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00:00La question des frontières entre la Guinée et la Sierra Leone, notamment au niveau de la
00:13zone de la localité frontalière qu'on appelle Yenga, Yenga qui est un tout petit village
00:19de quelques maisons d'ailleurs, fait l'objet de polémiques ou disons des disputes depuis
00:26mais pour bien camper cette situation, il faut faire un recul, il faut faire un recul en
00:35interrogeant la genèse même de ce conflit frontalier.
00:39Écoutez, je vais donc vous dire qu'on est dans la phase des conquêtes coloniales et
00:45donc pour réglementer l'occupation des territoires, il a été convoqué la conférence de Berlin,
00:54comme vous le savez, la conférence de Berlin a institué un nouveau principe qui est le
01:00principe d'occupation effective et partant sur la base de ce principe, donc la France qui
01:05était déjà dans la localité et la Grande-Bretagne ont voulu démarquer, matérialiser leurs frontières
01:13donc fixer leurs limites de leurs différentes positions territoriales.
01:18Et donc, s'il fait qu'il y a eu une série de conventions diplomatiques entre la France
01:22et la Sierra Leone et la Grande-Bretagne, donc la Guinée qui était du côté français
01:30et la Sierra Leone qui était du côté britannique.
01:33Parmi ces conventions diplomatiques, il y a l'accord franco-britannique de 1912
01:38et cet accord franco-britannique de 1912 délimite donc la zone en question, la zone qui est
01:47l'objet de conflits actuellement, donc au niveau du fleuve Makona.
01:51Alors, depuis, en 1974 donc, il y a eu les premiers remous autour de la paternité de cette
02:01zone, de cet espace frontalier qu'on appelle Yenga.
02:04La Guinée a estimé que le territoire lui appartient.
02:09La Sierra Leone a tenu le même discours.
02:11Alors, la question est montée au niveau du sommet des deux États
02:16et les deux chefs d'État d'alors, Siaka Stivine de la Sierra Leone
02:20et le président Ahmed Sekou Touré de la Guinée, ont engagé des négociations diplomatiques
02:26qui ont permis de régler ce problème-là à l'amiable sur la base aussi de l'accord
02:32franco-britannique de 1912.
02:34Et donc, depuis 1974, le problème n'a pas fait l'objet de polémiques.
02:41Il n'y a pas eu de problème entre les deux communautés rivierennes.
02:45Figurez-vous d'ailleurs que la localité en question est habitée par la même communauté,
02:50par le même groupe ethnique qui est donc les Kisi.
02:53Les Kisi qui sont donc achévalantes, la Guinée, la Sierra Leone et le Libéria.
02:57Alors, dans le contexte de la guerre, des attaques rebelles aux frontières,
03:03donc la guerre civile qui a commencé au Libéria et qui a eu ses ramifications en Sierra Leone.
03:10Et par finir, la Guinée a été aussi victime d'intrusion rebelle, d'attaques rebelles
03:15au niveau de ces zones frontalières dont les préfectures les plus touchées étaient
03:19Masanta, Guékédou, quelques zones frontalières de Farana et Forécaria.
03:25Alors, pour le cas spécifique de Guékédou, la zone de Yenga a été l'une des portes d'entrée
03:31parce que Yenga est de l'autre côté du fleuve.
03:35Et je parlais tout à l'heure de l'accord franco-britannique d'ailleurs,
03:39qu'il est important de mentionner encore une fois.
03:42Dans cet accord diplomatique entre la Grande-Bretagne et la France,
03:47il est prévu à l'article 8 notamment que le fleuve et les îles appartiennent en entier à la France,
03:55donc à la partie guénienne, mais que les deux populations rivériennes ont les mêmes droits d'exploitation du fleuve.
04:01Voyez-vous déjà qu'il y a matière à s'interroger.
04:04On ne peut pas dire que ce téléphone appartient à M. X et dire en même temps que M. X et M. Y ont le même droit d'utilisation ou d'exploitation de ce téléphone.
04:14Là déjà c'est un problème.
04:15Alors, je reviens donc au tournant des années 2000 où il y a eu des attaques rebelles.
04:21Donc, à la suite de ces attaques perpétées sur le territoire guinéen,
04:25la Guinée a essayé de constituer une ligne de bataille défensive comme ça se fait en matière de défense.
04:31Et donc, qu'est-ce qui se passe finalement ?
04:34Les Guinéens ont essayé de regarder au niveau non seulement de ces différents accords diplomatiques, mais aussi les quatre états-majors.
04:42Et ils se sont rendus compte effectivement que, d'ailleurs il y a une mission du côté guinéen, une mission technique qui s'était rendue,
04:50et ça c'était en 1987, dans la localité pour faire une reconnaissance des limites frontalières.
04:55Or, et dans la convention à laquelle je faisais allusion tout à l'heure de 1912, il est mentionné quelque part les bornes 15 et 16.
05:04Et la mission des reconnaissances a permis d'identifier ces bornes 15 et 16 là,
05:09qui se trouvent à 800 mètres du fleuve Makona, sur la rive droite, donc du côté syra-lyonnais.
05:14Et donc, au regard de cette disposition et au regard de ce rapport technique de reconnaissance qui a été élaboré par une commission guinéenne,
05:24ils se sont rendus compte qu'effectivement la frontière n'est pas le fleuve Makona,
05:31qui dans l'imaginaire des syra-lyonnais constitue la limite ou la frontière naturelle,
05:36mais plutôt la frontière, ces deux bornes-là ont été identifiés à 800 mètres, donc après le village de Yenga.
05:44Et donc, ce qui fait que, dans ce contexte de guerre, l'armée guinéenne est venue mettre une base militaire juste à la sortie de ce village de Yenga,
05:53qui correspond aux 800 mètres qui sont mentionnés dans ce rapport de reconnaissance, voyez-vous.
06:00Donc, c'était dans un contexte de guerre.
06:02Alors, quand les hostilités se sont calmées, la syra-lyonnais a estimé que la Guinée a fait une occupation de son territoire.
06:09Donc, il y a eu pas mal de pourparlers entre les deux États.
06:13Finalement, il y a eu en 2012 un accord de retrait des forces armées.
06:20Donc, la Guinée a battu le retrait, mais la zone est restée toujours sous le contrôle de l'armée guinéenne
06:27parce qu'au regard de ce que je viens de dire là, au regard des textes qui sont là, des accords diplomatiques,
06:33au regard de cette mission technique qui avait fait une mission de reconnaissance sur le terrain en 1987,
06:41cette zone-là appartiendra à la Guinée, je vais mettre au conditionnel,
06:45puisqu'il faut manifestement que les deux États poursuivent les négociations au niveau diplomatique
06:53en impliquant bien entendu les partis techniques pour voir comment régler définitivement ce problème.
07:00Alors, dans ce contexte de la guerre, la base militaire a été installée.
07:03Et les Céraléonnais ont estimé que c'est une agression, c'est une occupation du territoire, de l'espace territorial de la Céraléonne.
07:14Donc, voilà, depuis là, le problème, il n'est pas tant.
07:18Il est là, il est présent, il est omniprésent.
07:21Mais ce qu'il faut noter, c'est que ce problème des conflits est beaucoup plus politique
07:27parce que les communautés rivéraines, les Kissi, qui sont de part et d'autre du fleuve,
07:33c'est la même communauté.
07:34Ce sont des frères, ce sont des cousins, il y a des alliances, des mariages, ainsi de suite.
07:38Et d'ailleurs, lorsque, lors de mes recherches de terrain,
07:43interviewé une des personnes ressources de la localité,
07:48le doyen Kissi me faisait savoir, et c'est même au port,
07:51parce que, juste au niveau du fleuve, là, il y a un port qui sert de point de passage,
07:57où il y a même un bac qui sert de point de passage,
08:00de traverser pour aller de l'autre côté vers la Céraléonne.
08:02Alors, le monsieur m'a dit, l'interrogeant sur la genèse même de ce village,
08:07il m'a fait comprendre que ce village aurait été créé par un monsieur
08:11qui s'appelait, pelerait Farah Yeko Wendeno,
08:15qui venait de Wendekendema,
08:17Wendekendema qui est l'une des sous-préfectures de la Guinée.
08:19D'accord ? Et donc, pour lui, pour ce doyen-là,
08:23ce village, Yengala, appartient à la Guinée.
08:25Et donc, ce témoignage a conforté un peu les missions techniques
08:29qui avaient été sur le terrain,
08:31et qui ont réussi à identifier les bonnes 15 et 16,
08:34telles que mentionnées dans l'accord franco-britannique de 1912.
08:37Et donc, aujourd'hui, la situation, elle est là,
08:41elle est présente,
08:43et depuis, d'ailleurs, les deux derniers mois,
08:47il y a eu une montée de tensions encore.
08:49entre les armées des deux pays.
08:52Et donc, finalement,
08:52les populations du village de Yengala
08:55étaient obligées de quitter le village
08:58et pour qu'éventuellement,
09:01ils soient mis à l'abri
09:02de tout ce qui pourrait advenir comme violence.
09:05Et donc, la question,
09:06elle est vraiment, aujourd'hui, préoccupante
09:08et elle l'intéresse beaucoup,
09:13beaucoup, non seulement les partenaires techniques et financiers,
09:16tels que la GIZ,
09:17tels que l'Union africaine,
09:20qui a d'ailleurs un programme,
09:21un programme qui repose justement sur la réglementation,
09:27la gouvernance des espaces frontaux.
09:29Et il y a, le mois passé,
09:32au mois de juin passé,
09:34il y a eu une réunion,
09:35une réunion des quatre États membres
09:38de l'Union du flou Makona,
09:39au Libéria-Morovia.
09:41Et cette réunion avait pour objectif,
09:43justement,
09:44de mettre en place des comités mixtes frontalières
09:47et des commissions mixtes frontalières
09:49et puis procéder éventuellement
09:51à la réaffirmation des accords de délimitation,
09:54mais également procéder à la délimitation
09:56et à la démarcation de ces zones frontalières.
09:59Puisque le problème aussi est
10:01qu'à plusieurs endroits,
10:03ces zones frontalières-là
10:04ne sont pas véritablement démarquées.
10:07Il n'y a pas de repères,
10:09il n'y a pas de bonnes qui puissent dire
10:11à tel endroit se situe effectivement la limite.
10:14Voyez-vous.
10:14Et donc, c'est une question
10:15qui interpelle nos autorités
10:17parce que c'est une question de souveraineté.
10:20Il y a bien entendu
10:21des initiatives de médiation,
10:23de résolution de ces conflits au niveau local,
10:26mais lorsqu'il s'agit d'une question de souveraineté
10:28parce qu'une question de frontière,
10:31et comme on le dit,
10:32la frontière, c'est la limite du territoire d'un État.
10:34Et dès qu'on parle d'État,
10:35on a forcément là la présence des autorités
10:38qui doivent au niveau le plus élevé de l'État
10:42donc engager ces négociations-là
10:44pour que le problème soit résolu
10:46de manière pérenne
10:47et éviter qu'à chaque fois,
10:50comme il y a eu résurgence d'ailleurs
10:52à partir des années 2000,
10:55que cela ne fasse plus l'objet
10:56d'une telle situation
10:58que les deux États,
11:00sur la base donc de négociations,
11:03en impliquant les partis techniques,
11:05puissent parvenir à un accord définitif
11:07pour que la paix règne dans cette localité
11:11qui, comme je le disais d'ailleurs,
11:12est habitée par la même communauté ethnique
11:14qui ont des liens de parenté,
11:16de mariage, de cousinage, ainsi de suite.
11:19Oui, je peux vous dire que ces initiatives sont en cours
11:31depuis plusieurs années déjà.
11:33Depuis plusieurs années déjà.
11:34Mais comme vous savez,
11:36les questions de souveraineté,
11:38souvent,
11:40elles sont très délicates.
11:41parce que chacun ou chaque parti
11:44souhaiterait que le drap soit tiré de son côté
11:47et lorsque, surtout, il y a des enjeux,
11:50lorsqu'il y a des enjeux,
11:51et vous l'avez dit en introduisant
11:53cet échange-là,
11:55la zone est réputée être une zone riche
11:57en diamants.
11:58Donc voilà aussi l'un des enjeux.
12:00Et je rouvre d'ailleurs cette parenthèse
12:03dans le contexte de ces attaques rebelles-là.
12:05L'Oruf,
12:06qui était l'entreprise de guerre de Fodé-Sankon,
12:10qui a perpétré les attaques rebelles
12:12au niveau des frontières guinéennes,
12:13a commencé à exploiter le diamant
12:16dans cette zone-là.
12:18Et ce diamant-là permettait justement
12:20d'alimenter,
12:23de faire fonctionner,
12:24de faire bien tourner son entreprise de guerre
12:26et venir attaquer la Guinée.
12:28Et donc voilà aussi l'une des raisons
12:30pour lesquelles la partie guinéenne
12:32s'est dit,
12:32mais écoutez, on ne peut pas venir exploiter les ressources
12:35sur un territoire qui est réputé être le nôtre
12:38et utiliser ces moyens-là
12:43pour venir nous attaquer.
12:45Donc c'est là que cette base militaire
12:47a été mise en place, voyez-vous.
12:49Mais comme je le disais,
12:51la question, elle est éminemment politique
12:53et elle ne peut être résolue que sur le plan politique,
12:57sur le plan diplomatique,
12:58avec la volonté des chefs d'État,
13:00on peut arriver à trouver
13:03véritablement une issue,
13:05une issue pérenne à ce conflit.
13:15Oui, écoutez, monsieur,
13:17moi je parle,
13:19ou je parle sur la base des textes,
13:22voyez-vous,
13:22parce qu'il y a des conventions diplomatiques
13:24avant même que la Guinée ne soit
13:26État indépendant
13:27ou que la Sierra Leone ne soit État indépendant.
13:30Là, ces deux territoires-là appartenaient,
13:33la Guinée appartenait à la partie française,
13:35la Sierra Leone appartenait à la Grande-Bretagne.
13:38Et ce sont ces deux puissances coloniales-là
13:40en 1912
13:40qui ont
13:41élaboré
13:45cet accord diplomatique-là
13:47qui délimite ces espaces-là.
13:49Et donc, au regard
13:50de cet accord diplomatique,
13:54la zone
13:54appartient à la Guinée.
13:57Je vous ai parlé
13:57des bonnes 15 et 16
13:58qui ont été identifiées
14:00à 800 mètres au-delà du fleuve,
14:02donc sur la rive droite.
14:03Et le village
14:04dont on parle
14:05est avant les 800 mètres.
14:07Vous voyez ?
14:08Donc,
14:08sur la base
14:09de ces textes-là
14:10et sur la base
14:11d'un ensemble
14:13de missions de reconnaissance
14:14de terrain
14:15effectuées
14:16dans la localité,
14:18il a été établi
14:20que ce territoire-là
14:22appartient à la Guinée.
14:22Il y a une réalité
14:23et c'est une situation de fait.
14:25C'est vrai que la Guinée
14:26ou les populations guinéennes
14:28n'ont jamais habité
14:29cette zone-là.
14:30Voyez-vous ?
14:31Les Kysiens
14:32qui ont habité
14:33cette zone
14:33jusque maintenant-là
14:35se réclamaient
14:36du côté sérénionais.
14:38Est-ce que
14:38par ignorance
14:40ou est-ce que
14:41par volonté
14:43de se rattacher
14:43peut-être
14:44au territoire sérénionais ?
14:45Mais,
14:46sur la base
14:46des textes
14:47qui existent,
14:48cette partie-là
14:49relève
14:50du territoire guinéen ?
14:51Donc,
14:52je peux confirmer
14:53comme vous l'avez posé
14:55cette question,
14:56cette thèse-là.
14:57ça.
15:06Écoutez,
15:07ça,
15:07c'est un constat
15:09qui est généralement
15:10fait au niveau
15:11des zones frontalières.
15:13Ce n'est pas
15:13que seulement
15:13au niveau
15:14de la zone de Yinga.
15:16Vous voyez,
15:17lorsque
15:17des situations
15:19comme ça
15:19arrivent,
15:20les populations
15:21qui sont
15:22dans la localité
15:23n'ont pas
15:24un attachement
15:26effectif
15:26avec leur
15:27état d'appartenance,
15:28leur état d'origine,
15:30ces populations-là
15:30vont se sentir
15:31beaucoup plus
15:32attachées
15:32à l'état
15:34qui,
15:35disons-le,
15:36estime que
15:37ces populations-là
15:38relèvent
15:39de son territoire
15:39ou de son territoire
15:42national.
15:42Voyez-vous ?
15:43Et ça peut être
15:43le cas
15:44de ces populations-là.
15:45Comme je le disais,
15:46depuis les indépendances,
15:48ce territoire-là
15:48a été occupé
15:49par des chissiens
15:50mais qui se réclament
15:51du côté de la Sierra Leone.
15:52Est-ce par ignorance
15:53ou est-ce par volonté
15:54express d'être
15:55rattachés
15:56beaucoup plus
15:56au territoire
15:57sierra-lionais ?
15:58C'est là la question
15:59centrale aussi.
16:09C'est un autre
16:09cas de figure aussi,
16:11la frontière
16:11entre la Guinée
16:12et la Côte d'Ivoire
16:13au niveau
16:14de la localité
16:15des Zor,
16:15les villas de Gbeaba
16:16et d'ailleurs
16:17l'information
16:18que je peux partager
16:19avec vous,
16:20il y a juste
16:20une semaine
16:21après la rencontre
16:23du Morovia
16:23qui a permis
16:24de mettre en place
16:25les commissions
16:26mixtes frontières,
16:27la Guinée
16:28et du côté
16:29de la Côte d'Ivoire,
16:30la Guinée
16:30et la Côte d'Ivoire
16:31ont signé
16:32leur accord
16:32de délimitation.
16:33Donc je crois
16:34que sur la base
16:35de tout ce qui a été
16:36fait par le passé,
16:38notamment la dernière
16:39rencontre
16:40de Morovia,
16:41ça a permis
16:42aux deux États
16:43de prendre
16:43la mesure
16:44de la chose
16:45et finalement
16:46d'aboutir
16:46à la signature
16:47de cette convention
16:49de délimitation
16:50entre la Guinée
16:51et la Côte d'Ivoire.
16:52Et c'est un peu
16:53ce même scénario
16:56qu'on pourrait envisager
16:57pour les autres
16:58zones frontalières
16:59et c'est d'ailleurs
17:00là l'un des objectifs
17:01du programme
17:02de l'Union africaine
17:04pour justement
17:05faire en sorte
17:06que les espaces
17:07frontalières
17:07fassent l'objet
17:08d'une gestion
17:09harmonieuse
17:10de coopération,
17:12que ça devienne
17:12beaucoup plus
17:13des zones
17:13de coopération
17:14transfrontalière
17:15que des zones
17:16de tension.
17:17Et l'exemple
17:18de la Guinée
17:19et de la Côte d'Ivoire
17:20peut justement
17:22servir
17:22pour faire en sorte
17:24aussi que
17:25le cas avec
17:26la Sierra Leone
17:26puisse être réglé
17:27définitivement.
17:37Mon message
17:38aux autorités
17:38c'est de les encourager
17:40de poursuivre
17:41cette dynamique
17:41qui est déjà en cours
17:42avec l'appui
17:44des partenaires
17:45internationaux
17:46de l'Union africaine
17:46notamment
17:47de la GIZ
17:48parce que
17:49comme je le disais
17:49les questions
17:50des frontières
17:51relèvent
17:51de la souveraineté
17:52des êtres.
17:53Les populations
17:53locales
17:54ne peuvent pas
17:54délimiter
17:55les frontières
17:55ne peuvent pas
17:56démarquer
17:56les frontières.
17:57Les communautés
17:58qui sont concernées
18:01par ces tensions
18:02frontalières là
18:03c'est vrai
18:04il peut y avoir
18:05des mécanismes
18:06endogènes
18:06des mécanismes
18:07traditionnels
18:08de résolution
18:08de tensions
18:09de conflits
18:09au niveau local
18:10mais pour régler
18:11durablement
18:12ces questions là
18:13il faut
18:14que ça soit
18:15au niveau
18:16du sommet
18:17des états
18:17et je n'ai
18:18doute point
18:18de la volonté
18:19des états
18:20en question
18:21de la Guinée
18:21et des états
18:22voisins
18:23à engager
18:24cette dynamique là
18:24pour faire en sorte
18:25que ces questions
18:26soient résolues
18:27de manière définitive
18:28et je sais que
18:30dans un passé récent
18:32les deux chefs
18:33d'état
18:33se sont retrouvés
18:34dans la localité
18:34le président
18:35Syrah-Léonais
18:37et le président
18:37Guinée
18:38et je crois
18:38que c'est une dynamique
18:39qui est là déjà
18:40c'est une volonté réelle
18:41d'aller de l'avant
18:43et de faire en sorte
18:44que la question
18:45puisse être réglée
18:46définitivement
18:48et je ne doute
18:49point que
18:49dans les jours à venir
18:50ou les mois à venir
18:51que cette initiative
18:52là puisse se poursuivre
18:53pour permettre
18:54justement
18:55de régler ce problème
18:55Je me suis toujours
19:05intéressé
19:06à la question
19:07des frontières
19:08depuis que j'avais
19:09le niveau master
19:10c'est un sujet
19:11qui est extrêmement
19:12passionnant
19:13même s'il est très
19:14complexe aussi
19:14parce que
19:16imaginez
19:17lorsqu'il faut
19:18faire des recherches
19:19sur des frontières
19:21des limites
19:21qui ont été tracées
19:22entre les années
19:241800
19:251958
19:26pour le cas
19:27de la Guinée
19:28figurez-vous déjà
19:29que ça fait
19:30beaucoup d'années
19:31de recherche
19:32et il faut
19:33faire une
19:35grande triangulation
19:36de recherche
19:37d'informations
19:38donc ça fait que
19:39au delà de la Guinée
19:40j'ai pu faire
19:41des voyages
19:42d'ailleurs j'ai fait
19:43ma thèse de doctorat
19:44en France
19:44ça m'a permis
19:45de visiter aussi
19:46les archives nationales
19:47d'outre-mer
19:47à Aix-en-Provence
19:49à Marseille
19:50et donc ça m'a permis
19:51d'avoir une bonne
19:51documentation bien fournie
19:53ce qui fait aujourd'hui
19:54que la plupart
19:55des conventions diplomatiques
19:57des actes administratifs
19:58concernant la délimitation
19:59des frontières guinéennes
20:00je les ai
20:02je les ai
20:03et c'est ce qui m'a
20:04d'ailleurs permis
20:05de véritablement
20:07avoir des connaissances
20:08bien approfondies
20:09là-dessus
20:09sur cette question-là
20:10et vous voyez
20:11ce livre-là
20:13je viens de le publier
20:14aux éditions
20:15L'Armatan
20:16La République de Guinée
20:18et ses frontières
20:19années 1880
20:202010
20:21Héritage colonial
20:23négociation
20:23et conflictualité
20:24et dans ce livre-là
20:25j'ai abordé
20:26la question
20:27de toutes les frontières guinéennes
20:29partant
20:30des accords
20:31des négociations
20:32jusqu'aux actes administratifs
20:35donc dans ce livre
20:37vous trouverez
20:37l'ensemble des actes
20:39diplomatiques
20:39lorsqu'il s'est agi
20:41bien entendu
20:41des frontières
20:42avec les territoires
20:43étrangers voisins
20:45parce que dans ce contexte-là
20:46la Guinée
20:47et la Sierra Leone
20:49la Guinée
20:49le Libéria
20:50la Guinée
20:50la Guinée
20:50la Guinée-Bissau
20:51donc ces trois autres-là
20:53étaient des territoires étrangers
20:54et au niveau
20:56de ces territoires étrangers
20:58donc la délimitation
21:00a été faite
21:00sur la base
21:01des actes diplomatiques
21:02des accords diplomatiques
21:04entre la Guinée
21:05et les autres
21:05puissances
21:07maintenant
21:07lorsqu'il s'est agi
21:09des frontières
21:10de la Guinée
21:11avec les autres
21:12territoires
21:13qui appartenaient
21:14à la France
21:14donc la Guinée
21:16et le Sénégal
21:17la Guinée
21:17et le Mali
21:18la Guinée
21:19et la Côte d'Ivoire
21:19là il s'est agi
21:20des actes administratifs
21:21donc pris dans le cadre
21:23de l'organisation territoriale
21:24des territoires
21:26de l'AOF
21:27et donc
21:28tous ces éléments-là
21:29sont dans cet ouvrage-là
21:31et j'ai fait
21:32donc ce grand parcours-là
21:33pour permettre
21:34d'abord
21:35de voir
21:36quelle est la genèse
21:36de ces frontières-là
21:38comment
21:39elles ont été
21:40négociées
21:41au plan diplomatique
21:43au plan administratif
21:44avant leur matérialisation
21:45sur le terrain
21:46avant leur délimitation
21:48et ensuite
21:49le livre
21:49dans l'ouvrage
21:50vous trouverez
21:51une dimension
21:52qui est très intéressante
21:53c'est qu'à partir
21:54des années 1970
21:55on voit germer
21:57les premiers conflits
21:58autour de ces frontières-là
21:59et ces conflits
22:01d'ailleurs
22:01qui ont fait l'objet
22:02de beaucoup
22:03de mécanismes
22:04de résolution
22:04que ce soit
22:05au plan local
22:06qu'au niveau
22:07du sommet
22:07des différents états
22:08et donc
22:09vous avez tous
22:09ces éléments-là
22:10dans cet ouvrage
22:11et donc
22:11cette expérience-là
22:12je peux la partager
22:13déjà à l'université
22:15je suis enseignant-chercheur
22:16maître de conférence
22:17des universités
22:18et j'ai un cours
22:19à l'université
22:20que je donne
22:20sur ces questions
22:21des frontières-là
22:22et donc
22:22à chaque fois
22:23que mon expertise
22:24est sollicitée
22:24sur la question
22:25je me prête
22:26disponible
22:41et donc
22:55j'ai eu
22:56une excellente
22:56à l'université
22:57et donc
22:57je me prête
22:57à l'université
22:58de conférence

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