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Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Midi News avec aujourd'hui Charlotte Dornelas, bonjour.
00:06Maître Alain Bensousson est également avec nous et j'ai le plaisir d'accueillir François Bousquet, journaliste et séiste.
00:12Bonjour, bienvenue sur notre plateau.
00:15On commence tout de suite avec le rappel des titres de l'actualité et à la une, une vague de chaleur va se diffuser aujourd'hui sur une grande partie du sud du pays.
00:2328 départements sont placés en vigilance orange canicule, les températures sont comprises entre 34 et 40 degrés, elles pourraient atteindre les 41 dans les Cévennes et dans la vallée du Rhône.
00:34Donald Trump et Vladimir Poutine vont se rencontrer et on connaît désormais le lieu et l'heure de cet événement.
00:40Les deux dirigeants se rencontreront le 15 août en Alaska, objectif mettre fin à la guerre en Ukraine qui dure depuis février 2022.
00:48Et puis trois jours après Hiroshima, une minute de silence a été observée à Nagasaki à l'heure de l'explosion atomique qui a frappé la ville japonaise il y a 80 ans.
00:58Au cours de la cérémonie, la cloche restaurée d'une église a retentit pour la première fois depuis la frappe.
01:0474 000 personnes avaient trouvé la mort dans l'explosion du 9 août 1945.
01:09Et puis dans l'actualité également, les pompiers toujours sur le terrain, dans l'Aude, le feu est toujours actif mais il est, rappelons-le, fixé.
01:1817 000 hectares sont partis en fumée, le bilan humain est toujours d'une personne décédée et d'une vingtaine de personnes blessées.
01:25Alice Sommerer et Timothée Forger, vous êtes à Fonjoncouze, vous êtes auprès des pompiers, vous avez pu les suivre sur une intervention.
01:34Alice, quelle est la situation ?
01:36Eh bien écoutez, vous le voyez derrière moi, on est depuis ce matin avec les sapeurs pompés de Lyon et de la Nièvre.
01:45Voilà, on a pu les suivre, ils sont arrivés ici il y a environ une quinzaine de minutes.
01:51Ils sont 75 sapeurs pompiers mobilisés ici à la colonne Est Alpha.
01:56Et vous le voyez sur les images de Timothée Forger, il y a une dizaine de camions, ils ont reçu un appel pour un possible nouveau départ de feu.
02:03Alors pour l'instant, la situation est stable mais il reste en alerte et surtout, vous le voyez, mais la météo n'est pas clémente aujourd'hui.
02:10La chaleur est revenue d'un coup vers midi.
02:13Les thermomètres affichaient 30 degrés et ça devrait se poursuivre dans l'après-midi.
02:17Les pompiers restent donc très vigilants puisque les conditions météo ici sont malheureusement très favorables à de nouveaux départs de feu.
02:23Vous savez, c'est la règle des 3,30, vent supérieur à 30 km heure, humidité moins de 30% et surtout une température de plus de 30 degrés.
02:33Tout ça pourrait donc faire dégénérer la situation très rapidement.
02:37Voilà, vous les voyez, surtout derrière au niveau du camion, ils sont en train d'analyser les cartes pour potentiellement partir sur un nouveau départ de feu.
02:47Je vous le rappelle, mais ce sont 17 000 hectares qui ont été touchés par cet incendie et nous allons rester en place ici toute l'après-midi pour vous donner la suite des informations.
02:57Merci beaucoup Alice Sommerer, merci aussi à Timothée Forger pour les images et nos équipes qui restent bien sûr mobilisées sur place,
03:05aux côtés des pompiers avec, on le disait, cette nouvelle vague de chaleur et ces nouvelles conditions météo qui ne risquent malheureusement pas d'arranger les choses.
03:13On va retrouver à présent François Tiskevitch, puisque cette deuxième vague de chaleur de l'été prend de l'ampleur.
03:2128 départements, on le disait tout à l'heure, sont en vigilance orange canicule, parmi eux 11 l'été déjà hier, c'est le cas notamment du Tarn.
03:29Vous êtes à Castres vous François avec Antoine Durand, les Castrés ont donc profité ce matin des derniers moments de fraîcheur, c'est bien ça ?
03:37Oui, nous sommes avec Antoine Durand devant le marché de Castres, il fait déjà très chaud ici, puisque la température affiche déjà plus de 30 degrés.
03:49Les Castrés ont donc profité de la fraîcheur matinale pour faire leur course, alors beaucoup de pastèques et de melons, des fruits d'eau très prisés en cette période de canicule.
03:58Et les habitants vont donc adapter leur programme en conséquence. Écoutez ces quelques réactions.
04:05Ce matin déjà je profite du marché, de sa douceur, de sa fraîcheur.
04:10Et cet après-midi, ça sera à l'intérieur, tout fermé.
04:15C'est pas des températures habituelles non.
04:18C'est la première fois je crois qu'on a aussi chaud.
04:22Je suis active, comme tous les samedis matins.
04:25Alors sport, le matin très tôt à 6h30, il ne fait pas trop chaud.
04:30Ensuite je fais le marché, c'est toujours un petit bonheur.
04:33Je repars sur une séance de pilates avec d'autres amis.
04:38Je prépare le repas, nous allons piquetiquer chez des amis qui habitent sur les petites hauteurs,
04:43au bord d'une piscine.
04:44Et puis on ne fait rien jusqu'à l'apéro, le petit barbecue, enfin les trucs qui vont bien.
04:52Et la température va encore grimper ici, parce que le pic de chaleur est attendu entre 16h et 17h.
05:04Des températures qui pourraient atteindre 40 degrés localement.
05:08Pour rappel, vous le disiez, 28 départements sont placés aujourd'hui en vigilance orange canicule.
05:13Merci beaucoup François Tiskiwicz, merci Antoine Durand aussi qui vous accompagne à Castres, sous la chaleur de retour.
05:19Donc voilà, certains se réjouissent évidemment du retour du beau temps en plein mois d'août.
05:24C'est bien normal.
05:25On va parler d'un tout autre sujet à présent, fêter son anniversaire en prison.
05:30Dit comme ça, ça ne paraît pas très réjouissant.
05:32Et pourtant, à la prison de Lyon Corbasse, un détenu s'est filmé en train de souffler ses bougies d'anniversaire,
05:38entouré de ballons, d'un gâteau et de cartouches de protoxyde d'azote, plus connu sous le nom de gaz.
05:44Il a renvoyé d'abord le sujet de Laura Lestrade et on en parle ensemble juste après.
05:49Une vraie fête d'anniversaire, mais en prison.
05:52Sur ces images tournées en cellules et diffusées sur les réseaux sociaux,
05:56des bougies, un gâteau d'anniversaire, des ballons et du protoxyde d'azote, du gaz hilarant.
06:02A l'origine de la vidéo, un détenu de 22 ans, incarcéré depuis deux ans,
06:06qui doit prochainement comparaître devant la cour criminelle de Lyon.
06:09Des sanctions disciplinaires sont en cours et une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon
06:15pour déterminer comment ces objets ont pu entrer en prison.
06:18Pour les syndicats pénitentiaires, la faute est au manque de moyens.
06:22C'est caractéristique ou symptomatique du dééquilibre entre le pouvoir du surveillant et le pouvoir du détenu.
06:29C'est-à-dire qu'on manque tellement d'effectifs que les contrôles ne sont pas faits comme ils devraient l'être.
06:34Il nous manque environ 3 500 surveillants pour 30 000 que l'on devrait avoir à peu près.
06:40Donc mécaniquement, sur les étages, on n'a pas suffisamment d'agents.
06:43La prison avait déjà été pointée du doigt en juillet après l'évasion d'un détenu de 20 ans.
06:48Il s'était caché dans le sac d'un co-détenu en fin de peine qui était en train de quitter l'établissement.
06:52Quand on vous dit à longueur de temps qu'on marche sur la tête, vous allez le voir, en ce moment, j'ai l'impression qu'on déborde comme ça d'histoires invraisemblables.
07:03Alain Bensoussan, on nous dit que c'est un manque de moyens.
07:05Je veux bien, effectivement, il y a un problème de moyens et c'est incontestable.
07:10Le problème, il est aussi ailleurs ?
07:12Le problème est ailleurs, c'est qu'on voit bien que les prisons sont de vraies passoires en termes d'objets, qu'il n'y a pas le personnel, qu'il n'y a pas la technique,
07:26parce qu'on pourrait empêcher aussi la diffusion sur les réseaux sociaux de ce type de choses et qu'il n'y a pas la possibilité d'avoir...
07:32C'est-à-dire qu'ils ont des smartphones ?
07:33Évidemment, donc ça va avec.
07:36Et puis la provocation par ailleurs, parce qu'il y a vraiment une forme de provocation.
07:40C'est-à-dire qu'aujourd'hui, c'est un tout petit peu l'état de droit qui est en conflit.
07:46Parce que quand on prend... avoir un anniversaire en prison, c'est absolument pas anormal.
07:51C'est absolument pas anormal, pourquoi ?
07:53Parce que l'acte d'être emprisonné permet par ailleurs d'avoir un certain respect de la dignité par avoir une vie familiale.
08:01Par contre, ce qui n'est pas normal, c'est la triple provocation.
08:04Provocation pour avoir des gaz hilarants, provocation pour faire une vidéo,
08:08provocation pour le faire en commun sur les réseaux sociaux.
08:12Et donc, on voit bien qu'aujourd'hui, il va falloir mettre en place à la fois de nouveaux moyens personnels,
08:17mais aussi des moyens techniques pour empêcher ça.
08:20Mais vous avez parlé de dignité, Maître Bensoussant, et vous avez absolument raison.
08:23Mais est-ce que vous ne pensez pas que sous couvert, justement, de certaines idées,
08:27sur le droit à la dignité qu'on ne remet absolument pas en cause ?
08:31Sous couvert de ces idées, on a permis, justement, trop de choses,
08:34au point que la prison a perdu, finalement, de son essence,
08:39a perdu de sa fonction principale, qui est celle de punir, finalement.
08:42– Vous avez raison, moi qui ai toujours défendu, je dirais,
08:47une certaine combinaison entre liberté, sécurité et dignité.
08:51– Oui, mais je ne dis pas que…
08:53– Vous avez raison, vous avez raison.
08:55La dignité, c'est l'article premier de la Chaire des droits fondamentaux en Europe.
08:59Ce n'est pas aux États-Unis, c'est la liberté qui est le premier amendement.
09:04En Europe, chez nous, c'est la dignité.
09:05– La dignité, ce n'est pas avoir des bougies d'anniversaire de la musique
09:07et des smartphones dans sa cellule, ce n'est pas ça, la dignité.
09:10– Oui, c'est contraire à la dignité.
09:12Et quelque part, je dirais que, soit c'est condamné, soit c'est prévenu,
09:18doit être douloureusement condamné.
09:19Condamné, premièrement, bien entendu, juridiquement,
09:22parce que c'est une vraie passoire, mais condamné aussi éthiquement,
09:26parce que la possibilité pour que certaines personnes en prison
09:29puissent exprimer qu'il y a un respect à la dignité,
09:33on ne peut pas admettre ici une dérive qui est contraire même à l'ordre public.
09:38– Charlotte Dornelas, est-ce qu'aujourd'hui,
09:39c'est encore une punition, finalement, d'être en prison en France ?
09:42– Pour beaucoup de détenus, oui.
09:44Et puis pour les plus gros CAIs qui sont dans une impunité totale,
09:47parce qu'il faut voir, cette prison, c'est un taux de surpopulation,
09:51de sous-dotation, on l'appellerait comme vous voulez,
09:53qui est absolument énorme.
09:55Donc des agents, qu'ils soient en nombre normal ou en sous-nombre,
09:59qui ne peuvent pas exercer leur métier.
10:01Donc vous avez des détenus, quand vous avez une cellule de 9 mètres carrés
10:03avec une personne sur un matelas,
10:05objectivement, ce n'est pas du tout agréable,
10:09ce n'est pas des conditions de détention normales pour la plupart des détenus.
10:11– Elle fait partie des prisons qui ont dépassé le seuil…
10:14– Ils sont à 170% d'occupation,
10:17donc vous avez des détenus qui en souffrent au maximum,
10:20et vous avez aussi des détenus qui prennent au sérieux la peine
10:22qui leur tombent dessus, on va dire,
10:25qui savent ce que veut dire un passage en prison,
10:28et qui, eux, pourraient être des prisonniers méritants,
10:30et qui passent par pertes et profits de la régulation sécuritaire
10:35que tentent de faire des agents pénitentiaires
10:36complètement débordés dans les prisons.
10:38Donc c'est dramatique pour tout le monde,
10:39ceux qui nous invoquent les droits de l'homme
10:41et la dignité des prisonniers
10:43devraient peut-être se préoccuper premièrement
10:45des prisonniers méritants qui existent
10:48et qui sont premièrement abandonnés dans ces prisons.
10:50Ensuite, la question de la dignité,
10:51celle à laquelle on pense aussi,
10:53c'est la dignité des victimes,
10:54évidemment, qui voient ça, déjà nous, ça nous agace.
10:57Et en effet, ce n'est pas la question
10:58de fêter son anniversaire en prison,
11:00c'est que là, objectivement, ce n'est pas un anniversaire,
11:02c'est une provocation organisée.
11:03Il y a la question de la vidéo,
11:05la publication de la vidéo,
11:06tout est fait pour dire, vous voyez,
11:07que je sois dehors ou dedans,
11:09et c'est symbolique, parce que bon...
11:12– Que je sois dehors ou dedans, j'ai gagné, en fait.
11:13– Oui, je fais ce que je veux, je fais ce que je veux.
11:16Et en fait, là, on voit symboliquement des ballons,
11:19les bougies, le gâteau d'anniversaire.
11:23Enfin, on sait que ce sont des personnes
11:24qui sont par ailleurs capables de commanditer
11:25des assassinats depuis leur cellule,
11:28ce qui est quand même plus grave
11:28que même de souffler des bougies
11:30le jour de son anniversaire dans sa cellule.
11:32Donc, c'est beaucoup plus...
11:33C'est le symbole, l'image.
11:35Ils font ce qu'ils veulent,
11:35ils font rentrer ce qu'ils veulent, etc.
11:37Donc, ça, ça pèse sur certains détenus.
11:39Mais, en effet, ça va être leur liberté individuelle
11:42qui va être examinée, par exemple,
11:44par les Cours suprêmes qui analysent
11:47la manière dont évolue la justice
11:49et la manière dont on rend la justice.
11:51On va penser à la liberté individuelle
11:53de ces personnes-là,
11:54au détriment de la dignité de tous,
11:57au détriment de la dignité, là, en l'occurrence,
11:58des victimes, des agents, des prisonniers,
12:01parce qu'il n'y a aucune dignité
12:02qui n'est sauvée par ces images,
12:04au détriment, évidemment, de l'ordre public,
12:06au détriment de la capacité
12:08dont se dote un pays
12:10à sanctionner correctement ce qui doit l'être.
12:14Parce que là, cet homme,
12:14je ne sais pas pourquoi il est en prison,
12:16mais enfin, s'il y est depuis deux ans,
12:17je ne sais pas pour combien de temps il y est,
12:18mais a priori, il n'a pas volé des pommes.
12:20Donc, le fait de se prendre...
12:23Moi, quand je vois ces images, je me dis
12:24plus personne parmi les autorités,
12:27les élites, ce qu'on appelle les élites,
12:28ce qui n'est pas nécessairement un gros mot,
12:30parmi les autorités responsables,
12:32plus personne ne prend au sérieux
12:34les lois que nous édictons.
12:35Parce que tout ça est interdit.
12:37Donc, tout le monde dort bien, en fait.
12:38Ah ben non, c'est interdit.
12:40Mais personne ne prend au sérieux
12:41la responsabilité d'être crédible
12:43dans l'interdiction.
12:44Soit ces interdictions
12:45n'ont aucun lieu d'être,
12:48et alors on les supprime,
12:49soit elles ont lieu d'être,
12:50et alors la véritable responsabilité,
12:52c'est de prendre les moyens
12:52de les appliquer.
12:54François Bousquet,
12:55cette provocation,
12:56elle nous est insupportable,
12:57et comme l'a dit très justement
12:59Charlotte Dornelas,
13:00elle est encore plus insupportable
13:01pour les victimes
13:02et les familles de victimes
13:03qui découvrent ces images
13:04sur les réseaux sociaux.
13:05Alors, ça a été dit
13:06par Charlotte et par maître Ben Soussan,
13:08oui, c'est insupportable
13:09pour les victimes,
13:10mais enfin,
13:10il y a une dimension de la dignité,
13:11je fais un dégagement,
13:12pardonnez-moi, un peu léger,
13:13mais il y a une dimension esthétique.
13:15C'est d'un kitsch,
13:16cet anniversaire,
13:17absolument invraisemblable.
13:18Et cette prison,
13:19je ne veux pas offenser
13:20le personnel pénitentiaire
13:21ni le directeur de la prison,
13:22mais enfin,
13:22c'est un peu les pieds nickelés.
13:23Entre le sac de sport,
13:24il y a un mois,
13:25il y a permis à un détenu
13:26de s'enfuir,
13:27et là,
13:28c'est un sketch des inconnus,
13:29je suis quand même désolé,
13:30c'est un sketch des inconnus,
13:31moi j'ai l'impression
13:31que je reviens,
13:32c'est un revival
13:32des années du club Dorothée.
13:35Alors, le syndicat pénitentiaire,
13:37effectivement,
13:37parlait des conditions.
13:39Non, les conditions,
13:39elles ont été pointées,
13:40c'est un énorme problème,
13:41il y a une surpopulation carcérale,
13:43je crois que dans cette prison-là,
13:45c'est un personnel pénitentiaire
13:46pour 60 détenus,
13:47donc on est vraiment
13:48encore 13 ans de ça,
13:49c'est sous-doté.
13:52On a un budget des prisons
13:54de 4,5 milliards d'euros par an,
13:56ce qui est considérable,
13:57mais qui est très largement insuffisant,
13:59qui sert à payer le personnel
14:00et à payer les équipements,
14:01pas plus,
14:01mais pas d'investissement.
14:03Donc, il faut,
14:04je crois qu'on a un stade
14:05où il faut un électrochoc,
14:07c'est pas les 100 places,
14:08j'en ai fini,
14:08l'électrochoc,
14:10la France n'est pas le Salvador,
14:11assurément,
14:12mais le Salvador,
14:13c'est 6 millions d'habitants
14:13avec des méga-gangs,
14:14j'en conviens,
14:15mais une méga-prison,
14:16une prison XXL
14:17de 40 000 détenus.
14:19Donc, je pense qu'il faut
14:19qu'on revoie
14:20notre doctrine carcérale,
14:21plus largement
14:22notre doctrine sécuritaire.
14:24Alors, Gérald de Darmanin
14:25a fait beaucoup de propositions,
14:27il va y avoir
14:27tout un projet de réforme
14:29judiciaire
14:31qui va être proposé
14:32à la rentrée,
14:33certaines de ces mesures
14:34ont déjà été présentées
14:36et à juste titre,
14:38des mesures qui sont
14:39toutes pleines de bon sens,
14:41mais on le voit,
14:42au-delà des mesures,
14:44il y a encore une fois
14:44la question des moyens
14:45et ça, c'est autre chose.
14:46Est-ce qu'il aura
14:47les moyens
14:47de mettre en place
14:48tout ce qu'il propose
14:50de la justice ?
14:51En l'État,
14:52budgétairement,
14:52non,
14:53on ne les a pas.
14:54Non seulement,
14:54on n'a pas les moyens,
14:55mais on n'a pas
14:55la vision stratégique.
14:57C'est qu'il faut
14:58qu'on repense
14:58notre logiciel sécuritaire.
15:00Il faut le repenser
15:01à l'aune des exemples.
15:02Je ne suis pas libertarien,
15:03la question n'est pas là.
15:05Muckele n'est pas
15:06l'homme de ma vie.
15:06Ce n'est pas
15:07Napoléon Bonaparte,
15:08pour moi.
15:08Mais il n'empêche,
15:09il y a de nouveaux moyens
15:10qui ont été mis en œuvre,
15:11de sous-traitance,
15:13de privatisation
15:13des prisons,
15:14que sais-je.
15:15Mais il faut qu'on repense
15:16notre modèle pénitentiaire.
15:18On arrive
15:19à des phénomènes
15:20d'hyperviolence.
15:21Moi, il y a 20 ans,
15:22je n'aurais jamais imaginé
15:23que des méga-gangs
15:24puissent reverser l'Atlantique.
15:25Je pensais que le phénomène
15:25des méga-gangs
15:27était réservé
15:27aux prisons brésiliennes,
15:29à l'Amérique centrale,
15:30mais que ça n'arriverait pas
15:31en France.
15:31On a la DZ mafia
15:32aujourd'hui en France.
15:34On a l'impression
15:35que c'est un groupe
15:37d'un groupe de rap.
15:38Non, non, non.
15:39C'est des gens
15:40qui menacent
15:41le personnel pénitentiaire,
15:42qui font péter les prisons.
15:45Donc, on est confrontés.
15:45Qui sèment la terreur.
15:46Qui sèment la terreur.
15:47Donc, il faut qu'on repense
15:48de fond en comble
15:49notre politique sécuritaire.
15:52Charlotte Dornénaz,
15:53je mettais le doigt
15:54tout à l'heure
15:54sur la question aussi
15:55idéologique,
15:57liée effectivement
15:57à la dignité,
16:00aux droits
16:01des détenus.
16:03Pour le bien-être
16:03des détenus,
16:04les services médico-psychologiques
16:05en prison
16:06suggèrent parfois
16:07des choses invraisemblables.
16:09On en a parlé
16:09la semaine dernière
16:10d'une prison en Bretagne
16:11qui avait prescrit
16:12à des détenus
16:12une semaine de surf
16:13thérapeutique
16:15à Saint-Malo.
16:16On est un petit peu
16:16finalement
16:17sur le même sujet
16:19ici.
16:20C'est-à-dire qu'on se soucie
16:21énormément
16:22du bien-être
16:24de certains détenus
16:25et du coup,
16:26on permet des choses
16:27qui paraissent
16:28surréalistes.
16:30C'est-à-dire qu'on est
16:30en prison.
16:30C'est vrai que là,
16:31ce n'est quand même pas
16:31l'administration pénitentiaire
16:32qui a organisé l'anniversaire
16:33ou alors vous n'avez pas
16:34toutes les infos.
16:35Bien entendu.
16:36Mais on peut imaginer
16:37que si tout ça est arrivé
16:38dans la cellule,
16:39c'est qu'il y a peut-être
16:40eu certains passe-droits aussi.
16:41Oui, oui.
16:42Non mais là où vous avez raison,
16:43c'est que d'ailleurs
16:43beaucoup d'agents pénitentiaires
16:45le disent.
16:46Quand vous avez
16:47des agents
16:49en sous-nombre
16:50et des détenus
16:51en surnombre,
16:53qu'est-ce que vous faites
16:54de vos journées ?
16:55Vous essayez de réguler
16:56les problèmes de sécurité
16:57entre détenus,
16:59vis-à-vis des agents,
17:00vis-à-vis éventuellement
17:01de l'extérieur.
17:01On l'a vu dans cette prison,
17:02il y a eu une évasion
17:03il y a quelques temps.
17:05Donc vous ne faites
17:05que ça de vos journées.
17:07Et en plus,
17:08vous avez un risque.
17:09En effet,
17:09dans les cellules
17:10avec un détenu
17:12par exemple
17:12qui est sur un matelas,
17:13ça veut dire qu'il y a
17:13trois détenus dans la cellule.
17:15Ça veut dire qu'il y en a
17:16un qui prend le dessus
17:17et que les autres,
17:19quand vous êtes à trois
17:20dans neuf mètres carrés,
17:21il ne faut pas qu'il y en a
17:21qu'il soit trop dangereux
17:22parce que sinon
17:22vous faites ce qu'il vous dit.
17:24Quand vous avez
17:25un détenu par ailleurs
17:26qui envoie un texto
17:27à un agent pénitentiaire
17:28en lui donnant l'heure
17:29de sortie de l'école
17:30de ses enfants par exemple,
17:32vous pouvez comprendre
17:33que l'agent pénitentiaire
17:34n'a pas exactement
17:34les moyens
17:35de le remettre
17:36à sa place
17:37quand il en a par ailleurs
17:3860 à gérer
17:39dans la même journée.
17:40Donc oui,
17:40le problème,
17:41c'est qu'il y a deux choses.
17:42Il y a un,
17:43le fait que cette surpopulation,
17:45sous dotation,
17:46notre problème
17:47de moyens matériels
17:48rend impossible
17:50le travail élémentaire
17:52des agents pénitentiaires
17:53qui par ailleurs
17:53savent le faire
17:54mais ne peuvent pas le faire.
17:55Et la deuxième chose,
17:56vous avez raison,
17:57c'est la vision.
17:57Quand vous êtes dans une voiture,
17:59si vous foncez droit sur un mur,
18:00vous pouvez aller
18:01beaucoup plus vite,
18:02libérer tout ce que vous voulez,
18:03vous allez vous prendre le mur.
18:04Là, c'est pareil,
18:05vous pouvez mettre
18:05tous les moyens que vous voulez
18:06si on ne se repose pas
18:08la question du but
18:09de la justice.
18:11Qu'est-ce qu'on cherche
18:11quand on rend justice ?
18:12On parle beaucoup
18:13ces derniers temps
18:14des décisions
18:14de tel cours suprême,
18:16de tel débat
18:17sur le changement de virgule
18:18dans tel texte de loi.
18:20La question qu'il faut
18:21qu'on se pose,
18:21c'est que ça fait des années
18:22que nous avons des débats
18:24infinis
18:25sur des argustis juridiques
18:27par passion du droit
18:28et si on déplace
18:29telle virgule,
18:29qu'est-ce que ça fait ?
18:30Mais la passion du droit
18:31nous a fait oublier
18:32qu'elle était le but
18:33de la justice.
18:35Or, on le voit bien,
18:36aussi bien pour les victimes
18:37que pour la société
18:38que pour le détenu lui-même
18:39parce que là,
18:40il fait,
18:40on l'a vu sur les images,
18:41c'est 22 ans.
18:42Je ne veux pas savoir
18:43ce qu'il va devenir
18:43parce que moi,
18:45à 22 ans déjà,
18:45on m'aurait collé en prison,
18:48j'aurais eu peur
18:49de la réaction de mes parents,
18:51de mon entourage,
18:52il y a une espèce
18:53de contrôle social
18:54au sens très positif du terme.
18:56Là, apparemment,
18:57lui, c'est un rite initiatique.
18:58Il est très content,
18:59il est très fier,
19:00il fait son RCR,
19:01il pousse l'impunité
19:02dans la provocation ridicule
19:04et en effet extrêmement kitsch
19:05par ailleurs.
19:07Et donc,
19:07nous avons besoin
19:08de nous reposer la question
19:09à quoi sert ce passage en prison ?
19:11Simplement,
19:12comme ça fait des années
19:13qu'on est dirigé par des gens
19:14qui sont persuadés
19:15que la prison doit être
19:15l'ultime recours
19:17tellement c'est l'horreur,
19:18tellement ça ne sert à rien,
19:19voire même ça crée du crime,
19:21il faut se reposer la question
19:22du sens de la prison.
19:23Il faut se reposer la question,
19:23vous avez raison.
19:24Alain Bensoussan.
19:25Oui, je voudrais souligner,
19:26c'est vrai,
19:27vous avez raison
19:28et à long terme,
19:29il va falloir
19:30avoir beaucoup plus de personnel,
19:33mettre en place
19:34des systèmes de contrôle
19:35à l'entrée.
19:36Mais il y a,
19:37aujourd'hui,
19:38il va falloir faire
19:39un double emprisonnement.
19:41Il y a l'emprisonnement physique
19:42qui est là
19:43en surpopulation par ailleurs
19:44et qui pose un problème
19:45de dignité.
19:46Mais en fait,
19:47il y a une liberté
19:48de communication.
19:49Et il va falloir,
19:50à très court terme,
19:51engager un emprisonnement
19:52virtuel,
19:53un emprisonnement
19:54des communications.
19:56Parce que,
19:56pour l'instant,
19:57c'est ouvert
19:58sur le monde virtuel
20:00et ça doit être refermé.
20:01Donc,
20:02à très court terme,
20:03ce genre de provocation
20:04pourrait être limité
20:06en termes de conséquences
20:07si on fermait aussi
20:09les portes du virtuel.
20:10Et c'est ce qui est notamment
20:11voulu dans la fameuse
20:13prison de haute sécurité
20:14dont on a beaucoup parlé
20:15de Vendin-le-Vieil.
20:16Ce qui n'est pas voulu,
20:17ce qui est effectif.
20:19Et c'est cela peut-être
20:20une première solution.
20:22On cherche des solutions.
20:23La prison virtuelle
20:24doit être au-delà
20:25de la liberté d'expression.
20:26Il y a aussi
20:27la dignité des victimes.
20:28Autre sujet
20:28qui va encore
20:29vous faire réagir.
20:30Là aussi,
20:31on marche sur la tête.
20:32C'est ce verdict
20:33qui est tombé
20:34pour l'individu
20:34qui avait allumé
20:35sa cigarette mardi
20:36avec la flamme
20:37du soldat inconnu.
20:38Il vient d'être condamné
20:39à trois mois de prison
20:40avec sursis
20:40pour violation
20:42de sépultures,
20:42tombeaux, urnes
20:43ou monuments
20:44édifiés à la mémoire
20:44des morts.
20:45Cet acte avait fait
20:46le tour des réseaux sociaux
20:47et a évidemment
20:48suscité l'indignation
20:49et à juste titre.
20:50Les précisions
20:50depuis le tribunal
20:51correctionnel de Paris
20:52de notre journaliste
20:53Célia Barotte.
20:54Hakim Hach a été condamné
20:57à trois mois
20:57d'emprisonnement
20:58assorti d'un sursis
21:00probatoire
21:00pour une durée
21:01de 18 mois
21:02ainsi qu'à une obligation
21:03de soins
21:04avec exécution provisoire.
21:06Il doit également
21:07verser un euro
21:08au centre des musées
21:09nationaux.
21:10Une peine donc inférieure
21:11à celle requise
21:12par le procureur.
21:13Dans le box,
21:14l'homme de 47 ans
21:15a répondu aux questions
21:17sur les motivations
21:17de son geste.
21:19Plusieurs fois,
21:19l'homme s'est mis
21:20à pleurer
21:21et il a déclaré
21:22avoir fait
21:22la bêtise du siècle.
21:24Il a tenu également
21:25à présenter ses excuses
21:26auprès de tous les Français.
21:28Je cite
21:28« Je le regrette amèrement,
21:30je n'aurais jamais dû
21:31m'approcher de cette flamme ».
21:33Durant l'audience
21:33de comparution immédiate,
21:35sa personnalité
21:35a longuement été évoquée.
21:38Né au Maroc,
21:38ce père de famille
21:39était déjà connu
21:40des services de la justice.
21:4228 condamnations
21:43inscrites
21:44sur son casier judiciaire,
21:45essentiellement
21:46pour des vols,
21:47des dégradations,
21:48des infractions routières
21:49ou encore des infractions
21:50à la législation
21:51sur les stupéfiants.
21:53Avant la commission
21:53des faits,
21:54ce conducteur
21:55d'engin de chantier
21:56a raconté avoir consommé
21:57de l'alcool
21:58et de la méthadone.
21:59Une expertise psychiatrique
22:01a révélé
22:01qu'il souffrait
22:02notamment
22:02de polytoxicomanie
22:03et de troubles bipolaires.
22:05La peine est donc
22:07clairement inférieure
22:08à celle requise
22:09d'un an de prison
22:10dont 10 mois
22:11avec sursis.
22:12Il se retrouve finalement
22:12avec 3 mois de prison
22:14assorti
22:15à un sursis
22:16probatoire
22:17de 18 mois.
22:18Il n'ira bien sûr
22:19jamais derrière les barreaux.
22:21Maître Bensoussant,
22:22une peine bien faible
22:22compte tenu du CV
22:23de cet individu.
22:25Vous l'avez entendu,
22:2528 condamnations
22:26inscrites sur son casier judiciaire.
22:28Il n'en est pas
22:28à son coup d'essai.
22:30Moi, je ne suis pas sûr
22:31que ce soit
22:31une peine faible
22:33et je ne suis pas sûr
22:34que ce soit
22:343 mois de prison
22:35avec sursis.
22:37Par rapport
22:38à ce que représente
22:39effectivement
22:40l'atteinte
22:42à la mémoire
22:43française
22:44des victimes
22:45des soldats,
22:47on peut chacun
22:48être extrêmement tendu
22:50par cette atteinte
22:51et être en situation
22:53plus que choqué,
22:55hyper tendu
22:56face effectivement
22:57à cet acte ignoble.
22:59Une horreur.
23:01Maintenant,
23:02permettez à l'avocat
23:04qui est aussi attaché
23:05à l'état de droit,
23:07l'acte en lui-même,
23:08l'acte individuel
23:09est quasiment
23:10il n'est pas pardonnable.
23:11On ne peut pas
23:12pardonner un tel acte.
23:14Et en ce sens,
23:15la première réaction,
23:16c'est une réaction
23:17telle que vous avez
23:18et la question
23:19que vous posez,
23:19elle est totalement légitime
23:21quand on regarde
23:23l'acte individuel.
23:25Maintenant,
23:25nous sommes dans
23:26un état de droit
23:27qui fait la différence
23:28entre l'humain
23:29et la barbarie.
23:31Là,
23:31il y a des magistrats
23:32qui,
23:33dans leur conviction,
23:34ont décidé,
23:35malgré,
23:36malgré,
23:37le casier judiciaire,
23:39malgré l'acte ignoble
23:40qu'ils doivent considérer
23:41avec une horreur,
23:43ils ont considéré
23:44que la partie personnelle,
23:46la partie individuelle,
23:48la partie de cette personne
23:50en l'état de situation,
23:52qu'elle méritait cette peine,
23:54je crois qu'en ce qui me concerne,
23:55il ne m'appartient pas
23:56de la commenter,
23:57l'acte est ignoble,
23:59la personne est respectée,
24:01est respectable,
24:02dans cette condamnation,
24:04c'est tout le respect
24:05que je dois à la justice
24:06que je voudrais souligner.
24:08François Bousquet,
24:09vous partagez ?
24:10Oui,
24:11non,
24:11pas tout à fait,
24:12le 1 euro symbolique
24:15est assez déroutant,
24:16je suis malheureusement
24:19un gros fumeur,
24:20c'est quasiment le prix
24:21d'une cigarette,
24:221 euro symbolique,
24:24c'est la 28ème,
24:25je crois que c'était
24:25la 21ème,
24:26c'est la 29ème,
24:28donc désormais inscription
24:30au Cagé du Cierre,
24:31la bêtise du siècle,
24:32ça n'est jamais pour lui
24:32que la 29ème bêtise du siècle,
24:34c'est ça,
24:35ça fait beaucoup,
24:36ça fait beaucoup
24:37sur les Champs-Elysées,
24:38ça fait beaucoup
24:38sur le Champs-de-Mars,
24:40PSG Inter de Milan,
24:42Fête de la Musique,
24:43aujourd'hui c'est une offense,
24:44c'est une profanation symbolique,
24:45alors c'était toujours difficile
24:46de punir un symbole,
24:48mais ça s'ajoute
24:49à des humiliations
24:50qui s'empilent
24:51sur l'humiliation de la France,
24:52du drapeau,
24:53les Marseillaises
24:54qui sont sifflées
24:55dans les stades,
24:56en particulier
24:57avec ce type de population,
24:59donc comment se fait-il,
25:01c'est l'éternelle question,
25:02parce qu'on se passe
25:02à chaque fois pour y croire
25:03avec ces faits divers
25:04qui deviennent des faits sociaux
25:05et qui dessinent
25:07la fresque sociologique
25:08de notre temps,
25:09comment se fait-il
25:09que ces gens-là
25:10soient toujours chez nous ?
25:12Alors on nous dit
25:12il s'est excusé,
25:13il a pleuré,
25:14il s'est excusé 28 fois déjà,
25:18donc c'est-à-dire
25:19on ne peut que douter
25:20de sa sincérité.
25:21Évidemment,
25:21et dans le lot
25:22d'actes délinquants
25:25qu'il a commis,
25:26il y a également
25:26des insultes raciales,
25:28donc il y a un facteur
25:29aggravant encore,
25:30c'est un sujet
25:31qui me concerne,
25:31je travaille sur le racisme
25:32anti-blanc,
25:33donc comment se fait-il
25:35qu'avec tout ça,
25:35avec un tel passif,
25:37nous,
25:38nous maintenons
25:38sur le territoire
25:39des personnes
25:39comme cet individu ?
25:41C'est l'éternelle question,
25:43on pourra se la poser
25:44tous les jours,
25:44si vous lisez
25:45la chronique
25:45des faits divers,
25:46donc des faits sociaux,
25:48c'est une frise en continu,
25:49c'est une frise qui se...
25:51c'est un long tableau
25:52qui est sans fin,
25:53quand est-ce qu'on y mettra fin ?
25:54Je le redis,
25:55il faut qu'on change
25:55totalement notre logiciel
25:56politique,
25:58sans cela,
25:58on s'exposera
25:59à d'autres gens
26:00qui profaneront
26:03les symboles
26:03de la République
26:04en brûlant
26:04les drapeaux français,
26:05ce qu'ils font
26:05à chaque émeute,
26:06on brûle un drapeau français,
26:07on brûle les symboles
26:08de la République,
26:09c'est-à-dire que la République
26:09au fin fond de la banlieue,
26:11au fin fond des émeutiers,
26:12c'est quelque chose
26:12qu'on incendie,
26:13voilà.
26:14Que fait-on ?
26:16Charlotte Dornelas.
26:17C'est vrai que
26:18sur la question de la peine,
26:19en fait,
26:20moi le désaccord
26:20que j'ai avec vous,
26:21mais qui est un désaccord
26:22plus global,
26:23c'est que vous qualifiez
26:24l'acte d'ignoble,
26:25ce qui est quand même
26:25un mot extrêmement fort,
26:27et vous dites
26:28mais sa personnalité
26:30a été reconnue.
26:31Je vois là,
26:32quand je parlais tout à l'heure
26:33de vision de la justice,
26:34je pense que nous avons besoin
26:35de rééquilibrer
26:36la manière
26:37dont nous considérons
26:39ensemble
26:39la gravité de l'acte
26:41et la question
26:42de la personnalité.
26:42Au-delà de ce sujet,
26:45enfin ce dossier-là
26:47en particulier,
26:48nous avons précisément
26:49une manière
26:49de rendre la justice
26:50qui s'attarde énormément
26:51sur la personnalité,
26:52qu'elle s'attarde
26:53sur la personnalité,
26:54j'ai aucun problème,
26:54évidemment on tient compte
26:55de la personnalité,
26:56des circonstances,
26:58notamment au moment
26:58où le délit
26:59ou le crime a été commis,
27:01mais simplement
27:01on a tendance parfois
27:02à en oublier l'acte.
27:04Là, en l'occurrence,
27:05dans ce dossier-là,
27:05l'acte, en effet,
27:07l'atteinte,
27:07elle est extrêmement symbolique.
27:09Cet homme vient d'un pays,
27:10le Maroc en l'occurrence,
27:11dans lequel on ne permettrait pas
27:13à qui que ce soit,
27:14quelles que soient
27:15les circonstances,
27:16le quart du huitième
27:17de l'offense
27:18faite à la mémoire nationale.
27:20C'est quand même
27:20une flamme qui existe
27:21pour rendre hommage
27:22aux morts de la Première Guerre
27:23et depuis
27:24à tous les soldats
27:25qui continuent aujourd'hui
27:26à tomber pour la France,
27:27à travers le monde.
27:28Donc, si nous-mêmes,
27:30nous ne faisons pas
27:31respecter ce symbole-là,
27:33mais qui derrière
27:34a une réalité charnelle
27:35extrêmement réelle,
27:37personne ne va le faire
27:38à notre place.
27:39Donc, la réaction
27:40du ministre de l'Intérieur
27:41est bienvenue
27:41parce que, dans le fond,
27:43moi, je ne discute pas
27:44tellement de l'ajustement
27:45de la peine,
27:46l'euro symbolique,
27:46c'est parce que, en fait,
27:47cet homme n'est absolument
27:48pas solvable,
27:48il n'a même pas
27:49de quoi se loger,
27:51apparemment,
27:51si j'ai bien compris.
27:52Donc, la justice
27:53est quand même lucide
27:54sur la situation,
27:56mais au-delà de ça,
27:57Bruno Retailleau, là,
27:58a dit qu'il retirait
27:59son titre de séjour,
28:03pardon, parce que cet homme
28:04est en situation régulière,
28:05au bout de la 28e condamnation,
28:07moi, c'est une question
28:07d'humilité.
28:08Je trouve que,
28:09sur les sujets de sécurité,
28:10d'immigration,
28:11d'accueil, etc.,
28:12nous manquons cruellement,
28:14c'est d'abord un sujet
28:14d'orgueil,
28:15d'orgueil idéologique.
28:15Mais le truc,
28:16c'est qu'on nous dit
28:16qu'il a été condamné
28:18à plusieurs reprises
28:19au Maroc.
28:20Donc, on se demande même
28:20pourquoi est-ce qu'il avait
28:21un titre de séjour en France.
28:22Donc, il a été condamné
28:23au Maroc,
28:23il a été condamné
28:2428 fois en France
28:25et nous avons un problème
28:27de manière générale
28:28de sécurité,
28:29d'ordre public,
28:30de respect élémentaire,
28:31de règles normalement communes.
28:34Est-ce qu'on peut
28:34continuer à se permettre
28:35de donner une 29e chance
28:38à quelqu'un qui,
28:39objectivement,
28:40peut tout simplement
28:41retourner dans son pays ?
28:42Ce qui n'est pas non plus
28:42le bout du bout de l'enfer.
28:44Enfin, je veux dire,
28:45le Maroc est un pays
28:46dans lequel on peut vivre
28:48très correctement.
28:49D'ailleurs,
28:49des millions de Marocains
28:50le font quotidiennement.
28:51Et plein de Français,
28:51d'ailleurs,
28:52partent vivre aussi au Maroc.
28:53Exactement.
28:53Il y a preuve qu'il y a...
28:55On parlait de laxisme.
28:56Un exemple, là encore,
28:56dans un foyer pour mineurs
28:58étrangers à Paris.
28:59Des centaines de munitions
29:00ont été retrouvées.
29:01On en parlera tout à l'heure.
29:03Et puis, nous retrouverons
29:04également nos équipes
29:04dans l'Aude
29:05pour faire le point
29:05sur la situation
29:06à Saint-Laurent-de-la-Cabréris
29:08où certains habitants
29:09ont tout perdu.
29:10A tout de suite.
29:11Reste avec nous sur CNews.
29:1612h30,
29:16la suite de Midi News
29:17et le rappel des titres
29:18de l'actualité.
29:19L'incendie qui a parcouru
29:2017 000 hectares
29:22dans le massif des Corbières
29:23et mobilise toujours
29:241 400 pompiers
29:25ne pourra pas être
29:26sous contrôle avant dimanche.
29:27En fin de journée,
29:28averti le chef des pompiers
29:30de l'Aude,
29:30le feu est fixé
29:31mais non maîtrisé.
29:32Nous avons encore
29:33des points chauds
29:34à estimer le colonel
29:35lors d'un point presse
29:36conjoint avec le préfet de l'Aude.
29:37En Espagne,
29:38la célèbre mosquée cathédrale
29:40de Cordour
29:42ouvre ses portes
29:43au public aujourd'hui
29:44quelques heures
29:45après un incendie
29:46rapidement maîtrisé
29:47par les pompiers.
29:48Il serait d'origine accidentelle.
29:50Heureusement,
29:50le pire a été évité.
29:52Seule la zone
29:52où l'incendie s'est déclaré
29:53restera inaccessible au public.
29:55Et puis en Ukraine,
29:56Volodymyr Zelensky
29:57a réagi avec fermeté
29:59à l'annonce
30:00d'un sommet
30:00entre Donald Trump
30:01et Vladimir Poutine
30:03le 15 août.
30:04Le règlement du conflit
30:05doit être décidé
30:06avec l'Ukraine
30:07qui refusera
30:07de céder sa terre
30:09aux occupants.
30:10Toute décision
30:10qui serait prise
30:11contre nous,
30:12toute décision
30:13qui serait prise
30:13sans l'Ukraine
30:14serait une décision
30:15contre la paix.
30:16A préciser
30:17Volodymyr Zelensky.
30:20Et puis je vous le disais
30:22dans l'Aude
30:22alors que le feu
30:23n'est toujours pas maîtrisé
30:24les habitants reviennent
30:25dans leur village.
30:26On va retrouver
30:26Valentin Rouillon
30:27et Sacha Robin
30:28en direct
30:29à Saint-Laurent
30:30de la Cabreris.
30:32Bonjour Valentin.
30:33Valentin place désormais
30:34au nettoyage
30:35dans ce village.
30:38Oui, ici
30:40dans les rues
30:40de Saint-Laurent
30:41de la Cabreris
30:42c'est maintenant
30:43place au nettoyage,
30:44au défrichage,
30:45au déblayage
30:46alors que l'odeur
30:47de brûler
30:48est encore partout.
30:50Nous étions
30:50il y a quelques instants
30:51chez David.
30:52Sa maison
30:52et son terrain
30:53ont été touchés
30:54par les flammes.
30:55Une entreprise
30:55de bûcherons
30:56est venue bénévolement.
30:58Certains ont même
30:59dû interrompre
30:59leurs vacances
31:00pour leur venir
31:01en aide
31:02pour déblayer
31:03et sécuriser
31:04des zones
31:05qui sont fragilisées.
31:06David était très touché
31:08par cette aide
31:09et a témoigné
31:09ce matin
31:10à notre micro.
31:11Je vous propose
31:11de l'écouter.
31:13La solidarité
31:13qu'il y a en ce moment
31:14c'est extraordinaire.
31:15On savait
31:16qu'il y avait toujours
31:17un élan de solidarité
31:18mais là quand même
31:19bon et puis bon
31:21je suis le
31:21principal spectateur.
31:25Je le vis
31:25au quotidien
31:26donc voilà
31:26c'est extraordinaire
31:28merci à eux
31:30merci à tous.
31:33Cette zone
31:34qui a été
31:35pour l'instant
31:36complètement
31:37fermée
31:38par les autorités
31:39elle est devenue
31:40inaccessible.
31:41Seuls les riverains
31:41peuvent rentrer
31:42évidemment chez eux.
31:43Le préfet
31:44et le chef
31:44des corps
31:45des sapeurs-pompiers
31:45de l'Aude
31:45se sont exprimés
31:48à 11h
31:48en fin de matinée.
31:50Ils ont rappelé
31:50que c'est 36 habitations
31:52qui ont été
31:53endommagées
31:54par les flammes.
31:55Merci beaucoup
31:56Valentin Rouillon
31:57merci à Sacha Robin
31:58également
31:59qui vous accompagne
32:00en direct
32:01depuis cette commune
32:02de l'Aude
32:03Saint-Laurent
32:04de la Cabréris
32:04particulièrement
32:05touchée par ce
32:07méga feu
32:08qui a brûlé
32:09on le disait
32:09près de 17 000 hectares.
32:12Des centaines
32:13de munitions
32:13retrouvées dans un foyer
32:15pour mineurs étrangers
32:16situés dans la capitale.
32:18Un individu
32:18déjà connu
32:19des forces de l'ordre
32:19a été interpellé.
32:21Cette histoire est folle
32:22encore une fois
32:22c'est une information
32:23CNews.
32:24Neuf boîtes
32:25de 50 cartouches
32:26de 22 longs-réfonds
32:26a été saisies
32:27ça fait un total
32:28de 450 cartouches.
32:31L'individu
32:31concerné
32:32est déjà connu
32:33de la police
32:33il a été interpellé
32:34je le disais.
32:35Première question
32:36comment est-ce qu'on fait rentrer
32:37Maître Ben Soussan
32:38comment est-ce qu'on fait rentrer
32:39450 cartouches
32:40comment est-ce qu'on fait rentrer
32:41des armes
32:42dans un foyer
32:43pour mineurs
32:44ça devrait être impossible.
32:46Ça devrait être impossible
32:46et là encore
32:47c'est toujours la même situation
32:48on n'a pas de moyens
32:50il n'y a pas suffisamment
32:51de personnes
32:52cette délinquance
32:54de mineurs
32:55elle est de plus en plus
32:55généralisée
32:56on la voit bien
32:58de faits sociaux
32:59en faits sociaux
33:00d'attaque
33:01des personnes âgées
33:03d'attaque
33:04des personnes
33:05non âgées
33:06c'est une violence
33:07qui se généralise
33:08avec armes
33:10on a le couteau
33:11et maintenant
33:11les munitions
33:12et les armes
33:13associées
33:13il n'y a plus
33:15de limite
33:15à la barbarie
33:16il n'y a plus
33:17de limite
33:17à la barbarie
33:18et il va falloir
33:19non pas changer
33:19le logiciel
33:20pour moi
33:21qui est un spécialiste
33:22de l'informatique
33:23j'ai toujours du mal
33:23c'est pas changer
33:25de logiciel
33:25c'est changer
33:26de la perception
33:27de la violence
33:28c'est dire qu'aujourd'hui
33:29il y a un certain niveau
33:31de tolérance
33:31et il faut revenir
33:33à une tolérance zéro
33:34les prisons
33:36on l'a vu
33:36à 22 ans
33:37pour fêter son anniversaire
33:38en réseaux sociaux
33:39avec des gaz hilarants
33:40l'utilisation
33:41généralisée
33:42des gaz hilarants
33:43les points de deal
33:45de 1700
33:46les milliards
33:47qui sont
33:47les narcotrafiquants
33:49on banalise
33:51on banalise
33:52la violence
33:52et les moyens
33:53de violence
33:53seule une réaction
33:55très forte
33:56telle qu'elle est
33:56en train d'être
33:57mise en place
33:57par le ministre
33:58de l'intérieur
33:59et le ministre
34:00de la garde des Sceaux
34:01soit la solution
34:03sinon on va
34:04je ne sais où
34:04on attend justement
34:06de les voir aussi
34:07ces réactions
34:08parce qu'on attend
34:08quoi ?
34:09on attend qu'il se passe
34:10un drame
34:10parce que quand des armes
34:11il y en a déjà plusieurs
34:12qui se sont passées
34:12oui oui
34:13non mais bien sûr
34:13à l'extérieur
34:15mais je parle
34:15voilà un jour
34:15il va se passer un drame
34:16dans un foyer
34:17comme ça
34:17qu'est-ce que
34:18il y a des armes
34:19qui circulent
34:19dans un foyer
34:20pour mineurs
34:20un jour
34:20il va se passer
34:21un drame
34:21avec d'autres mineurs
34:22ou avec même
34:22le personnel
34:24de ces foyers
34:25c'est terrible
34:27en fait
34:29ce que vous dites
34:30il faut une réponse
34:31implacable
34:32mais la réponse
34:32implacable
34:32il y a un moment
34:33elle va s'incarner
34:34dans des personnes
34:35qui vont se retrouver
34:35devant un tribunal
34:36et qui auront tous
34:37des histoires
34:37très difficiles
34:38parce que
34:39croyez-moi bien
34:39que ce mineur
34:40isolé
34:41dont je ne connais pas la vie
34:42qui se retrouve
34:43en foyer
34:43en France
34:44avec des munitions
34:45donc pris dans un réseau
34:46criminel
34:47très probablement
34:47parce qu'il n'a pas
34:48organisé tout ça
34:48tout seul
34:49en France
34:49en arrivant
34:50je pense que sa vie
34:51est compliquée
34:52mais vraiment
34:53je le dis sans aucune ironie
34:54je pense que sa vie
34:55est très compliquée
34:55maintenant la question
34:56qui se pose
34:57à des responsables politiques
34:59encore une fois
34:59je reviens sur mon obsession
35:01c'est la question
35:02de leur responsabilité
35:04parce qu'encore une fois
35:05là c'est quoi l'histoire
35:05on nous dit
35:06la convention des droits
35:07de l'enfant
35:08oblige à considérer
35:09il y a une présomption
35:10de minorité
35:11dans le monde entier
35:12pour le coup
35:12les frontières n'existent plus
35:13un mineur
35:14seul
35:15isolé
35:16aux yeux de la loi
35:17doit être protégé
35:18par la France
35:18mais là on n'a pas
35:19une question de moyens
35:20on n'a pas un manque
35:22de moyens
35:23on a une question
35:24de lucidité
35:25et d'humilité
35:26encore une fois
35:26je reviens sur ma question
35:27de l'orgueil
35:28on ne sauvera pas
35:29tous les enfants
35:30en danger du monde
35:30donc à partir du moment
35:32où cette présomption
35:34de minorité
35:35qui est absolument légitime
35:36dans le droit
35:37on comprend très bien
35:37pourquoi on a mis en place
35:38cette présomption de minorité
35:39quand bien même
35:40il serait vraiment mineur
35:41parce qu'il y a aussi
35:41ça c'est encore une autre question
35:43mais partons du principe
35:44qu'il est mineur
35:44vous avez des réseaux criminels
35:46et désormais
35:47nous le savons
35:48c'est renseigné
35:49des réseaux criminels
35:50de passeurs
35:50qui se sont dit
35:52excellente filière d'immigration
35:54donc les chiffres
35:55ont été multipliés
35:56par 10
35:56donc nous avons plus
35:57deux ou trois mineurs
35:58perdus
35:59qui ont pris la route
36:01de la France
36:01parce que désespérés
36:02de la situation
36:03de leur famille
36:04dans leur pays d'origine
36:04nous avons des réseaux
36:06entiers
36:06d'où le fait
36:07qu'il y a des mineurs
36:07qui n'en sont plus
36:08de passeurs
36:09qui se sont dit
36:10puisqu'il y a une présomption
36:11de minorité
36:11dans le droit français
36:12et bien on va faire passer
36:13tous ceux qui peuvent
36:14pour des mineurs
36:15et en attendant
36:16que le parcours judiciaire
36:18administratif
36:19se fasse
36:20et bien ils seront installés
36:21en France
36:21et après on connaît
36:22très bien la suite
36:23mais personne ne bouge
36:24pourquoi ?
36:25parce que dans les textes
36:26on protège les mineurs
36:28on les place en foyer
36:29il y a une obligation
36:30d'hébergement
36:31etc
36:31et dans les faits
36:32ça donne quoi ?
36:33ça donne des gamins
36:34livrés à eux-mêmes
36:35entre les mains
36:35de réseaux de passeurs
36:37et donc de réseaux criminels
36:39une fois arrivés en France
36:40pour certains
36:41et des foyers
36:42d'aide sociale
36:42à l'enfance
36:43qui sont littéralement
36:44dépassés par la situation
36:46alors que
36:47et franchement
36:48il faut le répéter sans cesse
36:49ces foyers
36:50sont faits initialement
36:51pour protéger
36:52des enfants
36:53qui sont retirés
36:54à leur famille
36:55en raison des dangers
36:55qu'ils encourt
36:57dans ces familles-là
36:58donc la décision
36:59ne sont pas du tout
36:59adaptés à ce type de situation
37:00la décision
37:00elle est grave initialement
37:01l'état français
37:02s'octroie le droit
37:04pour protéger
37:06ces enfants
37:06de les arracher
37:07à leur famille
37:08et on les place
37:09dans des foyers
37:09où vous dites un jour
37:10il y aura un drame
37:11il y a déjà un drame
37:12qui court quotidiennement
37:13dans les foyers
37:13d'aide sociale à l'enfance
37:14et dont tout le monde se fout
37:15c'est la prostitution
37:17des gamines
37:17qui sont placées
37:18dans les foyers
37:18on a aujourd'hui
37:19le ministère
37:20de la protection de l'enfance
37:21qui nous dit
37:22entre 15 et 20 000 gamines
37:23de 12, 13, 14 ans
37:25qui sont prostituées
37:26prises dans des réseaux
37:27ou par des individus
37:28notamment dans les foyers
37:29d'aide sociale à l'enfance
37:30alors mais c'est pas grave
37:32vous avez des responsables
37:32qui vous disent
37:33c'est notre dignité
37:34d'accueillir des mineurs
37:35qui sont isolés
37:36ah ouais
37:36et dans les faits
37:37c'est quoi la dignité
37:38de ces enfants ?
37:39c'est tous les enfants
37:40abandonnés
37:40tous
37:41ceux dont on a premièrement
37:42la charge
37:43et tous les autres évidemment
37:44donc ça encore
37:45le débat il peut pas se résumer
37:47à les gentils et les méchants
37:48les gens pour la protection
37:50de la minorité
37:51et les gens contre
37:52parce que dans les faits
37:53il n'y a plus aucun mineur
37:54qui n'est protégé
37:55dans ces endroits
37:55qui sont pourtant
37:56normalement consacrés à ça
37:58et vous parliez
37:58de densité carcérale
37:59mais la densité de ces foyers
38:00est aussi absolument terrible
38:02à un âge
38:02où on a en plus besoin
38:03d'un accompagnement éducatif
38:04très fort notamment
38:05quand on est aussi fragile
38:06et là maintenant
38:07on en est très loin
38:07dans ce type d'établissement
38:09François Bousquet
38:09mille fois d'accord
38:10avec Charlotte Dornelas
38:11j'en reviens à ma marotte du jour
38:13si on ne révise pas
38:14notre doctrine sécuritaire
38:15on va reproduire indéfiniment
38:18les mêmes mécanismes
38:19là il y a une telle récurrence
38:20on retrouve partout
38:21les mêmes profils
38:22or ces profils là
38:23il nous a interdit
38:24de les interroger
38:25les statistiques techniques
38:26sont interdites
38:27en tout cas
38:27elles sont interdites
38:28quand il s'agit
38:29d'accabler éventuellement
38:31des populations extra-européennes
38:32elles sont autorisées
38:34quand il s'agit
38:35de mesurer les discriminations
38:36qu'elles subissent
38:36mais on n'a pas les outils
38:37pour mesurer la récurrence
38:39la récurrence on la voit
38:40bien sûr
38:40c'est l'actualité
38:41c'est l'effet divers
38:42c'est l'effet sociaux
38:42mais tant qu'on ne revisera pas
38:44cette doctrine
38:44on ne changera rien
38:46et se pose un autre problème
38:47là c'est la question
38:48de la circulation des armes
38:49qui se rajoute
38:51parce que ce n'est pas pour lui
38:52j'imagine
38:52c'est un mineur
38:53peut-être
38:54peut-être pas
38:54450 cartouches
38:56que va-t-il en faire
38:57a priori
38:57c'est un réseau
38:58à raison de trafic
38:59mais c'est un vrai problème
39:00vous avez raison
39:01il y a des filières organisées
39:02là où je veux en venir
39:03c'est qu'il se trouve
39:04que ces jours-ci
39:05il vient de sortir
39:05un rapport
39:06d'un magazine américain
39:08géopolitique et militaire
39:09sur les risques
39:09de guerre civile
39:10et d'embrasement
39:11en Europe
39:11les deux pays
39:12qui sont ciblés
39:13c'est la Grande-Bretagne
39:13et la France
39:14les auteurs
39:15de cette enquête
39:16disent qu'il y a
39:1687% de chance
39:17c'est les américains
39:18ils adorent des calculs
39:19des logiciels Excel
39:2087% de chance
39:22qu'à horizon de 5 ans
39:23il y a un déclenchement
39:24de guerre civile
39:24en France
39:25ou en Angleterre
39:25c'est pas possible
39:26et moi j'ai toujours en tête
39:27ce film génial
39:28cette série géniale
39:29La fièvre
39:29par l'auteur du Baron Noir
39:30sur la guerre civile en France
39:33et dans le film
39:34il pose la problématique
39:35on ne peut pas y avoir
39:35de guerre civile en France
39:36il n'y a pas d'arme à feu
39:37il n'y a pas d'autorisation
39:38de vente d'arme à feu
39:39oui certes
39:40c'est pas parce qu'il n'y a pas
39:41d'autorisation
39:42qu'il n'y a pas d'arme à feu
39:43en France
39:43c'est les données
39:45du ministère de l'Intérieur
39:46en 2023
39:47qui disaient
39:48qu'environ 10 millions
39:49d'armes illégales
39:50étaient en circulation
39:50dans le pays
39:51alors évidemment
39:52ce sont des chiffres
39:53à prendre
39:53avec des pincettes
39:54il faut écarter ces chiffres
39:55ce sont des armes
39:56que détiennent les français
39:58et que l'Etat
39:58invite les français
39:59dans des collectes
40:00des collectes de public
40:01à resituer des armes à feu illégales
40:03là on parle
40:03d'armes de guerre
40:05en banlieue
40:06qui viennent de réseaux criminels
40:08qui viennent des Balkans
40:09ça a commencé dans les Balkans
40:10rappelez-vous
40:11l'affaire du gang de Roubaix
40:12c'était sur fond
40:13de trafic d'armes
40:14déjà
40:14donc on parle d'autre chose
40:16là l'Etat
40:17est en train de nous enfumer
40:17une fois de plus
40:18en mettant sur un même plan
40:20Maurice dans Lyon
40:23ou que sais-je
40:24qui a un fusil
40:26et le gars
40:27le mineur
40:28avec 450 cartouches
40:29ça n'a rien à voir
40:30Maurice dans Lyon
40:31ne va jamais faire un attentat
40:33donc pour vous
40:33ce chiffre
40:35il est largement sous-estimé
40:37c'est un trou noir
40:38les armes dans les banlieues
40:40c'est un trou noir
40:41on a dû récupérer
40:42je crois l'an dernier
40:43900 ou 1000 armes
40:44à feu lourdes
40:45en banlieue
40:46pas plus
40:46Bruno Retailleau
40:49ne compte pas en rester là
40:50après avoir été désavoué
40:51par le Conseil constitutionnel
40:53hier
40:53le ministre de l'Intérieur
40:54promet un nouveau texte
40:55pour allonger la durée
40:56de rétention
40:56en centre de rétention
40:58administrative
40:59des étrangers jugés
41:00dangereux
41:00un texte modifié
41:01qu'il présentera
41:02au plus tôt
41:03devant le Parlement
41:04dit-il dans un communiqué
41:05il ajoute également
41:06je cite
41:07je ne me résoudrai
41:08jamais
41:09à ce que des innocents
41:10soient assassinés
41:11demain par des étrangers
41:12dangereux
41:13en situation irrégulière
41:14qui n'auraient pas été
41:15expulsés à temps
41:16parce que la loi
41:17empêchait leur maintien
41:18en rétention
41:19Charlotte Dornelas
41:20on comprend bien sûr
41:21qu'il fait référence
41:22notamment au meurtre
41:22de Philippines
41:23vous imaginez
41:25ce que doit penser
41:26la famille de Philippines
41:27de cette décision
41:28du Conseil constitutionnel
41:29il y a la question
41:31en effet
41:32de la durée de rétention
41:33et la question
41:34du pouvoir
41:35du Conseil constitutionnel
41:37qui là dans sa décision
41:38explique qu'il considère
41:39le Conseil constitutionnel
41:41souverain
41:41lui il est souverain
41:42il considère
41:44que c'est trop long
41:44au nom de quoi
41:45on ne sait pas
41:46puisque ce n'est pas
41:46au nom du droit européen
41:47cette fois-ci
41:48il considère
41:49que c'est trop long
41:50en fait
41:50on sait très bien
41:51au nom de quoi
41:51c'est que la rétention
41:52doit être absolument
41:54l'exception
41:54et que
41:55en l'occurrence
41:5690 jours
41:57c'est suffisant
41:58quand je dis
41:58que ce n'est pas
41:59l'Union Européenne
41:59c'est qu'au sein
41:59de l'Union Européenne
42:00vous pouvez aller
42:00beaucoup plus loin
42:01et Bruno Retailleau
42:02l'avait d'ailleurs
42:03fait pour ça
42:04mais au-delà de ça
42:05parce que le cas
42:06de Philippines
42:06en l'occurrence
42:07il était sorti
42:08cet homme-là
42:08de son centre de rétention
42:09parce qu'il n'y avait pas
42:10à le laisser passer consulaire
42:11donc ce ne sera pas
42:12au bout de 90 jours
42:13mais au bout de 210 jours
42:14nous avons un problème
42:15d'organisation
42:16tout simplement
42:17de l'expulsion
42:18des étrangers
42:19illégaux
42:20indésirés
42:21aujourd'hui en France
42:22donc peut-être
42:22faut-il se pencher
42:23déjà pour commencer
42:24sur la question de l'entrée
42:25puisque nous avons
42:26tellement de mal
42:26à le faire sortir
42:27que peut-être
42:28faudrait-il empêcher
42:29l'entrée
42:29et là on rejoint
42:30un peu notre débat
42:31précédent
42:32mais il y a
42:33donc en fait
42:34il y a un nombre
42:34de sujets
42:35qui s'additionnent
42:36dans ce sujet particulier
42:38mais vous avez raison
42:39parce qu'on parle souvent
42:40de la sortie
42:40on parle souvent
42:41d'expulsion
42:42on parle beaucoup
42:43plus rarement
42:43de l'entrée
42:44on a la question de l'impuissance
42:44du politique
42:45parce que franchement
42:45on passait de 90 jours
42:46à 210 jours
42:47on n'avait pas l'impression
42:48que c'était la décision
42:48révolutionnaire de l'année
42:49et bien même ça
42:50le conseil constitutionnel
42:51ne veut pas
42:51elle aurait empêché
42:53le meurtre de Philippines
42:53oui
42:54alors à ceci près
42:56que le meurtrier
42:58de Philippines
42:59est sorti
43:00du centre de rétention
43:01administrative
43:02parce que
43:03l'atteinte à l'ordre public
43:05qu'il faisait peser
43:06sur la France
43:06n'était pas caractérisée
43:07bon bah ça
43:08je ne sais pas
43:08comment on va le caractériser
43:09l'atteinte à l'ordre public
43:11n'est toujours pas définie
43:12correctement
43:13dans les textes
43:14et donc sujet
43:15à interprétation permanente
43:16et c'est d'ailleurs
43:17une interprétation
43:18extrêmement difficile
43:19on le voit quasiment
43:20dans tous les jugements
43:21qui ont affaire
43:21à ce concept là
43:23vous voyez
43:24il y a plusieurs sujets
43:25qui s'additionnent
43:26et là encore une fois
43:26il y a un problème
43:27de vision
43:28alors on additionne
43:30les décisions ici et là
43:31c'est un peu erratique
43:32ça va là en l'occurrence
43:34je n'ai pas de problème
43:34avec le sujet
43:35d'allonger la rétention
43:36si nécessaire
43:37d'autant que maintenant
43:38Ancras
43:38et pardon je vous laisse
43:39la parole
43:40je sais que vous avez
43:40envie de réagir
43:41et d'autant que
43:43depuis Gérald Darmanin
43:44depuis que Gérald Darmanin
43:45est passé au ministère
43:46de l'intérieur
43:46il a priorisé
43:48vous savez
43:48le placement Ancras
43:49où les places sont
43:50également chères
43:50il est passé au ministère
43:51de la justice
43:51vous voulez dire
43:52oui non mais
43:53quand il était
43:53à Bongo
43:54il a priorisé
43:56les placements Ancras
43:56en sortie de prison
43:57avec les détenus
43:58particulièrement dangereux
44:00étrangers
44:01et donc placés Ancras
44:02donc nous n'avons pas
44:03Ancras
44:04en plus le bas du spectre
44:05nous avons Ancras
44:07des personnes dangereuses
44:08qui ont été condamnées
44:08qui ont purgé leur peine
44:09en France
44:10et que la France
44:11est quand même légitime
44:11à vouloir voir
44:13repartir
44:14le plus rapidement possible
44:15le sujet reste évidemment
44:16la question des multiples recours
44:18pendant le placement Ancras
44:19et la question évidemment
44:20de la collaboration
44:22ou non
44:22des pays d'origine
44:23Maître Bensoussan
44:24il y a le volet du fond
44:26le fond de l'affaire
44:27on l'évoque à l'instant
44:29avec Charlotte Dornelas
44:30et puis dans la forme
44:30on le disait aussi
44:31est-ce qu'aujourd'hui
44:32c'est le conseil constitutionnel
44:34constitutionnel finalement
44:35qui gouverne en France
44:36c'est un peu la question
44:38qu'on doit se poser
44:39ça veut dire que
44:39c'est neuf personnes
44:40puisqu'il y a neuf sages
44:41au sein de ce conseil
44:42neuf personnes
44:44peuvent décider
44:44à la place du gouvernement
44:45et invalider une loi
44:47du jour au lendemain
44:48c'est ça l'idée ?
44:52tout à fait ça
44:53parce que présenter comme ça
44:54ça paraît totalement
44:55antidémocratique
44:56ah ben oui
44:56parce que vous le présentez
44:57comme ça
44:58et permettez-moi
44:58trois zooms
44:59je ne devrais pas
45:01le présenter comme ça
45:01non
45:02avec beaucoup de respect
45:03et bien évidemment
45:04bien sûr
45:05cette vision est légitime
45:06la légitimité
45:07elle n'est pas discutable
45:09mais regardez
45:10Bruno Retailleau
45:11a gagné
45:11quelque part
45:12la ligne éditoriale
45:13que vous défendez
45:13parfois
45:14et très souvent
45:15avec beaucoup de légitimité
45:17très durement
45:18elle est ici
45:19orthogonale
45:19je vais vous donner
45:20trois zooms
45:21le premier
45:21c'est que
45:22l'objectif de constitutionnalité
45:24qui est
45:25la sauvegarde
45:26de l'ordre public
45:27monsieur Retailleau
45:28a gagné
45:28le gouvernement a gagné
45:29le parlement a gagné
45:31car le conseil constitutionnel
45:32pour la partie la plus importante
45:34de cette décision
45:35je voudrais vraiment souligner
45:36a indiqué
45:37que la lutte
45:38contre l'immigration
45:39illégale
45:40clandestine
45:41le terme qu'il utilise
45:42c'est illégale
45:43est de valeur constitutionnelle
45:46de sécurité
45:47c'est à dire
45:48qu'on a fait
45:48de la lutte
45:49contre l'immigration
45:50une valeur constitutionnelle
45:52dans le bloc
45:53de constitutionnalité
45:54et donc
45:55c'est pas l'autre vision
45:56c'est pas les 210 jours
45:57qui étaient importants
45:58c'est cet alinéa
46:00majeur
46:01qui montre
46:01que effectivement
46:02le conseil constitutionnel
46:04a considéré
46:04à souligner
46:05que l'ordre public
46:06de sécurité
46:07c'était
46:08la loi
46:09et la lutte
46:10contre l'immigration
46:10ni dans ce système
46:11ni dans l'autre
46:11ça c'est
46:12le premier élément
46:13qui l'est fini
46:14le deuxième
46:15que je voudrais vous donner
46:16c'est que
46:17c'est au visa
46:18de l'article 2
46:20de la déclaration
46:21des droits de l'homme
46:22c'est pas n'importe quel article
46:24dans le bloc
46:24de constitutionnalité
46:26comme tout à l'heure
46:26par rapport à la personnalité
46:28de la peine
46:28c'est pas n'importe quel article
46:29c'est l'article
46:30sur les droits de l'homme
46:31qui est devenu
46:31qui est devenu
46:33un processeur d'universalité
46:35les droits naturels
46:36liberté
46:37d'accord
46:38liberté
46:38propriété
46:40sûreté
46:41et la lutte contre
46:44c'est le terme
46:45qui ne me revient pas tout de suite
46:46contre l'oppression
46:47c'est pas tout à fait
46:47ce terme là
46:48c'est sur la sûreté
46:49c'est à dire
46:50c'est au visa
46:50cet article 2
46:51qui est un élément
46:52qui fait la différence
46:53entre l'état de droit
46:54et l'état de barbarie
46:55l'Allemagne n'est donc pas
46:56un état de droit
46:56attendez 30 secondes
46:58un zoom
46:58un troisième zoom
47:00c'est qu'il dit
47:01sur
47:03maintenant que
47:04tout ça est défini
47:05comme un élément essentiel
47:07de la constitution française
47:08il dit
47:09il y a trois éléments
47:11pour fixer une loi
47:12il y a
47:13l'adaptation
47:14l'adaptation
47:15il y a
47:16la proportionnalité
47:17et la nécessité
47:19et simplement
47:20il dit que
47:20dans les centres de rétention
47:22administratif
47:22pour passer
47:23à
47:24210 jours
47:25et bien
47:26il faut mettre
47:26au coeur
47:27de centres de rétention
47:29la justice
47:30le pouvoir de justice
47:31et c'est là
47:32que se situe
47:33la difficulté
47:34et le conseil constitutionnel
47:35il n'a donné aucune
47:36leçon politique
47:37si vous voulez parler
47:38de leçon
47:39et de légitimité
47:39il faudrait parler
47:40plutôt
47:41non pas une leçon
47:42de droit
47:42mais une leçon
47:43de loi
47:43car défendre
47:45défendre
47:46l'article 2
47:48c'est-à-dire
47:48les droits naturels
47:49on voit bien
47:50que les trois pouvoirs
47:51sont là
47:51et qu'à un moment donné
47:52là encore
47:53il ne faut pas forcément
47:55oublier les principes
47:55mais aussi les respecter
47:57et on les respecte
47:58ils vont refaire une loi
47:59et une loi
48:00qui permettra
48:01de mettre
48:02le juge
48:02au centre
48:03de la décision
48:04sauf que
48:05aujourd'hui
48:06ce que disent
48:07les français
48:07non
48:07dans ce cadre là
48:09non
48:09évidemment que si
48:11oui mais
48:12parce que
48:13ce que disent
48:13les français
48:13quand ils voient ça
48:14vous avez raison
48:15ils se disent
48:15que le conseil constitutionnel
48:17aujourd'hui
48:17ne les protège plus
48:18en fait
48:19mais pire que ça
48:19le conseil constitutionnel
48:22il les protège
48:23mais il demande
48:24qu'à chaque fois
48:25l'état de droit
48:25c'est-à-dire
48:26que l'exception
48:27elle soit sous un contrôle
48:28de nécessité
48:29de proportionnalité
48:30il y a deux choses
48:33vous avez
48:34par votre exposé
48:35vous n'êtes pas du tout
48:36en contradiction
48:37avec ce qu'on a dit
48:37ah non pas du tout
48:39pas du tout
48:40simplement
48:40mais non
48:42je disais simplement
48:46vous dites
48:46l'article 2
48:47donc la question
48:48de la liberté
48:48mais pardon
48:50le conseil constitutionnel
48:52a donc une liberté
48:53totale d'interprétation
48:54parce que je ne vois pas
48:55en quoi 90 jours
48:57ça n'est pas une atteinte
48:58210 oui
48:59peut-être 120 non
49:00au nom de quoi ?
49:02c'est sans le juge
49:02à l'intérieur des 210
49:04il demande que le juge
49:05soit au cœur des serres
49:06voilà
49:07et donc aujourd'hui
49:08en CRA
49:08comment ça se passe
49:09puisque techniquement
49:10le juge est précisément
49:11au cœur
49:12de toutes les décisions
49:13puisque le placement
49:14en centre de rétention
49:15administrative
49:15est administratif
49:16comme son nom l'indique
49:17mais contrôlé par le juge
49:18judiciaire
49:19au bout de 24 heures
49:20au bout de 48 heures
49:21au bout de 28 jours
49:22au bout de 15 jours
49:22au bout de 15 jours
49:23évidemment dans la prolongation
49:25merci à tous les trois
49:28ce sera le mot de la fin
49:29merci Charlotte Dornelas
49:30merci
49:30merci
49:31oui c'est fini
49:32merci à Alain Bensoussan
49:34et merci à François Bousquet
49:36oui c'est passé vite
49:37merci à tous les trois
49:38dans un instant
49:39c'est face à
49:40Michel Onfray
49:40présenté par Laurence Ferrari
49:41et moi je vous retrouve
49:42à 16h pour Punchline
49:43bon après-midi
49:44sur CNews
49:44bon après-midi
49:45bon après-midi
49:46bon après-midi
49:47bon après-midi
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