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  • il y a 2 mois
Léonard Zerbib, avocat, après l'annonce du Royaume-Uni de potentiellement reconnaître un état palestinien : «Il y a une utilisation dangereuse de ce qu'il se passe à Gaza à des fins politiques».

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Transcription
00:00Le sentiment que tout ceci donne, c'est que finalement, cela donne raison au 7 octobre.
00:05Et effectivement, je rejoins ce que vous avez dit, ce qui est tout à fait choquant dans cette déclaration,
00:11c'est le fait de lier la reconnaissance de l'État palestinien à la situation de Gaza.
00:16Parce que ça veut dire quoi ? Ça veut dire effectivement parce qu'Israël agirait mal,
00:21donc il faudrait en conséquence reconnaître l'État palestinien.
00:24C'est totalement décorrélé, il y a des personnes qui réclament effectivement cet État palestinien depuis des années.
00:29Mais pourquoi dans cette temporalité ?
00:31Donc effectivement, je trouve qu'il y a une utilisation tout à fait dangereuse de ce qui se passe à Gaza,
00:37d'une question humanitaire à des fins politiques, avec une question qui est une question distincte de la question humanitaire,
00:44qui est la question de la reconnaissance de l'État palestinien.
00:47Mais effectivement, on le voit après la déclaration d'Emmanuel Macron, le Hamas s'est félicité de la nouvelle française.
00:54Et dernière remarque que je trouve tout à fait intéressante,
00:56même si je ne suis pas d'accord avec la façon dont le Royaume-Uni dit
01:02« je vais reconnaître la Palestine », sauf s'il y a une amélioration au niveau de la situation humanitaire à Gaza.
01:09Mais je note quand même que le Royaume-Uni, lui, pose cette condition,
01:13il laisse encore une possibilité à ne pas reconnaître,
01:16alors que la France, elle, elle prend une décision qui est totalement unilatérale,
01:20ferme, sur laquelle on ne peut pas revenir.
01:22Donc finalement, la France apparaît comme un soutien beaucoup plus ferme de la reconnaissance de l'État palestinien,
01:29là où le Royaume-Uni se montre un peu plus ouvert
01:31et utilise ce moyen comme une pression sur la question humanitaire.
01:35Donc vous voyez, je trouve qu'il y a un deux poids deux mesures
01:37entre la façon dont on a traité cette question en France
01:40et la façon dont elle est traitée au Royaume-Uni.
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