien qui marche
31:43c'est ça qui explique
31:44que vous ayez des mouvements sociaux
31:45après
31:49ne marche pas
31:50donc il faut bien
31:51qu'on essaie de se faire entendre
31:53et il y a
31:54j'attire votre attention
31:55sur un point
31:55qui peut être inquiétant
31:56c'est que la violence
31:58devient de plus en plus légitime
31:59aux yeux des français
32:00aux yeux des gens
32:01si si
32:02et pour une raison très simple
32:03c'est qu'en fait
32:04comme le pouvoir
32:04depuis 8 ans
32:05exercé par Emmanuel Macron
32:06n'a jamais écouté
32:08n'a jamais reculé
32:09sauf une fois
32:09au moment des gilets jaunes
32:11la seule fois
32:12Emmanuel Macron
32:12a fait une petite reculade
32:14et où il a donné
32:1517 milliards
32:15vous vous en souvenez
32:16c'était à la suite
32:18du mouvement des gilets jaunes
32:19et des énormes manifestations
32:20extrêmement violentes
32:22qu'il y avait eu
32:22au mois de décembre
32:23c'est la seule fois
32:23qu'Emmanuel Macron a reculé
32:24donc si vous voulez
32:25c'est pas la violence
32:26qui a fait reculer
32:27Emmanuel Macron
32:27le message qui a été envoyé
32:28aux gens
32:28moi je peux vous dire
32:29les gens en tout cas
32:30c'est ça qu'ils ont dans la tête
32:31c'est en fait
32:32si on utilise des moyens traditionnels
32:33il ne se passe rien
32:34pour se faire écouter
32:35des gens qui sont là-haut
32:36et bien
32:37il faut faire des débordements
32:38moi je suis le premier
32:38à le déplorer
32:39je ne suis pas en train
32:40d'inciter à ça
32:40mais je dis simplement
32:41c'est ça qui se passe
32:43parce que de fait
32:43on ne cherche pas
32:44les solutions
32:45pour améliorer
32:46concrètement la vie des gens
32:47Anne-Sophie Lecif
32:48ce qui est assez intéressant
32:49c'est qu'on est dans un contexte
32:50paradoxalement
32:51on parle de crise sociale
32:52crise d'instabilité politique
32:53mais en fait
32:54économiquement
32:55malgré tout
32:56ça va
32:57en tout cas
32:58on n'est pas dans une crise économique
32:59et ça ne va pas du tout si mal
33:00donc c'est ça qui est assez intéressant
33:02on voit encore
33:02les derniers chiffres de l'INSEE
33:04qui ont été publiés
33:05à la note de conjoncture
33:05on a une croissance
33:07certes
33:07qui est faible
33:08mais c'est encore une fois
33:09parce qu'il n'y a pas de budget
33:11et donc les entreprises
33:12n'investissent pas
33:13et les consommateurs
33:14ne consomment pas
33:14mais quand on regarde
33:15les différents indicateurs
33:16un par un
33:17un sur le fameux pouvoir d'achat
33:19dont on a parlé
33:19pendant des années
33:20depuis 2024
33:21on a une progression
33:22du pouvoir d'achat
33:23cette année
33:24c'était le cas
33:24la dernière
33:25et encore cette année
33:25comme on a une inflation
33:26très basse
33:271%
33:28pourtant on en a parlé
33:29des années
33:29de l'inflation
33:30de l'inflation
33:30de l'inflation
33:31là elle est juguillée
33:32elle est derrière nous
33:321%
33:33et les salaires augmentent plus
33:34notamment dans les services
33:35donc en fait
33:36on a un pouvoir d'achat
33:37qui revient
33:38et on le voit d'autant plus
33:39parce qu'on n'a jamais eu
33:40encore une fois
33:40autant d'épargne
33:42donc il y a énormément
33:42d'épargne sur les comptes
33:43notamment concernant
33:44l'investissement des entreprises
33:45par exemple
33:45on a des taux d'intérêt
33:46qui ont commencé à baisser
33:48de la banque centrale européenne
33:49pour améliorer
33:50le financement des entreprises
33:51pour que justement
33:51elles investissent plus
33:53et on a une consommation
33:55donc potentielle
33:56si on n'avait pas
33:58cette crise politique
33:59qui pourrait augmenter
34:00de plus d'un point
34:00donc on pourra voir
34:01si demain on a un budget
34:03et bien une croissance
34:04qui repart beaucoup plus rapidement
34:05puisqu'on sait la consommation
34:06c'est plus de 50%
34:07la contribution à la croissance
34:09donc quand on regarde tout ça
34:10si je peux finir
34:11quand on regarde ça
34:12qui sont encore une fois
34:12les chiffres de l'INSEE
34:13publiés d'un autre de conjoncture
34:15et bien c'est vrai
34:15qu'on n'est pas du tout
34:16dans une situation
34:17de crise économique
34:19et ce qui est assez intéressant
34:19historiquement
34:20c'est quand on voit
34:20les grands mouvements sociaux
34:21c'est jamais
34:22ils n'ont jamais eu lieu
34:24quand on est vraiment
34:24dans une situation
34:25de chômage de masse
34:27de faillite
34:27on se souvient de la crise de 2008
34:29qui a été une des crises financières
34:30les plus importantes
34:31et bien en effet
34:32c'est pas
34:32quand vous êtes vraiment
34:33dans une crise
34:34de désespoir économique
34:35qui est important
34:35que vous avez les mouvements sociaux
34:36c'est plutôt
34:37quand vous avez
34:37un environnement économique
34:38qui ne va pas trop mal
34:39que vous avez plus ou moins
34:41on a l'impression
34:41que c'est comme
34:42la température réelle
34:43et la température ressentie
34:44c'est toujours la différence
34:45entre les chiffres
34:46et ce que l'on voit
34:47dans les chiffres
34:47ce qui est vrai
34:47les chiffres de l'INSEE
34:49c'est quand on voit
34:50l'inflation etc
34:50c'est votre carte bleue
34:51au supermarché
34:52donc c'est une vision
34:53macroéconomique
34:54et le fameux ressenti
34:56parce que le gros point noir
34:59c'est la consommation
34:59si la consommation repartait
35:01la croissance repartirait
35:02beaucoup plus fort
35:03parole de français ce matin
35:04sur un marché de Malakoff
35:05dans les Hauts-de-Seine
35:06c'est signé Marco Pommier
35:07et Soraya Lawissi
35:09La question du jour
35:13c'est est-ce que vous avez
35:14le moral en ce moment ?
35:16Non
35:16comme j'ai pas le moral
35:18j'ai pas envie de partir
35:19j'ai pas envie de festoyer
35:21personnellement je consomme plus
35:23quasiment pas
35:25sauf pour nous nourrir
35:26mais sinon je consomme plus
35:28ben on a peur quoi
35:30enfin on a peur
35:31oui on a peur
35:33j'ai fait deux belles années
35:38de 2021 à 2023
35:41où le marché était vivant
35:43tout le monde était content
35:44on avait une bonne clientèle
35:45et là depuis deux ans
35:47on a remarqué
35:47et pas que moi
35:48à tous les stands
35:49bien sûr
35:49qu'il y a une belle chute
35:51de clients
35:51il y a moins d'animation
35:52vous avez le sourire
35:56donc vous avez le moral
35:57autant bah oui
35:58moi je suis heureux
35:59quand je vois ma petite cliente
36:00pourquoi ?
36:02bon parce que ça fait plaisir
36:02on voit au moins des clients
36:03qui sortent
36:04après voilà
36:05en période de manifestation
36:06comme ça
36:06les gens sortent moins
36:07ils font du télétravail
36:08c'est vrai que c'est un peu
36:10c'est un peu le bazar
36:11ils ont
36:11ils savent pas trop
36:12ils ont des questions
36:13j'espère que ça va
36:14ça va se calmer avec le temps
36:16je vous ai payé ?
36:18ben oui
36:20vous m'avez perturbé
36:21vous avez le moral
36:22ou pas madame ?
36:24comme tout le monde
36:24il est pas très haut
36:25parce que je trouve
36:26je suis en colère
36:27je suis révoltée
36:28ça m'amuse un peu
36:29que nos politiciens
36:30ils se bouffent le nez
36:32même si le terme
36:33n'est pas très joli
36:34alors que beaucoup de gens
36:36sont dans la panade
36:38beaucoup de gens
36:39ont des difficultés
36:40et je trouve que c'est pas admissible
36:41ça va suffire ?
36:42oui
36:43un peu plus
36:43on peut plus embaucher
36:45il y en a plein qui ferment
36:46il y a trop de charges
36:48même les gens
36:49ils regardent les prix
36:50ils font plus attention
36:50avant ils achetaient 3, 4, 5 produits
36:52pendant la semaine
36:53maintenant ils en achètent qu'un
36:54et eux ils voient pareil
36:55ils sont là-haut
36:56alors quand ils disent
36:57ah non je veux pas faire cette loi
36:58ah non l'autre il est contre
36:59non trouver un dialogue
37:01trouver une solution
37:02sinon ça va exploser
37:03bonne journée
37:04bon week-end
37:05n'oubliez pas d'aller voter
37:06oui
37:07je vais vous dire
37:10chaque voix compte
37:11mais les français
37:11c'est quand même
37:12les meilleurs éditorialistes du pays
37:13complètement
37:14les vox pop
37:15ça vaut
37:15ça vaut tout l'heure du monde
37:17à condition de savoir les décrypter
37:18et à mon sens
37:19ce qui est toujours très intéressant
37:20c'est
37:21le hiatus qu'il y a
37:23entre deux injonctions
37:24de demandes contradictoires
37:25de la part des français
37:26d'une part vous avez
37:27un certain nombre de français
37:28y compris dans ce reportage
37:29qui demandent
37:31à la classe politique
37:32de s'entendre
37:32coûte que coûte
37:34entendez-vous
37:34mais l'entendre
37:35ça peut être la tambouille
37:36exactement
37:37donc si vous voulez
37:38d'un côté
37:39on a des français
37:41qui effectivement
37:41ont envie que le pays avance
37:43ont envie qu'on trouve
37:45des solutions
37:45à leurs problèmes
37:46très concrets
37:47de pouvoir d'achat
37:48ce petit patron
37:50sur le marché
37:51qui lui
37:52se sent accablé
37:53par les charges
37:54voilà
37:54et d'autre part
37:56qu'est-ce qu'on observe
37:57c'est que dès lors
37:58que les français
38:00ont le sentiment
38:01de quelque chose
38:02qui s'apparente
38:02à la tambouille
38:03avec des gens
38:03qui se serrent les coudes
38:04pour en réalité
38:05se maintenir
38:05à des postes de pouvoir
38:06qui sont noyés
38:07dans un grand espace central
38:08comme ce qu'on appelait
38:09fut un temps
38:10l'UMPS
38:11qu'est-ce qui se passe
38:12c'est que les deux
38:13seules alternatives
38:15qui restent
38:16sont à l'extrême gauche
38:17et à l'extrême droite
38:18c'est les deux
38:19seules alternances possibles
38:20une fois que tout s'est confondu
38:21donc il ne faut pas
38:22à mon avis
38:23lorsqu'on entend dire
38:24des français
38:25on veut qu'ils s'entendent
38:27en déduire que
38:28les français voudraient
38:29une grande coalition
38:29à l'allemande
38:30ou de la combination
38:31à l'italienne
38:32non c'est pas notre culture
38:33nous en France
38:35à mon sens en tout cas
38:36il y a besoin d'options
38:37claires et tranchées
38:37c'est ce qui nous fait défaut
38:38aujourd'hui
38:39parce qu'il n'y a pas eu
38:39de campagne
38:40notamment en 2022
38:42lors de la réélection
38:42d'Emmanuel Macron
38:43et bien il est là aussi
38:45l'émaila de Sébastien Lecornus
38:46et les colères
38:47et les lassitudes
38:48de tous les français
38:49en attendant donc
38:50la composition du gouvernement
38:52merci à tous les trois
38:53d'être venus ce soir
38:54sur le plateau
38:54de chaque voix compte
38:56tout de suite
38:57c'est la question qui fâche
38:59Ah souvenez-vous
39:08c'était il n'y a pas si longtemps
39:08vous attendiez fébrilement
39:10votre bulletin scolaire
39:11vous saviez que vous aviez
39:13fait un mauvais trimestre
39:14mais vous promettiez
39:15de vous appliquer
39:15pour le suivant
39:16ces promesses
39:17allaient-elles suffire
39:18à sauver votre bulletin
39:19et bien la France
39:20est ce soir
39:21dans cette position
39:22du mauvais élève
39:23qui attend sa mauvaise note
39:24l'agence Fitch
39:25doit rendre à 22h
39:27son verdict
39:27c'est la question
39:28qui fâche
39:29préparée ce soir
39:30par Baptiste Garguichartier
39:32La France
39:36en zone de turbulence
39:37économique
39:37à défaut d'un budget
39:39pour 2026
39:40l'agence de notation Fitch
39:41pourrait abaisser
39:42la note de l'hexagone
39:44le pays est aujourd'hui
39:45doté d'un double A
39:46dit bonne qualité
39:47mais le risque ce soir
39:49est de voir basculer
39:50cette notation
39:51en qualité moyenne
39:52une France en sursis
39:54et les interrogations fusent
39:56peut-être la dégradation
39:57à nouveau
39:58ça vous inquiète
39:59ou on joue à se faire peur
40:00avec ces agences ?
40:00parce qu'il faut se dire
40:01oui oui c'est terrible
40:02il va peut-être ce soir
40:03on va être dégradé
40:04pour leur notation
40:06les agences s'appuient
40:06sur la santé économique
40:07du pays
40:08mais aussi sa capacité
40:09à rembourser sa dette
40:11le sujet divise
40:12entre droite et gauche
40:14à chacun sa méthode
40:15hier soir
40:16la ministre sortant
40:17des comptes publics
40:18tire la sonnette d'alarme
40:19et ça me rend malade
40:20de penser
40:21qu'au fond
40:23on ne soit pas capable
40:24là
40:24dans les deux ans qui viennent
40:25de se dire
40:26oui
40:26il y a manifestement
40:28des enjeux
40:29de dette et déficit
40:30et on va pas les contourner
40:32une rhétorique dénoncée
40:33à maintes reprises à gauche
40:34sujet dit-elle
40:35non préoccupant
40:36quand on essaye de faire peur
40:37en disant
40:38regardez vos pauvres enfants
40:39ils vont recevoir
40:40que des dettes
40:41mais pas du tout
40:41certains vont recevoir
40:42beaucoup d'héritage
40:43et en fait au total
40:44ce qu'on va laisser
40:45à nos enfants
40:45patrimoine privé
40:47et patrimoine public confondu
40:48n'a jamais été aussi évident
40:49la dette fait l'objet
40:51de toutes les attentions
40:52côté patron
40:53certains relativisent
40:55à l'image de Mathieu Pigasse
40:56est-ce qu'il faut
40:58maîtriser la dette
40:59et la garder sous contrôle
41:00la réponse est oui
41:01évidemment
41:02est-ce que
41:03je reprends la formule
41:04de François Bayrou
41:05le pronostic vital
41:06de la France est engagé
41:08à l'évidence
41:09non
41:09la France
41:10elle n'a aucun problème
41:11de liquidité
41:12la France plongée
41:13dans une incertitude économique
41:14le verdict des autres
41:16agences américaines
41:17est également attendu
41:18d'ici fin novembre
41:19alors la question
41:20qui fâche ce soir
41:21la voici
41:21faut-il avoir peur
41:23des agences de notation ?
41:25Faut-il avoir peur
41:27des agences de notation ?
41:28Eh bien cette question
41:29qui fâche
41:29on la pose ce soir
41:30à nos trois invités
41:31bonsoir Constance Legrippe
41:32merci d'être là
41:34députés ensemble
41:34pour la République
41:35à vos côtés
41:36Christine Lavarde
41:37sénatrice LR
41:38des Hauts-de-Seine
41:38bonsoir
41:39et merci d'être là
41:40et Léon Desfontaines
41:41porte-parole du parti
41:42communiste français
41:43est également avec nous
41:44depuis Bretigny-sur-Orge
41:46où vient de débuter
41:47la fête de l'humanité
41:48merci d'être avec nous
41:49Léon Desfontaines
41:50est-ce que le sujet
41:52de la dégradation
41:52de la note souveraine
41:53de la France
41:54occupe les esprits
41:55de la fête de l'humain
41:56ce soir d'abord ?
41:57Alors je pense que ce soir
42:01on va lancer
42:01la fête de l'humanité
42:02déjà vous l'entendez peut-être
42:03derrière moi
42:04les concerts ont débuté
42:05la fête a bel et bien débuté
42:07il y a beaucoup de débats
42:08débats politiques
42:09surtout sur l'avenir
42:10de la France
42:10l'avenir du gouvernement
42:11et bien évidemment
42:12la question et la situation
42:13économique bien sûr
42:14de la France
42:15mais aussi l'état
42:16de son industrie
42:17va animer nombreux débats
42:19dans cette fête
42:19mais toujours avec
42:20un esprit de fraternité
42:21d'enthousiasme en tout cas
42:22vis-à-vis de l'avenir
42:23et d'optimisme en tout cas
42:24on l'espère
42:25et c'est bien l'objectif
42:26de cette fête de l'humanité
42:27Et quel regard vous portez
42:28sur ces agences de notation
42:30qui menacent donc
42:31ce soir en tout cas
42:32pour la première
42:32pour Fitch
42:33de dégrader
42:34la note souveraine
42:35de la France ?
42:37Je pense qu'assez
42:38symptomatique
42:39de la situation économique
42:40dans laquelle se trouve
42:41la France
42:41depuis de nombreuses années
42:42la première chose
42:43c'est qu'on est devenu
42:43dépendant des marchés financiers
42:45nous empruntons aujourd'hui
42:47sur les marchés financiers
42:48et donc
42:48l'endettement de la France
42:50augmente
42:51parce que tout simplement
42:51on va emprunter
42:52à des taux plus élevés
42:53parce qu'il va y avoir
42:53un déclassement de la France
42:55mais la question fondamentale
42:56n'est jamais posée
42:57c'est la question
42:58de la production en France
42:59est-ce qu'on sera en capacité
43:01un jour ou l'autre
43:02d'avoir un gouvernement
43:02qui mène une réelle politique
43:04en faveur de la réindustrialisation
43:05de notre pays
43:06si on ne pose pas ce sujet
43:07à l'ordre du jour
43:08des débats parlementaires
43:10des débats
43:10sur la nomination du futur gouvernement
43:12alors nous ne répondrons jamais
43:14aux défis économiques
43:15qui nous fait face
43:15le sujet fondamental
43:16c'est quel sera l'avenir
43:18de la production
43:18par exemple d'acier
43:20l'avenir de la sidérurgie en France
43:21l'avenir de la filière automobile
43:23est-ce qu'on sera en capacité
43:24de réindustrialiser
43:25de rapprocher des productions
43:27et de pouvoir produire
43:27plus de richesses
43:28sur le territoire national
43:29c'est ça en réalité
43:30la question fondamentale
43:31et je crois que les réponses
43:33qui sont proposées
43:33par le bloc dit central
43:35rassemblant les républicains
43:37et les macronistes
43:38ne permettent pas d'y répondre
43:39ça fait des années
43:40qu'on fait une politique
43:41qui vise à baisser
43:42le taux d'endettement
43:43la réalité c'est qu'on n'a jamais eu
43:44autant d'endettement
43:45premièrement
43:46et surtout
43:47deuxièmement
43:47on n'a jamais eu
43:48autant de plans sociaux
43:50d'entreprise
43:50on n'a jamais eu autant
43:51de suppression d'emplois
43:52dans notre territoire
43:53et donc il faut à tout prix
43:54sonner l'alarme
43:54et dire qu'il faut
43:55un choc d'investissement
43:56pour permettre
43:57de réindustrialiser le pays
43:58développer des services publics
43:59nous permettant
43:59d'accroître
44:00les productions de richesses
44:01sur le territoire national
44:02on va poser la question
44:03aussi à Constance Legrippe
44:04et à Christine Lavarde
44:05d'abord
44:07cette notation de Fitch
44:09qui doit intervenir ce soir
44:10cette possible dégradation
44:12de la note de la France
44:13est-ce que vous la redoutez
44:14est-ce que ça vous fait peur ?
44:17on peut voir que
44:17les marchés financiers
44:18sont assez sensibles
44:19au contexte politique
44:20et il n'y a qu'à voir
44:21comment le spread
44:23c'est-à-dire la différence
44:24des taux d'emprunt
44:25entre la France
44:25et l'Allemagne
44:26a évolué
44:27jusqu'à atteindre
44:28un paroxysme
44:29au moment du premier tour
44:30des élections législatives
44:32au mois de juin dernier
44:33après la dissolution
44:34voilà
44:34juste après la dissolution
44:35pour se resserrer
44:37quand on a eu
44:38la photographie
44:39de la nouvelle chambre élue
44:40et que finalement
44:41on a constaté
44:42qu'aucun des extrêmes
44:43n'était arrivé
44:44arrivé au pouvoir
44:45après c'est pas la première fois
44:47que la France
44:48est dans une situation
44:49économique
44:50et politique surtout
44:51compliquée
44:52au moment où
44:53les agences de notation
44:53vont rendre leur verdict
44:55c'était le cas
44:56au moment où
44:56Standard & Poor
44:57il y a six mois
44:58justement a décidé
45:00de maintenir
45:00la note de la France
45:02et de ne pas la dégrader
45:03et dans l'avis de l'agence
45:04il était indiqué
45:05qu'elle attendait
45:06de voir
45:06quel serait le contenu
45:08du projet de loi de finances
45:09pour 2026
45:10et les résultats
45:11du conclave
45:12sur les retraites
45:12mais je trouve très intéressant
45:14ce que disait
45:15Léon Desfontaines
45:15à l'instant
45:16et ça va vous paraître
45:17surprenant
45:17je suis d'accord avec lui
45:19sur le constat
45:19on a un accord
45:20ce soir
45:21entre le parti communiste
45:22français
45:23et les républicains
45:24mais je voudrais poursuivre
45:25je suis complètement
45:27d'accord avec lui
45:27sur le constat
45:28notre vrai problème
45:29aujourd'hui
45:30est un problème
45:30de production
45:31c'est un problème
45:32de PIB
45:33et de PIB par habitant
45:34notre PIB par habitant
45:36décroît d'année en année
45:37et c'est ce qui est
45:38notre vrai sujet
45:39après sur les solutions
45:41quand j'entends dire
45:42qu'on n'a rien fait
45:43il me semble
45:43qu'on a plutôt eu
45:44quand même
45:45une politique de l'offre
45:46qu'une politique
45:47qui est allée soutenir
45:48les entreprises
45:49parfois peut-être
45:50trop loin
45:51à la politique
45:51du quoi qu'il en coûte
45:52pendant la crise
45:53de la Covid
45:53on en paye les conséquences
45:54aujourd'hui
45:55en matière d'endettement
45:56mais en tout cas
45:56on a maintenu à flot
45:57nos entreprises
45:59aujourd'hui
46:00le vrai problème
46:00il est là
46:01nous devons produire plus
46:02et c'est là
46:02où on va certainement
46:03avoir des désaccords
46:04sur les solutions
46:05puisque par exemple
46:06produire plus
46:08c'est aussi
46:09devoir travailler
46:09plus longtemps
46:10et ça je ne suis pas certaine
46:12que Léon Desfontaines
46:13soit d'accord
46:14soit d'accord avec moi
46:15on a des vrais problèmes
46:17de rigidité
46:17sur le marché du travail
46:18voilà
46:19on a tout un tas de sujets
46:20je pense que nos réponses
46:21seront différentes
46:22par contre
46:23là où il a raison
46:24c'est qu'il est urgent
46:26que notre pays
46:27crée plus de richesses
46:28et il faut lever
46:29tout un tas de freins
46:30justement
46:30qui empêchent
46:32nos entreprises
46:32d'y arriver
46:33Constance Legrippe
46:34est-ce que vous diriez
46:34que tous les ingrédients
46:35sont réunis
46:36pour que la note
46:37soit dégradée
46:37et qu'il faut ce soir
46:39préparer les esprits
46:40à ce que Fitch
46:41passe la France
46:42d'un triple A
46:43à une simple A
46:44je ne suis pas sûre
46:45que tous les ingrédients
46:46soient réunis
46:48moi je me garderais
46:49quand même
46:49d'exagérément
46:51affoler
46:53nos compatriotes
46:54et d'exagérément
46:56mettre l'accent
46:58sur le travail
46:59des agences de notation
47:00qui est tout à fait
47:01important
47:02et intéressant
47:03bien évidemment
47:04mais
47:05on ne peut pas résumer
47:07le diagnostic
47:09et la situation
47:10économique
47:10budgétaire
47:11sociale
47:12fiscale
47:12politique
47:12d'un pays
47:13à des notations
47:15on parle
47:16d'un risque
47:16de dégradation
47:17nous verrons bien
47:18il y a
47:20en réalité
47:20en réalité
47:21depuis
47:22l'instabilité
47:24politique
47:25qui est vue
47:26partout
47:27dans le monde
47:28et aussi
47:29par les agences
47:29de notation
47:30depuis la dissolution
47:32de l'été dernier
47:33il y a en réalité
47:34déjà
47:34une intégration
47:37de facto
47:38par les agences
47:39de notation
47:40par les marchés
47:41du fait
47:42qu'il y avait
47:43un petit facteur risque
47:44et en réalité
47:45on l'a bien vu
47:46le coût
47:47de l'empreinte
47:49nos taux d'intérêt
47:49ont augmenté
47:51assez récemment
47:52donc on ne va pas
47:53avoir à connaître
47:54voilà
47:54c'est la réalité
47:55on est même passé légèrement
47:56au-dessus de l'italique
47:57et elle a une dire note
47:58que la nôtre
47:58j'ai fait
47:59intégrer
47:59que nous connaissions
48:00effectivement
48:01une phase
48:01d'instabilité politique
48:03et que manifestement
48:04il y avait
48:05un certain nombre
48:05de facteurs
48:06qui montraient
48:07que nous avions
48:07des difficultés
48:08collectivement
48:09à travailler
48:10au sein du Parlement
48:11pour mettre en place
48:13un budget
48:13et boucler un budget
48:14dans les temps
48:15mais vous êtes d'accord
48:16sur le fait
48:17que si ce soit
48:17tragique et dramatique
48:19de ce qui sortira
48:21d'autant qu'on est vendredi
48:22donc a priori
48:22il faudra attendre
48:23la réaction des marchés
48:24lundi
48:25mais forcément
48:26ça fait mauvais genre
48:27c'est à dire
48:28qu'on a déjà perdu
48:29le triple A
48:29il y a un moment
48:30bien sûr
48:30alors
48:31la notation A plus
48:33si c'est vers celle-ci
48:35que l'agence de notation
48:36Fitch s'oriente
48:38c'est une notation moyenne
48:40ça correspond à une qualité
48:42moyenne supérieure
48:43c'est pas non plus
48:44la fin du monde
48:46c'est pas une super mauvaise note
48:47sur un bulletin de notes
48:48très franchement
48:49voilà
48:49écoutez un petit peu
48:50les spécialistes
48:51je ne dis pas que c'est glorieux
48:53je ne dis pas que c'est glorieux
48:54mais en réalité
48:55on voit bien
48:56qu'un seul nombre
48:58et ça mettra la pression
48:59sur à la fois le gouvernement
49:01et je l'espère
49:02les parlementaires
49:03pour effectivement
49:04se montrer responsables
49:05boucler un budget
49:07et engager quand même
49:08résolument
49:08un chemin de réduction
49:09ça peut avoir
49:10cet effet d'électrochoc
49:12une dégradation de la note
49:13gardons-nous
49:14pensons aux français
49:15et gardons-nous
49:16d'expressions
49:17je le dis
49:18comme je le pense
49:19aussi choc
49:21et un peu anxiogène
49:23moi j'espère
49:23qu'indépendamment
49:24de l'agence de notation
49:25Fitch
49:25ou d'autres agences de notation
49:26il y a quand même
49:27une prise de conscience
49:29qui va s'opérer
49:30dans notre pays
49:30et qui va également
49:31s'opérer
49:31au sein de l'Assemblée nationale
49:33qu'il faut quand même
49:33qu'on s'engage
49:34sur un chemin
49:35de responsabilité
49:36et un chemin
49:36de réduction
49:37de la dépense publique
49:39tout en écoutant
49:40les français
49:41on entend parfaitement
49:42les différents messages
49:44qui sont lancés
49:45il y a une demande
49:46de justice fiscale
49:48pourquoi ne pas le dire
49:48Michel Barnier
49:49déjà l'avait dit
49:50en son temps
49:50François Bayrou
49:52l'a redit
49:53l'actuel premier ministre
49:55en est parfaitement conscient
49:57mais nous devons
49:58construire ensemble
50:00un chemin résolu
50:01vers l'assainissement
50:03de nos finances publiques
50:04ça c'est incontestable
50:05agence de notation
50:06ou pas
50:06c'est clairement
50:07pour préparer l'avenir
50:08pour retrouver
50:09des marges
50:11de souveraineté
50:11et puis pour pouvoir
50:12effectivement
50:13je rejoins ce que disait
50:14la sénatrice Lavard
50:15redevenir pleinement
50:17une terre de production
50:18nous ne travaillons pas assez
50:20c'est à dire qu'il nous faut
50:21mettre plus de gens
50:22au travail
50:23nous devons produire
50:24plus de richesses
50:25plus de gens au travail
50:26c'est peut-être travailler
50:26plus effectivement
50:27travailler plus longtemps
50:28mais aussi mettre
50:29beaucoup plus de gens
50:30au travail
50:31la question de l'emploi
50:32des seniors
50:32elle commence à être
50:33bien appréhendée
50:34continuons à faire preuve
50:37de créativité
50:38et d'inventivité
50:39pour ramener
50:40les seniors
50:41que certaines entreprises
50:42ont peut-être un peu
50:43trop rapidement éloignés
50:44dans le travail
50:45et continuons vraiment
50:46d'arrache-pied
50:46à lutter contre
50:48le chômage des jeunes
50:49et à mettre plus de jeunes
50:50sur le marché du travail
50:52dans les forces actives
50:53c'est l'un des enjeux
50:55essentiels
50:56que nous avons
50:56mettre plus de gens
50:57au travail
50:57produire plus de richesses
50:58bon Léon Desfontaines
51:00vous étiez d'accord
51:00sur le diagnostic
51:01là tous ensemble
51:02vous n'êtes pas d'accord
51:03sur les remèdes
51:04je vous voyais
51:04osciller de la tête
51:06non non
51:08je ne suis pas du tout
51:09d'accord
51:10sur les propositions
51:10déjà premièrement
51:11ce serait trop simple
51:12de dire que si nous sommes
51:13dégradés au niveau
51:14de la notation
51:14ce serait de la responsabilité
51:16de l'instabilité gouvernementale
51:17lorsque nous avons perdu
51:18le triple A
51:19pour un double A
51:20ce n'était point lié
51:21à un contexte
51:22tout à fait
51:22ce n'était pas lié
51:23à un contexte
51:23d'instabilité gouvernementale
51:24il y avait une majorité
51:25la réalité c'est qu'aujourd'hui
51:27il faut qu'on parle
51:27très concrètement
51:28pourquoi nous ne produisons
51:29plus suffisamment
51:30dans notre pays
51:31c'est parce que nous avons
51:32tout simplement délaissé
51:34notre industrie
51:34la production industrielle
51:36à d'autres pays
51:36là je vais poser
51:37des sujets très concrets
51:38ArcelorMittal
51:39si nous perdons
51:40la production d'acier
51:41sur le territoire national
51:42ce n'est pas vrai
51:43que nous allons réussir
51:44à sauver toute l'industrie
51:45de la métallurgie
51:46nous ne produirons plus
51:47de voitures
51:47sur le territoire national
51:48si nous n'avons plus d'acier
51:49nous ne pourrons plus
51:50réindustriiser le pays
51:51et donc la question fondamentale
51:52qui se pose sur ArcelorMittal
51:53par exemple
51:53c'est est-ce que
51:54vous seriez favorable
51:56par exemple
51:56à la nationalisation
51:57d'ArcelorMittal
51:58pour permettre
51:58de produire
52:00l'acier
52:01sur le territoire national
52:02c'est une question concrète
52:03sauf que pour ça
52:04on a besoin
52:04d'allonger des milliards
52:06non pas favorable
52:07honnêtement
52:08ce sont des recettes du passé
52:09la nationalisation
52:10ça coûte très très cher
52:11d'une part
52:12et je ne pense pas du tout
52:13que ce soit
52:13cela
52:14la nationalisation
52:15d'ArcelorMittal
52:16qui permettrait
52:16d'être compétitive
52:17sur les marchés mondiaux
52:19si on perd
52:20la production d'acier
52:21comment on fait
52:22pour réindustrialiser
52:23concrètement le pays
52:24parce que le sujet
52:25c'est celui-ci
52:26d'ici 5, 10, 15 ans
52:27on ne produira plus d'acier
52:28si on laisse faire Mittal
52:29et le deuxième sujet
52:30c'est qu'on déverse
52:31des milliards d'argent public
52:33tous les ans
52:34à des entreprises
52:35qui suppriment des emplois
52:36Mittal a reçu
52:38de l'argent public
52:38de l'argent de nos impôts
52:39de l'argent des françaises
52:40et des français
52:41et pourtant il annonce
52:42systématiquement
52:43année après année
52:44des suppressions d'emplois
52:45je suis obligé
52:45merci à tous les trois
52:47d'avoir été ce soir
52:48dans Chaque Voix Compte
52:49merci à vous
52:51de nous avoir suivis
52:52pour cette première semaine
52:54de Chaque Voix Compte
52:54dans un instant
52:55c'est débat doc
52:56avec Jean-Pierre Gratien
52:57lundi à 19h30
52:58vous retrouvez
52:59lundi c'est politique
53:00c'est la rentrée aussi
53:01pour Francis Letellier
53:02qui reçoit
53:03Yael Broun-Pivet
53:04et nous on vous donne rendez-vous
53:05mardi à 19h30
53:06pour Chaque Voix Compte
53:07d'ici là
53:08je vous souhaite
53:09une très belle fin de semaine
53:10à mardi
53:11je ne suis pas prête de revenir
53:18je ne suis pas prête de revenir
53:19à la chaîne
53:20je ne suis pas prête de revenir
53:21à la chaîne
53:21je ne suis pas prête de revenir
53:21Sous-titrage Société Radio-Canada
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