Cet incendie dans l'Aude est déjà le plus important jamais connu en France depuis 1949, alors que nous en sommes seulement au 3e jour.
1949, "l'incendie du siècle"
Du 19 au 23 août 1949, celui que l'on surnomme aussi le "grand feu", ravage en quelques jours 50.000 hectares de pins, dans le massif des Landes de Gascogne. Par la suite, l'enquête révélera qu'il est parti d'une scierie, où un ouvrier a allumé une cigarette. Dans un contexte de sécheresse intense, et alors que la zone forestière a été bien moins entretenue lors de la Seconde Guerre mondiale, les flammes sont rapidement incontrôlables.
"Allumés parfois de façon peu judicieuse, des contre-feux aggravent ce sinistre", souligne, par ailleurs, l'Ina. Au prix d'une mobilisation de tous les instants et d'un lourd bilan humain, les pompiers finissent par avoir le dernier mot.
Mais ce feu reste l'un des plus meurtriers de l'histoire, coûtant la vie à 82 personnes, dont de nombreux sauveteurs pris au piège par un brusque changement de vents. Il a durablement marqué les esprits, dans cette région régulièrement touchée par ce genre de désastres.
1976, le triste record
Au cœur de l'été 1976, le geste d'un pyromane transforme la forêt de La Palmyre (Charente-Maritime) en brasier. Là encore, l'intensité de l'incendie est démultipliée sous l'effet d'une sécheresse extrême. Des centaines de vacanciers, coincés entre les flammes et l’océan, sont évacués en catastrophe depuis la plage par bateau.
En parallèle, les pompiers voient leur action entravée par de "nombreuses explosions d’obus de 88, 77 et 105, provenant d’un ancien dépôt de munitions allemand", écrit Ouest France, dans son édition du mardi 24 août 1976.
"C’était quelque chose d’assez grandiose ! Ça passait à la télé et mon grand-père, qui était devant, répétait 'ça va finir par péter ! Ça va finir par péter !'", témoigne François Saivet, auprès de nos confrères.
Au final, "seulement" 1.500 hectares de forêt sont détruits. Mais plus de 80.000 hectares partent en fumée en France tout au long de la saison estivale, un record.
1990, les flammes insaisissables dans le Sud-Est
Fin août 1990, la partie occidentale du massif des Maures (Var) est frappé de plein fouet par un incendie d'ampleur. Rendus vulnérables par une longue période de sécheresse, les pins sont dévorés par les flammes. 12.500 hectares sont détruits.
En dézoomant un peu, ce sont 23.000 hectares de végétation qui sont calcinés entre Nice et Marseille, en l'espace de quelques jours.
Une situation qui rappelle celle de l'année précédente, lorsque le feu avait progressé jusqu'aux portes de la cité phocéenne.
Écris le tout premier commentaire