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Alors que plusieurs affrontements liés au narcotrafic ont marqué le territoire français en juillet, Amaury Brelet revient sur la lutte contre ce phénomène qui gangrène la société : «La guerre contre le narcotrafic, c'est une guerre de générations, qui prendra 10, 15, 20 ans».

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Transcription
00:00La stratégie, on la connaît à peu près parce qu'elle a été esquissée par Bruno Retailleau depuis plusieurs mois.
00:05Les moyens, malheureusement, nous sommes contraints compte tenu de l'état de nos finances publiques.
00:10Et puis, il y a la question fondamentale de la volonté, j'allais dire, de courage politique.
00:14Avec deux risques politiques qu'il faut assumer, qui est le risque de l'usage de la force, du risque létal,
00:20c'est-à-dire que l'État doit assumer en menant une guerre, puisque c'est le mot qui a été employé par le ministre de l'Intérieur,
00:24face aux narcotrafiquants, d'engager les forces de l'ordre sur le terrain,
00:28avec le risque qu'elles soient blessées ou qu'elles soient tuées, y compris, évidemment, dans le camp adversaire.
00:32Et puis, l'autre risque...
00:33Amoripadour, combien de fois vous avez vu des centaures de la gendarmerie sur des points de deal
00:36ou en place pour lutter contre ces narcos ?
00:40Qu'on a pu admirer au cours du défi du 14 juillet, mais il serait bien qu'ils soient également dans les quartiers.
00:44Et l'autre risque...
00:45Je ne dis pas l'armée, mais c'est la gendarmerie.
00:47Oui, c'est la gendarmerie et les centaures.
00:48Et l'autre risque politique, ça a été très bien dit, c'est qu'aujourd'hui, les hommes politiques,
00:51ils réfléchissent et puis, à court terme, à la prochaine élection, c'est leur obsession.
00:55Alors que la guerre contre le narcotrafic, c'est une guerre de génération
00:59qui prendra 10, 15, 20 ans avec des résultats qu'on n'obtiendra pas au bout de 3 ou 6 mois,
01:04mais dans 5 ou 10 ans.
01:06Donc là aussi, manque de courage politique, on préserve son petit avenir et sa petite carrière politicienne.

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