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Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 19/07/2025.
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00:00C'est l'équipe du soir. Bonsoir. On prend, bien sûr, juste après cette défaite des Bleus face à l'Allemagne sur ce quart de finale de l'Euro féminin.
00:21C'est difficile de savoir quelle humeur va être autour du plateau. Bien sûr, on va débriefer de notre performance des Françaises éliminées au bout du suspense.
00:29En effet, il a fallu attendre le 14e pénalty après un partout, après la fin du temps réglementaire.
00:34Alice Sombat qui a raté son tir, qui a été arrêté d'ailleurs par la gardienne Berger pour voir les Bleus être éliminés.
00:42Donc, on va voyer, on a raccourci l'émission, raccourci la rivière également.
00:45On a encore beaucoup de choses à vous dire aussi. On parlera aussi certainement du Tour de France.
00:49Il est temps de montrer les visages de ce plateau. Ça a été dur, ça a été jusqu'au bout.
00:55On y a cru, évidemment. On va saluer Dev Abadou. Salut Dev, Candice Roland, Charlotte Largeret, petite Yannie Embeau.
01:03Bonsoir. Tout le monde a fait un bonsoir avec un petit sourire. Président Régis Testelin, il faut aussi faire le bonsoir avec le petit sourire.
01:08Bonsoir Claire.
01:09Mais c'est quand même dur là.
01:10Oui, c'est dur. C'est dur parce que la séance a été difficile à vivre. Personnellement, j'ai des regrets par rapport à la configuration du match et le rapport de force.
01:20Tu joues quand même plus de 110 minutes à 11 contre 10 et tu ne trouves pas les solutions. Les Allemandes finissent pratiquement plus fraîches que les Françaises.
01:27Il y a beaucoup de déceptions et je trouve qu'elles sont passées quand même à côté par rapport à l'événement et à cette supériorité numérique.
01:37On va revenir sur tous les faits que vous avez énumérés parce qu'en effet, ça fait beaucoup de points à souligner.
01:41Charles-Antoine Nora, bonsoir.
01:42Bonsoir Claire.
01:43Les images et ce pénalty malheureux.
01:47Oui, exactement. Un début de match rêvé pour les Bleus qui avaient bien démarré cette partie.
01:5413e minute de jeu, faute manifeste dans la surface.
01:57Catherine Andriche est expulsée pour ce tirage de ce feu sur Gris, Jembok.
02:01Ress Gairo transforme le pénalty.
02:0325e minute de jeu, l'Allemagne revient au score grâce à cette magnifique tête de Sioch Nusken.
02:08La séance de tir au but est irrespirable.
02:11Amel Magery manque le premier pour la France.
02:13Quatrième tir au but pour l'Allemagne.
02:15Sarah Debritz envoie le ballon sur la barre.
02:18La gardienne Anne-Kathrin Berger offre la victoire et la qualification à l'Allemagne en arrêtant le tir d'Alice Sombat.
02:26Des images un peu dures justement.
02:29On va revenir sur tous ces faits également et ce 10 contre 11 également que vous soulignez, Régis.
02:34Charlotte, on a du mal à réaliser en fait après autant de temps à 10 contre 11.
02:40C'était le scénario parfait clairement de commencer ce match avec ce pénalty grâce à la très bien mise.
02:4610 contre 11.
02:47Après moi je ne suis pas étonnée face aux Allemandes.
02:50Même si elles étaient à 9, à 8, elles ne lâchaient pas.
02:52Donc les Françaises ont eu du mal à instaurer, à imposer leur jeu.
02:57Ça a été dur physiquement.
02:58Je pense que les Allemandes, c'était irrespirable pour les Français.
03:01Dès qu'il y avait une prise de balle, il y avait tout de suite une Allemande qui était sur elle.
03:05Donc c'est ça le haut niveau.
03:07Notre jeune équipe de France, il y a eu beaucoup de jeunes.
03:11Il y a eu des joueuses qui sont inexpérimentées en équipe de France.
03:15Laurent Bonadéi a donné des responsabilités à beaucoup de monde.
03:19Ça va leur permettre de grandir.
03:21Mais c'est vrai que c'est très frustrant au vu du scénario.
03:23Parce qu'à 11 contre 11, je pense que ça aurait été beaucoup plus disputé.
03:26Dans le sens où l'Allemagne aurait eu le ballon.
03:27Il y aurait eu plus d'espace pour nos attaquantes françaises.
03:30On a très peu vu nos attaquantes françaises vraiment faire mal à cette équipe allemande.
03:36Donc oui, il y a beaucoup de déceptions.
03:37Mais on va quand même saluer leur parcours qui a été quand même incroyable.
03:41Avec un effectif qui est tout nouveau de Laurent Bonadéi.
03:44Ça aurait pu être un avantage de rester à 11 contre 11 ?
03:48C'est vrai que j'avais l'impression que les Allemandes ont mis plus d'intensité.
03:51Parce que forcément dans l'adversité, après 10 minutes de jeu, vous vous retrouvez en infériorité numérique.
03:55Vous trouvez ça injuste ?
03:56Mais bon, elle a pété un plomb, l'Allemande.
04:00Elle a tiré les cheveux d'un boc dans la surface.
04:03C'est pour ça le rouge.
04:04Ce n'est pas parce que c'est une double peine.
04:05C'est parce que c'est considéré comme un geste violent.
04:07Donc c'est pour ça qu'elle se prend le carton rouge.
04:09Et peut-être qu'entre elles, elles se sont dit qu'il faudrait en mettre encore plus.
04:12Donc on va encore plus donner.
04:13Et c'est ça, certainement, qui a changé.
04:15Alors c'est beaucoup de scie, d'hypothèse.
04:18J'ai tendance à penser qu'à 11 contre 11, on n'aurait pas eu la même équipe d'Allemagne.
04:22Bon, ben voilà, c'était comme ça.
04:24Mais je salue Charlotte qui arrive à prendre du recul et à souligner.
04:29Évidemment, on salue le parcours des Bleus.
04:30Mais là, je n'ai pas envie de penser à ça.
04:32Je n'ai pas envie de digérer.
04:33J'ai envie de ruminer.
04:34Parce que vraiment, ça ne passe à rien.
04:37Et en même temps, c'est l'Allemagne parce qu'il y a cette expérience aussi de ces grands matchs.
04:42On l'a annoncé diminuer.
04:44Eh bien, elle arrive quand même à faire bloc et à empêcher cette équipe française de passer ce palier.
04:49Mais vraiment, il y a un but hors-jeu pour 5 centimètres.
04:53Il y a des faits de jeu.
04:54Il y a la barre aussi.
04:55Et puis la gardienne qui fait un arrêt magnifique.
04:57C'est certainement la meilleure joueuse du match.
04:59Voilà, donc il y avait encore des petits détails.
05:02Mais il y a fait trop de détails pour l'équipe de France une nouvelle fois.
05:04Donc là, j'ai plus les boules.
05:05Mais c'est vrai qu'effectivement, ce qu'elles ont montré, c'était intéressant.
05:08Moi, je veux bien qu'on dise qu'on en fasse une affaire de détails.
05:10Mais pour moi, c'est une énorme contre-performance.
05:12Parce qu'il a manqué beaucoup, beaucoup de qualité au bleu pour venir à bout de cette équipe d'Allemagne.
05:21Parce qu'en plus, elles ont pas mal commencé le match, les bleus.
05:24Alors évidemment, derrière, ça s'accélère avec ce double truc.
05:28C'est-à-dire l'expulsion logique de la joueuse allemande avec le pénalty.
05:32Mais derrière, il y avait quand même beaucoup de possibilités, notamment sur le jeu intérieur, des choses comme ça.
05:38Et moi, je trouve qu'on a manqué beaucoup de qualité dans le petit jeu.
05:42Il y a très peu de dribbles, très peu de justesse dans ces petites remises où on laisse passer la balle alors qu'il fallait la prendre.
05:48Tous ces petits riens, mais qui à l'arrivée ont traduit, moi je trouve, une grande faiblesse de la part des bleus.
05:54Et franchement, elles vont s'en vouloir, à mon avis, très longtemps.
05:55Parce que là, c'était une occasion en or d'aller dans le dernier carré.
05:58Tidiani, on ne vous a pas encore entendu, mais c'est le moment justement de poser la question qu'on doit poser à la suite de cette élimination.
06:06Puisque hier, on s'est demandé un petit peu ce que signifierait cette élimination aujourd'hui.
06:10La question est assez simple.
06:12Est-ce une honte ?
06:15Voilà, on hésitait entre deux termes.
06:16Je voulais voir quel était le terme affiché.
06:18Est-ce une élimination honteuse pour l'équipe de France ?
06:22C'est à vous de répondre, bien sûr, derrière, pour ça.
06:25Tidiani, comme on ne vous a pas entendu, je vous laisse dire oui ou non déjà.
06:27Ça peut sembler excessif, mais je pense qu'on n'en est pas loin.
06:31Charlotte, non.
06:32Candice, non.
06:33Dave, Régis.
06:36Non, parce qu'il n'y a pas de honte dans le sport, mais c'est une énorme contre-performance.
06:40Et je rejoins Dave, c'est une grosse contre-performance.
06:43Mais ce n'est pas honteux, non.
06:44Tidiani.
06:45En fait, on ressort de ce match en se disant presque que ce qui devait arriver, arriva.
06:51Si on se fie au scénario du match, de voir ces planètes s'aligner défavorablement parce que l'Allemagne donnait l'impression de grandir en termes de confiance.
07:00Et l'équipe de France, de voir un petit peu, tantôt, au fur et à mesure des minutes.
07:06Parce qu'au départ, on se dit, l'attitude est bonne.
07:09C'est plutôt, on va dire, à égalité sur les premières minutes.
07:13Il y a ce fait de jeu qui est quand même hyper favorable avec quand même une double peine qui est de plus en plus rare dans le football.
07:18Il faut le dire.
07:19Parce qu'avoir rouge pénalty, normalement, ça n'existe quasiment plus.
07:21Tu as ce coup de pouce.
07:23Ce n'est pas la double peine.
07:24Ce que tu dis, c'est que c'est considéré comme un geste violent.
07:26Donc, à ce moment-là, c'est rouge.
07:27Quand il y a pénalty et carton rouge, aujourd'hui, dans le football, c'est devenu très rare.
07:31Non, mais je ne dis pas que ce n'est pas justifié.
07:33Je dis juste que c'est devenu une rareté.
07:35Avant, ça pouvait arriver tous les deux matchs, tous les trois matchs, il y avait une faute en position.
07:39Là, c'est quand même une rareté.
07:40Tu as cet événement qui t'est favorable.
07:43Ensuite, il y a les occasions.
07:44Bon, là, il y a peut-être le petit manque de réussite, etc.
07:46Mais moi, je suis assez d'accord avec Dave.
07:48Il y a aussi une défaillance sur le jeu, parce que les attaques rapides ou les ballons sont donnés soit à contre-temps, soit pas dans la bonne zone.
07:57Et puis, même mentalement, moi, j'ai trouvé que les Allemandes, elles ont emmené le match sur le terrain qu'elles souhaitaient.
08:02Un terrain qui était âpre, avec beaucoup de duels, où elles ont été dures.
08:06L'arrière-droite, c'est quête.
08:09Elle a été énorme.
08:11Et elle a été, je trouve, à l'image de cette équipe d'Allemagne.
08:12C'est-à-dire, elle s'est contentée d'être compacte, de faire bloc.
08:15Mais elle avait un point de mire qui était clair, qui était d'en donner l'équipe de France le plus loin et le plus tard possible dans ce match.
08:22Et de notre côté, mine de rien, le seul but qu'on marque, c'est un pénalty.
08:27Il y a des occasions, mais c'est quoi une frappe lointaine ?
08:30Bon, il y a un but qui est refusé.
08:31Mais moi, je trouve que l'esprit de conquête, on ne l'a pas beaucoup eu sur la deuxième partie du match.
08:39Et c'est une opportunité historique, parce que battre l'Allemagne pour cette équipe de France, c'était marqué l'histoire.
08:45Un vaincu en face de poule, bien sûr, on le rappelle, cette équipe de France également.
08:49Qu'est-ce que vous avez envie de répondre à Tidiani ?
08:50Non, mais c'est vrai qu'au début, ne serait-ce si on prend la compo, parce qu'au final, on n'a pas retrouvé, je dirais, presque la vraie équipe de France.
08:56C'est-à-dire que quand on sort Baltimore, qui était plutôt bonne à gauche, et on met Cascarino à gauche et Diany à droite, parce que Diany est bien meilleure à droite, c'est plus compliqué pour elle à gauche.
09:06J'ai déjà l'impression qu'on bouge un peu, nous, notre composition.
09:09Alors, je ne sais pas si c'est pour s'adapter, pour surprendre dans quel état d'esprit a été fait ce changement.
09:14Mais, par exemple, d'Almeda, on ne l'a pas vue, justement, dans son couloir droit, elle est très peu montée, mais aussi parce que devant elle, il n'y avait plus Cascarino.
09:20Donc, cette relation qui ne nous avait plus au premier tour, on ne l'a pas vue, déjà.
09:22Donc, c'est déjà un premier élément où on perd un élan offensif.
09:27Baltimore est entrée ensuite, mais dans un contexte compliqué, donc je trouve qu'elle n'a pas eu le rendement qu'il fallait.
09:32Pour moi, Delphine Cascarino est sortie trop tôt.
09:34Peut-être que, alors, je ne sais pas si c'était physique, mais elle aurait pu rester peut-être encore dix minutes, parce que vraiment, c'est elle qui faisait un peu la différence.
09:40Donc, il y a eu peut-être ces petits changements, comme ça, ces associations qu'on n'a pas revues, qui marchaient pourtant au premier tour.
09:47Régis, sur les attaquantes, justement ?
09:49Oui, moi, je pense qu'au-delà de ne pas avoir profité du fait d'être à 11-10 en faisant davantage courir les Allemandes,
09:55ce que je retiens de ce match, c'est la faillite des attaquantes françaises.
09:59Parce que vous avez quand même une supériorité numérique qui est quand même invraisemblable pendant plus d'une heure et demie.
10:05127 minutes, très exactement.
10:06Voilà. Qu'à Toto, on ne l'a pas vue.
10:08Diany, on ne l'a pas vue.
10:10Delphine Cascarino, on l'a vue un peu plus que les autres.
10:12Les filles qui sont rentrées, on ne les a pas vues.
10:15Un peu Baltimore.
10:16Un peu Baltimore, mais c'était très confus dans le dernier geste, dans la surface.
10:21Tu dois prendre tes responsabilités.
10:23J'ai vu très peu de... J'en parlais avec Charlotte pendant le match.
10:25J'ai vu très peu de 1 contre 1, très peu de prise d'initiative.
10:29Charlotte m'a répondu que ce n'était pas dans la culture de l'équipe de France de provoquer 1 contre 1.
10:32Ok, mais là, c'est difficile de faire des différences quand tu ne vas pas provoquer 1 contre 1.
10:36Je te finis, je te laisse la parole.
10:37Donc, j'estime que les trois titulaires n'ont pas fait le job,
10:42ou vont se passer à côté de leur match,
10:43et les remplaçantes n'ont pas fait mieux.
10:46Donc, quand tu es à 11 contre 10 et que tes attaquants traquent leur match,
10:49tu ne peux pas espérer beaucoup mieux.
10:50Il faut qu'on arrive, même si c'est compliqué parce qu'on est frustré.
10:53Il faut prendre un peu de recul parce qu'on ne joue pas contre le Pays de Galles.
10:55On joue contre des Allemandes qui, normalement, ont un peu plus de possession de jeu.
10:58On sait que l'équipe de France, ce n'est pas une équipe comme l'Espagne
11:01qui a 80% de possession à faire un jeu de position,
11:04à être toujours très très proche.
11:05Techniquement, elles sont incroyables.
11:06L'équipe de France, c'est une équipe de transition.
11:08Contre les Pays-Bas, les Pays-Bas, elles avaient quasiment plus de possession,
11:11il y avait plus d'espace.
11:12Là, contre des Allemandes à 10 contre 11, dès le début du match,
11:15elles ont mis le bus avec de l'agressivité.
11:19Parce qu'on ne se rend pas compte que les Allemandes, elles courent partout.
11:21Elles n'ont jamais rien lâché à 10 contre 11.
11:21Non, mais ça, c'est vrai, bien sûr.
11:23Ça leur a donné un élan.
11:23Ça leur a donné un élan.
11:25Mais bien sûr, un élan.
11:25Nous, notre équipe de France, c'est des joueuses d'espace,
11:29des joueuses de profondeur,
11:30des joueuses qui créent des choses offensivement.
11:32Avec Sakina Karchawi, qui a été exceptionnelle,
11:34qui a essayé de donner des bons ballons.
11:36Mais physiquement, elles ont été trop imposantes.
11:38On ne se rend pas compte de l'impact qu'ont mis les Allemandes.
11:40Là, c'est une nouvelle compétition qui a débuté pour nos Françaises.
11:44Donc, bravo.
11:45Mais Charlotte, est-ce qu'il n'y a pas quelque chose...
11:46Tu vas me dire.
11:49C'est sans me te contredire.
11:50Non, mais peut-être, oui.
11:51Mais est-ce qu'il n'y a pas quelque chose d'un petit peu mental ?
11:54J'explique.
11:55Ça me fait penser à un certain nombre de matchs.
11:57Je prends, en dernier exemple, le Brésil.
12:00C'était en quart de finale des Jeux Olympiques, des derniers.
12:03Où tu es au-dessus, tu sembles au-dessus en tout cas.
12:07Et qu'à partir du moment où il y a un ou deux faits de jeu
12:10qui te sont contraires et où tu n'as plus la main sur le match,
12:13tu n'arrives plus jamais à le reprendre.
12:15Et moi, ce match-là, j'ai eu l'impression de le voir, mais mille fois.
12:17Où tu as l'impression que l'équipe de France, avant le match,
12:20elle est vraiment armée en termes de football, etc., pour y aller.
12:24Mais qu'au moment du match, dans ces matchs un peu coup près,
12:27dans ces matchs où, effectivement, l'air se fait rare, etc.,
12:30quand elles n'ont plus la main sur le match,
12:32quand le match a glissé vers quelque chose d'autre,
12:34comme là, les Allemandes l'ont emmené sur quelque chose de plus compact,
12:38plus agressif, peut-être plus dur.
12:40C'est elles qui ont posé l'équation, ce soir, c'est les Allemandes.
12:42Et j'ai l'impression que ce match-là, de l'avoir vu plusieurs fois,
12:45avec des équations différentes, mais finalement avec un peu la même recette.
12:48C'est-à-dire qu'à partir du moment où les Bleus ES n'ont plus la main sur l'adversaire,
12:53qu'elles n'y arrivent plus.
12:54Qu'elles n'y arrivent plus et qu'elles finissent un peu par balancer,
12:57par perdre leurs moyens.
12:59Toutes ces actions, toutes ces combinaisons un petit peu manquées.
13:02Moi, je suis persuadé que c'est un défaut de qualité,
13:04je pense que c'est un défaut de nervosité.
13:05Les Pays-Bas, c'était exactement l'inverse.
13:07Tu perds à la mi-temps 2-1 et tu te réveilles en deuxième période.
13:09On est en match de poule.
13:10On n'est pas dans un match coup près.
13:11Moi, je te parle dans les matchs coup près.
13:12Est-ce que c'est la maturité aussi ?
13:13Il n'y a pas le même rapport de force mentale avec une équipe comme les Pays-Bas
13:16qu'avec l'Allemagne, qui a sorti l'équipe de France maintes et maintes fois
13:19dans des circonstances diverses et variées.
13:22Et là, je suis obligé de rejoindre Def.
13:24Pour moi, ce soir, il y a aussi une faillite mentale.
13:26Parce que moi, j'entends ce que nous disent les filles.
13:28Elles sont plus spécialistes que nous sur l'aspect du jeu.
13:31Moi, je persiste à penser que jouer 127 minutes avec un joueur ou une joueuse de plus,
13:36à un moment, tu es censé faire valoir un minimum d'emprise technique,
13:39de faire courir le ballon, d'essayer de créer un décalage.
13:44Et qu'à un moment, tu vas réussir à le trouver d'une façon ou d'une autre.
13:47Et tu peux avoir en face toute la combativité, du dépassement de fonction.
13:51Attends, les premiers changements allemands arrivent quand même assez tard aussi
13:55dans la rencontre.
13:56Donc physiquement, elles n'étaient pas non plus à l'agonie, les Allemandes.
14:00Donc moi, c'est pour ça que j'entends les arguments,
14:02les circonstances atténuantes sur le jeu.
14:04Mais pour moi, ce soir, c'est un fail mental avant tout.
14:07Et alors justement, je voulais un peu dans la continuité
14:09vous relancer aussi sur cette séance de tir au but.
14:12Qu'est-ce qui se passe en fait ?
14:13Comment on décrypte ça ?
14:14Comment on explique ça ?
14:15Comment on explique ce qui s'est passé ?
14:17Il y a eu les joueuses plus expérimentées qui sont sorties, tout simplement.
14:21Donc c'est une équipe qui est très très jeune.
14:23Et il y a eu quelques joueuses qui n'ont pas tiré.
14:27Alice Sombat, je pense qu'elle aurait pu tirer un peu plus tardivement
14:30dans la séance de tir au but.
14:32C'est la dernière à avoir tiré.
14:33C'est la dernière à avoir tiré.
14:34Donc il y avait quand même d'autres joueuses qui étaient un peu plus expérimentées.
14:37Mais après, c'est au ressenti.
14:38Et Alice Sombat, c'est quelqu'un qui est très sereine,
14:40qui tout passe au-dessus dans le sens où c'est lisse.
14:44Elle est confiante en elle.
14:46Elle a fait une super compétition.
14:47Mais ça a toujours été le problème mental dans cette équipe de France depuis toujours.
14:51Depuis la même génération.
14:52Alouzane et Sip, Camille Abilie, Soma Bonpastor.
14:53C'était toujours l'aspect mental.
14:54Alors c'est quoi ? Qu'est-ce qui explique ça ?
14:56Ce n'est pas dans notre culture.
14:57Dans notre culture, quand on est petite fille,
14:59nous on a envie de bien s'appliquer techniquement,
15:01de créer des choses tactiquement,
15:02d'ouvrir notre intelligence de jeu.
15:04Ce n'est pas d'aller se bagarrer,
15:06d'aller être très très agressif,
15:09mettre des tacles partout, courir partout.
15:11Ce n'est pas ça notre mentalité en France.
15:11C'est une dimension qui nous manque sur la compétition,
15:15c'est-à-dire l'amener un peu ce qu'on veut faire.
15:16Ce n'est pas notre culture.
15:17Alors nous, on a envie de développer du jeu,
15:19on a envie de montrer, de faire du spectacle.
15:20Et dans d'autres pays plus nordiques,
15:22l'Allemagne, c'est une équipe comme ça.
15:23L'Italie, l'Espagne, c'est un peu plus tactique.
15:25Nous, la France, on avait un peu plus d'avance dans le jeu.
15:28Les autres pays nous rattrapent.
15:29Mais là, des équipes comme l'Allemagne,
15:31comme les Pays-Bas ou la Suède,
15:32maintenant, c'est des équipes qui jouent aussi.
15:33Avant, elles ne jouaient pas.
15:35Elles faisaient 1m80,
15:36elles mettaient des balancers.
15:38Elles allaient vite devant et c'était fini.
15:40C'est l'aspect mental qui, depuis toutes ces générations,
15:42a bloqué un équipe de France féminine.
15:43C'est encore une séance de tir au but qu'on perd.
15:45C'est une constante.
15:47On sait, dans le foot français,
15:50mais surtout le foot français féminin,
15:51c'est que c'est encore une séance perdue.
15:53Il va falloir quand même se pencher un peu là-dessus.
15:55Je me doute qu'elles ont certainement
15:57travaillé les tirs au but la veille du match.
16:00Je ne sais rien.
16:01Mais peut-être, je ne sais pas,
16:02un préparateur mental ou quelque chose.
16:04Après, puisque tu en parles,
16:06sur Alice qui rate le dernier tir au but,
16:08elle est très jeune
16:09et tu sens une fébrilité au moment.
16:11C'est le 14e pénalty qu'elle va tirer.
16:13C'est très improbable.
16:15Elle ne peut pas aller au-delà de ses forces.
16:17En revanche, le tir au but raté de...
16:19De Majerie.
16:20De Majerie.
16:21Moi, je n'ai jamais vu
16:23un frappeur de pénalty
16:25ou une frappeuse de pénalty
16:26courir parallèlement à la ligne de but.
16:29À Zaza, en 2016.
16:30On en parlait.
16:32C'est la première fois qu'elle tire comme ça.
16:33Mais en plus, le moment n'était pas très bien choisi.
16:36Elle était là en 2015 en plus.
16:38Et quand tu es gauchère
16:39et que ta course d'élan arrive comme ça,
16:41de la droite vers la gauche...
16:44Tu ne peux que frapper à la droite du dernier.
16:45Tu ne peux que fermer ton pied.
16:48Tu ne peux pas ouvrir ton pied.
16:49Là, ton ballon, il va à 45 degrés sur la gauche.
16:52Donc, c'est évident qu'elle va fermer son pied
16:54et qu'elle va frapper sur la gauche de la Gardenne.
16:56Donc, je trouve que tu donnes un indice quand même
16:59qui est monstrueux.
17:00En voulant dérouter, à la base, peut-être,
17:02avec cette course d'élan,
17:03mais elle donne l'indication.
17:04Tu donnes une info.
17:05Enfin, modestement, c'est ce que j'ai vu.
17:08Et elle se complique la vie dans l'organisation de sa frappe.
17:11Et c'est une cadre, non ?
17:12C'est l'enfer à ce moment-là.
17:13On a affaire à une cadre, quand même.
17:14Avec tout ça, de devoir s'organiser de façon...
17:17Moi, qui me paraissais complètement...
17:18Après, il ne faut pas la câbler, elle.
17:20Non, bien sûr.
17:20Non, mais là, on en parle.
17:21Oui, bien sûr.
17:22Non, mais c'est un moment important de la journée, de la soirée.
17:24On est complètement d'accord.
17:26Effectivement, on a discuté du reste.
17:28C'est-à-dire que certainement que les Bleus
17:29avaient la possibilité, avec autant de temps
17:32en supériorité numérique, effectivement.
17:34Bon, après, tu arrives au tir au but,
17:35tu bascules dans le truc où, effectivement,
17:36tout se rééquilibre.
17:37Vous voyez, où les failles mentales,
17:39là, elles pèsent encore plus lourd.
17:41Et puis, quand tu as l'arrêt extraordinaire
17:44de Berger dans la prolongation,
17:45en fait, à ce moment-là,
17:46je pense que mentalement, dans un match
17:48où tu es quand même un peu bloqué,
17:49où il y a de la fatigue qui s'est accumulée,
17:51où tu sens quand même l'odeur des tirs au but
17:53se rapprocher dangereusement,
17:55et qu'elle te sort cet arrêt-là,
17:56je pense que...
17:57On n'était pas loin d'un but contre son camp,
17:59à la base, on le rappelle.
17:59C'est ça, mais c'est un arrêt exceptionnel.
18:02Il y a souvent des critiques sur les gardiennes
18:04à plus ou moins juste titre
18:06dans le football féminin,
18:08mais ça, c'est un arrêt de grande classe.
18:09Elle leur a fait d'impression que...
18:10Juste une chose dont on n'a pas parlé,
18:12un fait de jeu dont on n'a pas parlé,
18:13mais qui éclaire le match d'un autre regard,
18:15c'est que la France a quand même
18:16arrêté un pénalty.
18:17C'est-à-dire que ce match-là,
18:18tu aurais pu le perdre
18:19avant même le début de la prolongation.
18:22Donc, on était quand même
18:23sur un fil toute la soirée.
18:25Charles Antoine,
18:25il y a une première déclaration
18:26qui nous vient directement
18:27du sélectionneur de l'équipe de France.
18:29Oui, exactement.
18:30Laurent Bonadéi s'est exprimé
18:31à l'issue de cette défaite.
18:33Il dit qu'il y a de la déception
18:35et de la tristesse pour les filles.
18:36On pensait avoir fait le plus dur
18:38en ouvrant le score à 11 contre 10.
18:40Les Allemandes ont été héroïques.
18:42Après, les pénaltys, c'est difficile.
18:44Mais il faut féliciter les Allemandes
18:45pour la qualification.
18:46C'est exactement ça.
18:47On l'a vu.
18:47Elles pensaient vraiment
18:48avoir fait le plus dur.
18:49Et derrière,
18:50elles n'ont pas continué à pousser.
18:52C'est de mettre le deuxième but.
18:53Elles se sont un peu reposées
18:54sur leur laurier.
18:55Elles ont pris le but.
18:55Mais elles avaient fait le plus dur.
18:57Elles ne pensaient pas seulement
18:58à avoir fait le plus dur.
18:59Elles avaient fait le plus dur.
19:00Tu sais, on le voit dans sa tour.
19:02Il faut mettre le troisième but déjà.
19:05Tu n'as même pas mis le deuxième.
19:07La naïveté défensive
19:08qu'on avait relevé déjà
19:09sur la phase de poule
19:10et même globalement
19:11sur les matchs de préparation,
19:13le corner où tu as déjà
19:15ta supériorité numérique,
19:17c'est neuf Françaises dans la surface
19:18pour cinq Allemandes
19:19et tu prends un but.
19:20Charlotte, comment on va se remettre
19:22de cette déception ?
19:24Comment on se remet ?
19:26Je pense qu'il faut s'aérer l'esprit
19:27puis penser foot.
19:28Mais il y a quelques anciennes
19:30qui ont vécu
19:31ce genre d'épopée difficile.
19:34Il y a beaucoup de joueuses
19:35qui, elles, oui,
19:36ça va être frustrant, déçus
19:37ces quelques jours.
19:39Mais là, elles ont fait
19:41énormément de matchs
19:41depuis toute la saison.
19:42Il y a des joueuses
19:43qui sont allées loin
19:44en Ligue des champions,
19:45donc récupérées.
19:47Mais Laurent Bonadé,
19:48il est en train de créer
19:48quelque chose.
19:49Il a créé cet effectif
19:50avec un envie de donner
19:53les clés à pas mal
19:54de jeunes joueuses,
19:55à une nouvelle génération.
19:56Donc non, c'est sur la continuité.
19:57Là, il est en train de commencer
19:58une nouvelle histoire,
20:00une nouvelle page
20:00de l'équipe de France.
20:02Mais c'est sûr
20:02qu'il y a une déception
20:03parce que c'est sur un fil
20:04et que le scénario,
20:05il était bien pour les Bleus.
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