Charente - Deux nouveaux corps ont été retrouvés dans les décombres d'un gîte incendié lundi en Charente, où séjournaient un groupe d'adultes handicapés, portant le bilan à trois morts et deux disparus, a annoncé le secrétaire général de la préfecture. Jean-Charles Jobart, secrétaire général de la préfecture de la Charente, est l'invité de RTL Midi. Regardez L'invité de RTL Midi avec Vincent Parizot du 28 juillet 2025.
00:03Et l'invité d'RTL Midi, le secrétaire général de la préfecture de Charente.
00:07Bonjour Jean-Charles Jobart.
00:09Bonjour.
00:10Pour revenir sur ce drame qui s'est déroulé tôt ce matin sur la commune de Montmoreau,
00:15donc dans votre département, l'incendie d'un gîte qui accueillait des adultes handicapés.
00:22Tout d'abord, est-ce que vous pouvez nous confirmer le dernier bilan,
00:26à savoir trois morts et deux disparus ?
00:30C'est exactement ça.
00:30Nous avons actuellement trois personnes décédées, deux personnes disparues,
00:35mais nous avons fait un repérage à l'intérieur avec la brigade des chiens,
00:39donc la brigade synophile, qui ont marqué deux nouveaux endroits.
00:43Donc il est probable qu'à ces endroits, nous allons trouver deux nouveaux corps.
00:48Pour le moment, on ne peut pas être certain,
00:50donc on attendra que le bâtiment soit parfaitement sécurisé
00:53pour que la gendarmerie puisse faire les constats
00:55et qu'on puisse ensuite commencer à déblayer.
00:58Mais on peut s'attendre à ce que le bilan s'alourdisse,
01:01ça s'aggrave encore aujourd'hui.
01:04Qu'est-ce qui peut expliquer ce lourd bilan ?
01:09Est-ce que vous avez une idée du scénario ?
01:12Absolument pas à l'heure actuelle.
01:15Le parquet s'est saisi évidemment de l'affaire et a ouvert une enquête,
01:19l'a confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de la Charente.
01:23Nous allons devoir attendre quand même les conclusions pour être vraiment certains des causes.
01:28Ce que l'on peut dire, c'est que l'établissement avait été inspecté par les services de l'État il y a deux ans,
01:34que l'on devait constater que tout était conforme,
01:36qu'il y avait tous les dispositifs anti-incendie,
01:39détecteurs de fumée, extincteurs, couverture anti-feu.
01:42Le bâtiment était labellisé pour accueillir des handicapés.
01:46Exactement.
01:47C'est un gîte qui reçoit moins de 16 personnes,
01:50donc qui n'est pas soumis à déclaration ni à commission de sécurité.
01:54Mais malgré tout, les services de l'État l'avaient inspecté
01:57parce qu'il allait recevoir un public sensible.
01:59Et nous avions constaté à ce moment-là que tout était conforme.
02:03Vous confirmez que l'installation électrique est mise en cause ?
02:08Alors, je ne confirme pas.
02:09Je dis simplement que c'est la cause la plus probable.
02:12et la plus courante.
02:14Quelle est la situation à l'heure qu'il est sur place ?
02:18Quelles mesures ont été prises pour les résidents survivants non blessés ?
02:23Ils étaient tous, ces résidents handicapés,
02:26originaires de Limoges, je crois.
02:28Alors, le séjour était organisé par une association de Limoges,
02:32mais il venait de toute la région Nouvelle-Aquitaine.
02:34Ils étaient au nombre de huit et encadrés par quatre accompagnants.
02:37Et pour, évidemment, les victimes qui sont actuellement prises en charge
02:42par une cellule psychologique,
02:44nous avons pris l'aide pour les locaux de la mairie de Montmoreau
02:47et, évidemment, les intervenants de Victime France,
02:50de France Victime, pardon, plutôt.
02:52Et nous les soutenons et nous les accompagnons.
02:55Et puis, nous devons également leur trouver un hébergement pour le soir,
02:59ce qui va être fait par les services de l'État.
03:01Est-ce que vous avez eu accès à des responsables,
03:06direct ou indirect, d'ailleurs, de cet établissement ?
03:10Alors, de cet établissement, non,
03:12puisque les deux propriétaires font partie des victimes.
03:14Et, évidemment, le président de l'association organisatrice
03:17est arrivé ce matin sur place.
03:19Merci de ces éclaircissements.
03:22Évidemment, on y reviendra dans nos prochaines éditions.
03:24Merci beaucoup, Jean-Charles Jobard,
03:25secrétaire général de la préfecture de Charente.
03:31Et oui, c'est votre moment souvenir de l'été.
03:38Nouveau rendez-vous 12 mois après ces emballeux Jeux Olympiques de Paris 2024.
03:43RTL vous propose de prendre des nouvelles des athlètes
03:46qui nous ont tant fait vibrer.
03:48Bonjour Isabelle Langer.
03:49Bonjour, bonjour à toutes et à tous.
03:51Alors, pour commencer cette série, Isabelle,
03:52honneur au dieu de l'Olympe à Paris,
03:55le seigneur des anneaux,
03:56le quadruple champion olympique de natation,
03:59M. Léon Marchand.
04:00Allez, on se replonge tout d'abord dans ces grands moments.
04:03Vous nous avez fait vibrer avec Grégory Mallet, votre consultant.
04:07Vous avez même un peu saturé à l'antenne, je crois,
04:09mais on ne vous en veut pas.
04:10Écoutons.
04:11Allez Léon, c'est Marçand.
04:13Léon Marchand, tout seul devant.
04:15La médaille d'or pour Léon Marchand.
04:17C'est ce qu'on attendait.
04:18Son premier titre olympique.
04:19Médaille d'or pour Léon Marchand.
04:21Champion olympique du 200 mètres papillon, c'est extraordinaire.
04:25Accroyable, le sport de Léon Marchand
04:26qui explose son record de France.
04:28Quatrième médaille d'or pour Léon Marchand.
04:33Wouhou !
04:34C'est un truc de fou.
04:35C'est un truc de fou.
04:36Je ne sais pas si je vais me mettre beaucoup de temps à réaliser.
04:38Je fais quatre médailles d'or aux Jeux olympiques chez moi.
04:40Je ne sais pas quoi dire.
04:40Je ne sais pas comment j'ai fait.
04:43Magistral, phénoménal.
04:44Les superlatifs manquent pour qualifier non seulement les performances majuscules
04:48de Léon Marchand au JO de Paris, mais aussi sa gestion XXL qu'il a eu de l'événement.
04:54La grande Marie-Josée Pérec est d'ailleurs admirative.
04:57Sa manière d'être complètement détachée, plutôt en fait à l'américaine.
05:02Je trouve qu'il s'en est beaucoup imprégné.
05:05De voir un très jeune athlète réagir de la sorte sur des vues à la maison, c'était vraiment beau.
05:11Reste que l'après-JO a été chronophage pour Léon Marchand.
05:15Sursollicité, le Toulousain a d'ailleurs fini par craquer.
05:18J'ai pris la tempête.
05:18Même si c'est une tempête positive, ça reste une tempête.
05:21Donc il y avait énormément de choses à gérer, des choses que je ne suis pas forcément...
05:25Ce n'est pas ma zone de confort.
05:26Donc j'ai été hyper content de le faire parce que c'est nouveau et que j'apprends plein de choses.
05:29Et c'est vrai qu'au bout de deux ou trois mois, ça commence à fatiguer.
05:31C'est compliqué de donner l'énergie en dehors de l'eau et dans l'eau.
05:34Alors pour se préserver, le roi Léon a décidé de partir trois mois à l'autre bout du monde, en Australie.
05:40Là-bas, il a nagé un peu, surtout profité de la vie.
05:43Fait du surf, assisté au Grand Prix de Formule 1 à Melbourne.
05:46Premier Grand Prix, trop content d'être là.
05:48Je trouve que l'atmosphère et les gens qui sont ici, ils se passent un truc spécial.
05:51C'est trop bien.
05:51C'est hyper impressionnant ce qu'ils font et c'est trop bien de pouvoir voir ça.
05:55Et on peut dire Isabelle que ce voyage en Australie, il a changé Léon Marchand.
05:59Qui lui a surtout permis d'évoluer, de prendre conscience de certaines choses.
06:03a commencé par réaliser la portée de son chef-d'oeuvre, ses quatre médailles d'or individuelles au JO de Paris.
06:10J'ai pris pas mal de recul, j'ai réussi à ancrer cette semaine de Paris en mois.
06:14Personne ne va me la voler, donc c'est cool.
06:15Je pense que j'ai mis vachement de temps à assimiler par contre ce que j'avais fait.
06:18Mais c'est pas grave, c'est comme ça, je n'ai pas précoce là-dedans.
06:20Donc j'ai pris mon temps.
06:22Et le fait de voyager, le fait de voir autre chose, le fait d'être calme, m'a beaucoup aidé.
06:25Et le nouvel ambassadeur de la marque à la virgule ne cache pas que s'il doit retenir une chose de ces derniers mois de folie, ça se résume à un mot.
06:32J'ai appris à dire non.
06:33Moi je suis quelqu'un qui a beaucoup de mal à dire non.
06:35Et après Paris, si je ne disais pas non, ça aurait été très compliqué, j'aurais été saturé justement.
06:39Donc j'ai appris à faire ça au fur et à mesure des mois qui ont suivi Paris.
06:43J'ai appris à m'affirmer, j'ai appris à m'écouter de plus en plus.
06:46C'est pour cela qu'il a demandé à la fédération de pouvoir faire l'impasse sur les championnats de France de Montpellier en juin,
06:51afin de continuer à se préparer pour les mondiaux de Singapour.
06:54Une requête que le directeur technique national, Denis Auguin, ancien coach d'Alain Bernard, a parfaitement comprise.
07:004 ans c'est très long, être champion olympique c'est pas anodin, tout n'a pas été facile cette saison.
07:05L'idée c'est de préserver de toute lassitude et de faire en sorte évidemment qu'il dure et qu'il soit heureux dans ce qu'il fait.
07:11Parce que l'objectif c'est que Léon Marchand continue de gagner et surtout qu'il réalise ce qu'aucun nageur français,
07:18ni Laure ou Florent Manodou, ni Alain Bernard ou Yannick Agniel n'ont réussi à faire dans leur carrière,
07:24être de nouveau champion olympique à Los Angeles en 2028.
07:28Eh bien on attend tous ça bien évidemment.
07:31Merci Isabelle Langer, les JO de Paris 2024, un an déjà.
07:35C'est une chronique à retrouver sur l'appli RTL et sur le site rtl.fr.
07:38Isabelle Langer qui sera en direct tout à l'heure de Singapour pour la deuxième journée des mondiaux de l'attention.
07:46Notez l'horaire, 13h47, la finale du 50 mètres papillon avec le français Maxime Grousset.
07:53Soyez au rendez-vous parce que ça dure moins de 30 secondes, ça ira très vite.
07:57Il est 12h53.
07:57Vincent Parizeau, le grand invité d'RTN Midi.
08:02Invité d'RTN Midi, un spécialiste du commerce international pour nous aider à décrypter cet accord.
08:09Bonjour Sébastien Jean.
08:11Bonjour.
08:11Directeur associé à l'Institut français des relations internationales et également professeur au CNAM.
08:17Alors François Bayrou parle ce matin d'un jour sombre pour l'Europe.
08:21Pourtant on a vu Ursula von der Leyen afficher un large sourire hier après l'annonce de cet accord sur la base de 15%.
08:28Certains sont soulagés, d'autres sont dépités.
08:32Et vous alors ?
08:32Écoutez, il faut faire le partage entre un certain soulagement de milieu économique qui craignait une surenchère
08:40et puis une réalité politique qui est quand même le fait que l'Europe plie face aux Etats-Unis
08:46et accepte un accord qui est essentiellement asymétrique.
08:49Donc c'est une sorte de renoncement à l'épreuve de force à agir en tant que puissance dans l'arène internationale.
08:55Pour reprendre une expression sur le temps de l'humour, c'est pas plus mal que si c'était pire.
08:59Autrement dit, on a évité le pire, l'humiliation totale.
09:05On voit bien le sentiment de soulagement dans un certain nombre de milieux économiques.
09:08Des intérêts commerciaux et des craintes très fortes par rapport à certains secteurs,
09:14je pense en particulier à l'automobile, en particulier en Allemagne,
09:16mais aussi d'ailleurs à une partie du milieux en France.
09:20Ces craintes ont pris le dessus dans la conduite de la position européenne.
09:25On peut espérer maintenant des exemptions et une liste des exemptions qui soit élargie ?
09:32Ça va être l'objet des négociations parce que l'accord qui a été annoncé,
09:36c'est plutôt une déclaration d'intention, c'est pas du tout un accord contraignant juridiquement.
09:43Et puis par ailleurs, il faut bien dire aussi qu'en se positionnant,
09:46en acceptant finalement de se soumettre à la loi du plus fort américain,
09:51on acte aussi une position de faiblesse qu'on risque de repayer.
09:54Ensuite, si jamais les Américains changent d'avis sur tel ou tel aspect,
09:58et on sait que ça arrive très souvent à Donald Trump et à son administration.
10:02Parce que, qu'est-ce qu'il y a comme contrepartie ?
10:06Et qu'est-ce que l'Europe peut espérer comme contrepartie ?
10:09En général, un deal, c'est du donnant-donnant,
10:12là on a l'impression que c'est du donnant-perdant.
10:15Absolument, je crois que c'est ça qui est choquant,
10:18et qui est vraiment un signal politique très problématique pour l'Europe,
10:21c'est qu'on accepte un accord complètement asymétrique,
10:25à peu près toutes les concessions sont au côté européen,
10:28et ce qu'on obtient comme concession de la part des Américains,
10:30c'est juste qu'ils renoncent à une surenchère.
10:32Donc c'est vraiment à l'opposé de tout ce qui a été le fondement
10:36de l'approche européenne en matière commerciale,
10:39et c'est pour ça que je crains qu'on le paie cher politiquement,
10:41et à la fois en interne en Europe et puis dans les relations avec nos partenaires,
10:46dans la suite, parce qu'effectivement c'est pour ça qu'on se soumet finalement
10:52à cette loi américaine.
10:54D'une certaine façon, on acte aussi le fait que l'Europe est dépendante des États-Unis
10:58en termes politiques, en termes de défense et de sécurité notamment,
11:01et que de ce fait-là, on doit aussi se soumettre d'un point de vue commercial,
11:05ce qui est problématique, mon avis.
11:06Même s'il vaut mieux un mauvais accord que pas d'accord du tout ?
11:09Oui, mais je ne suis pas sûr que ce soit comme ça qu'il faut présenter le problème,
11:16c'est-à-dire que si on a la force et on a, je crois, les atouts pour soutenir
11:21le rapport de force économique, à ce moment-là, on arrive à un autre accord différemment,
11:25mais en passant par un chemin différent qui impose aussi de faire pression également
11:33sur le partenaire, et l'Europe a les moyens de faire pression sur les États-Unis,
11:38parce que les États-Unis dépendent aussi largement de l'Europe,
11:40notamment d'un point de vue économique, technologique et commercial.
11:43Alors, si d'un côté, vous dites, on a les moyens de tenir ce rapport de force économique
11:49avec les États-Unis, comment expliquer ce que vous avez évoqué,
11:54à savoir ce sentiment de soumission ?
11:56Le problème est essentiellement politique, c'est-à-dire qu'il est essentiellement, je crois, de deux ordres.
12:02Le premier, c'est un problème de coordination.
12:04L'Europe n'est pas un État, il y a des intérêts très variés.
12:08Il y a des pays comme l'Allemagne ou comme l'Irlande qui étaient extrêmement préoccupés
12:11de l'impact économique de court terme, d'une potentielle escalade commerciale.
12:17Et puis ensuite, il y a un problème géopolitique, c'est la dépendance de l'Europe
12:22vis-à-vis des États-Unis pour sa sécurité.
12:24Et ça, je crois que ça a été une ombre sur cette négociation depuis le départ,
12:30avec la crainte, là aussi très inégalement répartie entre pays,
12:35la crainte que les États-Unis exploitent cette faiblesse.
12:38Et on voit que, par exemple, l'approche française, elle était quand même beaucoup plus ferme.
12:43Les Français pensaient qu'il y avait quand même matière à faire valoir plus fortement nos atouts.
12:50Mais cette crainte par rapport à la sécurité, notamment en Europe centrale ou en Allemagne,
12:54elle est beaucoup plus forte.
12:56Merci beaucoup de nous avoir éclairé sur cet accord annoncé hier sur les droits de douane.
13:01Merci beaucoup Sébastien Jean.
13:03Merci à vous.
13:03Bonne journée.
13:04Bien sûr, on y revient avec vous au 3210 dans un instant.
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