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  • il y a 7 semaines
La Tanzanie est connue pour ses parcs nationaux, ses vastes paysages et ses routes sauvages. Elles transforment chaque voyage en véritable aventure. Nous parcourons ces routes en camion, en bus et en véhicules tout-terrain, depuis l’océan Indien, à travers le Serengeti, jusqu’au lac Victoria. Nous accompagnons d’immenses troupeaux de gnous, observons lions et rhinocéros, et découvrons la vie des populations qui vivent sur et autour de ces routes.

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00:00La Tanzanie, un pays de routes sauvages à travers des paradis naturels uniques et des
00:21parcs nationaux. Un voyage aventureux, plus de 1000 kilomètres sur des pistes poussiéreuses
00:34et dans des régions reculées, à la découverte d'animaux sauvages et de vastes paysages.
00:51Dar es Salaam, la plus grande ville de Tanzanie, est située sur l'océan Indien. Le centre
01:16économique de ce pays d'Afrique de l'Est est le point de départ de nombreux voyages d'aventure.
01:27Dans le district de Bounjou, plusieurs lignes de bus partent en direction du nord. Les minibus,
01:33appelés ici Dalla Dallas, sont très appréciés. L'accompagnatrice Moana Eri Pazi rassemble
01:41les derniers passagers pour leur visite de Bagamoyo. L'ancienne capitale est à deux bonnes heures
01:51de route.
01:56Avant, la piste était très poussiéreuse. Nous sommes contents qu'elle soit en bon état.
02:01Maintenant, on arrive à Bagamoyo à temps. Avant, si tu prenais le bus à cette heure-là,
02:05tu n'y arrivais que le lendemain. Mais il reste encore quelques nids de poules.
02:16Les passagers et les chauffeurs y sont habitués.
02:21Quand j'ai commencé, il y avait beaucoup de défis. Parce que j'étais encore une jeune fille.
02:26Certains se sont moqués de moi. Mais en même temps, j'ai été encouragée, par exemple,
02:30par des chauffeurs qui m'ont dit de continuer à me battre. Maintenant, j'ai plus de routine.
02:36Et d'autres femmes m'ont rejointe. Donc, c'est presque devenu normal.
02:40De plus de nos jours, les femmes peuvent faire n'importe quel travail.
02:51Bonjour, Bagamoyo ! Viens, il reste encore assez de place.
02:55500 pour le bus vers Bagamoyo.
02:57Bonjour, Bagamoyo !
02:59Mwana Eri et le chauffeur Adamu Matotora travaillent en équipe.
03:05Il aurait pourtant préféré devenir popstar.
03:08Et les passagers profitent souvent de sa musique.
03:10Pendant ce temps, Mwana Eri rêve d'une carrière de chauffeur de bus.
03:30Elle va à l'auto-école et bénéficie parfois de leçons avec son chauffeur.
03:34La Tanzanie est située en Afrique de l'Est, juste au sud de l'Équateur.
03:50Le voyage mène de Dar es Sala à Arusha, en passant par la ville côtière de Tanga,
03:56les montagnes d'Oussambara, le lac Natron et les parcs nationaux de Ngorongoro et du Serengeti.
04:04Et il se termine à Mwanza, au bord du lac Victoria.
04:08La région côtière de la Tanzanie est marquée par l'islam,
04:24ce qui est dû aux négociants arabes des siècles passés.
04:26À la gare routière de Bagamoyo, c'est d'abord la fin du trajet pour Mwana Eri et son chauffeur.
04:35Ils doivent faire la queue et attendre pour entamer le trajet du retour.
04:45Autrefois, Bagamoyo était un haut lieu de la traite des esclaves.
04:49Une croix sur la plage rappelle cette époque cruelle où des milliers de personnes ont été déportées.
04:56Aujourd'hui, l'endroit accueille les promeneurs du dimanche et les pêcheurs.
05:09À l'époque coloniale, Bagamoyo a été la première capitale de l'Afrique orientale allemande,
05:15le nom de la Tanzanie à l'époque.
05:19Des ruines envahies par la végétation témoignent encore de l'époque où l'administration coloniale y était installée.
05:26Le voyage se poursuit en direction du nord, vers le parc national de Saadani.
05:35Avant même d'y entrer, de plus en plus d'animaux apparaissent le long de la route.
05:39Ce parc, dans lequel vivent également des humains, est situé directement sur l'océan Indien.
05:57Un lion, la forêt et la mer, il abrite un écosystème unique.
06:01C'est ici que le fleuve Ouami se jette dans l'océan.
06:14Les forêts de mangroves le long de ces rives sont typiques de ces zones où altèrent eau douce et eau salée.
06:21Elles abritent également une faune très particulière.
06:24Cette zone naturelle de mangroves existe depuis longtemps.
06:32Depuis le XIXe siècle, à l'époque coloniale, les arbres ont été abattus.
06:38Et acheminés vers des villes voisines, comme Bagamoyo et Tanga,
06:42pour y construire des maisons et des bateaux, car leur bois est très solide.
06:46Et les palétuviers vivent incroyablement longtemps.
06:50Ils restent plus de mille ans dans l'eau sans pourrir.
06:56La future ranger Jessica Mollel et son collègue du parc national
07:01rencontrent de nombreuses espèces protégées lors de leur patrouille matinale.
07:07Maintenant, à l'aube, ce sont surtout des oiseaux aquatiques qui chassent les poissons.
07:16Les conditions extrêmes de l'estran abritent des animaux hautement spécialisés
07:27qui s'accommodent bien de la salinité changeante de l'eau.
07:31Le dense réseau de racines leur offre les habitats les plus divers.
07:42Un pigargue à tête blanche guette sa proie.
07:44Les yeux rivés sur un groupe de martin-pêcheurs-pie
07:47qui, comme lui, chassent les poissons.
07:50Son cri est aussi appelé « la voix de l'Afrique ».
07:55Pendant ce temps, les rangers sont à l'affût d'Hippopotame
08:08que l'on peut trouver ici, sur les rives du Ouami.
08:11Leur nez, leurs yeux et leurs oreilles sont situés sur le dessus de la tête,
08:23de sorte qu'ils dépassent juste de la surface de l'eau lorsqu'ils nagent.
08:27Lorsqu'ils plongent, un réflexe ferme le nez et les oreilles.
08:31Les hippopotames peuvent ainsi rester sous l'eau pendant six bonnes minutes.
08:34Le voyage se poursuit vers le nord sur des chemins chaoteux le long de la côte.
08:45Les voitures sont rares ici.
08:47Les motos sont le principal moyen de transport.
08:4950 kilomètres après le parc national de Saadani,
09:03la route est interrompue par le fleuve Pangani.
09:08Pour continuer, il faut prendre le ferry.
09:10Rachel Chigonga veille à ce que le trafic des ferries se déroule dans l'ordre.
09:34Elle travaille comme contrôleuse pour la compagnie locale.
09:40Ici, le travail n'est pas facile.
09:52Parfois, tu arrives tout content au travail, mais une fois sur place, tu es déçu.
09:56Il peut arriver que certains passagers t'insultent.
09:59Il faut alors rester cool et laisser les choses se faire.
10:02Il y a aussi ceux qui refusent de comprendre, malgré toutes les explications.
10:05Alors parfois, tu es obligé de prendre d'autres mesures, jusqu'à une vraie dispute.
10:14Tout comme la contrôleuse de billets dans le bus,
10:17Rachel affronte le ressentiment envers les femmes qui travaillent.
10:21Et pourtant, elle fait ses preuves chaque jour.
10:23Je n'ai jamais rêvé de faire un tel travail.
10:29En 2013, j'ai fait mon service militaire à Bouloumbora Kigoma.
10:34J'ai servi pendant exactement trois ans.
10:37Malheureusement, je n'ai pas eu la chance d'obtenir ensuite un poste fixe dans l'armée.
10:41Mais aujourd'hui, elle n'a pas de chance.
10:55Un camionneur a heurté la paroi du ferry avec son camion.
10:58Il faut d'abord le dégager.
11:04Malheureusement, maintenant, il a en plus un problème de moteur.
11:07Pour les passagers, cela signifie attendre.
11:14Mais des vendeurs ambulants sont déjà sur place
11:17pour apporter de la nourriture et calmer les passagers en attente.
11:21Le dépannage du camion risque de prendre encore un peu de temps.
11:28Nous continuons sur des pistes de sable jusqu'à la ville de Tonga, dans le désert.
11:37La route est partagée par de nombreux usagers.
11:44Les camions, les dallas-dallas, les piétons et les enfants qui jouent.
11:55Peu après la ville, c'est un tout autre tableau.
11:58Ici, c'est le règne de la longteur.
12:11Je m'appelle Stefano et j'arrive de Gemba, où j'ai récupéré des vaches.
12:29Maintenant, je les mène jusqu'à Mlimani-Kwambaku.
12:39Je viens du marché aux bestiaux, c'est ça.
12:45Il est rare qu'un véhicule motorisé passe par ici.
12:49Stefano et Massai, une ethnie dont la culture est fortement axée sur le bétail.
12:54Un Massai ne doit par exemple pas posséder moins de 50 vaches.
13:00En tant que jeune homme, Stefano a le statut de morani, ce qui signifie aussi guerrier.
13:06Cela implique que différentes obligations et coutumes.
13:12Oui, nous sommes des morani, ceux qui sautent toujours lors des fêtes, comme ça.
13:16La chasse aux animaux ne fait pas partie du quotidien des Massai.
13:28Mais parfois, les morani attaquent des éléphants ou des lions, juste pour montrer leur force.
13:33Nous poursuivons notre route à travers le parc national de Mkomasi.
13:57Ici, la savane sèche est caractérisée par des arbres à fièvres et des buissons épines.
14:08Le nom de Mkomasi vient de la langue indigène par et signifie cuillère en bois pleine d'eau.
14:15Une allusion à l'extrême sécheresse de la région.
14:17Malgré cela, un nombre impressionnant d'animaux, dont différentes espèces de gazelles et d'éléphants, y vivent sur environ 3000 km².
14:39Les pachydermes se retrouvent au crépuscule, le long des pistes qui traversent le parc.
14:47Mais lorsque le troupeau est effrayé, les mâles peuvent montrer qu'on ne plaisante pas avec eux et quelle est leur force.
14:58D'autres animaux doivent compter sur la protection des rois.
15:28Et notamment les rhinocéros recherchés par les braconniers pour leurs cornes et menacés d'extinction.
15:46Ce rhinocéros noir vit donc contouré de clôtures électriques et surveillé par des rangers dans le quartier de haute sécurité du parc.
16:04Ces herbivores se nourrissent en grande partie d'acacia qui continuent de pousser même en cas de sécheresse.
16:20La population du Mkomasi représente environ 30% des rhinocéros noirs de toute la Tanzanie.
16:30Mkomasi a également un programme d'élevage de l'Ikaon.
16:50Ces quadrupèdes sont fortement menacées, notamment par les pièges des hommes.
16:55Dans la nature, leurs principaux ennemis sont les lions.
17:11Nous franchissons maintenant une chaîne de montagne au nord de la Tanzanie, les monts Ousambara et Paré.
17:18La route B1 passe au pied des montagnes.
17:26Au bord de la route, des paysannes vendent leurs légumes.
17:35D'autres commerçants ne veulent pas attendre et proposent leurs marchandises aux clients de passage en y mettant tout leur cœur.
17:43Là où les voitures doivent ralentir à cause des ralentisseurs, les vendeurs de maïs sont là.
17:54Ils livrent leurs épis grillés directement jusque dans les cabines des conducteurs.
17:59Je m'appelle Miraj Bakari et je viens de Tanga.
18:04Je vis ici avec ma femme et ma famille.
18:07Mon métier, c'est vendre du maïs.
18:10Parfois, quand ça ne marche pas bien, je fais le chauffeur de taxi-moto.
18:16Je suis aussi connu ici sous le nom d'Emzigua.
18:19Tout le monde me connaît ici.
18:21Même les enfants savent qui est Emzigua.
18:23L'AB1 est très fréquenté entre Dar es Salam et Arusha et les clients sont nombreux.
18:39J'achète 5 épis de maïs au fermier pour 1000 shillings.
18:43Ici, je les revends en 500 shillings pièce.
18:45Donc, je vends jusqu'à 150 épis de maïs par jour.
18:48Certes, j'ai embauché deux garçons pour m'aider, car tout seul, je ne peux pas y arriver.
18:55J'emploie donc deux garçons qui travaillent pour moi comme journalier.
18:59Je partage avec eux ce que j'ai gagné dans la journée.
19:01Au final, nous sommes tous satisfaits et la vie continue.
19:08Zigzaguer pendant des heures entre les voitures en mouvement
19:11exige une bonne condition physique et une bonne dose de confiance en Dieu.
19:18Le plus difficile ici, c'est surtout d'être très prudent à cause des voitures.
19:28On peut vite être renversé.
19:30Ou alors, les gens te prennent ton maïs sans payer et la voiture s'en va tout simplement.
19:35Tu dois donc être constamment en alerte pour relever ces défis.
19:38On arrive enfin à Arusha.
19:52La troisième plus grande ville de Tanzanie est le siège de nombreuses organisations gouvernementales
19:58et en outre la porte d'entrée des plus grands parcs nationaux du pays.
20:02C'est le trafic de fin de journée.
20:08Arusha est aussi un centre pour les mécaniciens amateurs.
20:12Des rues entières sont consacrées à la réparation, à la peinture, au tuning et à la démolition.
20:21Mais les mécaniciens d'ici ont une spécialité.
20:24Ils prennent des véhicules tout-terrain traditionnels et les rallongent.
20:28Les Londres Cruiser XXL sont très appréciés des organisateurs de safari,
20:37car ils peuvent ainsi transporter plus de touristes d'un coup dans les parcs nationaux.
20:43Un recyclage créatif dont beaucoup profitent.
20:51Même des épaves complètes servent encore de stock de pièces détachées.
20:55Vu l'état des routes, les mécaniciens d'Arusha ne sont pas prêts de manquer de travail.
21:03Un travail extrêmement poussiéreux.
21:06Surtout à la saison sèche, lorsque le moindre souffle crée des tourbillons.
21:10La prochaine destination, le lac Natron, est encore loin dans ce voyage à travers le nord-ouest de la Tanzanie.
21:31Un marché de bétail apparaît inopinément dans le paysage clairsemé.
21:51Il donne une idée de ce que cela signifie de vivre dans l'immensité de la Tanzanie centrale.
21:57Ceci fait partie du Grand Rift africain, également appelé Vallée du Grand Rift,
22:14qui s'étend sur 6000 kilomètres environ.
22:16Ces vastes plaines sont surtout peuplées d'éleveurs,
22:26qui mènent bovins ou chèvres vers les meilleurs pâturages.
22:30Au pied du volcan Gelaï, qui culmine à près de 3000 mètres,
22:45on rencontre un troupeau de zèbres.
22:47Pendant ce temps, un semi-remorque affronte une piste étroite,
23:14qui n'est pas idéale pour des transports comme celui-ci.
23:17Le chauffeur de poids lourd, Julius Johanna, connaît cette route par cœur,
23:34car il l'a déjà parcourue de nombreuses fois avec son camion.
23:39Il livre du ciment pour la construction de route,
23:42pour que ce trajet, justement, soit moins pénible.
23:47La piste chaoteuse qui mène au lac Natron traverse un paysage inhospitalier.
23:57Julius Johanna supporte ce parcours avec un calme stoïque.
24:01Je suis né en 1956 et je travaille depuis maintenant 35, voire 40 ans et 27 ans dans la même entreprise.
24:12Ce que vous voyez ici, c'est mon travail.
24:21C'est toujours le même.
24:25Et ce, toute ma vie.
24:27Le travail me donne tout ce qui est nécessaire à la vie,
24:30même si, bien sûr, cela ne suffit jamais vraiment.
24:33Mais c'est ce que Dieu m'a donné.
24:35Le ciment utilisé pour la nouvelle route profitera surtout aux visiteurs de l'extérieur,
24:48car parmi les habitants d'ici, surtout des Maasai,
24:52personne ou presque n'a de voiture.
24:53Pendant plusieurs jours, je n'arrive même pas à rentrer chez moi.
25:09Je passe beaucoup de temps en route,
25:11alors que la situation financière est mauvaise à la maison.
25:14Donc, la vie n'est pas si simple.
25:16En 4-4, il faut compter une journée de route entre Arusha et le lac.
25:29Avec son lourd semi-remorque,
25:31Julius met deux fois plus de temps,
25:33si le moteur tient le coup.
25:40Pense que je suis en route depuis hier
25:43et que je n'ai toujours pas atteint ma destination.
25:45La route est mauvaise, pleine de pierres.
25:47Il faut toujours conduire très prudemment.
25:49En fait, dans ce genre de situation,
25:52on remercie toujours Dieu à la fin,
25:53quand tout s'est bien passé.
25:54Le lac Natron, enfin.
26:20Une colonie de flamands nains filtre l'eau
26:26à la recherche d'artémie,
26:28de petits crustacés des marés salons.
26:32Ce sont ces petits animaux préhistoriques
26:34qui donnent aux flamands
26:35leur plumage rose typique.
26:42Parfois, plus de 2 millions de flamands
26:44vivent sur le bassin versant
26:46de 23 000 km² du lac Natron.
26:55La salinité du lac est si élevée
26:57que seuls quelques organismes spécialisés
27:00peuvent y vivre.
27:01Mais sur ces rives,
27:10les feuilles des acacias
27:11attirent les girafes.
27:18Une langue de girafes aussi longue
27:20ne craint pas les épines pointues.
27:22Le volcan Lengai a recouvert
27:29la région de l'Ave
27:30lors de précédentes éruptions
27:32et celle-ci libère beaucoup de soude
27:34appelé carbonate de sodium en chimie.
27:40Aujourd'hui, la soude est encore utilisée
27:42pour fabriquer le verre et les détergents.
27:45Cette matière première offre ainsi
27:46un petit revenu aux femmes maçai
27:48qui vivent sur les rives du lac Natron.
27:52Je m'appelle Mariam Elias.
27:58Je vis à Takano
27:59et voici notre travail
28:01qui nous permet de nourrir nos familles,
28:03d'acheter des uniformes scolaires
28:04à nos enfants
28:05et bien plus encore.
28:08Mais le travail sous le soleil brûlant
28:11est difficile.
28:12Surtout parce que le bouillon de soude
28:14brûle la peau.
28:15Les femmes n'ont pas de chaussures solides.
28:22Notre travail ici est d'extraire la soude
28:27qui peut être utilisée comme engrais par exemple.
28:30D'abord, nous la faisons sécher.
28:32Ensuite, on la traîne dans la rue
28:34pour trouver un marché et la vendre.
28:36Par exemple, si tu as mal au ventre,
28:38tu en mets un peu dans l'eau,
28:40tu le bois et tu es vite rétabli.
28:42Nous commençons toujours tôt le matin
28:57et nous arrêtons vers midi
28:58parce que ça devient vite douloureux
29:00d'être dans l'eau.
29:04Le travail est tellement fatigant
29:06qu'on ne peut pas le faire tous les jours.
29:08Nous devons donc faire d'autres choses
29:09et cultivons par exemple des légumes.
29:22Le voyage se poursuit
29:24à travers le nord de la Tanzanie.
29:26En chemin, on rencontre de temps en temps
29:29des moyens de transport inattendus.
29:31Ce sont des immigrés de Somalie
29:38qui ont amené le dromadaire
29:40dans cette partie de l'Afrique.
29:46Le volcan est considéré par les Autochtones
29:49comme le siège des dieux.
29:51Nous quittons son ombre
29:52pour continuer en bus
29:54vers le cratère d'une Gorongoro.
29:56A l'arrière du bus,
30:00le portrait du premier président
30:02de la Tanzanie
30:03après l'indépendance,
30:05Julius Nyerere,
30:06un socialiste vénéré
30:08aujourd'hui encore par beaucoup.
30:09Le cratère d'une Gorongoro
30:25s'est formé il y a longtemps
30:27suite à l'effondrement d'un volcan.
30:29Il mesure jusqu'à 21 kilomètres de diamètre
30:32et abrite de nombreux animaux.
30:34Protégé par les bords du cratère
30:45qui peuvent atteindre 600 mètres de haut,
30:48un biotope naturel s'est développé ici,
30:50entrecoupé de pistes sablonneuses.
30:52En 4-4,
31:03les visiteurs peuvent atteindre ici
31:05un paradis naturel
31:06où les habitants de la savane
31:08sont livrés à eux-mêmes.
31:09Il n'y a guère d'autres endroits au monde
31:24où l'on puisse découvrir
31:25autant d'animaux sauvages en liberté.
31:33Le lac de cratère en particulier,
31:36qui est la plus grande source d'eau,
31:38est toujours très fréquenté.
31:39Les gnous passent ici en grands troupeaux
31:51lors de leur migration.
31:59Ils sont en route vers les riches pâturages
32:02du Serengeti,
32:03le plus grand et le plus célèbre
32:05parc national de Tanzanie,
32:07qui se trouve à l'ouest du cratère.
32:09Les gnous se déplacent souvent avec les zèbres.
32:19Ils se nourrissent d'herbes différentes
32:20et la taille plus importante du groupe
32:23les protège mieux ensemble
32:25des prédateurs,
32:26comme les hyènes.
32:27La hyène tachetée,
32:31l'espèce la plus répandue en Afrique,
32:34est un véritable omnivore.
32:36Les gazelles et les phacochères en particulier
32:38doivent se méfier de ces excellents chasseurs.
32:41Une piste poussiéreuse
32:52relie directement le cratère
32:54du Ngorongoro au Serengeti.
32:57Les animaux utilisent surtout
32:59les chemins sauvages hors piste
33:00pour leur longue randonnée.
33:02Seules quelques dizaines d'éléphants
33:15vivent dans le cratère même
33:17du Ngorongoro.
33:19Mais on trouve d'autres troupeaux
33:20sur ces pentes
33:21et dans la savane qui l'entoure.
33:28Malheureusement,
33:29leur nombre a dramatiquement diminué.
33:30En 1981,
33:33on comptait encore plus de 8000 exemplaires ici.
33:36Quelques années plus tard,
33:38ils n'étaient plus que 250.
33:43L'ivoire de leur défense,
33:45utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise,
33:48en fait une cible pour les braconniers.
34:00Au sud du Ngorongoro,
34:06se trouve la zone de vie
34:07d'une petite tribu
34:08de chasseurs-cueilleurs traditionnels,
34:10les Hadzabés.
34:12Ils font partie des dernières communautés
34:14vivantes à l'état naturel
34:16et habitent là où les historiens
34:18pensent que se trouve
34:19le berceau de l'humanité.
34:21« Voici ma flèche
34:29et l'arc qui va avec.
34:32J'ai donné à cette flèche
34:33le nom de
34:34Utundu Wako
34:35parce qu'elle me porte toujours chance
34:40en raison de sa précision.
34:41tous les animaux
34:46touchés par cette flèche
34:47se mettent immédiatement
34:48à chanter
34:49le chant des morts.
35:05Munis d'armes
35:06qu'ils ont fabriquées eux-mêmes,
35:08les hommes partent
35:09à la chasse
35:09aux petits et grands animaux
35:11pour nourrir la communauté.
35:13Les Hadzabés
35:14n'élèvent pas de bétail.
35:15« Musique de générique »
35:41« Nous avons déjà
35:46quelques défis
35:47à relever ici,
35:49notamment le fait
35:49de devoir parcourir
35:50de longues distances.
35:54Et parfois,
35:55nous devons aussi
35:56faire face
35:56à des braconniers
35:57sur notre territoire
35:58qui utilisent
35:59des mitraillettes.
36:05Ils ne rentrent pas
36:06toujours chez eux
36:07avec succès.
36:08Aujourd'hui,
36:09ils n'ont rien pris.
36:10alors les femmes partent
36:21à la recherche
36:22de quelque chose
36:23de comestible
36:23et elles le trouvent
36:25dans la terre.
36:30Ce que nous avons
36:31entre les mains,
36:32ce sont des racines
36:33délicieuses
36:34et nourrissantes.
36:35« Elles poussent
36:38partout dans la brousse
36:39ici.
36:40Elles sont très utiles,
36:42surtout quand nos hommes
36:42rentrent de la chasse
36:43sans succès.
36:44Nous les déterrons
36:45comme ça,
36:46avec un bâton.
36:48Nous obtenons alors
36:49des racines
36:49comme celle-ci.
36:50Nous les épluchons
36:51et les mâchons.
36:52Et c'est toujours
36:53partagé avec tout le monde.
36:55L'espace vital
37:04des Hadzabés
37:05est de plus en plus
37:05restreint
37:06par d'autres groupes
37:07ethniques
37:08qui pratiquent
37:09l'agriculture
37:09et l'élevage.
37:11Leur mode de vie
37:12traditionnel
37:12est menacé.
37:13En même temps,
37:24ils intéressent
37:25la science,
37:26car peu de gens
37:27au monde
37:27vivent encore aujourd'hui
37:28comme de véritables
37:30chasseurs cueilleurs.
37:31Après un détour
37:52par les Hadzabés,
37:53nous remontons
37:54vers le nord
37:54dans le Serengeti.
37:57Pour passer par là,
37:58il faut un bon 4-4
38:00avec des amortisseurs solides.
38:09Car il faut s'habituer
38:11aux chemins
38:11qui traversent
38:12le parc national.
38:28Au bord de la route,
38:29des impalas,
38:32des pintades
38:33et leurs prédateurs.
38:44La protection de la nature
38:46a vu le jour
38:46dans le Serengeti
38:48après que les chasseurs
38:49de gros gibiers
38:50de l'époque coloniale
38:51eurent décimé
38:52la population animale
38:53au point de manquer
38:55de proie.
38:56Mais ce concept
38:57moderne
38:57de parc national
38:58protège des écosystèmes
39:00entiers
39:00et il est considéré
39:01comme un modèle
39:02de réussite.
39:04Des animaux
39:05peuvent régulièrement
39:06croiser votre chemin.
39:08La conduite exige
39:09donc une grande vigilance.
39:10Le mot Serengeti
39:16vient de la langue
39:17Maasai
39:17et signifie
39:18le pays sans fin.
39:21La vaste savane
39:23est interrompue
39:24par les copièces,
39:25des rochers de granit
39:26aux formes frappantes
39:27qui marquent
39:28le paysage.
39:33Ce sont surtout
39:34des touristes
39:35qui circulent ici
39:36et d'aucuns
39:37souhaiteraient
39:38une véritable route.
39:39mais jusqu'à présent
39:40c'est la protection
39:42de la nature
39:42qui prévaut.
39:44Sur un acacia
39:45fogomier,
39:46une lionne
39:47guette sa proie.
39:49En 1929,
39:50la première partie
39:51du Serengeti
39:52a été créée
39:53comme zone protégée
39:54pour les grands félins
39:55jusqu'alors surtout
39:57considérée
39:57comme des nuisibles.
40:03Aujourd'hui,
40:04ils font partie
40:04des principales attractions
40:06pour les visiteurs.
40:09suivis de près
40:18par les éléphants.
40:29Les pistes
40:30qui traversent
40:31le parc national
40:32sont le domaine
40:33des tours opérateurs
40:34qui viennent
40:35pour la plupart
40:35d'Arusha
40:36avec leur 4x4
40:37rallongés.
40:39L'un d'entre eux,
40:40Constantine Tongode,
40:42parcourt le Serengeti
40:43depuis de nombreuses années.
40:45Il est en route
40:46vers la rivière Mara,
40:47traversée en cette saison
40:49par d'énormes troupeaux
40:50de gnous.
40:51A cette époque de l'année,
40:54à cette époque de l'année,
40:55juillet, août, septembre
40:57et octobre,
40:57ils sont là.
40:59C'est l'une des principales
41:00caractéristiques du Serengeti
41:02que vous ne verrez
41:03nulle part ailleurs au monde.
41:05Il y a deux itinéraires
41:06différents.
41:13Les gnous viennent ici
41:15parce que la rivière
41:16a beaucoup d'eau
41:16pendant la saison sèche.
41:18puis ils redescendent
41:20vers le centre
41:21et le sud du parc
41:22lors des pluies
41:22car ils peuvent y trouver
41:24d'autres types de nourriture.
41:27Au centre et au sud,
41:28il y a de bons pâturages
41:29avec d'autres nutriments.
41:31Les rives escarpées
41:44de la Mara
41:44constituent une barrière naturelle
42:01à la migration massive
42:02des gnous.
42:09La Mara est la seule rivière
42:11du Serengeti
42:12à avoir de l'eau
42:13en permanence,
42:14même pendant la saison sèche
42:16et assure ainsi
42:17la survie
42:18d'énormes troupeaux
42:19d'ongulés.
42:20Mais beaucoup
42:24n'atteignent pas
42:25l'autre rive
42:26car des crocodiles
42:27sont à l'affût
42:28dans l'eau
42:28et certains gnous
42:30sont emportés
42:31par le courant puissant.
42:38La saison des amours
42:41débute
42:41quand ils commencent
42:42à se déplacer
42:43vers le centre,
42:44le nord
42:45et vers l'ouest
42:46du parc.
42:46Donc maintenant,
42:4899% des gnous
42:50et des zèbres
42:51sont en gestation.
42:55Et s'ils décident
42:56de repartir en octobre,
42:58ils vont tous changer
42:59de type de nutriments,
43:00de minéraux.
43:02A chaque endroit
43:02du Serengeti,
43:03ils reçoivent
43:04des types de nutriments
43:05différents.
43:05Depuis des dizaines
43:20de milliers d'années,
43:22les gnous
43:22parcourent chaque année
43:23contre vents et marées
43:25l'intégralité
43:26du Serengeti
43:27du nord au sud
43:28et inversement.
43:29C'est une partie
43:35de l'écosystème.
43:36S'il n'y avait pas
43:37de prédateurs
43:38pour les manger,
43:39le Serengeti
43:40serait surpeuplé
43:41et cela changerait
43:43tout l'habitat
43:43car les herbivores
43:45sont très nombreux.
43:47Donc,
43:47les crocodiles,
43:49la mort naturelle,
43:50même les vautours
43:51que l'on voit
43:52nettoient la nature.
43:54Ils essaient
43:55de contrôler
43:55la population
43:56pour la préserver.
43:57Autrefois,
44:07Costa était
44:08dans l'armée
44:08puis il a formé
44:10des rangers
44:10au maniement
44:11des armes
44:12pour lutter
44:12contre les braconniers.
44:14Aujourd'hui,
44:14en tant que tour opérateur,
44:16ils s'intéressent
44:17surtout aux animaux
44:18du parc national.
44:22Ils suivent
44:23leur propre chemin.
44:25Ils peuvent
44:25traverser la route,
44:27aller de l'autre côté,
44:27d'une petite rivière,
44:29trouver de bons pâturages
44:31et du fourrage.
44:32C'est étonnant.
44:33C'est un vrai miracle.
44:35Et cela fait du Serengeti
44:37l'un des meilleurs endroits
44:38au monde à visiter
44:39à cause de cette grande migration.
44:41C'est un rapport délicat
45:04entre la faune,
45:05les touristes
45:06et le trafic
45:07qu'ils génèrent.
45:08La question des routes
45:11carrossables
45:12n'est que l'un
45:13des nombreux points
45:13où les intérêts
45:14des habitants,
45:16des défenseurs
45:16de la nature
45:17et des entreprises
45:18de tourisme étrangères
45:19entrent en conflit.
45:20Costa quitte le Serengeti
45:33en direction
45:34du lac Victoria
45:35et fait une halte
45:36dans la petite ville
45:37de Mugumu.
45:52Après chaque long trajet
45:54sur les pistes
45:54chaoteuses du Serengeti,
45:56Costa vérifie
45:57que tout est encore
45:58en bon ordre
45:59sous le capot.
46:00Tout peut arriver.
46:13Après un long voyage hier
46:15et puis le lendemain matin
46:16avant de démarrer,
46:17nous devons tout vérifier.
46:19C'est pourquoi nous vérifions
46:20l'huile,
46:21l'huile moteur,
46:22l'huile de transmission,
46:24le liquide de direction assistée,
46:26le liquide de refroidissement,
46:27je veux dire le système
46:29de refroidissement
46:30et les batteries.
46:35Et puis aussi les freins
46:37pour voir s'ils fonctionnent bien.
46:40J'ai tout vérifié deux fois.
46:42Tout va bien maintenant.
46:53La dernière partie du voyage
46:56mène finalement à la deuxième
46:57plus grande ville de Tanzanie,
46:59Mwanza,
47:00sur le lac Victoria.
47:03Des gens,
47:04des animaux
47:04et des voitures trop rapides.
47:06Un mélange dangereux.
47:11Cette fois,
47:12le chien s'en est tiré
47:13à bon compte.
47:19Les routes sont à la fois
47:21lieu de rencontre,
47:22laverie,
47:23place de village
47:24et plus encore.
47:26Cela ne fait pas toujours
47:27bon ménage
47:28avec les puissants 4x4
47:29qui passent à toute allure
47:31à côté.
47:32Une artère vitale
47:34au danger mortel.
47:39Un autocar a manqué son virage.
47:45Costa veut aider
47:46et apporte de l'eau
47:47aux employés
47:48de la compagnie de bus.
47:49Heureusement,
47:53personne n'a été blessé.
47:55Les passagers
47:55ont pu être transférés
47:56dans un bus de remplacement
47:58et les hommes
47:59attendent maintenant
47:59une grande grue
48:00et la dépanneuse.
48:06Sur les routes
48:07mal aménagées,
48:08tout se passe étonnamment bien
48:09pendant longtemps,
48:11jusqu'à ce qu'il y ait
48:12quand même
48:12un vrai crash.
48:13Nous ne pouvons rien faire ici.
48:26Vous voyez les dégâts.
48:27C'est un gros bus.
48:29Si cela avait été
48:29un véhicule
48:30comme notre Land Cruiser,
48:31nous aurions pu les aider.
48:33Mais là,
48:33nous ne pouvons rien faire.
48:35Nous disons seulement
48:36que nous sommes désolés
48:37et ils doivent attendre
48:38une grue.
48:39C'est l'aide
48:39dont ils ont besoin.
48:41Seule une grue
48:41peut les sortir de là.
48:42Pour se rendre à Mwanza,
48:54Costa a encore besoin
48:56de trois bonnes heures.
48:58Nous longeons toujours
48:59les rives du lac Victoria.
49:01Le deuxième plus grand
49:02lac d'eau douce du monde
49:04est partagé entre la Tanzanie,
49:06l'Ouganda et le Kenya.
49:12Et voici Mwanza.
49:21Après l'immensité
49:22du Serengeti,
49:23retour à la grande ville.
49:29En ville,
49:31c'est l'effervescence.
49:32Beaucoup d'imprudents,
49:34des automobilistes.
49:36Les animaux ne sont pas
49:37imprudents,
49:37ils sont incroyables.
49:38Tu dois juste
49:40les respecter
49:40et tu peux alors
49:42rouler sans problème.
49:43En ville,
49:44c'est horrible.
49:45Je n'aime pas ça.
49:51Mwanza est une ville
49:52industrielle importante.
49:54La pêche,
49:55l'exploitation minière
49:56et le coton
49:57sont des secteurs
49:58économiques essentiels.
49:59Sur les rives du lac,
50:05de grands blocs
50:06de granit
50:07émergent de l'eau.
50:08Leur nom date
50:09de l'époque
50:09coloniale allemande,
50:11Bismarckfelsen,
50:13les rochers de Bismarck.
50:18Pour Costa,
50:19c'est la fin du voyage.
50:21Mais il ne pourra pas
50:22se reposer longtemps
50:23de son périple.
50:26Nous terminons le voyage
50:27ici aujourd'hui,
50:28puis demain,
50:29nous aurons quelques clients.
50:31Nous irons dans le Serengeti,
50:32nous leur montrerons
50:33toutes ces choses
50:34pendant sept jours.
50:35Et nous espérons
50:36que la visite sera géniale,
50:38l'une des meilleures
50:39de leur vie.
50:41Et c'est sur les rives
50:43du lac Victoria
50:44que se termine ce voyage
50:45sur les routes sauvages
50:47de Tanzanie.
50:47et d'un des meilleures
50:50de la vie.
50:51Et nous nous aurons
50:52de la vie.
50:53Et nous aurons
50:53de la vie.
51:23...
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