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  • il y a 7 semaines
Marc Gaudet , le président du Département.

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00:00Antoine Van Dendrich, tout le monde cherche de l'argent en ce moment.
00:03L'État, les collectivités, les associations culturelles et sportives aussi.
00:07Évidemment, le poids de la dette pèse comme jamais sur les finances
00:10et Sébastien Lecornu va devoir rapidement trouver des solutions
00:13après sa prise de poste comme nouveau Premier ministre.
00:16En ce qui nous concerne, en région, les budgets des départements et des mairies
00:19vont pâtir d'une nouvelle baisse de crédit, on le sait.
00:22Et alors la question maintenant, c'est quelles conséquences ça va avoir ici chez nous ?
00:26On en parle maintenant avec votre invité Antoine.
00:28Vous recevez le président du Conseil départemental du Loiret.
00:31Bonjour Marc Godet.
00:33Bonjour.
00:33Alors lors de la dernière session du département, c'était juste avant l'été,
00:37vous dénonciez les difficultés budgétaires.
00:40La situation en France n'est pas vraiment améliorée depuis.
00:43Est-ce qu'aujourd'hui, 12 septembre, vous êtes encore plus inquiet ?
00:47Alors nous sommes toujours autant inquiets, d'autant qu'il n'y a pas de gouvernement
00:51pour nous indiquer la voie sur le projet de loi de finances,
00:53tant que nous ne savons pas en gros qu'est-ce qui est réservé
00:56et quelle sort est réservée aux collectivités locales.
00:59Donc effectivement, la situation, elle, change peu.
01:02Nous avons des recettes qui sont en diminution,
01:05qui ont été en très forte diminution, des dépenses qui continuent à augmenter.
01:07Il y a un effet ciseau qu'il nous faut corriger.
01:10Et nous n'avons pas de levier fiscal, nous, les départements de France.
01:14Donc là aussi, pour nous, c'est une difficulté supplémentaire.
01:17Contrairement à d'autres collectivités, je ne vais pas dénoncer les unes par rapport aux autres,
01:22mais les départements sont la seule collectivité qui n'ont plus un seul levier fiscal.
01:25Oui, vous dites que vous êtes très très dépendant de l'État, de ce que l'État vous alloue.
01:29Nous dépendons de l'État.
01:30Nous avons des recettes qui sont assez fluctuantes, ce sont les droits de mutation à titre onéreux.
01:34Pour nous, c'est une centaine de millions d'euros.
01:37Et là, on voit que la conjoncture s'améliore légèrement, mais c'est très fragile.
01:41Ça peut retomber aussi vite que c'est monté.
01:44Et donc, pour nous, l'État doit nous compenser une partie des recettes qui nous ont été enlevées.
01:49Donc c'est avec une fraction de TVA, comme on dit.
01:51Pour nous, c'est 240 millions d'euros, c'est important.
01:53Nous demandons à ce qu'elles soient indexées sur l'inflation à minima.
01:57Je dis nous, c'est-à-dire que le département de France,
02:00puisque nous avions un séminaire et une réunion de bureau dans la semaine.
02:04Donc nous avons toute une stratégie aussi que nous allons proposer au gouvernement, à nouveau, je dirais.
02:08Mais ce sont des recettes qui soient pérennes, par politique.
02:12Notamment, la route finance la route, le social finance le social.
02:16Donc nous avons des idées très précises sur le sujet.
02:17Justement, vous avez parlé du gouvernement, l'instabilité politique en France.
02:21Maintenant, c'est presque devenu une maladie chronique pour la politique française.
02:25Sébastien Lecornu, Premier ministre, le quatrième en un peu plus d'un an.
02:27Est-ce que vous lui faites confiance pour établir un budget ?
02:30J'aurais plutôt tendance à faire confiance à ce Premier ministre,
02:33que je ne connais pas personnellement.
02:35Mais il a été président du département.
02:36Il a été dirigeant d'une collectivité locale.
02:39Donc je pense qu'il connaît bien le sujet.
02:40Et puis c'est quelqu'un qui a été aussi, pendant de nombreuses années, ministre des armées.
02:44On voit qu'il a plutôt bien travaillé.
02:46C'est quelqu'un qui doit écouter, j'ai l'impression, en tout cas.
02:49Donc moi, j'ai plutôt tendance à lui faire confiance,
02:51qu'il puisse rassembler autour de lui des ministres qui soient d'horizons différents,
02:56pour pouvoir proposer vraiment une politique de compromis,
03:00comme le font les autres pays, et qu'en France, malheureusement, on n'arrive pas à faire.
03:03Ça va être sa lourde tâche de trouver une majorité.
03:06Vous, à titre personnel, président du département du Loiret,
03:08vous avez déjà commencé à plancher sur ce budget 2026 ?
03:12Bien sûr, le budget 2026, ça fait déjà plusieurs mois que nous le préparons.
03:15J'ai voulu anticiper, commencer dès le mois de mai,
03:18avec les services du département,
03:19donc leur proposer une feuille de route.
03:21Ensuite, avec les élus, évidemment, de la majorité,
03:24les élus aussi, mes présidents de commission,
03:26qui ont tous, je dirais, en gros, une ligne à tracer.
03:29Et les économies, pour nous, c'est 30 millions d'euros d'économies sur l'investissement
03:34et 20 millions d'euros sur le fonctionnement,
03:35ce qui est extrêmement compliqué de trouver sur le fonctionnement,
03:37puisque ça veut dire qu'il faut renoncer à des politiques publiques
03:41qui ne sont pas de notre compétence.
03:43On a parlé dans nos éditions des inquiétudes des associations,
03:47avec des coupes de subventions.
03:49Vous avez décidé cet été, par exemple,
03:51de supprimer le festival de musique de Sulis,
03:53sacrifié sur l'hôtel des coupes budgétaires.
03:56Est-ce que vous envisagez d'autres réductions ?
03:58Effectivement, c'est un crève-cœur de supprimer,
04:00enfin, de supprimer, en tout cas, de la journée.
04:02J'espère que nous pourrons le rétablir en 2027.
04:05Mais rien n'est sûr.
04:06Si les finances s'améliorent,
04:08évidemment que ça fera partie des projets,
04:11des projets d'animation que nous pourrions remettre à l'ordre du jour.
04:15Mais pour 2026, c'est clair que nous ne l'organiserons pas.
04:19Ensuite, il y a des coupes, effectivement.
04:20Il y en aura dans le domaine des associations culturelles,
04:22ça c'est indéniable, sur le sport aussi,
04:24sur toutes les politiques qui ne sont pas, pour nous, obligatoires.
04:27On sait que sur l'agriculture, on doit aussi se rapprocher du monde agricole
04:30pour voir comment on peut réajuster certaines aides,
04:33parce que ce n'est pas de notre ressort,
04:34c'est du ressort de la région.
04:36Donc, toutes les politiques publiques sont passées au peigne fin,
04:40y compris même sur l'insertion,
04:41où là aussi, je pense qu'on a des économies à faire.
04:43Ok.
04:44Vous avez aussi prévu de parler sur le musée de la résistance de Loris.
04:49C'est une dernière question que je voulais vous poser.
04:50On parle d'une fermeture dans une bonne partie de l'année.
04:53Qu'est-ce qui va se passer concrètement pour le musée de Loris ?
04:55Alors, une polémique inutile.
04:57Moi, je vais essayer de rechercher d'où est partie la fuite,
04:59puisque là, on commence à communiquer,
05:01avant même que les décisions soient prises,
05:02sur, effectivement, essayer de voir comment on peut ouvrir différemment
05:06ce musée de Loris,
05:06comment on peut le faire travailler,
05:07surtout avec le château musée de Gien.
05:10Nous avons deux structures à proximité.
05:12Ceux de Loris Gien, c'est vraiment pas très éloigné,
05:16avec des personnels qui sont communs.
05:18Donc, comment faire travailler ensemble ?
05:20C'est-à-dire qu'il y aura peut-être des réductions d'horaires,
05:21mais en tout cas, je communiquerai très prochainement
05:24sur l'ouverture, sur demande, sur rendez-vous,
05:28des ouvertures qui seront maintenues,
05:29contrairement à ce qui a été dit,
05:32et peut-être un peu propagé rapidement,
05:34un peu à une rumeur qui court.
05:36Vous savez, moi, quand je me fais agresser verbalement
05:39sur le terrain de rugby d'Orléans,
05:41lorsque je donne le coup d'envoi,
05:42ça me fait mal au cœur,
05:42parce que je n'ai pas envie de répondre en plus.
05:44Je n'ai pas envie de répondre sur quelque chose qui est faux.
05:46Et là, les gens sont dans le fou,
05:48et ils continuent à agiter le drapeau rouge principalement.
05:52Donc ça, ça me gêne vraiment beaucoup.
05:54Merci Marc Godet, président du Conseil départemental du Loiret,
05:57d'être venu dans nos studios ce matin.
05:59Très bonne journée à vous.
05:59Merci à vous.
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