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  • il y a 2 mois
Mamadou Youssouf DIAGANA, ancien officier de l'armée Mauritanienne, raconte son parcours suite à sa "permission libératoire", autrement dit exclusion, de l'armée. A Nouakchott il a participé à un groupe qui a tenté de regrouper les nombreux exclus de l'armée pour pouvoir réclamer justice. Face à une situation bouchée de tous les côtés, il a choisi comme de nombreux autres l'exil. En France, il a continué à militer d'abord dans l'AVOMM, puis la OCVIDH et enfin par un regroupement de militaires, le CAMME. Il a participé activement au procès en 2005 de l'officier tortionnaire Ely Ould DAH qui a été condamné par la justice française en son absence, puisque le justiciable avait été renvoyé en Mauritanie - et à l'impunité - par l'Etat français et le gouvernement de Lionel Jospin, dont Michel Sapin était le ministre des affaires étrangères.

Catégorie

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Éducation
Transcription
00:00:00...
00:00:29...
00:00:43Bon, on est resté à Mbeika jusqu'au 16 avril 1991, où on a été libérés.
00:00:52On a été libérés et à l'arrivée du chef d'état-major adjoint, au nom du colonel Sidia, Mohamed Yahya avec son équipe, ils sont venus en nous disant que bon voilà, nous sommes libres.
00:01:05C'était juste à la veille de la fête, ils ont profité de l'occasion pour dire que nous avons été amnistiés, que nous sommes désormais libres.
00:01:13Donc une fois qu'ils sont partis, effectivement, les comptables étaient arrivés pour nous donner ce qu'on appelait des pécules.
00:01:21Des pécules, des pécules de la valeur à l'époque de 12 000 ou guillard, 12 000 ou guillard, c'était l'équivalent de 50 euros environ.
00:01:30Donc voilà, cette pécules nous a été donnée, c'est en ce moment que nous avons... des camions ont été réquisitionnés, où chacun avait payé son transport, où on nous avait remis des...
00:01:42Parce qu'on n'avait pas d'habillement, on était plein de pouls, salles, crades et tout ça.
00:01:50Bon, à partir de cet instant, nous avons payé des boubous et des pantalons, des pantalons traditionnels que vous connaissez, chacun avec un turban.
00:02:02Et puis on a pris les camions à destination de la capitale, Nwakshat, tous à la capitale.
00:02:10C'est à quelle distance, Nwakshat ?
00:02:13Nbeika, ça va être environ 400 à 500 kilomètres, quand même.
00:02:19C'est vers Tijikja, c'est sur la voie de Tijikja.
00:02:22Donc c'est une bonne journée de route, quoi.
00:02:23Voilà, une bonne journée de route. Nous sommes arrivés d'ailleurs dans la nuit, quoi.
00:02:27Bon, si je pouvais faire un feedback par rapport à votre question, ça serait quand même intéressant.
00:02:34Parce que vous m'avez parlé des conditions de détention et quelqu'un qui s'occupait de nous.
00:02:40Il s'agissait de Cherfal.
00:02:42Le héros Cherfal, l'adjudant qui a profité de l'occasion en 90, enfin 90, pour venir en stage ici en France,
00:02:53qui était un adjudant formidable, qui nous voyait dans des conditions inhumaines,
00:02:59qui nous voyait dans des ateliers de torture, qui, très discrètement, en allant dans nos familles,
00:03:10essayait de nous amener des gâteaux, essayait de nous amener des biscuits,
00:03:14essayait d'informer les familles sur les conditions dans lesquelles nous étions,
00:03:19et essayait de dire à nos familles que nous nous portons bien et que nous ne sommes pas morts.
00:03:23Donc, très aigri par cette situation, voyant que cette situation ne pouvait pas perdurer,
00:03:32une fois qu'il est venu en stage, il a eu contact avec le journal Libération.
00:03:38Il a eu un contact, en l'occurrence, au nom du journaliste Ian Smith, c'est ça, Ian Smith, oui.
00:03:45Donc, il a eu le contact avec ce dernier, après avoir été à l'OPRA pour sa demande d'asile politique.
00:03:53Bon, il a été protégé par l'office, et il a eu le courage de dénoncer à haute voix, de vive voix,
00:04:03en disant que je viens de la Mauritanie, je viens d'un camp de détention qui s'appelle Jérida,
00:04:09où on est en train de tuer, à petit feu, des negros Mauritaniens, pour la simple raison qu'ils sont noirs,
00:04:17et pour une fausse argumentation qui consiste à dire qu'ils veulent organiser un coup d'État,
00:04:23alors qu'ils veulent tuer son chien, l'accusent de rage.
00:04:27Voilà, son écho a été très, très, très, très favorable au niveau national et au niveau international.
00:04:34Les journaux ont eu à relayer cette information de cet advident digne de son nom.
00:04:42C'est ainsi que les médias, en ayant relayé, le régime en place avait pris peur,
00:04:51parce que l'affaire avait pris une dimension quand même très, très, très, très importante,
00:04:57d'où ils ont accéléré encore le processus de notre libération,
00:05:01y compris d'autres circonstances internationales,
00:05:05l'appui du président Thaïa à Saddam Hussein,
00:05:11parce que c'était l'un des pays qui soutenait en tout cas Saddam Hussein dans sa guerre contre le Golfe,
00:05:20son invasion du Golfe, du Koweït, pardon, son invasion du Koweït.
00:05:25Donc, compte tenu de toute cette situation internationale et nationale,
00:05:31donc, ils ne pouvaient que reculer face, en tout cas, à cette pression nationale et internationale,
00:05:40d'où notre libération.
00:05:41Notre libération n'est due qu'à ces deux phénomènes-là.
00:05:45Quand vous étiez libéré, vous étiez combien ?
00:05:47Bon, au moment où nous étions en prison, nous étions environ 3 500 négros-mauritaniens arrêtés.
00:05:56Ils en ont tué environ 500 et quelques, 513.
00:06:01Dans nos listes, en tout cas, nous avons 513 de militaires négros-mauritaniens assassinés,
00:06:07de sang-froid, ou qui sont morts juste après les séquelles des tortures.
00:06:13En tout cas, ce que nous avons, il y a recensé, ils sont 513.
00:06:17Bon, après ces 513, de notre sortie, il y a quelques ans, qu'on a appelé le repris.
00:06:24Parce que nous tous, lorsqu'on a été libérés, quand on dit que vous êtes amnistiés,
00:06:28que vous êtes amnistiés, on pensait tous qu'on allait reprendre nos fonctions.
00:06:34On est tous revenus.
00:06:35C'est en ce moment qu'on nous a envoyé un permission libérable.
00:06:38Le 9 juillet 1991.
00:06:42Permission libérable, j'ai des documents là-dessus, parce que j'ai ma permission libérable qui est avec moi ici.
00:06:49J'en ai trouvé une copie.
00:06:51Donc, le 9 juillet 1991, pour 25 jours.
00:06:58Une fois arrivé, il y a ceux qu'on a appelé le repris, et ceux qui ont été jugés que c'était des pestiférés,
00:07:07et qu'on a complètement dégagé de l'armée.
00:07:12Je figure parmi cette catégorie d'individus.
00:07:16C'était ce qu'on vous racontait, c'était le calvaire des rendez-vous devant l'état-major,
00:07:22où on nous empêchait de rentrer, où on nous donnait un lieutenant pour nous dire,
00:07:31bon voilà, le chef du calvaire a dit que vous attendez encore, pour l'instant rien n'est décidé sur votre situation,
00:07:37sans pour autant pouvoir vraiment rencontrer une autorité qui puisse nous dire,
00:07:41qu'est-ce qu'on va faire ? Qu'est-ce qu'on va devenir ?
00:07:45Est-ce que nous sommes des militaires à part entière après nos permissions libérables ?
00:07:49Est-ce que vous nous avez mis en permission libérable ? D'accord.
00:07:52Est-ce qu'il y a une commission d'enquête ?
00:07:56Bon, ils ont dû faire une petite commission d'enquête pour nous entendre,
00:08:00mais la décision était déjà prise à l'avance,
00:08:04pour nous dire que nous sommes dégagés de l'armée, quoi.
00:08:08Bon voilà. En réalité, après notre sortie de la prison,
00:08:16ça n'a été que des manœuvres,
00:08:18mais leur décision était déjà...
00:08:21la décision était déjà scellée, quoi.
00:08:24Quand est-ce que vous avez eu la notification officielle ?
00:08:26Il n'y a pas eu de notification officielle.
00:08:28Jusqu'à l'instant où on se parle,
00:08:32on ne sait pas de quoi on nous reproche.
00:08:34Il n'y a pas eu de notification,
00:08:35à part le décret de libération que j'ai aussi signé de la main du colonel Taïa.
00:08:42Nos décrets de libération sont là.
00:08:44On l'a reçu.
00:08:46Et ces décrets de libération,
00:08:47et ces décrets de libération,
00:08:49je n'ai reçu que par la duratorie,
00:08:53par quelqu'un qui travaille.
00:08:54Vous voyez,
00:08:56le colonel Mawiyah Wulsidahmetaïa,
00:09:00c'est un décret de libération qui libère les officiers,
00:09:06et cela n'a été obtenu qu'après,
00:09:09que largement après,
00:09:10que largement après notre départ de l'armée.
00:09:16Est-ce que vous voyez ?
00:09:17Donc, ce décret lui permettait de nous virer de l'armée.
00:09:26Donc, ce décret-là, par exemple,
00:09:28il y a le lieutenant Mamadou Amadou,
00:09:32le lieutenant Djaousman Samba,
00:09:33que vous connaissez, qui est avec moi,
00:09:35le lieutenant Abdoulaziz Soumare,
00:09:36que vous connaissez aussi, qui est avec moi,
00:09:38le lieutenant Diagana Mamadou Yusuf,
00:09:40qui est là avec moi,
00:09:41le lieutenant Si Mamadou Saïdou,
00:09:43que vous connaissez aussi, qui est avec moi ici.
00:09:46Est-ce que vous voyez ?
00:09:46Le lieutenant Diagana Chia Tijan,
00:09:48qui est là aussi avec moi,
00:09:50le secrétaire général de la CAME même.
00:09:52Le lieutenant Mamadou Mansour Khan,
00:09:54qui est en promotionnel, qui est aux Etats-Unis.
00:09:56Donc, voilà, par exemple, un décret,
00:09:59signé de la main du colonel Maouya Wurzidahmetaïa.
00:10:04La même personne.
00:10:05Quelle date ?
00:10:06La date, 4 septembre 1991.
00:10:09D'accord.
00:10:10Le 4 septembre 1991.
00:10:12Cinq mois après votre libération.
00:10:13Donc, voilà.
00:10:14C'est pour vous dire que
00:10:15tout était scellé à l'avance,
00:10:17tout était fait à l'avance.
00:10:19Et c'est la même personne,
00:10:20le même colonel qui continuait à dire
00:10:22qu'il ne savait pas ce qui s'était passé
00:10:23alors que sa signature est opposée
00:10:26à un décret de libération
00:10:27sans savoir pourquoi ces officiers
00:10:29ont été libérés.
00:10:31Pourquoi ?
00:10:32Et comment ?
00:10:33s'il n'est pas responsable.
00:10:35Et là, la preuve en est là,
00:10:37elle est éclatante.
00:10:38Moi, j'ai quitté à Nouakchouet en octobre,
00:10:47en fin octobre.
00:10:49Pourquoi d'ailleurs ?
00:10:51Pourquoi ?
00:10:51Je vous laisse dire
00:10:52parce que nous avons commencé
00:10:54un bras d'affaires
00:10:55qui consiste à faire
00:10:58rétablir le droit et la justice.
00:11:01Je vous ai cité cet écrit-là,
00:11:03notamment,
00:11:04des 17 officiers.
00:11:07La pétition.
00:11:08La pétition.
00:11:09On a commencé à militer,
00:11:13à faire valoir nos droits.
00:11:15Nous avons commencé
00:11:16à contacter ce qu'on appelle aussi
00:11:20les avocats,
00:11:22les Mbraim ou les Bétis
00:11:23que vous voyez aujourd'hui,
00:11:25où vous avez vu les Maroufadjabira
00:11:27et d'autres avocats
00:11:29qui se sont portés
00:11:30en collectif d'avocats
00:11:32pour nous aider
00:11:34à retrouver notre dignité,
00:11:37à retrouver nos droits.
00:11:39Nous avons contacté
00:11:40un certain nombre de médecins,
00:11:44des médecins qui sont
00:11:45des médecins vraiment indépendants,
00:11:49qui ont trouvé nécessaire
00:11:50qu'après les tortures
00:11:51que nous avons subies,
00:11:53de nous voir,
00:11:54d'où le certificat médical aussi,
00:11:56je l'ai ici,
00:11:58du médecin.
00:11:59Est-ce que vous voyez,
00:12:00nous avons eu à contacter
00:12:02tout ce monde-là
00:12:03pour essayer donc
00:12:05de rétablir
00:12:06nos droits.
00:12:09Le certificat médical
00:12:10que je disais,
00:12:11il est là.
00:12:13Le certificat médical
00:12:15qui avait été signé
00:12:16par le médecin
00:12:16qui est là.
00:12:18Donc,
00:12:19vu ce bras d'affaires
00:12:20que nous avons entamé
00:12:22pour essayer
00:12:23d'enclencher
00:12:24une procédure judiciaire
00:12:26en Mauritanie,
00:12:27on a commencé
00:12:28à nous mettre
00:12:29le bâton dans le roux.
00:12:30Après cet écrit,
00:12:31nous avons jugé nécessaire
00:12:32de faire un grand écrit
00:12:34sur l'éclairage
00:12:35de ce qui s'est passé.
00:12:36Notamment,
00:12:37le brouillon avait été fait
00:12:38par Abdul Aziz
00:12:40et puis nous nous sommes
00:12:42retrouvés pour le corriger
00:12:44où on a intitulé
00:12:45le titre
00:12:47« Nos quatre vérités ».
00:12:53Notre part de vérité.
00:12:54Notre part de vérité.
00:12:55J'ai le texte.
00:12:57On l'a aussi
00:12:57sur le site
00:12:59de l'Ossé BDF.
00:13:00Notre part de vérité.
00:13:03Le voici.
00:13:03Nous avons commencé
00:13:06donc en bras de fer.
00:13:08Ce bras de fer
00:13:09qui consistait
00:13:10à faire la lumière
00:13:11sur ce qui nous est arrivé,
00:13:13comment nous avons été
00:13:14torturés,
00:13:16comment cela
00:13:18a ressemblé
00:13:19à un carnage
00:13:20à une boucherie humaine.
00:13:23Bon,
00:13:23vu ce bras de fer
00:13:25que nous avons commencé,
00:13:28il y avait des menaces
00:13:29qui ont commencé
00:13:29à pleuvoir
00:13:31sur nos têtes.
00:13:32Des intimidations.
00:13:34Il y avait des intimidations.
00:13:35Il y avait aussi
00:13:36des méthodes
00:13:40qui consistaient
00:13:41à nous diviser,
00:13:42à vouloir promettre
00:13:44merveille à quelques ans
00:13:46et à essayer de diviser
00:13:47comme cela fut le cas
00:13:49de nombreuses fois
00:13:51à Mauritanie.
00:13:52Quand on essaie
00:13:53de voir
00:13:54qu'une association
00:13:55ou un parti
00:13:56ou un groupe d'individus
00:13:58commence à avoir
00:13:59de la puissance,
00:14:00on essaie
00:14:00de les sender en deux
00:14:02pour essayer
00:14:03qu'ils n'aient pas
00:14:06à la force
00:14:06d'agir.
00:14:08Donc,
00:14:08qu'est-ce qui s'est passé ?
00:14:09On s'est vu
00:14:10beaucoup intimidés
00:14:11et quelques ans
00:14:12de mes camarades,
00:14:15j'étais peut-être
00:14:15célibataire
00:14:16avec deux ou trois autres,
00:14:18tous les restes,
00:14:19tous mes autres amis
00:14:20qui sont là
00:14:20ou ailleurs
00:14:21ou là-bas,
00:14:23ils étaient mariés,
00:14:24ils étaient beaucoup
00:14:24préoccupés quand même
00:14:26au quotidien
00:14:26parce que quelqu'un
00:14:28qui n'a plus de salaire,
00:14:29qui n'a plus de tric,
00:14:30effectivement,
00:14:31il faut nourrir
00:14:32les enfants.
00:14:33C'était tout à fait logique.
00:14:35D'où,
00:14:35quelques-uns
00:14:36ont commencé
00:14:37à faire le taximan,
00:14:38d'autres ont commencé
00:14:39à s'occuper un peu
00:14:41d'autres
00:14:42des cultures maraîchères.
00:14:44Donc,
00:14:45on a commencé
00:14:46à s'occuper.
00:14:48Donc,
00:14:49en réalité,
00:14:50j'étais avec
00:14:51deux autres,
00:14:52on était devenu
00:14:52des singletons,
00:14:53on n'était que
00:14:53deux ou trois
00:14:54maintenant
00:14:54à pouvoir
00:14:55s'occuper
00:14:56de tout ça,
00:14:57aller voir
00:14:57les avocats
00:14:58vers cela.
00:14:59Bon,
00:14:59ça ne pouvait pas
00:14:59continuer,
00:15:01d'autant plus
00:15:01qu'on est menacé.
00:15:04Venir devant
00:15:05l'état-major,
00:15:07on nous intimide.
00:15:09Moi,
00:15:09qui faisais
00:15:10le témoignage,
00:15:11j'étais militaire
00:15:11devant l'état-major,
00:15:13ceux qui ont eu
00:15:13des trucs,
00:15:14qui ont eu peur
00:15:14de faire leur témoignage,
00:15:16je ne pouvais
00:15:16les rencontrer
00:15:17que devant
00:15:18les états-majors
00:15:18ou ailleurs.
00:15:19Dès que je les rencontrais,
00:15:21j'essayais
00:15:21de faire leur témoignage.
00:15:23Dans l'affaire
00:15:23Ilioulda,
00:15:24comme par hasard,
00:15:25j'ai eu à reconnaître
00:15:27même quelques-uns
00:15:28qui faxaient
00:15:29ces documents-là
00:15:31que c'étaient
00:15:31mes écritures.
00:15:33Donc,
00:15:34l'histoire
00:15:35a donné raison
00:15:36qu'il fallait
00:15:36faire ces témoignages-là,
00:15:38qu'il fallait faire
00:15:38ce genre de combat-là,
00:15:40qu'il fallait faire
00:15:40pendant que les mémoires
00:15:42étaient encore vivantes
00:15:43et qu'il fallait faire
00:15:44ce genre de témoignages-là.
00:15:46Bon,
00:15:47nous qui étions
00:15:47célibataires,
00:15:48qui s'étaient engagés
00:15:49à ce genre
00:15:50de démarche étrique,
00:15:51on voyait que,
00:15:51bon,
00:15:52voilà,
00:15:53ça risque d'être biaisé.
00:15:55Un,
00:15:56on a
00:15:57beaucoup de nos camarades,
00:15:59effectivement,
00:15:59il faut qu'ils
00:16:00nourrissent leur famille.
00:16:02Ils étaient
00:16:03contraints
00:16:03de
00:16:05vivre le quotidien,
00:16:08les enfants,
00:16:09le ceci,
00:16:10le cela,
00:16:10même faire le taximon,
00:16:11c'était bon pour vivre.
00:16:14Donc,
00:16:14nous avons décidé
00:16:15d'aller continuer
00:16:15ailleurs notre combat.
00:16:17En tout cas,
00:16:17moi,
00:16:17personnellement,
00:16:18j'ai quitté
00:16:19Noakchott
00:16:20le 24 octobre.
00:16:22Et juste,
00:16:23dis-moi une chose,
00:16:24vous étiez devant
00:16:24l'état-major
00:16:25parce que c'était
00:16:26le seul endroit
00:16:27où vous vouliez rencontrer
00:16:28les gens.
00:16:28C'est le seul endroit
00:16:29où,
00:16:30on a fait des réunions,
00:16:32on a fait des réunions ailleurs,
00:16:33mais même ça,
00:16:34c'est écho.
00:16:34Par exemple,
00:16:35c'est Diachartijan,
00:16:36la première réunion
00:16:37qu'on a eu à tenir,
00:16:38c'est ce lieutenant-là,
00:16:39Diachartijan,
00:16:41où tous les officiers
00:16:43ont s'était rencontrés
00:16:44pour ses écrits,
00:16:46pour essayer de voir
00:16:46quelle stratégie
00:16:49donner à notre combat.
00:16:50Sinon,
00:16:51les autres,
00:16:52les anciens militaires,
00:16:53sous-officiers,
00:16:54autres,
00:16:55là où on avait
00:16:56le lieu de les rencontrer,
00:16:57c'est à l'état-major
00:16:58parce qu'ils viennent
00:16:58tous pour leurs droits.
00:17:00Il y en a qui n'ont même plus
00:17:01de pièces d'identité,
00:17:02il y en a même
00:17:03qui ne circulaient
00:17:05qu'avec leurs cartes militaires.
00:17:07Quand vous leur dites
00:17:08« allez-y »,
00:17:09dans « allez-y »,
00:17:10vous êtes libérés,
00:17:11il faudrait bien
00:17:11qu'ils arrivent
00:17:12à venir chercher
00:17:13au moins un acte de naissance
00:17:14pour pouvoir faire
00:17:15son état civil,
00:17:16etc.
00:17:17Donc,
00:17:18incontestablement,
00:17:19c'était un lieu
00:17:19où on pouvait
00:17:21tous se voir
00:17:22parce que,
00:17:23par A ou Z,
00:17:24il y a un acte administratif
00:17:26où ces militaires-là
00:17:27avaient besoin
00:17:27en tout cas
00:17:28de remplir
00:17:28ou de corriger
00:17:30avant d'aller.
00:17:34Donc,
00:17:34continuer de cette situation,
00:17:36il fallait
00:17:36soit continuer le combat,
00:17:39le bras de fer,
00:17:40mais en étant
00:17:40dans les conditions
00:17:42où on était,
00:17:43les conditions de faible,
00:17:45où les gens
00:17:46cherchent beaucoup plus
00:17:47à manger,
00:17:47qu'à s'affronter,
00:17:49qu'à affronter
00:17:51une armée,
00:17:52une armée,
00:17:54il fallait choisir
00:17:56la stratégie de combat.
00:17:58Donc,
00:17:59moi,
00:18:00j'ai quitté,
00:18:01Soumari avait quitté,
00:18:03Diya Ousmane,
00:18:04largement après,
00:18:06bon,
00:18:06aussi,
00:18:08bon nombre de gens,
00:18:09Mansour aux Etats-Unis,
00:18:10Gayo aux Etats-Unis,
00:18:12plein d'autres ont quitté.
00:18:14Bon,
00:18:15une fois qu'on s'est retrouvé là,
00:18:16en tout cas,
00:18:17moi,
00:18:17en tant que Diagana,
00:18:18lorsque je suis arrivé,
00:18:21j'ai tenté de savoir
00:18:22qu'est-ce qui était
00:18:23sur le terrain du combat,
00:18:24qu'est-ce qui travaillait,
00:18:25qu'est-ce qui ne travaillait
00:18:26ici en France.
00:18:28Je suis arrivé
00:18:29le 24 octobre 1991.
00:18:31J'ai quitté le 23 à minuit,
00:18:33donc je suis arrivé
00:18:34en France
00:18:35à 6 heures du matin,
00:18:36le 24 octobre
00:18:391991.
00:18:42Voilà.
00:18:43Maintenant,
00:18:44une fois arrivé,
00:18:45comme je vous l'ai dit,
00:18:47c'est bien le militantisme
00:18:48qui m'a amené
00:18:49en priorité.
00:18:50Ce n'était pas
00:18:51pour devenir commerçant,
00:18:53sinon avec mes qualités
00:18:54de soniquier que je suis,
00:18:56je sais comment chercher
00:18:57de l'argent.
00:18:58C'est bien le militantisme
00:18:59qui m'a amené.
00:19:00Donc,
00:19:01une fois arrivé sur le terrain,
00:19:03il fallait prendre contact
00:19:04avec l'ensemble
00:19:05des militants
00:19:06qui sont sur place.
00:19:08Le seul que j'ai trouvé
00:19:09sur le terrain
00:19:09qui était maître
00:19:10de maître
00:19:12du terrain
00:19:15était les gens
00:19:16des flammes.
00:19:17Il faut dire la vérité,
00:19:19c'était les flammes,
00:19:20la force de libération
00:19:21africaine de Mauritanie.
00:19:22J'ai eu des contacts.
00:19:29J'ai travaillé en souterrain
00:19:31avec un bon nombre d'entre eux
00:19:33parce que tout simplement
00:19:34c'est une lutte
00:19:35qui est légitime
00:19:36pour la simple raison
00:19:38que nous partageons
00:19:39beaucoup de convictions,
00:19:41mais pas peut-être
00:19:42la méthode,
00:19:43mais beaucoup de convictions
00:19:45nous les partageons.
00:19:46L'oppression,
00:19:47l'esclavage
00:19:48et toutes les questions
00:19:49visant à rendre
00:19:51la dignité
00:19:51de l'homme noir,
00:19:53effectivement,
00:19:53nous les partageons.
00:19:55Nous avons eu à travailler
00:19:57en collaboration
00:19:58à destination
00:19:59des déportés,
00:20:01que ce soit
00:20:01les cartes postales,
00:20:02que ce soit
00:20:03les t-shirts,
00:20:03que ce soit
00:20:04n'importe où,
00:20:05à travers une commission,
00:20:07j'ai fait ce que
00:20:07je devrais faire
00:20:08au grand maximum
00:20:10pour qu'on puisse
00:20:11en tout cas améliorer
00:20:12les conditions
00:20:14de notre lutte
00:20:15et de notre existence,
00:20:16même de faire connaître
00:20:17en tout cas notre vécu,
00:20:20d'où des témoignages
00:20:21à Africa Watch,
00:20:23dans toutes les réunions,
00:20:25à Amnesty International,
00:20:27dont j'ai les documents,
00:20:28à d'autres ONG,
00:20:31en tout cas pour faire connaître
00:20:32la situation
00:20:33que nous avons vécue
00:20:34en Mauritanie.
00:20:35Les conférences,
00:20:36les réunions
00:20:37avec ONG,
00:20:40avec des partenaires,
00:20:42avec tous ceux qui veulent
00:20:43connaître la situation
00:20:44de la Mauritanie,
00:20:45c'est vrai que nous avons fait
00:20:46avancer la cause
00:20:48par la médiatisation,
00:20:51par les contacts,
00:20:52par les réunions,
00:20:53par les conférences,
00:20:54par les écrits.
00:20:56On a fait évoluer la chose.
00:20:58Donc,
00:20:59je vais y apprendre
00:20:59ma carte
00:21:01dans ce parti-là
00:21:03pendant un an.
00:21:04Bon,
00:21:06je ne veux pas vous citer
00:21:07les dissensions
00:21:07parce que la méthode,
00:21:08comme je l'ai dit,
00:21:09je ne suis pas
00:21:10partisan de la méthode,
00:21:11bien que nous partagions
00:21:12beaucoup de choses.
00:21:13d'où
00:21:13le 25 novembre 95,
00:21:18j'ai eu l'idée
00:21:19tout simplement
00:21:20avec
00:21:20deux ou trois militaires,
00:21:26Tchernodjako,
00:21:31Fal,
00:21:31Fal Demba
00:21:32et puis
00:21:34Djalomomod Samba
00:21:35de créer
00:21:36ce qu'on appelle
00:21:36la VOM.
00:21:37Oui,
00:21:43c'est 95.
00:21:44La VOM a été créée
00:21:45le 25 novembre 95.
00:21:47Bon,
00:21:47moi,
00:21:48j'ai estimé que...
00:21:49Vous pouvez vous dire
00:21:49ce que ça veut dire
00:21:50la VOM ?
00:21:51Oui,
00:21:51je suis en train
00:21:52de vous l'expliquer.
00:21:53J'ai estimé
00:21:54qu'il fallait
00:21:55faire quelque chose
00:21:56en direction
00:21:57des veuves
00:21:58et des orphelins
00:21:59que nous avons laissés
00:22:00sur place.
00:22:01Donc,
00:22:02je l'ai intitulé
00:22:03Aide et Veuve
00:22:04aux orphelins
00:22:06des militaires
00:22:07mauritaniens.
00:22:09D'ailleurs,
00:22:09je n'avais pas mis
00:22:10le mauritanien
00:22:11mais c'est
00:22:11un ami,
00:22:13celui qui avait
00:22:14l'ordinateur
00:22:14qui a jugé
00:22:15qu'il faut au moins
00:22:16spécifier.
00:22:17J'avais mis
00:22:18un seul M avant.
00:22:20Est-ce que vous voyez ?
00:22:21Nili Sow,
00:22:23lorsqu'il le faisait
00:22:23avec les amis,
00:22:26les amis,
00:22:26notamment
00:22:27lorsque j'ai donné
00:22:27les copies
00:22:28à Mohamedou,
00:22:29Mohamedou aussi
00:22:30et qu'il est parti
00:22:32chez ce cousin-là
00:22:32pour être...
00:22:33il a estimé
00:22:34effectivement
00:22:34qu'il fallait apporter
00:22:36cette correction
00:22:36que ce soit
00:22:37des militaires
00:22:38mauritaniens.
00:22:39Donc,
00:22:39on a mis
00:22:40le deuxième M
00:22:41qui consistait
00:22:41à dire
00:22:42Aide aux veuves
00:22:43aux orphelins
00:22:44des militaires
00:22:45mauritaniens
00:22:45qui est aujourd'hui
00:22:47ce qu'elle veut.
00:22:47Je suis heureux
00:22:48qu'elle soit...
00:22:49qu'elle a prospéré
00:22:50et que ça veut
00:22:51continuer à travailler.
00:22:53Donc,
00:22:54comme je l'ai dit,
00:22:55ensuite est venue
00:22:57la création
00:22:57de la VOM.
00:22:58Le premier mandat,
00:22:59on l'a effectué.
00:23:01Après le deuxième mandat,
00:23:02les gens ont exigé
00:23:03que je sois dans le bureau
00:23:04pour donner
00:23:05un nouveau souffle.
00:23:07Donc...
00:23:07Et quel est le travail
00:23:08que vous avez fait
00:23:09à l'avant ?
00:23:09Vous étiez déjà
00:23:10dans l'idée
00:23:10de monter des crossfit.
00:23:12Je veux vous dire
00:23:14Aide aux veuves
00:23:15aux orphelins
00:23:15des militaires mauritaniens,
00:23:17c'était large pour nous.
00:23:19D'abord,
00:23:19il y avait
00:23:19les conditions matérielles.
00:23:22Parce qu'il y avait
00:23:22beaucoup de gens
00:23:23s'en calent.
00:23:24Oui.
00:23:25Aide aux veuves
00:23:25aux orphelins
00:23:26des militaires mauritaniens.
00:23:27On s'adresse surtout
00:23:28à nos camarades
00:23:29qui étaient avec nous,
00:23:31qui sont morts,
00:23:32qui ont laissé
00:23:32des enfants,
00:23:33qui ont laissé
00:23:33des veuves.
00:23:34Ça fait mal au cœur.
00:23:36Ça fait mal.
00:23:37C'est une honte pour nous.
00:23:39Quand on regarde droit
00:23:40dans les yeux
00:23:42les femmes
00:23:43des gens
00:23:43qui étaient avec nous
00:23:44en prison
00:23:45et qui sont morts
00:23:45et que nous nous sommes
00:23:46restés là
00:23:47en train de prendre
00:23:48nos jus,
00:23:49nos oranges,
00:23:50nos yaourts tranquilles
00:23:51sans penser
00:23:52à faire quelque chose,
00:23:53c'était honteux pour moi.
00:23:55Deux,
00:23:56continuer le combat
00:23:57des injustices
00:23:59parce qu'il faut
00:23:59rétablir la justice.
00:24:02Il faut rétablir,
00:24:02il faut travailler
00:24:03à travers les plaintes,
00:24:04à travers beaucoup de choses.
00:24:06Est-ce que vous voyez
00:24:06donc rétablir la justice ?
00:24:09Il était même
00:24:10dans notre,
00:24:11dans notre,
00:24:13dans nos objectifs
00:24:14de créer
00:24:15ce qu'on appelle
00:24:15un orphelinat,
00:24:17de créer des classes
00:24:18pour pouvoir
00:24:19s'occuper
00:24:22de l'alphabétisation
00:24:23de ces gens-là.
00:24:24Mais c'était
00:24:24des projets ambitieux
00:24:25à la création
00:24:26d'une association.
00:24:28On projette des choses
00:24:29mais
00:24:30si les moyens
00:24:32ne les permettent pas,
00:24:33vous ne pouvez pas
00:24:33les réaliser.
00:24:34Mais néanmoins,
00:24:35il était mieux
00:24:35de les projeter.
00:24:36Je vais vous en citer
00:24:37quelques-unes.
00:24:39Il est arrivé
00:24:40où nous avons fait
00:24:41ce qu'on appelle
00:24:42le ramassage
00:24:43des médicaments
00:24:44en les envoyant
00:24:45les médicaments,
00:24:46les médicaments
00:24:47qui sont utiles
00:24:49pour ces populations-là
00:24:52en les envoyant
00:24:53aux médecins,
00:24:54notamment
00:24:54à Dr Dja.
00:24:56Dja,
00:24:57celui qui s'est occupé
00:24:58de ces veuves-là,
00:24:58de ces rescapés militaires,
00:25:00etc.,
00:25:00qui ne se soignent pas,
00:25:01qui ont des problèmes
00:25:02de joindre le debout.
00:25:03Donc,
00:25:04en regroupant
00:25:05ces médicaments,
00:25:07la VOM,
00:25:09à la première version
00:25:10ou la deuxième version,
00:25:13je veux dire
00:25:13le deuxième mandat,
00:25:14a pu quand même
00:25:15recolter ce matériel,
00:25:18y compris le matériel
00:25:19de restauration
00:25:20parce qu'il était
00:25:20dans notre idée
00:25:21d'ouvrir,
00:25:22de permettre à ces femmes
00:25:23d'ouvrir un restaurant
00:25:24pour essayer
00:25:25de pouvoir
00:25:26fructifier
00:25:27à travers les cuisinières,
00:25:29les frigos et autres
00:25:30ou d'ouvrir
00:25:32un restaurant
00:25:33pour essayer
00:25:34de pouvoir
00:25:35nourrir leurs enfants.
00:25:37Mais ces femmes
00:25:38dont vous parlez
00:25:38étaient ici en France ?
00:25:39Non, non, non,
00:25:40en Afrique.
00:25:41Non, non, non,
00:25:42en Ouakchiotte,
00:25:43en Ouakchiotte.
00:25:43Parce qu'on s'est rendu compte
00:25:45de la difficulté,
00:25:46justement,
00:25:47parce qu'on s'est rendu compte
00:25:49de la difficulté
00:25:50d'envoyer ce genre
00:25:50de matériel
00:25:51où quand nous les envoyons,
00:25:54ça amène
00:25:54beaucoup plus de problèmes
00:25:55que ça ne résolve
00:25:57parce que celles
00:25:58qui sont sur la vallée
00:25:59réclameront leur part
00:26:01et celles qui sont
00:26:02en Ouakchiotte
00:26:03réclameront leur part,
00:26:04etc.
00:26:05Alors qu'on s'est rendu compte
00:26:06de la difficulté
00:26:07de ce genre
00:26:08de choses,
00:26:09d'opérations.
00:26:10On s'est rendu compte
00:26:11de la difficulté
00:26:12de ce genre d'opérations.
00:26:14Donc,
00:26:14ce qui est sûr
00:26:14que ce qui a été
00:26:15le plus rentable
00:26:16et le plus formidable,
00:26:18ça a été
00:26:18le matériel médical
00:26:21où le docteur Dja
00:26:22pouvait consulter les gens,
00:26:24les rescaper
00:26:25ou autres,
00:26:25en tout cas,
00:26:26pour pouvoir faire.
00:26:27Dans tout cas,
00:26:28la VOM était faite
00:26:29pour ce genre d'ambition,
00:26:30pour essayer
00:26:31d'améliorer
00:26:31les conditions matérielles,
00:26:34réduire ces injustices-là
00:26:35et essayer
00:26:36de rétablir
00:26:37ces injustices
00:26:38à travers
00:26:38un jugement exemplaire
00:26:40de ceux qui ont commis
00:26:41ce genre de bêtises,
00:26:43c'est-à-dire
00:26:44les tueries extrajudiciaires,
00:26:46etc.,
00:26:46etc.,
00:26:46les tortures et autres
00:26:47pour essayer
00:26:48d'engager des procédures
00:26:49qu'il fallait ici en France
00:26:51pour essayer
00:26:51d'arriver en tout cas
00:26:52à abattre le système
00:26:54par les droits de l'homme.
00:26:56Par les droits
00:26:57de l'homme
00:26:57en disant
00:26:58un certain nombre de choses.
00:26:59Bon,
00:27:00nous ne dirons pas
00:27:01que les objectifs
00:27:03sont atteints,
00:27:05nous ne dirons pas
00:27:05que la VOM n'a
00:27:07pas fait grand-chose,
00:27:09mais il est arrivé
00:27:10à un moment donné
00:27:11où il y a eu
00:27:12des dissensions
00:27:13parce que dans le mandat
00:27:14de Dja Ousmane,
00:27:19où j'étais secrétaire général,
00:27:21moi-même,
00:27:22on m'a exigé
00:27:22d'être dans le bureau,
00:27:23je ne voulais pas,
00:27:24j'ai toujours dit
00:27:25que bon,
00:27:25je préfère être
00:27:26un conseiller,
00:27:28un guide,
00:27:28un tri.
00:27:29Bon,
00:27:30Dja Ousmane,
00:27:31lorsqu'il est revenu,
00:27:32on a exigé
00:27:35à ce que je sois
00:27:35tout le secrétaire général
00:27:36de la VOM.
00:27:38Bon,
00:27:38je l'ai accepté volontiers.
00:27:40La première des choses
00:27:41que j'ai faites,
00:27:43c'est de dire
00:27:43bon,
00:27:44nous allons faire
00:27:44des ateliers
00:27:45parce que le dossier
00:27:47judiciaire traîne.
00:27:50Faldemba peut en témoigner
00:27:51parce que
00:27:52Faldemba,
00:27:53j'avais fait des formulaires
00:27:55sur les plaintes
00:27:55contre Thaya
00:27:56où il a photocopié
00:28:01au niveau de son boulot
00:28:02en plusieurs exemplaires
00:28:04de telle sorte
00:28:04que chacun,
00:28:06on puisse faire
00:28:06des ateliers
00:28:07même ceux
00:28:09qui ne peuvent pas écrire
00:28:10qu'on écrive,
00:28:11que chacun écrive
00:28:12son vécu.
00:28:13Qu'est-ce qu'il a vécu
00:28:13en Mauritanie ?
00:28:15Pourquoi nous en sommes là ?
00:28:16Etc.
00:28:16De telle sorte
00:28:17que le jour
00:28:18où on peut engager
00:28:20une plainte
00:28:20qu'on puisse le faire.
00:28:21Bon.
00:28:23Il s'est avéré
00:28:23qu'en ce moment
00:28:24il y a eu un colonel
00:28:26qui était
00:28:27dans la commission
00:28:28dans la commission
00:28:30d'enquête
00:28:30qu'on appelle
00:28:31Babi Goussinou
00:28:32qui était venu en stage.
00:28:35Disons en stage.
00:28:36Je m'excuse
00:28:37qui était attaché militaire.
00:28:38Pardon.
00:28:39Bon.
00:28:39Il avait des problèmes
00:28:40avec le colonel
00:28:41Boukhres,
00:28:42le chef d'état-major
00:28:43national
00:28:45de l'Algérie.
00:28:48De l'Algérie,
00:28:49je pense que
00:28:50de là-bas
00:28:51ils l'ont enlevé,
00:28:52il est venu là,
00:28:53ils l'ont mis
00:28:53comme attaché militaire.
00:28:55Bon.
00:28:56Comme attaché militaire
00:28:56lorsqu'il est venu,
00:28:58finalement
00:28:59il a eu des problèmes
00:28:59avec eux.
00:29:01Lorsqu'il a eu des problèmes
00:29:02avec eux,
00:29:02il ne voulait pas
00:29:03rentrer au pays
00:29:04parce qu'il se disait
00:29:05qu'on allait le tuer.
00:29:07On l'accuse de quoi ?
00:29:07Parce que nous
00:29:08on avait porté plainte
00:29:09contre
00:29:09Eli Hulda.
00:29:14On l'accusait
00:29:14d'avoir peut-être
00:29:15qu'il était
00:29:17d'intelligence
00:29:17avec l'opposition.
00:29:20Bon.
00:29:21Qu'il était accusé
00:29:22comme quoi
00:29:22qu'il était
00:29:23d'intelligence
00:29:24avec l'opposition.
00:29:27Donc
00:29:27les gens
00:29:28ont voulu
00:29:29le ramener
00:29:29en Mauritanie
00:29:30mais il n'a pas voulu
00:29:32parce qu'il a compris
00:29:33le jeu
00:29:33qu'en revenant
00:29:34en Mauritanie
00:29:35c'est peut-être
00:29:36sa peau
00:29:36qu'on voulait.
00:29:38Bon.
00:29:39Ce dernier
00:29:39a contacté
00:29:41bon nombre
00:29:42de nos amis
00:29:43en leur disant
00:29:44bon voilà
00:29:44moi je ne veux pas
00:29:46je ne veux pas
00:29:47rentrer
00:29:47je veux demander
00:29:48peut-être
00:29:48l'asile politique
00:29:49etc.
00:29:51Bon.
00:29:52Personnellement
00:29:53il ne m'a pas
00:29:53contacté
00:29:54mais
00:29:54en apprenant
00:29:58à la faire
00:29:59effectivement
00:29:59au niveau
00:30:00de la FDIH
00:30:01comme c'est
00:30:04un élément
00:30:04clé
00:30:05qui connaissait
00:30:07la commission
00:30:08d'enquête
00:30:10qui connaissait
00:30:11qui était
00:30:11dans le rouage
00:30:12de l'état
00:30:13qui savait
00:30:13ce qui nous est
00:30:14arrivé
00:30:14c'était un élément
00:30:16qu'il faut
00:30:17aller effectivement
00:30:18contacter
00:30:18pour faire avancer
00:30:20la cause
00:30:20il était peut-être
00:30:22dans le rouage
00:30:24mais personne
00:30:24ne l'a vu torturé
00:30:25il n'a jamais torturé
00:30:27c'est comme moi
00:30:29lorsque j'étais lieutenant
00:30:30qu'on m'envoyait
00:30:30à mission
00:30:31ça ne veut pas dire
00:30:33que j'ai tué
00:30:34quelqu'un
00:30:34que j'ai triqué
00:30:35quelqu'un
00:30:35j'étais lieutenant
00:30:36j'étais officier
00:30:37de l'armée
00:30:38si on m'envoyait
00:30:38à mission
00:30:39on m'envoyait
00:30:39à mission
00:30:40bon lui
00:30:40il était pareil
00:30:41bon
00:30:42mais quelques-uns
00:30:43de nos collègues
00:30:44disaient
00:30:44ah non
00:30:45bon
00:30:45il était dans le rouage
00:30:46il a fait ceci
00:30:47il a fait ceci
00:30:47c'est seulement
00:30:48qu'il ne va pas
00:30:48je vous dis
00:30:49c'est textuellement
00:30:50comment la bombe
00:30:52c'est scindé
00:30:53comment ce vide-h
00:30:55a été créé
00:30:56donc nous on a dit
00:30:58non
00:30:58ils ont dit
00:31:00non
00:31:00bon voilà
00:31:01c'est quelqu'un
00:31:01qui était dans le rouage
00:31:02il était dans la commission
00:31:04d'enquête
00:31:04il a fait ceci
00:31:05il a fait cela
00:31:06bon
00:31:07en fait
00:31:08il y a eu des polémiques
00:31:09stériles autour
00:31:10de cet individu
00:31:11bon
00:31:12il s'est avéré
00:31:13que cet individu
00:31:14avait quand même
00:31:15des choses à donner
00:31:16il avait des choses à donner
00:31:18il était directeur
00:31:20de l'intendance
00:31:20il était dans
00:31:21les commissions
00:31:22de sécurité
00:31:23et des commissions
00:31:24d'enquête
00:31:24donc
00:31:26il était proche
00:31:27certes
00:31:28de Thaya
00:31:28donc là
00:31:31tout d'un coup
00:31:33il est
00:31:35dans l'opposition
00:31:36il rentre dans l'opposition
00:31:37il est mécontent
00:31:38il avait des choses à dire
00:31:39ben
00:31:40laissons-nous
00:31:41dire ce qu'il avait à dire
00:31:43je pense que c'était
00:31:43opportun de savoir
00:31:45ce qu'il avait à dire
00:31:47il était opportun
00:31:48de l'écouter
00:31:49de l'approcher
00:31:50de savoir ce qu'il avait à dire
00:31:51tout en sachant
00:31:53si les gens avaient
00:31:54quelque chose
00:31:55à lui reprocher
00:31:56pourquoi pas
00:31:56porter plainte
00:31:57c'est l'ultime solution
00:31:58nous sommes dans un pays de droit
00:32:00si les gens avaient
00:32:01quelque chose
00:32:01à lui reprocher
00:32:03que vous avez
00:32:04des preuves tangibles
00:32:06mais mon propre papa
00:32:08on porterait plainte
00:32:10ça ne me cause pas de problème
00:32:11dans le cadre
00:32:12de mon militantisme
00:32:13je ne marchande pas là-dessus
00:32:15je ne tricherai pas là-dessus
00:32:17mais malheureusement
00:32:18ce n'était pas le cas
00:32:19c'était des
00:32:20des insinuations
00:32:22c'était des
00:32:23des calomnies
00:32:24à l'endroit du gars
00:32:25sans preuve
00:32:26bon
00:32:27le gars demandait
00:32:29en tout cas de l'aide
00:32:30pour sa protection
00:32:31moi je suis ce que
00:32:32tout être humain
00:32:33dans sa condition
00:32:34dans ces conditions-là
00:32:36est à protéger
00:32:37face au régime
00:32:39que nous combattons
00:32:40donc je n'y voyais pas
00:32:42d'inconvénient
00:32:43qu'au niveau
00:32:43de la FDIH
00:32:44que les gens puissent
00:32:46le rencontrer
00:32:48que les gens puissent
00:32:50l'aider
00:32:51à retrouver
00:32:52en tout cas
00:32:53sa dignité d'homme
00:32:54et de le protéger
00:32:55face à un régime
00:32:56qui veut
00:32:58le tuer
00:32:59donc voilà
00:33:01une fois que
00:33:03Dja Ousmane
00:33:04en tant que président
00:33:05effectivement
00:33:06il a le contacté
00:33:07bon
00:33:09certainement
00:33:09à le guider
00:33:12à donner des conseils
00:33:13utiles
00:33:14mais en contrepartie
00:33:15en disant
00:33:16bon voilà
00:33:16nous nous sommes
00:33:17dans des phases judiciaires
00:33:18qu'est-ce que vous pouvez apporter
00:33:20donc ce n'est pas bon
00:33:22de dire maintenant
00:33:23ce que cet individu
00:33:24a apporté
00:33:24ou ce qu'il n'a pas apporté
00:33:28ce n'est pas
00:33:28ce n'est pas bon
00:33:29dans la mesure où
00:33:30les
00:33:31Taïa n'est pas encore jugé
00:33:33mais
00:33:35c'est toujours
00:33:36et tout le cas
00:33:36c'était en tout cas
00:33:37intéressant
00:33:38d'avoir
00:33:39des genres
00:33:40de témoignages
00:33:41qui sont utiles
00:33:42pour la cause
00:33:43qui sont extrêmement
00:33:44importants
00:33:46des témoignages
00:33:47extrêmement importants
00:33:48en tout cas
00:33:48pour faire avancer
00:33:49la lutte
00:33:50parce qu'il y a des choses
00:33:51que nous ne savons pas
00:33:52jusqu'à preuve de contraire
00:33:53pourquoi ces tueries extrajudiciaires
00:33:55pourquoi ces déportations
00:33:57des populations
00:33:57vers le Sénégal
00:33:58et le Mali
00:33:58pourquoi tout d'un coup
00:34:00ce pays est en ébullition
00:34:02ou c'est la chasse
00:34:03à la forcière
00:34:04il y a quand même
00:34:05il y avait quand même
00:34:06des interrogations
00:34:07il y avait des choses
00:34:09où on a besoin
00:34:10de savoir
00:34:11pourquoi tout cela
00:34:12pourquoi
00:34:13pourquoi
00:34:14jusqu'au sein
00:34:15de l'armée
00:34:15qu'on se débarrasse
00:34:17en tout cas
00:34:17de ses propres enfants
00:34:19on avait des interrogations
00:34:21qu'on dise que c'est le racisme
00:34:22il y avait plus fort
00:34:23que le racisme
00:34:24il fallait le comprendre
00:34:25et lui
00:34:27il avait des réponses
00:34:28à ces questions
00:34:28certainement
00:34:29c'est inéluctable
00:34:31c'est irrefutable
00:34:32donc
00:34:34pourquoi un mec
00:34:35comme ça
00:34:35on voudrait bien
00:34:36qu'on
00:34:36le faire taire
00:34:38le
00:34:38dans la mesure
00:34:40où il a balancé
00:34:41dans le camp
00:34:42de l'opposition
00:34:43ou qu'il
00:34:44qu'il est
00:34:45qu'il est
00:34:45qu'il est
00:34:46qu'il est
00:34:46qu'il est
00:34:47qu'il est victime
00:34:47de ce régime là
00:34:48si réellement
00:34:51on n'a rien
00:34:51on a lui reproché
00:34:52il faudrait mieux
00:34:54en tout cas
00:34:55tirer
00:34:55le bon côté
00:34:57essayer de positiver
00:34:58dans le cadre
00:34:59de l'opposition
00:34:59essayer de positiver
00:35:00pour avancer
00:35:01pour faire avancer
00:35:02la lutte
00:35:03et surtout
00:35:04si
00:35:04on n'a pas les mis
00:35:05ensanglantés
00:35:06nous aujourd'hui
00:35:07les gens
00:35:07ce dont on poursuit
00:35:09aujourd'hui
00:35:09c'est cette
00:35:10racaille
00:35:13d'officiers
00:35:14qui sont
00:35:15en Mauritanie
00:35:16l'exemple
00:35:18d'un individu
00:35:19qui se permet
00:35:19de pendre
00:35:2028 à la veille
00:35:21dans 28 novembre
00:35:2280
00:35:23à 10
00:35:25cet officier
00:35:27on ne peut pas
00:35:28on ne peut pas
00:35:28on ne peut pas
00:35:29l'accepter
00:35:29dans une armée
00:35:31est-ce que vous voyez
00:35:32mais à dire
00:35:34qu'un officier
00:35:35était dans une commission
00:35:36d'enquête
00:35:36qu'a-t-il fait
00:35:38qu'a-t-il dit
00:35:39qu'a-t-il diligenté
00:35:40a-t-il permis
00:35:41l'exécution
00:35:41de quelqu'un
00:35:42on ne l'en a pas vu
00:35:43et d'autant plus
00:35:45qu'il n'était
00:35:46qu'assesseur
00:35:47il était assesseur
00:35:48le débat
00:35:50juste parce qu'on ne va pas
00:35:52passer beaucoup de temps
00:35:53là-dessus
00:35:53mais le débat
00:35:54avec vos camarades
00:35:55de là-bas
00:35:55j'en arrive
00:35:56Ousmane et compagnie
00:35:57c'était sur la fond
00:35:58ou c'était sur la forme
00:36:00c'était sur le fait
00:36:00que vous n'avez pas
00:36:01consulté
00:36:02non
00:36:02non
00:36:03ils n'étaient vraiment
00:36:08pas d'accord
00:36:08y compris sur le fond
00:36:09de l'affaire
00:36:10non
00:36:10ça n'a même pas été
00:36:12l'objet
00:36:12dans
00:36:13dans
00:36:14dans
00:36:15dans le débat
00:36:16ils ont reproché
00:36:17au président
00:36:17d'avoir pris contact
00:36:18avec Babi
00:36:19de l'avoir aidé
00:36:21à avoir ses papiers
00:36:22c'est tout
00:36:23d'avoir aidé
00:36:24à avoir ses papiers
00:36:25au niveau de l'opéra
00:36:27ils disent
00:36:29d'abord
00:36:30c'est faux
00:36:31parce que
00:36:32au niveau individuel
00:36:33moi je suis
00:36:34Diagana
00:36:34n'importe quel
00:36:36Mauritainien
00:36:36peut venir me voir
00:36:38au niveau individuel
00:36:39si j'ai
00:36:40mes amis
00:36:42d'antan
00:36:42à l'opéra
00:36:43si je sais
00:36:44son problème
00:36:44et que c'est réel
00:36:46je le donnerai
00:36:48à avoir ses papiers
00:36:49je ne demande pas
00:36:50l'avis
00:36:50de l'océvidéage
00:36:51ou de l'avôme
00:36:52en tant qu'individu
00:36:53en tant qu'humain
00:36:54donc
00:36:55ce qu'on a reproché
00:36:56à Ousmane
00:36:58Dia Ousmane
00:36:59c'est que
00:37:00Dia Ousmane
00:37:01n'a pas fait d'abord
00:37:02au nouveau nom
00:37:03de l'avôme
00:37:03elle l'a fait
00:37:04en tant qu'ancien
00:37:05officier
00:37:05en tant qu'humain
00:37:06face à un individu
00:37:08qui est en détresse
00:37:09qui une fois rentré
00:37:10en Mauritanie
00:37:11on peut le tuer
00:37:12est-ce que vous voyez
00:37:13parce qu'on suppose
00:37:14que les gens
00:37:15de la commission d'enquête
00:37:16ils sont deux
00:37:16à avoir peut-être
00:37:18une copie
00:37:18de cette commission d'enquête
00:37:19ça c'est
00:37:23la création
00:37:24de l'ECVDH
00:37:25l'ECVDH
00:37:29issu
00:37:29donc de cette
00:37:30scission
00:37:31entre nous
00:37:33c'est à dire
00:37:34qu'en étant
00:37:35à l'époque
00:37:36secrétaire général
00:37:37de l'avôme
00:37:37bon
00:37:39et que
00:37:39Babi
00:37:40avait sollicité
00:37:41peut-être
00:37:42le président
00:37:43pour
00:37:46x raisons
00:37:47pour son asile
00:37:48politique
00:37:49comme ils disent
00:37:50les gens
00:37:51que l'intéressé
00:37:52avait été aidé
00:37:53pour avoir
00:37:54ses papiers
00:37:55donc
00:37:55venir à l'Assemblée
00:37:57générale
00:37:57d'abord
00:37:59ça a fait
00:37:59des insinuations
00:38:00des remous
00:38:01des
00:38:02des calomnies
00:38:04beaucoup de choses
00:38:05donc
00:38:05c'était
00:38:06insupportable
00:38:07c'était
00:38:07intenable
00:38:08et il y a
00:38:09quelques ans
00:38:10qui insuniaient
00:38:11comme quoi
00:38:11que même
00:38:12Babi a eu
00:38:12à donner
00:38:13de l'argent
00:38:14pour
00:38:15acquérir
00:38:16l'asile politique
00:38:17alors que
00:38:18n'importe quel
00:38:18Mauritainien
00:38:19même les paysans
00:38:20de chez nous
00:38:21aujourd'hui
00:38:21sont demandeurs
00:38:22d'asile en France
00:38:23à plus forte raison
00:38:24qu'on a
00:38:24un colonel
00:38:25qui risquait sa vie
00:38:27au cas où
00:38:27il est rentré
00:38:28au pays
00:38:28pour avoir
00:38:29peut-être
00:38:30fait un bras
00:38:31de faire
00:38:31avec un
00:38:32colonel
00:38:32de l'armée
00:38:33bon
00:38:34quel que soit
00:38:34de son passé
00:38:35quel que soit
00:38:36de ce qu'il a fait
00:38:36en tout cas
00:38:37cette histoire
00:38:38récente
00:38:39prouve que
00:38:40c'est son droit
00:38:41le plus
00:38:41c'était son droit
00:38:42de demander
00:38:43l'asile politique
00:38:44donc
00:38:45bon voilà
00:38:45cette scission
00:38:46bon pour en venir
00:38:47au problème
00:38:48réellement
00:38:49cette
00:38:49cette
00:38:51dispute
00:38:52au niveau
00:38:53de
00:38:53aider Babi
00:38:54ne pas aider Babi
00:38:55ceci etc
00:38:56a conduit
00:38:57à faire
00:38:57des assemblées
00:38:58générales
00:38:59où on s'est
00:39:00retrouvé
00:39:01complètement
00:39:01en dissension
00:39:04en opposition
00:39:06il y avait
00:39:06un camp
00:39:07qui jugeait
00:39:08qu'il ne fallait
00:39:09pas le faire
00:39:09il y avait
00:39:10un camp
00:39:10qui jugeait
00:39:10qu'on n'avait
00:39:12rien à nous
00:39:13reprocher
00:39:13moi personnellement
00:39:15j'avais démissionné
00:39:16et le président
00:39:16a suivi
00:39:17bon
00:39:18vu cela
00:39:19et que
00:39:19réellement
00:39:20que nous nous sommes
00:39:21obstinés
00:39:22de continuer
00:39:23le travail
00:39:23de continuer
00:39:24ce combat
00:39:25des droits
00:39:25de l'homme
00:39:25des violations
00:39:26des droits
00:39:27de l'homme
00:39:27on ne s'est pas
00:39:28laissé faire
00:39:28on avait convoqué
00:39:30des réunions
00:39:31pour essayer
00:39:32de pouvoir
00:39:32continuer
00:39:34ce qu'on a
00:39:35à faire
00:39:36le 21 septembre
00:39:37ici même
00:39:38dans ce salon
00:39:39
00:39:39chez moi ici
00:39:40moi avec mes
00:39:42trois autres collègues
00:39:44Soumari
00:39:45et Si
00:39:46et Dia
00:39:47nous avons décidé
00:39:48tout simplement
00:39:49la création
00:39:50de l'OCVDH
00:39:52bon
00:39:53j'ai encore
00:39:54imaginé un nom
00:39:55que j'ai appelé
00:39:56organisation
00:39:56contre les violations
00:39:57des droits humains
00:39:58entre parenthèses
00:39:59nous avons rajouté
00:40:00Mauritanie
00:40:01parce qu'il fallait
00:40:02continuer d'avoir
00:40:03cela
00:40:03Mauritanie
00:40:04et quand on aura
00:40:05fini cela
00:40:05Mauritanie
00:40:06pourquoi pas
00:40:07au niveau mondial
00:40:08on continuera
00:40:09tous les autres combats
00:40:10c'est pourquoi
00:40:11on s'est arrêté
00:40:12au Hache
00:40:12donc voilà
00:40:16on a intitulé
00:40:17l'association
00:40:18OCVDH
00:40:19qui a été reconnue
00:40:21donc la création
00:40:23de l'association
00:40:24officiellement
00:40:25le 3 octobre
00:40:262000
00:40:28mais tout le travail
00:40:32parce qu'il y avait
00:40:33un travail considérable
00:40:34fait
00:40:34avant le procès
00:40:36d'Eli Hulda
00:40:37c'était fait par vous
00:40:39dans le cadre
00:40:40de la Homme
00:40:40avec d'autres
00:40:41disons
00:40:42à l'époque des faits
00:40:43le problème
00:40:44à l'époque des faits
00:40:45chacun veut se tirer
00:40:46la couverture
00:40:47parce que
00:40:48c'est la seule affaire
00:40:49qui a abouti
00:40:50mais
00:40:51la plainte
00:40:52n'a été déposée
00:40:53que par
00:40:54Dja Ousmane
00:40:54quand vous voyez
00:40:56je pourrais vous amener
00:40:58tous les documents
00:40:58de la plainte
00:41:01la plainte est faite
00:41:02par Dja Ousmane
00:41:04et Dja Ousmane
00:41:05parce que
00:41:06tout simplement
00:41:06dans cette affaire
00:41:08nous avons voulu
00:41:08la discrétion
00:41:09tout ce qui avait été fait
00:41:11par le passé
00:41:12en essayant
00:41:14de l'élargir
00:41:15en essayant
00:41:16de le mettre
00:41:17à la disposition
00:41:18d'une association
00:41:19ou à la disposition
00:41:20d'un bon nombre
00:41:21de gens
00:41:21a échoué
00:41:22donc nous avons estimé
00:41:25bon
00:41:25il y a eu d'autres gens
00:41:26qui sont passés là
00:41:27il y a les Bouilil
00:41:28il y a
00:41:30Sidamelouli Jidène
00:41:32qui est passé là
00:41:33est-ce que vous voyez
00:41:34il y a
00:41:35les Kébirou
00:41:36et autres
00:41:37qui sont passés là
00:41:37qui sont partis
00:41:38donc toutes les tentatives
00:41:40que nous avons
00:41:42menées
00:41:42sur le plan judiciaire
00:41:44avaient mené
00:41:46à l'échec
00:41:46d'où
00:41:47dans l'affaire
00:41:48Elioulda
00:41:49nous avons estimé
00:41:50qu'il fallait
00:41:50gérer
00:41:51qu'il fallait
00:41:52gérer
00:41:53et qu'il fallait
00:41:54aller jusqu'au bout
00:41:55en ayant appris
00:41:56la présence
00:41:57de cet individu
00:41:58sur le territoire
00:41:59français
00:42:00nous avons estimé
00:42:01d'aller à la FDIH
00:42:02de porter plainte
00:42:03en tant que victime
00:42:03directe
00:42:05naturellement
00:42:05nous appartenons
00:42:06à une association
00:42:07c'est vrai
00:42:08qui est une association
00:42:09d'ailleurs
00:42:10de droit de l'homme
00:42:11la VOM à l'époque
00:42:12est-ce que vous voyez
00:42:14nous appartenons
00:42:16à celle-là
00:42:16mais
00:42:17en mettant
00:42:18au profit
00:42:19des associations
00:42:20et en mettant
00:42:21au profit
00:42:22de quelques individus
00:42:24que nous connaissons
00:42:25nous savions
00:42:26que nous allons
00:42:27droit à l'échec
00:42:28d'où la gestion
00:42:30de cette affaire
00:42:31d'où la gestion
00:42:34de cette affaire
00:42:35jusqu'à son aboutissement
00:42:37mais tout en sachant
00:42:39que c'est une victoire
00:42:40des victimes
00:42:41tout en sachant
00:42:42qu'il y a un problème
00:42:42de l'ensemble
00:42:43des victimes
00:42:43la preuve en est
00:42:45que dès
00:42:45l'enclenchement
00:42:46de l'affaire
00:42:47au-delà même
00:42:48de la diaspora
00:42:50mauritainienne
00:42:51en France
00:42:52au-delà de cette diaspora
00:42:53nous avons fait appel
00:42:54à tous les mauritainiens
00:42:56qui sont victimes
00:42:57de cet officier-là
00:42:58tous les orphelins
00:43:00toutes les veuves
00:43:02et tous les rescapés
00:43:03qui ont eu affaire
00:43:04à cet officier-là
00:43:05pour demander
00:43:07leur témoignage
00:43:07pour renforcer
00:43:08en tout cas
00:43:09cette plainte
00:43:09au niveau
00:43:10de la fédération internationale
00:43:11et pour essayer
00:43:13en tout cas
00:43:14de la rendre
00:43:14pour l'ensemble
00:43:16des associations
00:43:16pour l'ensemble
00:43:17des militants
00:43:18c'est une victoire
00:43:19et c'est une plainte
00:43:20qui appartient
00:43:21à tout le monde
00:43:21pour la simple raison
00:43:22qu'elle a eu
00:43:24un écho
00:43:24qui a permis
00:43:26en tout cas
00:43:26à l'ensemble
00:43:27des mauritainiens
00:43:27de répondre
00:43:28à cela
00:43:30et la preuve
00:43:32en est qu'en allant
00:43:33à Nîmes
00:43:34on n'a pas choisi
00:43:35qui est de l'Océvillage
00:43:37qui est de l'Avome
00:43:37qui est des Flammes
00:43:38on a été de manière
00:43:40groupée
00:43:40la EFDH
00:43:42nous avait aidé
00:43:43avec 1500 euros
00:43:45que j'ai pu remettre
00:43:46en main propre
00:43:47à Bamamadou Bokar
00:43:48pour organiser
00:43:49parce qu'à l'époque
00:43:50il était le président
00:43:51en tout cas
00:43:52du forum
00:43:53de l'opposition
00:43:54pour organiser
00:43:55le départ
00:43:56de l'ensemble
00:43:56de l'opposition
00:43:57sur Nîmes
00:43:58donc c'était louable
00:44:00donc ce qui montre
00:44:02que nous nageons
00:44:03dans le même pleuve
00:44:04nous baignons
00:44:05dans les mêmes démarches
00:44:08et si réellement
00:44:10que tel ou tel
00:44:11que ce soit tel ou tel
00:44:12qui soit initiateur
00:44:13ça n'a aucune importance
00:44:14l'essentiel
00:44:15en est que
00:44:16l'impunité
00:44:17au moins
00:44:17a pu être
00:44:19combattue
00:44:20dans cette affaire
00:44:21Eli Hulda
00:44:22oui parce que c'est la première fois
00:44:29que le combat
00:44:30des Mauritaniens
00:44:31de l'extérieur
00:44:32pour la justice
00:44:33a quand même
00:44:34reçu une reconnaissance
00:44:36un peu nationale
00:44:36c'est-à-dire
00:44:37c'est sorti un peu
00:44:38du cercle
00:44:39des droits de l'homme
00:44:40des droits de l'hommeiste
00:44:41comme dirait Sarkozy
00:44:42ça a sorti un peu
00:44:43du cercle étroit
00:44:45et c'est devenu
00:44:45une information
00:44:46internationale
00:44:47bien sûr
00:44:49bien sûr que oui
00:44:49parce que tout simplement
00:44:50je pense que la démarche
00:44:52initialement
00:44:53même si c'est des démarches
00:44:54de deux individus
00:44:55ce n'est pas
00:44:58le plus important
00:44:59pour nous
00:44:59c'est de montrer
00:45:00effectivement
00:45:01l'objet de la démarche
00:45:02c'est de montrer
00:45:03effectivement
00:45:03qu'il y a eu des choses
00:45:04extrêmement graves
00:45:05qui sont passées
00:45:05dans ce pays là
00:45:06et que
00:45:07que c'est l'ensemble
00:45:09de la communauté
00:45:09qui en a souffert
00:45:10et que ce bourreau là
00:45:12en a
00:45:13et que ce tortionnaire là
00:45:15a fait mal
00:45:16à beaucoup
00:45:17d'entre nous
00:45:19qui sont là
00:45:19et qui sont au pays
00:45:20et qu'il fallait montrer
00:45:23à l'opinion
00:45:24que ce que nous disons
00:45:25à travers les écrits
00:45:26à travers les témoignages
00:45:27que c'est une réalité
00:45:28et que la justice
00:45:29puisse faire son pays
00:45:31du moment
00:45:31qu'il n'y avait pas
00:45:32eu de justice nationale
00:45:33comme vous le dites
00:45:34ça y est
00:45:35on est co-favorable
00:45:36du fait de l'ampleur
00:45:37du fait
00:45:38des témoignages accablants
00:45:40du fait
00:45:41des confrontations
00:45:42que nous avons eues
00:45:42à Montpellier
00:45:43avec ce tortionnaire
00:45:45qui n'a pas nié
00:45:46les faits
00:45:46qui confirmait
00:45:47tout simplement
00:45:48qu'il était sous les ordres
00:45:49donc la justice
00:45:51française
00:45:52ne pouvait
00:45:53qu'aller
00:45:53ne pouvait
00:45:55qu'aller
00:45:57jusqu'au bout
00:45:57pour la simple raison
00:45:59que c'était
00:46:00c'était
00:46:01c'était
00:46:01c'était la belle occasion
00:46:02en tout cas
00:46:03de montrer
00:46:04à l'opinion nationale
00:46:06et internationale
00:46:06comme quoi
00:46:07il y avait des choses
00:46:08qui se sont passées
00:46:08en Mauritanie
00:46:09l'intéressé
00:46:10ne niait pas
00:46:11en tant qu'officier
00:46:12qu'il était
00:46:13tout simplement
00:46:14sous les ordres
00:46:14il était contraint
00:46:15de faire
00:46:16ce qu'il avait
00:46:16à faire
00:46:17donc
00:46:19dire que ça
00:46:21y a une éco
00:46:21nationale
00:46:22et internationale
00:46:22oui
00:46:23parce qu'il y a
00:46:24des choses
00:46:24extrêmement graves
00:46:25513
00:46:27tués
00:46:28militaires
00:46:29assassinés
00:46:30de sang froid
00:46:31c'est ignoble
00:46:34je vous
00:46:36c'est ignoble
00:46:36nous pouvons
00:46:37prendre
00:46:37les pendaisons
00:46:38d'Inal
00:46:38pendre
00:46:40en individu
00:46:40ce que ça vaut
00:46:41même
00:46:42face à un pseudo
00:46:44et une pseudo justice
00:46:46comment on puisse
00:46:47on puisse le dire
00:46:48parce que le cas
00:46:49de Saddam Hussein
00:46:50tout le monde
00:46:50l'a vu
00:46:51aujourd'hui
00:46:51on dit que c'est
00:46:53une parodie de justice
00:46:54au moins
00:46:55il a été confronté
00:46:56à la justice
00:46:57même si c'est une parodie
00:46:58mais ces gens
00:46:59qu'on a tués
00:46:59le 28 novembre
00:47:0090
00:47:01quelle est
00:47:04la justice
00:47:05qui a été mise en place
00:47:06pour les juger
00:47:07quel était leur tort
00:47:09rien du tout
00:47:12donc voilà
00:47:13avoir un cas
00:47:14qui ratisse large
00:47:17pour informer
00:47:18l'opinion internationale
00:47:19ces pratiques là
00:47:20je pense que c'était nécessaire
00:47:21c'était nécessaire
00:47:22vu une quinzaine d'années
00:47:24de militantisme
00:47:25de Mauritanie
00:47:26à l'étranger
00:47:26c'était
00:47:28c'était bon
00:47:28pour
00:47:29redorer un peu
00:47:31le blason
00:47:31de l'opposition
00:47:32de dire
00:47:33qu'il y a eu
00:47:34des choses
00:47:34qui se sont passées
00:47:35écoutez nous
00:47:36enfin
00:47:37pour éviter
00:47:39qu'il y ait
00:47:40en tout cas
00:47:40d'autres
00:47:41drames
00:47:42humains
00:47:44en Mauritanie
00:47:49mais si je me souviens bien
00:47:52parce que
00:47:53vous m'excuserez
00:47:54si mes détails
00:47:55ne sont pas
00:47:56très clairs
00:47:56mais quand même
00:47:57le gouvernement français
00:47:57l'a aidé
00:47:58à sortir de cet impasse
00:47:59non ?
00:48:00quelle était votre réaction
00:48:01à ça ?
00:48:01oui
00:48:01bon
00:48:02vous savez
00:48:02en toute sincérité
00:48:05nous avons eu
00:48:06six bonnes années
00:48:07de militantisme
00:48:08de lutte acharnée
00:48:09pour que cette affaire
00:48:10aboutisse
00:48:11il y a eu des moments
00:48:12où nous avons désespéré
00:48:14il y a eu des moments
00:48:15où nous avons espéré
00:48:17parce que tout simplement
00:48:19c'est parti
00:48:20il y a eu un big bang
00:48:21judiciaire
00:48:22il y a eu ce qu'on appelle
00:48:24des fluctuations
00:48:28il y a eu des temps
00:48:29d'hésitation
00:48:30de la part
00:48:30du gouvernement français
00:48:31du gouvernement français
00:48:32pour la simple raison
00:48:34qu'en 80
00:48:35le 1er juillet
00:48:37lorsqu'il avait été arrêté
00:48:40l'intéressé a été expulter
00:48:42à Mani Militarie
00:48:43en avril
00:48:44en avril
00:48:46est-ce que vous voyez
00:48:48en avril 2000
00:48:50il avait été expiltré
00:48:51sous un pseudo-passeport
00:48:54sous un pseudo-nom
00:48:55la complicité
00:48:59française
00:49:00était avérée
00:49:01dans la mesure
00:49:02où l'intéressé
00:49:03était
00:49:03dans une caserne militaire
00:49:05à Montpellier
00:49:06à l'école d'administration
00:49:07dans une caserne militaire
00:49:09sous la protection
00:49:12des gendarmes
00:49:12où l'intéressé
00:49:13était contraint
00:49:13de se rendre
00:49:14à la gendarmerie
00:49:15sous contrôle judiciaire
00:49:17on ne peut que
00:49:19déplorer cette situation
00:49:21bon
00:49:22pourquoi j'ai dit
00:49:23qu'il y a eu du bang bang
00:49:24nous avons protesté
00:49:26nous avons manifesté
00:49:27devant le ministère
00:49:28de la justice
00:49:28si on avait un moment
00:49:31j'avais tous ces tracts là
00:49:32de toutes les manifestations
00:49:34que nous avons eu à faire
00:49:35pour montrer notre mécontentement
00:49:39je pense que c'était
00:49:40à l'époque de la
00:49:43quel ministre encore
00:49:47je ne me rappelle plus du nom
00:49:48de la justice
00:49:49on a demandé même
00:49:50à l'audience
00:49:51pour essayer de
00:49:52de remettre nos courriers
00:49:54mais nous n'avons pas été
00:49:55madame
00:49:57guigou
00:49:57voilà
00:49:58élisabeth guigou
00:49:59voilà
00:49:59effectivement
00:50:00c'était élisabeth guigou
00:50:01bon nous n'avons pas été reçus
00:50:03à l'époque des faits
00:50:04mais nous avons déposé
00:50:05quand même
00:50:05les courriers
00:50:06bon
00:50:08toujours est-il que
00:50:09les socialistes
00:50:11avaient été
00:50:11à un moment
00:50:11compréhensif
00:50:12à notre égard
00:50:14mais à notre
00:50:15grande connaissance
00:50:16du dossier
00:50:17Eli Hulda
00:50:18c'est qu'il y a une note
00:50:19ça c'est officiel
00:50:20ça a été démontré
00:50:21lors de la justice
00:50:23s'anime
00:50:23une note du quai d'Orsay
00:50:25qui disait
00:50:27à la cour
00:50:30au tribunal
00:50:31de Montpellier
00:50:33de bien
00:50:35prendre conscience
00:50:37des relations
00:50:38de bonnes relations
00:50:39qui existent
00:50:39entre le gouvernement français
00:50:40entre le gouvernement français
00:50:43et le gouvernement mauritanien
00:50:44donc c'est une ingérence
00:50:46du politique
00:50:47dans le judiciaire
00:50:48inéluctablement
00:50:49donc ce qui veut dire
00:50:51que le quai d'Orsay
00:50:52à glisser cette note
00:50:53dans un dossier
00:50:54judiciaire
00:50:56ça prouve
00:50:57l'implication
00:50:57déjà
00:50:58et l'hésitation
00:51:00du gouvernement français
00:51:01face à ce dossier
00:51:02Eli Hulda
00:51:03ça nous avons
00:51:04la certitude
00:51:04et la note
00:51:05a été dans le dossier
00:51:07d'instruction
00:51:08jusqu'à la fin
00:51:09et que
00:51:10maître Patrick Baudouin
00:51:11notre avocat
00:51:13président de la
00:51:14Fédération internationale
00:51:15de droits de l'homme
00:51:16a démontré
00:51:17à Nîmes
00:51:17en disant
00:51:18voilà
00:51:19ce que
00:51:21le gouvernement français
00:51:22a fait
00:51:23voilà
00:51:23ce qu'il a
00:51:24l'ingérence
00:51:25dans le judiciaire
00:51:27comment ça a été glissé
00:51:27donc nous avons eu
00:51:29pendant ces six années
00:51:30des temps d'hésitation
00:51:31en Big Bang
00:51:32de bras de fer
00:51:33d'appel en appel
00:51:35d'appel en appel
00:51:36mais nous n'avons pas lâché
00:51:38il fallait vraiment
00:51:39s'accrocher à cela
00:51:39parce que
00:51:41c'est cela
00:51:42qui nous a permis
00:51:42au moins
00:51:43de faire connaître
00:51:44à l'opinion
00:51:44qu'il y a eu des choses
00:51:45qui se sont passées
00:51:46à Mauritanie
00:51:46les autres
00:51:48par quel miracle
00:51:49ils ont fui également
00:51:51ils ont quitté
00:51:52dans des conditions
00:51:52extraordinaires
00:51:54en France
00:51:55je me rappelle
00:51:56du cas
00:51:57notamment
00:51:58de El Arbi
00:51:58Wul Jidane
00:51:59ou tout simplement
00:52:00au temps
00:52:01de Léotard
00:52:02qui était
00:52:02ministre de la défense
00:52:04parce que
00:52:05tout simplement
00:52:06nous avons mis
00:52:07El Arbi
00:52:07Wul Jidane
00:52:08en petit nom
00:52:11au lieu de
00:52:12El Arbi
00:52:12Wul Sidi Ali
00:52:13il a dit
00:52:14que l'intéressé
00:52:15n'existait pas
00:52:16dans ses écoles
00:52:16malgré les photos
00:52:20malgré le truc
00:52:21etc
00:52:21en portant plainte
00:52:23lorsque cet officier
00:52:25qui était
00:52:26chef d'état-major
00:52:27pendant qu'on descendait
00:52:28Thaya du pouvoir
00:52:29il a été mis
00:52:30à la retraite
00:52:31d'office actuellement
00:52:32le même El Arbi
00:52:33Wul Jidane
00:52:34mais dans ses papiers
00:52:36c'est marqué
00:52:36El Arbi Wul Sidi Ali
00:52:37alors
00:52:39François Léotard
00:52:40a refusé
00:52:41notre plainte
00:52:43à refuser
00:52:44de déligenter
00:52:44l'enquête
00:52:45à l'école de guerre
00:52:46ici en Paris
00:52:47pour la simple raison
00:52:49que l'intéressé
00:52:51ne répondait pas
00:52:51son nom
00:52:52donc
00:52:52c'est pour vous dire
00:52:53tout simplement
00:52:54que les politiques
00:52:55ils ont tout fait
00:52:57pour torpiller
00:52:58de temps à autre
00:52:59je ne dis pas tous
00:53:00parce que
00:53:01parmi eux
00:53:01nous comptons quand même
00:53:02des amis
00:53:03il faut un peu
00:53:04mitiger quand même
00:53:05les propos
00:53:05parce que parmi eux
00:53:06il y a quand même
00:53:07des gens qui sont
00:53:08sensibles aux droits humains
00:53:10qui sont sensibles
00:53:11à nos démarches
00:53:12qui nous entendent
00:53:14qui nous écoutent
00:53:16qui font des signaux
00:53:18très forts
00:53:18il faut aussi saluer
00:53:20ces genres d'individus
00:53:21parce que c'est extrêmement
00:53:22important
00:53:22de ne dire que le mauvais côté
00:53:24donc il y a eu un big bang
00:53:26pendant les six années
00:53:27mais finalement
00:53:28ça a fini à aboutir
00:53:29du 30 au 1er juillet 2005
00:53:33nous avons pu
00:53:34obtenir la condamnation
00:53:36du capitaine
00:53:38Eli Hulda
00:53:39à 10 ans
00:53:40d'emprisonnement
00:53:41avec des amants
00:53:42par continence
00:53:42oui
00:53:43parce que l'intéressé
00:53:44avait fui
00:53:45il est dans son pays
00:53:46en toute impunité
00:53:47il occupe des fonctions
00:53:48qui sont les siennes
00:53:49et puis voilà
00:53:50mais est-ce qu'une partie
00:53:57du problème
00:53:58dans toute cette affaire
00:53:58c'est que vous étiez
00:53:59en train de
00:54:00vous étiez en face
00:54:01à la France-Afrique
00:54:02comme on dit
00:54:02face à la complicité
00:54:04corrompue
00:54:05on peut dire
00:54:06entre l'état français
00:54:07et les états africains
00:54:09la France-Afrique
00:54:11dénoncée Versace
00:54:12c'est un grand ami
00:54:13à nous
00:54:14parce que
00:54:15nous l'avons
00:54:16beaucoup soutenu
00:54:17dans sa lutte
00:54:18et dans sa dénonciation
00:54:19parce que nous avons
00:54:20y assisté
00:54:20à beaucoup
00:54:21de réunions de survie
00:54:22je me rappelle encore
00:54:24de ce témoignage
00:54:25à la Sorbonne
00:54:27ce témoignage
00:54:28à la Sorbonne
00:54:28lorsque
00:54:29Hergrige
00:54:31l'association
00:54:32contre les crimes
00:54:33de Catherine Coquio
00:54:35avait fait
00:54:36une conférence
00:54:38avec nous
00:54:38sur l'esclavage
00:54:40et le racisme
00:54:42d'état
00:54:42à Mauritanie
00:54:43c'est une réalité
00:54:47cette France-Afrique
00:54:48ce problème
00:54:50de profit
00:54:51pour la simple raison
00:54:54dans cette affaire
00:54:55Eli Hulda
00:54:55ça nous a ouvert les yeux
00:54:57ça nous a permis
00:54:58de savoir
00:54:58que les relations économiques
00:55:00sont au-dessus
00:55:02des relations
00:55:03humaines
00:55:04c'est-à-dire que
00:55:05les gens mettent
00:55:06à profit
00:55:06beaucoup plus
00:55:07le profit
00:55:08que l'épanouissement
00:55:10de l'être humain
00:55:11parce que
00:55:13c'est les droits humains
00:55:14c'est les droits humains
00:55:15c'est ça le plus important
00:55:16parce que
00:55:17tous les états
00:55:18aujourd'hui
00:55:19sont soucieux
00:55:23de privilégier
00:55:24leurs relations économiques
00:55:25que
00:55:26que d'exiger
00:55:29de ces états
00:55:30le rétablissement
00:55:31du droit
00:55:32bon
00:55:33que ce soit
00:55:34de la Mauritanie
00:55:34que ce soit
00:55:35d'autres pays
00:55:36producteurs
00:55:36du cacao
00:55:37ou du pétrole
00:55:38ou autre
00:55:39c'est partout pareil
00:55:40mais ça
00:55:42ça nous a ouvert les yeux
00:55:43nous avons compris
00:55:44beaucoup de choses
00:55:45nous on vous a rencontré
00:55:52vous étiez président
00:55:53de l'OCDIDH
00:55:54oui
00:55:54vous êtes maintenant
00:55:56le secrétaire général
00:55:57oui oui
00:55:58le secrétaire général
00:55:58oui
00:55:59et entre temps
00:56:00vous avez formé
00:56:00une autre association
00:56:01la CAM
00:56:02oui
00:56:02on peut y venir
00:56:03on peut y venir
00:56:05oui
00:56:05on peut y venir
00:56:06bon
00:56:06la CAM d'ailleurs
00:56:07c'est l'esprit unitaire
00:56:11l'esprit unitaire
00:56:13de
00:56:14de
00:56:15de Nîmes
00:56:16qui est à l'origine
00:56:18de la CAM
00:56:18malheureusement
00:56:20la CAM a traîné les pattes
00:56:22en étant unis
00:56:23entre nous
00:56:24les anciens militaires
00:56:25à Nîmes
00:56:26en allant au procès
00:56:27on a voulu créer
00:56:30un cadre
00:56:31qui nous permette
00:56:31de
00:56:32de gérer les plaintes
00:56:33de nous entendre
00:56:36de
00:56:36de
00:56:37de
00:56:38de
00:56:38de
00:56:38venir
00:56:38parler de nos problèmes
00:56:39en dehors
00:56:41de toutes
00:56:42les autres
00:56:43organisations
00:56:44qui nous
00:56:44qui sont
00:56:45le CVDH
00:56:46la VOM
00:56:47ou
00:56:48autres
00:56:48pourquoi
00:56:50pour la simple raison
00:56:52que nous avons vécu
00:56:53les moments les plus durs
00:56:55ensemble
00:56:55il est arrivé
00:56:56en un moment
00:56:56
00:56:58ni les gens
00:57:00de la VOM
00:57:00ne quitteront
00:57:01la VOM
00:57:01pour venir
00:57:01à le CVDH
00:57:02ni les gens
00:57:04de la CVDH
00:57:05ne quitteront
00:57:05la CVDH
00:57:06pour aller
00:57:06à la VOM
00:57:07mais il faut trouver
00:57:08d'une manière intelligente
00:57:11un cadre
00:57:12qui nous permettait
00:57:13de nous voir
00:57:14de discuter
00:57:15de conjuguer
00:57:17nos efforts
00:57:18et d'aller
00:57:19dans l'action
00:57:20Nîmes
00:57:21c'était jusqu'au
00:57:221er juillet 2005
00:57:23juste un mois après
00:57:26il y a eu
00:57:26un coup d'état
00:57:27à Mauritanie
00:57:27juste un mois après
00:57:29le 3 août
00:57:30après Nîmes
00:57:30le 3 août 2005
00:57:32il y a eu
00:57:32un coup d'état
00:57:33à Mauritanie
00:57:33oui
00:57:35dès qu'il y a eu
00:57:36le coup d'état
00:57:37c'était un peu
00:57:37l'euphorie
00:57:38par naïveté
00:57:40il faut le dire
00:57:41par naïveté
00:57:42pour la simple raison
00:57:43que
00:57:44avoir le kilo
00:57:46de Chassetaya
00:57:48dans l'esprit
00:57:50de l'ensemble
00:57:51des Mauritaniens
00:57:52c'était à l'époque
00:57:54des faits
00:57:55irréalisables
00:57:56disait-il
00:57:57disait quelques-uns
00:57:59ou bien
00:57:59impossible
00:58:00du fait
00:58:01que l'intéressé
00:58:03s'est entouré
00:58:04d'une armée tribale
00:58:05s'est entouré
00:58:06d'une police politique
00:58:07redoutable
00:58:09etc
00:58:10etc
00:58:10dès qu'il y a eu
00:58:12le coup d'état
00:58:12effectivement
00:58:13bon
00:58:14c'était normal
00:58:14de la part
00:58:15des Mauritaniens
00:58:16qui ont été tués
00:58:16qui ont été chassés
00:58:17de ces oeufs
00:58:18l'espoir était permis
00:58:19l'espoir était permis
00:58:21parce que
00:58:22beaucoup de gens
00:58:22disaient que
00:58:23bon
00:58:23certainement
00:58:24quelle que soit
00:58:25la personne
00:58:26qui devrait venir
00:58:26quel que soit
00:58:28son passé
00:58:28allait pouvoir
00:58:30résoudre le pacif humanitaire
00:58:31de ce pays
00:58:32réconcilier
00:58:33les Mauritaniens
00:58:34permettre la cohésion nationale
00:58:36permettre une réconciliation nationale
00:58:38et
00:58:39essayer
00:58:40de rétablir
00:58:41les gens dans leurs droits
00:58:43les réintégrer dans leurs droits
00:58:44mais malheureusement
00:58:45hélas
00:58:46ça a été
00:58:47une déception
00:58:48parce que
00:58:49tout simplement
00:58:50les gens
00:58:51qui sont venus au pouvoir
00:58:52ont commencé par
00:58:54des problèmes
00:58:55pas les moindres
00:58:59je ne dis pas
00:59:00qu'ils ne sont pas importants
00:59:01l'instauration
00:59:02de la démocratisation
00:59:03les élections
00:59:03etc
00:59:04mais ils ont commencé
00:59:05par
00:59:06je disais
00:59:07que
00:59:08les moins importants
00:59:10comment tu vois
00:59:10l'avenir immédiat
00:59:12la période des élections
00:59:13et après
00:59:14est-ce que
00:59:14bon
00:59:14d'abord
00:59:15ces élections
00:59:17je n'y crois pas
00:59:17je n'y crois pas
00:59:18pour la simple raison
00:59:19que
00:59:20bien que je suis un démocrate
00:59:22sincère
00:59:23bon
00:59:24je crois que
00:59:24les élections
00:59:25ont été biaisées
00:59:25du fait
00:59:26de n'avoir pas
00:59:28réglé au préalable
00:59:29le passif humanitaire
00:59:31et la question
00:59:32des déportes
00:59:33pour la simple raison
00:59:34on ne peut pas faire
00:59:35la démocratie
00:59:36sans les mauritaniens
00:59:37sans l'ensemble
00:59:38des mauritaniens
00:59:39c'est ma conviction profonde
00:59:40toujours est-il
00:59:42qu'il y a eu
00:59:42des pas
00:59:42aux mauritaniens
00:59:43il ne faut pas les négliger
00:59:44il y a eu des pas
00:59:45certes
00:59:47il y a eu certes
00:59:48une piste
00:59:50qui est en train
00:59:51de se dessiner
00:59:52pour essayer
00:59:53de permettre
00:59:54aux mauritaniens
00:59:54de se parler
00:59:55il y a eu
00:59:56des reconnaissances
00:59:57de dire que
00:59:58bon voilà
00:59:59il y a eu des bêtises
01:00:00avant on le refusait
01:00:01on refusait
01:00:02de reconnaître
01:00:03qu'il y a eu des tueries
01:00:03on refusait
01:00:04de reconnaître
01:00:05qu'il y a l'esclavage
01:00:06aujourd'hui
01:00:07on peut dire
01:00:09au moins
01:00:09que les gens acceptent
01:00:10qu'il y a de l'esclavage
01:00:11qu'il y a le racisme
01:00:13mais maintenant
01:00:14comment le combattre
01:00:15ces gens sont obligés
01:00:17d'abord
01:00:17comment le combattre
01:00:18et le combattre
01:00:19efficacement
01:00:20et sérieusement
01:00:20qu'on commence
01:00:21par des choses
01:00:22beaucoup plus concrètes
01:00:23donc pourquoi
01:00:25j'ai dit que
01:00:26l'avenir
01:00:27c'est mitigé
01:00:30et que
01:00:30je ne vois pas clair
01:00:32dans la démarche
01:00:33qui nous mène
01:00:34à une paix
01:00:37paisible
01:00:38à Mauritanie
01:00:38c'est que
01:00:39un
01:00:39on a voulu faire
01:00:41les élections
01:00:41sans l'ensemble
01:00:42des mauritaniens
01:00:43ce qui n'est pas
01:00:44du goût
01:00:45de tout le monde
01:00:45on ne peut pas parler
01:00:47de démocratie
01:00:47sans les déporter
01:00:48on ne peut pas parler
01:00:49de démocratie
01:00:50sans les exiler
01:00:51on ne peut pas
01:00:51parler de démocratie
01:00:54pendant qu'il y en a
01:00:54des gens
01:00:55qui veulent encore
01:00:56le corps de leurs enfants
01:00:57qui sont enterrés
01:00:59disséminés un peu partout
01:01:00dans le désert
01:01:01mauritainien
01:01:01il faut d'abord
01:01:02la réconciliation
01:01:03de cœur
01:01:04avant la démocratisation
01:01:05on ne peut
01:01:06parler de démocratie
01:01:08que quand on est gay
01:01:09quand on est fier
01:01:10de ses gouvernants
01:01:11quand on est
01:01:11dans la peau
01:01:13d'un véritable mauritainien
01:01:15quand on n'est pas
01:01:16exclu
01:01:16de tout
01:01:17première observation
01:01:19deuxième observation
01:01:21la constitution
01:01:23en elle-même
01:01:23c'est la même constitution
01:01:24que celle de Thaya
01:01:25en faire
01:01:28une ou deux amendements
01:01:29cela ne veut pas dire
01:01:32que la constitution
01:01:33a été changée
01:01:34la constitution
01:01:35n'est pas changée
01:01:36il y a des choses
01:01:37extrêmement importantes
01:01:38à insérer
01:01:39dans cette constitution
01:01:40qui nous est chère
01:01:42c'est bien
01:01:44cette coexistence
01:01:46cette cohabitation
01:01:48entre nos communautés nationales
01:01:49un
01:01:49deux
01:01:50ce problème
01:01:52de l'esclavage
01:01:53trois
01:01:54ce problème
01:01:55de langue
01:01:55comment les inscrire
01:01:56dans la réalité
01:01:57est-ce que vous voyez
01:01:59parce qu'on ne peut pas
01:02:00gérer ce pays là
01:02:02en favorisant
01:02:04telle communauté
01:02:05telle culture
01:02:07par rapport
01:02:07aux autres cultures
01:02:08ce n'est pas possible
01:02:09ça sera ingérable
01:02:11ça s'appelle
01:02:12de l'explosif
01:02:13un jour ou l'autre
01:02:15qui va
01:02:16détonner
01:02:17donc je pense
01:02:18que c'est souhaitable
01:02:19qu'on règle
01:02:20ce problème là
01:02:21tertio
01:02:22quand on
01:02:24on arrive
01:02:26dans une élection
01:02:26
01:02:27on a parlé
01:02:28de démocratisation
01:02:29où il y a
01:02:30des favoris
01:02:31alors qu'on est
01:02:32supposé être
01:02:33neutre
01:02:34qu'il y ait
01:02:36des candidatures
01:02:37indépendantes
01:02:38qui sont
01:02:40alors que
01:02:42dans notre pays
01:02:42avec 3 millions
01:02:43d'habitants
01:02:44le nombre
01:02:44de partis politiques
01:02:45qu'il y a
01:02:46et qu'on
01:02:47favorise encore
01:02:48des candidatures
01:02:49tribales
01:02:51cela ne peut pas
01:02:52me rassurer
01:02:53monsieur
01:02:53Michael
01:02:54ça ne peut pas
01:02:55me rassurer
01:02:56parce que c'est
01:02:56des candidatures
01:02:57tribales
01:02:58chaque campement
01:02:59à son candidat
01:02:59chaque campement
01:03:01à son sénateur
01:03:01chaque campement
01:03:03à son député
01:03:03chaque campement
01:03:04à son maire
01:03:05alors que ce n'est pas
01:03:07une cohésion nationale
01:03:08qui permet
01:03:09un village
01:03:10cohérent
01:03:10et
01:03:11réconcilié
01:03:12avec elle-même
01:03:13qui choisit
01:03:14un candidat
01:03:14pour du temps
01:03:15je pense qu'il
01:03:16aurait fallu
01:03:17travailler
01:03:18ce côté-là
01:03:19et qu'il n'y ait
01:03:20pas de candidature
01:03:21tribale
01:03:21régionale
01:03:22de candidature
01:03:24ethnétisée
01:03:25est-ce que
01:03:27vous voyez
01:03:27ça
01:03:29ça aurait
01:03:30évité
01:03:30demain
01:03:32une assemblée
01:03:33nationale
01:03:34où il y aurait
01:03:35un cocktail
01:03:36de partis
01:03:38de tribus
01:03:39de ceci
01:03:39de cela
01:03:40qui vont
01:03:40en tout cas
01:03:41faire exploser
01:03:42une démocratie
01:03:45si balbutiante
01:03:46ça c'est
01:03:47une autre observation
01:03:49que j'avais à donner
01:03:50carto
01:03:51la quatrième observation
01:03:53j'espère que j'en suis
01:03:54à la quatrième
01:03:55je ne me suis plus
01:03:56l'élection présidentielle
01:03:59est dévalorisée
01:04:01ça se voit
01:04:02aujourd'hui
01:04:03que les Mauritaniens
01:04:04veulent se servir
01:04:08de la démocratie
01:04:08pour essayer
01:04:11de se valoriser
01:04:12tout en chacun
01:04:13comment peut-on
01:04:14expliquer
01:04:15un petit pays
01:04:15comme la Mauritanie
01:04:16ce que les Etats-Unis
01:04:18la France
01:04:19ne se permet pas
01:04:20la Mauritanie
01:04:21petit pays
01:04:22ils en ont
01:04:23à plus de 20 candidats
01:04:24avec 3 millions
01:04:25d'habitants
01:04:26avec peu de moyens
01:04:27donc environ
01:04:29chaque kilomètre
01:04:30à son candidat
01:04:31comment peut-on
01:04:32dévaloriser
01:04:33les présidentielles
01:04:36dans un petit pays
01:04:36ce qui démontre
01:04:38tout simplement
01:04:39mon pays
01:04:40que le citoyen
01:04:42veut le servir
01:04:43se servir
01:04:44de la politique
01:04:45et de la démocratie
01:04:46pour le développement
01:04:46économique social
01:04:47de son pays
01:04:48veut se servir
01:04:49de la démocratie
01:04:52pour se promouvoir
01:04:53pour se prévaloir
01:04:54alors que nous
01:04:56en tant qu'hommes politiques
01:04:57en tant que droit
01:04:58de l'homiste
01:04:59en tant que militants
01:05:00de droit de l'homme
01:05:01nous devrons nous
01:05:02préparer plutôt
01:05:03à servir nos populations
01:05:05à se dire
01:05:06que ce pays là
01:05:07est pauvre
01:05:08à se dire
01:05:08qu'il y a eu
01:05:09trop de malheurs
01:05:10et que la politique
01:05:11devrait nous permettre
01:05:13moi en tant que candidat
01:05:15j'ai un fardeau
01:05:16ce n'est pas pour
01:05:18essayer d'avoir
01:05:19le bonheur
01:05:19dire que
01:05:20si je le fais
01:05:21c'est pour être
01:05:22Richard
01:05:23c'est pour avoir
01:05:23les 4x4
01:05:24c'est pour avoir
01:05:24les avions
01:05:25non
01:05:25c'est pour se dire
01:05:26d'abord
01:05:27c'est de penser
01:05:27d'abord à ceux
01:05:28qui souffrent
01:05:28quand on se met
01:05:29dans la peau de cela
01:05:30on aura beaucoup
01:05:31moins de candidats
01:05:32j'en suis persuadé
01:05:33mais tel n'est pas le cas
01:05:34ce que tous les candidats
01:05:36qui se présentent aujourd'hui
01:05:37je ne dis pas tous
01:05:38il y aurait
01:05:38de respect en tout cas
01:05:40pour quelques-uns d'entre eux
01:05:41mais majoritairement
01:05:42ces candidats
01:05:44ils pensent d'abord
01:05:46à soi
01:05:46il y a des
01:05:47il y a des doutes
01:05:48il y a beaucoup
01:05:49d'interrogations
01:05:50sur le futur
01:05:52de la Mauritanie
01:05:52en matière démocratique
01:05:54il y a du plomb dans l'aile
01:05:56j'ai peur
01:05:57pour mon pays
01:05:58j'ai peur
01:05:59que ce processus
01:06:00électoral
01:06:02ne soit
01:06:02que
01:06:04du trempe l'oeil
01:06:05que ça ne soit
01:06:06que pour
01:06:07permettre aux investisseurs
01:06:09étrangers
01:06:10d'être
01:06:11à Mauritanie
01:06:11et que ça ne soit
01:06:13encore
01:06:13qu'une élection
01:06:14pour la
01:06:14la gestion
01:06:16du pétrole
01:06:17que nous avons
01:06:17pour s'enrichir
01:06:19encore
01:06:19plein les poches
01:06:20mais en réalité
01:06:21c'est une démocratie
01:06:23trempe l'oeil
01:06:23je n'ai pas
01:06:24beaucoup d'espoir
01:06:25je n'ai pas
01:06:26beaucoup d'espoir
01:06:27tant que ces problèmes
01:06:28fondamentaux
01:06:29que j'ai précités
01:06:30ne sont pas réglés
01:06:31à Mauritanie
01:06:31attendons-nous
01:06:32au pire
01:06:33à Mauritanie
01:06:55Sous-titrage MFP.
01:07:25Sous-titrage MFP.
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