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  • il y a 6 mois
Michel Onfray, philosophe : «La France n'est pas ingouvernable, elle est ingouvernée».

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Transcription
00:00D'abord je trouve un peu pitoyable d'écrire ses plaisanteries et de lire ses plaisanteries,
00:04de ne pas être capable à la tribune quand on est Premier ministre, puis agrégé de lettres en plus,
00:07d'improviser un discours, de savoir une trame, que peut-être même son discours a été écrit,
00:11mais qu'il prenne la parole et qu'il parle aux gens plutôt que de dire
00:13« le bec dans l'eau, canard, etc. » C'est pas à la hauteur.
00:18Ingouvernable ? Non, ingouverné, oui.
00:20Je pense qu'il serait ingouvernable si effectivement on n'avait pas les moyens.
00:25Il y a les moyens, ça s'appelle la Constitution de 1958, l'esprit du général de Gaulle,
00:28c'est-à-dire le vote, c'est-à-dire les élections, c'est-à-dire le référendum.
00:32Il suffirait juste de le vouloir, plutôt que de vouloir cracher sur le général de Gaulle
00:36et tout ce que le général de Gaulle a pu faire.
00:37Il suffirait juste de dire au peuple « on vous demande, vous nous dites ce que vous voulez »
00:40et on le fait. Le général de Gaulle disait qu'il était le serviteur du peuple.
00:44Comment ? Par quels moyens maintenant ?
00:46Il faut en finir avec Macron qui, à chaque fois qu'il perd une élection, dit qu'il l'a gagné.
00:49Oui, mais on ne va pas... Démission ? D'institution ?
00:52Oui, oui, oui. Je pense que les gens descendent dans la rue pour des vétis parfois
00:57et là on a un personnage qui nous dit « vous avez voté au législatif, je dis sous l'Assemblée nationale,
01:01je suis un malin, moi je dis sous tout, vous allez voir »
01:04et il se retrouve gros gens comme devant parce qu'on lui fait savoir que finalement
01:07la gauche est capable de s'entendre et que...
01:09Sauf que qui arrive le premier ? Le Rassemblement national.
01:12Alors après, si vous dites oui, mais non, vous mettez le PC, vous mettez...
01:14Ah bah oui, si on fait un total avec...
01:16Mais qu'est-ce qu'il faut faire ? Nommez Jordan Bardella.
01:19Qu'est-ce qu'on a ? On a Bayrou.
01:20Donc le peuple, il dit mais ça sert à...
01:21D'abord Michel Barnier et puis Bayrou.
01:23D'abord Bardella, oui, enfin je parle d'aujourd'hui.
01:24Parce que lui, qu'est-ce qu'il intéresse ?
01:26Rester le plus longtemps possible au pouvoir.
01:28Donc ça sert à quoi d'avoir sans cesse des motions de censure,
01:31de dire alors est-ce que le Rassemblement national va voter,
01:33pas voter, avec les socialistes, pas avec les socialistes ?
01:35Je rappelle qu'à l'époque de Mme Royale,
01:37qui a des velléités présidentielles ces temps-ci,
01:40il s'entendait très bien, M. Bayrou contre Sarkozy à l'époque,
01:43il s'agissait de faire cause commune.
01:44C'était en gros, Stévolène Royal, il pourrait être mon premier ministre,
01:47souvenez-vous, M. Bayrou contre Sarkozy.
01:49Donc il ne faut pas non plus taper sur le Parti socialiste,
01:51quand on a fait la courte échelle au Parti socialiste,
01:53si souvent, et quand il s'agissait d'affaires personnelles,
01:55notamment quand il s'agissait d'attaquer Nicolas Sarkozy.
01:58Donc il n'a pas trop de leçons à donner aujourd'hui sur le Parti socialiste.
02:01Redonner le pouvoir au peuple, c'est juste le vouloir,
02:03ce n'est pas compliqué, c'est juste de dire sur des questions essentielles,
02:07eh bien on va vous demander votre avis,
02:08et on tiendra compte de votre avis.
02:10Soit vous nous dites on veut ceci,
02:12on fera ce que vous voulez, soit on démissionne.
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