- il y a 2 mois
L'explorateur Jean-Louis Étienne vient de publier "Persévérance, un voilier pour l'avenir de la planète", aux éditions Michel Lafon.
Persévérance, c'est donc le nom d'un voilier exceptionnel de 42 m, à bord duquel Jean-Louis Étienne sillonne les mers du globe depuis 3 ans. Ce navire océanographique sera le bateau avitailleur de la future plateforme dérivante Polar Pod, destinée à l'étude de l'océan austral, qui encercle l'Antarctique.
Regardez Le journal inattendu avec Stéphane Boudsocq du 06 septembre 2025.
Persévérance, c'est donc le nom d'un voilier exceptionnel de 42 m, à bord duquel Jean-Louis Étienne sillonne les mers du globe depuis 3 ans. Ce navire océanographique sera le bateau avitailleur de la future plateforme dérivante Polar Pod, destinée à l'étude de l'océan austral, qui encercle l'Antarctique.
Regardez Le journal inattendu avec Stéphane Boudsocq du 06 septembre 2025.
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00:00Bonjour à toutes et à tous, ravi de vous retrouver pour cette émission qui va nous emmener au bout du monde vers un continent glacé, l'Antarctique.
00:20Rassurez-vous, j'ai choisi un guide sur qui vous pouvez compter. Il connaît ce paradis blanc ou cet enfer blanc comme sa poche.
00:26Bonjour Jean-Louis Etienne. Soyez le bienvenu dans votre journal inattendu. Vous publiez Persévérance, un voilier pour l'avenir de la planète.
00:34Aux éditions Michel Laffont, on va largement en parler. Alors, j'ai cherché comment vous présenter Jean-Louis Etienne.
00:40Au lieu de me lancer dans une aventure, un portrait un peu laborieux, j'ai préféré laisser Renaud à la manœuvre.
00:46C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme. Moi la mer, elle m'a pris, je me souviens, un mordi.
00:55Alors, je ne sais pas si c'était un mardi, mais le fait est que la mer vous a bel et bien pris et qu'elle ne vous a plus lâché depuis.
01:01Vous nous direz pourquoi. On parlera donc de ce navire hors normes, de l'exploration des océans, notamment de cet océan austral dans cette région du globe qui vous fascine, vous attire tant.
01:11On écoutera vos archives RTL parce qu'on a pas mal de matériel vous concernant.
01:15Vous discuterez avec un invité surprise, nous écouterons aussi les musiques que vous avez choisi d'entendre et vous commenterez évidemment l'actualité de ce samedi 6 septembre 2025.
01:27Et on commence d'ailleurs par là avec les infos de la mi-journée.
01:29Et tout d'abord, sans doute l'information la plus importante pour celles et ceux qui nous écoutent ce samedi.
01:37La couleur du ciel, ça c'est votre domaine Valérie Quintin, bonjour.
01:40Bonjour.
01:41Le bleu, toujours en force ?
01:42Alors là, vraiment, peut-être, peut-être.
01:45Allez, il y a 2-3 passages nuageux sur la moitié de la haute et vraiment des nuages très très élevés qui nous font passer qu'on va à peine voir.
01:51Les derniers brouillards se sont dissipés, ils étaient assez denses ce matin dans le nord-est.
01:54Voilà, place au soleil partout avec un vent de secteur sud qui nous apporte une température quand même un petit peu plus élevée que ce qu'on a connu ces derniers jours.
02:0125 degrés à Lille à Paris, à Besançon cet après-midi, 26 à Rennes, 28 pour Lyon et Marseille, 33 degrés à Agen et même 35 degrés sur la plage à Biarritz.
02:10Merci Valérie.
02:11Un soleil particulièrement apprécié ce week-end à Lille où se déroule la traditionnelle braderie.
02:16L'occasion de faire de bonnes affaires en chinant dans les travées mais aussi, pourquoi pas, de faire un geste pour la planète.
02:22Bonjour Ali Bonin.
02:23Bonjour.
02:23Vous êtes sur place pour RTL.
02:25L'idée cette année, c'est de rendre cette grande foire aux bonnes affaires plus éco-responsable.
02:30Est-ce qu'elle l'est vraiment, Eli ?
02:32Eh oui et non.
02:33Évidemment, le principe l'est toujours, l'économie circulaire, évidemment que c'est écologique.
02:38Mais 2 millions de personnes sur un même week-end dans Lille, ça émet du CO2, notamment à cause du transport pour venir dans le nord.
02:44La ville de Lille essaye de diminuer cette empreinte, comme l'explique Jacques Richir, adjoint à la mairie de Lille en charge de la braderie.
02:50La SNCF fait des trains spéciaux au niveau régionaux, les trains appelés TER.
02:53Alors on a pas mal de cars aussi.
02:54Ils viennent d'où ?
02:55Alors d'une part d'Angleterre, on a beaucoup d'Anglais qui viennent en car, des Belges.
02:58Et on a même des gens aujourd'hui de Picardie, Champagne-Ardenne qui viennent à brader des cars spéciaux, qui sont affrétés.
03:02Et finalement, il y a toujours beaucoup de voitures autour de la Lille à la braderie, mais quand même beaucoup moins qu'avant.
03:07Un effort est aussi fait sur le tri.
03:09Quand on déambule dans les rues, il y a des bacs de tri un peu partout.
03:12Il y a ces fameux tas de moules qui ont une seconde vie également.
03:15Écoutez à nouveau Jacques Richir.
03:17On a inauguré il y a 3 jours une dizaine de bancs près de la mairie.
03:20Ils sont faits par une entreprise de la région qui recycle les coquilles de moules et qui ont fait des lames de bancs extrêmement robustes, faciles à nettoyer.
03:28Évidemment, la collecte se fait grâce aux restaurateurs qui jouent le jeu.
03:32Restaurateurs qui s'adaptent aussi, notamment sur les boissons et la bière.
03:35On ne peut pas faire plus local, elle est brassée sur place.
03:37Pendant la braderie, on évite le verre pour cas où il y a des bagarres, des émeutes ou quoi qu'est-ce.
03:42Du coup, toutes les boissons se serviraient en éco-cup tout le week-end de la braderie.
03:44Soit ils partent avec parce qu'ils n'ont pas terminé leur verre quand ils se restaurent sur place.
03:47Soit nous, on les récupère, puis on les nettoie, on les réutilise pour les suivants.
03:51Et le concernant le gaspillage, toutes les moules fritins vendues à la fin du week-end sont bradées le lundi midi,
03:56notamment à destination des étudiants et des plus précaires.
03:58Élie Bonin, correspondant de RTL dans le Nord à la braderie de Lille.
04:01Jean-Louis Etienne, rendre ce genre d'événement éco-responsable, mieux consommé, déconsommé, vous y croyez ?
04:07Formidable.
04:09Parce qu'en fait, ce dont on a le plus besoin, c'est de la pédagogie.
04:13La pédagogie auprès de chaque citoyen.
04:16Et je trouve sur des événements populaires comme ça, où il y a une grosse partie de personnes qui viennent,
04:21on essaye de leur expliquer qu'il va falloir limiter les émissions de CO2, etc., recycler.
04:25Donc sur des événements populaires comme ça, je trouve que mettre en avant ces mesures-là, c'est très pédagogique.
04:31On rappelle, 2 millions de visiteurs attendus.
04:33Autre rendez-vous de ce samedi.
04:34Comme à chaque rentrée, vous êtes des millions à vouloir inscrire vos enfants à des activités sportives ou culturelles.
04:40Des forums, des associations sont organisés partout en France ce 6 septembre.
04:44Le journal inattendu sur RTL.
04:46Jean-Louis Etienne, Stéphane Boutsoc.
04:48Ouverture annoncée d'une enquête pour violences par personnes dépositaires de l'autorité publique par le parquet de Bobigny en Seine-Saint-Denis,
04:55suite à la publication d'une vidéo montrant un policier giflant un jeune homme avant de lui cracher dessus lors d'un contrôle.
05:02Scène filmée par une maman du quartier, puis diffusée sur le réseau social X par le député LFI Ali Diawara.
05:09A Marsanay-la-Côte, c'est en Côte d'Or, la mort d'un homme de 49 ans, grièvement blessé jeudi par une rafale de tir dans ce bourg viticole qui se trouve près de Dijon.
05:18Bonjour Frédéric Perruche.
05:20Bonjour.
05:21Cet homme n'avait aucun antécédent judiciaire.
05:24Il pourrait s'agir, Frédéric, d'une victime par erreur du trafic de drogue dans la région.
05:29Oui, c'est possible car l'opération s'apparente réellement à un règlement de compte, voire une exécution.
05:34La victime, présentée comme sans histoire par le parquet de Dijon, a été tuée de plusieurs balles.
05:39Les voisins ont évoqué entre 3 et 6 coups de feu tirés en rafale alors qu'il garait la voiture de son fils près du domicile familial jeudi soir autour de 20h30.
05:49Les auteurs de la fusillade ont pris la fuite à bord d'un véhicule de couleur sombre avec une fausse plaque d'immatriculation, voiture qu'ils ont incendiée juste après l'effet.
05:58L'opération semble avoir été minutieusement organisée par un groupe criminel, peut-être lié au trafic de drogue, qui sévit à Chenove, petite commune juste à côté de Marsanet-la-Côte.
06:08Réputée, elle, vous l'avez dit, pour la qualité de ses vins de Bourgogne.
06:11Les malfaiteurs se sont-ils trompés de cible ?
06:14Possible, selon les auteurs, eu égard au profil du quadragénaire très inséré dans le quartier.
06:19Marié, père de deux enfants d'une vingtaine d'années, un homme tranquille, sans antécédent judiciaire, sans aucun lien avec le trafic de stupéfiants ou la grande criminalité.
06:29Frédéric Perruche en Bourgogne pour RTL.
06:31Un décret publié au journal officiel ce matin à partir de mars 2026.
06:35La vente de sachets de billes et de gommes de nicotine seront interdits à la vente.
06:41C'est producible, particulièrement les jeunes, et sont, selon le gouvernement, responsables d'un nombre croissant d'intoxications.
06:47A l'étranger, le début de l'opération militaire israélienne dans le centre de Gaza-ville, avec les premiers bombardements hier.
06:53Ce matin, l'armée israélienne appelle les habitants à évacuer vers une zone humanitaire qui se trouve au sud de la bande de Gaza.
07:01Tsaal, qui a annoncé également, est prévenu d'une frappe sur un immeuble.
07:04A la mi-journée, Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, réaffirme que son pays continuera de riposter aux attaques contre ses installations énergétiques.
07:13Déclaration suite à un entretien avec le premier ministre slovaque Robert Fico, dont le pays a été impacté par des frappes ukrainiennes sur un oléoduc.
07:21Notez le grand entretien accordé cette semaine par le président Zelensky à nos confrères de l'hebdomadaire Le Point, partenaire de cette émission.
07:30L'actualité sportive de ce samedi avec la reprise.
07:33Ça va vous intéresser, Jean-Louis Etienne, du championnat de rugby de top 14.
07:37Coup d'envoi, 13 heures, premier match.
07:39Le stade français accueille Montauban, le promu.
07:42Les Parisiens ont échappé de peu à la relégation la saison passée.
07:45L'idée, c'est de repartir sur de nouvelles bases.
07:47C'est ce que nous dit Thomas Lombard, directeur général de l'équipe.
07:50J'ai senti les joueurs revanchards, et on le comprend, après la saison qu'on a vécue l'an passé.
07:55Quand on est remis en question ou quand on est critiqué, on va essayer d'aller démontrer aux gens qui se trompent.
08:00On doit être huitième masse salariale du top 14.
08:03Donc il faut aussi se dire que pour nous, une saison aboutie, ce serait une saison dans laquelle on arriverait à se qualifier pour le top 6.
08:09Ce qu'on a fait quand même par trois fois sur les six dernières saisons.
08:12On est persuadé que ces joueurs en sont capables.
08:15Mais ce serait trop facile de dire que tout repose sur les joueurs.
08:17Tout le monde doit se sentir concerné, et moi le premier.
08:20On doit tous mieux faire, on doit tous mieux travailler, et on n'a pas le droit de passer à côté cette année.
08:24Je ne veux pas dire que c'est le jour et la nuit, mais il y a quand même deux salles, deux ambiances entre la saison dernière et cette année.
08:30Thomas Lombard, directeur général du Stade français, au micro de Cédric Chasseur.
08:33Autre rencontre à suivre ce samedi.
08:35Perpignan-Bayonne à 15h.
08:37Montpellier-Toulon à 19h.
08:39Castre-Pau et Lyon-Racine 92 à 17h.
08:42Et Union-Bordeaux-Bègue à 21h05.
08:45Jean-Louis Etienne, j'évoquais l'équipe de Castre.
08:48Vous y fûtes ?
08:49Demi de mêlée dans votre jeunesse ?
08:51Oui, il y a longtemps.
08:52J'étais demi de mêlée en junior B, junior A.
08:54J'avais même sélectionné des Pyrénées.
08:57J'ai adoré ce sport.
08:59J'ai eu un problème de santé.
09:00Et j'ai dû m'arrêter.
09:02Ça a été terrible.
09:04C'est une blessure.
09:05Ça fait partie...
09:06J'ai une vie qui est passionnante.
09:08J'ai deux frustrations.
09:09La chirurgie et le rugby que j'ai dû m'arrêter, vraiment.
09:13Un mot de football.
09:14La victoire de l'équipe de France 2-0 face à l'Ukraine hier soir en Pologne.
09:17Premier match des éliminatoires du Mondial 2026.
09:20Prochain adversaire des Bleus, l'Islande.
09:21Ce sera mardi soir au Parc des Princes.
09:24Les Bleus qui devront se passer de deux joueurs majeurs.
09:27Ousmane Dembele touché à la cuisse.
09:29Et puis on vient de l'apprendre.
09:31Désiré Doué, blessé-lui au mollet.
09:33Il quitte le rassemblement des tricolores.
09:37Notez également ce rendez-vous fixé par Anne-Sophie Lapix demain sur M6 pour le premier numéro de son 20h20.
09:43Anne-Sophie recevra Kylian Mbappé, auteur d'un début tricolore hier soir.
09:4912h40, voilà pour l'essentiel de l'actualité ce samedi midi sur RTL.
09:53Et on poursuit puisque chaque semaine, l'invité du journal inattendu choisit lui aussi un sujet d'actualité qui l'intéresse.
10:01La rédaction de RTL s'en empare.
10:03Jean-Louis Etienne, vous avez voulu parler de l'opération Polar Podibus organisée avec l'éducation nationale.
10:09Il s'agit d'un bus équipé de matériel scientifique qui se balade partout en France à la rencontre des jeunes.
10:15C'est important pour leur faire découvrir et mieux comprendre l'océan, son importance pour la terre, ses richesses, son rôle sur le climat.
10:21Hortense Crépin, spécialiste éducation RTL, s'est rendue hier à l'école Corbon dans le 15e arrondissement à Paris,
10:29là où le Polar Podibus a fait escale l'an dernier.
10:32Bonjour Hortense.
10:33Bonjour Stéphane, bonjour à tous.
10:35Vous avez rencontré des élèves de CM2.
10:37Question toute simple, qu'ont-ils retenu de cette expérience ?
10:40Eh bien pour le savoir, je leur ai d'abord demandé à quoi sert l'océan ?
10:45À faire le tour du monstre.
10:46À faire la pêche.
10:48Ça sert pour les animaux de mer qu'on peut manger.
10:52Là devant nous, on a un globe terrestre. Est-ce que vous savez où est l'océan Austral ? Est-ce que vous avez retenu ?
10:59C'est un peu en bas de l'Afrique du Sud.
11:04Je ne savais pas qu'on l'appelait comme ça l'océan Austral avant de faire le Polar Pod.
11:07Et au-delà de savoir repérer les océans, c'est aussi le sort des animaux marins qui inquiète ses élèves.
11:13Moi j'avais vu une image de petits poissons coincés dans un bouchon de canettes.
11:19Ce n'était pas très beau à voir.
11:20J'avais aussi vu une tortue qui s'étouffait dans un sachet plastique.
11:24Des notions qui étaient parfois floues.
11:25Avant la venue du Polar Podibus, Sylvie est l'institutrice de la classe.
11:30Ils savent, ils connaissent les océans par rapport à leur propre vie, à leur vécu, s'ils vont à la plage, etc.
11:36Mais c'est vrai que ce n'est pas au programme du CMA.
11:39Donc à travers des lectures ou des choses comme ça, on essaie de voir et de sensibiliser.
11:45Et du coup, ils ont une plus grande conscience que moi, je n'en avais quand j'avais leur âge.
11:49Catalina a d'ailleurs une question pour vous, Jean-Louis Etienne.
11:52Quelle sorte de déchets ils trouvent dans la mer tout le temps ?
11:54Je suppose qu'il y a plein de choses différentes qu'on ne peut pas imaginer dedans.
11:57Mais quoi comme déchets ?
11:59Comme déchets.
12:00Que répondez-vous à Catalina ?
12:02Beaucoup de déchets, j'imagine.
12:03Alors, il y a les déchets qu'on voit quand ils sont sur la plage, les matières plastiques.
12:06On dit, oh là là, tous ces déchets.
12:08Le problème, c'est que ces déchets, avec les vagues, avec les rayons ultraviolets, se défont, se déstructurent, et ça fait des microplastiques.
12:17Ça, c'est un problème parce qu'on ne les voit pas.
12:19Ils se développent tout sur du phytoplancton, sur des herbes planctoniques dans l'océan.
12:23Puis ça va être mangé par les crustacés qui vont être mangés par les poissons, etc.
12:27Et qui vont entrer dans le régime alimentaire.
12:29Voilà un exemple de choses.
12:30On trouve du mercure, on trouve beaucoup de choses aujourd'hui invisibles.
12:35Mais qui causent des dégâts hallucinants, oui.
12:37Mais c'est chronique.
12:38C'est doucement, quoi.
12:39C'est une infiltration.
12:41Et donc, comme toutes les maladies chroniques, elles demandent un traitement d'urgence, quoi.
12:45Si vous voulez, vraiment.
12:46Et ça, c'est important.
12:47Les microplastiques, c'est quand même quelque chose de grave pour l'océan.
12:49On entendait ces enfants, et puis l'enseignante soulevait ce problème.
12:53Est-ce que, selon vous, la place de l'environnement dans les programmes scolaires,
12:57quel que soit le niveau des élèves, est aujourd'hui suffisant, ou est-ce qu'il y a aussi un travail à faire ?
13:02Il y a un travail à faire, parce que tout repose sur la pédagogie.
13:04L'environnement est traité dans les médias, à la télévision, à la radio, souvent à travers la politique.
13:11Les engagements à prendre, qui n'ont pas été pris, vous voyez.
13:14Mais comprendre la difficulté, la complexité, et devenir acteur, et non pas celui qui se plaint sans arrêt.
13:21Vous voyez ce que je veux dire ?
13:22Elle disait quelque chose d'important aussi.
13:24Effectivement, l'océan, c'est la plage.
13:26C'est l'été, ça vient de passer.
13:28Mais pour une majorité de gens, ceux qui habitent sur le bord de la mer, ça fait partie de leur vie.
13:32Et donc, ma devise, moi, c'était, avec Paul Arpodibus, d'amener l'océan jusqu'au plateau de Mille Vaches.
13:38Le plateau de Mille Vaches, c'est au cœur du massif central.
13:40C'est loin, loin de l'océan.
13:43Mais l'océan, c'est un acteur du climat.
13:45Il nourrit la moitié de l'humanité.
13:46Vous voyez ce que je veux dire ?
13:47Donc, c'est quelque chose qui fait partie de nos vies, même si on habite en plein cœur de la France.
13:52Et donc, cette pédagogie, elle est essentielle à faire.
13:54J'ai un cadeau pour vous.
13:56Une de ses élèves, qui s'appelle Béatrice, vous a fait un dessin.
13:58Elle a dessiné Polar Pod, ce navire vertical, on en parlera tout à l'heure, qui est un outil hallucinant.
14:03Donc, je vous remets officiellement, et je le montre à la caméra, ce dessin de Béatrice.
14:08Oui, elle l'a bien senti.
14:09Il est joli, blanc et rouge, on en parle tout à l'heure.
14:12Jean-Louis Etienne, notre invité dans le journal inattendu.
14:15On marque une pause.
14:16A tout de suite sur RTL.
14:18Le journal inattendu de Jean-Louis Etienne.
14:20Avec Stéphane Boutsoc sur RTL.
14:22Bonjour.
14:25Le journal inattendu de Jean-Louis Etienne.
14:29Avec Stéphane Boutsoc sur RTL.
14:31Perseverance, c'est le nom d'un navire Hornum, qui depuis 2022 parcourt les mers du globe vers les immensités polaires.
14:38Un voilier écologique et scientifique qui vous permet, Jean-Louis Etienne, de découvrir et de mieux comprendre notre planète,
14:43mais aussi de rejoindre Polar Pod.
14:46On en parlait.
14:47Ce navire vertical de 100 mètres de haut, dont les trois quarts sont sous le niveau de flottaison,
14:52destiné à explorer les cinquantièmes hurlants, océans immenses et méconnus qui entourent l'Antarctique.
14:56Et puis Perseverance, c'est aussi le nom de ce superbe ouvrage que vous publiez chez Michel Laffont,
15:01qui revient en photo et en texte sur votre passion pour l'Antarctique, ce continent glacé que l'on connaît si mal.
15:08Perseverance, Jean-Louis Etienne, c'est aussi votre état d'esprit face aux périls environnementaux qui s'annoncent.
15:12Il faut être persévérant, endurant, résilient.
15:15En tout.
15:16En tout.
15:16Pour moi, c'est la dévie, c'est résister à la tentation de l'abandon.
15:21Vous voyez, quand ça devient compliqué, on dit non finalement.
15:23Et c'est là qu'on se réalise.
15:26À travers, effectivement, cette endurance que l'on doit avoir quand on a un projet, quand on a quelque chose.
15:31Mais dans tout.
15:32Je dis à toutes les personnes, si vous avez une envie, quelque chose qui vous tient à cœur,
15:36vous voyez, ça c'est le moteur.
15:37Ça c'est le capital.
15:39Et là, c'est là qu'il faut s'engager.
15:41Mais ce n'est pas facile, on n'est pas inoxydable.
15:43Et la persévérance, c'est quelque chose qui vous aide à traverser ces moments où on a envie d'abandonner,
15:48qui est la solution de la facilité.
15:50Et donc persévérer, c'est persévérance.
15:52C'est le vaisseau, j'appelle ça, d'une trajectoire qui me tient depuis très très longtemps.
15:57Vous savez, j'ai commencé par tourner leur fraiseur, moi, avant de faire mes signes chez les rues.
16:00Vous avez un parcours qui est une aventure humaine assez dingue.
16:03Donc j'ai persévéré.
16:04Alors, puisqu'on parle de persévérance, il faut aussi que vous affrontiez,
16:08et là, ça nous dépasse tous, cette terre qui est en train de changer, ce réchauffement climatique.
16:13Je voudrais, et c'est une tradition du journal inattendu, qu'on plonge dans vos archives sur RTL.
16:19Tout cela grâce à Laurent Marsic.
16:20Je vous propose un extrait du journal inattendu.
16:22Alors, pas celui-ci, mais celui d'il y a 25 ans.
16:25En 2000, vous étiez invité ici.
16:27Le journal était présenté par Jean-Pierre Tison et vous évoquiez déjà le réchauffement climatique.
16:33Ce qui est sûr, c'est qu'on est en train de changer la composition de l'air.
16:38Il ne faut pas douter.
16:39Il faut tout de suite prendre des mesures pour limiter les émissions de gaz carbonique,
16:44limiter les émissions de méthane.
16:46Il faut avoir des mesures environnementalistes très strictes,
16:48avant même que les scientifiques de disent, oui, effectivement, c'est l'homme.
16:52On ne peut pas se permettre ce luxe-là.
16:53Est-ce que c'est douloureux d'avoir eu raison il y a déjà 25 ans ?
16:59J'étais même encore avant.
17:01C'est une évidence.
17:02Vous savez, le problème du gaz carbonique, s'il est transparent, il n'a pas d'odeur, pas de couleur.
17:05Mais on est en train de tisser une toile autour de la Terre.
17:09Une toile qui a 10 kilomètres, ce n'est pas loin.
17:11Elle est dans la troposphère, un petit peu au-dessus.
17:14Et elle piège la chaleur que le soleil nous envoie.
17:17Et donc, ça se réchauffe, ça se réchauffe.
17:19J'appelle ça une fièvre chronique, mais il faut un traitement, encore une fois, d'urgence.
17:23Mais c'est compliqué, parce que ça touche à l'énergie.
17:26Et tous, on est des acteurs du réchauffement climatique,
17:28à travers la consommation de notre voiture, notre mobilette, l'avion que l'on prend, etc.
17:33Donc, la somme de chacune des réactions de chacun doit pouvoir apporter la solution.
17:38Mais chacun doit être efficace sur sa zone d'influence.
17:42On sait les choses qu'il faut faire, aujourd'hui.
17:44Sauf que vous devez aussi, vous, je parle des scientifiques, des explorateurs,
17:48vous devez aussi affronter une crise économique qui prive aussi l'environnement de moyens.
17:53Et puis, un scepticisme.
17:54On ne va pas le pointer du doigt, mais le président américain, il est climato-sceptique.
17:58Il le revendique, même.
17:59Oui, c'est-à-dire, c'est un homme d'affaires.
18:01Et dans l'économie du pétrole, si vous voulez, c'est le pétrole, c'est les matières plastiques, c'est absolument géant.
18:08On est la civilisation carbone.
18:11Et il faut qu'on sorte de cette civilisation carbone au plus vite.
18:13Ça veut dire, effectivement, des économies d'énergie, etc., mais des investissements.
18:19Il faut, si vous voulez, passer des énergies de stock, pétrole, gaz, charbon, à des énergies de flux décarbonés, l'électricité décarbonée.
18:26C'est comme ça.
18:28On a l'intelligence des solutions.
18:30C'est des investissements, effectivement, qu'il faut faire dans cette direction.
18:33et extrêmement rapide, si on veut arriver à limiter, parce que vous avez vu, une canicule, ce que ça représente, la souffrance que ça représente.
18:40C'est une souffrance, au bout d'un moment, car la température extérieure est plus chaude que la température de son corps.
18:45On est en difficulté de santé sérieuse, quoi, quel qu'on soit.
18:49Donc, effectivement, ce sont des alertes annuelles avec ces canicules.
18:53Il faut y aller vraiment à fond, limiter le plus possible les émissions de gaz carbonique.
18:57Dans ce livre, donc, qui paraît, on suit les étapes de la construction de ce voilier complètement exceptionnel,
19:03qui s'appelle donc Perseverance, une golette de 42 mètres avec deux mâts de 33 mètres, 880 mètres carrés de voile.
19:10Il consomme, écrivez-vous, 25 fois moins de fuel que les autres navires.
19:14C'était ça, surtout, le pari de cette aventure-là ?
19:17On ne fait pas la même chose qu'un navire, le Marion Dufresne, par exemple, qui consomme 25 tonnes.
19:21Nous, on consomme une tôle quand on ne le met pas à la voile.
19:24C'est une évolution, si vous voulez, aujourd'hui, les capteurs scientifiques sont des en plus performants, automatisés.
19:30Et sur un bateau comme Perseverance, on a aujourd'hui une multitude d'appareils de science
19:34qui sont pilotés par un ingénieur océano.
19:37Et l'impact environnemental d'un bateau comme ça, par rapport au nombre de données que l'on peut ramener, est extrêmement intéressant.
19:45Vous avez évoqué le PolarPod, juste un mot, c'est un navire vertical, comme vous avez dit,
19:49pour étudier l'océan Austral, c'est l'océan qui est autour de l'Antarctique, l'hémisphère sud,
19:53comme a dit l'élève, il l'avait bien situé au sud de l'Afrique du Sud.
19:57C'est le principal puits de carbone océanique de la planète.
20:01Parce qu'il est grand en surface, il est froid, le CO2 se dissout surtout dans les eaux froides.
20:07L'océan recapture une grosse part, 30% du gaz carbonique que l'on émet, vous voyez.
20:12Et donc c'est ça qu'on va mesurer avec le PolarPod,
20:15puisqu'un vaisseau qui va permettre d'étudier cet océan, les 50e, difficile d'accès, loin, peu étudié, tout au long de l'année.
20:23Et le persévérant sera le navire avitailleur du PolarPod.
20:27On a ouvert les portes du frigo de la Terre, c'est ce que vous écrivez dans cet ouvrage.
20:31Vous qui parcourez ces contrées glacées des pôles nord et sud, d'ailleurs depuis tant d'années,
20:36est-ce que vous êtes encore surpris par ce que vous observez ?
20:38Est-ce que la nature, cette nature extrême, vous réserve encore des surprises ?
20:43Je fréquente effectivement les régions polaires.
20:45Quand je dis qu'on a ouvert le frigo de la Terre,
20:48si vous voulez, le climat c'est une machine thermique.
20:51C'est l'échange entre la chaleur des tropiques et le froid des pôles.
20:54La Terre a deux fluides, elle a l'air conditionné, on va dire,
20:57les courants aériens, l'atmosphère, et les courants océaniques, qu'on a évoqués effectivement.
21:03Et donc ce sont ces échanges thermiques qui se font.
21:05Et quand je dis qu'on a ouvert la porte du frigo,
21:07par exemple en Arctique, vous avez le Groenland qui représente une grosse masse de glace
21:12qui est refroidie, est en train de perdre une grande quantité de glace,
21:15et la banquise de l'océan, elle disparaît de plus en plus chaque année.
21:18L'océan Arctique qui est au nord, le pôle nord, est au milieu d'un océan
21:21qui normalement était blanc, recouvert de glace.
21:25Il perd de plus en plus, donc il capte la chaleur du soleil,
21:29donc il devient de moins en moins efficace pour refroidir notre climat.
21:33Et donc c'est ça que je dis, on a ouvert la porte du frigo de la Terre.
21:35Sur le fond, Jean-Louis Etienne, vous ne veniez pas du tout de cet univers-là,
21:40vos parents travaillaient dans le tissu, la confection,
21:43vous avez grandi dans le Tarn, vous avez fait du rugby, on en a parlé,
21:45vous avez obtenu, on l'a dit aussi, un CAP de tourneur fraiseur,
21:48avant de bifurquer vers la médecine.
21:50Ce déclic, pour ce que moi j'appellerais l'extrême en tous les cas,
21:53l'aventure, il part de quoi ? Il part d'où ?
21:56Il part d'un goût... Moi je suis né dans le Tarn, vous l'avez évoqué, c'est la campagne.
22:01Moi je suis né à la campagne, j'aimais vivre dehors.
22:04Je m'inventais des histoires, je lisais Frison Roche,
22:07c'était sur les Alpes, Premier de Cordée, etc.
22:10Je m'inventais des trucs, et en fait, j'ai fait tourneur fraiseur,
22:14puis j'ai fait médecine, parce que j'ai eu une orientation vers autre.
22:18Et à un moment donné, je me suis dit, mais ces expéditions dont je rêvais,
22:22je suis médecin, c'est la seule chose que je peux offrir.
22:25Et c'est comme ça que j'ai proposé à Eric Tabarly de m'engager avec lui comme médecin.
22:29Et d'accord, j'ai passé un an avec Eric Tabarly, j'ai découvert la mer,
22:33et les régions polaires, c'était des vieux rêves d'enfants.
22:35Et en fait, le pôle Nord, ça a été pour moi mon Everest, mon Cap Horn, vous voyez ?
22:39Et je réussis ce pôle Nord, c'était une endurance extraordinaire,
22:45ça m'a structuré, je me suis dit, ça, ça sera ma vie.
22:49Et depuis, depuis 1986, j'organise des expéditions dans ces régions polaires que j'aime,
22:53qui sont des territoires à découvrir, qui sont des territoires de partage,
22:58et qui sont des territoires aujourd'hui qui jouent un rôle très très important dans l'équilibre de la Terre.
23:02Alors je vous ai demandé aussi, Jean-Louis Etienne, de réfléchir à des chansons que vous aimeriez entendre.
23:06Il y en a une qui renvoie directement au livre,
23:08puisqu'à la page 124 de Persévérance, on voit une très très belle photo de phoque.
23:14Voici donc la complainte du phoque en Alaska, de beaux dommages, ça date de, ouf, 974.
23:19Quelque part en Alaska, il y a un phoque qui s'ennuie en maudit.
23:29Sa blonde est partie, gagner sa vie dans un cirque aux Etats-Unis.
23:40Je vous vois, écoutez, vous la connaissez très bien cette chanson.
23:43Oui, oui, ça a 50 ans.
23:4450 ans, vous vous rendez compte ?
23:45Oui, et on s'inquiétait effectivement sur la domestication des animaux sauvages à cette époque-là.
23:50La complainte du phoque en Alaska, de beaux dommages, dans le journal inattendu de Jean-Louis Etienne.
23:56A tout de suite, il sera 13h, ce sera les titres de l'actualité sur RTL.
24:00Le journal inattendu de Jean-Louis Etienne, avec Stéphane Boutsoc sur RTL.
24:12RTL, il est 13h.
24:20Le journal inattendu de Jean-Louis Etienne.
24:2313h, les titres de l'actualité, Stéphane Boutsoc.
24:26L'homme de 49 ans, grièvement blessé par balle, a marcené la côte près de Dijon et mort la nuit dernière.
24:31Jeudi, il avait été touché par des tirs alors qu'il garait la voiture de son fils avant d'être hospitalisé.
24:36Selon le procureur de Dijon, la victime n'avait aucun antécédent en lien avec les stupéfiants ou la criminalité organisée.
24:43Le parquet de Bobigny annonce l'ouverture d'une enquête pour violences par personnes dépositaires de l'autorité publique.
24:48Après la publication d'une vidéo montrant un jeune homme violemment giflé,
24:52avant de se faire cracher dessus par un policier à Saint-Denis,
24:55une enquête administrative est ouverte par la préfecture de police de Paris.
24:59L'armée israélienne appelle les habitants de la ville de Gaza à évacuer vers une zone humanitaire au sud.
25:04L'armée israélienne, qui prépare un assaut au sol sur la plus grande agglomération de l'enclave,
25:09et annonce ce midi le bombardement prochain d'un immeuble.
25:13Le rugby, première journée du top 14 ce samedi.
25:16En ce moment même, début du match Stade français Montauban.
25:19A 17h, Castrepau. 17h également, Lyon-Racine 92.
25:24Montpellier-Toulon, ce sera pour 19h.
25:27Et à 21h05, l'Union-Bordeaux-Begle affronte Toulouse.
25:30Football, les Bleus victorieux 2-0 face à l'Ukraine hier,
25:34mais un bilan moins réjouissant côté joueur, Ousmane Dembélé,
25:37déjà sorti hier, remplacé après une blessure à la cuisse, et on l'a appris tout à l'heure.
25:42Désiré Doué, lui, quitte le groupe à cause d'une blessure au mollet.
25:46La météo, du soleil partout en France cet après-midi,
25:49avec un léger voile nuageux sur la moitié nord du pays.
25:51Les températures, 24 à Annecy et Colmar, 25 à Lille pour la braderie,
25:5626 à Paris, Lyon-Cherbourg, et il fera jusqu'à 35 degrés à Pau.
26:04Jean-Louis Etienne, on va donc parler maintenant de votre passion pour la mer.
26:10Dans le premier chapitre de ce livre qui paraît chez Michel Laffont,
26:13« Persévérance », vous évoquez vos 40 années d'expédition,
26:16et notamment l'appel de la mer en 1976.
26:20L'année suivante, on l'a évoqué un tout petit peu, mais on va y revenir,
26:24vous allez recevoir une lettre qui va changer votre vie,
26:26un courrier signé Éric Tabarly.
26:28Racontez-nous.
26:28Je faisais de la montagne, je rentrais de Patagonie,
26:35à l'aéroport à Rio, je vois Éric Tabarly,
26:39je me dis, peut-être si je pouvais rentrer par la mer,
26:42vous voyez, j'étais au Fitzroy, en Patagonie,
26:46je vois Tabarly, donc d'abord Éric me dit,
26:48« Vous êtes sur la course ? »
26:49Je lui dis, « Non, je suis alpiniste. »
26:51Ça l'a soulagé, parce que tellement de monde voulait embarquer avec Éric.
26:55Je lui explique, je suis médecin, je peux me rendre disponible,
26:57et donc j'étais revenu à la fac, où j'étais assistant,
27:01et je reçois ce courrier d'Éric Tabarly,
27:03écrit tout petit, que j'ai toujours, bien sûr,
27:05et il me propose d'embarquer pour quelques régates,
27:08et puis la course autour du monde.
27:09Là, j'ai quitté la fac, et je suis allé rencontrer Éric.
27:14Donc c'était une école formidable, je suis resté un an à bord de Venduxis,
27:18mon chef de car, c'était Philippe Poupon,
27:19des grands marins, Titron Lamazou, c'était dans mon car.
27:22Moi, je n'avais aucune culture, j'avais navigué, vous l'avez mentionné,
27:25avec le Père Jaouen, d'abord en 76,
27:27donc le Père Jaouen, c'était un...
27:29On avait un bateau qui s'appelait le Bel Espoir,
27:31et on faisait des traversées de l'Atlantique,
27:33avec des jeunes en difficulté,
27:35des sorties de prison, des toxicomanes,
27:36qui voulaient vraiment...
27:38Donc c'était mes premières traversées,
27:39et après Éric, j'ai appris effectivement ce que c'était la haute mer,
27:43et ça a été une révélation,
27:44la mer, c'était un espace de liberté colossale,
27:46avec un bateau, vous allez partout,
27:48donc à partir de ce moment-là,
27:50la mer est devenue effectivement au centre de mes activités.
27:53Éric Tavarli, c'était un personnage à la fois charismatique et taiseux,
27:56écoutez, c'est un autre extrait des archives RTL,
27:59comment il évoquait son caractère,
28:01et la manière dont il envisageait la fin de sa vie,
28:03on est dans les années 90 sur RTL,
28:06au micro Thierry Demézière.
28:07J'ai des états d'âme, comme tout le monde,
28:10je ne suis peut-être pas capable de disserter dessus,
28:13comme d'autres,
28:14les sentiments, des trucs comme ça,
28:16pour moi, ça ne s'analyse pas,
28:18pour moi, je n'arrive pas à en parler.
28:19Excusez la violence de la question,
28:21mais lorsque vous serez mort,
28:22vous voulez être enterré sur terre,
28:23ou que vos centres soient jetés à la mer ?
28:26Ça m'est complètement égal,
28:27une fois que je serai mort,
28:29on peut faire de moi ce qu'on voudra,
28:30de ma dépouille mortelle,
28:32même la jeter sur un tas de fumier,
28:34j'en aurais plus rien à faire.
28:35Éric Tavarli,
28:36disparu en mer d'Irlande,
28:37on le rappelle, en juin 98,
28:39il a été incinéré,
28:41émouvant, j'imagine,
28:42d'entendre la voix de cet homme
28:43qui vous a accompagné.
28:44Oui, il évoque le mot « sentiment »,
28:46ce qui est déjà un progrès.
28:49C'était très taiseux.
28:50Éric, effectivement,
28:51il pouvait parler beaucoup.
28:53Éric était un marin,
28:54mais en même temps,
28:54c'est un architecte.
28:55C'est lui qui a conçu,
28:56effectivement,
28:57le Penduic 3,
28:57avec lequel il a tout gagné.
28:59Donc, c'était un concepteur,
29:00en même temps, de bateau.
29:02Et il était taiseux, effectivement.
29:04Et Éric,
29:04il avait quelques phrases du style
29:06« Ah, les cons ! »
29:07« Ça, alors ! »
29:08Quand on faisait une erreur de manie,
29:11il avait toujours la même réflexion.
29:12Et il gouvernait sans rien dire.
29:16Il avait dit « On prend un riz »,
29:17par exemple,
29:17c'est-à-dire « On va diminuer la surface de voile »
29:19et puis on s'y mettait.
29:20On est quand même resté un an
29:21avec une équipe.
29:22On connaissait bien le bateau.
29:24Donc, c'est un apprentissage
29:25de la gouvernance.
29:27Il avait l'autorité.
29:28Naturelle.
29:29Vous voyez ?
29:30Il n'avait pas besoin de gueuler
29:31ou de donner des ordres.
29:32Il avait dit un truc.
29:33C'était une autorité.
29:34On l'écoutait.
29:34Il n'avait pas besoin.
29:35Oui, si vous voulez,
29:36quand on essaye de la rattraper,
29:39c'est qu'on l'a perdue, l'autorité.
29:40Vous voyez ce que je veux dire ?
29:41Il avait une autorité naturelle, Éric.
29:44Alors, on va accueillir votre invité,
29:45Jean-Louis Etienne.
29:46Comme beaucoup de nos auditeurs,
29:47j'imagine que vous avez encore en tête
29:49les images des Jeux Olympiques de Paris.
29:51C'était l'été 2024.
29:52Les exploits de nos athlètes olympiques
29:54et paralympiques.
29:56Justement, ce samedi 6 septembre,
29:57le Comité paralympique et sportif français
29:59organise une journée de célébration.
30:01Ça se passe à la communale de Saint-Ouen,
30:04en Seine-Saint-Denis, au programme.
30:06Rencontre avec des sportifs,
30:07initiation aux disciplines parasports,
30:09le tennis, le handball,
30:11l'aviron, le judo ou le tir à l'arc.
30:13Et on a eu envie, Jean-Louis Etienne,
30:15d'organiser une rencontre
30:16au cœur de ce journal inattendu
30:18avec un autre amoureux de la mer.
30:20Bonjour, Damien Seguin.
30:22Bonjour, bonjour à tous.
30:24Damien, vous êtes skipper en voile paralympique.
30:26Vous avez un palmarès assez fou.
30:27Cinq fois champion du monde,
30:29trois fois médaillé olympique,
30:30dont deux fois en or à Pékin et Rio.
30:33Vous avez participé à toutes les grandes courses
30:35à la voile, la route du Rhum,
30:36la Transat Jacques Vabre
30:37et le Vendée Globe.
30:38On a évoqué avec Jean-Louis Etienne
30:40sa passion pour la mer.
30:41Vous, ça vient d'où ?
30:44C'est vrai que la passion pour la mer,
30:47en fait, ça part d'une rencontre
30:48et après, on est embarqué dans l'aventure.
30:51Moi, cette rencontre-là,
30:52elle a eu lieu quand j'avais une dizaine d'années
30:54parce que moi, je suis né dans les montagnes.
30:56Je suis né à Briançon,
30:57donc a priori, un petit peu loin de la mer au début.
31:00Comme le town pour Jean-Louis Etienne, d'ailleurs.
31:03Exactement.
31:03Et puis, la rencontre avec la mer,
31:06avec l'océan Atlantique,
31:07s'est faite quand on allait ménager en famille
31:09en Guadeloupe.
31:10Donc, j'avais 10 ans
31:11et à mes 10 ans,
31:13j'ai vu arriver en plus la route du Rhum,
31:15à 90, que gagne Florence Arteau.
31:17Et ça a été une rencontre
31:19avec le milieu de la mer,
31:20avec les marins,
31:21avec les bateaux.
31:22C'est quelque chose qui m'a fasciné.
31:24J'étais avec mon petit frère
31:25et mes parents au bout d'un ponton
31:26à faire signer des autographes
31:28à ces grands marins de l'époque.
31:29Et je me suis dit,
31:31voilà, un jour,
31:31je voudrais naviguer dans leur sillage.
31:34Et puis, les choses se sont
31:34mises en place d'elles-mêmes.
31:37Et voilà, je suis devenu,
31:38moi aussi, un marin,
31:39moi aussi, un skipper.
31:40Damien Seguin,
31:41je me permets de préciser
31:42que vous êtes né sans main gauche.
31:44On entend souvent parler,
31:45vous savez,
31:46il y aurait d'un côté
31:48les sportifs valides
31:49et les non valides.
31:50Or, quand on vous regarde
31:51en compétition,
31:53moi, je vois des athlètes
31:54et un athlète tout court,
31:56qu'il soit handicapé ou pas.
31:57Bah oui, c'est toute la beauté du sport.
32:00Le sport, c'est se dépasser,
32:02c'est aimer ce qu'on fait,
32:04c'est partager.
32:05Et ça, qu'on soit valide ou on dit,
32:07on est tous animés
32:09par la même passion.
32:10Et voilà, même s'il y a
32:11des Jeux olympiques
32:12et des Jeux paralympiques
32:13qui ont lieu à des dates différentes,
32:15qui portent des noms différents,
32:17qui ont des fois des disciplines
32:18un petit peu différentes
32:19ou en tout cas des règles
32:20qui sont aménagées,
32:22je pense que le plaisir
32:22de faire du sport,
32:24le plaisir de se mesurer aux autres,
32:25il est intact.
32:26Jean-Louis Etienne.
32:27Damien, bonjour.
32:29Bonjour.
32:30J'entends tous ces titres
32:31que tu as gagnés,
32:33c'est absolument extraordinaire.
32:35Donc ça veut dire une agilité
32:36avec la main que la naissance t'a donnée.
32:41Et est-ce que tu pourrais faire
32:43un Vendée Globe, par exemple,
32:44t'engager sur des courses comme ça ?
32:47Ben, un Vendée Globe,
32:47j'en ai fait deux.
32:48Ah, pardon.
32:49Le premier, c'était en 2020
32:52et le dernier,
32:55sur le dernier Vendée Globe,
32:56j'ai terminé les deux Vendée Globe,
32:58donc c'est une sacrée réussite
32:59et j'étais effectivement,
33:00j'étais le premier skipper
33:01avec un handicap
33:02à prendre le départ d'un Vendée Globe
33:03et à le terminer.
33:04et c'est une fierté
33:08d'avoir réussi ce pari-là.
33:11Et puis j'essaye de me servir
33:13de mon parcours sportif
33:14comme un exemple
33:14pour essayer de motiver
33:16les jeunes et les moins jeunes
33:17qui sont atteints de handicap
33:18ou qui galèrent un peu dans la vie,
33:20montrer qu'on peut avoir des rêves
33:21et qu'on peut les atteindre.
33:23Moi, le chemin pour arriver
33:24jusqu'au Vendée Globe,
33:25il a été semé d'embûches.
33:26J'ai été refusé sur des courses
33:27parce que j'avais un handicap.
33:29Il a fallu que je prouve
33:30peut-être plus que les autres
33:31que j'étais capable de le faire,
33:33mais de le faire différemment.
33:35Et après,
33:37je n'ai vraiment quasiment
33:39aucun aménagement spécifique
33:41à bord du bateau.
33:42J'ai juste des manchons
33:43sur la colonne de Winch
33:44pour pouvoir utiliser mes deux bras,
33:46mais sinon,
33:46j'ai exactement le même bateau
33:47que les autres.
33:48Et c'est ça qui me plaît.
33:50La voile, c'est un sport mécanique,
33:52mais c'est aussi
33:52une intelligence sur l'eau.
33:56Savoir prendre des bonnes options météo,
34:00savoir faire une manœuvre
34:01à tel moment.
34:02Et ça, pas besoin d'avoir
34:04un physique
34:04de super sportif
34:10pour y arriver.
34:10Il suffit d'être
34:11en harmonie
34:12avec les éléments.
34:13Et c'est pour ça
34:14que la voile,
34:14c'est un sport extraordinaire.
34:16Il y a une mixité totale
34:17et c'est un des rares sports
34:18qui permet ça.
34:18Il y a des hommes,
34:19des femmes,
34:20des jeunes,
34:20des plus anciens,
34:21et aujourd'hui,
34:22des valides et des handis.
34:23Et tout le monde
34:24concourt ensemble.
34:26Et ça, c'est extraordinaire.
34:27C'est quand même
34:28un des rares sports
34:28qui permet ça.
34:29Ce que tu as évoqué, Damien,
34:31toutes les embûches
34:32que tu as dû attraverser,
34:33effectivement,
34:34c'est-à-dire à tous ceux
34:35qui ont un souci,
34:36résister à la tentation
34:37de l'abandon,
34:37c'est ce que j'ai évoqué
34:38tout à l'heure.
34:39J'ai l'impression
34:40que c'est ce parcours
34:41que tu as eu
34:41qui t'a permis
34:42de réussir ça.
34:43Oui, alors c'est sûr
34:44qu'il faut s'accrocher
34:45à son rêve.
34:46Il y a des moments
34:46où ce n'est pas facile.
34:47Oui, on imagine bien.
34:48Mais c'est valable
34:49pour tout le monde,
34:50quels que soient les rêves.
34:51On a tous des rêves
34:52quand on est gamin.
34:52Moi, je rêvais
34:53d'être champion olympique.
34:55Ensuite, j'ai rêvé
34:56de faire de la course au large.
34:57J'ai réussi tout ce dont j'ai rêvé.
35:00Mais voilà,
35:01il a fallu des fois
35:02soulever un petit peu
35:03des montagnes,
35:04être entouré.
35:06Et j'ai été
35:06et je suis encore
35:07super bien entouré
35:08par ma famille,
35:10par des amis,
35:10par mes entraîneurs.
35:11Et tout ça,
35:12ça m'a poussé
35:12vers la réussite.
35:13Mais encore une fois,
35:16il faut s'y accrocher.
35:17Il faut y croire
35:18à des moments.
35:18J'imagine que
35:19pour toi aussi,
35:20Jean-Louis,
35:20les choses n'ont pas été
35:21simples tout le temps.
35:24Et voilà,
35:25il n'a fallu
35:26s'y accrocher.
35:27Damien Seguin,
35:28je rappelle cette journée
35:30du comité paralympique
35:31et sportif français.
35:32Ça se passe donc
35:32à Saint-Ouen.
35:34Sensibilisation,
35:34initiation aussi
35:36au sport.
35:36Moi, j'ai une question
35:37sur ce fameux esprit
35:38des Jeux,
35:39notamment paralympiques
35:40de 2024.
35:42Est-ce que petit A,
35:43cet esprit,
35:44selon vous,
35:44il est toujours là ?
35:45Et puis petit B,
35:46c'est peut-être
35:46le plus important.
35:47On sait,
35:48vu l'état des finances
35:49de la France,
35:49que le budget alloué
35:51au sport et au handisport
35:52sera à la baisse.
35:53Ça veut dire
35:54moins d'équipement,
35:55moins d'accompagnement.
35:56Vous êtes inquiet
35:56ou en colère aujourd'hui ?
35:59Comme un peu
36:00tous les sportifs,
36:02on est inquiet.
36:03On est inquiet de voir
36:03que les engagements
36:05qui avaient été promis
36:06à la suite des Jeux paralympiques
36:08qui ont été une réussite
36:09extraordinaire.
36:11Le résultat,
36:13il est quand même,
36:14sportivement,
36:15il est très bon,
36:16mais en termes de spectacles,
36:18ce qu'on a pu offrir
36:18au public,
36:20aux spectateurs
36:21qui sont venus,
36:21aux téléspectateurs,
36:23on voulait faire
36:24de ces Jeux paralympiques
36:24une vraie révolution paralympique.
36:28L'essai a vraiment été transformé
36:29pendant cet été 2024.
36:31C'est vrai que les choses
36:32ont plus de mal
36:33à se transformer
36:34sur le terrain aujourd'hui.
36:36On parlait de l'héritage
36:37des Jeux.
36:38Sur certains domaines,
36:39c'est un peu plus compliqué
36:40parce que,
36:40pour continuer
36:41à développer les sports,
36:43à développer les associations,
36:45à rendre ces structures
36:46accessibles,
36:48à continuer à faire
36:48la détection
36:49et à préparer la suite,
36:50il faut mettre
36:51des moyens en place
36:51et malheureusement,
36:53quand l'État se retire
36:54des engagements
36:54qu'il avait pris,
36:55c'est un peu plus compliqué.
36:56Merci Damien Seguin
36:58d'avoir été l'invité surprise
36:59de Jean-Louis Etienne.
37:00Merci Damien.
37:00Journal inattendu.
37:02Merci également Isabelle Langer
37:03du service des sports de RTL
37:05d'avoir organisé cette rencontre.
37:06On va écouter
37:07un tout petit peu de musique.
37:08Parmi les titres
37:08que vous avez choisis,
37:09Jean-Louis Etienne,
37:10il y a une chanson
37:10dont le titre dit tout,
37:12Change the world,
37:13changer le monde.
37:14C'est Eric Clapton.
37:15Changer le monde,
37:37vaste programme,
37:38un gros chantier.
37:39Jean-Louis Etienne,
37:40invité de votre journal
37:41inattendu sur RTL,
37:43il est 13h14,
37:44dans un instant.
37:45Allez,
37:45on reprend la mer avec vous.
37:47A tout de suite.
37:47Le journal inattendu
37:52de Jean-Louis Etienne
37:53avec Stéphane Boutsoc sur RTL.
37:56Le journal inattendu
38:00de Jean-Louis Etienne
38:01avec Stéphane Boutsoc sur RTL.
38:04Persévérance,
38:05un voilier pour l'avenir
38:06de la planète.
38:07Magnifique livre d'images
38:09et de textes
38:10qui paraît aux éditions
38:11Michel Laffont.
38:12C'est votre vie,
38:13c'est votre parcours de vie,
38:14Jean-Louis Etienne.
38:16On le disait,
38:17il y a eu cet épisode
38:17avec Tabarly
38:18qui est un épisode fondateur
38:19en 77
38:20et ensuite,
38:21vous n'avez plus arrêté
38:22d'affronter l'extrême.
38:24Vous êtes le premier homme
38:25à atteindre le pôle Nord
38:26en solitaire,
38:26ça c'est en mai 86.
38:28Vous repartez en 89,
38:29en 91
38:30et ça ne s'est jamais arrêté.
38:32Mais au-delà de cette passion,
38:34est-ce qu'il y a l'idée
38:35d'une fuite dans tout ça ?
38:37La monde d'un fuite
38:38qui peut-être vous angoisse,
38:39qui est industrielle,
38:40qui est polluée,
38:41qui est connectée
38:42aussi aujourd'hui ?
38:43Non, pas du tout.
38:44C'est pour mieux comprendre
38:45ce monde.
38:46C'est une passion.
38:48J'aime construire aussi.
38:50J'aime construire au sens
38:51où par exemple,
38:53pour la mer,
38:53j'ai fait construire
38:54un bateau qui s'appelle
38:54Tara aujourd'hui,
38:55qui s'appelait Antarctica,
38:56je l'ai fait construire
38:57pour explorer l'océan Arctique.
39:00J'aime construire
39:01quelque chose partout.
39:02Il y a une difficulté d'accès.
39:04Ça, c'est mon vieille formation
39:06de tourneur fraiseur,
39:07dessin industriel, etc.
39:09Donc, j'aime ça.
39:09J'ai fait construire
39:11le polar observer
39:11pour une dérive arctique.
39:15Persévérance.
39:16Donc, il y a déjà
39:19quelque chose qui m'intéresse.
39:21Il y a un point difficile d'accès.
39:22Construire quelque chose
39:23pour y aller,
39:23qui répond à une attente
39:25des scientifiques.
39:26Et moi, en même temps,
39:27après, j'en fais
39:28le lien pédagogique.
39:29Moi, j'ai une passion
39:31pour la pédagogie.
39:32Et je trouve que...
39:33La transmission.
39:34La transmission.
39:35Parce qu'en fait,
39:36souvent, les choses sont...
39:39On est dans l'émotionnel.
39:40Souvent, je l'ai évoqué
39:41pour les questions environnementales.
39:42Par exemple,
39:43on est pour,
39:43on est contre,
39:44tout passe par un compromis.
39:46Parce qu'effectivement,
39:47on peut dire
39:48qu'il faudrait arrêter
39:49d'exploiter le pétrole.
39:50Oui.
39:51Mais depuis que nous parlons
39:52tout à l'heure,
39:52le nombre de voitures
39:53qui se déplacent,
39:54de tracteurs qui sont de travail,
39:55de pêcheurs qui sont en mer,
39:56donc c'est cette transition
39:58qu'il faut accélérer, quoi.
39:59Et la pédagogie,
40:00c'est quelque chose
40:00que j'aime bien
40:01et je me rends compte
40:02dans les conférences
40:03que je fais,
40:03quand on parle de choses simples,
40:05les gens se l'approprient.
40:07C'est ça qui est important.
40:08Incarner les choses
40:09pour mieux les réaliser, quoi.
40:11L'écologie,
40:12on est tous, évidemment,
40:13enfin j'espère,
40:13convaincus
40:14que c'est une nécessité.
40:15Maintenant,
40:15on ne peut pas passer à côté.
40:17Or, il y a une partie
40:18de celles et ceux
40:19qui nous écoutent
40:19qui aussi sont en colère,
40:21qui ont parfois l'impression
40:22que l'écologie,
40:23elle est punitive,
40:24qu'on leur impose
40:26la chaudière au fioul,
40:28il va falloir la changer.
40:29C'est un des nœuds
40:31du problème aussi, ça.
40:32Pour faire avancer
40:32les consciences,
40:33il faut convaincre.
40:34Il faut convaincre
40:35et je pense que
40:36vous parlez d'éoliennes.
40:37Alors, l'éolienne,
40:37c'est un sujet,
40:38effectivement, délicat.
40:39On ne parlait pas
40:40des pylônes électriques
40:41qu'on nous mettait
40:41il y a 50 ans,
40:42vous voyez,
40:43il y en a partout,
40:44etc.
40:44Ça nous a amené
40:45l'électricité.
40:46Il est évident,
40:47c'est une évidence,
40:48tout le monde a vécu
40:48cette canicule
40:49qu'il faut arrêter,
40:51limiter le plus possible
40:52les émissions de gaz
40:53de CO2.
40:54Et donc, il va falloir,
40:55si vous voulez,
40:55il faut faire appel
40:56à l'énergie décarbonée.
40:58Elle est soit
40:59des énergies renouvelables,
41:01elles sont faibles intensités,
41:02elles sont alternatives,
41:03mais elles représentent
41:05une part de la ressource.
41:06À mon avis,
41:07on doit pouvoir résoudre
41:08nos besoins domestiques
41:09avec des énergies renouvelables
41:11à une population
41:12qui a pris conscience
41:13de la préciosité
41:14de l'énergie.
41:15Vous voyez,
41:15à la maison,
41:15on branche un truc,
41:16on ne sait pas
41:17si ça consomme
41:17un kilowatt,
41:18dix kilowatt,
41:19c'est tellement facile
41:20l'accès à l'énergie.
41:21Vous voyez ce que je veux dire ?
41:22On ne se rend pas compte
41:23de ça.
41:23Ça semble infini.
41:24Voilà, ça c'est les énergies renouvelables.
41:25Il faut faire appel.
41:26Si on veut arrêter
41:27l'hyperdensité énergétique,
41:31c'est le nucléaire.
41:32Et le nucléaire,
41:33c'est compliqué à parler
41:34parce que pour le nucléaire,
41:36c'était la bombe.
41:37Et on en parle encore.
41:38Regardez ce qui se passe.
41:39La Russie, machin,
41:40la bombe nucléaire.
41:41On a l'arme de destruction massive,
41:43vous voyez ?
41:43On menace.
41:44Alors que c'est une ressource
41:45d'intelligence
41:46que l'on pourrait utiliser.
41:48Mais on se rend compte aujourd'hui,
41:51c'est moins critiqué
41:52parce qu'on se rend compte
41:53que ça offre
41:54de l'électricité décarbonée
41:55dont on a besoin.
41:57Je voudrais vous poser
41:58une question plus personnelle.
42:00Cette vie d'explorateur,
42:01ce sont, j'imagine,
42:02des sacrifices.
42:03Aussi, votre épouse Elsa
42:04accompagne vos aventures
42:05depuis 30 ans.
42:07Mais j'imagine que
42:07quand elle vous voit partir
42:08pour des expeditions
42:09qui sont parfois
42:10un peu extrêmes,
42:11c'est compliqué.
42:12Elle doit avoir peur aussi, non ?
42:14Oui, quand j'ai traversé
42:16le Pôle Nord-en-Ballon,
42:17oui, c'était celle qui était...
42:19Enfin, en même temps,
42:20Elsa, effectivement,
42:22je dirais,
42:22est la directrice
42:23des expéditions.
42:25Elle a plus le sens pratique
42:26parce que ce sont
42:28des entreprises.
42:29Une expédition
42:30est une entreprise.
42:32Vous voyez, par exemple,
42:32Perseverance est un bateau.
42:34C'est la marine marchande.
42:35Il y a sept marins à bord.
42:37Donc, il y en a sept
42:38qui sont en vacances.
42:38Ça fait 14 salaires.
42:40Vous voyez,
42:40c'est une vraie entreprise.
42:41Donc, Elsa s'occupe
42:42de cette entreprise-là
42:43et heureusement,
42:44elle le fait bien.
42:45Elle fait tout en amont
42:45pour que ça se passe bien.
42:47Je précise qu'Elsa Pény-Étienne
42:49publie chez le Club
42:51Michel Laffont,
42:52un bouquin assez formidable.
42:53Ça, c'est vraiment
42:53pour les gamins
42:54et c'est extrêmement
42:55pédagogique et ludique.
42:57Ça s'appelle
42:57Perseverance en mission,
42:59cap sur le Groenland.
43:00Je voudrais vous faire écouter
43:01une dernière archive,
43:02Jean-Louis-Étienne.
43:03Le ciel, les étoiles,
43:05ça a une importance majeure
43:07depuis que l'homme
43:07navigue sur les mers.
43:10Écoutez ce que vous nous disiez
43:11en étant 2000,
43:13toujours dans votre journal
43:14inattendu,
43:15sur l'importance des étoiles
43:17dans votre quotidien,
43:18y compris d'un point
43:18de vue astrologique.
43:19Je n'ai reçu deux ou trois
43:21de thèmes astral,
43:21des gens qui se proposent
43:22de vous le faire,
43:24des gens qui ne vous connaissent pas
43:25et c'est surprenant
43:26le parcours qu'ils lisent
43:29à travers leur science,
43:30si vous voulez,
43:31et le parcours réel
43:32qui est le vôtre.
43:33Donc, je ne suis pas
43:35du tout indifférent
43:36à ce qu'ils m'ont écrit
43:37qui ressemblait vraiment
43:38à une trajectoire
43:39que j'ai prise.
43:41Individualisme très personnel,
43:43acharné,
43:44solitaire,
43:45voyageur,
43:46et puis après,
43:47qui s'annonce,
43:48Mercure,
43:49donc l'écriture,
43:50la transmission.
43:51Ça collait pas mal,
43:52hein ?
43:52Ah oui !
43:53Ça collait plutôt bien.
43:54Vous continuez à travailler
43:55votre thème astral ?
43:56Non, non, non,
43:56ça c'était une découverte,
43:58quelqu'un qui voulait
43:59généreusement faire ça,
44:00et j'étais très surpris
44:01de voir la préciosité
44:02de ce qu'il dit,
44:04et la précision aussi.
44:05C'est incroyable.
44:06Alors, Jean-Louis Etienne,
44:07vous naviguez vers les pôles,
44:08vous marchez sur les pôles,
44:10vous êtes en ballon,
44:11vous avez gravi l'Himalaya
44:12à la Cordillère des Andes.
44:13En fait,
44:13il manque une aventure extrême
44:15à votre palmarès,
44:16c'est l'espace,
44:17et pourtant,
44:18d'un mot,
44:18vous avez été candidat
44:19spationaute
44:20dans les années 80.
44:21Oui, en 83.
44:22Vous en parlez dans le bouquin.
44:23Ah oui, oui,
44:23en 83,
44:24pour la première fois,
44:25on ouvrait l'espace
44:27à ce qui n'était pas
44:30aux civils,
44:31et donc,
44:31j'avais rempli tout ça,
44:33j'étais...
44:34Et le président du CNES,
44:37le centre spatial,
44:38qui était à la retraite,
44:39un jour,
44:39je l'ai croisé,
44:40il m'a dit,
44:40vous étiez numéro 9,
44:41on en a pris 8.
44:42C'était Claudie Agnuré
44:43qui avait été parmi les choisies,
44:45et Claudie est formidable,
44:46elle cachait toutes les choses.
44:50Et donc,
44:51effectivement,
44:51il m'a dit,
44:52vous étiez numéro 9,
44:53on en a pris 8,
44:54il m'avait manqué
44:55une publication scientifique.
44:58Et ce que j'avais défendu,
45:00c'était mon travail manuel,
45:01j'ai dit,
45:02mais quelqu'un qui est dans l'espace,
45:03il a répété 100 fois la manip.
45:04Bien sûr.
45:05Et moi,
45:05je suis bricoleur,
45:06je peux peut-être...
45:06J'avais défendu des choses comme ça,
45:09et bon,
45:10je n'ai jamais regretté,
45:12bien sûr,
45:12mais je m'en vais dans l'espace
45:13régulièrement,
45:14si vous voulez.
45:15On a chacun une étoile,
45:17comme disait Christian Bobin.
45:20Transition,
45:20tout trouvé,
45:21une des autres musiques
45:22que vous avez choisies,
45:23la Haute Sagazan,
45:24la Symphonie des Éclairs.
45:2513h24 sur RTL,
45:44on marque une dernière pause,
45:45et ensuite,
45:46un nouveau rendez-vous,
45:46tiens,
45:47on a appelé ça
45:47les mots de la fin.
45:49A tout de suite,
45:49avec Jean-Louis Etienne.
45:51Le journal inattendu
45:52de Jean-Louis Etienne,
45:53avec Stéphane Boutsoc sur RTL.
45:58Le journal inattendu
45:59de Jean-Louis Etienne,
46:01avec Stéphane Boutsoc sur RTL.
46:03Et pour terminer,
46:04Jean-Louis Etienne,
46:05on va lancer une tradition
46:06avec vous
46:06dans ce journal inattendu.
46:08On l'a baptisé
46:08les mots de la fin.
46:09Voici des mots
46:10qui ont jalonné,
46:11qui résument peut-être
46:12votre existence.
46:13Je vais vous demander
46:14pour chacun d'entre eux
46:15de nous dire
46:16ce qu'ils évoquent,
46:16le plus simplement
46:17ou directement.
46:18Le premier,
46:19à mon avis,
46:19il résume tellement
46:20votre parcours,
46:21c'est aventure.
46:23Aventure,
46:23c'est toute ma vie,
46:25je dirais,
46:26effectivement.
46:27Je ne me suis jamais limité.
46:29J'ai toujours imaginé
46:30des choses
46:31et puis j'ai 79 bientôt
46:33et j'en ai encore
46:34dans la tête.
46:35Vous en avez sans doute
46:36croisé quelques-uns.
46:38Héros.
46:39Ah, des héros, oui.
46:41Tout à l'heure,
46:42on a eu Damien.
46:43Damien Seguin.
46:44Damien Seguin.
46:45Je compte s'engager
46:46comme il a fait
46:47et réussir comme il a fait
46:48avec le handicap qu'il avait
46:49et toute la complexité
46:51qu'il y a eu.
46:51Je trouve ça,
46:52c'est un héros.
46:53Et la peur,
46:54est-ce que vous l'avez croisé ?
46:55La peur,
46:56je l'ai croisé,
46:56mais la peur,
46:57c'est un signal
46:58que vous n'êtes pas prêt,
47:00que vous n'êtes pas préparé,
47:01que vous ne connaissez pas
47:02en fait ce qui arrive.
47:03Ça ne veut pas dire
47:03que c'est interdit
47:04et qu'il ne faut pas y aller,
47:04mais il faut se préparer.
47:05Dernière chose,
47:06vous l'avez dit,
47:07vous avez bientôt 79 ans,
47:08vous semblez infatigable,
47:10si je vous dis demain.
47:12Alors demain,
47:12je pars en Antarctique,
47:13si vous voulez,
47:14d'abord à Clipperton,
47:15puis en Antarctique,
47:15on a une mission
47:16sur la mer de Rose
47:17qui est une aire marine protégée
47:18qu'on va descendre,
47:20puis après,
47:20il y aura encore
47:21d'autres expéditions.
47:22Je vous dis,
47:23c'est une espèce de catalogue
47:25où il y a plein de feuilles,
47:26je ne sais pas ce qu'il y a dedans,
47:27mais à chaque fois,
47:27je tourne
47:28et puis il y en a une qui arrive.
47:29Elle va continuer
47:30à feuilleter très très longtemps.
47:31Merci beaucoup,
47:32Jean-Louis Etienne
47:33d'avoir été notre invité.
47:34Je rappelle l'apparution
47:35chez Michel Laffont
47:36de ce livre
47:37Persévérance,
47:38un voilier
47:39pour l'avenir de la planète,
47:40ce qu'on appelle
47:40un beau livre,
47:41c'est-à-dire des photos
47:42et du texte.
47:43On se dit à très bientôt
47:44sur RTL.
47:45Merci à Dany Matouk
47:46pour la réalisation
47:47de ce journal inattendu.
47:49Rendez-vous la semaine prochaine,
47:50samedi prochain,
47:5112h30,
47:52avec un autre invité.
47:53Pour l'instant,
47:54il est 13h30 sur RTL.
47:55Voici donc Variété.
47:57Ça, c'est avec vous,
47:58Augustin Trapenard.
47:59Bonjour Augustin.
48:00Tiens, je vous demande
48:01de nous décrire
48:01à votre invité de la semaine.
48:03Salut Stéphane.
48:04Écoutez,
48:04un drôle d'oiseau,
48:05je dois dire,
48:05moi j'ai toujours trouvé
48:06un drôle d'oiseau.
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