00:00Il faut donc provoquer une crise de régime, il faut créer les conditions de ce qui sera une crise à répétition,
00:06c'est-à-dire on continue de dissoudre et maintenant l'idée c'est la démission du président de la République. Non.
00:11Tiens, coucou Manuel Valls, si on m'avait dit qu'on démarrait ensemble à la rentrée, puisqu'on en est là, je vais me permettre de répondre.
00:17On a déjà dissous une fois l'année dernière et il s'avère que le Rassemblement National et la gauche ont fait beaucoup mieux que le camp présidentiel.
00:25Mais il s'avère que les résultats n'ont pas été entendus. Qu'on soit d'accord avec le résultat ou pas, il s'avère que les Français se sont déplacés aux urnes
00:33et qu'il s'avère que c'est pas chez vous qu'ils ont donné le plus de confiance. Je dis chez vous parce que je pense que ça fait un petit moment
00:39que Manuel Valls n'appartient plus ni au PS ni à la gauche. Et pour revenir à cette dissolution, autant les résultats n'ont pas été entendus,
00:47mais si encore vous aviez entendu les demandes communes des Français, peut-être que je dirais pas la même chose. Mais même pas. Même ça, vous avez pas entendu.
00:54Moi j'écoute les Français, mais le rôle des responsables politiques, vous avez raison, c'est de les écouter.
00:59Mais nous n'avons pas besoin de suivre en permanence tous les mouvements de l'opinion.
01:03Et on dit merci Manuel Valls puisqu'il vient de pointer le nœud du problème. Je pourrais facilement vous rappeler la base de la politique.
01:10À la base, on fait de la politique parce qu'on porte la voix des gens. Mais bon, vu qu'apparemment ces arguments-là, ça fonctionne pas,
01:15on va prendre les choses sous un autre angle. Partant du principe que vous faites des campagnes
01:19où vous passez votre temps à dire que vous pensez aux Français. Dans ces campagnes, vous passez votre temps à dire
01:24on sait, on écoute, c'est une catastrophe, on va changer. Partant du principe que dans ces campagnes,
01:29vous vous placez comme les personnes qui vont écouter les Français parce que tous les autres, ils l'ont pas fait.
01:34On est d'accord qu'à la base, vous êtes au courant que la politique, vous la faites pour vos concitoyens.
01:39Par conséquent, pour écouter les demandes des concitoyens. Ou alors ça, c'est que pendant les élections.
01:44Partant du principe que vous faites vos campagnes sur le fait que les Français ont besoin d'être entendus,
01:49écoutez et que vous allez tout changer. Quand 80% des Français disent non, par exemple, à la réforme des retraites,
01:55eh ben, ce serait peut-être bien de les entendre. Parce que si on les entend pas, vous faites vos campagnes,
01:59mais le résultat de vos campagnes, c'est le résultat politique dans lequel on se retrouve en ce moment.
02:04Alors oui, je sais, Emmanuel Valls était très attaché aux carrières, très attaché aux postes et aux privilèges.
02:09Mais à la base, quand on fait de la politique, c'est bel et bien pour porter la voix des gens.
02:12Moi, à travers mon expérience, je veux dire les choses telles que je crois.
02:16Pardon, je vais être un petit peu taquine pour changer.
02:18L'expérience du 49-3 ou de l'échec politique en Espagne ?
02:22Attendons 2027 et d'ici là, stabilisons les choses, construisons un budget.
02:27Rien ne nous dit que de nouvelles élections, et encore pire, la démission du président de la République forcée
02:33par je ne sais qui, réglerait les problèmes.
02:35Est-ce qu'on dit à Emmanuel Valls que s'il y a bien un exemple d'instabilité politique,
02:39c'est la personne qui est sur la vidéo que je suis en train de commenter ?
02:41On ne va pas vous réexpliquer encore une fois que vous avez votre part de responsabilité
02:44dans la situation dans laquelle on se retrouve,
02:46et particulièrement à cause d'une déconnexion absolue entre les politiques aujourd'hui et les Français.
02:52Je pense ensuite que les Français sont fatigués des leçons de politique type Emmanuel Valls justement,
02:58parce que vous avez eu du temps, vous avez eu des mandats,
03:01et les preuves de votre efficacité, on les a eues aussi.
03:05Et puis, Emmanuel, je ne vais pas te rappeler ta fuite de la France pour revenir vers la France.
03:08Les Français commencent à comprendre que tu ne fonctionnes pas pour eux.
03:10C'est aussi ce qui fait que dans l'opinion publique, tu n'es pas très apprécié.
03:13On en revient au fil rouge de la vidéo et ce qu'on disait au départ.
03:16Et puis là, tu nous parles de 2027 comme si tu allais suivre Macron.
03:19Je rappelle que Macron ne peut pas se représenter.
03:22En tout cas, tu as envie de suivre la personne qui succédera à Macron.
03:25Mais vu que 2027, c'est dans un an qu'avant, en 2026, il y a les municipales,
03:29qu'on est peut-être à deux doigts d'une dissolution,
03:32et que toi, tu t'envoles plus vite que le vent,
03:34en 2027, on commencera par regarder dans quel camp tu te trouves.
03:37Vous avez une condescendance à l'égard des Français qui est terrible,
03:40qui, en plus, salit complètement la politique.
03:42Et vous ne vous rendez pas compte que cette condescendance,
03:45cette déconnexion vis-à-vis des Français,
03:47ça fait partie des éléments qui justifient la situation de fracture dans laquelle on se trouve.
03:52En tout cas, il y a une chose qui me rassure,
03:54c'est qu'il y a de plus en plus de Français qui s'intéressent à la politique,
03:56et plus les gens sont au courant,
03:58plus ça va être compliqué de les manipuler ou de leur faire avaler vos sottises.
04:02Et deux, on arrive quand même à une étape où le changement politique va être obligatoire,
04:07sinon on est dans une situation de blocage absolu.
04:09Et ça, c'est plutôt sympa aussi, parce qu'il faut que ça bouge un peu.
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