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  • 05/07/2025
Après un grave accident de moto en 2022, Séverine Baillot, 46 ans se tourne vers le volley assis, une discipline qu’elle n’a jamais pratiquée auparavant. Rapidement, elle intègre l'équipe de France, d’abord comme centrale, puis comme deuxième passeuse. Une révélation et un défi qui la mèneront jusqu'aux Jeux Paralympiques 2024.

Catégorie

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Sport
Transcription
00:00Personne ne m'a poussée à faire du sport.
00:13Justement, on a tendance plutôt à me dire, il faudrait peut-être que tu ralentisses un peu.
00:18Et comme on a besoin de respirer pour vivre, moi j'ai besoin du sport en fait.
00:21C'est ma bouée de sauvetage, c'est ce qui me permet d'avancer,
00:24c'est ce qui me permet peut-être parfois d'oublier mon handicap ou ce qui me manque
00:29mais je me dis que maintenant j'ai peut-être même quelque chose en plus.
00:37Du samedi, guélière !
00:38Du samedi, guélière !
00:39Guélière, France !
00:41Je ne serai pas amputée, je n'aurais jamais eu la vie que j'ai maintenant.
00:47Je ne vivrai pas tout ce que je vis maintenant parce que je mettrais trop de barrières avant.
00:51Maintenant, il n'y a plus de barrières.
00:52Tu accélères un petit peu ?
00:54Je m'appelle Séverine Bayot, j'ai 46 ans et je fais partie
00:59de l'équipe de France Féminine de Voilé-Assis.
01:01Je pars à mon entraînement à la SPTT de Bois.
01:31Besançon, c'est tous les jeudis après-midi.
01:36Je m'entraîne pendant deux heures avec mon entraîneur.
01:39Il y a trois ou quatre jeunes qui font du volet debout,
01:43qui m'aident aussi pendant mes entraînements de volet assis.
01:49Ce sont des entraînements spécifiques pour moi,
01:54pour m'aider à développer ma technique au volet.
01:58Je suis centrale et là, c'est tout nouveau.
02:02Je suis devenue aussi la deuxième passeuse de l'équipe.
02:05Donc, il va falloir travailler la qualité du geste avec des gestes techniques bien précis.
02:10Avant l'accident, le sport tenait déjà une grande place.
02:17Moi, je pratiquais l'équitation depuis l'âge de 8 ans, en compétition, saut d'obstacle.
02:23Et c'est vrai que je passais beaucoup d'heures à cheval, pratiquement tous les jours,
02:27les week-ends, en compétition.
02:29Mon cheval, je m'en suis séparée quand j'ai intégré l'équipe de France de volet assis.
02:34En plus, c'est à ce moment-là que j'ai pris cette décision.
02:37Anaïs en nos pots, mais c'est bien Séverine qui prend la passe à chaque fois sur le sac.
02:47Pioneer France !
02:49Ça a été très compliqué.
02:50Ça l'est toujours un peu, parce que l'équitation fait partie de ma vie.
02:53C'est une passion, c'est une addiction.
02:56Mais je savais que mon chemin était ailleurs.
03:00Il fallait que je fasse autre chose ailleurs.
03:02Ça faisait partie de ma vie d'avant.
03:18C'est un accident de moto.
03:20C'est arrivé fin mai 2022.
03:24En fait, on s'est fait percuter par une voiture.
03:26La voiture roulait trop vite.
03:29C'était un jeune au volant.
03:29Et dans un virage, il est venu empiéter sur notre voie.
03:33Et en fait, il nous a arraché tout le côté gauche de la moto.
03:38Mon mari conduisait.
03:39Moi, j'étais passagère.
03:41Et donc, mon mari a tapé en premier la voiture.
03:43Et moi, j'ai pris tout le reste.
03:46Donc, du coup, c'est toute la jambe gauche qui a pris.
03:48Donc, on a volé un peu dans tous les sens.
03:50Mon mari a évité le choc frontal.
03:52Donc, je pense que c'est ce qui nous a un peu sauvés.
03:54Et donc, au réveil, on m'a un peu annoncé l'étendue des dégâts.
03:59Donc, j'avais fémur, toute la jambe gauche fémur cassée, plateau tibial cassé et un pied broyé.
04:07Mais ce qui est assez particulier, c'est que moi, quand il m'a dit qu'il devait m'amputer,
04:11moi, j'ai vu qu'il y a un sportif avec une lame en train de courir.
04:14J'ai dit, au pire, si je n'ai plus de pied, ce n'est pas grave, je pourrais quand même courir.
04:17Pourquoi ? Je ne sais pas s'il y a eu cette image.
04:29Mais je me suis dit, ce n'est pas grave, ce n'est pas la fin du monde.
04:33Ce n'était pas obligatoire d'amputer.
04:46J'aurais très bien pu continuer à vivre avec un pied réparé,
04:49mais ça dépendait en fait de la vie que je voulais avoir.
04:53En fait, si je gardais mon pied, donc après un peu plus d'une dizaine d'opérations,
04:58une grève de peau, enfin tout ça, donc j'avais un pied qui était là,
05:00mais qui ne me servait à rien en fait, je ne pouvais rien faire.
05:03Donc j'avais déjà beaucoup de difficultés à marcher.
05:07Donc pour moi, ce n'était pas possible en fait.
05:10Donc moi, ce n'était pas la vie que je voulais.
05:11Moi, canapé-lecture, je n'aime pas lire, donc ça me semblait compliqué.
05:14Mais je savais très bien que je finirais amputée quand je ne savais pas.
05:19Je prendrais cette décision, mais je savais que je ne finirais pas à ma vie avec mon pied.
05:24Dès l'après-accident, une fois que le pire était passé,
05:26elle a tout de suite essayé d'imaginer ce qu'elle pourrait faire,
05:33dans un premier temps avec sa jambe, puisqu'elle n'était pas amputée,
05:37et après, dans un second temps, s'imaginer aussi ce qu'il serait possible de faire en plus
05:41avec une prothèse, avec des appareillages.
05:44Ça a été d'abord l'aviron, et après, c'est des opportunités.
05:48Ça s'est fait très vite, un mail, une opportunité sur Facebook.
05:52On recherche des filles pour l'équipe de France, et voilà, c'est parti.
05:57C'est vrai que c'est hallucinant, parce que ça se fait en 15 jours.
06:01Comme lui a dit le chirurgien, c'est une nouvelle vie que vous commencez,
06:04et vous en faites en ce que vous voulez.
06:06En fait, au départ, je cherchais sur Internet, ça c'était juste avant l'amputation,
06:18des personnes qui étaient amputées tibiales comme moi, et qui pratiquaient l'équitation,
06:22pour voir un peu les technologies, comment ça se passait, et tout ça.
06:26Et en fait, je suis tombée sur le profil de Karen,
06:30une fille qui fait partie de l'équipe de France de Volet.
06:33Et en fait, j'ai commencé à lui envoyer des messages,
06:36et on a discuté autour du cheval, parce qu'elle monte à cheval,
06:39elle a un domaine équestre.
06:42Et elle m'a dit, écoute, moi je fais du volet à assis,
06:45je fais partie de l'équipe de France féminine,
06:46elle m'a dit, c'est incroyable, franchement, c'était sportif,
06:49que t'as la niaque, enfin, essaie quoi, tu vas voir, tu vas t'éclater.
06:54Et puis, comme c'est arrivé avant l'amputation,
06:56j'ai laissé passer l'amputation, plusieurs mois,
06:59ce qui est pas mal de soucis après.
07:02Et du coup, par hasard, je suis retombée sur Facebook,
07:05et en fait, la fédération de volets,
07:07qui a publié un formulaire qui recherchait des filles amputées
07:12pour intégrer l'équipe de France.
07:15Et là, j'ai répondu, et j'ai dit, bon allez, on y va.
07:17Séverine, c'est une agréable coéquipière.
07:32Il fallait que je me prépare avant, qu'est-ce que je peux dire sur Séverine ?
07:35C'est un soleil.
07:40Oh, ça c'est joli, mais elle, elle fait du faillotage.
07:42J'aime bien l'énergie qu'elle a, la niaque qu'elle a,
07:47l'envie, le déplacement de soi, c'est ça qu'on recherche en fait.
07:51Et pour se développer, pour avancer, il faut qu'on ait du monde en fait.
07:55Et on recrute toujours aujourd'hui.
07:58Et c'est vrai qu'elle a pris le train en marche,
08:00et que c'est compliqué de rentrer dans un système de jeu,
08:02une équipe déjà construite,
08:03et elle avait beaucoup de volonté, de bonne humeur,
08:05et de sourire en fait,
08:08et donc elle s'est très vite intégrée grâce à ça,
08:10et à sa détermination.
08:11Ça c'est beau.
08:12Ouais, je dis des choses étonnes des fois.
08:17Séverine, elle a intégré le projet de l'équipe de France féminine de volet assis en août 2023,
08:22et elle s'est retrouvée sur un stage à trois semaines des premiers championnats d'Europe
08:26auxquels nous avons participé.
08:28Elle a eu un stage très compliqué, plutôt long,
08:31puisqu'elle n'avait jamais pratiqué le volet assis.
08:33Moi c'était une totale découverte,
08:34autant en sport-co, autant le volet en lui-même,
08:38je n'avais jamais pratiqué.
08:40Ça a été assez intensif,
08:42je suis repartie en ayant très mal aux fesses,
08:45mais c'était une très belle découverte,
08:48et c'était très intense, oui.
08:51Et lors de l'entretien de positionnement,
08:53à la fin du stage,
08:54on lui a annoncé qu'on était vraiment tous conquis par son profil,
08:58et qu'on espérait qu'elle accepte de venir avec nous au championnat d'Europe,
09:01à sa grande surprise, puisqu'elle ne voulait pas nous croire.
09:04J'étais nulle, quoi.
09:06J'avais peur des ballons,
09:07si un ballon arrivait trop et je me mettais en boule,
09:09c'était assez drôle.
09:11Je lui ai dit,
09:11mais t'es sûre que t'as bien réfléchi ?
09:13Vous êtes sûre que vous avez bien réfléchi ?
09:15Parce que c'est un sacré défi quand même, là.
09:19Et il m'a dit,
09:19oui, on est sûre,
09:20on te demande juste de nous faire confiance.
09:22Je lui ai dit,
09:22bon, allez, ok,
09:23c'est bon, je vous fais confiance, on y va.
09:24Honnêtement, on en a rigolé après,
09:31parce qu'après avoir été au championnat d'Europe,
09:34où nous avons gagné notre premier match sur la scène internationale,
09:37et quelques mois après,
09:39on en a rediscuté,
09:40elle m'a dit,
09:40moi, je ne voyais pas ce que vous voyez en moi,
09:43mais finalement,
09:44ça a peut-être été la meilleure décision de ma vie,
09:46d'accepter de venir.
09:47Allez, allez, les filles !
09:49Allez, allez, allez !
09:53Les Jeux Paralympiques,
09:55honnêtement, ce n'est pas venu tout de suite,
09:57parce que comme on m'a parlé déjà des championnats d'Europe,
10:00pour moi, c'était déjà énorme.
10:02Il fallait que je trouve un club
10:03où je puisse m'entraîner.
10:05Il n'y avait pas de club dans ma région,
10:07près de Besançon.
10:08Donc du coup,
10:09j'ai envoyé des mails à tous les clubs de volet
10:13que je trouvais sur Internet à Besançon.
10:16Sur trois demandes,
10:17j'ai eu deux réponses,
10:18donc une négative,
10:19où on m'a répondu tout de suite
10:20qu'il n'y avait pas d'entraîneur volet à six,
10:23qu'il ne connaissait pas.
10:25Et donc,
10:25j'ai envoyé un mail
10:26à la SPTT de Besançon,
10:29à la section volet.
10:30Séverine,
10:30ça a commencé par un mail reçu
10:32fin août 2023,
10:34où elle me disait
10:36qu'elle allait faire un stage
10:37en équipe de France,
10:38qu'elle allait participer
10:39au championnat d'Europe.
10:40Et donc,
10:40elle cherchait un club de volet assis
10:42pour s'entraîner,
10:42et en m'expliquant dans son mail
10:43qu'en fait,
10:44elle n'avait jamais fait de volet auparavant.
10:45J'ai dit,
10:46ben banco,
10:46on peut faire dans un premier temps
10:48des entraînements
10:49le jeudi après-midi,
10:51et on essaiera de trouver du monde
10:52pour nous aider.
10:53Voilà,
10:53ça a démarré comme ça.
10:55S'ils n'avaient pas répondu positivement,
10:58la SPTT ne m'aurait pas suivi.
11:00Je ne sais pas.
11:02En fait,
11:02je ne sais pas.
11:03Je ne sais pas
11:03ce qui se serait passé.
11:05Moi,
11:06je connaissais le volet assis.
11:07J'avais déjà participé
11:08à des actions ponctuelles comme ça.
11:10Voilà,
11:10je savais ce que c'était.
11:12Parce que là,
11:12du coup,
11:13ta poste 1,
11:15elle vient là,
11:15c'est ça ?
11:16Et là,
11:16la poste 2,
11:17elle vient en récepte aussi ?
11:18Oui.
11:20Ça recule,
11:22en poste 1,
11:23elle dit que j'ai la main.
11:25Ok,
11:25d'accord.
11:27Les premières séances,
11:28il n'y avait pas un ballon
11:29qui atteignait le filet,
11:30qui passait le filet.
11:31On est vraiment partis
11:32de très loin.
11:33Donc là,
11:33par exemple,
11:34le dernier stage,
11:35elle a eu une évolution
11:36sur son poste
11:37dans le jeu.
11:38Et c'est vrai qu'elle m'a,
11:39par exemple,
11:40expliqué aujourd'hui des choses
11:41qui, pour moi,
11:42ne correspondent pas
11:43au standard du volet classique.
11:45Donc,
11:45je vais analyser les documents
11:46qu'elle m'a donnés.
11:47Parce que là,
11:47c'est vrai qu'au début
11:48de la séance,
11:49ça a été un petit peu confus
11:50parce que je lui ai dit
11:50« Mais non,
11:51tu ne dois pas être là. »
11:51Et il m'a dit
11:52« Non,
11:52je dois me mettre là. »
11:53Du coup,
11:53toi,
11:53de toute façon,
11:54tu sers toujours là
11:54parce que tu rentres en…
11:55Alors,
11:56ça,
11:56d'accord.
11:58Parce que maintenant,
11:58moi,
11:59je dois vite me déplacer
12:00là,
12:01ici,
12:01et c'est là.
12:03Ok.
12:04On va dire,
12:04l'objectif ultime,
12:05ça serait que l'équipe de France
12:06réussisse à se qualifier
12:07pour les Jeux de Los Angeles.
12:11Sachant qu'au Jeux de Paris,
12:13l'équipe de France
12:13était qualifiée d'office.
12:15Voilà.
12:15Sinon,
12:15avec son classement mondial,
12:16elle n'aurait jamais participé
12:18aux Jeux paralympiques de Paris.
12:20Mais voilà,
12:21sinon,
12:21c'est vraiment
12:22une belle aventure.
12:28Ça,
12:29c'est des souvenirs,
12:31on va dire maintenant,
12:32des Jeux paralympiques.
12:34Et ça,
12:34c'est mon accréditation.
12:35C'était mon passeport
12:36pour aller partout.
12:38Passeport VIP
12:39aux Jeux paralympiques.
12:40C'est rempli d'émotions,
12:42de fierté.
12:43Le premier match,
12:45c'était le vendredi soir
12:46contre l'Italie.
12:48Ça a été quelque chose,
12:49la première fois
12:50où on rentre dans l'aréna
12:51où les gens hurlent,
12:53on entend notre prénom.
12:55Après,
12:56bien sûr,
12:56il y a eu la Marseillaise.
12:57Donc là,
12:57c'est quelque chose
12:58de très émouvant.
13:02Normalement,
13:03je ne devais pas avoir
13:04de famille qui devait venir
13:05parce que je ne voulais pas trop.
13:06Parce que j'avais peur
13:07que ça me mette trop de pression.
13:10Et en fin de compte,
13:11c'est tout l'inverse
13:11qui s'est produit.
13:12Ils sont tous arrivés
13:14le premier soir,
13:15le vendredi soir.
13:16Donc,
13:16j'ai eu mon mari,
13:17j'ai eu mes deux filles
13:17et j'ai eu mes parents.
13:19Enfin,
13:19j'ai eu mon chirurgien aussi
13:21qui m'a amputée,
13:21qui est venue me voir.
13:23Donc,
13:23je les ai découvertes
13:25après le match.
13:27Mes parents,
13:27je ne savais pas du tout.
13:28Donc,
13:28ça a été...
13:29Ouais,
13:30ça a fait du bien
13:30en même temps
13:31de voir tout ce monde-là.
13:32On savait qu'on venait pas
13:34pour une médaille,
13:35mais on venait
13:36pour montrer notre sport,
13:37pour montrer
13:37qu'on est des guerrières,
13:39pour montrer
13:39qu'on reculera devant rien,
13:41qu'on se battra jusqu'au bout
13:42quoi qu'il arrive.
13:43Et c'était ça notre mission.
13:45On s'est battus jusqu'au bout,
13:46on n'a rien lâché.
13:48Et de là,
13:48on a pris beaucoup d'expérience,
13:50on a appris énormément
13:51et c'est très formateur.
13:55Alors,
13:56malgré toutes ces épreuves,
13:57ou grâce à ces épreuves,
13:59je dirais plutôt,
14:00parce que la vie,
14:02elle n'est pas toujours simple.
14:03Elle nous envoie
14:03des petits défis parfois,
14:05mais la vie,
14:06c'est une opportunité
14:07et il ne faut pas
14:08la laisser partir.
14:09Et en fait,
14:10c'est la vie
14:11qui a fait que
14:12j'ai rencontré
14:13de bonnes personnes,
14:14les personnes au bon moment.
14:15Après,
14:16j'ai peut-être aussi
14:17déclenché certaines choses.
14:19Je me suis permis
14:20d'envoyer des messages
14:21à des gens
14:23que jamais j'aurais osé faire.
14:25Et c'est vrai
14:26que je ne me suis mis
14:27aucun interdit
14:28et puis je me suis engouffrée
14:29dans tout ce qui m'était possible
14:31de faire
14:32et sans me poser de questions
14:33et de vivre à fond.
14:37L'accident,
14:38en fait,
14:39dévoilait le vrai moi.
14:42Peut-être.
14:42Je me dis que c'est ça.
14:43Le vrai moi,
14:45c'est maintenant.
14:48Les 43 années avant,
14:50j'étais un peu endormie peut-être,
14:52même si je faisais déjà
14:53beaucoup de choses.
14:54Mais je pense que
14:56cet accident
14:57a révélé beaucoup de choses.
14:59j'étais un peu endormie,
15:06j'étais un peu endormie peut-être,
15:08juste tu j'avais oublié...
15:08En fait,
15:09je te voisens
15:10de la mort,
15:10avec un peu endormie peut-être,
15:11j'avais une entreprise qui est
15:12un peu endormie peut-être.
15:12J'avais une entreprise
15:13qui a été en train de se déter
15:14et qui est réunie,
15:14avec un peu endormie peut-être.
15:16Et ici,
15:16j'avais une entreprise
15:16qui a grillé
15:17que je sais.

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