Dans la cité des Escanaux, à Bagnols-sur-Cèze dans le Gard, les trafiquants de drogue ne se contentent plus de vendre mais soignent désormais leur image. Coups de main aux familles, organisation de fêtes pour les enfants… Un véritable service social parallèle, financé par l’argent de la drogue et qui inquiète les forces de l’ordre.
00:00Dans cette cité du Gard, les trafiquants de drogue ne se cachent plus et vont même jusqu'à proposer leur service par écrit.
00:08Un prospectus dans les boîtes aux lettres promettant une aide financière, bricolage et même l'organisation de fêtes pour enfants.
00:15L'objectif, acheter la paix sociale, séduire les enfants et les familles.
00:19C'est une méthode qui a été utilisée dans les années 80, à une plus grande échelle, par Pablo Escobar en Colombie,
00:28où on achetait la paix sociale, où on construisait des hôpitaux et on s'appropriait la sympathie de toute la population.
00:36Là, on est dans le même schéma. Il faut se mettre à la place de cette population qui vit dans des seuils de pauvreté très importants parfois.
00:44Cette population, par endroits, peut être séduite.
00:49Selon les syndicats, le danger est clair. Cette image bienveillante est financée par un trafic qui pourrait rapporter jusqu'à 30 000 euros par jour.
00:57Il ne faut pas être surpris quand on nous parle de 10, 15, 20, 30 000 euros par jour.
01:01C'est tout à fait des chiffres que l'on doit entendre et qui sont réels.
01:06Notre travail, c'est en tout cas de lutter contre le blanchiment d'argent sale qui est issu de ces trafics de stupéfiants.
01:13Et après, s'il y a moins de règlements de compte, on va dire tant mieux.
01:17On ne peut pas se contenter de ceci, on ne peut pas se retrancher derrière ceci et accepter l'idée que les institutions soient déstabilisées avec ces dons qui sont faits par ces cartels.
01:28Une stratégie qui séduit les plus jeunes et fragilise encore un peu plus l'action des autorités.
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