Pendant sa conférence de presse de rentrée au siège de la Fédération, la Direction de l'Arbitrage a décortiqué deux mains similaires du capitaine du Havre, Arouna Sangante, lors des deux premières journées de Ligue 1. Elle approuve le penalty sifflé en faveur de Lens (2-1, dimanche), mais reconnaît que Monaco (3-1) aurait aussi dû en avoir un le 16 août.
00:00Donc sur cette situation, nous avons effectivement un arbitre qui, vous l'avez vu, fait l'effort d'être bien placé pour avoir une optimisation de son angle de vue et percevoir le contact entre le ballon et la main.
00:13Il décide de siffler pénalty considérant qu'il y a une augmentation artificielle de la surface couverte par le corps.
00:18L'analyse de l'arbitre vidéo confirme la décision prise sur le terrain.
00:24La position de la direction de l'arbitrage, elle est claire.
00:26C'est effectivement la décision qui était attendue.
00:29Vous avez un défenseur qui prend clairement un risque d'éloigner le bras de son corps en se jetant au sol pour pouvoir intercepter le ballon.
00:41Il ne s'agit pas ici d'un bras d'appui puisque si vous avez un bras d'appui, c'est que le joueur est en train de tomber et donc s'appuie au sol.
00:48Là, vous avez un bras qui est clairement allongé et donc une augmentation artificielle de la surface couverte par le corps.
00:56Donc, au regard de la loi 12, ce positionnement là est sanctionnable.
01:02Donc, c'est clairement un pénalty qui était attendu.
01:04Et donc, je précise pour être complètement transparent sur ce sujet là, puisque nous avions eu, pour celles et ceux qui ont suivi le match Monaco-Le Havre de la première journée,
01:18une situation similaire, alors il n'y a jamais de situation identique, mais en l'occurrence similaire là, on y était,
01:24avec le même défenseur Avray qui était intervenu dans la surface de réparation avec un geste similaire en l'occurrence.
01:37D'ailleurs, je vais vous montrer la situation et donc je vais vous laisser vous remémorer la décision et je vais vous expliquer la chronologie entre le match à Monaco et le match au Havre une semaine plus tard.
01:52Donc, c'est le même joueur.
02:01Donc, situation compliquée, vous le savez, à détecter à vitesse réelle.
02:22Voilà, donc, la position de la direction de l'arbitrage sur cette situation, à votre avis, c'est pénalty attendu, effectivement, puisqu'on est dans la même considération technique que la situation que je viens de vous présenter sur le Havre-Lens.
02:44Vous avez, au moment du contact, un bras qui n'est pas un bras d'appui, qui est clairement un bras éloigné du corps, qui augmente la surface couverte par le corps du défenseur.
02:56En se positionnant de la sorte et en souhaitant intervenir ainsi, le défenseur prend clairement le risque d'avoir un contact entre la main et le ballon qui soit sanctionnable.
03:07C'est le cas ici.
03:08Donc, ici, nous attendions un pénalty.
03:11Et donc, nous avons eu l'occasion d'échanger avec les deux clubs, en l'occurrence, puisque Monaco nous a interrogés dès le début de la semaine passée pour avoir notre position sur cette situation.
03:25Et donc, nous avons répondu en donnant des critères techniques tels que ceux que je viens de vous présenter, en disant que nous attendions pénalty sur cette situation.
03:34Donc, oui, c'est une erreur de décision sur cette rencontre-là.
03:40Et il se trouve que dans le cadre des visites que nous proposons au club de Ligue 1, Amaury était cette semaine au Havre.
03:51Et il a eu l'occasion, bien évidemment, de présenter cette situation, puisque c'était l'actualité.
03:57Et donc, de dire que nous attendions pénalty parce que les critères techniques étaient réunis pour que la main soit sanctionnable.
04:04Et donc, dans la continuité, c'était ensuite vendredi matin, les arbitres et assistants de Ligue 1 sont réunis par les différents managers en visio pour faire un débrief de la journée qui vient de s'écouler,
04:19pour revenir sur les décisions majeures qui ont pu se dérouler sur les dernières rencontres.
04:27Et donc, il avait été présenté aux arbitres le fait que sur cette décision, la position technique de la direction d'arbitrage était pénalty attendue.
04:36Et donc, c'est là, j'imagine, l'une des raisons pour lesquelles l'arbitre de Le Havre-Lens a sifflé pénalty.
04:45Voilà, donc vous avez très clairement la chronologie entre deux situations similaires qui ont montré aussi le travail qui a été mené par la direction de l'arbitrage auprès de ses arbitres sur cette situation.
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