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00:00Europe 1, Stéphanie Demuru et vous.
00:03Jusqu'à 13h et en studio avec vous Stéphanie, un nouvel invité.
00:08Xavier Driancourt, ancien ambassadeur de France en Algérie.
00:12Bonjour Xavier Driancourt, c'est un plaisir de vous accueillir
00:15alors que la France s'en peine à établir un vrai rapport de force avec Alger.
00:19Le régime algérien en tous les cas peut toujours compter sur ses fidèles.
00:23Ici en France, les députés élus dans notre pays, je précise Rima Hassan
00:28qui dit qu'il faut changer de ton vis-à-vis de l'Algérie
00:31alors comprendre, être plus sympa avec Alger, ce n'est pas être plus ferme.
00:36En attendant en tout cas qu'on soit encore plus gentil avec Alger,
00:40Boilem Sansal, l'écrivain malade, Alger de 80 ans est toujours lui dans les geôles algériennes
00:45tout comme le journaliste français Christophe Gleize.
00:49Je vous propose, Xavier Driancourt, avant de vous faire réagir,
00:53d'écouter Olivier Faissa, député UDR des Bouches-du-Rhône.
00:57Il interpellait François Bayrou hier à l'Assemblée au sujet justement de Boilem Sansal.
01:02La France a retenu son souffle et pour quel résultat ?
01:06Une grâce transformée en gifle, l'humiliation.
01:10Sansal reste dans les géôles et vous récoltez les crachats d'un régime voyou.
01:15Jamais la France n'a été aussi insultée par un État à qui elle a tant donné.
01:19Visas, aides au développement, diplomatie bienveillante, repentance sans fin jusqu'à la limite de l'indécence.
01:28Face à ce régime qui ne respecte que la force, vous persistez dans une stratégie de soumission.
01:34La dictature algérienne et ses procès staliniens se moquent de vos prosternations feutrées.
01:40Alors qu'en Algérie, la littérature est un acte terroriste, le gouvernement français s'est couché, le pouvoir algérien l'a piétiné.
01:49Téboune joue, la France attend et Boilem Sansal croupit.
01:54Allez-vous reconnaître l'échec total de votre stratégie ?
01:57Allez-vous enfin oser le rapport de force ?
02:00Allez-vous inscrire en urgence notre proposition de résolution pour abroger les accords de 68 ?
02:05Allez-vous oser le blocus diplomatique ?
02:07Allez-vous suspendre tous les visas et toute l'aide au développement ?
02:11La France ne peut plus être à la fois le bailleur et le paillasson de la voyoucratie algérienne.
02:17Alors Olivier Fessa, député UDR des Bouches-de-Rhône face à François Hébérou à l'Assemblée nationale.
02:22Xavier Driancourt, vous, c'est en substance ce que vous dites depuis le début en gros.
02:27Oui, oui, je crois que je l'ai dit, je l'ai écrit depuis un certain temps
02:32qu'il faut adopter une politique beaucoup plus ferme vis-à-vis d'Alger.
02:38Donc Mme Hassan a raison, il faut changer de ton, mais je ne dirais pas dans le même sens qu'elle.
02:42C'est-à-dire qu'il faut enfin, aujourd'hui, adopter un langage plus ferme
02:47parce que l'Algérie ne comprend que le rapport de force.
02:51Et nous nous apercevons aujourd'hui que le fait d'être aimable,
02:57gentil, sympa avec le pouvoir algérien, ne mène à rien.
03:01On a été aimable, gentil avec le pouvoir, selon vous ?
03:04On a été aimable et gentil. On n'a eu que des bonnes paroles.
03:07Le président de la République a parlé de l'humanisme bien connu du président Tebboune.
03:12On voit ce qu'est l'humanisme du président Tebboune.
03:15On entend le député Uder s'en prendre à François Bayrou l'interpeller.
03:20C'est peut-être un faux procès parce que François Bayrou, lui, avait appelé à réviser les accords de 1968
03:25et c'est précisément Emmanuel Macron qui n'a pas voulu réviser.
03:29Alors il y a eu des petites modifications à la marge de l'accord de 1994, de celui de 2007,
03:35mais c'est vrai que pas de révision de 1968 et c'est le président.
03:39Le cœur du dispositif, le cœur du dispositif n'a pas été modifié.
03:42Et François Bayrou nous a reçu, du reste, le comité de soutien à Boilem-Sensal.
03:47Mais là où il y a un problème, c'est qu'effectivement au mois de février,
03:51le Premier ministre avait dit je donne six semaines à l'Algérie pour réagir,
03:56pour modifier l'accord de 1968 et pour reprendre les OQTF les plus sensibles.
04:03Et puis il ne s'est rien passé en six semaines.
04:05Donc voilà, il y a un problème.
04:07Et nous n'avons pas réagi.
04:09Les six semaines sont passées et aujourd'hui nous nous retrouvons exactement comme au mois de novembre dernier
04:15quand Boilem-Sensal a été arrêté.
04:18Xavier Drianco, on rappelle, vous avez été ambassadeur sur place.
04:22Le fait qu'il ne se passe rien, enfin c'est comme les enfants,
04:24quand on les punit, il faut aller jusqu'au bout.
04:28Il y a les actes, quand on punit, qu'il ne se passe rien finalement.
04:31Ça donne quoi ? Comment peut être perçu ce manque de fermeté du côté d'Alger ?
04:36Je pense que le pouvoir algérien, il prend notre fermeté pour de l'arrogance
04:43et il prend notre absence de réaction pour de la faiblesse.
04:49Et donc il y a un moment où il faut passer à la vitesse supérieure.
04:52Alors nous avons un certain nombre d'instruments que j'ai déjà abondamment décrits,
04:56y compris ici, la réduction du nombre de visas, l'accord de 68, celui de 2007,
05:03les consulats algériens en France, ils ont 20 consulats algériens,
05:07nous en avons 3 seulement en Algérie, la mosquée de Paris, etc.
05:12Les réseaux de financement algériens.
05:14Donc nous avons des leviers, mais comme nous ne les avons pas utilisés,
05:17mais Alger se dit, écoutez, les Français...
05:19Il y a eu 250 000 visas accordés en 2024 contre 20 000 laissés-passés...
05:24Exactement, on est à 250 000 visas aujourd'hui pour l'Algérie.
05:29Mais Xavier Driancourt, est-ce que vous, vous avez une idée quand même précise ?
05:32C'est vrai qu'on en parle sans arrêt, mais enfin on ne comprend toujours pas
05:36cette ligne d'Emmanuel Macron et de celle de Jean-Noël Barraud.
05:40Moi non plus.
05:41Est-ce qu'il y a des choses qu'on ignore ?
05:44Le ministre a dit sur une antenne privée ou publique,
05:49je ne sais plus, que j'étais incompétent, sur l'Algérie en tout cas.
05:54Vous avez dû apprécier.
05:55Je pense connaître un chouïa, comme on dit, un chouïa mieux l'Algérie que M. Barraud,
06:02puisque j'y ai passé presque 8 ans comme ambassadeur,
06:05et lui, 2 heures, il croit connaître l'Algérie.
06:08Il y a peut-être des choses en sous-main qui se sont faites,
06:12mais en tout cas, pour l'instant, nous ne sommes pas payés de succès.
06:13On sait qu'il y a des intérêts commerciaux, le gaz et pas seulement.
06:17Il y a la coopération sur le terrorisme, l'antiterrorisme.
06:21Est-ce que c'est ça qui empêche, selon vous, franchement ?
06:23Non, parce qu'on exagère tout ça.
06:26La coopération sur le Sahel, la coopération avec l'Algérie,
06:30elle est très limitée, et elle était même très limitée
06:33lorsque nous avions l'opération Barkhane.
06:36Les Algériens ne nous donnaient aucune information.
06:38Et déjà, à l'époque, le Président de la République s'en plaignait.
06:42Je l'ai entendu dire au ministre de la Défense algérien
06:45qu'il fallait obtenir plus d'informations opérationnelles,
06:48et nous n'avons jamais rien obtenu.
06:50Donc, ce n'est pas aujourd'hui que les Algériens vont nous donner des informations.
06:54Non, la seule coopération importante,
06:56c'est celle qui était faite par la DGSI,
06:59c'est-à-dire sur la sécurité intérieure en France,
07:02les risques d'attentats.
07:03Mais comme les Algériens ont expulsé tous les personnels relevant de la DGSI
07:08à l'ambassade de France à Alger,
07:10cette coopération, elle est arrêtée de facto.
07:13Xavier Rianco, je vous entendais aussi chez nos confrères du Figaro dire
07:16qu'on a sous-estimé quand même l'aspect revanchard du Président Hebboune
07:20après la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental.
07:23C'est vrai que ça, ça a été une onde de choc en Algérie.
07:28Il y a beaucoup, vous dites, de méchanceté de la part d'Algérie.
07:32Oui, le président Hebboune, il ne faut pas oublier qu'il a été 15 ans ministre de Bouteflika,
07:39sous plusieurs premiers ministres,
07:40et qu'il a mis tous les premiers ministres sous lesquels il a servi en prison.
07:45Ils sont en prison aujourd'hui, avec Boilem Sansal.
07:47Et donc, il y a un côté, oui, revanchard, assez méchant de la part de ce pouvoir algérien,
07:54pas uniquement ou pas forcément du Président lui-même,
07:57mais il y a un côté, oui, on prend sa revanche sur les opposants,
08:02on prend sa revanche sur la France,
08:03et je pense qu'il ne faut pas sous-estimer cela.
08:06Le président Hebboune estime avoir été humilié par la France,
08:10par le Président Macron,
08:12qui a reconnu la marocanité du Sahara occidental,
08:14alors que, jusqu'à présent, il y avait une politique à peu près équilibrée.
08:19Alors, ce qui est assez étonnant,
08:20on peut, deux minutes, éventuellement,
08:23essayer de se mettre à la place du Président algérien.
08:25C'est vrai qu'il y a eu une volte-face de la part du Président Macron.
08:28On l'entendait en 2017, déjà, pendant sa campagne électorale,
08:32appeler la France à reconnaître ses crimes contre l'humanité
08:36par rapport à la colonisation.
08:38Il a été extrêmement tendre avec l'Algérie pendant plusieurs années,
08:42Emmanuel Macron, et pof, tout d'un coup,
08:44c'est vrai qu'il y a cette volte-face extrêmement surprenante.
08:48C'est pour cela que ce que j'appelle le pari algérien du Président Macron
08:53s'est transformé en réalité en piège,
08:56parce que nous n'avons rien obtenu en retour.
08:58Et au bout d'un moment, c'est-à-dire le 30 juillet dernier, 2024,
09:02le Président de la République a décidé, finalement,
09:05de sortir de ce piège,
09:06mais au prix de l'humiliation de l'Algérie.
09:09Chers auditeurs, n'hésitez pas à venir réagir.
09:1201, 80, 20, 39, 21.
09:14On poursuit nos discussions et on écoutera, justement,
09:16Henri Maassad, on le disait,
09:17qui, elle, appelle à être plus sympa, quand même,
09:20avec les Algériens.
09:21L'Algérie tient tête à la France.
09:36Qu'en pensez-vous ?
09:37Quel est votre ressenti à ce sujet ?
09:39L'invité de Stéphanie Demuru,
09:42en studio, ici, avec nous,
09:44sur Europe 1,
09:45Xavier Driancourt, ancien ambassadeur de France,
09:48en Algérie.
09:48Et vous, chers auditeurs, vous réagissez en faisant le 01, 80, 20, 39, 21.
09:55C'est un appel non surtaxé.
09:56Xavier Driancourt, qui a toujours appelé à la fermeté.
10:00Et dans ce bras de fer, Xavier Driancourt,
10:02on en parlait il y a quelques instants avec l'Algérie.
10:04Eh bien, le régime algérien, lui, peut toujours compter sur ses fidèles.
10:08Ici, en France, la députée européenne, Rima Hassan,
10:13dit qu'il faut changer de ton vis-à-vis de l'Algérie.
10:15Écoutez-la, elle s'exprimait devant le Parlement européen.
10:18L'Algérie n'est plus une colonie.
10:20Le rapport à l'Algérie comme celui au continent africain
10:22doit changer de ton et de posture.
10:24Malgré 132 ans de colonisation et la décennie noire,
10:28l'Algérie tient debout grâce aux forces vives de son peuple
10:31dont les revendications de justice et de liberté
10:33ont bouillonné tout au long du Hirak.
10:36C'est dans cette transition post-coloniale
10:38que se trouve l'Algérie comme tant d'autres pays
10:40qui ont été déstabilisés, pillés,
10:42abîmés dans leur chair par le colonialisme
10:44dont les crimes restent tus
10:45quand ils ne sont pas niés.
10:47L'Europe et la France doivent renouer
10:49avec le multilatéralisme
10:50pour dessiner un chemin de fraternité
10:52entre les peuples que l'histoire a lié.
10:54Les cas de Boalem Sansal, de Christophe Gleize,
10:56mais plus encore celui des militants algériens
10:58dont personne ne se préoccupe ici,
11:00doivent nous interpeller
11:01non pas sur fond d'humiliation et d'ingérence,
11:04mais dans une volonté réelle
11:05et désintéressée de faire respecter la dignité humaine.
11:07La fracture diplomatique alimentée par le gouvernement français
11:11continuera à causer ce type de dommages collatéraux.
11:14L'Algérie, elle, s'honorerait à prendre de la hauteur
11:17face aux bassesses de la France.
11:19Rima Hassan donc devant le Parlement européen.
11:21On ose imaginer, Xavier Driancourt,
11:23que des élus algériens et ce type de discours
11:25en Algérie, ils seraient vite jetés en prison.
11:28Il faut rappeler que Mme Hassan
11:30est allée à Alger il y a quelques semaines
11:33ou quelques mois
11:34et qu'elle avait déjà qualifié l'Algérie
11:37de la Mecque de la Liberté.
11:39Donc effectivement, si elle tenait ses propos en Algérie,
11:42je pense qu'elle renoncerait à ce qu'elle vient de dire
11:46et ce ne serait plus la Mecque de la Liberté
11:48parce qu'elle serait forcément emprisonnée.
11:50On est avec un auditeur qui veut réagir.
11:54Bonjour Abdel, c'est bien ça ?
11:56Oui, bonjour.
11:56Bonjour Abdel, vous nous appelez d'où ?
11:59Alors je vous appelle devant l'Ancien.
12:01Vous vouliez réagir ?
12:03Oui, simplement pour dire
12:06par rapport aux propos que j'ai entendus
12:08de se retourner exactement la même phrase.
12:12C'est-à-dire que si nous-mêmes
12:13on puisse un petit peu s'occuper
12:15de ce qui se passe en France
12:17au lieu de voir comment un pays gère sa façon d'être,
12:21je pense qu'on a des leçons aussi
12:22à recevoir des autres pays
12:24et comme eux, j'en ai peut-être aussi
12:25besoin.
12:27Mais en tout cas, on ne peut pas se permettre
12:28d'imposer sa façon de voir
12:31à un pays qui a sa propre façon d'être géré,
12:34sa propre politique
12:35et ses propres représentants.
12:37C'est-à-dire Abdel,
12:38je suis bien sûre de comprendre,
12:39vous soutenez, vous,
12:41Rima Hassan,
12:41dans ce bras de fer
12:43entre la France et l'Algérie,
12:44c'est bien ça ?
12:45Alors, je ne vais pas honorer,
12:47en tant que Français,
12:48je ne vais pas honorer un pays plus
12:50que celui dans lequel je vis.
12:53Ça vous distingue déjà de Rima Hassan ?
12:55Voilà.
12:56Mais par contre,
12:57je vais quand même tenir un certain,
12:58des propos respectueux
13:00pour garder,
13:02je veux dire,
13:03des relations cordiaux
13:04et ne pas m'amuser à faire
13:06comme certains politiques ou autres
13:07de donner des leçons de morale.
13:08alors que nous-mêmes, ici,
13:10on a des problèmes d'homophobie,
13:13de racisme et autres
13:14et qu'on est loin d'être irréprochables.
13:18Abdel, alors, c'est votre opinion
13:20et évidemment,
13:21on est là pour l'entendre
13:22et on est ravis de vous avoir à ce micro
13:25mais il n'empêche,
13:27on a un écrivain âgé de 80 ans
13:29qui est en prison,
13:30un journaliste français,
13:31sans parler des OQTF.
13:33Je vous rappelle l'attentat de Mulhouse,
13:35un OQTF algérien
13:36qui a tué un citoyen portugais
13:38à Mulhouse,
13:4014 refus de reprendre
13:41ce citoyen jugé pourtant dangereux
13:45tout comme une liste
13:46d'autres terroristes présumés.
13:49Bon, qu'est-ce que vous répondez à ça ?
13:51Écoutez, Stéphanie,
13:53déjà merci d'avoir pris mon appel
13:54pour que je puisse donner mon opinion.
13:57Ce que je veux dire,
13:57c'est justement
13:58la chose sur laquelle je me suis appuyé,
14:01c'est sur le fait d'être irréprochable.
14:03On n'est pas irréprochable.
14:04Et le fait que vous me disiez
14:06il y a des personnes sous OQTF
14:09qui ont menacé de près ou de loin
14:11la France.
14:12Il a tué quelqu'un à Mulhouse.
14:14Il a tué quelqu'un.
14:15Si on n'arrive pas à le renvoyer
14:17dans son pays,
14:18si on n'arrive pas à l'emprisonner
14:19pour les faits qu'il a commis,
14:20c'est qu'on a réellement,
14:21justement,
14:22des problèmes en France
14:23à résoudre
14:23avant de voir les problèmes
14:25qui sont à résoudre
14:26dans les autres pays.
14:27On n'est pas en qualité
14:29d'être les meilleurs
14:30des uns ou des autres.
14:31Pour vous,
14:32il n'est pas forcément légitime
14:34que l'Algérie reprenne
14:35ce type de citoyens
14:37qui posent problème
14:39et qui tuent
14:39sur le sol français ?
14:41Vous trouvez ça normal ?
14:43C'est peut-être plus
14:43à la France
14:44de faire attention
14:44de savoir
14:45qui sont les personnes
14:48qui rentrent dans notre pays.
14:49Est-ce qu'ils sont là
14:49pour s'intégrer,
14:51travailler,
14:52payer les impôts
14:53comme nous ?
14:53Ou est-ce qu'ils sont là
14:54pour traîner dans les rues,
14:55profiter du système ?
14:56Bien que le système,
14:57il commence à être
14:58de plus en plus catastrophique.
14:59Abdel, pardonnez-moi,
15:00mais on a identifié
15:01le problème
15:01puisque précisément
15:03ces personnes
15:04ont été identifiées
15:06et elles sont soumises
15:07à une obligation
15:08de quitter le territoire.
15:10Donc, je ne comprends pas
15:11bien notre propos.
15:13Qu'est-ce qu'on en fait
15:14en attendant que le pays
15:15ne veut pas le récupérer ?
15:17On en fait quoi ?
15:18Écoutez,
15:20ça c'est à l'Algérie
15:21de reprendre ses citoyens
15:22à partir du moment
15:23où ils ont une obligation.
15:24On ne peut pas mettre
15:25toutes les personnes...
15:25Oui, mais s'ils ne veulent pas
15:26parce qu'il y a des accords
15:27qui sont faits entre les pays,
15:28donc s'ils ne veulent pas
15:29l'accepter,
15:29que la France,
15:30elle ne peut rien y faire
15:31parce que peut-être
15:32qu'en Algérie,
15:33ils vont vous dire
15:33qu'on a des ressortissants français
15:34qui sont aussi...
15:37Bon, après,
15:37je ne vais pas...
15:37Je me permets de,
15:39sans trop prendre de risque,
15:40de vous dire
15:41qu'il y en a certainement moins.
15:42Oui, mais voilà.
15:43C'est pour ça.
15:43Je vous dis qu'on ne peut pas
15:44savoir exactement
15:45ce qui se passe
15:45dans les autres pays
15:47pour nous nous dire
15:48qu'on est les meilleurs
15:48et puis que chez nous,
15:50il n'y a que des personnes
15:50qui sont...
15:52Voilà.
15:53On ne sait pas
15:53ce qu'on a dit,
15:54mais Xavier Dréancourt,
15:55ça vous évoque quoi ?
15:56Vous voulez peut-être répondre
15:57à Abdel,
15:58vous qui connaissez
15:58très bien ce pays.
15:59Il y a deux points
16:00dans ce que j'ai entendu là,
16:03dans ce que nous avons entendu.
16:04D'abord,
16:05il faut bien réaliser
16:06que pour renvoyer quelqu'un,
16:08que ce soit en Algérie,
16:10au Maroc ou au Mali,
16:12il faut un minimum
16:13de coopération
16:14de la part du pays
16:15dont la personne
16:16a la nationalité
16:17parce qu'on ne va pas
16:18le lâcher en avion
16:19au-dessus d'Alger
16:20ou au-dessus de Casablanca.
16:22Donc, il faut que la personne
16:23puisse rentrer dans son pays
16:26et pour cela
16:27qu'elle ait
16:28ou un passeport
16:29ou un laissé-passer consulaire.
16:32Et il faut que l'Algérie
16:33ou le Maroc
16:34ou le Mali
16:35ou un autre pays
16:36acceptent de reprendre
16:37une personne
16:38qui a la nationalité
16:39de son pays
16:40et dont on donne
16:41la preuve
16:42de cette nationalité,
16:43le passeport
16:44ou le laissé-passer consulaire.
16:46Et en l'espèce,
16:47c'est ce que l'Algérie
16:48a refusé de faire.
16:50Et je vous signale au passage
16:51qu'un de vos confrères
16:52journalistes,
16:53Farid Alilat,
16:54qui est algérien,
16:55qui n'est pas franco-algérien,
16:58qui est algérien,
16:59qui s'est rendu en Algérie
17:00avec son passeport algérien
17:02il y a quelques semaines,
17:04il a été interdit
17:05d'entrer
17:05sur le territoire algérien.
17:08Donc,
17:08l'Algérie a interdit
17:09à un de ses ressortissants,
17:11qui n'avait rien commis
17:12puisqu'il était un journaliste,
17:14de rentrer
17:15sur son propre pays.
17:16Et le deuxième point
17:17qu'évoquait monsieur,
17:19c'est,
17:19il disait,
17:19il faut empêcher les gens
17:20de venir en France,
17:21donc de trier,
17:24dans le fond,
17:24dans les visas
17:25qu'on accorde.
17:26Oui,
17:26mais bon,
17:27ce sont les mêmes
17:28qui dénonceraient
17:30à ce moment-là
17:30rapidement le fait
17:31qu'on ferait
17:33une certaine distinction
17:34dans la délivrance
17:36de visas
17:36qui est régie
17:37par une réglementation
17:38française et européenne.
17:40Abdel,
17:41c'est vrai que vous,
17:41j'imagine que vous réagiriez
17:44assez violemment
17:45si on commençait
17:46à justement
17:47se concentrer précisément
17:49sur les citoyens algériens.
17:51Il a raison,
17:52Xavier Driancourt,
17:53vous lui répondez quoi ?
17:55Oui,
17:55je n'ai pas parlé
17:56spécifiquement d'Algérien.
17:57Moi,
17:58je parle
17:58pour toutes les personnes
17:59qui demandent
18:00à entrer en France.
18:02Donc,
18:03s'il a un casier judiciaire,
18:04s'il est connu
18:05pour des faits
18:06divers et variés
18:08concernant,
18:09je ne sais pas,
18:10l'intégrisme,
18:12le terrorisme et autres,
18:13on ne va pas lui dire
18:14je vais te laisser
18:15rentrer en France
18:15parce qu'on a des lois
18:17qui vous protègent
18:18et qui vous favorisent
18:19l'entrée dans notre pays.
18:21Non,
18:21non,
18:21ce n'est pas ça.
18:22Moi,
18:22je ne suis pas spécifiquement
18:23vis-à-vis de l'Algérie.
18:26Je parle au niveau général.
18:28Donc,
18:29excusez-moi,
18:30c'est le fait de dire
18:31que l'Algérie
18:32ne les accepte pas.
18:34Qui a négocié
18:36avec l'Algérie
18:36sur ces règlements
18:39pour qu'on puisse
18:41accepter...
18:41Justement,
18:42il y a une ligne
18:42et celle d'ailleurs
18:44de Bruno Retailleau
18:45qui consiste à dire
18:46qu'on souhaite remettre
18:47en cause
18:47notamment
18:49ces règlements,
18:51cet accord
18:51notamment de 1968,
18:53ce que défend
18:54d'ailleurs
18:54Xavier Driancourt
18:55depuis un petit moment.
18:57La majorité,
18:57d'ailleurs un sondage
18:58l'indiqué des Français
18:59le souhaitent.
19:00La majorité
19:00de la classe politique
19:02d'ailleurs
19:02jusqu'à Gabriel Attal
19:03aujourd'hui.
19:04Oui,
19:05il a un petit peu
19:06changé d'avis
19:06effectivement sur ce point
19:07mais vous en tout cas
19:09vous n'êtes pas d'accord
19:10effectivement
19:11avec cette demande
19:13de fermeté
19:14vis-à-vis d'Alger
19:15Abdel ?
19:16Le problème
19:17c'est que vous m'avez cité
19:18M. Retailleau
19:18sauf que M. Retailleau
19:19il est dans l'excès.
19:21Ça veut dire que lui
19:21il en a fait
19:22son...
19:23on dirait presque
19:24une attaque personnelle
19:25et il ne prend que l'Algérie
19:26comme pays
19:27d'intransigeance
19:29où là on a vraiment
19:29un problème en France.
19:30Bon,
19:31on disait qu'il n'y avait
19:31pas que Bruno Retailleau
19:32Xavier Driancourt
19:33le rappelait à l'instant
19:35c'est quasiment
19:35l'ensemble
19:36de la classe politique
19:38excepté
19:38évidemment
19:39d'LFI
19:41notamment
19:42Rima Hassan
19:43qu'on a entendu
19:44Sébastien Delogu
19:44qui embrasse
19:45le drapeau algérien
19:47et puis peut-être
19:48Emmanuel Macron
19:49qui a une ligne
19:49plus tendre.
19:50En tout cas
19:50merci
19:51Abdel
19:52de nous avoir apporté
19:53votre opinion
19:54c'est la liberté
19:55d'expression
19:56sur Europe 1
19:56toutes les opinions
19:57merci Xavier Driancourt
19:58ancien ambassadeur
20:00d'Alger
20:00d'avoir été
20:01avec nous.
20:02On parlera économie
20:03dans quelques instants
20:04puisque François Bayrou
20:05continue en attendant
20:06de chercher ses 40 milliards
20:08d'économies
20:09c'est pas gagné
20:09cette affaire-là non plus.
20:11Faut-il craindre
20:12une hausse d'impôts
20:13généralisés ?
20:14Quel est votre avis
20:15sur la question ?
20:16Stéphanie Demiru
20:17et vous sur Europe 1
20:18jusqu'à 13h
20:19cette émission
20:19est faite pour vous
20:21laisser la parole
20:2201 80 20 39 21
20:24appel non surtaxé.
20:25Europe 1
20:28Europe 1
20:30?
20:31Sous-titrage Société Radio-Canada

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