« Il faut dénormaliser l'alcool » : cet addictologue interpelle le gouvernement - Vidéo Dailymotion

Le Nouvel Obs

Amine Benyamina, psychiatre et président de l'association Addictions France, met en garde le gouvernement contre la « normalisation » de la consommation d'alcool. Devant notre caméra, il appelle notamment à investir davantage le terrain de la prévention, et à durcir la loi à l'encontre des commerces qui fournissent l'alcool aux mineurs.   Retrouvez toute l’actualité, les reportages, les enquêtes, les opinions et les débats du « Nouvel Obs » sur notre site :  https://www.nouvelobs.com

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00:00Bon, le message subliminal qui est envoyé, c'est une forme de normalisation de la

00:08consommation d'alcool portée par le président de la République. On peut passer pour des mauvais

00:11coucheurs ou bien des personnes qui voient le mal partout, mais clairement quand on voit la

00:14problématique de l'alcool, à tout moment il faut être vigilant quand on est président de la

00:17République. Il faut absolument que les pouvoirs publics, l'État, rentrent dans la danse. Si on

00:22veut vraiment inverser la tendance, on n'y est pas encore. Par exemple, le défi de janvier de

00:26l'agénierie n'est absolument pas soutenu par les pouvoirs publics et les Français le

00:30plébiscitent. Tous les ans, on est de plus en plus nombreux. L'alcool, c'est un vrai

00:33problème en France. Il faut le dénormaliser. Pour le dénormaliser, il faut des mesures très concrètes.

00:37Les grandes enseignes continuent à vendre de l'alcool aux mineurs. On a affaire quand même à la

00:52la première cause de mortalité évitable chez les 15 à 35 ans. Ce qu'on propose, c'est clairement que

00:57les amendes soient proportionnées au chiffre d'affaires. Un épicier qui vend une canade de

01:02bière qui paie 75 000 euros, évidemment il sera dissuadé. Ça ne sera pas le cas de la grande

01:06distribution. Permettre aussi que les mesures administratives interviennent très vite. On a

01:11proposé aussi qu'un certain nombre de démarches soient impulsées sur le plan

01:15administratif, notamment un registre, une forme d'éthique. L'esprit, c'est que la loi doit être

01:21plus dur pour ceux qui fournissent l'alcool aux jeunes et que l'administration

01:25prenne le pas sur la justice qui est plus lente.

« Il faut dénormaliser l'alcool » : cet addictologue interpelle le gouvernement

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