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Tous les soirs et pendant tout l'été, les chroniqueurs de #FacealinfoEte débattent de l'actualité du jour de 19h à 20h

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00:00Bonsoir à tous, ravie de vous retrouver pour Face à l'Info été.
00:03On va évidemment commencer vos éditos dans quelques instants,
00:06mais le point d'abord sur l'actualité avec Maureen Vidal.
00:09Bonsoir Maureen.
00:09Bonsoir Élodie, bonsoir à tous à l'année de l'actualité.
00:12Depuis Lourdes, Emmanuel Macron l'affirme.
00:14Les annonces de François Bayrou sur le budget relèvent d'une stratégie
00:18qui répond aux besoins de la France et qui part d'un constat lucide, réel et factuel.
00:23Concernant la suppression de deux jours fériés,
00:25le président affirme qu'il faut continuer d'accroître la production
00:28et accompagner la juste rémunération du travail.
00:31Le corps d'un jeune homme de 19 ans tué par balle et partiellement calciné
00:34a été retrouvé près de Nîmes dans le village de Saint-Bénézé.
00:37Il s'agirait d'un règlement de compte entre bandes rivales.
00:40Une enquête a été ouverte pour meurtre en bande organisée
00:42et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime.
00:47Et l'Union Européenne s'est dite à l'armée par les affrontements en Syrie
00:50et exhorte toutes les parties à protéger les civils sans distinction.
00:53Israël a bombardé le cuché de l'armée syrienne à Damas.
00:55Les druzes et militaires s'affrontent violemment dans le sud du pays.
00:58Benjamin Netanyahou appelle les druzes israéliens à ne pas franchir la frontière.
01:02Trois jours de violence qui ont fait plus de 300 morts.
01:06Merci beaucoup Maureen Vidal.
01:07Au sommaire de votre émission, hier nous avions décrypté avec vous, Paul Sujit,
01:12les annonces concernant le budget.
01:13Et depuis toute la classe politique, y compris certains de ses alliés d'ailleurs,
01:17critiquent les mesures évoquées par le Premier ministre.
01:19Mais avait-il finalement d'autres choix ?
01:21Comment tenter d'être populaire quand on doit annoncer 43 milliards d'économies ?
01:26Les jours de François Bayrou à la tête du gouvernement sont-ils comptés ?
01:28On en parlera avec vous, Paul.
01:30Vous l'avez entendu sans doute hier pour faire des économies.
01:34Le Premier ministre propose de supprimer deux jours fériés.
01:37Il a cité deux exemples, le lundi de Pâques et le 8 mai.
01:39Le lundi de Pâques qui, selon lui, n'aurait aucune connotation religieuse.
01:43On verra ça avec vous, Véronique Jacquier.
01:44Est-ce que d'abord ces propos sont exacts ?
01:47Vous nous direz pourquoi vous, vous préférez qu'on ne touche pas aux jours fériés ?
01:51On se demandera aussi si c'est vraiment une mesure efficace.
01:54On parlera aussi de cette décision de la Cour nationale du droit d'asile avec vous, Pierre-Marie Sèvres.
01:59Elle a fait beaucoup réagir cette décision.
02:01Ce sont neuf juges qui ont accordé à tous les Gazaouis le droit de prétendre au statut de réfugiés
02:05en raison de leur nationalité.
02:07Quelles peuvent être les conséquences de cette décision sur notre sol ?
02:11Est-il possible de reprendre en main notre droit d'asile ?
02:13Les pistes des réponses avec Pierre-Marie Sèvres.
02:16Et puis on terminera avec vous, Joachim Leflouac-Imad,
02:19avec cette décision de Donald Trump qui fait partie de sa grande loi budgétaire.
02:23Il propose de taxer les transferts d'argent vers l'étranger.
02:26On verra que ce n'est pas une idée nouvelle pour lui,
02:28mais que c'est surtout un moyen pour reprendre la main sur la politique migratoire.
02:32Face à l'info, c'est parti.
02:41Et pour m'accompagner ce soir, j'accueille Véronique Jacquier, journaliste.
02:50Bonsoir.
02:50Bonsoir Elodie.
02:51Bonsoir à tous.
02:52Joachim Leflouac-Imad, bonsoir.
02:53Bonsoir Elodie.
02:53Essayiste et enseignant Pierre-Marie Sèvres, bonsoir.
02:56Bonsoir.
02:56Vous êtes directeur de l'Institut pour la Justice.
02:58Et on commence avec vous, Paul Tugy.
03:00Bonsoir.
03:00Bonsoir Elodie.
03:01Je le disais, depuis hier, il annonce de son plan d'économie.
03:03Les oppositions de gauche et aussi de droite n'ont pas épargné François Bayrou.
03:07On a l'impression, finalement, que le Premier ministre fait l'unanimité, mais contre lui.
03:11Oui, vous sentez comme moi monter ce petit fumet de censure qui commence à embaumer les salles des ministères,
03:19qui commence à respirer jusque sur les plateaux de télévision,
03:22où les élus d'opposition sont invités pour donner leurs sentiments après les annonces de François Bayrou d'hier.
03:27Bon, il faut dire que François Bayrou, le Premier ministre, a le mauvais rôle, évidemment,
03:30et que jusqu'à présent, il a pris le parti de l'assumer, d'ailleurs assez courageusement.
03:34À droite, Laurent Wauquiez lui a plutôt accordé sa bienveillance,
03:38en soulignant que c'était certes insuffisant et qu'il faudrait renégocier tout ça à l'automne,
03:42mais enfin que ses députés joueraient le jeu, tout en dénonçant, par ailleurs,
03:47les autres oppositions qui, elles, sont Laurent Wauquiez encore, font de la politique politicienne.
03:51Mais on voit que même dans le camp macroniste, même dans l'entourage des soutiens à Emmanuel Macron,
03:57certains ne se privent pas de faire des réflexions à voix haute à l'intention de François Bayrou.
04:02Édouard Philippe, par exemple, s'est livré à cet exercice dans les colonnes du Parisien tout à l'heure,
04:06déclarait qu'il préfère toujours, certes, un plan d'urgence proposé par le Premier ministre que par le FMI,
04:12mais enfin, dit-il, ça n'est qu'un plan d'urgence.
04:15Édouard Philippe déplore notamment qu'il n'y ait pas de réelle transformation,
04:18qu'il n'y ait aucune réforme structurelle des politiques publiques dans les annonces faites par le Premier ministre.
04:22Alors, c'est vrai, rien n'est parfait, on a déjà eu l'occasion de le dire ensemble,
04:27et on voit bien qu'il s'agit ici d'une rustine plus que véritablement d'un plan de transformation substantielle de la dépense publique.
04:35Ça ne résout rien sur la durée, mais enfin, le plan de François Bayrou a le mérite d'exister.
04:40Et surtout, il faut être lucide, si nous avions voulu réellement un plan d'économie idéal,
04:44il aurait fallu que le pouvoir soit doté, certes, d'une majorité confortable,
04:48qu'il soit épaulé par des oppositions constructives, au moins conscientes déjà,
04:51de l'urgence, on a l'impression que ce n'est pas toujours le cas quand on écoute certains.
04:56Et puis, il aurait fallu aussi en finir avec la conception pentagruélique que l'on se fait de l'État,
05:01un État au fond d'inspiration socialiste et qui nous est imposé depuis un demi-siècle,
05:05qui jusqu'ici n'a pas été redéfini, ni même remis en question par François Bayrou.
05:08Bon, aucune de ces conditions n'est de toute évidence ici réunie.
05:13Il n'y a pas de réforme structurelle, ça c'est le moins que l'on puisse dire.
05:16François Bayrou n'a pas eu un mot sur l'immigration, sur les 35 heures,
05:19très peu sur les retraites et certainement pas un mot sur le recul de l'âge de départ à la retraite,
05:27peu aussi, ou en tout cas peu de choses précises sur les fonctionnaires
05:29qui seront non remplacés dans certains ministères.
05:31Maintenant, tout ceci, une fois qu'on l'a posé, me fait penser un peu à ma propre mauvaise foi
05:36quand il s'agit d'aller me remettre au sport.
05:37Alors certes, je veux bien sur le principe aller faire du sport,
05:41mais quand j'aurai le temps, puis quand je ne serai plus reposé,
05:43puis quand j'aurai un terrain de sport juste en bas de chez moi,
05:46enfin bref, à chaque fois, il y a toujours de bonnes raisons de retarder un peu plus
05:49avec ce raisonnement qui est en fait un sophisme, il faut bien l'appeler comme il est.
05:52On se donne bonne conscience à peu de frais pour ne pas s'y mettre tout de suite.
05:55J'aime bien en tout cas votre auto-dérision et votre conscience de votre mauvaise foi.
06:00On va parler aussi du risque pour François Bayrou, maintenant, qui est très clair,
06:03c'est celui de ne pas passer l'automne.
06:04Oui, Elodie, très clairement, le risque, il est pour vous aussi.
06:06Vous n'avez pas de vacances à la Toussaint, je crois.
06:08Écoutez, non, maintenant, je ne prévois plus jamais de vacances.
06:11On ne peut plus, comme un journaliste politique.
06:12Mais ce n'est pas très loin d'ici à l'automne, on ne sait jamais, il y aura peut-être quelques duplexes à faire.
06:16Devant la porte fermée de Matignon.
06:17Ou en direct de la salle des 4 coins de l'Assemblée,
06:20juste après le moment où le coup près de la guillotine sera tombé sur le prémisse.
06:25Bon, c'est le risque, évidemment.
06:27François Bayrou le sait, il l'assume, même si rien n'est joué encore.
06:31De fait, par exemple, le RN promet déjà la censure, un mot à peine couvert,
06:35mais il va falloir forcément qu'ils revoient leur position, les députés du RN.
06:38S'ils veulent négocier avec le gouvernement, on ne discute pas avec un adversaire qui a déjà annoncé le verdict.
06:44Si le pouce est déjà baissé, le RN ne pourra pas imposer ses vues
06:48et éventuellement revoir à la baisse un certain nombre d'économies.
06:51Et ils le savent d'ailleurs très bien, tout ceci est en partie un jeu.
06:54François Bayrou aussi le sait, qui écarte d'ailleurs déjà l'idée de devoir dépendre du bon vouloir de Marine Le Pen et de ses députés.
07:00La gauche, là-dessus, est un peu plus habile.
07:02Remarquez comme le Parti Socialiste laisse planer le doute.
07:04« Personne ne vous dit, nous allons censurer quoi qu'il arrive ».
07:07Les socialistes savent combien cette situation les place en position de force,
07:10même si ça leur vaut les commentaires désagréables de leurs collègues insoumis.
07:13Mais enfin, ils assument ce jeu politique.
07:16Toutefois, on aimerait que ce jeu, qui est en fait surtout une posture,
07:20n'exonère pas pour autant les oppositions de leur responsabilité dans ce débat.
07:24Et de fait, on a l'impression que c'est la foire depuis hier soir à l'irresponsabilité politique.
07:28Quand j'entends par exemple le député RN, Julien Audoul, qui dit que ce plan est mauvais,
07:33bon, c'est son droit le plus strict de penser que ce plan est mauvais,
07:35mais parce qu'il baisse le pouvoir d'achat des Français.
07:39Et qu'est-ce que ça veut dire ?
07:40Qui pourrait imaginer un plan d'économie budgétaire massif,
07:44surtout quand on voit le montant qui est invoqué par le Premier ministre,
07:46il s'agit de trouver plus de 40 milliards,
07:48sans qu'on trouve ici ou là des Français qui verraient nécessairement leur pouvoir d'achat baisser.
07:52Un plan d'économie budgétaire qui ne baisse le pouvoir d'achat de personne
07:56reposerait simplement sur l'idée, soit que l'État gaspille une bonne partie de l'argent qu'il dépense.
08:02Alors, on a le droit de le penser, et c'est probablement vrai en partie.
08:05Mais ça n'explique pas toute la gabegie budgétaire à soi seul.
08:08Ou alors, penser que l'intégralité du surplus, de l'excès de dépenses publiques,
08:14serait entièrement consacrée aux étrangers.
08:15Et donc, il faudrait toucher uniquement à cela et pas aux prestations reçues par les Français.
08:19On peut là encore critiquer, et d'ailleurs je ne me prive pas de le faire assez régulièrement,
08:22le montant excessif de certaines prestations reçues aux étrangers.
08:25Mais soyons lucides, ça ne représente pas l'ensemble non plus de la gabegie budgétaire.
08:30Il y avait une autre forme de parade qui était celle du sarkozisme
08:33quand François Fillon venait devant les Français à leur Premier ministre
08:37en disant qu'il était à la tête d'un État en faillite.
08:39L'astuce était de dire, il suffit de travailler plus et vous allez gagner plus d'argent.
08:43C'est vrai, la France ne travaille pas assez, ou en tout cas depuis au moins 1999,
08:48et les réformes du temps de travail, on voit bien qu'il y a un déficit de productivité du travail en France
08:53qui s'explique notamment par les baisses successives du temps de travail.
08:56Mais là encore, ça n'explique pas tout.
08:58Et il est possible aussi qu'on soit un certain nombre de fois amené à trop attendre de l'État,
09:03à espérer trop de prestations, trop de transferts,
09:05et que nécessairement, si on veut revoir ça différemment,
09:08il faille accepter qu'au moins temporairement, le temps que les ajustements se fassent,
09:12certains Français voient leur pouvoir d'achat baisser.
09:15C'est le cas quand on touchera aux dépenses de santé.
09:17François Bayrou a raison de prendre ce chantier à bras-le-corps sur un certain nombre de remboursements.
09:21C'est le cas aussi sur des prestations sociales.
09:23Alors évidemment, l'équation budgétaire est ainsi faite que si vous touchez un paramètre,
09:27ça va affecter certains.
09:28Et bien sûr, tous les partis politiques aimeraient que les intérêts catégoriels de leurs électeurs
09:33soient le moins possible affectés.
09:34Et au fond, à défaut d'être juste,
09:37puisque la proposition de François Bayrou ne choisit pas de sacrifier les uns au détriment des autres,
09:41elle est universaliste.
09:42Elle dit qu'il y en aura pour tout le monde.
09:44Alors ce n'est pas forcément juste, mais ça peut aider au moins à son acceptation.
09:47Alors la question qu'on se pose, en fait, c'est
09:49est-ce qu'on peut faire ce plan d'économie quand on est Premier ministre et être populaire ?
09:53Bon, la réponse est évidemment un peu dans la question.
09:55Même s'il s'agissait de François Bayrou,
09:57la question se pose d'autant moins qu'il n'était déjà pas populaire en arrivant à Matignon.
10:00Du coup, ça aide.
10:00Un mois plus tard, il ne pleurera pas sur une popularité qu'il aurait perdue en chemin.
10:06Mais en effet, il ne fait jamais bon annoncer un serrage de ceinture
10:10et les politiques aimeraient s'en dispenser.
10:12Si on prend une à une toutes les mesures annoncées par François Bayrou,
10:15on voit bien qu'elles ne peuvent provoquer que du mécontentement chez les personnes concernées.
10:19Personne ne va se réjouir du fait de l'année blanche de voir son impôt sur le revenu augmenter un petit peu
10:23ou sa pension de retraite être rognée par rapport au prix réel dû à l'inflation.
10:28Aucun salarié ne se réjouit, on va en parler tout à l'heure avec Véronique Jacquet, je le sais,
10:32mais de renoncer à un ou deux jours fériés dans l'année.
10:35Bon, personne non plus n'a envie de payer une franchise médicale plus élevée
10:38et aucun ministère n'a envie de réduire ses effectifs.
10:42Bon, on ne serait au fond populaire en ne proposant que des économies
10:46qui seraient faites sur le dos des autres
10:47et certainement pas, encore une fois, au bénéfice des électeurs pour qui on espère compter.
10:52Alors maintenant, François Bayrou a choisi une stratégie qui est intéressante.
10:55Elle est évidemment risquée, mais c'est la seule peut-être qui lui reste.
10:58C'est de compter sur l'opinion publique en contournant les parties.
11:01C'est ce qu'il a commencé à faire hier à grand renfort de graphiques et de présentations.
11:06De petits sabliers.
11:07Voilà, et de PowerPoint.
11:08C'était très bien fait, chacun pouvait s'y retrouver.
11:09Et on comprend bien qu'à travers ça, il ne parle pas aux représentants politiques.
11:13Il parle directement à l'opinion en disant « je m'adresse à vous »
11:15puisque dans les jours, les semaines ou les mois qui viennent,
11:18les parties pour des intérêts que l'on connaît vont se déchaîner contre moi.
11:23Mais c'est à vous, en dernière instance, d'être les arbitres.
11:25Je vous ai expliqué pourquoi est-ce que nous n'avons pas le choix
11:28et je vais vous expliquer pourquoi est-ce que ce que je vous propose,
11:30à défaut d'être la panacée, est au moins le remède le plus urgent que l'on puisse s'administrer.
11:36Il lance la raison.
11:37Alors c'est d'autant plus compliqué qu'à moins de deux ans d'une nouvelle élection présidentielle,
11:42on voit bien que la séquence politique incite les partis à se déchaîner,
11:46à tomber à bras raccourcis sur le malheureux Premier ministre qui assume ce rôle.
11:50Bon, il ne sera peut-être pas plus populaire pour autant.
11:52Si François Bayrou arrive à tenir bon et à ne pas tout lâcher dans les négociations
11:55avec les différents partis politiques pour échapper à la censure,
11:58eh bien ça pourrait être un testament politique à son honneur.
12:01Merci beaucoup Paul Sugy.
12:04Avant de passer à votre édito, Véronique, un mot sur celui de Paul.
12:07La question effectivement c'est qu'est-ce qui va se passer maintenant
12:09entre la prise de parole du Premier ministre hier
12:12et le véritable texte que les députés vont examiner.
12:14Comme le disait Paul, il peut y avoir le risque de lâcher beaucoup,
12:17de concéder beaucoup, mais si on commence à concéder un peu à la gauche,
12:20un peu à la droite, in fine ce plan d'économie de 43 milliards,
12:24il risque de ne plus en rester grand-chose.
12:25Ah bah tout à fait, non mais là, ce qui nous pend au nez,
12:28c'est de la surenchère totalement démagogique.
12:32C'est pour ça que si on considère que l'heure est grave,
12:35et d'ailleurs moi je trouve que François Bayrou n'a peut-être pas assez insisté
12:38sur le fait que l'heure est grave.
12:39S'il avait dit aux Français, voilà ce qui vous pend au nez,
12:41c'est le sort du Portugal il y a une dizaine d'années,
12:44c'est-à-dire une augmentation de la TVA à 23%,
12:46une augmentation des impôts, une baisse de votre salaire,
12:50une baisse de vos retraites, peut-être que...
12:52C'est ce qu'il a fait.
12:53Il a commencé en présentant l'exemple grec, en disant très concrètement
12:56les Grecs ont été obligés de baisser les pensions drastiquement.
12:59Oui, il aurait dû insister un peu plus, selon vous.
13:01Voilà, il aurait peut-être dû insister un peu plus,
13:03parce qu'on a bien vu ensuite que notamment le RN,
13:08mais pas que, même les socialistes,
13:10tous ceux qui essayent de se positionner,
13:13jouent quand même sur la fibre des magots.
13:16Moi je vais vous parler de la suppression des deux jours fermiers,
13:20ce n'est pas pour autant qu'il n'est pas pertinent de se poser la question
13:24de la façon de faire des économies.
13:26Mais j'estime que ce n'est pas la meilleure,
13:28et c'est vrai qu'à part donner un os arrangé aux oppositions,
13:31je ne vois pas très bien à quoi a joué François Bayrou.
13:35Peut-être aussi que François Bayrou devrait plus assumer,
13:38et c'est terrible de le dire, une dimension sacrificielle de sa personne.
13:42C'est comme s'il eût mieux valu qu'il se fasse à Arrakiri,
13:46mais aller plus loin dans les propositions,
13:48parce que là ce sont des rustines,
13:50il n'y a aucune réforme structurelle.
13:52Alors si c'est tout ça pour ça,
13:54pour avoir une censure à l'automne,
13:57on va se dire, mais enfin, encore tant d'agitation,
14:00pour tant d'impuissance politique.
14:02Il y avait un Premier ministre,
14:03le premier Premier ministre du Général de Gaulle,
14:05Michel Dubré,
14:06qui a vraiment assumé d'être impopulaire.
14:09Il disait, j'assume de faire des réformes impopulaires,
14:11mais je fais des réformes.
14:13Et il a vraiment remis la France sur les rails
14:14avec des réformes extrêmement,
14:17enfin sur lesquelles on s'appuie encore aujourd'hui,
14:19même si tout a dégringolé,
14:21réforme de l'hôpital,
14:22la création de l'ENA,
14:24enfin moi on pourrait en parler longtemps.
14:26Voilà, donc il y a un moment,
14:28il y a effectivement ce hiatus entre eux,
14:29on veut faire des choses,
14:30mais on ne va jamais assez loin,
14:31on ne veut pas être impopulaire,
14:33ben si il y a un moment,
14:34la politique qui a aussi une dimension sacrificielle
14:36est forcément impopulaire.
14:37Mais c'est au nom de la France,
14:38c'est au nom de sa propre personne.
14:40Oui, parce que c'est vrai,
14:41Joachim Leflochimane,
14:41que quand on voit un certain nombre de réactions politiques,
14:44elles auraient presque pu être écrites avant le discours,
14:47c'est-à-dire qu'on se doute
14:48que l'opposition va monter au créneau,
14:50sans doute pour négocier,
14:51de toute façon,
14:52parce que ça ne leur coûte pas bien cher en réalité,
14:53de dire que ce sont des mauvaises pistes.
14:55Mais si on est vraiment face à l'urgence,
14:57c'est là où peut-être que certains Français
14:58se disent si l'urgence est là,
15:01l'intérêt national, il est où ?
15:02Parce qu'en réalité,
15:03des économies, il faut en faire.
15:04Non mais vous avez raison,
15:06d'ailleurs j'ai pensé en écoutant Paul
15:08à un mot de l'intellectuel colombien Nicolas Gomez Davila
15:10qui disait
15:11« L'homme intègre ne pose pas à l'homme politique
15:13l'intégrité de l'esprit,
15:14mais le radicalisme de l'inexpérience ».
15:16La situation est évidemment cataclysmique
15:19et j'ai trouvé l'exposé de François Bayrou
15:21pertinent, courageux du point de vue du diagnostic.
15:24J'ai trouvé que c'était assez intelligent,
15:27si vous voulez,
15:27de corréler la nécessité de coupe
15:29dans la dépense publique
15:30à la nécessité d'un choc de production.
15:31Maintenant, on peut comprendre
15:33une partie du discours de l'opposition
15:34sur le fait qu'on met en effet
15:35un côtaire sur une jambe de bois
15:36et qu'il y a tout un tas d'angles morts.
15:38Je reviendrai tout à l'heure
15:39sur la question de l'immigration,
15:40du coût économique de l'immigration
15:41qui est un impensé total du débat.
15:43Il n'y a pas que ça.
15:44Il y a aussi la question
15:45de la bureaucratie pléthorique
15:47dans ce pays dont personne ne parle jamais,
15:49la question du taux d'activité des jeunes,
15:51de la nécessité d'un choc éducatif,
15:54d'une refonte du système éducatif
15:57qui ne se fera pas
15:57quoi qu'il arrive avant 2027.
15:59Et il y a un problème avec les inactifs.
16:02Et beaucoup de Français, en effet,
16:03ont le sentiment que ce sont toujours les mêmes
16:04qui payent l'addition.
16:06Des vaches à lait,
16:07comme le faisait remarquer un ami par message,
16:09qui sont d'autant plus faciles à traire
16:10qu'elles ne donnent pas de coups.
16:12Elle est jolie cette formule.
16:13Je vais la garder.
16:14Merci à votre amie.
16:15Ça va devenir mon élément de langage préféré.
16:17Pierre Marissave,
16:18avec cette question de la popularité
16:19du Premier ministre dont parlait Paul,
16:22quand on arrive un peu en bout de course
16:24comme il est lui,
16:25après tant d'années de déficits
16:26qu'on a laissé filer,
16:27que les différents gouvernements ont laissé filer,
16:29et évidemment,
16:30quand on annonce des mesures
16:30où il faut se serrer la ceinture,
16:32on est un populaire.
16:33Il n'y a pas d'autre choix,
16:33mais on ne peut plus attendre.
16:34En disant, ce n'est pas grave,
16:35ce sera le prochain qui prendra la censure.
16:37Entièrement d'accord.
16:38Je rejoins complètement ce qu'a dit Paul.
16:40Ce serait un magnifique testament politique.
16:42Il n'est quand même pas au plus...
16:43dans sa prime jeunesse,
16:44Saint-François Bayrou.
16:45Il a peut-être fait une croix sur...
16:47Ce n'est pas très sympa.
16:49Il n'a plus 30 ans,
16:50on va dire ça comme ça.
16:51Il a plus 30 ans,
16:52ça c'est factuel.
16:53Mais donc,
16:53ce serait magnifique de faire ça
16:54parce qu'on sait
16:55que c'est pour le bien commun,
16:56on sait que c'est pour l'avenir
16:57de nos enfants,
16:58de nos petits-enfants.
16:58C'est l'un de ces sujets
16:59qui l'a beaucoup porté aussi.
17:00Exactement.
17:01Et donc,
17:01oui,
17:02moi j'appelle de mes voeux
17:03à ce qu'ils fassent
17:05ce travail sacrificiel.
17:08Mais bon,
17:08mais d'un autre côté,
17:10je suis aussi attristé
17:12de voir qu'il n'y a pas
17:12de consensus sur cette question,
17:14qu'on ne comprend pas
17:16collectivement.
17:16On met tout le monde
17:17dans le même sac,
17:18mais collectivement,
17:18on ne comprend pas
17:19qu'on ne peut pas dépenser plus
17:20qu'on ne gagne.
17:21C'est la base de la base,
17:23c'est comme ça
17:24que fonctionne la biologie.
17:25On ne peut pas ponctionner plus,
17:27on ne peut pas utiliser
17:28plus qu'on ne gagne.
17:29Et peut-être que le travail
17:30qu'il faut faire,
17:31c'est,
17:31vous savez,
17:31moi j'ai vécu en Argentine
17:32au moment,
17:33en 2001,
17:34il y a eu une grande crise
17:34en Argentine en 2001
17:35et on a bloqué,
17:36on a gelé les comptes bancaires.
17:38Les gens ne pouvaient plus
17:39sortir de l'argent,
17:40à l'époque,
17:40il n'y avait pas encore
17:41trop de cartes bleues
17:42et il y a eu une panique énorme.
17:45Et je pense que c'est
17:46ce genre d'exemple-là
17:47qu'il faut montrer aux Français,
17:48il faut éduquer le grand public
17:50sur ce qui nous attend
17:52si on continue à dépenser
17:53plus qu'on ne gagne.
17:54Et je rappelle
17:55que ça fait depuis
17:56les années 70-74,
17:57je crois,
17:57le dernier budget
17:58à l'équilibre en France.
17:59Ça fait quand même 50 ans
18:00qu'on vit sur des acquis
18:01de ce que ont payé
18:03nos ancêtres
18:04et de ce que paieront
18:05nos enfants,
18:06nos petits-enfants.
18:07Donc au bout d'un moment,
18:07il va falloir collectivement
18:08se responsabiliser
18:09et accepter d'avoir moins
18:12pendant un petit temps
18:12et que la machine reparte
18:14ensuite après une période
18:16de vache maigre.
18:16On va continuer
18:17à parler des annonces
18:19du budget avec vous.
18:21Véronique,
18:21on va s'intéresser
18:22plus particulièrement
18:22à la suppression
18:23de deux jours fériés.
18:24Il a cité,
18:25je le disais,
18:25le 8 mai
18:26et le lundi de Pâques
18:27et d'ailleurs,
18:27il a nié
18:28la signification religieuse
18:29du lundi de Pâques
18:30et vous, justement,
18:31Véronique,
18:32vous dites au Premier ministre
18:33« Touche pas à mon lundi de Pâques
18:34et touche pas à mes jours fériés ».
18:35En fait,
18:36c'est-à-dire que le lundi de Pâques,
18:37François Bayrou a dit
18:38qu'il n'avait aucune
18:39signification religieuse.
18:41Alors François Bayrou
18:41quand même se targue
18:42d'être catholique.
18:44Alors on va lui rappeler
18:44quand même
18:45ce que ça signifie.
18:47Ce n'est pas n'importe
18:48quelle signification.
18:50Le lundi de Pâques,
18:51ce n'est pas une fête
18:52ni une solennité,
18:53ça c'est vrai,
18:54mais le lundi de Pâques,
18:55c'est un jour supplémentaire
18:57pour se réjouir
18:58de la résurrection du Christ
18:59qui est un mystère inouï,
19:01évidemment,
19:01même quand on a la foi.
19:04La fête de Pâques
19:05est donc célébrée le dimanche
19:06et donc le lundi,
19:07le lendemain,
19:08est donc chômé.
19:09En fait,
19:10c'est comme un long dimanche,
19:11c'est un long week-end,
19:12ça suit d'ailleurs
19:13ce qu'on appelle
19:13le triduum pascal,
19:14donc c'est le moment
19:15le plus important
19:16de l'année
19:17pour les chrétiens.
19:19C'est un jour de grâce
19:20pour profiter de la joie
19:22que procure la victoire
19:24du Christ sur la mort.
19:25D'ailleurs,
19:25le lundi de Pâques
19:26n'est que le premier jour
19:28de ce qu'on appelle
19:28l'octave de Pâques,
19:30c'est-à-dire
19:30qu'on a huit jours
19:32pour méditer
19:33sur la bonne nouvelle
19:34de la résurrection.
19:35Et les orthodoxes,
19:36ils ont un très joli mot,
19:37ils appellent cette semaine
19:38l'octave de Pâques
19:38la semaine lumineuse.
19:40Donc voilà,
19:41il y a quand même
19:41quelque chose de très joli.
19:43Et au Moyen-Âge,
19:44les Français chômaient
19:45durant toute l'octave de Pâques.
19:47Ils avaient toute la semaine
19:47en fait pour se réjouir
19:48de cette grande nouvelle
19:50que la mort en soi
19:51n'était pas une fin.
19:52Et ils allaient à la messe
19:53tous les jours, évidemment.
19:54Et en 1800,
19:55Napoléon a instauré
19:56le Concordat.
19:57L'octave de Pâques
19:58n'est plus férié.
19:59Seul le lundi de Pâques
20:01reste férié
20:01en compensation, évidemment.
20:03On donne quelques bonnes grâces
20:04à l'Église.
20:06Alors, François Bayrou
20:07ne peut pas nier
20:08cette dimension religieuse
20:09de la plus grande fête
20:10chrétienne de l'année.
20:11Ce n'est pas possible.
20:12En plus,
20:13il est prof d'histoire
20:14et de français.
20:14Donc voilà,
20:15il nous roule un peu
20:15dans la farine sur ce coup-là.
20:17Mais bon, évidemment,
20:18c'est plus facile
20:19de proposer
20:19de supprimer
20:21le lundi de Pâques
20:22une journée
20:22qui est pleine de sens
20:24pour les catholiques
20:25que de s'attaquer,
20:26par exemple,
20:26au 1er mai
20:27et aux syndicats
20:28parce qu'on sait
20:28qu'on a les syndicats
20:29qui sont déjà
20:30sur la barricade
20:31avec le couteau
20:31entre les dents.
20:32D'autant plus que maintenant
20:33on ne parle plus forcément
20:34de supprimer le 8 mai
20:36mais certains évoquent
20:36la date du 15 août.
20:38Oui, alors ça c'est nouveau.
20:39C'est sorti ce matin.
20:41Comme certains
20:41ne veulent pas toucher
20:42au jour de la victoire
20:44des alliés
20:44sur l'Allemagne nazie
20:45le 8 mai,
20:46on propose de supprimer
20:48le 15 août.
20:49Alors la proposition
20:49émène des Jeunes en Marche
20:51c'est-à-dire
20:51les jeunes macronistes.
20:53Elle a été reprise ce matin
20:54par Astrid Panosier-Bouvé
20:55qui est la ministre du Travail
20:57et elle-même a dit
20:59que le Premier ministre
21:00François Bayrou
21:00était ouvert
21:01à la proposition.
21:03Alors la suppression
21:03du lundi de Pâques
21:04et du 15 août,
21:05ça fait vraiment
21:06Ça commence à faire beaucoup.
21:07Voilà, ça fait beaucoup
21:08parce que le 8 mai
21:09est férié en France
21:10mais pas dans les autres
21:11pays alliés
21:12de la Deuxième Guerre mondiale.
21:13La Grande-Bretagne
21:13par exemple
21:14ne célèbre pas le 8 mai
21:15et il est pertinent
21:17de se poser la question
21:18de sa suppression
21:19de nouveau
21:19parce que Charles de Gaulle
21:21l'avait fait
21:21en 1959
21:23et c'est François Mitterrand
21:25qui avait de nouveau
21:26instauré un jour férié
21:28pour le 8 mai
21:29en 1980.
21:30Ça avait un petit côté
21:31démago quand même.
21:32Alors que le 15 août
21:33non seulement
21:34c'est une grande fête mariale
21:35mais tout le monde
21:35l'a oublié,
21:36c'était la première
21:37fête nationale
21:38de la France.
21:40Ce n'est pas
21:40une fête religieuse
21:41qui est décrétée
21:42par l'Église.
21:43Avant tout,
21:44c'est une fête
21:45qui a été décrétée
21:46par le roi Louis XIII.
21:47Le souverain,
21:48en érigeant le 15 août
21:50comme une fête nationale,
21:51voulait rendre hommage
21:52à la Vierge Marie
21:53qui avait exaucé son vœu
21:55d'avoir un enfant
21:56après 23 ans
21:57de mariage infertile
21:58avec la reine
21:59Anne d'Autriche.
22:00L'enfant,
22:01c'est évidemment
22:01le futur Louis XIV
22:03qu'on appelle aussi
22:04Dieu donné.
22:05Et donc,
22:06après cette naissance
22:07dite miraculeuse,
22:09Louis XIII
22:09consacre le royaume
22:11de France
22:11à la Vierge Marie.
22:12C'est ce qu'on appelle
22:12le vœu de Louis XIII.
22:14Et le 15 août,
22:15Chômé est devenu
22:17une fête nationale
22:18pour se réjouir
22:19un,
22:19de la protection mariale
22:20sur la France,
22:22deux,
22:22pour permettre
22:23des processions
22:23pour qu'on fête ça
22:24dans tout le royaume
22:26à l'époque.
22:27Alors évidemment,
22:28le 15 août
22:29fait complètement partie
22:30de notre histoire nationale
22:31mais tout le monde
22:31l'a oublié.
22:32Et donc,
22:32notre histoire nationale
22:33n'a pas débuté
22:34le 14 juillet,
22:35un 14 juillet
22:36en 1789.
22:38Il faudrait le rappeler
22:39aux macronistes
22:40et à la France insoumise
22:41d'ailleurs,
22:41qui est la première
22:42évidemment à vouloir supprimer
22:43tous les jours
22:44fériés catholiques.
22:47Justement,
22:47on n'est plus
22:47dans un pays
22:48très très chrétien.
22:49Est-ce que justement
22:50d'avoir enfin
22:51peut-être une réflexion
22:52sur la suppression
22:53de certains jours
22:54chômés
22:55qui ont lien
22:56avec la religion
22:57peut se poser ?
22:58Alors,
22:59d'après moi,
23:00non pour deux raisons.
23:01La première,
23:02c'est que la France
23:03est une terre chrétienne,
23:04un pays,
23:05une nation
23:06fascinée par une religion,
23:08par la religion chrétienne.
23:09Il vaudrait mieux
23:09respecter
23:10et réenseigner
23:12le sens
23:13de ces jours fériés
23:14plutôt que de les supprimer.
23:16Le lundi de Pâques,
23:17si on peut méditer
23:17sur ce que ça dit
23:18au monde
23:19de beau,
23:20la résurrection du Christ,
23:21la victoire sur la mort,
23:23c'est quand même mieux
23:23que de rester dans nos ténèbres
23:25et dans un monde
23:26qui est complètement anxiogène.
23:28Voilà,
23:28donc il y a quand même
23:29des marqueurs civilisationnels
23:31qui vous tirent vers le haut.
23:32Il serait bon
23:33de les garder.
23:34La deuxième chose,
23:35c'est qu'on veut supprimer
23:36des jours fériés catholiques.
23:37C'est très à la mode.
23:38Alors que dans la fonction publique,
23:40par exemple,
23:40on accorde de plus en plus
23:42de jours
23:42aux pratiquants
23:43d'autres religions.
23:45Les agents
23:45ont droit
23:46à une autorisation d'absence,
23:47qu'ils soient
23:48de confession juive,
23:49de confession musulmane,
23:50qu'ils soient orthodoxes également.
23:51Autorisation à condition
23:53que le service public
23:54ne soit pas perturbé.
23:56Mais voilà,
23:56c'est là que ça coince
23:57parce qu'il y a de plus en plus
23:58de revendications communautaires.
24:00Et on a vu,
24:01par exemple,
24:01le 6 juin dernier,
24:03pour le jour
24:03de l'Aïd Kébir,
24:05on a vu à la Courneuve
24:06un professeur
24:08qui a carrément affiché
24:09dans l'enceinte
24:11de son école
24:12le nom des 8 enseignants
24:15qui s'étaient absentés
24:16pour fêter l'Aïd
24:17parce que lui
24:18était outré,
24:19parce qu'il y avait
24:19effectivement perturbation
24:21dans la bonne marche
24:22du service public.
24:23Il a été repris
24:24par le rectorat
24:25qui lui a dit,
24:27qui lui a rappelé
24:28que les absences
24:29pour fêtes religieuses
24:29étaient un droit.
24:31Donc vous imaginez,
24:32quand même,
24:32là,
24:33il y a deux poids,
24:34deux mesures.
24:34On veut supprimer
24:35les fêtes catholiques
24:36et puis en 12,
24:37de toute façon,
24:38on accorde
24:38de plus en plus de jours
24:40au nom de revendications
24:41communautaires.
24:42En fait,
24:43François Bayrou devrait
24:44se souvenir que face
24:45à ces revendications
24:46communautaires
24:47de plus en plus nombreuses,
24:48il est précieux
24:49de conserver
24:50ce qui a fait
24:50la colonne vertébrale
24:52de la France,
24:53patouche au jour
24:54férié catholique,
24:54ne serait-ce que
24:55pour ne pas oublier
24:56toutes les mémoires
24:57de notre pays.
24:58Alors si je vous suis,
24:59Véronique,
25:00je crois penser
25:01que pour vous,
25:01ça n'est pas une bonne mesure,
25:02cette suppression
25:03de deux jours fériés.
25:04Non, non,
25:04alors évidemment,
25:05en soi,
25:05on ne touche pas
25:06au lundi de Pâques
25:06et au 15 août,
25:07mais en plus,
25:08François Bayrou donne
25:09comme raison,
25:10et ça,
25:10moi je pense que
25:11peu de Français
25:12peuvent le suivre,
25:13d'ailleurs selon un sondage,
25:1475% des Français
25:15sont contre,
25:16toute classe sociale
25:19confondue,
25:20CSP+,
25:21ouvriers,
25:21etc.
25:22François Bayrou nous dit
25:23il faut travailler plus
25:24sans gagner plus.
25:25Gérald Darmanin
25:26reprend cet argument
25:27en disant
25:27que les Français
25:28doivent être plus productifs.
25:30Mais en fait,
25:31travailler gratuitement
25:32pour l'État
25:32sans que ce dernier
25:33ne baisse
25:35ses propres dépenses,
25:36c'est absolument impensable.
25:38Ensuite,
25:39il y a plusieurs angles morts
25:40dans leur politique.
25:41Tous les Français
25:42n'ont pas pléthore
25:43de RTT
25:44qui fait que
25:45un ou deux jours
25:46de congé en moins,
25:47ce ne serait pas bien grave.
25:49Donc en fait,
25:49on fait encore et toujours
25:50reposer l'effort
25:52sur ceux qui travaillent le plus.
25:53Ensuite,
25:54il n'y a aucune réflexion
25:55sur la remise en cause
25:56des 35 heures
25:57et de ceux qui font le lien
25:58avec la question
25:59de la productivité.
26:00Paul l'avait un petit peu évoqué.
26:02C'est quand même
26:02un sujet tabou en France.
26:03Mais enfin,
26:03c'est pour ça
26:04qu'on est moins productifs
26:05que bon nombre
26:06d'autres personnes en Europe.
26:09Aucune réflexion non plus
26:10sur l'employabilité
26:11des seniors.
26:12C'est un problème en France
26:13par rapport à bon nombre
26:14de pays européens.
26:15On a quand même
26:16en 2024,
26:17en 2024,
26:17l'an dernier,
26:18il y avait près de 40%
26:20des 55-64 ans
26:22qui étaient sans emploi
26:23dans notre pays.
26:24Donc avant de supprimer
26:25deux jours fériés,
26:26on pourrait peut-être se dire
26:26comment on remet en route
26:27la machine,
26:28même s'il y a quand même
26:29des petites choses
26:30qui ont été faites.
26:31Mais c'est évidemment
26:31loin d'être suffisant.
26:33Et puis dernier point,
26:34pas de réflexion non plus
26:35par rapport au vieillissement
26:36de la population
26:36et le fait qu'il va falloir
26:38non pas travailler plus
26:40mais plus longtemps.
26:41Ça aussi,
26:42la question des retraites,
26:43la question du fait
26:44qu'on va être obligé
26:44de travailler plus longtemps.
26:46Elle est là aussi
26:47la productivité.
26:48Le Danemark vient de passer
26:49l'âge de la retraite
26:50à 70 ans.
26:51Alors je sais ce que
26:52vous allez me dire,
26:52oui c'est injuste,
26:54la carrière des femmes,
26:55la carrière de ceux
26:55qui ont commencé
26:56à travailler tôt,
26:56on peut bien entendu
26:57trouver des ajustements
26:59mais il est pertinent
27:00quand même
27:00de se poser certaines questions.
27:02Donc François Bayrou
27:02en fait a raison
27:04et Paul l'a dit
27:04de nous alerter
27:05sur l'état
27:06de l'endettement du pays,
27:08un pays en faillite
27:09mais il faut s'attaquer
27:10à des réformes structurelles.
27:11On va en parler,
27:12le coût de l'immigration,
27:13le coût de la bureaucratie
27:14plutôt évidemment
27:15qu'aux racines de la France.
27:17Merci beaucoup Véronique Jacquier.
27:18Ce que je vous propose
27:19c'est qu'on va marquer
27:20une petite pause
27:21avec mes invités
27:22et on revient justement,
27:23on débattra
27:23de cette suppression
27:25de deux jours fériés.
27:26A tout de suite.
27:26De retour pour la deuxième partie
27:30de Face à l'Info été.
27:32On va donc échanger
27:33autour de votre édito.
27:34Véronique,
27:34pour ceux qui prennent
27:35en cours de route,
27:36on parlait de la suppression
27:37des deux jours fériés.
27:39Véronique, c'est simple,
27:40pas touche à mon lundi de Pâques.
27:42Paul Sugy,
27:42est-ce que vous êtes d'accord
27:43avec Véronique Jacquier ?
27:44Je suis calme
27:45mais j'étais très énervé.
27:46C'est très dommage
27:47parce qu'il y a une demi-heure
27:47vous étiez à fond sur ce sujet.
27:49En fait, il y a deux débats.
27:51Je vais essayer de le dire
27:52d'une façon
27:52qui est courtoise,
27:53chère Véronique,
27:54mais j'ai l'impression
27:56qu'on est un peu
27:56les idiots utiles
27:57de François Bayrou
27:58qui nous a jetés
27:59tel un matador
27:59dans l'arène
28:00Samouletta
28:01pour nous faire bondir
28:02et ça marche très bien.
28:04C'est la seule annonce
28:04qui a fuité avant
28:05la conférence de presse
28:06hier du Premier ministre.
28:09Tous les journaux
28:10ont fait leur grottis dessus.
28:11C'est aussi la plus simple
28:11à comprendre,
28:12il faut bien le dire.
28:12Quand on rentre après
28:13dans le détail
28:14d'un certain nombre de mesures,
28:15par exemple de ce que c'est
28:16qu'une année blanche,
28:17etc.,
28:17c'est plus complexe.
28:18Là, pour le coup,
28:20toi, il y en a à comprendre.
28:21C'est simple
28:22et le débat se focalise dessus
28:24alors qu'en réalité,
28:25c'est probablement
28:26ce que François Bayrou
28:26a prévu d'abandonner
28:28le plus vite
28:28et en plus,
28:29il y a deux débats parallèles.
28:30C'est-à-dire qu'il y a
28:31est-ce qu'il est légitime
28:32ou non
28:33de demander aux actifs
28:34de travailler
28:35deux jours de plus
28:36donc de renoncer
28:36à deux jours fériés
28:37pour transférer
28:39une partie de la richesse
28:40ainsi créée à l'État
28:41parce qu'en fait,
28:42on nous a fait croire
28:43hier l'inverse.
28:44François Bayrou prétendait
28:44que ça ne serait pas
28:45un modèle calqué
28:46sur le mécanisme
28:47du jour de solidarité
28:48créé après la quinnicule
28:49et qui consiste
28:50dans le fait
28:51qu'on travaille en partie
28:52ou en théorie
28:52le lundi de Pentecôte
28:53pour que l'entreprise
28:54à la place reverse
28:55une partie de ses bénéfices
28:56à l'État.
28:57En fait,
28:57ça va être exactement
28:58la même chose.
28:59Astrid Pagnozian,
29:00la ministre du Trail,
29:01l'a expliqué ce matin
29:01on va augmenter
29:03la contribution
29:03des entreprises
29:04sur la masse à l'aide
29:04donc en fait,
29:05ça va vraiment être ça.
29:05On va travailler
29:06deux jours de plus
29:07et les entreprises
29:09vont donner de l'argent
29:09à l'État.
29:10Donc en plus,
29:10il y a eu un peu
29:10de tromperie sur la marchandise.
29:11Ça, c'est un débat
29:12et de fait,
29:13Véronique Jacquet
29:13a bien montré
29:14que l'efficacité
29:15de cette mesure
29:15et surtout sa justice sociale
29:16pouvaient très largement
29:17être interrogées.
29:18On demande encore
29:19un effort actif.
29:20Il y a un faux débat,
29:21c'est bon,
29:21si on supprime des jours,
29:22lesquels on supprime ?
29:23Et François Bérou est habile,
29:24il aurait simplement pu dire
29:25bon,
29:26et on verra plus tard lesquels.
29:27Là, il en donne deux
29:28en pâture
29:28à tous les éditorialistes
29:30et à tous les élus
29:31d'opposition de ce pays
29:32pour qu'on s'écharpe là-dessus
29:34et qu'à côté de ça,
29:35le reste passe plus discrètement.
29:37Donc, moi,
29:38sur le fond,
29:39est-ce que c'est le 8 mai,
29:40est-ce que c'est
29:40le lundi de Pentecôte,
29:41je,
29:41tout en ayant profondément
29:43la même inquiétude
29:44que Véronique par ailleurs
29:45sur le délitement
29:46de notre culture chrétienne
29:48et l'abandon
29:49de l'attachement
29:50à nos racines.
29:51Je ne suis pas certain,
29:51en revanche,
29:52que le lundi de Pentecôte
29:53férié et chômé,
29:55ce soit quelque chose
29:56qui nous rattache profondément
29:58à nos racines chrétiennes.
30:00Moi, je ne vais pas souvent,
30:02et je suis chrétien pratiquant,
30:03je ne vais pas souvent
30:04à la messe le lundi de Pentecôte.
30:05Alors, je peux entendre
30:06que ça facilite le fait,
30:07par exemple,
30:07de se retrouver en famille
30:08pour un week-end pascal
30:09un peu plus long
30:10que quand on a de la route à faire
30:11pour y voir ses grands-parents.
30:12Ça peut aider,
30:12mais vous voyez,
30:13ce n'est quand même pas
30:13le symbole premier
30:15de nos racines chrétiennes.
30:16Je m'inquiète beaucoup plus,
30:17par exemple,
30:18et pas seulement pour des raisons religieuses
30:20ou des raisons culturelles,
30:21mais aussi parce que ça montre
30:22un peu le décalage
30:23que nos sociétés se font
30:24sur le rapport au travail.
30:26Je m'inquiète beaucoup plus
30:26du fait que le dimanche
30:27soit de moins en moins férié
30:28et que les commerces
30:29soient de plus en plus ouverts,
30:30que c'est un jour, au fond,
30:31où les activités économiques
30:32et commerciales marchandent...
30:33Oui, dans les grandes villes,
30:34aujourd'hui, le dimanche,
30:34c'est un peu devenu
30:35un jour comme un autre.
30:36Parce que c'est plus pratique
30:37pour les gens,
30:38mais on oublie à quel point
30:40le jour de repos hebdomadaire,
30:41aussi des vertus
30:42qui sont bien au-delà
30:43de simplement commémorer
30:44le jour de repos
30:45que prend Yahvé
30:46après la création dans la Genèse,
30:47mais simplement, concrètement,
30:49pour le bien commun,
30:50il est souhaitable,
30:51d'un point de vue même
30:52anthropologique,
30:53que les hommes et femmes
30:54de ce pays
30:55prennent un moment
30:56pour eux,
30:56pour leur famille.
30:57Moi, ça m'inquiète
30:58beaucoup plus.
30:58Sur le lundi de Pentecôte,
30:59je serais moins catégorique.
31:01J'ai entendu même,
31:02vous n'êtes pas allé
31:03jusqu'à ces outrances-là,
31:04chère Véronique,
31:04mais j'ai entendu même
31:05à gauche des gens
31:06s'inquiéter du fait
31:07qu'on puisse travailler
31:07le 8 mai
31:08et qu'ils voyaient la preuve
31:10que François Bayrou
31:10était un nazi
31:11qu'il allait arrêter
31:12de commémorer.
31:13C'est ce que Marine Tendelier
31:14a insinué lourdement hier soir.
31:15On allait arrêter
31:16de commémorer la victoire
31:17sur le nazisme.
31:17Ce débat, à mon avis,
31:19est franchement dispensable.
31:21Un mot rapide chacun,
31:22Pierre-Marie Salle.
31:23J'ai vu d'ailleurs
31:23sur les réseaux sociaux
31:24quelque chose de très drôle
31:25parce que quand on parle
31:25des références historiques,
31:27y compris qu'on n'a plus
31:28quelqu'un qui proposait
31:28qu'on accorde les jours fériés
31:29qu'aux personnes
31:30qui sont capables de dire
31:31ce que commémore ce jour.
31:33Quand on voit passer
31:34les micros trottoirs
31:35sur Internet,
31:35effectivement,
31:36c'est terrifiant.
31:36Il n'y a pas une personne.
31:38On va voir s'il ne sélectionne
31:39pas les mauvais extraits,
31:40mais on a l'impression
31:40qu'il n'y a pas un Français
31:41qui sait ce que signifie
31:42le 14 juillet.
31:43Enfin bon, bref.
31:44Mais donc,
31:45de manière générale,
31:45moi, je rejoins ce que vient
31:46de dire Paul.
31:47On parle en permanence.
31:48Il y a un livre extraordinaire
31:50de sociologie
31:50qui s'appelle
31:50L'archipel français
31:51de Jérôme Fourquet.
31:52Et effectivement,
31:53la France devient un archipel
31:54et c'est très mauvais
31:55pour tout le monde.
31:56Mais si on devient un archipel,
31:57c'est qu'on n'a plus aucun ciment.
31:59Et le ciment,
32:00qu'on le veuille ou non,
32:01qu'on soit chrétien
32:02ou pas chrétien,
32:03je me souviens d'un auteur italien,
32:04je ne saurais pas vous retrouver,
32:05mais un auteur italien
32:05qui était athée lui-même
32:07et qui disait
32:07nous vivons
32:08et je vis dans la chrétienté
32:10et je suis un chrétien
32:11même si je ne crois pas en Dieu.
32:12Parce que la civilisation européenne
32:14descend de ça
32:15qu'on le veuille ou non.
32:16Les références, l'histoire.
32:17Exactement.
32:17Et même la laïcité,
32:20tout ça,
32:20c'est chrétien.
32:21Ça a des racines chrétiennes
32:22extrêmement fortes.
32:23Donc,
32:23quand on tire un trait
32:25sur nos racines chrétiennes,
32:26quand on coupe
32:27à la scie
32:29nos racines chrétiennes,
32:31on détruit ce ciment
32:32qui fait que la France
32:33n'est pas encore trop
32:34par un archipel,
32:35même si elle l'est de plus en plus.
32:36Et donc, oui,
32:37moi je considère
32:38que c'est un vrai sujet
32:39et je m'oppose.
32:41Certes,
32:41le lundi de Pâques
32:42n'est peut-être pas
32:42le meilleur choix.
32:43Personnellement,
32:43je trouve que le vendredi saint
32:44serait bien mieux choisi
32:45que pour le jour férié.
32:46Mais c'est une façon
32:47de fêter le lundi
32:48comme vous l'avez dit
32:49tous les deux.
32:49Et je m'oppose fortement
32:51à toucher à ces symboles-là.
32:53Maintenant,
32:54je n'ai pas la réponse
32:55sur quels jours fériés
32:56il faut supprimer.
32:57Mais en tout cas,
32:57il faut vraiment qu'on garde ça.
32:59On parle de vivre ensemble.
33:00On ne peut pas vivre ensemble
33:01quand on n'a rien
33:02autour duquel se rassembler.
33:04On n'a rien.
33:04Ce n'est pas l'équipe de France
33:05de foot qui va nous aider
33:06à nous rassembler
33:07sur le long terme.
33:08La spiritualité,
33:10c'est beaucoup plus profond
33:11que ça.
33:12C'est ça qui réunit
33:12vraiment les gens.
33:13Ce n'est pas une équipe
33:14de foot qui gagne
33:14une fois tous les dix ans.
33:17Pour terminer là-dessus,
33:18Joachim,
33:18vous parliez des micro-trottoirs.
33:20Justement,
33:20j'ai à l'esprit
33:22un sondage qui disait
33:23qu'un jeune Français sur deux
33:24ne savait pas en quelle année
33:25la Révolution française
33:26avait débuté.
33:27Donc bon,
33:27sur le sens
33:28de certains joueurs faillés
33:29auraient beaucoup à dire
33:30et ça en dit long
33:31malheureusement
33:32sur l'état
33:33de notre cohésion nationale
33:33et sur l'avenir
33:34de notre démocratie
33:35qui en dépend.
33:36Je vais redire en substance
33:37ce que j'expliquais tout à l'heure
33:38mais ce qui me pose problème
33:40avec cette mesure
33:40c'est qu'on fait encore une fois
33:41reposer l'effort sur les mêmes,
33:43sur les actifs
33:44qui sont des vaches à aller
33:45encore une fois
33:45qu'on trait bien facilement.
33:48Vous l'avez dit
33:48dans votre chronique
33:49très justement Véronique
33:50mais le problème
33:50c'est le taux d'activité
33:51en France.
33:52C'est le fait
33:53qu'on a un taux d'activité
33:54un nombre d'heures
33:55travaillées par individus
33:56sur le sol de France
33:57qui est inférieure
33:57à tous nos voisins
33:58en particulier l'Allemagne
34:00et tant qu'on ne traitera pas
34:01ce problème à la racine
34:02si vous voulez
34:02le redressement productif
34:03de la France
34:04y pourra toujours attendre.
34:05Et je note par exemple
34:06une contradiction
34:06c'est qu'Emmanuel Macron
34:07lui-même en 2019
34:08avait dit que cette mesure
34:09était totalement irrationnelle.
34:10Oui et que si on ne savait pas
34:11très bien comment ça marchait
34:13ni combien ça rapporterait.
34:13Les aporites du en même temps
34:14on y revient toujours.
34:15Oui évidemment.
34:16Avec vous maintenant
34:17Pierre-Marie Sèvres
34:18on va parler
34:18je le disais dans le sommaire
34:19de cette décision
34:20de la Cour Nationale
34:21du droit d'asile
34:21qui a fait beaucoup réagir
34:22puisque les juges
34:24ont accordé à tous les Gazaouis
34:25le droit de prétendre
34:26au statut de réfugié
34:28en raison de leur nationalité.
34:29Expliquez-nous.
34:30Alors c'était très récemment
34:31c'était le 11 juillet dernier
34:32donc il y a quelques jours
34:33la Cour Nationale
34:34du droit d'asile
34:34a rendu une nouvelle décision
34:35elle rend des décisions régulièrement
34:37naturellement
34:37c'est un tribunal
34:38et qui a ouvert cet asile
34:39automatique
34:40en tant que réfugié
34:41à la totalité
34:42de la population
34:42de la bande de Gaza
34:43soit l'équivalent
34:43de la population
34:44du département du Haut-Rhin
34:45par exemple.
34:47Alors je vais vous revenir
34:48brièvement sur l'affaire
34:49donc dans cette affaire
34:49c'était une dame
34:50qu'on appelait Madame H
34:51dans le jugement
34:52c'est comme ça qu'elle est appelée
34:52qui était palestinienne
34:53de 47 ans
34:54et qui prétendait
34:55que sa maison
34:56avait été détruite
34:57par les bombardements israéliens
34:58dans les jours
34:59qui ont suivi
34:59les attaques
35:00du 7 octobre 2023.
35:03Son fils de 12 ans
35:04aurait été blessé
35:05dans ces bombardements
35:06et elle et son fils
35:07auraient ensuite fui
35:08vers l'Egypte
35:10pour y soigner son fils.
35:12Et là coup de chance
35:13parce que c'est véritablement
35:14un coup de chance
35:14il rencontre
35:15je ne sais pas exactement
35:15dans les cas circonstances
35:16les services de l'ambassade
35:18de France
35:18au Caire
35:19et c'est vraiment
35:20un coup de chance
35:21parce que l'ambassade
35:23leur offre
35:24je ne sais pas non plus
35:25pour quelles raisons
35:25ça n'est pas précisé
35:26dans le jugement
35:27de laisser passer consulaires
35:28c'est très difficile
35:29de les obtenir pour certains
35:30mais pour d'autres
35:31c'est plus facile
35:31pour se rendre en France
35:32en janvier 2024
35:33ce qu'évidemment
35:34ils font.
35:36Quelques mois plus tard
35:36en juillet 2024
35:38Madame H
35:39et son fils
35:40demandent l'asile
35:41en France
35:42et la France
35:43toujours généreuse
35:44même quand elle n'en a pas
35:44les moyens
35:45accorde la protection subsidiaire
35:47donc un droit d'asile
35:48à Madame H
35:48et son fils
35:49mais celle-ci
35:50ne manquant pas de culot
35:51ou en tout cas
35:52c'est sûr et certain
35:53parce que ça figure au jugement
35:54encouragé par toute cette myriade
35:56d'associations
35:57que nous connaissons bien
35:58la CIMAD
35:59logistique
35:59qui gravitent
36:00dans ces sphères-là
36:02et qui sont largement
36:03subventionnées par l'État
36:04Madame H
36:06ne manque pas de culot
36:07et elle demande
36:08le statut
36:08de réfugié
36:09donc un statut
36:10encore plus avantageux
36:11et donc
36:12elle prenait
36:13le temps
36:14de la Cour nationale
36:15de droit d'asile
36:15à ce moment-là
36:16le 11 juillet
36:17selon je vous parlais
36:19et ça donnait lieu
36:19à une décision
36:20donc la Cour
36:21s'est réunie
36:22présidée par
36:22Mathieu Heronda
36:23ancien directeur
36:24de cabinet
36:25Nicole Belloubet
36:25qui avait été nommé
36:26par Emmanuel Macron
36:27à son poste
36:28et elle a rendu
36:28une décision
36:29qui ouvre le statut
36:30de réfugié
36:30donc un statut
36:31plus avantageux
36:32je vais vous en dire plus
36:32à tous les Gazaouis
36:33sans aucune distinction
36:35Et qu'est-ce que va changer
36:36très concrètement
36:37justement cette décision ?
36:39Alors cette décision
36:39va avoir beaucoup de conséquences
36:40c'est un petit peu technique
36:42c'est un petit peu juridique
36:43mais je vais vous le faire
36:44très simple
36:44il existe en France
36:45deux types de droits d'asile
36:47le premier niveau
36:48c'est celui qu'on appelle
36:49la protection subsidiaire
36:50qui donne lieu ensuite
36:52à une carte
36:52un titre de séjour
36:53de 4 ans
36:54renouvelable
36:55qui ouvre quantité de droits
36:57pour le travail
36:58pour l'aide sociale
36:59et familiale
36:59qui permet de voyager
37:01assez librement
37:02cette protection subsidiaire
37:04il est possible de la perdre
37:05même si c'est pas si fréquent
37:07mais il est possible de la perdre
37:08lorsque le trouble
37:09dans son pays d'origine
37:10cesse
37:11donc ça c'est le premier niveau
37:12et puis on a l'autre statut
37:13le statut
37:14le droit d'asile gold
37:15on va l'appeler
37:15qui est celui de réfugié
37:17donc le statut de réfugié
37:18c'est un titre de séjour
37:19de 10 ans
37:19qui ouvre donc la voie
37:20après 10 ans
37:21de présence sur le territoire
37:23à la naturalisation
37:24ce statut ne se perd
37:26pratiquement jamais
37:26il ouvre à peu près
37:27les mêmes droits
37:28en termes de voyage
37:28d'aide sociale etc
37:29il ne se perd à peu près jamais
37:31ce qui veut dire
37:32que les réfugiés palestiniens
37:33qui vont arriver en France
37:34et qui vont donc se voir
37:35reconnaître le droit d'agile
37:37ne repartiront jamais
37:38ou presque dans leur pays
37:39puisqu'il faudrait
37:40une paix durable en Palestine
37:41c'est pas demain la veille
37:42non
37:42sauf bien sûr
37:44ils pourraient repartir
37:44pour leurs vacances estivales
37:45ça bon ça
37:46on a connu ça
37:47notamment en Suède
37:47des migrants
37:48qui repartaient dans leur pays
37:49en guerre
37:49pour les vacances
37:50dans les deux cas
37:52les services de l'état
37:52d'ailleurs vous accompagnent
37:54en tant que réfugié
37:57ou protégé
37:59à titre subsidiaire
38:00pour trouver du travail
38:01et pour trouver un logement
38:02donc vaut mieux parfois
38:03être réfugié étranger
38:04que SDF français
38:05tous les palestiniens
38:06bénéficiaient déjà
38:07avant cette décision
38:08de la protection subsidiaire
38:10à titre quasi automatique
38:11mais désormais
38:12avec cette décision
38:13tous les Gazaouis
38:14bénéficieront du titre
38:15supérieur de réfugiés
38:17et ils n'ont plus
38:18qu'à prouver
38:18une seule chose
38:19qu'ils sont originaires
38:20de Gaza
38:20rien d'autre
38:21il y a déjà
38:22600 000 bénéficiaires
38:24du droit d'asile
38:25en France
38:25c'est assez considérable
38:26mais là la cour
38:28ça ne lui a pas fait peur
38:29visiblement
38:30d'y ajouter 750 000 Gazaouis
38:32mais qu'est-ce qui a pu motiver
38:33quelles sont les motivations
38:34de cette cour
38:35justement pour prendre
38:35cette décision
38:36aussi radicale
38:38alors en principe
38:39un juge
38:39il ne prend pas de décision
38:40en fonction de son intuition
38:41de son bon sens
38:42ou de ses opinions personnelles
38:44en principe
38:45mais en fonction du droit
38:46il doit se baser
38:47toujours du droit
38:47le problème
38:48c'est que
38:49tout le droit français
38:50est devenu un gigantesque
38:52labyrinthe branlant
38:53dans lequel on peut aller
38:54piocher ce qui nous intéresse
38:56pour lui faire dire
38:56ce qu'il veut
38:57pour prendre les décisions
38:58qu'on veut
38:58on prend des décisions
38:59et on va les justifier
39:00en tout cas il est possible
39:01pour les cours principales
39:02notamment la cour nationale
39:03de droit d'asier
39:03d'aller les justifier
39:05par du droit
39:05qu'il suffit de chercher
39:06ensuite a posteriori
39:07ce qui est extrêmement problématique
39:08alors en l'occurrence
39:10la cour s'est appuyée
39:10sur la convention de Genève
39:12relative aux réfugiés
39:13qui est un ensemble de droits
39:14qui date de 1951
39:15pour vous rappeler
39:16pour vous donner une petite idée
39:17en 1951
39:18le président de la République
39:18c'était Vincent Henriol
39:19l'URSS existait toujours
39:20c'était Staline le dirigeant
39:21et le Brésil n'avait même pas encore
39:23gagné la coupe du monde de foot
39:24pour vous dire à quel point
39:25c'était un autre monde
39:26et à l'époque
39:28la convention de Genève
39:29elle avait pour but
39:30de protéger
39:31des gens qui n'avaient pas
39:32été protégés juridiquement
39:33qui étaient les réfugiés
39:34de la seconde guerre mondiale
39:35européens
39:35ça faisait 6 ans
39:37qu'ils n'avaient pas
39:37de protection juridique
39:38donc d'une part
39:39les réfugiés européens
39:41de la seconde guerre mondiale
39:42et d'autre part
39:42des dissidents soviétiques
39:44typiquement sojénicides
39:45moi je vais vous dire
39:45j'ai travaillé dans un cabinet d'avocats
39:47qui intervenait
39:47à la cour nationale du droit d'asile
39:48le dernier client
39:49qu'on a eu
39:50je m'en souviens
39:50c'était un poète angolais
39:52qui se disait persécuté
39:54par le gouvernement angolais
39:55pour des chansons
39:56j'ai regardé les chansons
39:57sur Youtube
39:5718 vues
39:58donc c'était pas non plus
40:00on n'était pas sur une grosse star
40:01voilà
40:01c'était pas Solzhenitsyn
40:02c'était pas Solzhenitsyn
40:03en réalité
40:05cette décision
40:06la cour nationale du droit d'asile
40:08est tout sauf une surprise
40:10parce qu'elle s'inscrit
40:11dans la lignée
40:11de ses précédentes décisions
40:12je vais vous donner
40:13des exemples récents
40:14en novembre 2023
40:15un ressortissant birman
40:17avait obtenu le statut de réfugié
40:18car il était homosexuel
40:19donc tous les homosexuels birmans
40:20peuvent obtenir le droit d'asile
40:21en France
40:22maintenant la jurisprudence
40:23est comme ça
40:23ça sera pratiquement automatique
40:25en juillet 2023
40:26la cour nationale du droit d'asile
40:27estimait que toute femme
40:28ou fillette soudanaise
40:30qui n'avait pas été mutilée
40:32pas encore mutilée
40:32pouvait demander
40:34et obtenir
40:35le statut de réfugié
40:36parce qu'elle risque
40:37l'excision dans leur pays
40:38et plus largement
40:40le précédent président
40:41de la cour nationale du droit d'asile
40:42s'était vanté
40:43pour vous dire
40:44à quel point on va loin
40:45s'était vanté
40:45d'avoir accru substantiellement
40:47de taux d'acceptation
40:47du droit d'asile
40:48il avait été nommé
40:49par François Hollande
40:50en fait
40:51la cour nationale du droit d'asile
40:52et c'est son problème
40:53et c'est le problème
40:53de l'essentiel
40:54des institutions occidentales
40:56sur la migration
40:57elle adopte un point de vue
40:58individuel
40:59de la migration
41:00les demandes d'asile
41:01sont acceptées
41:02en fonction des situations
41:03individuelles précises
41:04de ceux qui en font la demande
41:05sans aucune considération
41:07sans que
41:07pour les populations accueillantes
41:10sans que ça n'entre
41:10même dans le
41:11comment dire
41:13dans le raisonnement de la cour
41:14ça n'entre pas dans le raisonnement
41:15est-ce qu'on a les capacités
41:16ou non d'accueillir
41:17non
41:18on agit en fonction
41:19et on décide
41:20on juge en fonction
41:21de la situation individuelle
41:22c'est une façon de faire
41:23que moi je trouve
41:23court-termiste
41:24irrationnelle
41:25et irresponsable
41:25je vais vous dire pourquoi
41:26alors
41:27concrètement
41:28dans l'affaire
41:29qui nous intéresse
41:30sur Gaza
41:31des milliers de morts civils
41:32sont recensées
41:32du côté israélien
41:33et du côté gazaoui
41:34c'est une évidence
41:35il y a une stratégie
41:36de guérilla du Hamas
41:37qui pousse l'armée israélienne
41:38à détruire une proportion
41:39très conséquente
41:40des infrastructures de Gaza
41:41de la bande de Gaza
41:42des écoles
41:43des hôpitaux
41:43etc
41:44il y a toujours
41:4549 otages israéliens
41:46qui sont retenus par le Hamas
41:47mais il y a effectivement
41:48ça me semble assez clair
41:50une catastrophe humanitaire
41:51à Gaza
41:51c'est une évidence
41:52mais est-ce qu'une catastrophe
41:54humanitaire
41:54quelle qu'elle soit
41:55justifie l'ouverture totale
41:57des frontières
41:57et automatique
41:58des frontières
41:58ce n'est pas à moi
42:00ni à la cour du droit d'asile
42:01d'en juger
42:01c'est un sujet politique
42:02c'est donc au peuple français
42:03d'en juger
42:04une étude de l'observatoire
42:06de l'immigration
42:07et de la démographie
42:07extrêmement intéressante
42:08que je vous conseille
42:09avait estimé
42:10pour vous dire
42:10à quel point
42:11nos capacités
42:12et à quel point
42:13c'est un sujet politique
42:14et à quel point
42:14c'est une façon
42:15de faire court-termiste
42:16cette étude avait estimé
42:17que 580 millions
42:19de personnes
42:19à travers le monde
42:20étaient éligibles
42:21à l'asile en France
42:22ce qui concerne parfois
42:23des peuples entiers
42:2422 millions de Syriens
42:2538 millions de Soudanais
42:2735 millions d'Éthiopiens
42:28près de 100 millions d'Indiens
42:30une autre estimation
42:31tout à fait similaire
42:32avait estimé
42:33que pour le Royaume-Uni
42:33on était à 730 millions
42:35de personnes éligibles
42:36il faut être fou allié
42:37pour penser
42:38que la France
42:39et le Royaume-Uni
42:40peuvent héberger
42:411 milliard et demi
42:41de personnes
42:42ça n'a aucun sens
42:43mais même des chiffres
42:44bien plus faibles
42:45seraient des erreurs grossières
42:46et je vais vous le prouver
42:47parce que
42:48c'est une
42:49tragique
42:51ironie
42:54mais 48 heures
42:55après cette décision
42:56de la Cour nationale
42:57du droit d'asile
42:57un palestinien
42:58a été arrêté
42:59dans Paris
42:59pour avoir poignardé
43:01un autre palestinien
43:02en pleine rue
43:02voilà
43:03c'était 48 heures après
43:04je regardais
43:06dans la presse
43:07quelques semaines auparavant
43:08à peine
43:09même pas un mois
43:10un homme palestinien
43:10avait agressé
43:11un rabbin
43:12à Neuilly-sur-Seine
43:13il y a quelques semaines
43:13rabbin qui avait été agressé
43:154 jours auparavant
43:16en Normandie
43:16et puis même
43:18donc ça ce sont des faits divers
43:19que je vous sors là
43:20que j'ai vu dans la presse
43:21mais même on peut penser
43:22à des expériences
43:22on a eu une expérience
43:23incroyable
43:23qui s'est passée
43:24au Danemark
43:24en 1992
43:25il y a eu toute une affaire
43:26des réfugiés palestiniens
43:28demandaient
43:28enfin ils demandaient
43:29à être considérés
43:30comme des réfugiés au Danemark
43:31mais le Danemark
43:32leur avait refusé
43:33ils ont donc pris contrôle
43:35d'une église
43:36dans le centre de Copenhague
43:38voilà
43:38quelle meilleure façon
43:39de se faire accepter
43:40comme réfugiés
43:40que de squatter
43:41bon bref
43:42c'est un autre sujet
43:42et ils ont in fine
43:44il y a eu tout un débat
43:45des artistes engagés
43:47sont allés dans l'église
43:48faire des concerts
43:48etc etc
43:49et in fine
43:50les sociodémocrates
43:52ont voté une loi
43:53pour leur accorder
43:54l'asile par la loi
43:55et donc on a eu
43:57une expérience
43:57les Danois aiment
43:59beaucoup les statistiques
43:59notamment sur la criminalité
44:00c'est extrêmement intéressant
44:01à chaque fois
44:02et on a eu une expérience
44:03criminologique
44:03très intéressante
44:04c'est que dans les 20 ans
44:05qui ont suivi
44:05ces personnes ont été suivies
44:07dans les 20 ans
44:08qui ont suivi cette affaire-là
44:09les deux tiers
44:10de ces personnes-là
44:10de ces réfugiés palestiniens
44:12ont été condamnés
44:13par la justice
44:14et parmi leurs enfants
44:15qui étaient forcément jeunes
44:1634% ont également
44:17été condamnés
44:18mais autre conséquence
44:19plus latente
44:20que la criminalité
44:21c'est la constitution
44:22en Europe
44:22d'une véritable
44:23internationale palestinienne
44:24menée par la députée
44:25anti-européenne
44:26et anti-française
44:27Rima Hassan
44:28cette internationale
44:29palestinienne
44:30détourne la démocratie
44:31occidentale
44:32pour faire pression
44:33sur la politique
44:34des états occidentaux
44:34qui ne répondent plus
44:35aux demandes
44:36et aux intérêts
44:36de leur peuple
44:37mais à ceux
44:39de cette minorité
44:39qui d'ailleurs
44:40détestent ces mêmes peuples
44:41et d'ailleurs
44:43ça s'est vu
44:44des députés
44:44ont été élus
44:45en Angleterre
44:46l'été dernier
44:46sur un programme
44:47Gaza, Gaza, Gaza
44:48et uniquement Gaza
44:49au nom de la Palestine
44:50il y a quelques jours encore
44:52la ministre des affaires étrangères
44:53palestiniennes
44:54a malicieusement appelé
44:55les députés belges
44:56à faire pression sur la Belgique
44:57pour reconnaître
44:58l'état palestinien
44:59Et à votre avis
45:00comment on peut reprendre en main
45:01notre droit d'asile ?
45:02Est-ce possible d'ailleurs ?
45:04Alors tout est possible
45:05la réponse est à fois simple
45:06et complexe
45:07il faut du droit
45:07il faut changer de droit
45:09sauf que le droit
45:09est malheureusement
45:10extrêmement complexe
45:11c'est un micmac
45:12incroyable
45:13alors on peut critiquer
45:14la Cour nationale de l'asile
45:15mais je vous le dis
45:16c'est fondé en droit
45:17sa décision est fondée en droit
45:18Le problème
45:20comme je vous le dis
45:21c'est que c'est un micmac
45:22incroyable
45:22même les juristes
45:23trouvent que le droit français
45:24est devenu incompréhensible
45:25aujourd'hui un avocat
45:26spécialisé dans une matière
45:28ne comprendra rien
45:28à l'autre matière
45:29c'est vrai de tous les sujets
45:30et principalement
45:31de ces sujets
45:31migratoires et sécuritaires
45:33Alors ce qu'il faudra faire
45:37déjà
45:37je l'espère
45:38normalement cette décision
45:39de la Cour nationale
45:40du droit d'asile
45:40est susceptible
45:41d'appel de pourvoi
45:42en cassation
45:43donc le ministère
45:44de l'intérieur
45:45le ministre de l'intérieur
45:45peut faire
45:46peut faire un pourvoi
45:48contre ces décisions
45:48j'espère que ça a été fait
45:49je n'ai pas vu sur internet
45:50donc je ne sais pas
45:51Ensuite ce qu'il faudra faire
45:53c'est qu'il faudra réformer
45:54l'OFPRA
45:54l'OFPRA c'est l'établissement
45:56public qui gère l'asile
45:57ils sont en première ligne
45:59en quelque sorte
45:59et derrière
46:00on a la Cour nationale
46:00du droit d'asile
46:01qui est en deuxième ligne
46:02donc il faudra les réformer
46:03en profondeur
46:04parce qu'on parle
46:05de faire des économies
46:06il est bon de rappeler
46:07que la Cour nationale
46:07du droit d'asile
46:08croule sous les demandes
46:10que c'est devenu aujourd'hui
46:11le plus important
46:11et de loin tribunal
46:13de toute la justice administrative
46:14depuis de nombreuses années
46:15Deuxièmement
46:16il faut quitter les milliers
46:18il y a 28 000
46:19conventions internationales
46:20dont la France est partie
46:23il faut quitter
46:24il faut sabrer
46:25à travers ces milliers
46:25de conventions
46:27parce que toutes ces conventions
46:28ceinturent l'action
46:29du gouvernement
46:29La Convention de Genève
46:30typiquement n'a plus aucun sens
46:32dans les taux actuels des choses
46:32et un président de la République
46:33courageux devrait la quitter
46:35ou la réformer en profondeur
46:36Et enfin
46:36je le répète une fois de plus
46:37je le dis très souvent
46:38il faut modifier
46:39la constitution
46:40pour réformer
46:41le conseil constitutionnel
46:42ce conseil constitutionnel
46:43est à la base
46:44de la plupart
46:45des dérives judiciaires
46:46en France
46:47et le conseil constitutionnel
46:49empêche notamment
46:49nos députés
46:50de réformer l'immigration
46:51depuis les années 80
46:52donc on ne peut pas
46:53réformer l'immigration
46:54depuis les années 80
46:54parce que le conseil constitutionnel
46:56nous en empêche
46:56il faut donc modifier la constitution
46:58il revient donc
46:59aux hommes politiques
46:59d'agir pour changer le droit
47:01il est urgent
47:02de reprendre
47:02en urgence
47:04entièrement la main
47:05sur la politique migratoire
47:06parce que les français
47:06ont le droit
47:07de décider eux-mêmes
47:08qu'ils acceptent
47:09et qu'ils n'acceptent pas
47:10sur leur territoire
47:11l'Europe subit
47:12une révolution démographique
47:13des européens
47:14qui ne font plus d'enfants
47:15accueillent des dizaines
47:16de millions
47:16d'extra-européens
47:17ce problème
47:18qui a une infinité
47:19de conséquences insoupçonnées
47:20que je ne listerai pas là
47:21est le problème politique
47:22le plus important
47:23auquel nous faisons face
47:24plus important que le budget
47:25plus important que la crise
47:26de l'éducation
47:27même si je vous concerne
47:27avec tout est lié
47:28plus important que la politique
47:29internationale
47:30parce que la révolution migratoire
47:31est un phénomène
47:32et un problème irréversible
47:33il demande un sursaut national
47:35sous peine de perdre
47:36notre sécurité
47:37notre culture
47:38notre niveau de vie
47:39et jusqu'à notre patrie
47:41que nous tenons
47:42bien improudemment
47:43à mon sens
47:43pour acquise
47:45Merci beaucoup Pierre-Marie Sèvres
47:46En plus dix secondes
47:47Juste pour dire que
47:48le ministre de l'Intérieur
47:49a effectivement la possibilité
47:50de se pourvoir
47:51devant le Conseil d'Etat
47:52ils ont choisi
47:53de ne pas le faire
47:53au ministre de l'Intérieur
47:54ce qui considère
47:55que la décision
47:55de la Cour nationale
47:56du droit d'asile
47:57a moins de portée
47:58que ne l'aurait
47:58une jurisprudence
47:59du Conseil d'Etat
48:00qui pour le coup
48:00élargira encore
48:01la brèche
48:01qui est ainsi créée
48:03On va passer à votre édito
48:04Joachim vous allez nous parler vous
48:05de la taxe sur les transferts
48:07d'argent vers l'étranger
48:08qui est instaurée
48:08par Donald Trump
48:09et donc de la politique
48:10évidemment dans la polémique
48:12qui s'en est suivie
48:12Oui tout à fait
48:13je vais en briller
48:14après Pierre-Marie
48:14est resté sur la problématique
48:16migratoire
48:16puisque c'est une actualité
48:17qui est passée inaperçue en France
48:18mais qui a fait grand bruit
48:19aux Etats-Unis
48:20Il s'agit de la promulgation
48:21le 4 juillet dernier
48:22jour de la fête nationale américaine
48:24d'une vaste loi budgétaire
48:26le One Big Beautiful Bill Act
48:28Bon les termes sont très trumpiens
48:30et cette loi en effet
48:32reprend une grande partie
48:32des promesses de campagne
48:33du président américain
48:34Alors entre autres mesures choc
48:36elle prévoit d'instaurer
48:37dès 2026
48:38une taxe sur les transferts
48:40d'argent vers l'étranger
48:40avec un taux d'imposition
48:42à 1%
48:43Alors concrètement
48:44si on ajoute les frais privés
48:45qui sont déjà existants
48:46on serait à un taux
48:47de taxation totale
48:48d'environ 6%
48:49ou pour envoyer
48:501000 milliards de dollars
48:51vers la famille
48:52qui serait restée au pays
48:52il faudra ainsi s'acquitter
48:54de 60 dollars de frais
48:55Autant dire que la nouvelle
48:56a fait l'effet d'une bombe
48:57pour tous les pays
48:58d'origine des migrants
48:59On pense au Nigeria
49:00où 5,7 milliards de dollars
49:02viennent des expatriés
49:02chaque année
49:03On pense aussi
49:04à tous ces pays
49:05d'Amérique centrale
49:06dont près de 20%
49:07du PIB
49:07vient de l'argent
49:09directement de la diaspora
49:10Et on pense aussi
49:11à l'Inde
49:11qui beaucoup de gens
49:13ne le savent pas
49:13mais est le plus grand
49:14bénéficiaire mondial
49:15des transferts
49:16et qui va voir
49:16ses revenus diminuer
49:17significativement
49:18Bon alors sans surprise
49:19le reste du monde
49:20tout ce qu'on appelle
49:21un peu rapidement
49:22le sud global
49:23est vent debout
49:23contre cette loi
49:24Et en interne
49:25aux Etats-Unis
49:25on a 44% des Américains
49:27qui se disent favorables
49:28et une proportion similaire
49:29qui s'y oppose
49:30On peut bien sûr
49:31entendre un certain nombre
49:33de réserves
49:33par exemple
49:34sur le risque de fraude
49:35que cette loi
49:37va engendrer
49:37ou sur les conséquences
49:39humanitaires
49:39potentiellement dévastatrices
49:40pour un certain nombre
49:41de pays
49:41de cette taxe
49:42Mais au-delà
49:43des cris d'orfraie
49:43il faut comprendre
49:44les enjeux
49:44que la mesure recoupe
49:45comprendre le contexte
49:46dans lequel elle s'inscrit
49:47Alors l'idée de la taxe
49:49n'est pas nouvelle
49:49Trump l'avait évoqué
49:51vous l'avez rappelé
49:51Elodie
49:51lors de son premier mandat
49:53comme source potentielle
49:54de financement
49:54du fameux mur
49:55qu'il voulait développer
49:56avec le Mexique
49:57La mesure avait été classée
49:59sans suite
49:59et l'administration américaine
50:01entend cette fois
50:01la reprendre
50:02mais en s'affranchissant
50:03d'un certain nombre
50:04de résistances internes
50:05avec plusieurs objectifs
50:06à l'esprit
50:06Premièrement
50:08favoriser la rétention
50:09de capitaux aux Etats-Unis
50:10au service de la consommation
50:12et de l'investissement national
50:13Deuxièmement
50:14encourager l'intégration
50:15Troisièmement
50:17financer la police
50:18de l'immigration
50:18et la sécurisation
50:19des frontières
50:20On parle en effet
50:21selon le Congrès américain
50:22de 10 milliards
50:23d'économies par an
50:2410 milliards d'économies
50:26en 10 ans
50:27Un gain qui est tout
50:28sauf anodin
50:28vous l'avez compris
50:29Est-ce qu'il ne faut pas
50:30plus largement voir
50:30dans cette loi
50:31le signe d'un désir
50:32de reprendre la main
50:34sur une immigration
50:34qui est jugée hors de contrôle ?
50:36Oui vous avez tout à fait raison
50:37Il y a la volonté
50:38très clairement
50:39d'envoyer un signal fort
50:40de mettre fin
50:41à un appel d'air
50:42en matière migratoire
50:43Cette taxe
50:44ne saurait être comprise
50:44isolément
50:45du virage à 180 degrés
50:46que Donald Trump
50:47a impulsé sur l'immigration
50:48depuis sa réélection
50:49Au cours des 100 premiers jours
50:51140 décrets
50:52ont été signés
50:52sur cette seule question
50:53Alors il y a eu
50:55l'accélération
50:55des expulsions
50:56il y a eu la restriction
50:57du droit du sol
50:58il y a eu la révocation
50:59de la protection temporaire
51:00pour des centaines
51:01de milliers de réfugiés
51:01il y a eu le gel
51:02d'un certain nombre
51:03d'aides sociales
51:04et il y a eu l'extension
51:05au nom de la sécurité nationale
51:06du travel ban
51:07Alors Trump
51:09n'y va pas de main morte
51:10en effet
51:10on le constate jour après jour
51:12mais on ne saurait
51:12lui reprocher
51:13d'avancer masqué
51:14Il a reçu un mandat
51:15démocratique clair
51:16en novembre
51:16sur le sujet
51:17surtout il est entouré
51:18de personnalités
51:19volontaristes
51:20extrêmement charpentées
51:21sur les questions migratoires
51:22dont l'agenda
51:23est bien connu
51:23Alors on pense bien sûr
51:24à son vice-président
51:25J.D. Vance
51:26qui voit dans l'immigration
51:27de masse
51:28un facteur de suicide
51:29civilisationnel
51:30pour les américains
51:31comme pour l'Europe d'ailleurs
51:32et on pense également
51:33à une figure moins connue
51:34mais au cœur du dispositif
51:35j'ai nommé
51:36Stephen Miller
51:37Donc ce fidèle
51:38parmi les fidèles
51:39qui est aujourd'hui
51:39chef adjoint du cabinet
51:40de Trump
51:41est l'un des principaux
51:42architectes
51:43de la politique migratoire
51:44actuellement poursuivi
51:44On l'a vu à l'oeuvre
51:46assez récemment
51:47lors des émeutes
51:47qui ont embrasé
51:48Los Angeles
51:49à l'occasion
51:50d'opérations anticlandestines
51:51destinées selon le mot
51:52de Miller
51:52à reprendre l'Amérique
51:54Il parle d'invasion
51:55migratoire
51:56les termes sont clairs
51:58Alors si le remède
51:59proposé par l'administration
52:01américaine est radical
52:02c'est que le mal
52:03qui ronge les Etats-Unis
52:03est profond
52:04Alors ce pays
52:05a toujours été évidemment
52:06une terre d'immigration
52:07mais cette immigration
52:08historiquement
52:09avait un corollaire
52:10l'assimilation
52:11un principe
52:12qui impliquait
52:12de se conformer
52:13à une culture majoritaire
52:14anglo-saxonne
52:15et protestante
52:16Il fallait
52:17selon l'expression
52:17du président Roosevelt
52:19produire un peuple
52:20d'américains
52:20et non produire
52:22des pensionnaires
52:22d'un internat polyglotte
52:23Alors depuis 40 ans
52:25aux Etats-Unis
52:26comme en Europe d'ailleurs
52:27la machine à assimiler
52:28s'est grippée
52:28Les flux ont explosé
52:30et avec eux
52:31le sentiment de dépossession
52:32la peur de devenir étranger
52:33en son propre pays
52:34Certains bien sûr
52:35ont voulu sonner le toxin
52:36je pense par exemple
52:37au grand politologue américain
52:39Samuel Huntington
52:39qu'on connait en France
52:41pour le choc des civilisations
52:42mais qui a également écrit
52:43un ouvrage
52:43remarquable
52:44publié en 2004
52:45intitulé
52:46Qui sommes-nous ?
52:47Ouvrage dans lequel
52:48il décrivait très bien
52:48les ravages du multiculturalisme
52:50et ouvrage dans lequel
52:51il annonçait le choc
52:52des cultures à venir
52:53Alors ce cassandre
52:54du déclin américain
52:55comme tant d'autres
52:56n'a pas été entendu
52:56et l'immigration de masse
52:58aux Etats-Unis
52:58n'a cessé de battre
52:59des records
53:00Je vais vous donner
53:00quelques chiffres
53:01On a aujourd'hui
53:0215,2% de la population
53:04qui est née à l'étranger
53:05un record depuis 1890
53:06sous le mandat de Biden
53:08en 4 ans
53:09on a 7,5 millions
53:11de clandestins
53:11qui sont rentrés
53:12sur le sol américain
53:13et l'on sait
53:14grâce au bureau
53:14du recensement américain
53:15que les blancs non hispaniques
53:17vont devenir minoritaires
53:18vers 2045
53:19Trump
53:21on le connaît
53:22refuse de s'accommoder
53:23de cette lame de fond
53:24il entend reconstruire
53:25le primat du politique
53:26et agir à la racine
53:28de ce qu'il identifie
53:29comme le chaos migratoire
53:30C'est à l'aune
53:31de tous ces paramètres
53:32qu'il faut comprendre
53:33la création d'une taxe
53:34sur les transferts
53:35vers l'étranger
53:35Et la France
53:36dans tout ça ?
53:37Alors le parallèle
53:38n'est pas sans pertinence
53:39en effet
53:39la France compte
53:41parmi les principaux pays
53:42d'envoi d'argent
53:42vers l'étranger
53:4313 milliards d'euros
53:44par an en 2022
53:45selon la Banque de France
53:47dont 2,7 milliards
53:48qui vont vers le Maroc
53:49et 1,5 milliards
53:51vers l'Algérie
53:512022 justement
53:53c'était à l'année
53:54l'élection présidentielle
53:55élection présidentielle
53:56lors de la campagne
53:57de laquelle
53:58le candidat Arnaud Montebourg
53:59avait courageusement
53:59ciblé l'entreprise
54:00Western Union
54:01on s'en souvient
54:02il avait proposé
54:03de bloquer
54:03les transferts d'argent
54:04vers les pays
54:05qui refusaient
54:05de reprendre
54:06leurs ressortissants
54:07sous le coup
54:08d'une OQTF
54:08il y avait eu un tollé
54:10évidemment
54:11à gauche
54:12comme chez les juges
54:13et Arnaud Montebourg
54:13avait reculé
54:14la proposition
54:15quant à elle
54:16avait survécu
54:16ce qui n'a rien d'étonnant
54:18tant l'immigration
54:18sur le sol de France
54:19est massive
54:20étant le manque à gagner
54:21lié au transfert
54:22est immense
54:22alors ce débat
54:24est évidemment
54:25technique en apparence
54:26mais il a le mérite
54:27de nous confronter
54:28de nous ramener
54:29à un problème
54:29beaucoup plus large
54:30celui du coût économique
54:31de l'immigration
54:32angle mort
54:33s'il en est du débat public
54:34il existe
54:35toute une littérature
54:36scientifique
54:37sur le sujet
54:38une littérature
54:38scientifique abondante
54:40qu'on a coutume
54:41d'écarter d'un revers
54:42de la main
54:42par idéologie
54:43alors on pourrait citer
54:44trois études
54:45tout d'abord
54:46celle de l'OCDE
54:47du CEPI
54:48qui est un service
54:48dépendant de Matignon
54:49qui s'accorde
54:50sur un coût annuel
54:51de l'immigration
54:51entre 35 et 40 milliards
54:53d'euros
54:53si on inclut les immigrés
54:55et les descendants
54:55de la première génération
54:56plus récemment
54:57vous citiez cet observatoire
54:59tout à l'heure
55:00il y a eu une note
55:01de l'observatoire
55:01de l'immigration
55:02et de la démographie
55:02qui chiffrait
55:03le coût annuel
55:04de l'immigration
55:04à 3,4%
55:06du PIB
55:07ce qui représente
55:08tout de même
55:08trois fois le budget
55:09du ministère intérieur
55:10et huit fois celui
55:11de la justice
55:12des montants
55:13exorbitants évidemment
55:14mais des montants
55:15qui sont peu surprenants
55:16à lire le directeur
55:17de l'OID
55:17Nicolas Pouvromonti
55:19qu'on a la chance
55:19d'avoir assez régulièrement
55:20sur cette chaîne
55:21donc Nicolas Pouvromonti
55:22insiste en effet
55:23sur le taux d'emploi
55:24des immigrés en France
55:25qui est le deuxième
55:26le plus faible d'Europe
55:27il insiste sur leur niveau
55:28de diplôme
55:29qui est inférieur au reste
55:30de la population française
55:31et l'on sait par ailleurs
55:32que les immigrés
55:33sur bénéficient
55:34des dispositifs
55:35de solidarité collective
55:36dispositifs auxquels
55:38ils sous-contribuent
55:39bon
55:39il s'agira pas ici
55:41évidemment
55:41de stigmatiser
55:42qui que ce soit
55:43ni d'arguer
55:44qu'une immigration choisie
55:45ne pourrait pas avoir
55:46de vertu pour la France
55:47simplement
55:48le moment est peut-être
55:49venu d'ouvrir les yeux
55:50sur le fait
55:50que l'immigration
55:51aggrave un certain
55:52nombre de difficultés
55:52structurelles
55:53pénalise les secteurs
55:54exposés de l'économie
55:55dégrade nos comptes publics
55:57déjà dans le rouge
55:57personne ne sera
55:59évidemment assez
55:59idéologue
56:00il faut entre dire
56:01de la nuance
56:01Paul nous y ramenait
56:02tout à l'heure
56:03pour prétendre
56:04pouvoir régler
56:04des décennies
56:05de fuite en avant
56:05en quelques mois
56:06ni pour harguer
56:07qu'un tour de vice
56:08sur l'immigration
56:09suffirait à dégager
56:10les 40 milliards
56:11d'euros manquants
56:11on aurait aimé
56:13néanmoins
56:13que le sujet
56:14soit davantage
56:14pris en considération
56:15dans la préparation
56:16du budget 2026
56:17avec de la volonté politique
56:19des économies
56:20non négligeables
56:20auraient pu être réalisés
56:21très vite
56:22sur le séjour
56:23pour soins
56:23et sur l'aide médicale
56:24d'Etat
56:241,2 milliard
56:26d'euros par an
56:26sur l'hébergement
56:27inconditionnel
56:283,2 milliards
56:30par an
56:30sur les aides sociales
56:31non contributives
56:32aux étrangers extra-européens
56:346,7 milliards
56:35ou encore
56:36on en parlait également
56:37tout à l'heure
56:37sur les subventions
56:38aux associations
56:39d'aide aux migrants
56:39subventions qui représentent
56:41plus d'un milliard par an
56:42de ces sujets
56:43et de tant d'autres
56:44vous l'avez remarqué
56:45il n'a pas été question hier
56:46comme si on pouvait
56:46toujours continuer
56:47dans la même direction
56:48comme s'il incombait
56:49toujours au même de payer
56:50comme si ce qui est possible
56:51chez nos voisins
56:52répond de la fatalité
56:53chez nous
56:53on pense bien sûr
56:54aux résultats du Danemark
56:55de l'Allemagne
56:56de l'Italie
56:56où l'immigration régulière
56:58a baissé de 60%
56:58on le voit
56:59chère Elodie
57:00le monde bouge autour de nous
57:01tandis que nous
57:01par idéologie
57:02nous stagnons
57:02Emmanuel Macron
57:04avait promis
57:04une nation en marche
57:05il a enfoncé la France
57:06dans la léthargie
57:06on connait le mot
57:08du général de Gaulle
57:08il n'y a pas de fatalité
57:09en histoire
57:09sauf pour les lâches
57:10reste qu'on a du mal
57:11à voir comment
57:11tous ceux qui ont mis
57:12le feu hier
57:12apporteront les seaux d'eau
57:14demain
57:14merci beaucoup
57:15à tous les quatre
57:16c'est la fin de ce
57:17Face à l'info
57:17tout de suite
57:18vous retrouvez
57:18l'heure des pros
57:19avec Eliott Deval

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