- il y a 4 semaines
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00:00Le carrefour de l'info sur Arabel
00:04Et dans votre carrefour de l'information, à l'heure où de nombreuses familles vivent une rentrée scolaire sous tension,
00:14un chiffre qui interpelle, près d'un élève sur deux en fédération Wallonie-Bruxelles fréquente l'enseignement qualifiant.
00:20Or derrière cette orientation, souvent choisie avec passion, se cachent des réalités financières assez lourdes.
00:25Équipements professionnels, stages, matériel spécifique, les frais explosent, allant parfois jusqu'à 1000 euros.
00:31Alors selon la Ligue des familles, ces coûts peuvent non seulement freiner certains élèves, mais aussi aggraver les inégalités.
00:37Certains frais seraient même tout simplement illégaux.
00:39Et pour faire le point sur ce constat, les données aussi récoltées et les revendications portées au pouvoir public,
00:45nous avons le plaisir de recevoir Merlin Guévers, chargé d'études sur les questions justement d'école à la Ligue des familles.
00:50Bonjour.
00:51Bonjour.
00:51Merci d'être avec nous sur Arabel.
00:52Alors, on est à des lieux dans cet enseignement qualifiant, Merlin Guévers.
00:56On parle donc, je l'ai dit il y a quelques instants, d'un élève sur deux qui suit cet enseignement.
01:01Alors que représente, disons plus concrètement, cet enseignement dans le paysage scolaire ?
01:05Oui, donc c'est plus ou moins 100 000 élèves qui fréquentent cet enseignement qualifiant.
01:09Qu'est-ce qu'on veut dire par enseignement qualifiant ?
01:10C'est en fait à partir de la troisième secondaire et bientôt de la quatrième secondaire,
01:14toutes les personnes qui décident de s'orienter en technique de qualification, artistique de qualification ou alors enseignement professionnel.
01:21Parfois c'est professionnel entre guillemets classique et parfois c'est même de l'enseignement en alternance,
01:25donc avec une partie de la semaine qui se fait en entreprise.
01:29Et donc ce sont tous ces élèves qui en fait à partir de ce moment-là décident de quitter un enseignement
01:34qui fait la transition vers le supérieur qui est très théorique
01:38et qui vont plus aller s'orienter vers des filières qu'on appelle des filières métiers.
01:42Donc c'est des personnes qui à partir de ce stage-là en fait choisissent le métier futur qu'ils vont pouvoir ou vouloir exercer.
01:50Et donc ils vont s'inscrire par exemple en coiffure, par exemple en menuiserie ou alors en construction ou alors en horticulture.
01:57Il y a énormément de secteurs et d'options différentes et malheureusement effectivement,
02:02comme vous le disiez en introduction, ce sont des options qui souvent sont très coûteuses.
02:06Alors justement, à quel point les frais liés à cet enseignement qualifiant pèsent sur les familles ?
02:11Concrètement, est-ce qu'on peut parler de discrimination sociale un petit peu déguisée ?
02:15Alors pour pouvoir répondre à ça, il faut se rendre compte que malheureusement,
02:18c'est la différence entre notre système d'enseignement et celui de beaucoup d'autres pays du monde,
02:22c'est qu'on a un enseignement qui est très ségrégent, donc qui organise ce qu'on appelle une relégation.
02:29Et l'enseignement qualifiant est une des filières de relégation.
02:32Donc il a pu être montré par les acteurs de l'enseignement que près de deux inscriptions dans l'enseignement qualifiant sur trois
02:40sont des inscriptions orientées, des inscriptions quelque part poussées.
02:46Donc ce sont des élèves qui sont en difficulté avec l'enseignement général.
02:49L'enseignement général tel qu'il existe aujourd'hui n'est pas organisé que pour pouvoir soutenir
02:54et permettre à ces personnes, à ces élèves de faire face à leurs difficultés
02:58et d'être soutenus et d'être accompagnés.
03:00Et donc en fait, on va conseiller, voire dans certains cas forcer des élèves à choisir des options techniques
03:06en leur disant « là ce sera plus facile pour toi, voire ça te permettra d'éviter par exemple de devoir recommencer une année ».
03:13Donc c'est ce qu'on appelle les attestations B, c'est-à-dire qu'on donne le « choix » aux élèves
03:18soit de recommencer leur année dans le général ou alors de s'orienter dans le qualifiant.
03:23Et donc à ce moment-là, ce ne sont pas des vocations à vouloir faire le métier,
03:27c'est « je fais face à des difficultés et on me pousse vers la relégation »
03:31et c'est mauvais pour ces élèves comme pour d'ailleurs l'ensemble de cet enseignement qualifiant.
03:35On parlait justement des frais. Quels sont les frais les plus problématiques en réalité ?
03:40Alors il y en a de différents types. Donc les deux frais, première chose, l'enseignement secondaire et l'enseignement obligatoire en général
03:49coûtent cher déjà de base. Donc la Ligue des familles a pu montrer que c'était deux familles sur trois
03:54qui exprimaient des difficultés financières, toutes orientations confondues.
03:58Mais ce qu'on se rend compte, c'est qu'effectivement, dans l'enseignement qualifiant,
04:01en plus des frais généraux, frais de cartable, d'achat des manuels, d'achat du petit matériel scolaire,
04:05on ajoute des frais supplémentaires qui vont être une couche supplémentaire pour des familles
04:10qui en plus sont fréquemment déjà particulièrement sujettes à difficultés financières.
04:15Donc de quoi est-ce qu'on parle ? On parle d'outils professionnels.
04:18Donc par exemple, on fait coiffure, on va avoir une trousse de coiffure, des ciseaux, ce genre de choses.
04:23On va faire cuisine, on va avoir des couteaux de cuisine, une mallette qu'on va devoir acquérir de façon individuelle.
04:30Ça, c'est un premier cas. Et le deuxième cas, c'est les équipements de protection,
04:34les vêtements de travail. Donc on peut avoir des casques de protection en construction,
04:39on peut avoir des tabliers, on peut avoir des chaussures à bout pointu.
04:44Et donc parfois, ce sont des équipements comme ça qui deviennent très spécifiques
04:49et qui coûtent extrêmement cher. Et puis comme ce sont des adolescents, on grandit.
04:52Donc chaque année, il faut les racheter. Et donc c'est des coûts qui s'accumulent effectivement.
04:55Je vois que parfois, le chiffre montait jusqu'à 1000 euros, même plus à la rentrée.
04:59Oui, c'est oui. Alors est-ce qu'on peut dire que l'école gratuite, c'est un petit peu un mythe chez nous aujourd'hui ?
05:05Alors oui et non. C'est-à-dire que ça fait maintenant plus d'un siècle.
05:09L'année où on a inscrit la gratuité scolaire la première fois dans la loi, c'était en 1914.
05:15Et on se rend compte, tous nos auditeurs d'ailleurs, qu'ils soient dans l'enseignement qualifiant
05:18ou dans un autre enseignement, tout le monde se rend compte qu'on doit payer des frais scolaires,
05:23des frais à la rentrée scolaire, mais aussi des frais au fur et à mesure de l'année.
05:26Et donc c'est un vrai problème. C'est la raison pour laquelle on dit que la gratuité scolaire, c'est un chemin.
05:32Et que la Belgique francophone a particulièrement des décennies de retard dans ce chemin vers la mise en place de la gratuité scolaire.
05:39Il y a déjà des frais qui sont complètement interdits pour tout le monde.
05:42Donc par exemple, on ne peut pas demander de frais d'inscription.
05:44Mais par contre, il y a encore malheureusement, dans la législation de la Fédération du Bruxelles,
05:49des frais qui sont autorisés et qui devraient être interdits en vertu de ce principe qui est en fait inscrit dans la Constitution.
05:55Il faut peut-être le rappeler. Donc c'est la Constitution et des textes internationaux ratifiés par la Belgique
06:00qui garantissent normalement le droit de chaque élève, de chaque parent indistinctement,
06:05donc indépendamment de son origine sociale.
06:07L'idée, c'est de dire quoi ? Le principe.
06:09Les impôts payés par les parents, qui sont parfois des contributions fiscales significatives,
06:13sont censés payer totalement l'ensemble de la fréquentation de l'enseignement obligatoire,
06:18parce que cet enseignement est obligatoire.
06:20Donc ça, c'est le principe. Malheureusement, on voit que ce n'est pas encore appliqué complètement.
06:24Et donc c'est pour ça que nous, nous travaillons, nous oeuvrons à défendre les droits des parents.
06:28C'est la fonction de la Ligue des familles.
06:30En particulier, faire en sorte qu'on continue de cheminer dans ce chemin vers la gratuité scolaire.
06:34Alors Merlin Gevers, on va s'intéresser, si vous le voulez bien à présent,
06:38aux données, aux analyses que mène régulièrement la Ligue des familles.
06:42La dernière étude. Comment vous avez recueilli un petit peu toutes ces données
06:45et quelles méthodes vous avez utilisées pour un petit peu évaluer les coûts ?
06:49Alors il y a plusieurs choses.
06:50Première chose, c'est que tous les 4-5 ans, on réalise une grande enquête
06:54auprès de l'ensemble des familles d'élèves de l'enseignement de Fédérationnie-Bruxelles.
06:58Donc la dernière en date, elle s'est faite avec 4000 parents qui ont répondu à notre enquête
07:03pour permettre d'estimer année après année de la maternelle à la fin des secondaires les coûts scolaires.
07:08Et puis cette dernière enquête, on a voulu vraiment se concentrer sur l'enseignement qualifiant.
07:12Et donc c'est une enquête qui a été réalisée auprès de 540 parents.
07:16Donc en fait, c'est la plus large enquête qui a jamais été réalisée
07:19autour des coûts scolaires spécifiques à l'enseignement qualifiant.
07:22Et elle a été notamment réalisée, je me permets de remercier les directions d'école
07:25qui ont été nombreuses à nous aider à diffuser ce questionnaire auprès des parents
07:31de l'enseignement qualifiant pour nous permettre d'avoir des données solides,
07:34secteur par secteur, orientation par orientation,
07:37et c'est de comprendre exactement où se nicher les plus grandes difficultés et les plus grands coûts.
07:41Parce que l'objectif c'est de pouvoir trouver des solutions évidemment
07:43qui soient adaptées à la réalité de terrain et aux réalités des écoles
07:47qui financièrement ne sont pas non plus toutes dans des situations faciles.
07:50Alors dans le détail justement, est-ce que vous avez pu observer des disparités par région,
07:54les réseaux d'enseignement ou même les établissements ?
07:56Alors c'est principalement d'une option à l'autre que les disparités sont importantes.
08:01C'est-à-dire que évidemment, puisque c'est un enseignement qualifiant spécialisant métier,
08:05le type de matériel qu'on va demander spécifique à l'option va complètement varier d'une option à une autre
08:11et donc ça c'est aussi un autre enseignement de notre enquête.
08:14Donc les retours majoritaires des parents, c'est de dire que non seulement, malheureusement,
08:19une série d'entre eux sont orientés de façon plus ou moins poussée une première fois
08:22vers l'enseignement qualifiant parce qu'il n'y a pas assez de dispositifs de soutien dans l'enseignement général,
08:27mais en plus au moment de faire le choix entre les différentes options possibles,
08:31et bien malheureusement, le coût financier fait qu'il y a parfois des orientations
08:35qui sont une nouvelle fois contraintes parce que tout simplement,
08:37certaines options sont beaucoup trop chères que pour pouvoir les suivre.
08:42Ou alors, ça arrive aussi, on a des retours de parents qui nous disent
08:45« j'ai engagé, mon élève, mon enfant s'est engagé dans une option parce que ça lui plaisait »
08:52et puis on n'avait pas de compréhension et de connaissance fine de année après année
08:55combien ça allait coûter et donc on se rend compte qu'à un moment, ça devient compliqué
08:58et donc certaines fois, il faut même changer d'option en cours de route
09:02parce qu'en fait, c'est trop cher au fur et à mesure des années.
09:05Les outils, les consommables, le matériel informatique spécifique, le matériel de protection
09:10deviennent trop importants et donc on se réoriente dans une option moins chère.
09:13Alors, les parents ne sont pas assez informés justement de leur droit par rapport à tous ces frais ?
09:18Oui, oui. D'ailleurs, c'est normalement une obligation des écoles de pouvoir informer à chaque rentrée scolaire.
09:23Donc, une des règles, c'est qu'à chaque rentrée scolaire, une estimation claire des frais à payer
09:27sur l'ensemble de l'année doit être amenée aux parents et malheureusement, on se rend compte
09:31qu'en tout cas, dans notre enquête, un parent sur deux n'a pas reçu cette estimation des frais l'année passée.
09:36Donc ça, ça montre qu'il y a aussi, du point de vue des écoles, du travail qui reste à faire
09:40pour faire en sorte que les parents soient correctement informés.
09:43Nous, ce qu'on voudrait à terme, évidemment, c'est qu'au-delà de l'information,
09:47ces frais ne puissent plus jamais freiner ou empêcher des vocations
09:51mais la première des choses à faire, c'est évidemment que les parents soient correctement informés
09:54et aujourd'hui, ce n'est pas suffisamment le cas.
09:55Alors, on va parler à présent des revendications et des propositions de la Ligue des familles,
10:00si vous le voulez bien. Vous formulez justement plusieurs recommandations concrètes,
10:04on peut un petit peu les résumer ?
10:05Oui. Alors, la toute première, elle est simple, c'est de dire au-delà et avant même la question
10:10des outils spécifiques et des frais spécifiques aux qualifiants,
10:14il y a la première couche qui est la même pour tout le monde, aussi pour l'enseignement général.
10:18C'est le petit matériel qu'il faut acheter pour remplir le plumier, pour remplir le cartable
10:22et qui est déjà une couche qui est vraiment particulièrement chère, pas isolément,
10:26mais quand elle s'ajoute à tous les autres.
10:28Aujourd'hui, il y a un système qui est en cours d'implémentation
10:30et il est arrêté malheureusement à la moitié des primaires.
10:33Donc, jusqu'en troisième primaire compris, ce sont les écoles qui fournissent ce petit matériel
10:37sans frais à charge des parents, c'est financé par leurs impôts.
10:40Mais à partir de la quatrième primaire, ça a été bloqué.
10:43Et donc, nous, on estime qu'il faut pouvoir continuer le système
10:45parce qu'il y a eu des évaluations qui montraient que ça fonctionnait bien
10:48et qu'en plus, ça ne coûte pas très cher du point de vue de la Fédération ni Bruxelles.
10:51Donc, ce serait facile à mettre en place et on peut trouver les budgets nécessaires pour évoluer.
10:56Et puis, il faudrait qu'après les primaires, ça arrive en secondaire
10:58et que cette première couche qui est la même pour tout le monde,
11:00elle puisse disparaître puisqu'elle doit être prise en charge normalement par les impôts.
11:04C'est la Constitution.
11:05Ensuite, il y a une deuxième chose.
11:07On sait que les finances de la Fédération ni Bruxelles, malheureusement, c'est très compliqué.
11:11Et donc, il faut trouver des solutions créatives.
11:13Donc, nous, on propose de clarifier les choses dans la loi
11:16pour assurer que les écoles ne demandent pas, en fonction d'une école et de l'autre,
11:20des frais qui seraient illégaux.
11:22On demande de faire en sorte aussi qu'il y a ce qu'on appelle des fonds d'équipement régionaux
11:26qui sont aux régions et qui pourraient permettre de soutenir les familles
11:31dans l'acquisition des outils professionnels.
11:33Donc, de la mallette, des couteaux de cuisine, de ce genre de choses qu'on expliquait tantôt,
11:38qui coûtent particulièrement cher dans le qualifiant.
11:41Eh bien, ces outils-là pourraient être financés par ces fonds régionaux,
11:44ce qui permettrait de trouver une solution qui fonctionne du point de vue des finances
11:47de la Fédération ni Bruxelles.
11:49Et alors, une dernière chose, c'est qu'il faut assurer que la loi soit respectée par les écoles.
11:54Et donc, ça veut dire que, notamment, tout ce qui est équipement de protection individuelle,
11:58la loi, c'est que, normalement, ce sont aux écoles de pouvoir fournir les élèves
12:02parce que c'est équivalent à des outils de travail de protection.
12:05Et puis, la dernière chose, c'est que cette loi qui doit être respectée,
12:09il faut pouvoir avoir des vérifications par rapport à ça.
12:12Pendant quatre ans, ces quatre dernières années, on a eu un service d'inspection des frais scolaires.
12:17Donc, en clair, l'administration allait proactivement dans les écoles
12:20pour vérifier comment la loi a été appliquée
12:22et accompagner les écoles pour faire en sorte que la loi soit de mieux en mieux respectée
12:26parce qu'on constatait qu'il y avait beaucoup de situations où ce n'était pas le cas.
12:28Ce système, il a été arrêté, et ça, c'est important.
12:32Il a été suspendu par le nouveau gouvernement, par la ministre Glatini.
12:36Ça pose un problème.
12:37Et ça pose un énorme problème parce que ça signifie que les droits des parents ne sont plus respectés.
12:41Et donc, c'est une des demandes importantes qu'on a, d'autant plus que dans le qualifié,
12:44on constate qu'il y a beaucoup de soucis à ce niveau-là.
12:46Il faut que la loi soit respectée.
12:48Et pour ce faire, il faut que l'administration puisse proactivement vérifier.
12:52Donc, ce service de l'inspection des frais scolaires doit être relancé.
12:55Parenthèse sur les transports.
12:56On vous demandait aussi un abonnement tech à 12 euros par an pour tous les élèves du secondaire.
13:01En quoi cela pourrait un petit peu changer, disons, la donne ?
13:05Alors, la première raison, c'est qu'il faut éviter une forme de différence de traitement
13:09entre les parents bruxellois qui nous écoutent et les parents wallons.
13:13À Bruxelles, c'est organisé.
13:15Mais malheureusement, en Wallonie, l'abonnement pour les adolescents peut revenir très cher.
13:22Et d'autant plus quand on est dans l'enseignement qualifiant,
13:23souvent, ce sont des écoles qui peuvent être situées un petit peu plus loin.
13:27Ou alors, on peut avoir à certains moments des stages qui font qu'en fait, il faut faire d'autres types de trajets.
13:32Et donc, ce sont des coûts qui peuvent être vraiment importants.
13:34Donc, nous, on pense important, effectivement, de garantir de la même façon que ça s'est fait pour d'autres catégories d'âge,
13:40qu'entre 12 et 18 ans, ce sera 12 euros par an pour cet abonnement.
13:44Ce serait aussi une aide vraiment substantielle pour les familles.
13:47Et de nouveau, là, les finances peuvent être trouvées aisément, puisque c'est au niveau des régions qu'on le fait.
13:52Et donc, les régions, elles ont une capacité fiscale.
13:53Elles peuvent faire en sorte de trouver un équilibre et de trouver des moyens financiers,
13:57ce que la Fédération de Bruxelles peut plus difficilement faire.
14:00On a vu que les gouvernements passent, changent, les couleurs aussi.
14:03Si vous avez un seul message à faire passer, justement, en ce moment aux autorités politiques,
14:08quel serait ce message, justement, pour atténuer toute cette charge sur les parents, notamment, et les élèves ?
14:13Dire que l'enseignement qualifiant, c'est vraiment, et ça devrait être, une vraie et belle filière,
14:19une filière de vocation dans laquelle des jeunes trouvent leur vocation et construisent leur vie future.
14:27Et donc, cette filière, elle doit être valorisée.
14:29Pour qu'elle soit revalorisée, il faut à la fois faire en sorte que les coûts financiers n'empêchent pas aux familles d'y aller ou d'y faire certains choix.
14:36Mais la deuxième chose, et c'est très important, il faut trouver des solutions pour garantir que ces orientations vers le qualifiant
14:42soient vraiment des orientations choisies.
14:44Aujourd'hui, il y a tout un blocage, toute une discussion très difficile sur la question du tronc commun, d'un nouveau tronc commun.
14:52Le but de ce nouveau tronc commun, qui est autre chose que ce qu'on faisait avant,
14:56c'était de donner le temps et le choix aux élèves d'acquérir les apprentissages de base, première chose.
15:01Et deuxième chose, de tester une série d'options pour qu'au moment où ils décident d'aller vers le qualifiant,
15:08ils puissent le faire avec des choix qui soient vraiment éclairés par ce qu'ils ont testé
15:12et pas que ce soit quelque chose qui est fait parce qu'en fait, ils sont relégués et rejetés d'un système d'enseignement général
15:18qui ne leur convenait pas et qui n'était pas construit pour ça.
15:20Donc, il faut un autre système d'enseignement.
15:22Il faut poursuivre ce projet dans cette logique que l'enseignement qu'elle est suffisante soit vraiment valorisé à sa juste valeur.
15:28Voilà, c'était donc la conclusion de Merlin Guévers.
15:31Je rappelle que vous êtes chargé d'études sur les questions d'école à la Ligue des Fémi.
15:35Merci pour votre analyse.
15:36Merci.
15:36On se retrouve dans quelques instants pour la suite de votre Café de l'Info.
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