- il y a 5 mois
Les amis et les proches de Thierry Ardisson sont réunis ce jeudi 17 juillet 2025 à l'église Saint-Roch, pour un dernier adieu à l'"homme en noir". On en parle avec : Steven Bellery, chef du service culture de BFMTV. Rémi Jacob, journaliste média à La Tribune. Caroline Bonacossa, journaliste média chez Stratégie. Christophe Barbier, éditorialiste politique à BFMTV. Et Célia Giusfredi, envoyée spéciale de BFMTV à l'église Saint-Roch (Paris).
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00:00Merci Chloé Giraud en direct de Paris devant cette église Saint-Roch.
00:05La cérémonie est en train de se terminer, vient de nous le dire Chloé.
00:10Sylvain de Bellery, on en sait plus sur ce qui s'est passé pendant ces obsèques
00:14qui ont commencé vers 16h30.
00:16Pile 16h30, comme il le désirait.
00:17Ce dernier bonsoir à Thierry Ardisson, l'homme en noir.
00:20Oui, puisqu'il avait quasiment produit sa propre cérémonie comme un producteur de télé
00:24et il avait remis, voilà, on trouvait sur la chaise un conducteur,
00:28ce mot qu'on utilise dans la télé, voilà, qui séquence un peu une émission de télé.
00:31Il avait décidé de séquencer cette cérémonie d'adieu entrecoupée à la fois de magnétos.
00:37Il y a eu un magnétos d'images, d'archives, de discours.
00:40Audrey Crespomara, ses enfants et c'est tout.
00:42Et puis de lecture, de textes, évidemment, de l'église.
00:46Et puis beaucoup de chansons de la pop, cette pop qu'il a tant aimée,
00:50celle des Beatles qu'il vénérait ou en solo.
00:53Parce qu'il y avait des chansons de John Lennon, de George Harrison
00:55qu'il espère d'ailleurs retrouver au paradis.
00:56Il l'avait souvent dit dans ses interviews, tel un pied de nez.
01:00Je peux vous lire quelques mots, si vous le désirez,
01:01du discours très émouvant, très fort d'Audrey Crespomara, journaliste à TF1.
01:05Un discours qui était très digne également.
01:08Tu m'as dit, pitié à l'église, avec les enfants, avec les curés, ne faites pas chiant.
01:11Alors promis, on fera pas chiant.
01:13Quant au choix, mon amour, de partir le 14 juillet,
01:16toi le monarchiste chapeau bas.
01:18Tu es né un 6 janvier, le jour de la fête des rois.
01:20Et tu as dit fuck, le jour de la révolution.
01:22Avec les enfants, ça nous a bien fait marrer.
01:24C'est Audrey Crespomara qui s'est aussi amusée de l'aéropage des invités,
01:28même si elle a très soigneusement vérifié qui venait, qui était convié.
01:31Les invités étaient d'ailleurs placés dans cette église.
01:34Tu m'as dit, cette cérémonie à Saint-Roch, fais gaffe, ce sera le bal des faux culs.
01:37Alors oui, il y a sans doute des personnes qui ne t'ont pas assez aimé,
01:40pas assez aidé quand elles le pouvaient.
01:43Désolée pour cela, mon amour.
01:44Mais il y a tous ceux qui t'ont infiniment respecté, admiré, adoré pendant tant d'années.
01:49Mon amour, on s'est tant aimé.
01:50La fille est née également d'Ardisson qui a dit que c'est avec son papa
01:53qu'ils ont choisi, ces derniers jours, la playlist de cette cérémonie qui se termine à l'instant.
01:58Des invités en noir, un cercueil noir.
02:02Tout a été réglé, préparé par Thierry Ardisson lui-même.
02:06Rien n'a été laissé au hasard.
02:08Rémi Jacob, on a vu des anonymes.
02:09On voit toujours ces anonymes qui sont devant l'église.
02:12Et puis à l'intérieur, des personnalités, du monde de la télé, des artistes aussi.
02:17On a pu notamment apercevoir Florent Pagny, Laurent Woulzy, Patrick Timsit.
02:22L'épouse du président de la République, Brigitte Macron, est là, vêtue de noir.
02:26Vêtue de noir, effectivement, conformément à la volonté de Thierry Ardisson, tout maîtriser.
02:31Vous le disiez Olivier, effectivement, jusqu'à la mort, c'était ça, Ardisson.
02:35C'était ça, Thierry Ardisson, contrôle freak, dans tous les pans de sa vie.
02:38C'est ça, ce que je retiens de cet homme qui aura marqué l'histoire de la télévision.
02:42C'est un euphémisme, un géant, un génie, avec des émissions rentrées dans la légende.
02:48Et effectivement, ce souci du détail, pour l'avoir interviewé à de nombreuses reprises,
02:52c'était ça, moi, qui me marquait quand vous le rencontriez Thierry Ardisson.
02:57Ça lui venait, évidemment, de son passé de pubard, avec des slogans qu'il avait inventés,
03:02passés à la postérité.
03:04La paix, il n'y en a pas d'eux.
03:05Quand c'est trop, c'est trop pico.
03:06Et quand il vous accordait une interview, tout était réglé.
03:12Il voulait relire, il voulait relire les interviews.
03:14Thierry Ardisson, ça, c'était quelque chose qui lui tenait à cœur,
03:17maîtriser jusqu'à la moindre virgule ses interviews, sa parole,
03:21la parole qu'il donnait, à l'image de ce très, très beau documentaire diffusé hier,
03:27réalisé par son épouse, Audrey Crespo-Mara.
03:29Regardez, c'est important de le signaler, par 1,4 million de téléspectateurs et plus de 20% de parts d'audience,
03:36ce qui atteste de la popularité de Thierry Ardisson, qu'il laisse dans cette postérité.
03:44Et effectivement, cet attachement des Français à ce qui était, pour moi, l'un des plus grands génies de la télévision.
03:48Alors, on voit les premiers invités sortir de l'église Saint-Roch.
03:53Chers amis, chers ennemis, dernier bonsoir.
03:55Voilà ce qui était écrit sur le faire-part qu'ont reçu ces invités.
03:59C'est intéressant à noter, Caroline Bonacossa.
04:02Bonsoir.
04:03On sait que Thierry Ardisson, ce n'est pas fait que des amis, justement, dans ce métier.
04:06Il était assez clivant, il avait parfois la dent dure.
04:10Mais à la fin de sa vie, il avait changé.
04:14Il avait tenu, finalement, à se réconcilier avec tout le monde.
04:16Il avait des mots plus doux. C'était un autre Thierry Ardisson.
04:19Oui, c'est vrai que c'est quelqu'un qui s'était beaucoup nourri des conflits.
04:23Il aimait détester.
04:26Je pense que ça lui donnait aussi de la vigueur.
04:29Ça lui donnait une raison de vivre, une colonne vertébrale.
04:31Mais c'est aussi quelqu'un qui a quand même toujours une vision très œcuménique de la société.
04:35Je trouve que cette cérémonie d'adieu lui ressemble.
04:39C'était un rassembleur.
04:41Je vous interromps.
04:42Voilà, c'est Stéphane Blakowski qui a été l'un des chroniqueurs, Thierry Ardisson, qui vient de passer devant les caméras.
04:48Oui, donc effectivement, on voit des gens, des profils très différents.
04:51C'était quelqu'un qui aimait les talents singuliers et les conjuguer au pluriel.
04:57Donc, c'était quelqu'un qui était rassembleur et qui aimait fédérer des publics et des talents très différents.
05:03Et effectivement, on va dire que c'est presque le dernier casting de son émission finale et posthume qui lui ressemble, effectivement.
05:12Ça va de la femme du chef de l'État à, effectivement, des chroniqueurs, snipers.
05:19Ceux qui ont été aussi de toutes ces émissions.
05:22On a vu Philippe Corti, Laurent Baffi, Stéphane Blakowski, je le disais.
05:25Mais ils sont là pour lui rendre hommage.
05:28Et puis, il y a aussi des personnalités de la télé comme Léa Salamé ou Arthur.
05:31Qui est là, oui, Michel Drucker.
05:33Michel Drucker aussi.
05:34Qui est là également.
05:34Puis même des gens qui ont jalonné sa carrière.
05:37Des pontes de la télé comme Ara Apriquian, Rodolphe Belmer, Robert Namias, Guillaume Durand, Maïtena Biravin est là.
05:42Et puis même, on voit des gens qui ont apprécié être autour de la table d'Ardisson.
05:47Florent Pagny, Patrick Timsit qui est témoigné lundi soir et également sur BFM TV.
05:53C'est des gens qui ont aimé l'esprit, qui ont aimé être bousculés par Ardisson, par sa culture, par ses questions,
06:00par la manière dont il mettait en avant votre travail.
06:04Puisqu'il faisait aussi le taf de la promo.
06:06Il ne s'en cachait pas.
06:07Il dit que si les gens viennent sur mes plateaux, c'est qu'ils ont des choses à vendre.
06:10Mais il aimait faire dire à ces gens des choses qu'il ne disait nulle part ailleurs.
06:15Avec cette technique à deux bandes, boire beaucoup avant l'enregistrement, désinhibé.
06:20Et puis enregistré très, très, très, très longuement.
06:22Les enregistrements d'Ardisson, c'était parfois plus de quatre heures pour après être réduit de quasiment moitié.
06:27Mais ce qui fait que les interviews étaient extrêmement denses et extrêmement fortes.
06:29Christophe Barbier, vous avez participé à pas mal d'émissions de Thierry Ardisson.
06:34Oui, oui, quelques-unes.
06:36Et c'était en effet toujours un peu le même esprit.
06:40C'était extrêmement ludique, mais c'était très piégeux aussi.
06:42Il fallait faire attention.
06:43Le but était d'obtenir en effet que les gens dérapent ou disent des choses qu'ils voulaient surtout ne pas dire.
06:48Il y avait plusieurs techniques pour cela.
06:49Il y avait une technique qui a été très moderne à l'époque et qui était très intéressante.
06:52C'était le mélange des genres.
06:53Moi, je me suis retrouvé un jour dans une émission entre Joe Estard et Amanda Lyre.
06:56Ce n'était pas exactement mon univers de journaliste politique.
06:59Et évidemment, on sortait de notre zone de confort, comme on dit maintenant dans le sport.
07:04Et puis, il y a eu ce fameux dîner, 93, Faubourg-Saint-Honoré.
07:07Vous avez mangé, vous avez dîné chez lui ?
07:09Ah oui, et on dînait très bien et on buvait très, très bien.
07:11Et surtout là...
07:12Jevré-Chambertin.
07:13Ah oui, c'était vraiment remarquable.
07:14Et la grande force de ce dîner, au-delà du côté convivial, parce qu'on était entraîné par une très bonne ambiance,
07:19c'était de faire disparaître la télévision.
07:21On était chez lui.
07:22On oubliait les caméras.
07:23On ne les voyait pas les caméras.
07:24C'était des petites boules qui tournaient comme ça autour de la table.
07:26On finissait par les oublier.
07:27On était éblouis par la lumière.
07:28De toute façon, ça commençait dans la cuisine par un apéritif.
07:31Et des petites boules qu'on dégustait avec du foie gras fondu à l'intérieur.
07:35C'était délicieux.
07:36Et évidemment, on était filmé tout le temps et on ne le savait pas.
07:38Ça avait un côté Truman Show, d'une certaine manière.
07:42C'était aussi une sorte de Koh-Lanta parisien.
07:46Et la conversation était très intéressante.
07:48Mais évidemment, il nous avait à l'usure.
07:50Et on finissait toujours, sur le coup d'une heure et demie du matin,
07:52par se dire, zut, j'aurais peut-être pas dû dire ça.
07:54Est-ce qu'il le gardera au montage ?
07:55J'ai assisté, moi d'ailleurs, après le dîner, à des négociations
07:57entre certains invités.
07:59Et mieux, les épouses de certains invités.
08:01Et Thierry Ardisson pour dire, surtout, tu me coupes ça.
08:04Sinon, on va avoir des ennuis.
08:04Et heureusement, il n'y avait pas les réseaux sociaux.
08:06Ce n'était pas la même époque.
08:07Ce qui fait probablement qu'on se lâchait beaucoup plus
08:09et que les émissions ne seraient pas les mêmes aujourd'hui.
08:12Il en avait conscience.
08:12Est-ce qu'il aurait pu, effectivement, faire ce dîner aujourd'hui
08:15avec de l'alcool ?
08:16Bien sûr.
08:17Non, mais il ne le ferait plus aujourd'hui
08:18parce que les méthodes ont changé, les valeurs ont changé.
08:20La manière de traiter les invités,
08:22quand vous êtes aujourd'hui, après MeToo,
08:24après d'autres remises en question du procédé,
08:27il ne pourrait plus faire des centres de police,
08:29qui était un exercice de simulacre...
08:32Qui n'a pas duré très longtemps.
08:33Qui n'a pas duré longtemps, qui était au-delà de la transition.
08:35Lui-même disait que, de toute manière,
08:37aujourd'hui, il n'y avait plus d'invités suffisamment prestigieux
08:41et qu'il aurait du mal à faire son émission aujourd'hui.
08:44Le nombre de stars américaines qui étaient sur le plateau,
08:47tout le monde en parle, c'est absolument sidérant.
08:48Aujourd'hui, les stars américaines,
08:50vous les avez six minutes dans un hôtel à Paris.
08:52Au mieux, ils ne viennent plus sur les plateaux des talk shows.
08:55Ils recevaient les grandes stars du cinéma,
08:57d'Angélina Jolie, Amila Jojovic,
08:59des grands arts prestigieux.
09:01Ils existent, mais ils sont bardés d'avocats,
09:03de conseillers en communication,
09:05de responsables de l'image
09:07qui font qu'ils fuient ce type d'émission.
09:10On est passé à l'ère du surgelé
09:11en matière de promotion pour les vedettes du cinéma
09:14ou de la chanson.
09:15Marc Lavoine qui descend à l'instant,
09:18Marc Lavoine qui faisait partie des invités,
09:21qui a souvent participé aux émissions de Thierry Ardisson
09:24et qui fait partie de ces artistes
09:25qui sont venus se recueillir une dernière fois.
09:27On voit Marie-France Brière également.
09:28Il faut rappeler qui est Marie-France Brière.
09:30C'est quelqu'un qui a été très important à la télé.
09:32Qui a propulsé Ardisson à la télé,
09:33qui a cru en lui,
09:35qui lui a donné justement sa chance.
09:36Et Philippe Corsi qui lui tient la main.
09:38Voilà, qui a été un de ses chroniqueurs.
09:39Et c'est une grande dame de la télé,
09:41une grande productrice.
09:42Et c'est celle qui s'est rendue compte de deux choses.
09:44Un, qu'il était incapable de mener une émission de télé en direct,
09:46qu'il était beaucoup trop stressé pour cela,
09:49qu'il dégoulinait, qu'il transpirait,
09:51qu'il perdait ses moyens,
09:52qu'il n'était pas du tout à l'aise avec cela.
09:54Et ensuite, qu'il avait probablement un don pour l'interview
09:57et qu'il lui a imposé une chose
09:59qu'il a gardée tout au long de sa vie,
10:00c'est le montage.
10:01Elle lui a dit, si tu veux que je te produise,
10:03il faut que tu ailles monter toi-même tes émissions.
10:04On la voit.
10:05Le lendemain, voilà, ça te dame aux cheveux blancs.
10:06C'est la personne qui est devant,
10:07qui est en train de parler à Philippe Corti,
10:09qui a été très important pour Thierry Ardisson.
10:10Et Thierry Ardisson était très important pour Philippe Corti.
10:13Il racontait dans ce documentaire.
10:15On va l'écouter.
10:15Il sera toujours là, tout ce moment-là.
10:20C'était une cérémonie à son image ?
10:22Ah bah oui, pire que ça,
10:23s'il y avait tout prévu.
10:26Voilà, on peut rappeler Didier Corti,
10:28qui était emprisonné, en fait,
10:31et qui donc avait besoin d'un travail pour sortir de prison.
10:33Et Thierry Ardisson lui a signé un contrat dans la foulée.
10:36C'est comme ça qu'il a pu sortir et avoir un métier dans la foulée.
10:38Au lieu de faire 4 ans de prison,
10:39il n'a fait que 2, grâce à Thierry Ardisson.
10:41Donc il l'avait rencontré au Papa Gaillot,
10:42qui était une boîte de nuit, effectivement, à Saint-Tropez,
10:45qui a été très, très important, Philippe Corti,
10:47qui n'était pas anecdotique dans cette émission.
10:49Tout le monde en parle avec ses blind tests.
10:50Ça faisait vraiment partie de là.
10:51Il faut expliquer pour ceux qui ne suivent pas cette émission.
10:53Vous aviez en plateau.
10:55Exactement.
10:55Vous aviez, de toute façon,
10:56alors DJ, effectivement,
10:57Thierry Ardisson voulait reconstituer dans toutes ces émissions
10:59une ambiance un peu boîte de nuit.
11:01Il y a eu le Palace.
11:02Il y a eu par minuit.
11:03Raquel Garrido, qui s'approche du micro,
11:04elle a été l'une des chroniqueuses dans Salut les Terriens.
11:07Salut les Terriens,
11:08les Terriens du dimanche, plus précisément.
11:10Et effectivement...
11:10Une cérémonie d'apaisement.
11:15Je crois que les curés ont voulu lui passer le message
11:19que tout était pardonné.
11:22Ils ont voulu même faire des bons mots.
11:25Ils ont écrit un texte enlevé
11:27avec un tas de références à ces émissions.
11:30Et puis, la famille, Audrey Crespo-Mara,
11:35les enfants, ont fait des discours vraiment très poignants
11:38de transmission, d'émotions.
11:43Et donc, il y avait tous les camarades,
11:45tous les camarades professionnels qui étaient là.
11:47Et c'était un moment très, très émouvant.
11:49Je manque de mots, pardonnez-moi.
11:53Je manque de mots.
11:54Mais on est tous très privilégiés d'avoir pu,
11:56à ses côtés, apprendre non seulement un métier,
12:00mais aussi un rapport à la vie.
12:02Un rapport à la vie,
12:04le fait d'assumer une certaine dose de courage,
12:07d'audace, de liberté,
12:09de s'en donner les moyens.
12:11Vous sentez la patardisson dans cette cérémonie,
12:13véritablement ?
12:15Oui, autant que faire se peut.
12:17Autant que faire se peut.
12:19Je crois que même lui, à la fin,
12:21de toute façon, il voulait
12:23quelque part partir
12:25dans un calme.
12:28Voilà, retrouver.
12:29Merci.
12:32Voilà, Raquel Garrido,
12:34qui a été, on ne le sait peut-être plus,
12:36mais chroniqueuse dans Salut les Thériens,
12:39l'une des émissions phares de Thierry Ardisson.
12:40Les dernières émissions sur Canal+, notamment.
12:42Oui, c'est vrai qu'elle disait que,
12:44voilà, le personnage était intriguant,
12:46que c'était un anard Ardisson,
12:47mais qu'il y avait toujours quelque chose
12:49derrière le vernis d'Ardisson.
12:51C'est vrai que derrière ses lunettes noires,
12:53derrière, parfois,
12:55cette dent dure,
12:56c'était quelqu'un de très sensible,
12:58Thierry Ardisson,
12:59et aussi de très cultivé.
13:01Et ça, tous les invités,
13:02tous les gens avec qui il a pu travailler,
13:04le disent très volontiers.
13:05Et donc, les invités qui sortent,
13:09les uns après les autres,
13:10de cette église Saint-Roch,
13:11après, donc, ces obsèques
13:13qui ont été célébrés cet après-midi,
13:17Thierry Ardisson,
13:17un dernier bonsoir,
13:19c'est ce qui était écrit, d'ailleurs,
13:21sur le faire-part envoyé aux invités.
13:23Et le livret, et le livret aussi.
13:24Et le livret également.
13:25On voit que des anonymes,
13:27la foule est venue rendre hommage
13:28à Thierry Ardisson,
13:29à l'extérieur de l'église,
13:30et puis à l'intérieur,
13:30beaucoup de personnalités,
13:32on l'a vu, on le voit,
13:34de la télé,
13:35des responsables un peu éthiques aussi,
13:37on a aperçu tout à l'heure,
13:38Gabriel Attal,
13:39et puis, Brigitte Macron,
13:40également, a assisté aux obsèques.
13:42On ne l'a pas vu sortir,
13:43donc elle doit être encore
13:44à l'intérieur de l'église,
13:46sans doute,
13:46pour échanger quelques mots
13:48avec la famille.
13:50Audrey Crespo-Marat, son épouse,
13:51et puis les enfants d'Audrey Crespo-Marat
13:54et les propres enfants de Thierry Ardisson.
13:55Il avait trois enfants.
13:56Oui, ils sont arrivés, d'ailleurs,
13:57tous ensemble,
13:57et je pense que c'est extrêmement important
13:59pour Thierry Ardisson,
14:00cette image d'un clan soudé.
14:03Il avait ce désir, d'ailleurs,
14:04que ses trois épouses soient assises,
14:06les unes à côté des autres.
14:07Il avait expliqué au point
14:08qu'il souhaitait que les trois femmes
14:09qu'il avait épousées
14:10soient présentes à ses funérailles.
14:12Est-ce que le pari a été tenu ?
14:14Je pense, je pense,
14:15mais uniquement Audrey Crespo-Marat
14:16a pris la parole,
14:17puis les enfants en fin de...
14:19Jean-Michel Blanquer,
14:20l'ancien ministre de l'Éducation.
14:22En fin de cérémonie.
14:22C'est assez étonnant de voir
14:23qu'aucune personnalité de la télé
14:25ou des amis proches
14:26ont pris la parole également
14:27à cette cérémonie,
14:28très resserrée, 1h30 pile.
14:30Il voulait quelque chose aussi
14:30d'assez efficace.
14:31C'est son épouse Audrey
14:33qui a pris la parole
14:34et ses enfants.
14:35Et ses enfants à la fin.
14:36Et un magnéto
14:36qui a diffusé également
14:37de nombreuses images d'archives.
14:38Rémi ?
14:39Effectivement, c'était important.
14:41Il le disait dans cette interview
14:42au point que ses trois épouses
14:44soient côte à côte.
14:45Moi, ce qui m'a marqué,
14:46parce qu'il en parlait volontiers
14:47sans tabou de la mort,
14:48ce qui m'a marqué,
14:49c'est qu'effectivement,
14:50il avait tout prévu.
14:51Il le disait vraiment
14:52en toute franchise.
14:53Mon enterrement,
14:54j'ai tout prévu.
14:55Quand vous l'interviewiez
14:56ces dernières années,
14:58il était assez cash
14:59sur cette thématique.
15:01Sa playlist funéraire
15:02avec du David Bowie,
15:04avec les Beatles.
15:06Il voulait qu'on dise de lui
15:08qu'il avait des idées.
15:09Ça, il me l'avait confié
15:10à plusieurs reprises.
15:12Et effectivement,
15:13Thierry Ardisson voulait
15:14tout maîtriser.
15:15On l'aperçoit, Patrick Timcitte.
15:16Effectivement,
15:16cette diversité des genres
15:18qu'il y avait dans ses émissions.
15:20On la retrouve à ses funérailles.
15:24C'était ça, pour moi,
15:25la patte de Thierry Ardisson.
15:25Maëténa Biraban.
15:26Maëténa Biraban.
15:28Oui, qu'il avait produite, en fait.
15:30Oui, oui.
15:30Et c'est lui, notamment,
15:31comme un nombre de talents.
15:33Tout à fait.
15:33Il l'avait trouvée.
15:35Elle était dans une émission en Suisse.
15:36Et effectivement,
15:37il l'avait produite
15:38et mise en valeur
15:39et une découverte d'un grand talent
15:40comme de beaucoup d'autres talents
15:42à la télévision.
15:44Bravo, pour Froufrou,
15:45Laurent Boyer,
15:46Graines de Star.
15:46Ce sont des émissions
15:47que Thierry Ardisson a produit
15:49où il a été uniquement dans l'ombre.
15:51Et ça a été comme ça,
15:53également,
15:53quelqu'un qui a fabriqué
15:54de très bonnes émissions de télé.
15:56Et il était dans l'oreillette.
15:57Il était extrêmement présent
15:59jusqu'au montage, là aussi.
16:01Et ça a été, là aussi,
16:02un homme de concept
16:03puisqu'il a trouvé, voilà,
16:04un talk show féminin
16:06dans les années 90.
16:06Il attend de tous
16:07la sortie, bien sûr,
16:09du cercueil
16:09après ses funérailles.
16:12Mais...
16:13Et on peut rappeler peut-être
16:14que Thierry Ardisson
16:15était profondément catholique
16:17et croyant
16:18avec une grande profondeur spirituelle
16:20même si ça peut sembler paradoxal
16:22par rapport à son côté assez cash.
16:25Et il est sûr que, bien sûr,
16:27il avait, entre guillemets,
16:29produit ces dernières...
16:31ses adieux.
16:32Mais ça a beaucoup de sens
16:34puisque pour lui,
16:35ça avait énormément de sens
16:37d'avoir une cérémonie religieuse
16:40et comme pour tout catholique,
16:43le sens du pardon aussi est important
16:44et donc cette volonté très œcuménique
16:46que tout se soit là autour de sa famille.
16:48Et Raquel Garrido expliquait
16:50que les prêtres lui ont tout pardonné.
16:52Ils lui ont tout pardonné
16:53et dans ce documentaire
16:55réalisé par sa femme Audrey Crespo-Marère
16:58diffusé hier sur TF1,
17:00il finit avec cette phrase
17:01« On n'a pas changé le monde,
17:02mais on s'est bien amusé ».
17:02On va voir la sortie du cercueil
17:03avec les prêtres
17:04qui viennent juste de sortir
17:06ceux qui ont précisé
17:07cette cérémonie
17:08de l'église Saint-Roch
17:09et on va voir donc
17:10le cercueil du Thierry Ardisson
17:12en noir.
17:14Là aussi,
17:15le dress code a été respecté.
17:16Oui, ce noir...
17:17Encore une fois,
17:17c'est l'animateur
17:18qui y tenait.
17:19Qui était très important pour lui,
17:20qui était à l'origine
17:21un côté pratique, je prends...
17:23Dans ses premières émissions,
17:24il n'était pas en noir.
17:24Il n'était pas,
17:25mais c'est devenu une signature.
17:26Au début, il disait
17:27« Je prends ce qui vient,
17:28c'est pratique,
17:28ça vient du pressing,
17:29je mets du noir,
17:30ça cache mes rondeurs ».
17:31Et il a eu l'idée
17:31en fait de créer
17:32un personnage
17:33comme un personnage
17:34de publicité
17:34qui ne change pas,
17:35le géant vert,
17:36le cow-boy d'une marque
17:37de tabac.
17:38Et c'est en fait
17:38ce personnage tout en noir
17:40qu'on voyait d'une chaîne
17:41à chanchaîne
17:41et d'une émission de télé
17:42en émission de télé
17:43et qui a traversé le temps.
17:44Et la sortie du cercueil
17:45à l'instant
17:45et les applaudissements
17:48des invités
17:50et de la foule,
17:52des fans de Thierry Ardisson
17:53qui se sont réunis
17:54devant les nuisées.
17:56Ce noir qui est aussi
17:57un clin d'œil
17:57à la nuit aussi,
17:58le monde de la nuit.
17:58C'est un clin d'œil.
18:23Les applaudissements
18:39et le visage grave
18:41et triste d'Audrey Crespo Marat
18:43qui vient de descendre
18:44les quelques marches
18:45de l'église Saint-Roch
18:46en compagnie
18:46d'un de ses fils
18:48que l'on aperçoit
18:49pour ce dernier hommage
18:51à l'homme en noir.
18:55Et puis derrière,
18:55on aperçoit
18:55deux de ses filles aussi
18:57qui s'approchent
18:58du véhicule.
19:02Il y avait du monde quand même.
19:03Il y a du monde rassemblé
19:04pour cet hommage
19:05à Thierry Ardisson.
19:06Ça peut paraître étonnant
19:07mais cette cérémonie
19:08de Thierry Ardisson
19:09n'était ni sonorisée
19:10à l'extérieur
19:11ni retransmise en vidéo.
19:12Donc ce sont vraiment
19:13des gens qui ont tenu
19:14à lui faire cet au revoir.
19:15C'est assez étonnant
19:16de la part de Thierry Ardisson
19:18et de son entourage
19:18de ne pas avoir voulu montrer
19:19peut-être ce qu'il y avait
19:20à l'intérieur.
19:21Lui qui était un homme
19:22d'image et de télé
19:22preuve peut-être aussi
19:23de son désir
19:24d'être peut-être tranquille
19:26pour cet au revoir.
19:34Vous le disiez,
19:36Caroline,
19:37il était chrétien.
19:39Oui, tout à fait.
19:40C'était quelque chose
19:41d'important pour lui
19:41et c'était d'autant plus...
19:43C'était important
19:43cette cérémonie religieuse
19:44pour lui.
19:44Oui, c'était une cérémonie
19:46forcément essentielle
19:48pour un chrétien
19:49et un catholique
19:50et il a toujours revendiqué
19:52de manière très publique
19:54sa croyance
19:56à une époque,
19:57les années 80
19:57où il s'est fait connaître
19:58qui étaient des années
19:59quand même très fric et frime
20:00où la croyance
20:03et la religion
20:03n'avaient pas forcément
20:04une grande place.
20:05Il aimait bien justement
20:06montrer ce visage
20:07un peu double
20:07à la fois un peu punk
20:09mais aussi finalement
20:11assez traditionnaliste,
20:12monarchiste aussi.
20:13Tout à fait, tout à fait.
20:14Il a défendu
20:15ces valeurs-là
20:16qui étaient dans une époque
20:18où ces valeurs-là
20:19étaient très à rebours
20:20de la société
20:21mais il y est toujours
20:23resté très attaché
20:24et je pense que ça le portait
20:26et ça nourrissait
20:27sa spiritualité.
20:28Oui, il disait
20:29« Je veux l'encens,
20:29les enfants de cœur,
20:30la totale ».
20:31Caroline le disait,
20:32quelqu'un qui avait un rapport
20:33à la spiritualité
20:34de très important.
20:35Il était parti en Inde
20:36notamment pendant quelques mois
20:38comme les Beatles
20:38avaient pu le faire
20:39et puis c'est aussi
20:40quelqu'un qui avait un rapport
20:41à la religion
20:43plus intime
20:44d'une certaine manière
20:45où c'est grâce à la religion
20:46qu'il a réussi à arrêter
20:47les drogues dures
20:48à la fin des années 70.
20:49Il l'avait dit,
20:49il avait trouvé dans la religion
20:51le réconfort
20:52et la force nécessaire.
20:53Et l'émotion des enfants
20:55où on voit son fils
20:56qui est là.
20:59Gaston.
20:59Gaston, oui.
21:01Et à côté,
21:01c'est l'un des fils
21:03d'Audrey Crespo-Marat.
21:05Il s'était rencontré
21:06il y a combien de temps ?
21:07Une quinzaine d'années,
21:08c'est une histoire d'amour.
21:09Ils se sont mariés
21:10en 2014, de mémoire.
21:12C'est une histoire d'amour
21:12d'une quinzaine d'années.
21:14Une très belle histoire d'amour.
21:16Et voilà,
21:16on l'a effleuré tout à l'heure,
21:17Audrey Crespo-Marat
21:18qui a permis à Thierry Ardisson
21:20une forme de changement,
21:21de réconciliation aussi
21:23avec son passé,
21:24notamment avec son passé,
21:26son enfance,
21:27ses parents, son père.
21:29Il a dit qu'il a rendu hommage
21:31à son père récemment
21:31en disant que c'était grâce
21:32à ce père aussi,
21:33ingénieur dans le BTP
21:34à qui il a beaucoup voulu
21:35mais qu'il avait notamment
21:36appris beaucoup de choses.
21:38L'émotion visible
21:41d'Audrey Crespo-Marat,
21:43son épouse,
21:43à côté de son fils
21:45et d'une des filles
21:45de Thierry Ardisson
21:47pour ce dernier hommage
21:49à l'animateur.
21:51Et ses applaudissements encore.
21:53qui accompagnent le véhicule.
21:56Il savait qu'il mourrait d'un cancer.
21:58Il a expliqué que ce cancer,
22:00il l'avait depuis 13 ans environ,
22:02qu'au mois de décembre,
22:03il avait reçu des nouvelles
22:04plutôt encourageantes de la maladie.
22:06Et tout s'est accéléré au mois de mars
22:08où on a découvert des nodules
22:10sur ses poumons
22:11et où il a compris
22:11qu'il y avait une généralisation
22:13de ce cancer
22:13et qu'il lui resterait peu de temps.
22:15et c'est pour ça que cette phrase
22:16qu'il disait souvent
22:17dans ses interviews
22:18« Je voudrais voir la mort en face,
22:20je regarderais ce cancer en face arriver »
22:22résonne encore plus aujourd'hui.
22:25Lui qui, au moment où il apprenait
22:26que ce cancer prenait de l'ampleur,
22:28sortait un livre
22:29et s'exprimait dans les médias
22:30puisque, rappelons-le,
22:31et vous l'aviez reçu d'ailleurs
22:33sur le plateau des Grandes Gueules,
22:35il y a trois mois seulement,
22:37il défendait un livre
22:38et on n'avait pas vu de...
22:40Je l'ai reçu et il m'a reçu.
22:41C'est une particularité.
22:43On n'avait pas vu de signe de faiblesse
22:45en fait à ce moment-là
22:46et c'est assez étonnant.
22:47Oui, je trouve d'ailleurs
22:48qu'il avait fait preuve
22:48d'un grand courage
22:50et d'une grande dignité justement
22:52puisqu'il n'en a pas du tout parlé.
22:55Dans un entretien,
22:56Léa Salamé sur France Inter,
22:56Michel Cota qu'on aperçoit là.
22:58Oui, l'en tienne par 30
22:59de la haute autorité.
23:01Et donc, dans un entretien
23:02sur France Inter,
23:03Léa Salamé avait fait un parallèle
23:05avec David Bowie
23:06et son dernier album testamentaire
23:09en comparant le livre
23:10qu'il sortait
23:11avec un livre testamentaire
23:13et il était resté...
23:15Il avait éludé un peu
23:17tout en disant
23:17mais c'est vrai,
23:18Lazarus,
23:19ce serait une bonne idée
23:19pour une playlist.
23:20Et on l'a entendu
23:21dans cette cérémonie
23:22et David Bowie est mort
23:22trois jours après la sortie
23:25de son ultime album,
23:26Thierry Hardisson,
23:26trois mois après la sortie
23:27de son roman.
23:28Et t'es prévue également
23:29la chanson de Jean-Louis Aubert.
23:30Voilà, c'est fini.
23:31Et cette chanson terminait...
23:32Toutes ses ultimes émissions, voilà.
23:34Tout le monde en parle.
23:35La fin de Tout le monde en parle
23:36se terminait par cette chanson.
23:38Et je crois que d'ailleurs
23:38pour la dernière
23:39de Tout le monde en parle,
23:40Jean-Louis Aubert
23:40est venu sur le bateau
23:41chanter en direct sa chanson.
23:43Jean-Louis Aubert
23:44qui est en tournée estivale
23:45et qui ne pouvait pas
23:46être aux obsèques.
23:47Voilà, donc on voit...
23:47Ces obsèques ont eu lieu
23:48à l'église Saint-Roch,
23:49c'est l'église des comédiens,
23:50l'église des Saltimbanques
23:51depuis plus de 200 ans à Paris.
23:52C'est aussi le dernier endroit
23:54de la dernière insurrection royaliste
23:55pendant la Révolution française,
23:57le 13 Vendémiaire en 4.
23:58C'est là qu'un certain
23:59jeune général Bonaparte
24:00a écrasé le dernier soulèvement
24:02en faveur de Louis XVI.
24:03Il devait le savoir,
24:04ça, Thierry.
24:04Ah oui, bien sûr.
24:07C'était un féru
24:08de Louis XVI et de la Menarchie.
24:10C'est une église
24:10où il se rendait,
24:11il ne vivait pas très très loin,
24:12on est dans le centre de Paris,
24:13lui qui n'a jamais trop quitté
24:14ce premier arrondissement de Paris,
24:1693 Faubourg-Saint-Honoré,
24:18où il a ensuite animé
24:19cette émission.
24:20Il a vécu rue de Rivoli,
24:21il me semble, ensuite...
24:23Il pestait d'ailleurs
24:23contre la piétonnisation
24:25à chaque interview.
24:25Il y avait un petit tacle
24:26contre Anne Hidalgo
24:27qui l'avait d'ailleurs mariée
24:28en 2014,
24:29vous le soulignez à la date
24:30il y a quelques instants,
24:31Steven,
24:31en 2014 avec Audrey Crespo-Marat.
24:34C'est Anne Hidalgo
24:35qui les avait mariées
24:35et vous avez raison,
24:37Audrey Crespo-Marat
24:38a vraiment changé
24:39Thierry Ardisson
24:40ces dernières années.
24:40Elle l'a assagi,
24:42elle l'a adouci,
24:43lui-même le disait,
24:43elle l'a bonifiée
24:44et lui a permis
24:45de se réconcilier
24:46avec des personnes,
24:48il faut le dire,
24:48avec qui il était...
24:49Laurent Bathy,
24:49qui passe devant nos caméras
24:52avec sa casquette
24:53qui ne s'arrête pas.
24:54Qui a été un des piliers
24:55de l'émission.
24:56Il a été très important
24:57pour Thierry Ardisson
24:57et Thierry Ardisson
24:59a beaucoup fait
25:00pour la carrière Laurent Bathy.
25:01Et pourtant,
25:02tout avait mal débuté.
25:03C'était Laurent Bathy,
25:04il travaillait,
25:05qu'on voit à l'instant
25:05à l'image sur BFM TV,
25:06il travaillait dans une petite radio
25:07et il voulait...
25:08Et il est applaudi,
25:09regardez,
25:09il est applaudi
25:10par la foule,
25:11par ceux qui le reconnaissent.
25:12Ils ont eu un accrochage
25:14ces derniers mois.
25:16Il voulait interroger
25:17à l'époque
25:18quand il travaillait
25:18dans cette petite radio.
25:19Laurent Bathy,
25:20il voulait faire une interview
25:21de Thierry Ardisson.
25:21Il l'a appelé au téléphone.
25:23Thierry Ardisson
25:23lui a pratiquement raccroché au nez.
25:25Finalement,
25:26il est venu faire l'émission
25:26et l'a embauché
25:28dans son émission double jeu
25:29comme sniper.
25:30Il a inventé,
25:31Laurent Bathy,
25:32qu'on a vu il y a quelques instants
25:33à l'image sur BFM TV,
25:34il a inventé
25:34ce métier de sniper
25:35à la télévision.
25:36Il le dit lui-même.
25:37Avant, ça n'existait pas.
25:38Regardez,
25:38on aperçoit
25:39Michel Drucker,
25:40Brigitte Macron,
25:42Gabriel Attal également
25:43est là,
25:44à côté de la première dame
25:46et Brigitte Macron
25:47qui embrasse
25:48et salut Audrey Crespo-Marin.
25:53Michel Drucker,
25:54on va dire
25:54le pape de la télé,
25:56on peut l'appeler ça maintenant.
25:56Oui, c'est le doyen aussi,
25:57c'est une cérémonie
25:58où on voit aussi
25:59des publics
26:01et des animateurs
26:02d'univers
26:03et d'âges différents.
26:03Oui, parce qu'on a souvent dit
26:05Thierry Ardisson,
26:05c'est un peu l'anti-Drucker.
26:06Michel Drucker,
26:07c'est l'animateur gentil
26:08et Thierry Ardisson,
26:09c'était l'animateur méchant.
26:10Ce n'était pas le même style.
26:12Effectivement,
26:12il était piquant
26:13et il expliquait
26:14ce côté cash.
26:15La journée,
26:15c'est Léa Salamé.
26:16Léa Salamé
26:16qui d'ailleurs,
26:17pour moi,
26:17dans sa droite succession,
26:19Thierry Ardisson,
26:20pourquoi il était cash ?
26:21Il le disait lui-même,
26:21Thierry Ardisson,
26:22il était mal à l'aise
26:22à la télévision
26:23donc il se disait
26:24« Moi, je suis mal à l'aise
26:25donc ça ne me gêne pas
26:26de mettre mal à l'aise
26:27mes invités ».
26:28C'est comme ça
26:28qu'il finalement
26:29arrivait à leur poser
26:31des questions
26:32que personne d'autre,
26:33surtout Michel Drucker,
26:34n'aurait pu lui poser.
26:35C'était très spectaculaire
26:36quand on participait
26:37à une émission
26:37et que la caméra
26:39n'était pas encore ouverte
26:40ou qu'il y avait
26:40une coupure d'antenne,
26:41c'était son stress.
26:42Son stress,
26:42sa panique pour le moindre détail,
26:43le besoin de solliciter
26:44les assistants,
26:45d'interroger la régie,
26:46il n'était pas du tout
26:47dans le confort
26:48et dans la détente.
26:49Et en effet,
26:49on avait tendance
26:50à se relâcher
26:50en se disant
26:50« Oui, quelqu'un
26:51qui est stressé comme ça,
26:52on n'a rien à en craindre. »
26:53On était beaucoup plus à l'aise
26:54que lui quand on était invités
26:55et c'est là
26:56que commençait le piège aussi
26:57parce que les flèches
26:58étaient décochées à ce moment-là.
27:01Voilà, donc les invités
27:03qui s'attardent,
27:04Léa Salamé
27:05qui embrasse Audrey
27:07Crespo Amara,
27:08deux journalistes.
27:09Delphine Arnaud
27:09qu'on a aperçue
27:10à la présidence
27:11de France Télévisions.
27:12France Télévisions,
27:13un groupe où il a travaillé
27:14ces dernières années,
27:15en 2022,
27:16notamment dans l'émission
27:17Hôtel du Temps.
27:18J'en ai, c'est Hugo Clément.
27:19Hugo Clément
27:19qui l'a produit
27:20il y a deux ans.
27:21Alors Serge Calfon,
27:23c'est celui qui est au milieu
27:24avec la moustache.
27:25Important, Magneto Serge.
27:27Oui, grand réalisateur
27:29de télé, effectivement,
27:30qu'il avait eu plaisir
27:32à mettre en avant
27:33parce qu'il y avait aussi
27:33cette générosité-là
27:35chez Thierry Ardisson.
27:36Il aimait trouver des talents
27:37et à l'époque,
27:39mettre un réalisateur en avant,
27:41le nommer,
27:42c'était totalement novateur.
27:45Oui, et d'ailleurs,
27:45il montrait la coulisse.
27:46C'est une des premières
27:47émissions de télévision
27:48où on montrait les invités
27:50se préparer à entrer
27:51en plateau
27:52dans Tout le monde en parle.
27:53Il avait ces idées
27:54qui font aujourd'hui
27:55partie du langage
27:56de la télévision
27:57mais c'est le premier
27:58à l'avoir fait,
27:58à avoir montré
27:59ce qui se passait,
27:59comment les invités
28:00sortaient parfois
28:01de la coulisse.
28:02Et vous avez raison,
28:03Steven,
28:03il y avait les à-côté,
28:04il y avait les coulisses
28:05dans Tout le monde en parle.
28:06Thalia, Tissia, Méline
28:07qui était l'assistante
28:08qui venait sur le plateau
28:09apporter les verres d'eau.
28:11Vous avez raison,
28:12effectivement,
28:12ce côté backstage,
28:13de ce côté coulisse
28:14qu'il aimait montrer.
28:15Ça faisait partie,
28:15effectivement,
28:16de son côté publicitaire
28:17à Thierry Ardisson.
28:18Il formatait
28:18ses émissions comme ça.
28:22Et Michel Ruckert
28:23aussi en grande discussion
28:23avec le réalisateur
28:24Jérôme Revont
28:25qui réalise également
28:27des soirées spéciales
28:28ici à BFM TV.
28:29On voit aussi Delphine Ernot,
28:44la présidente de France Télévisions,
28:46un peu plus loin.
28:48Donc, il y a à la fois,
28:49on a bien vu,
28:50le monde de la télévision
28:51qui vient rendre hommage
28:53à Thierry Ardisson.
28:54Et puis, on a aussi
28:55des artistes
28:56qui ont été les invités
28:57de Thierry Ardisson
28:58comme Laurent Voulzy
28:59qui ont souvent fait
28:59des plateaux de...
29:00Oui, Florent Pagny est là.
29:01Les émissions de Florent Pagny.
29:02Patrick Timsit
29:03qui témoignait sur BFM TV
29:04lundi soir
29:05et qui disait
29:06qu'il prenait un plaisir
29:07justement à être mis en danger,
29:09à ne pas savoir
29:10ce qui allait se passer,
29:11à sortir de sa zone de confort,
29:13à dire des choses
29:13qu'il ne dit nulle part ailleurs.
29:15Et c'est intéressant
29:16de voir que voilà,
29:17de simples artistes
29:18avec qui il n'avait pas
29:18véritablement d'histoire amicale
29:20mais viennent saluer
29:20la mémoire d'un homme
29:22qui a participé,
29:23voilà, à les mettre en avant.
29:24J'ai changé avec quelques artistes
29:26qui me disaient
29:26voilà, il a participé Thierry Ardisson
29:29à nous mettre dans la lumière
29:30et on lui doit beaucoup aussi.
29:32Et on voit aussi des politiques
29:33parce qu'il ne faut pas oublier
29:34que Thierry Ardisson
29:35c'est quand même le premier
29:36à avoir fait se côtoyer
29:39Gorbatchev et une chanteuse,
29:43oser demander à Michel Rocard,
29:48voilà, vous savez où je veux en venir.
29:49la fameuse phrase sur
29:52est-ce que Sucé s'est trompé ?
29:54Enfin, ça a été une façon
29:56très importante
29:58d'envisager le personnel politique
30:01différemment en osant poser des questions
30:03qui sortaient des questions politiques habituelles.
30:06Robert Namias
30:07qui a été l'un des patrons
30:08de la rédaction de TF1,
30:09rappelons que c'est là que travaille
30:11Audrey Crespo-Marat.
30:14Je voudrais qu'on retrouve
30:15non loin de ses personnalités
30:18pour BFM TV,
30:18Célia Justredi.
30:20Célia, on voit beaucoup d'émotions
30:22bien sûr sur les visages
30:23et puis aussi une foule quand même
30:25qui est venue rendre hommage
30:27à l'animateur.
30:30Oui, ils sont plusieurs centaines
30:32aujourd'hui à vouloir rendre
30:33un dernier hommage à l'animateur.
30:35On est arrivé aux alentours de 14h.
30:37Il y avait déjà beaucoup de monde
30:38auprès de ces barrières
30:40à tel point que les policiers
30:42ont dû rajouter des barrières
30:43un peu plus loin dans la rue
30:45que vous pouvez voir
30:45sur les images de Chloé Berthaud.
30:47Vous pouvez vous rendre compte peut-être
30:48du nombre de gens qu'il y a.
30:49Il y a eu énormément d'émotions
30:50notamment à la sortie
30:51du cercueil de Thierry Ardisson.
30:54On a pu voir des larmes
30:55sur les visages des personnes
30:56qui se sont rendues aujourd'hui
30:58rendre un dernier hommage.
30:59On a pu discuter avec certains
31:01qui ont fait plusieurs heures de route
31:02pour dire un dernier
31:04bonsoir à Thierry Ardisson.
31:06Le cercueil, le corbillard
31:08est passé juste devant nous
31:10sous les applaudissements de tous.
31:12Mais regardez, pour le moment,
31:12personne ne bouge.
31:14Tout le monde reste ici
31:15jusqu'à la fin, toute fin
31:17pour dire un dernier au revoir
31:19à Thierry Ardisson.
31:21Voilà, effectivement,
31:21les gens s'attardent
31:23comme le font d'ailleurs
31:24les proches de Thierry Ardisson.
31:26On voit son épouse
31:27qui remercie les personnes
31:29qui sont venues rendre hommage
31:32à son mari en ce 17 juillet.
31:34Peut-être que certains
31:35étaient déjà en vacances
31:36et qui sont venus spécialement
31:38pour L'Homme en Noir.
31:39C'est le cas de Léa Salamé.
31:40Oui, elle était en vacances
31:41donc elle est revenue
31:42et d'autres, j'imagine, l'ont fait.
31:44C'est une page de l'histoire
31:46de la télévision qui se tourne.
31:48Et c'est intéressant
31:48de voir Michel Drucker
31:49parce que Michel Drucker,
31:50c'est la génération d'avant
31:51qui a vu, on va dire,
31:53les premiers pas vraiment
31:54de la télévision.
31:55Et puis Thierry Ardisson,
31:56il a modernisé aussi tout ça.
31:57Il a modernisé le divertissement.
31:59Il ne faut pas oublier
32:00qu'on ne s'ennuiait jamais
32:01à regarder l'émission
32:01de Thierry Ardisson.
32:02Il y avait du fond
32:03mais il y avait aussi
32:03beaucoup de formes,
32:05de spectacles, etc.
32:06C'est ça qui faisait
32:06la richesse
32:08et la particularité
32:08de ces émissions.
32:09Exactement.
32:09Il a amené en France
32:10ce qu'on appelle
32:11l'infotainment,
32:12un mélange d'informations
32:13et de divertissement.
32:14Effectivement,
32:15ce casting incroyable,
32:17cette diversité des invités
32:18sur son plateau
32:20à l'image de cette diversité
32:22des personnes présentes
32:23pour ces funérailles.
32:24Et on voit effectivement
32:26sur ces images
32:27Audrey Crespo-Mara
32:29et son fils.
32:31Son fils qui vont quitter les lieux.
32:37Donc effectivement,
32:39c'est quelqu'un
32:39qui a apporté
32:40quelque chose de nouveau
32:40à la télévision.
32:42Voilà, de très nouveau
32:42et surtout de très très créatif.
32:44Et ça, pour moi,
32:45ça lui venait vraiment
32:45de son historique,
32:47de son passé professionnel
32:48parce que clairement,
32:49il était très très différent
32:50des autres animateurs.
32:51Thierry Ardisson,
32:52il faut le dire,
32:52il ne venait pas
32:54de l'univers de la télévision.
32:55Il a débuté très très tard,
32:5635 ans,
32:57un âge canonique
32:58quand vous commencez
32:59le métier de présentateur télé.
33:01Il avait eu une vie
33:02avant,
33:02une vie d'abord festive.
33:04Il avait été DJ
33:05dans des boîtes de nuit
33:07dans le sud.
33:08Il était ensuite
33:08monté sans dessous
33:09à Paris en stop,
33:11tout cas à la porte
33:11d'agences de publicité
33:13comme TBWA.
33:14Il avait ensuite créé
33:15la sienne d'agences de publicité
33:17au milieu des années 80,
33:19Business.
33:19Et c'est effectivement
33:20seulement à l'âge de 35 ans
33:22on parlait de Marie-France Bréard
33:23tout à l'heure,
33:24patronne,
33:25l'une des patronnes de TF1,
33:26bien qu'il débute sur TF1
33:28avec cette interview
33:29décente de police
33:31adaptée d'un format
33:32qu'il avait instauré
33:33en presse écrite
33:34dans le magazine Rock'n'Folk
33:35que vous évoquiez
33:36tout à l'heure.
33:37Christophe,
33:38peut-être rappelé en un mot
33:39ce que c'était cette interview ?
33:40C'était...
33:41C'était une interview
33:42simulacre,
33:42très musclée
33:43où on débarquait
33:44au domicile d'un personnage,
33:45par exemple Yves Simon,
33:46et puis on le passait à tabac,
33:48on l'interrogeait
33:48comme dans les plus mauvais
33:49film policier
33:50avec deux inspecteurs
33:51en gabardine
33:52dont l'un était Thierry Ardisson
33:53et on le mettait
33:55dans une baignoire pleine d'eau,
33:56on le frappait
33:56et il racontait des choses.
33:58Évidemment,
33:58tout ça était simulé
33:59mais c'était quand même troublant.
34:00Ou bien,
34:01ils étaient convoqués,
34:01les invités
34:02dans un commissariat de police
34:03où on les interrogeait,
34:04la lumière dans la figure,
34:05nous avons les moyens
34:05de vous faire parler.
34:06C'était évidemment audacieux.
34:08Mais la première fois
34:09que Thierry Ardisson
34:09fait parler de lui,
34:11c'est après une interview
34:11de Yannick Noah.
34:12Yannick Noah lui raconte
34:14que les tennismans
34:16sont chargés
34:19qui était à l'époque
34:20une des vedettes du tennis mondial
34:23et Björn Borg
34:23qui était le numéro un.
34:25Et ça avait fait scandale.
34:26Alors à l'époque,
34:27c'était en presse écrite.
34:28C'était pas la télévision.
34:29Mais il est invité à la télévision
34:30pour en parler.
34:32Effectivement,
34:32il était venu
34:33et pour dire
34:33qu'il a vraiment dit ses propos.
34:35Et Noah avait bien sûr démenti.
34:37Mais il est enregistré Thierry Ardisson.
34:39On voit à quel point
34:39la télé Ardisson
34:40c'était le feu d'artifice
34:41des années 80.
34:42Avec en effet la créativité,
34:44ça se lui venait de la pub.
34:45La liberté,
34:46ça se lui venait du rock'n'roll.
34:47La bonne humeur,
34:49ça, ça lui venait de la nuit.
34:51Et puis le mauvais,
34:52c'est-à-dire la drogue,
34:53le fric, sans limite.
34:55Et aussi à certains moments
34:56une absence de valeur éthique
34:58ou de respect de l'autre.
34:59Tout était bon
34:59pour faire un bon coup à la télé.
35:01Pour faire une bonne audience
35:03ou pour avoir une émission
35:04qui fasse parler d'elle.
35:05Le buzz,
35:05comme on ne disait pas encore
35:06à l'époque.
35:07Et là évidemment,
35:08il y a des jalons
35:09qui manquaient un petit peu.
35:10Mais ça a été quand même
35:11cette projection des années 80,
35:12quand même un vent de liberté
35:14après la télé très corsetée
35:15de l'ORTF.
35:16C'est-à-dire,
35:16il n'y avait plus du tout
35:17de contrôle du politique.
35:18Il n'y avait pas franchement
35:20de contrôle des actionnaires
35:21parce que si l'audience était là,
35:22l'actionnaire était content.
35:23Et il n'y avait pas de contrôle
35:24des téléspectateurs
35:25puisque les téléspectateurs
35:26étaient ravis,
35:27étaient invides
35:27de cette télévision
35:28de la surenchère.
35:29Donc il a profité
35:30à plein de ces années-là,
35:31une décennie et demie,
35:32deux décennies maximum,
35:33avant qu'on referme
35:34un petit peu le corset
35:36sur ce qu'est la télévision.
35:38Alors que Audrey Crespo-Marin
35:40et sa famille
35:41quittent les lieux
35:42sous les applaudissements.
35:43Voilà.
36:01Son épouse vient de quitter
36:02l'église Saint-Roch
36:03avec sa famille.
36:05C'est donc la fin
36:06de ses obsèques.
36:08Il y a encore
36:08quelques invités
36:09qui s'attardent
36:10sur cette rue
36:12qui a été bien sûr bloquée
36:13par les forces de l'ordre.
36:14Je crois que Michel Drucker
36:15est toujours là.
36:17Il faut quand même
36:17préciser qu'Audrey Crespo-Marin
36:20a été bien sûr très présente
36:21notamment à la fin de sa vie
36:23et à ce documentaire
36:24en bouleversant
36:25qui a été diffusé
36:25par nos confrères
36:26de France 2 hier
36:28et on voit
36:28qu'elle était
36:28très très importante
36:31dans la vie de Thierry
36:33bien entendu
36:34mais surtout
36:34dans la fin de vie de Thierry.
36:36Oui, c'est ce que
36:36racontait Christine Bravo
36:38par exemple.
36:38Elle qui disait
36:39qu'il y avait un Thierry
36:40et un Ardisson,
36:41un Thierry avec lequel
36:42elle a été extrêmement amie
36:43et un Ardisson
36:43avec lequel elle a été fâchée
36:45pendant des années.
36:46Ardisson qui lui impose
36:47de sortir un magazine
36:48froufrou
36:48et il lui répond
36:50t'avais qu'à mieux lire
36:50les clauses de ton contrat
36:51j'aurais pas eu à le sortir.
36:53Elle lui en a énormément voulu
36:54elle ne l'avait pas assumé
36:55mais elle explique
36:57que voilà
36:57sous l'impulsion
36:58d'Audrey Crespo-Marin
36:59elle s'est réconciliée
37:00ces dernières années
37:00avec Thierry Ardisson
37:01et qu'il avait tenu à cela.
37:03Elle l'avait adoucie.
37:03Thierry Ardisson dit
37:04moi les gens qui pensaient pas
37:05comme moi il y a quelques années
37:06pour moi c'était des cons.
37:08Audrey m'a exprimé
37:09m'a fait comprendre
37:10que ça s'appelait la tolérance
37:11et qu'on n'était pas obligé
37:12de penser tous pareil
37:13et qu'il y avait peut-être
37:14une richesse à trouver là.
37:16Elle lui a aussi permis
37:17probablement d'adoucir
37:18cette dent
37:20ce côté féroce
37:21et qu'on pouvait travailler autrement
37:23faire d'autres interviews.
37:25Elle qui est devenue également
37:26une interviewveuse importante
37:27et qui va chercher la confidence
37:29chez ses invités.
37:30Merci à tous les quatre
37:31d'avoir été avec moi
37:32pour assister
37:33et faire vivre ces obsèques.
37:35Ce dernier adieu
37:35à Thierry Ardisson
37:36à la fois par des personnalités
37:38mais aussi des anonymes
37:39qui étaient rassemblés
37:40autour de cette église
37:41Saint-Roch à Paris.
37:42Sous-titrage Société Radio-Canada
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