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Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval

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Transcription
00:00Et j'ai le plaisir d'être avec Charlotte Dornelas ce soir, bonsoir Charlotte.
00:04Bonsoir Eliott.
00:06Alors j'imagine que vous allez regarder les dernières semaines,
00:09c'est-à-dire qu'on passe les meilleures séquences de face à Philippe Devilliers.
00:12De Philippe Devilliers, son analyse sur la saison, ce qui est frappant,
00:16c'est qu'on va chercher dans des séquences qui datent il y a 6, 7, 8, parfois 9 mois,
00:21et que son analyse fait écho à l'actualité du jour.
00:25Assez troublant.
00:26Mais on a une nouvelle alternative.
00:29Et comme c'est la dernière, et je le dis aux téléspectateurs, c'est la dernière de la saison,
00:34on a décidé d'aller un peu plus loin.
00:36Non pas il y a 4, 5, 6, 7, 8, 9 mois seulement,
00:41mais de remonter sur les archives, les débats, les premiers combats de Philippe Devilliers.
00:45On va voir des séquences absolument saisissantes,
00:48avec des hommes politiques qui sont encore présents.
00:51Ils se sont plantés sur tout, mais ils sont encore présents.
00:54Et c'est très intéressant, parce que parfois, c'est les mêmes questions qu'on se posait il y a 30 ans,
00:59et qui reviennent dans l'actualité aujourd'hui.
01:01Comme quoi, les années passent.
01:04N'étant pas réglées, probablement.
01:05Les problèmes n'étant pas réglés, continuent à se poser.
01:07Voilà, exactement.
01:08Les années passent, mais les problèmes restent les mêmes.
01:12Revenons à l'actualité quand même, cette semaine.
01:14Cette semaine, c'est la crise ouverte entre Emmanuel Macron et Bruno Retailleau,
01:19qui a bien connu Philippe Devilliers, qui a grandi aux côtés de Philippe Devilliers.
01:24Psychodrame sur la place publique dans un contexte où Emmanuel Macron et François Bayrou,
01:28vous savez que c'est devenu le tandem le plus impopulaire de l'histoire de la Vème République.
01:35Eh bien, écoutez, c'était en juin dernier, Philippe Devilliers,
01:38qui parlait de l'avenir d'Emmanuel Macron.
01:39Et pour Philippe, l'avenir d'Emmanuel Macron s'écrit en pointillé.
01:45Je suis venu pour dire la vérité.
01:49La vérité de mon cœur, la vérité de ce que je ressens.
01:52Pour la France, par amour de la France.
01:56Alors, vous m'obligez à aller au fond des choses ?
02:01Allons-y.
02:04Le pays est bloqué.
02:09Et on sait tous qu'il est bloqué pour deux ans.
02:13Ils le disent tous, d'ailleurs.
02:15Il ne se passera rien.
02:18Rien ne bouge.
02:20Vous savez, la statue de Baudelaire.
02:22Je hais le mouvement qui déplace les lignes.
02:25Là, les lignes sont immobiles.
02:28Il n'y a pas de mouvement.
02:28On est dans les affaires courantes.
02:34On est dans les dépenses courantes.
02:36On est dans la dette qui court après l'impôt.
02:38En fait, l'objectif de chaque ministre, c'est de se maintenir en équilibre pour ne pas tomber.
02:46Vous me direz, c'est déjà pas mal.
02:47Mais c'est les barres parallèles, ça.
02:49Salto avant, salto arrière.
02:50Là, je me maintiens et je repousse le moment de la catastrophe.
02:55C'est-à-dire que je m'approche de l'abîme, mais je ne regarde pas l'abîme.
02:59Et j'éloigne le moment où on va y tomber.
03:03En d'autres termes, on n'est plus dans la politique au sens du service sacrificiel.
03:08Je me sacrifie.
03:09Pour les Français, on est dans l'hédonisme et le consumérisme politique.
03:13Comme à la grande surface.
03:19Quant à Emmanuel Macron, qu'a-t-il fait ?
03:24Il a fait la morale aux Français en leur disant, vous pensez de travers.
03:30Vos priorités ne sont pas les bonnes.
03:33Et il a ajouté, moi, ma priorité, moi, la question centrale de mon mandat finissant, c'est le climat.
03:40Alors là, on peut se dire qu'il est déconnecté.
03:49Il n'est plus dans le réel.
03:51Il n'est plus dans le même océan.
03:54Il n'est plus dans les mêmes eaux.
03:58C'est-à-dire qu'il n'entend pas le cri d'appel, le cri de détresse qui monte de tout le pays.
04:07Il ne voit pas le long cortège des âmes suppliantes et qu'il lui dise, monsieur le Président, protégez-nous.
04:23Monsieur le Président, faites en sorte que la peur change de camp.
04:30Monsieur le Président, on veut retourner chez nous.
04:34On n'est plus chez nous, monsieur le Président.
04:38Le pire exil pour un Français, ce n'est pas d'être arraché à son pays, ce de ne plus rien y trouver de ce qu'il y a aimé.
04:46Monsieur le Président, faites quelque chose pour nous.
04:49Rendez-nous la France.
04:49Dans l'histoire de France, y compris l'histoire récente, quand un Président sent que le pays lui échappe et qu'il y a une distorsion entre lui et son peuple, il s'en va.
05:03On pense à Miran en 1924, on pense à Cotty en 1958 et on pense au général de Gaulle en 1969.
05:17Il s'en va.
05:17Alors moi, je m'adresse au Président de la République en lui disant ceci.
05:27Monsieur le Président, vous voyez bien l'état du pays.
05:33Il n'y a plus d'obéissance, d'assentiment.
05:43Vous souffrez de ce qu'on appelait à Rome l'audium plébis line du peuple.
05:49Vous n'avez plus la main.
05:51Vous ne savez plus prévenir, vous ne savez plus préconforter, apaiser.
05:59Alors, il faut partir.
06:01Et cette question, Charlotte, à la rentrée, elle va se poser.
06:07Évidemment, il sera de la question de la censure avec le budget.
06:10Peut-être la question de la dissolution, puisque depuis le juin dernier, Emmanuel Macron a la possibilité.
06:15Mais il a utilisé toutes ces cartouches.
06:18Deux ans, c'est long, peut-être trop long.
06:19Et la question de la démission pourrait se poser.
06:22C'est-à-dire que la question s'est déjà posée pendant l'année.
06:25On a vu Philippe Devilliers, il vient de l'expliquer en long et en large.
06:28Pourquoi ? Alors, en plus, pour remettre dans le contexte du 13 juin où Philippe Devilliers parle.
06:35Et cette semaine où on a encore vu un affrontement entre Bruno Retailleau et Emmanuel Macron.
06:39À l'époque, Emmanuel Macron reproche, sans citer Bruno Retailleau, à certains de brainwasher.
06:44C'est-à-dire de laver le cerveau des Français en leur faisant croire que le sujet de la sécurité,
06:48de l'insécurité en l'occurrence, est important.
06:50Alors qu'en effet, et Philippe Devilliers en parle, il est en train de tourner une émission sur les océans
06:57et l'avenir climatique sur le sujet précis des océans.
07:00Donc il y a déjà cette fracture entre les deux.
07:02Et si la question de la démission d'Emmanuel Macron, en tout cas de son départ aujourd'hui,
07:07se pose avec insistance depuis un an, c'est en raison 1 de la dissolution.
07:11Et on a vu la dissolution qui a surpris tout le monde.
07:13Et le résultat de la dissolution qui n'offre pas de majorité.
07:15C'est une première chose.
07:17La question de son gouvernement, où le gouvernement lui-même et les ministres qui y participent
07:20ont expliqué pendant les premiers mois que ce n'était pas du tout une cohabitation,
07:24que c'était une coproduction.
07:25Vous vous souvenez, on avait eu une infinité de mots qui étaient nés dans les esprits.
07:29Et puis au bout de quelques mois, et c'est ce que Philippe Devilliers vient de raconter,
07:32au bout de quelques mois, on se pose la question du blocage, tout simplement,
07:36de comment est-ce qu'on avance.
07:37Le seul moyen de ne pas passer, on va dire, par une assemblée bloquée,
07:41c'est éventuellement de compter sur les Français.
07:43Or Emmanuel Macron a beaucoup parlé de référendum ces dernières années,
07:46sans jamais acter la chose, et certainement pas sur les sujets en l'occurrence
07:50qui intéressent les Français sur la question de la sécurité,
07:54ou même la question de l'immigration.
07:55Il l'avait promis au moment des Gilets jaunes, il n'en a jamais été question.
07:58Donc oui, cette question, elle s'est posée toute l'année,
08:00je ne vois pas pourquoi elle ne se reposerait pas à la rentrée,
08:02d'autant que la question du budget va s'inviter.
08:04On commence avec nos archives.
08:06Charlotte, je pense aux téléspectateurs, avec un face-à-face.
08:08Et pour commencer, on va faire un face-à-face Philippe Devilliers,
08:12Arlem Désir.
08:13Retour vers le futur.
08:14Retour vers le futur.
08:16Le sujet à l'époque, on est en 1992,
08:20c'est la question, qu'est-ce qu'être français ?
08:22Vous imaginez, 33 ans plus tard.
08:24Question toujours interdite, François Bayrou.
08:26Et il a voulu se poser la question, François Bayrou, en début d'année,
08:2933 ans plus tard.
08:31Première séquence, Philippe Devilliers qui revient sur sa définition de l'identité nationale.
08:37Être français, c'est faire alliance avec un héritage spirituel
08:40dans lequel on puisse des modèles.
08:43On fait alliance avec cet héritage, soit par fait d'hérédité,
08:47je suis français par filiation parce que mes parents sont français,
08:51soit par un acte de la volonté,
08:53mais pas comme un porteur de part d'une société anonyme,
08:56mais plutôt comme Edgar Morin qui dit,
08:58et c'est magnifique, il dit j'ai pleuré à Alésia,
09:00j'ai aimé ses héros, j'ai admiré ses victoires.
09:04Je suis devenu français par un processus d'identification.
09:07Deuxièmement, être français, c'est parler français,
09:11c'est penser en français.
09:13Puis enfin, être français, et c'est très important.
09:16C'est aussi important, c'est même plus important,
09:18parfois selon les moments, quand la France est menacée,
09:21ce qu'on appelle alors la patrie.
09:23La France est une idée morale, une idée nécessaire à la civilisation.
09:28Sa définition, je vous propose maintenant l'échange qu'ils ont eu
09:31sur la notion de l'identité nationale et cette question,
09:35donc, qu'est-ce qu'être français ?
09:37L'identité de la France est-elle en danger ?
09:40La façon dont cette question, sa formulation,
09:43la façon dont elle est véhiculée par un certain nombre de gens,
09:46son contenu, ce qu'elle sous-entend,
09:49relève aujourd'hui de l'utilisation d'une peur et d'un fantasme.
09:53C'est être un peu l'héritier de ces valeurs qui,
09:56depuis la Révolution française, ont fait le tour du monde.
09:59Ces valeurs qui sont celles de la République.
10:01Philippe de Villiers n'a pas parlé de la République
10:04et je trouve ça assez singulier parce que la France,
10:06c'est la République, garante des libertés avec la laïcité,
10:09garante de l'égalité avec la citoyenneté,
10:12l'abolition des privilèges depuis la Révolution française,
10:14garante de la fraternité avec l'égalité sociale,
10:16la protection sociale.
10:17Moi, je vais vous dire quelque chose.
10:19Je ne fais pas commencer la France en 1981
10:22comme Jacques Lang, quand on passe de l'ombre à la lumière.
10:26Pas non plus.
10:26Pas non plus en 1789.
10:31Et je considère que les valeurs républicaines
10:33qui faisaient dire à Peggy,
10:36la mystique, c'est quand on meurt pour la République,
10:40la politique, c'est quand on en vit.
10:42C'est une phrase profonde, superbe et d'actualité.
10:45Eh bien, ces valeurs républicaines,
10:46ce sont les valeurs de la France.
10:47Il y a eu des césures, il y a eu des fractures,
10:49mais finalement, on les retrouve, ces valeurs de la France.
10:51Les valeurs de la res publica, de la chose publique,
10:54on peut les énumérer en trois phrases.
10:56Les valeurs institutionnelles, la séparation des pouvoirs,
10:59cher à Montesquieu.
11:01Il y aurait beaucoup à dire en ce moment
11:02sur la séparation du pouvoir judiciaire.
11:05La distinction du temporel et du spirituel,
11:08du religieux et du politique.
11:09C'est une vieille notion occidentale
11:11et en particulier française.
11:13Voilà pour les valeurs institutionnelles,
11:15valeurs civiques.
11:16J'ai regardé, moi, le, entre guillemets,
11:17le catéchisme de Jules Ferry.
11:19Et il dit quatre choses.
11:21Il dit respect des familles.
11:25La famille, on n'en parle plus aujourd'hui.
11:27J'espère que ce soir, on va en parler à propos de la démographie
11:29parce que l'identité française, elle est menacée
11:31parce que la France ne fait plus d'enfants.
11:33Et je ne vois pas comment on pourrait résoudre
11:35les problèmes de l'immigration
11:35s'il n'y a plus d'enfants français.
11:37Car ce sont les enfants français
11:38qui intègrent, qui assimilent
11:40les petits-enfants étrangers.
11:41On y vient, on menace.
11:42D'ailleurs, enchaînez, si vous le souhaitez.
11:43Troisièmement, toujours Jules Ferry,
11:47les valeurs républicaines,
11:48enseignées dans l'instruction publique à l'école.
11:51L'enracinement du patriotisme dans l'histoire de France.
11:55Ça, il était très attaché.
11:57Et enfin, la vénération de...
11:58Ce qu'il appelait la vénération des symboles,
12:00c'est-à-dire la marseillaise, le drapeau et les modèles.
12:03Et puis enfin, les valeurs morales.
12:05Il y a des lexicologues, des spécialistes des mots
12:08qui ont étudié les lettres envoyées
12:12par les soldats de 14-18
12:14à toute leur famille en France
12:16pendant la guerre de 14-18.
12:17Et c'est tout à fait fascinant.
12:19Ils ont découvert qu'il y avait un seul mot
12:21qui revenait, qui dominait tous les autres.
12:24Les mobilisés de 14-18,
12:26les soldats français, les poilus
12:28qui étaient dans la tranchée,
12:29quelle que soit l'école,
12:31école catholique ou école publique,
12:32prononçaient le même mot.
12:33Papa, maman, je fais mon devoir.
12:36Mon fils, tu fais ton devoir.
12:38C'est cette notion de devoir
12:40qui réconciliait tous les Français.
12:42C'est-à-dire qu'il y avait une morale publique commune,
12:44il y avait une morale privée commune.
12:46Eh bien, ces valeurs-là,
12:47ce sont les valeurs de la France,
12:48de toute la France,
12:49de Jaurès, de Barès, de la gauche, de la droite.
12:51Et elles sont au-dessus de nous, ces valeurs.
12:53Et c'est pourquoi la France est un acte d'amour.
12:55Et c'est pourquoi la France a été inventée par la charité.
12:59Ça vous laisse sans voix, Charlotte ?
13:01Non, mais débat au combien d'actualité ?
13:02Parce que, de fait, cette question,
13:04d'abord, personne n'y a répondu.
13:06Alors, il faut voir, on est en 92,
13:08c'est l'époque aussi de la célébration du bicentenaire
13:10de la Révolution française.
13:11En France, il y avait des énormes célébrations.
13:14Philippe de Villiers, c'était largement opposé
13:18à l'invisibilisation, à l'époque,
13:20de la part sombre de la Révolution,
13:21à savoir la Terreur.
13:22C'est l'histoire, évidemment, de sa vie
13:24et de sa création au Puy du Fou.
13:26Donc, il y avait déjà cette ambiance-là.
13:27Donc, qu'est-ce qu'être français ?
13:28À ce moment-là, c'est aussi une question qui se pose.
13:31Est-ce qu'être français, c'est simplement une idée ?
13:33Ou est-ce que français, c'est aussi un héritage ?
13:35Et c'est la rupture absolue entre la gauche et la droite.
13:39C'était vrai à l'époque.
13:40Alors, peut-être qu'aujourd'hui, on a perdu en substance,
13:42parce qu'on a aussi une classe politique
13:43un peu moins substantielle, de fait,
13:46dans ces débats, peut-être un peu plus superficiels.
13:49Mais cette question de savoir,
13:50est-ce que nos valeurs, liberté, égalité, fraternité,
13:52ce qu'on appelle les valeurs de la République aujourd'hui,
13:54et dont on parle beaucoup dans les débats,
13:56est-ce que ces valeurs, elles s'incarnent dans un pays
13:59qui a 1500 ans d'histoire
14:01et qui a donné un sens particulier
14:03à la liberté, à l'égalité ou à la fraternité ?
14:06Ou alors, est-ce que la France,
14:07c'est simplement un endroit dans lequel vient qui veut,
14:10avec ses propres définitions de ces termes-là ?
14:12Donc, est-ce qu'il y a un héritage ou simplement une idée ?
14:15Je crois que ce débat, il est toujours actuel.
14:17Et quand François Bayrou, il y a quelques mois,
14:18dit qu'on va se poser la question de savoir
14:20ce qu'est être français,
14:20c'était déjà une question d'extrême droite.
14:22Donc, on n'a pas beaucoup progressé.
14:23On l'avait accusé à l'époque en se posant simplement la question.
14:26Vous imaginez que 92, il parle déjà de la natalité.
14:29C'est un débat qu'il y a eu sept semaines,
14:31puisque pour la première fois,
14:32il y a plus de Français qui meurent
14:35que de Français qui sont en train de naître.
14:38Donc, on est vraiment 30 ans plus tard.
14:41Et la question qui était posée dans cette émission,
14:43c'était l'identité française est-elle menacée ?
14:47J'imaginez comme quoi les choses peuvent rester finalement.
14:52Mais on voit que c'est un débat.
14:53Ce qui est intéressant...
14:54Et ce qui est fou, c'est que son discours n'a pas changé en 30 ans.
14:56Non.
14:56Et quand on voit dans les archives,
14:57on voit que l'identité française est-elle menacée ?
14:59C'est un débat même qui existe au sein de la France elle-même.
15:02Ce n'est pas simplement une question portée par la question migratoire.
15:06Elle est peut-être aggravée au sens gravité par la question migratoire,
15:10mais elle se pose déjà en France.
15:12Est-ce que nous sommes, entre Français, entre guillemets,
15:14d'accord sur cette question ?
15:15La preuve que non.
15:16Revenons, on jongle entre les archives et les meilleurs moments de la saison,
15:23des déclarations de Philippe Devilliers qui font écho, je le disais,
15:26à l'actualité de la semaine.
15:27L'actualité de la semaine, c'est également l'Algérie.
15:30On voit que le rapport de force se poursuit entre la France et l'Algérie.
15:34De la semaine, de l'année.
15:34Oui, c'est ça.
15:35Ce qui est vrai, c'est qu'il y a une cristallisation diplomatique
15:39depuis le 16 novembre dernier.
15:40Et l'arrestation arbitraire de Boulême Sansal,
15:45qui est donc toujours détenue par le régime de Théboune,
15:49tout comme Christophe Gleize.
15:50Et on pense évidemment à nos deux compatriotes.
15:53Philippe Devilliers qui, en avril dernier,
15:55disait, ça commence à faire long là.
15:57On nous a promis une riposte graduée.
16:00On l'attend encore.
16:01Et visiblement, il faut attendre le mois de juillet
16:04pour voir les premières mesures de rétorsion.
16:06Et encore, on en est très très loin.
16:09Philippe Devilliers, le 11 avril dernier, très précisément.
16:12C'est un État confédéré.
16:14Ce n'est plus un État unitaire, confédéré à l'Algérie.
16:17On parle de 6 millions ce matin.
16:19Chez Pascal Praud, Xavier Driancourt parlait de 6 à 7 millions
16:23d'Algériens en plusieurs générations, en France.
16:26et qui pèsent sur l'État.
16:29Et donc, le gouvernement en a peur.
16:32Peur des émeutes.
16:33Et on ne fait rien.
16:34Riposte graduée.
16:35Il n'y a plus de représentation massive.
16:37Riposte graduée.
16:38Parce qu'on a peur.
16:40Voilà.
16:40La première soumission d'un État confédéré.
16:43La deuxième soumission,
16:45c'est la soumission à Bruxelles.
16:49Vous savez que Bruxelles a été saisie.
16:51Et Bruxelles n'a pas voulu répondre.
16:53Bruxelles n'a rien dit.
16:54Pourquoi ?
16:55Parce que Bruxelles est en train de négocier un accord gazier.
17:0220% du gaz européen vient de là-bas.
17:05Entre l'Algérie, l'Azerbaïdjan, etc.
17:08Tous nos amis.
17:09Les amis de Mme van der Leyen, l'impératrice.
17:11Et la troisième soumission, c'est la dimitude.
17:16En fait, ce que pense Emmanuel Macron, je suis sûr, s'il était en face de moi, je lui dirais les yeux dans les yeux.
17:21Je sais ce que vous pensez.
17:22Le dossier n'est pas très bien et n'est pas défendable.
17:26Pourquoi ? Parce qu'il sait.
17:28Il a entendu comme moi la phrase de Boulême Sansal.
17:32A vous parler de choc de civilisation, messieurs.
17:36Il n'y aura pas de choc de civilisation parce que vous êtes déjà couché.
17:39Et je me souviens un jour de Boulême Sansal qui me disait, vous savez Philippe, c'est pas le fait de se mettre à genoux qui est honteux.
17:51C'est le fait de ne pas se rendre compte.
17:53Et cette déclaration, donc jeudi avril, c'était en mars, si je ne m'abuse.
17:57Mais c'est encore une fois d'actualité.
17:59Mais on oublie parfois les déclarations d'Emmanuel Macron qui disaient qu'il avait confiance finalement dans la diplomatie algérienne et en monsieur Tegouni.
18:10La diplomatie qu'on peine à voir, vous savez, c'est toujours la même histoire.
18:12En effet, on a eu toutes les étapes.
18:14On nous a dit non, il faut rester discret parce qu'en coulisses, ça s'active.
18:18Ensuite, on a eu cet affrontement sur la réponse graduée ou non qui n'a pas eu lieu, en tout cas qui n'a pas été porté à notre connaissance
18:24et qui n'a pas porté des fruits ni sur Boulême Sansal ni sur Christophe Gless, le journaliste qui depuis a été incarcéré aussi en Algérie.
18:32Donc ce que dit Philippe Devillé aujourd'hui, c'est une opposition sur le ressort diplomatique, opposition qui existe au sein du gouvernement lui-même.
18:38Et en effet, malheureusement, fin juillet, rien n'a changé pour ces deux Français.
18:44Je suis sûr, Charlotte, que je vais vous surprendre avec les archives.
18:48Et il y a déjà beaucoup de messages.
18:50Il y a déjà beaucoup de messages à un téléspectateur qui disait, comme ça fait du bien de revoir ces débats du passé,
18:56quelle différence de niveau politique des politiques de l'époque en comparaison avec des bouillies verbales d'aujourd'hui.
19:03C'est ce que vous disiez il y a quelques instants.
19:05Nouvelle archive de Philippe Devillé.
19:08Et cette fois, un débat, un échange avec Jacques Lang.
19:12On est en 1996.
19:14La question centrale, c'est la question des quotas.
19:17Vous savez, la place des femmes dans la vie politique et même dans l'entreprise.
19:22Philippe Devillé, dans le déplaise aux féministes du jour, va donner une leçon de féministe au ténor du Parti Socialiste.
19:29Je ne crois pas à l'égalité des femmes et des hommes parce que je crois que les femmes nous sont supérieures.
19:37D'abord parce qu'elles nous mettent au monde et ensuite, statistiquement, elles nous enterrent.
19:40Ensuite, je crois, comme Jacques Lang, que c'est un véritable scandale de voir que la moitié du corps électoral ne soit pas finalement représentée.
19:50Je crois que si les femmes étaient plus nombreuses à l'Assemblée nationale, pendant 1998, beaucoup de problèmes, le code du travail, la politique de la famille, la politique de l'école, seraient traitées différemment.
20:09Alors, sous bénéfice d'inventaire.
20:13Mais ce que je ne comprends pas, c'est la déduction que vous faites, Jacques Lang, pour aller à cette idée des quotas.
20:22Alors, pourquoi ?
20:23Parce que c'est une forme de mépris de la femme.
20:29C'est-à-dire qu'en fait, si par exemple je dis à Arlette Chabot, tiens, je vais vous demander d'être candidate pour le mouvement pour la France dans le Loire et Cher en 1998.
20:40Jacques Lang va me faire la même proposition.
20:41Et alors, je vous explique, c'est pas parce que vous avez du talent, c'est pas parce que vous êtes compétente, c'est pas à cause de votre personnalité, mais voilà, il faut que je remplisse mon quota de femmes.
20:53En d'autres termes, la notion de quota, c'est l'idée sous-jacente que les femmes ne seraient pas capables, par elles-mêmes, par leur propre mérite, d'accéder au mandat public et aux responsabilités.
21:05Et puis, cela suppose, cela sous-entend, cela amène une dérive de la société française.
21:13C'est ce qu'on appelle aux États-Unis la discrimination positive et qui finalement transforme le peuple français en une sorte de juxtaposition de communautés ou de minorités sexuelles, ethniques, corporatistes ou autres.
21:28Et ça, je ne l'accepte pas parce que la France est une entité solidaire avec une communauté de destin.
21:37Et je m'étonne que Jacques Lang, le grand pourfendeur du modèle américain, nous propose d'importer en France le modèle du politiquement correct.
21:47On est en 1996, Philippe Devigny nous alerte sur le wokisme d'aujourd'hui.
21:53Exactement, pour ceux qui pensent que le wokisme est né il y a deux ans, six mois, un an et demi dans les arcanes de la Sorbonne, ce n'est pas exactement ça.
22:00En effet, la question se posait sans que le mot ne se pose, sans que ce soit aussi massif.
22:05Elle s'est posée petit à petit.
22:07Mais en effet, cette question à la fois de l'indifférenciation et de la revendication des particularités, c'est très étonnant.
22:11A la fois, il faut absolument se trouver une particularité, la revendiquer contre le groupe et à la fois revendiquer aussi l'indifférenciation.
22:20Donc on veut le beurre et l'argent du beurre et on en est encore là.
22:23Et c'est en effet toute notre actualité sur la question des revendications des minorités.
22:28Et puis vous savez, plus vous en demandez, plus il faut chercher des nouvelles revendications.
22:31Donc on en arrive à des choses peut-être un peu plus absurdes, en effet, que ces débats qui semblent encore très rationnels.
22:37La publicité en revient dans un instant.
22:40Encore de nombreuses archives à découvrir.
22:43Je vous promets, par exemple, j'en donne une avant la publicité.
22:47Un débat, du moins un échange avec un certain Arnaud Montebourg sur la mondialisation heureuse.
22:53Tiens, tiens, restez avec nous.
22:58Quasiment 19h30 sur CNews et on poursuit les meilleurs moments face à Philippe Devilliers avec vous, Charlotte Dornelas.
23:04Et on se replonge dans les débats, les analyses, les alertes de Philippe Devilliers.
23:09Et pas seulement cette année, mais grâce aux archives.
23:14C'est un travail de recherche que nous avons fait avec Yaël Benhamou que je salue et je la remercie.
23:19Je la remercie.
23:20Et c'est très intéressant de voir à quel point les discours, les débats, les échanges à l'époque étaient finalement les mêmes 30 ou 40 ans plus tôt.
23:30Parlons, parce qu'on alterne entre les archives et l'actualité, parlons de la France insoumise qui s'est félicitée vendredi, comme le Hamas d'ailleurs, aujourd'hui, de la reconnaissance de l'État de Palestine en septembre prochain annoncé par Emmanuel Macron.
23:42C'est un sujet où il devient de plus en plus dur, Charlotte, d'avoir un débat serein sur ce sujet.
23:47Les élus d'extrême-gauche qui ont fait sauter quelques digues depuis le 7 octobre et marchent sur un fil de plus en plus fin entre accusations d'apologie de terrorisme, accusations d'antisémitisme.
23:58En novembre dernier, nous parlions de la France insoumise avec Philippe Devilliers qui était accusé pour certains d'apologie de terrorisme.
24:05Écoutez Philippe Devilliers.
24:06La posture idéologique qui est derrière tout ça, c'est l'inversion victimaire, c'est-à-dire le décolonialisme justifie le terrorisme.
24:22Israël est un État colonial, la France est un État post-colonial, donc résister, fût-ce sous une forme terroriste, c'est un acte de salut public.
24:43Inversion victimaire.
24:47Ce sont les terroristes qui sont les victimes.
24:49En fait, cette inversion victimaire, elle vient chercher dans le vieux fond de cliché de la gauche.
25:02Premier cliché, le juif plutocrate.
25:05Proudhon, Jaurès, la gauche près de Tréfusard, qui était violemment antisémite.
25:12Ensuite, deuxième cliché, le français colonialiste.
25:15Ça, ce sont les porteurs de valises du FLN.
25:22Et enfin, je dirais, surtout l'Occident prédateur.
25:26Un autre cliché, ça c'est Sartre, dans la préface des Dénées de la Terre de François Fanon,
25:30quand il dit « Abattre un Européen, c'est faire d'une pierre deux coups,
25:37supprimer un oppresseur et un opprimé, reste un homme libre et un homme mort ».
25:45Sartre appelle au terrorisme.
25:47En réalité, derrière tout ça, il y a la stratégie de Jean-Luc Mélenchon,
25:54qui promène deux projections imaginaires dans l'ère du temps.
26:00La première projection imaginaire, c'est la créolisation des urnes,
26:05arrivée par les urnes, si c'est possible,
26:08avec le nouveau peuple créolisé.
26:11J'utilise le mot créolisé qui est de lui, il n'est pas de moi.
26:15Et la deuxième projection imaginaire, c'est l'apocalypse insurrectionnel,
26:211848, les barricades.
26:23Il hésite entre les deux.
26:26Il avisera au moment opportun.
26:33Et derrière cette stratégie, il y a un messianisme révolutionnaire
26:40de ce qu'on appelle désormais, dans la presse tous les jours, la rue arabe.
26:45Vous vous rendez compte où on en est ?
26:48Et la rue arabe, en fait, c'est trois groupes de personnes qui agissent.
26:52C'est les frères musulmans qui pratiquent un islamisme conquérant.
27:01C'est la vieille gauche qui pratique un antisémitisme de Bonalois dans les banlieues,
27:07pour être capté tout de suite.
27:11Et enfin, ce sont les wokistes, avec un anti-occidentalisme, lui aussi de Bonalois,
27:19quand on veut s'en prendre aux états coloniaux et qu'on veut les recoloniser.
27:26C'est simple, le musulman est appelé à remplacer le prolétaire dans la fonction rédemptrice de l'opprimé.
27:41La stratégie est simple.
27:47Et je vais vous dire quelque chose à tous les deux.
27:49Quand j'ai entendu ça, je n'ai pas cru.
27:58Apologie du terrorisme.
28:00Et je me suis dit, ce que je me dis souvent, et que je voudrais redire ce soir,
28:06la France porte le deuil d'une grandeur défunte.
28:15Elle a connu dans son histoire bien des malheurs.
28:22Elle s'est eu le relevé.
28:25De toutes les épreuves traversées, elle a gardé une mémoire douloureuse, mais victorieuse.
28:31Et là, pour la première fois,
28:32elle affronte,
28:37et peut-être même sans le savoir,
28:41la crainte de disparaître.
28:45Et ça rejoint sa réflexion, notamment dans Mémoricide,
28:49le pronostic vital de la France est engagé.
28:51Charlotte Dornelas ?
28:52Oui, il y a un pronostic vital engagé, en tout cas dans la bouche de Philippe de Villiers,
28:56qui revient à deux titres.
28:58C'est un pronostic vital engagé sur la France par rapport à elle-même,
29:01à la manière dont elle se conçoit et dont elle veut poursuivre ou non son aventure.
29:05Et là, on recolle, avec le débat précédent,
29:07qu'est-ce qu'être français ?
29:09Question à laquelle Philippe de Villiers apporte une réponse
29:11et à laquelle il aimerait que la France elle-même apporte une réponse.
29:14Et par le biais de l'immigration,
29:16où beaucoup d'immigrationnistes ont pensé pendant des années,
29:18et c'est d'ailleurs un de nos problèmes aujourd'hui,
29:20que les hommes à travers le monde étaient interchangeables.
29:23Interchangeables à une condition.
29:24Et c'est là qu'on recolle avec cette question d'apologie du terrorisme.
29:27Les hommes sont interchangeables, mais l'Occident est toujours coupable.
29:30Il y a cette lecture qui est restée bloquée
29:33au moment où l'Occident a eu son expansion partout dans le monde
29:37et qu'elle doit aujourd'hui payer de manière ontologique.
29:41Elle est responsable de tous les maux.
29:42Et en effet, c'est le lien entre la question de l'Algérie,
29:45il parle des porteurs de valises du FLN,
29:47jusqu'à aujourd'hui, avec ceux qui, même au détour d'une phrase,
29:51explique que les bases œuvres du Hamas sont certes condamnables,
29:58mais ne sont-elles pas nécessaires ?
30:00Vous voyez, c'est cette double question en permanence.
30:02Et donc, parce qu'il y aurait un mal pire encore
30:04que le fait d'aller assassiner des innocents.
30:06Et ça, en effet, c'est une tradition bien triste
30:09dans une partie de l'extrême-gauche qu'il vient de retracer.
30:12Vous êtes chaque vendredi soir toujours plus nombreux à nous suivre
30:17et on vous en remercie bien évidemment.
30:20Et désormais, vous savez, Charlotte, même dans la rue,
30:22les gens nous interpellent en disant
30:24« Mais c'est incroyable cette émission, c'est un ovni dans ce monde médiatique.
30:28Merci. »
30:29Mais Philippe Devilliers, je ne comprends pas.
30:31On revoit des archives, on le redécouvre.
30:33Comment se fait-il qu'il n'a pas été entendu plus tôt ?
30:36La réponse à cette question, c'est peut-être aussi
30:39ce qu'il y a dans le livre de Jean Séville,
30:42il y a le terrorisme intellectuel.
30:44Et à l'époque, dans les années 90,
30:46les médias avaient bien plus de poids qu'aujourd'hui.
30:50Parce qu'il y en avait moins
30:51et parce qu'un rendez-vous politique en 92, par exemple,
30:55c'est un rendez-vous qui est vu par des millions de personnes.
30:58Et les journalistes à l'époque avaient la possibilité,
31:00le pouvoir de faire et défaire un homme politique.
31:03Il y avait un climat autour de Philippe Devilliers.
31:06Il y avait une caricature qui était faite, un dessin.
31:08Et pour comprendre le climat qu'il pouvait y avoir,
31:13je vous ai retrouvé une séquence.
31:14Elle date de 1992.
31:16Écoutez bien la question qui va être posée à Philippe Devilliers.
31:19Comment il va être présenté, ses idées,
31:22et la filiation qu'il y aurait entre quelqu'un et Philippe Devilliers.
31:26Regardez.
31:26En quoi vous distinguez-vous du maréchal ?
31:30Alors, nous y sommes.
31:31Et de ses valeurs.
31:32Et de ses valeurs.
31:33C'est extraordinaire.
31:34Et de ses valeurs.
31:35Voilà.
31:35Alors, monsieur Levilliers, regardez-moi bien.
31:39Comme ça, ce sera la dernière fois que vous me posez la question.
31:43Combat pour les valeurs.
31:45Combat pour les valeurs.
31:46Puis à la double source de la résistance française et de la résistance spirituelle de l'Est.
31:55Des pays qui se sont libérés du communisme.
31:57C'est-à-dire que si un jeune qui me posait la question encore tout à l'heure me demandait
32:02qu'est-ce qu'il faut lire, je dirais Tocqueville pour avoir le sens de l'épaisseur historique,
32:06Hayek pour avoir le sens de la propriété et du marché,
32:11Solzhenitsyn pour avoir le sens de la vérité,
32:14et Vaclav Havel pour avoir le sens de la conscience et de la liberté politique.
32:20Quant à la résistance, à l'esprit de résistance,
32:24mes références familiales s'accordent avec mes références intellectuelles
32:29et celles de tous mes amis
32:30pour rejeter tout ce qui peut de loin ou de près ressembler à l'antisémitisme,
32:38au racisme, à l'intolérance, à toutes les formes d'exclusion.
32:43Moi je vais vous dire, mes deux grands-pères,
32:45ils sont morts enveloppés dans le drapeau tricolore en chantant la Marseillaise.
32:48Pardon de vous dire ça.
32:50Il y a un homme qui s'appelle Jean-Marie Le Pen
32:51et qui exploite un fonds de commerce politique
32:54qui est basé sur la peur, l'inquiétude, la fermeture.
32:58Et le maréchal Pétain a exploité aussi ce type de valeurs.
33:02Qu'est-ce que vous faites pour ne pas vous sombrer dans ces dérives-là ?
33:08Qu'est-ce que vous allez faire ?
33:08Moi je voudrais dire aux Français qui nous regardent en ce moment,
33:10nous sommes devant un cas d'école
33:12où certains mots nous sont interdits.
33:17Et je vais dire aux Français qui nous regardent
33:20ce que m'a dit un jour Vitotas Lansbergis.
33:24Il m'a dit que pendant 70 ans,
33:26le communisme s'est maintenu parce qu'on nous a interdit certains mots.
33:30On n'osait plus les prononcer.
33:32Le mot famille, le mot charité,
33:35le mot nation,
33:37le mot moral,
33:38le mot racine,
33:40le mot foi.
33:42Et il ajoutait ceci,
33:43M. Levaille,
33:44à chaque fois que
33:45quiconque prononçait un mot comme celui-là,
33:48il était très vite soupçonné,
33:52puis accusé,
33:53puis condamné.
33:53Et on disait,
33:55c'est un anticommuniste primaire,
33:57c'est un fasciste.
33:59Alors moi je voudrais qu'on en sorte.
34:03Je comprends votre question
34:05quand vous parlez des dérives.
34:08Il faut toujours faire attention
34:09à prononcer les mots
34:10les uns avec les autres.
34:11Quand un mot est tout seul,
34:12il devient un slogan.
34:14Vous imaginez le climat ?
34:16Alors ça dure une heure,
34:17bien évidemment.
34:18Vous avez compris qu'il y a des coups,
34:19on ne peut pas tout passer.
34:20mais vous arrivez sur ce plateau,
34:22on vous explique
34:23quel lien y aurait-il ?
34:25Est-ce qu'il y en a un ?
34:26Idéologique avec le maréchal péter ?
34:28Certains de nos confrères
34:29ne se gênent pas
34:29pour poursuivre cette aventure
34:30intellectuelle,
34:32de fait,
34:32quand ils reçoivent certaines personnes.
34:34Mais moi,
34:35ce qui me fascine à chaque fois,
34:36c'est qu'on a expliqué
34:37la réduction à d'Hitlerum
34:39n'est pas nouvelle.
34:41Là, en l'occurrence,
34:41c'est Adpéténum.
34:43Et on explique que
34:45la trace précisément
34:46de cet héritage,
34:47c'est le fait de surfer
34:48sur les peurs.
34:49Pendant des années et des années,
34:50on a reproché à tous ceux
34:51qui ont classé à l'extrême droite,
34:52vous avouerez qu'ils sont
34:53de plus en plus nombreux,
34:54désormais,
34:55on a même François Hollande
34:55qui a été accusé
34:56d'être d'extrême droite,
34:57François Bayrou plus récemment.
34:58Donc, l'extension du domaine
35:00de l'extrême droite
35:00a été significative
35:02ces dernières années.
35:04Mais à chaque fois,
35:04on leur a reproché
35:05de surfer sur les peurs.
35:06Mais quand vous interdisez
35:07pendant des dizaines d'années
35:09certains sujets,
35:10non pas,
35:11on ne demande à personne
35:11d'être d'accord,
35:13on demande simplement
35:14de pouvoir exprimer
35:15des points de vue différents
35:16sur un sujet,
35:16en l'occurrence,
35:17j'imagine que c'est
35:18la question de l'immigration
35:19qui est évidemment important
35:21dans la poursuite
35:22et l'avenir d'un pays
35:24et qu'on soit pour,
35:25contre,
35:25qu'on ait des réserves ou pas.
35:28Et on a expliqué
35:29que le seul fait
35:30de se poser cette question-là,
35:32c'était le retour
35:32des horreurs
35:33de la Seconde Guerre mondiale.
35:34Si ça ne s'est pas surfé
35:35sur une peur,
35:36je ne sais pas comment ça s'appelle.
35:37Mais là,
35:37ce n'était pas
35:38la question migratoire, Charlotte,
35:39c'était la question des valeurs,
35:40c'est-à-dire qu'ils parlaient
35:41du travail,
35:42ils parlaient de la famille.
35:43Et donc,
35:45il y a effectivement
35:46cette référence naturelle.
35:48En effet,
35:48il y a la question
35:49de la famille
35:49et du travail
35:50et de la patrie
35:51puisque j'imagine
35:52que c'est le triptyque.
35:53Et en effet,
35:54et d'ailleurs,
35:54c'est pour ça,
35:55je comprends mieux le passage,
35:56c'est pour ça
35:57qu'il parle des mots interdits
35:59au moment de l'URSS
36:00et son contradicteur
36:01lui explique
36:01que les mots sont beaux.
36:02Mais donc,
36:03est-il possible simplement
36:04d'avoir du discernement
36:05et de se servir
36:06de nos intelligences ?
36:07Quitte à ne pas être d'accord,
36:09mais simplement
36:09de ne pas rattacher des mots
36:10simplement à des personnes
36:12parce qu'il y a des personnes
36:14abominables
36:15et qui se sont illustrées
36:16par des actes atroces
36:17dans l'histoire
36:18et qui probablement
36:19disaient bonjour,
36:19disaient maman,
36:20disaient amis
36:21et disaient bonsoir également.
36:24Revenons justement
36:25et on continue de jongler
36:26avec l'actualité.
36:28La semaine dernière,
36:29on revenait sur les violences,
36:30vous savez,
36:31poste finale
36:31de Ligue des Champions
36:34avec la faillite politique
36:35selon Philippe Devilliers
36:37et là,
36:40nous partons
36:40sur la faillite judiciaire
36:42toujours selon Philippe Devilliers.
36:43La question de la justice,
36:44elle a été au cœur
36:45de l'actualité cette semaine
36:46et on voit bien
36:47que quand vous avez
36:49par exemple
36:49un garde des Sceaux
36:50qui prend des mesures
36:51qui sont radicales,
36:53révolutionnaires
36:54puisqu'elles n'étaient pas arrivées
36:55par exemple
36:55sur l'emprisonnement
36:57et la manière
36:58dont sont détenus
36:59les trafiquants de drogue
37:01le plus dangereux,
37:02vous avez un syndicat
37:03de la magistrature
37:04qui va communiquer
37:05pour dénoncer fermement
37:06cette nouvelle mesure,
37:08vous avez un détenu
37:09qui par la voix
37:10de son avocat
37:10va porter plainte
37:11contre Gérald Darmanin
37:12et donc parfois
37:14vous avez aussi
37:15des réquisitions
37:16extrêmement fermes
37:18et une décision de justice
37:19qui n'écoute absolument pas
37:21le procureur.
37:22Cette faillite judiciaire
37:23pour lui,
37:25elle était très présente
37:26dans les tensions,
37:29les émeutes
37:29au soir de la finale
37:30de Ligue des Champions.
37:32Écoutez.
37:33Je viens d'apprendre
37:34tout à l'heure
37:35avant d'entrer dans le studio
37:36que la petite équipe
37:38qui avait mis des draps
37:39sur les femmes voilées
37:40de Saint-Denis
37:41va peut-être se prendre
37:46de la prison,
37:46en tout cas
37:47à des réquisitions
37:47très sévères
37:48pour avoir
37:50voilé les voiles,
37:52les femmes voilées
37:53qui était une provocation
37:54insensée
37:55au regard de l'histoire
37:55de France.
37:58Les boulangers,
37:58il y en a 25
37:59qui ont une procédure
38:00contre eux
38:00parce qu'ils ont voulu
38:01ouvrir le 1er mai.
38:03Et là,
38:04la main est lourde.
38:06La main de tennis
38:08est lourde.
38:10La balance
38:11n'a pas hésité.
38:12Et puis,
38:15il y a ce policier
38:16qui a voulu nous protéger
38:20et qui se retrouve
38:21en cour d'assises.
38:23C'est horrible.
38:25Donc,
38:26où est la justice
38:28quand,
38:29pendant ce temps-là,
38:31elle multiplie le sursis
38:32pour les malfrats
38:34en expliquant
38:35que tous ces casseurs,
38:37en fait,
38:38doivent avoir une nouvelle chance,
38:39etc.
38:39tout ça vient,
38:40tout ça.
38:42Ça vient
38:42du changement
38:45de doctrine pénale.
38:46Et là aussi,
38:47je vais dire quelque chose
38:47que personne ne veut dire.
38:49Pourquoi ?
38:49Parce qu'il y a
38:50une figure iconique,
38:51c'est Badinter.
38:54Badinter,
38:55il a pris
38:55la défense sociale nouvelle,
38:58la théorie
38:58de Marc Gancel
38:59et l'a adaptée.
39:03Et tout le monde dit,
39:03ah,
39:04Badinter,
39:04Badinter.
39:05alors qu'est-ce que ça donne,
39:09cette nouvelle doctrine pénale ?
39:11Dans cette nouvelle doctrine pénale,
39:13la peine n'est plus
39:15dissuasive,
39:17punitive,
39:18réparatrice,
39:20c'est la réadaptation sociale.
39:23Ce qui faisait dire à Taubira,
39:25la prison,
39:27c'est une folie.
39:28Et donc,
39:30dans ce cadre-là,
39:31pour Badinter
39:32et pour tous les idéologues
39:34de la défense sociale nouvelle,
39:35depuis 50 ans,
39:36depuis 60 ans,
39:38la prison,
39:40c'est une folie.
39:41Ce qui compte,
39:42c'est la réadaptation sociale.
39:43D'où la dame,
39:44la procureure,
39:45qui explique
39:45qu'il faut qu'ils fassent
39:46des stages de citoyenneté,
39:48etc.,
39:48tu parles,
39:49pour nettoyer le gazon
39:50dans les parcs.
39:52Bon.
39:55Et donc,
39:56en fait,
39:56dans ce système,
39:58c'est l'inversion
39:59victimaire.
40:01Et en fait,
40:02qu'est-ce qu'ils font,
40:02les juges ?
40:03Ils adaptent
40:04la doctrine
40:06de la défense sociale nouvelle,
40:08c'est-à-dire qu'ils disent,
40:09en gros,
40:12ces délinquants,
40:14ils ont des excuses
40:15et même des raisons
40:16de faire ce qu'ils ont fait.
40:18Ils ont des excuses
40:19parce qu'ils n'ont pas eu de pertes,
40:21parce que les banlieues,
40:22parce qu'ils sont pauvres,
40:23etc.
40:24Et des raisons
40:24parce qu'en fait,
40:25on n'a pas fait
40:26la politique de la ville
40:27comme on aurait dû la faire,
40:28il faut mettre encore plus d'argent.
40:30On a mis 200 milliards,
40:31ça n'a pas suffi.
40:32Voilà.
40:33Et donc,
40:33en fait,
40:33c'est une justice dévoyée.
40:36Il faut renverser la pyramide,
40:38remettre la justice d'aplomb.
40:40Ça veut dire que
40:41le sursis,
40:43c'est un permis de récidive.
40:46Il faut supprimer le sursis.
40:48Il faut supprimer les courtes peines.
40:49Il faut faire,
40:50Elliot,
40:50une loi d'exception
40:52qui retrouve l'esprit
40:53de la loi anti-casseurs
40:54pour que toutes les bandes
40:56soient prises dans leur ensemble
40:58et sanctionnées
40:59dans leur ensemble.
41:00Et j'ajoute deux choses,
41:03je crois,
41:04qui vont peut-être vous surprendre.
41:06Il faut revoir complètement
41:09l'école de la magistrature.
41:11Complètement.
41:12Il faut la refaire complètement.
41:13Faire rentrer des gens,
41:15un tiers des gens,
41:15de rentrer par l'extérieur,
41:17des commissaires de police,
41:18etc.
41:19Aérer la justice.
41:21Aérer le prétoire.
41:23L'école de la magistrature,
41:24aujourd'hui,
41:24c'est une école idéologique.
41:27Et deuxièmement,
41:28c'est l'école du syndicat
41:29de la magistrature.
41:29Et deuxièmement,
41:30supprimer,
41:31interdire le syndicat
41:31de la magistrature.
41:32Il y a 33% des juges
41:34qui jugent en fonction
41:35d'une idéologie
41:36que celle du syndicat
41:37de la magistrature.
41:38Or, le syndicat
41:39de la magistrature,
41:40il veut détruire la société.
41:4133% des juges
41:42qui sont syndiqués
41:43sont issus
41:43du syndicat de la magistrature.
41:45C'est un sujet
41:45qui a été majeur
41:46cette semaine.
41:48Je le disais,
41:48c'est ce syndicat
41:49qui condamne fermement
41:51Gérald Darmanin
41:53qui va,
41:55aujourd'hui,
41:56produire
41:57ces prisons
41:58de haute sécurité
41:59en mettant hors
42:00d'état de nuire
42:01des gens qui ont
42:01du sang sur les mains,
42:02parfois.
42:03Mais l'avocat,
42:03en l'occurrence,
42:05de ce détenu
42:06qui porte plainte
42:06contre Gérald Darmanin,
42:08se sert du droit administratif
42:09tel que dicté
42:10par le Conseil constitutionnel.
42:11Et là, je reviens
42:12au début de la déclaration
42:13de Philippe Devilliers.
42:14Au-delà de la question
42:14de tel ou tel magistrat
42:16et de tel syndicat
42:17de la magistrature
42:18qui pose la question
42:19de l'impartialité
42:21qui est imposée
42:22aux magistrats,
42:23il n'y a aucun doute.
42:24Au-delà de cette question-là,
42:25on a une vision
42:26de la justice
42:27et ce que développait
42:28Philippe Devilliers
42:29au début
42:29qui date de longues années.
42:31Et quand le code pénal
42:32vous écrit noir sur blanc
42:33que la prison
42:34doit être l'ultime recours
42:36quand tous les autres
42:36ont été épuisés,
42:38ce n'est pas tel ou tel magistrat.
42:39c'est notre vision globale
42:40de la justice.
42:41Et je pense qu'il y a
42:42quelque chose d'intéressant.
42:43Au début, il a donné des exemples
42:44où la justice frappe fort
42:45et il en donne d'autres.
42:47Ensuite, il passe sur les émeutiers
42:48qui, eux, ont des excuses.
42:50On a une vision de la justice
42:51qui s'attarde aujourd'hui
42:52beaucoup plus sur la personnalité
42:54des personnes qui sont jugées
42:55que sur leurs actes.
42:57Donc il y a eu un dérèglement
42:58et donc selon que vous aurez
43:00telle ou telle personnalité,
43:01la justice sera ferme ou non.
43:03Là, c'est un problème de vision
43:04et même de vision politique
43:06qu'il faut que la classe politique
43:07prenne à bras le corps
43:08au-delà, encore une fois,
43:10de tel ou tel magistrat
43:11parce que sinon,
43:11c'est absolument désespérant.
43:13Chose promise, chose due,
43:14Charlotte Dornenas
43:15et je pense aux téléspectateurs
43:16avant la publicité.
43:17Je vous ai dit,
43:18parmi les archives
43:19qu'on va redécouvrir,
43:21il y a ce débat
43:22avec Arnaud Montebourg.
43:24On est en 1999.
43:27La question, c'est la mondialisation,
43:30c'est le commerce,
43:31c'est l'Europe
43:31avec Philippe de Villiers
43:34qui voulait défendre
43:36évidemment le commerce français,
43:39l'agriculture française,
43:41la préférence agricole
43:42et agriculturelle française.
43:45C'est un terme qu'on a retrouvé ensuite,
43:4726 ans plus tard.
43:48Philippe de Villiers
43:49qui a alerte sur une Europe
43:52soumise à la puissance américaine
43:55et on est en train de négocier
43:56avec un genou à terre
43:57les droits de douane actuellement.
43:59Philippe de Villiers.
43:59– Finalement, à force de faire cocorico,
44:03qui va entendre le petit coq gaulois
44:04dans le marché du monde
44:06qui, je le rappelle,
44:08aujourd'hui sur les marchés financiers,
44:10il s'échange 1 500 milliards
44:12de nos francs,
44:14c'est-à-dire l'équivalent
44:15de ce que nous produisons
44:16en une année.
44:17Ça s'échange en une journée.
44:18Est-ce qu'avec nos 200 milliards
44:20à la Banque de France,
44:21on a les moyens
44:21de lutter contre ça ?
44:22Et finalement,
44:23est-ce que l'Union
44:23ne fait pas la force ?
44:24Est-ce que pour imposer
44:25des normes sociales,
44:26qui est un des crédeaux de la gauche,
44:28est-ce que pour imposer
44:29des normes environnementales,
44:31qui est aussi un des crédeaux de la gauche,
44:33et pour imposer une souveraineté,
44:34qui est aussi finalement
44:35un point sur lequel
44:36nous pouvons nous retrouver
44:38avec ceux qui réclament
44:39l'application,
44:40la supériorité de la politique
44:42sur l'économie.
44:43Est-ce que finalement,
44:44ce n'est pas un discours
44:45un peu démagogique ?
44:46– M. Montebourg,
44:47vous ne pouvez pas penser
44:48un instant,
44:50je ne mets pas en cause
44:52vos bonnes intentions,
44:53mais vous ne pouvez pas penser
44:54un instant
44:55que l'Europe telle qu'elle est organisée,
44:58avec une commission
44:58dont M. Prodi a dit
45:01qu'il allait déjà rencontrer
45:02M. Clinton
45:03pour lui céder quelque chose,
45:05vous ne pouvez pas penser
45:06un instant que cette Europe-là,
45:07dans l'état où elle est,
45:08elle va faire face
45:09à la puissance américaine.
45:10– Vous voyez,
45:10la nouvelle génération
45:11à laquelle vous appartenez,
45:12à laquelle j'appartiens aussi,
45:14post-68 Ard,
45:15on a un grand défaut,
45:17c'est qu'on ne croit plus
45:17à la politique.
45:18Mais moi, j'y crois encore.
45:19Qu'est-ce que ça veut dire
45:20croire à la politique ?
45:21Ça veut dire qu'il y a
45:22une disproportion,
45:24c'est comme l'atome,
45:25le pouvoir égalisateur
45:26de l'atome,
45:27une disproportion fantastique
45:29entre la réalité
45:31et la volonté.
45:33Un grand pays,
45:34ce n'est pas un pays
45:35qui a beaucoup de populations,
45:37beaucoup de moyens, etc.
45:38Un grand pays,
45:39il le devient
45:39parce qu'il l'est dans sa tête
45:40et dans son cœur.
45:42Et quand vous me parlez,
45:43vous me rappelez
45:43la France de De Gaulle,
45:44la politique de la France
45:45ne se frappe pas à la cordeille,
45:46vous alignez des milliards,
45:47etc.
45:47La France est un grand pays
45:49parce que dans le cœur
45:50des hommes,
45:51qu'ils soient français
45:51ou étrangers,
45:52que vous alliez au Pakistan
45:53ou à Botafogo,
45:55on vous parle de la France.
45:57La France,
45:57elle a une image,
45:58la France,
45:58elle a un rayonnement,
45:59la France,
46:00elle est un exemple
46:02d'amour pour l'humanité
46:04et d'amour de l'humanité.
46:05Donc de grâce,
46:08croyez à la politique,
46:10croyez à la politique.
46:11– C'est plus concret,
46:11c'est du terrain.
46:12– Mais non,
46:12c'est pas…
46:13– C'est la position française
46:14sur les négociations de ces jeunes.
46:15– Ce que je dis,
46:16c'est très concret,
46:18c'est que moi,
46:19je ne suis pas prêt,
46:20je ne suis pas prêt
46:21à soumettre notre agriculture,
46:24notre culture,
46:24notre audiovisuel,
46:26nos services.
46:26– Mais qui vous dit ça ?
46:27– Mais attendez.
46:28– Va-t-on nous ?
46:28– Attendez,
46:29ça vaut quand même le coup.
46:31– Dernier échange.
46:33– Je cite à Arnaud Montebourg
46:34un article…
46:36– On s'arrête là.
46:36– Non, non,
46:37on a cité assez le journal ce soir.
46:39– Un article qui dit
46:39« L'enjeu est beaucoup plus grave
46:40qu'une sainte négociation commerciale,
46:42la libéralisation illimitée des services
46:44à la différence de celle de l'industrie
46:45pour signifier la fin des nations,
46:47de la démocratie et de la politique. »
46:49Qui a dit ça ?
46:50Le penseur de François Mitterrand,
46:51Jacques Attali,
46:52pour en finir avec l'OMC.
46:53Relisez cet article.
46:55– Et il lui donne.
46:57– Mais là,
46:57ce qui serait intéressant,
46:58c'est de faire commenter
46:59cette échange par Arnaud Montebourg.
47:01– Bien sûr.
47:02Mais parce qu'Arnaud Montebourg
47:03a évidemment changé quand même
47:05de position
47:06lorsqu'il était d'ailleurs
47:08ministre de l'Économie.
47:10– La question de la souveraineté
47:10s'est réinvité.
47:11Mais ce qu'il dit,
47:13la différence entre la volonté
47:14et la fatalité,
47:15il n'utilise pas le mot,
47:16mais c'est un peu ça
47:16qu'il décrit,
47:17est toujours intéressante
47:19parce que c'est la question
47:19qui se pose encore aujourd'hui.
47:20On ne peut pas faire autrement.
47:22Eh bien, la preuve que si.
47:23On peut vouloir autrement en tout cas.
47:24– On parle de Schengen à présent.
47:26Pourquoi parler de Schengen ?
47:28Quelques semaines,
47:29Emmanuel Macron saluait
47:31l'anniversaire de Schengen
47:33il y a 40 ans.
47:34– L'anniversaire.
47:35– La France, l'Allemagne,
47:36la Belgique et les Pays-Bas
47:37choisissaient une circulation libre
47:38pour leurs citoyens
47:40à l'intérieur de l'Union européenne.
47:41Il dit,
47:42l'espace Schengen est une force
47:43de l'Union européenne,
47:44une garantie de liberté
47:44et de sécurité.
47:45Ça tombe bien.
47:46J'ai cru comprendre
47:47que l'Allemagne, par exemple,
47:49était en train de remettre
47:50des contrôles aux frontières.
47:51Donc l'espace Schengen
47:52en Allemagne…
47:52– La France a fait
47:53le lendemain des attentats.
47:54– Aussi, et pendant le Covid,
47:55on a considéré
47:56que l'espace Schengen
47:57n'existait pas.
47:5892, Schengen,
48:01Philippe Devilliers
48:02face à Alain Juppé.
48:04Mais Alain Juppé n'est pas seul.
48:05Regardez qui est à côté d'Alain Juppé.
48:08– Alain Juppé ne nous a pas dit
48:09s'il était pour le démantèlement
48:11au-delà des querelles juridiques,
48:12actes uniques,
48:13accord Schengen, etc.
48:14s'il était pour le démantèlement
48:15des contrôles aux frontières internes
48:17ou non.
48:18Mais moi, ce que j'ai sous les yeux…
48:20– Si, je l'ai dit.
48:21– Je peux vous répondre, M. Bénier ?
48:22– Vous m'avez interpellé sur ce point,
48:25je vais vous dire.
48:26Moi, je suis pour l'application
48:27des accords de Schengen
48:29négociés par le gouvernement
48:30de Jacques Chirac
48:31et pour l'application
48:32du traité de Maestrich
48:33qui nous permettra
48:34d'avoir des moyens supplémentaires
48:35de lutter contre
48:36l'immigration irrégulière
48:39en provenance de l'extérieur
48:40de la communauté.
48:40– Le malheur,
48:41c'est que les accords de Schengen
48:42que j'ai ici disent ceci.
48:43– Accords de Schengen,
48:44libre circulation.
48:45– Les frontières intérieures
48:46peuvent être franchies en tous lieux
48:48sans qu'un contrôle des personnes
48:50soit effectué.
48:50– Bien sûr, les frontières intérieures.
48:52– C'est la fin des contrôles
48:54aux frontières.
48:55– Tous les touristes le souhaitent.
48:56– Le projet de directive
48:59qui va être discuté
49:00par le Conseil dans quelques jours
49:01dit ceci.
49:02L'abolition de tous les contrôles,
49:04formalité, procédure,
49:06vérification, examen, inspection,
49:09appelé si après
49:10contrôles aux frontières intérieures
49:12à l'instar de l'absence
49:13des contrôles aux frontières
49:15entre les régions
49:16à l'intérieur d'un marché national.
49:18En d'autres termes,
49:19pour m'adresser aux téléspectateurs,
49:20vous prenez un quartier
49:21et puis on vous dit
49:23voilà, à partir de ce soir,
49:25on va boucler le quartier.
49:27Il y aura des îlotiers
49:27en vélo moteur
49:28qui font le tour
49:29et qui contrôleront
49:30que vraiment les gens
49:31qui viennent
49:32sont des gens sans problème.
49:33Et puis vous,
49:34vous défaites vos serrures.
49:36Il n'y a aucun problème.
49:37Eh bien moi, je dis
49:38que ça n'est pas raisonnable.
49:39Quand on voit ce qui se passe
49:40en ce moment,
49:41le problème de l'insécurité,
49:42le problème de la drogue
49:43qui est en vente libre
49:44sur le marché libre
49:45d'Amsterdam,
49:46eh bien avec les trains transnationaux,
49:49il n'y aura même pas de contrôle
49:50dans les bagages.
49:51Vous connaissez la goutte d'or,
49:52M. De Villiers ?
49:52Ça n'est pas sérieux.
49:53La drogue y est déjà aussi
49:54en vente quasiment libre
49:55parce que le gouvernement français
49:57ne fait pas son travail.
49:59Une nouvelle fois,
50:00il faudrait que M. Juppé
50:01soit sur ce plateau
50:02et qu'on lui fasse commenter
50:03ce débat-là.
50:04Je pense que ce serait
50:05moins spectaculaire
50:07qu'Arnaud Montebourg
50:08parce qu'il a moins varié
50:09en tout cas
50:10dans sa reconnaissance
50:12on va dire
50:12de changements.
50:14Mais oui,
50:15c'est assez hallucinant
50:16de voir cette question
50:17de la libre circulation
50:18des biens et des personnes
50:19qui se reposent
50:20à l'infini.
50:20Et en effet,
50:21vous l'avez dit,
50:23on a été percuté
50:24notamment par des attentats
50:25ces dernières années,
50:26par la question
50:27du flux de l'immigration
50:28en l'occurrence
50:29illégale
50:30à travers l'Europe,
50:31par le manque
50:32de collaboration
50:33entre les différents
50:34Etats européens
50:35pour traiter
50:35cette question migratoire.
50:36Résultat,
50:37c'est Schengen
50:37qui est remise
50:38sur le tapis
50:38par beaucoup de pays.
50:40En France,
50:40ça reste un totem
50:41en tout cas
50:41pour Emmanuel Macron
50:42mais d'autres
50:43responsables politiques
50:44en France
50:44ont proposé.
50:46Est-ce que vous pensez
50:46que la question
50:47justement se posera
50:48en 2027
50:49de Schengen ?
50:50Je pense que certains
50:51l'imposeront
50:52dans le débat
50:54si nous avons
50:54un débat présidentiel
50:55puisque
50:56ça n'est pas
50:57sur certaines désormais.
50:58On a eu deux élections
50:59présidentielles
50:59sans débat présidentiel.
51:01Effectivement,
51:01vous avez eu
51:02la crise Covid
51:03et puis vous avez
51:04l'Ukraine,
51:06bien sûr.
51:07Je vous propose
51:08parce qu'il y a Schengen
51:09mais il y a un autre combat
51:10pour Philippe de Villiers
51:11à cette époque,
51:12c'est Maastricht.
51:13C'est blanc bonnet
51:14et bonnet blanc
51:15pour Philippe de Villiers.
51:17Écoutez la réaction
51:18de Philippe de Villiers.
51:19On est toujours
51:19en 1992,
51:21cette fois sur
51:21le traité de Maastricht.
51:22Je dis bien
51:2330% des emplois
51:26en Vendée
51:26sont menacés
51:27par le processus
51:28de Maastricht.
51:29On nous ment
51:30lorsqu'on nous dit
51:31Maastricht c'est l'emploi.
51:32Non, Maastricht c'est le chômage.
51:33Pourquoi ?
51:34Parce que cette Europe
51:34elle est technocratique,
51:35elle est bureaucratique.
51:37Ce sont des prélèvements
51:37obligatoires
51:38qui vont augmenter
51:38et surtout
51:39que ce soit
51:40dans le domaine
51:41du plastique,
51:42des transports,
51:43de l'agriculture,
51:44de la pêche
51:45et de toutes nos industries
51:46de main d'oeuvre,
51:47il n'y a plus
51:47de préférence communautaire.
51:48L'Europe est le seul
51:49espace au monde
51:50qui ne soit pas protégé
51:51où il n'y a pas
51:52de tarif extérieur commun.
51:54Cette protection
51:55aujourd'hui
51:55c'est la question
51:56qu'on se pose
51:56encore une fois
51:58aujourd'hui.
51:59C'est fou.
52:00L'éternel recommencement.
52:01C'est clair.
52:02C'est un jour sans fin.
52:03Un jour sans fin.
52:04Mais c'est intéressant
52:04d'avoir passé
52:06cette heure avec vous
52:07et de se replonger
52:09dans ces archives-là.
52:11Mais de voir que les questions
52:11qu'on a rendues interdites
52:12pendant des années
52:12se posent
52:13avec autant d'acuité
52:14aujourd'hui
52:14c'est assez révoltant
52:16contre la classe politique.
52:17Encore une fois
52:17ils ne sont pas obligés
52:18d'être d'accord
52:18mais ils auraient pu
52:19au moins laisser
52:19la question se poser
52:20sereinement.
52:21Un grand merci
52:22Charlotte Dornelas.
52:23Vous avez participé
52:25à la dernière
52:26de la saison
52:27pour les meilleurs moments
52:28de face à Philippe Devilliers.
52:30L'occasion pour moi aussi
52:32et je pense aux téléspectateurs
52:33de vous remercier
52:35parce que c'est vrai
52:36qu'il y a un aspect aussi
52:37parfois sidérant
52:38de voir à quel point
52:39cette émission
52:41est devenue votre rendez-vous.
52:43L'occasion de remercier
52:44Geoffroy Lejeune,
52:45de remercier Philippe Devilliers
52:47bien sûr
52:48qui quitte
52:49sa Vendée
52:51chaque vendredi
52:53pour nous retrouver
52:54sur CNews
52:54et le samedi matin
52:56sur Europe 1.
52:58De remercier toute la direction
52:59qui nous laisse
52:59toute la liberté
53:00de préparer
53:02cette émission.
53:03Et donc
53:04un grand merci à vous.
53:05Dans un instant
53:06c'est l'heure des pros
53:08et puis Philippe Devilliers
53:09ne vous inquiétez pas
53:10vous allez le retrouver.
53:11Pour tout vous dire
53:12pendant l'émission
53:13je l'ai appelé
53:13je lui dis
53:14intérêt à venir
53:15très rapidement
53:16pour venir
53:17au tout début
53:17de la saison.
53:19Merci à vous
53:19l'heure des pros
53:20c'est dans une seconde.
53:20de la saison.
53:21Merci à vous.
53:22Merci à vous.
53:23Merci à vous.

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