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  • 04/07/2025
Franck Tanguy reçoit Philippe Murer, Laurent Izard, Jacques Georges et Hilaire de Crémiers.

Au programme des débats : Vème République, triple crise de régime : Exécutif, Législatif, Judiciaire. Faut-il tout changer ?

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Transcription
00:00:00Arriver à TVL en qualité de journaliste et intervenant, je peux témoigner que TVL, c'est du sérieux.
00:00:09J'ai vu par moi-même la qualité du savoir-faire des équipes, le professionnalisme du matériel, des studios et de l'organisation.
00:00:17Cela fait 12 ans que TVL existe, 12 ans d'expérience, 12 ans que rien ne serait possible sans nos donateurs.
00:00:24Certes, le modèle du don n'est pas vraiment le plus facile, mais il permet à TVL de rester libre et de produire de l'information de qualité.
00:00:32Les donateurs en vérité sont nos seuls patrons. Ils sont les garants et les gérants de la première chaîne alternative de France.
00:00:39Et cette relation de confiance n'en est qu'à ses débuts.
00:00:42Notre chaîne n'a jamais eu autant de vues et d'influence et entre maintenant dans une nouvelle phase de croissance
00:00:47qui ne s'arrêtera que lorsque nous aurons pris le pouvoir et remplacé le JT de France 2 par celui d'Élise Blaise.
00:00:52Alors, ceci est une invitation.
00:00:55Une invitation à l'audace.
00:00:57Soyez les pionniers. Soyez à l'avant-garde de la croissance d'une structure d'expérience qui ne fera que continuer son développement.
00:01:04Et ce, malgré les pressions du pouvoir et des banques.
00:01:08Participez dès maintenant à la croissance financière de TVL en faisant un don.
00:01:12Comme vous investiriez dans une action d'une entreprise patriote d'avenir.
00:01:16Car au moment où la presse alternative a remplacé les médias de canchemin, vous pourrez dire
00:01:22« J'étais là ».
00:01:23Bonjour à tous.
00:01:46Nouvelle émission de Tête à Clash.
00:01:48Quatre beaux invités, un homme de retour et puis deux sujets, des coups de gueule et des coups de cœur.
00:01:55Alors, les invités, cette hilaire de Crémier, ça fait bien longtemps qu'on ne vous n'avait pas vu.
00:01:59Oui, au moins deux ans.
00:02:00C'est vrai ?
00:02:01Oui, peut-être.
00:02:01Ça me semble hier.
00:02:02Mais c'est vrai que vous ne connaissiez pas ce studio.
00:02:04La nouvelle formule.
00:02:06Voilà, très bien.
00:02:06Vous avez des choses à découvrir.
00:02:08Vous allez voir.
00:02:09Merci d'être là.
00:02:11Jacques-Georges, bonjour.
00:02:12Bonjour.
00:02:12Bonjour à tous.
00:02:13Bonjour.
00:02:15Laurent Isard.
00:02:16Bonjour Franck.
00:02:16Bonjour à tous.
00:02:17Bonjour Laurent.
00:02:19Bonjour.
00:02:19Monsieur Mürer.
00:02:20Monsieur Mürer qui m'a demandé d'ajouter, et il a bien raison, que vous êtes cofondateur du mouvement politique citoyen.
00:02:27Vous pouvez nous en dire un mot parce que c'est l'occasion d'en parler.
00:02:30Qu'est-ce que c'est que ce mouvement ?
00:02:31Ce n'est pas un parti.
00:02:33Pour le moment, c'est un mouvement, mais c'est lié au fait que tous les politiques ont trahi la France
00:02:37et que seul le peuple français peut sauver la France.
00:02:39Donc on met en mouvement les citoyens français pour écrire un projet pour la France, clair, net et précis, et réaliste, surtout, pour régler les problèmes qu'on a, qui sont de plus en plus abyssaux.
00:02:50La différence entre un mouvement et un parti, c'est juridique ?
00:02:55Oui, c'est un parti politique, après, c'est juridique, et il faut un commissaire au compte, donc il faut payer un commissaire au compte, et c'est plus encadré juridiquement.
00:03:05D'accord, mouvement, ça veut dire ?
00:03:06C'est une association, comme un parti politique, mais qui n'a pas de commissaire au compte.
00:03:11Ok, moins de contraintes, autrement.
00:03:13Ok, très bien, mais ça fait quelques temps déjà que vous l'avez créé.
00:03:16Oui, un an, avec Olivier Piacentini et Laurent Heninger.
00:03:19Ah oui, ok, très bien, des gens qu'on connaît ici.
00:03:22Parfait.
00:03:23Allez, les sujets.
00:03:24Les sujets, vous allez voir, on va avoir du sérieux.
00:03:28La Ve République est en crise.
00:03:31Et une triple crise, c'est tout simple, la Ve République n'a jamais fait les choses à moitié.
00:03:36Donc, crise de l'exécutif, tout le monde vous pointe le doigt sur Emmanuel Macron, crise du législatif et crise du judiciaire.
00:03:49Ça, c'est le premier sujet.
00:03:50Et le deuxième sujet, c'est l'écologie.
00:03:55Et on va éviter de tirer sur l'écologie à boulet rouge, mais il y a quand même quelque chose à dire sur l'écologie, d'autant plus qu'on vit dans l'hyper chaleur.
00:04:05Ici, on a la chance aujourd'hui d'être climatisé, mais chez moi, il fait 30 degrés la nuit.
00:04:10Je ne sais pas pour chez vous, mais chez moi, il fait 30 degrés la nuit.
00:04:13C'est difficile de dormir dans ces conditions.
00:04:15Allez, je vous ai fait deux beaux lancements.
00:04:17On se retrouve dans quelques secondes pour la suite de l'émission.
00:04:19Allez, le premier sujet, c'est la crise de la cinquième.
00:04:46Et cette crise, en fait, pour moi, mais je suis sûr que vous pensez qu'elle a débuté avant.
00:04:53Elle débute par la réélection d'Emmanuel Macron, qui ne fait pas campagne, qui se retrouve donc avec une majorité qui n'en est pas une, premièrement.
00:05:03Et deuxièmement, qui fait une dissolution, et ça, ça a un an, qui se révèle être, je ne sais même pas comment le qualifier, un coup foireux.
00:05:14Oui, et un désaveu pour lui.
00:05:16Un désaveu pour lui, un drame, un drame tout simplement, institutionnel.
00:05:20Et bien sûr, un drame institutionnel.
00:05:23Et du coup, ça nous amène à nous poser la question de savoir, est-ce que la cinquième est toujours le bon outil ?
00:05:30Ou est-ce qu'il faut aller vers autre chose ?
00:05:33Jean-Luc Mélenchon, depuis très très longtemps, milite pour une sixième république.
00:05:37On va quand même regarder cette option.
00:05:40Allez, qui commence ? Qui pointe le doigt ?
00:05:43Allez, Philippe.
00:05:44Alors, je pense que le problème, ce n'est pas la cinquième république et le texte de la cinquième république, de la constitution, ce sont les hommes qui trouvent l'esprit de la cinquième.
00:05:53D'ailleurs, s'il y a une évolution à faire, c'est un référendum d'initiative citoyenne, puisque la démocratie représentative a intégralement trahi le peuple et les citoyens français.
00:06:02Et donc, je pense que les citoyens français doivent pouvoir voter directement des lois, si ça leur importe.
00:06:07Je vous donne un exemple.
00:06:09Ça fait 25 ans, même 40 ans, en fait.
00:06:11On voit les sondages, depuis 40 ans, les Français veulent l'arrêt des flux d'immigration et leurs représentants leur imposent.
00:06:17Alors, pourquoi est-ce qu'il y a un vrai problème aujourd'hui ?
00:06:19Alors, je vais prendre le problème sous un bout particulier.
00:06:23C'est-à-dire que, comme vous le dites, Macron a fait la dissolution.
00:06:26Il a été rejeté par le peuple français.
00:06:27Il a eu 20%.
00:06:28Les LR ont eu 7%.
00:06:30Et finalement, on a des gouvernements, Macron-LR, 27%, totalement minoritaires, qui sont en train de gouverner.
00:06:35Donc, c'est légal, évidemment.
00:06:36Mais c'est illégitime.
00:06:37Il faut bien comprendre que, dans une démocratie, il y a la légalité, la légitimité.
00:06:41Mais ça date d'Emmanuel Macron ?
00:06:43Ou c'est avant ?
00:06:44Ça a commencé à dériver ?
00:06:45Ça a commencé à dériver avec Mitterrand et avec Chirac, qui ont permis la cohabitation, déjà.
00:06:49Quand on est désavoué par le peuple sur les législatives, l'esprit de la cinquième, de Gaulle le disait, c'était de démissionner.
00:06:55Et là, le problème qu'on a, on a Bérou, qui est un homme de Macron.
00:06:58Bérou, c'est un macroniste.
00:07:00Qui est au gouvernement, alors que le peuple français l'avait mis en troisième, Macron.
00:07:03On avait dit, on ne veut pas de vous.
00:07:04Et là, le problème qu'on a, c'est le problème des oppositions qui jouent des sales petits jeux.
00:07:09C'est-à-dire que, puisqu'ils sont minoritaires et qu'ils veulent une politique qui est contraire à ce que veulent l'ERN et les autres, et les Français,
00:07:16eh bien, en fait, l'ERN aurait dû voter toutes les motions de censure pour faire tomber les gouvernements.
00:07:22Mais même des motions de censure spontanées.
00:07:23C'est-à-dire que le gouvernement se présente et immédiatement, on vote contre.
00:07:27Parce que ce n'est pas légitime, parce que Macron veut continuer à gouverner.
00:07:30Parce qu'en fait, votre objectif, en disant que toutes les oppositions s'unissent, malgré leur énorme divergence,
00:07:37c'est juste dans un objectif de lasser Emmanuel Macron, qui présente un premier ministre.
00:07:41Premier ministre est censuré, deuxième premier ministre.
00:07:43Et au bout du xième premier ministre, Macron dit, j'ai compris, je dois partir.
00:07:47Je suis obligé de démissionner.
00:07:48Et la logique, c'est que Macron, effectivement, bloque complètement le système français.
00:07:53C'est lui le responsable et c'est lui qui devrait être forcé à démissionner pour qu'il y ait de nouvelles élections
00:07:59et qu'on n'ait pas un gouvernement bloqué, immobile.
00:08:02Jacques-Georges, vous êtes d'accord ? Aro sur le Macron aussi ?
00:08:05Oui, je pense que la responsabilité de Macron est une opinion largement partagée.
00:08:09Pas seulement à droite, d'ailleurs.
00:08:11Mais moi, ce qui m'intéresse personnellement, c'est de savoir quelles conclusions on en tire.
00:08:16Il y a toujours eu...
00:08:17Toutes les républiques de toutes les époques ont toujours été en crise,
00:08:20parce que la crise est immanente ou policière, en général.
00:08:25Bon, ceci étant dit, aujourd'hui, c'est vrai qu'on est dans une situation quand même de blocage qui pose problème.
00:08:31Et quelles conclusions on peut en tirer ?
00:08:33Moi, je rappelle simplement, moi, je suis très prudent dans ce domaine-là.
00:08:35Pourquoi ? Parce que je crois qu'il faut être économe des réformes constitutionnelles.
00:08:39Il y a eu, depuis 1958 jusqu'à maintenant, il y a eu 25.
00:08:4425 réformes constitutionnelles.
00:08:46Si on les regarde, j'ai regardé un peu le détail des 25.
00:08:48Depuis 58.
00:08:49Depuis 58, il y a eu 25 réformes constitutionnelles.
00:08:55Je les ai regardées dans le détail, et je dois dire, les trois quarts sont malvenus et contre-productives.
00:09:03Vous avez un exemple qui...
00:09:05Elles ne tiennent pas le coup ?
00:09:06Il y en a plein, il y en a plein.
00:09:07Alors, attendez, je vais faire une petite sélection.
00:09:09En 2000, avec Souchirac, on est passé du septennat au quinquennat.
00:09:15Beaucoup disent que c'est un des problèmes majeurs.
00:09:17Je ne pense pas que ce soit une bonne initiative.
00:09:19Je pense que ça a accentué l'hyper-présidentiel.
00:09:23Paradoxalement, paradoxalement.
00:09:24Absolument.
00:09:25En 2008, sous Sarko, le droit de saisine du Conseil constitutionnel par la fameuse QPC.
00:09:31Franchement, ça, c'est une plaie.
00:09:33Très juste.
00:09:36Pourtant, vu de mon point de vue de citoyen, je me dis qu'un citoyen tout seul, ça me semble plutôt être une bonne chose.
00:09:44Ça me semble même aller dans le sens Philippe Murer.
00:09:46Ça ralentit énormément, en fait, les procès.
00:09:49Et ça permet, en fait, aux gens qui ont de l'argent de poser un maximum de QPC pour faire que la justice soit rendue très tard.
00:09:54Ah, ok.
00:09:55Mais avant, déjà, avec sous Giscard, il y avait déjà eu, au profit du Conseil constitutionnel, dont je rappelle qu'il a commis un coup d'État en 1971.
00:10:04Je rappelle.
00:10:05Bon.
00:10:07Sous Giscard, l'extension du droit de saisine du Conseil constitutionnel aux 60 députés ou aux sénateurs.
00:10:13Ça, c'est 1974.
00:10:14Tout ça, ça va radicalement dans le mauvais sens.
00:10:18En fait, ça vient à raboter le pouvoir du président de la République.
00:10:23En tout cas, pour la réforme de 1974, la saisie, non ?
00:10:26Ça donne du pouvoir au Conseil constitutionnel.
00:10:28Ça donne du pouvoir aux juges.
00:10:30Ok.
00:10:31Et c'est là, à mon avis, s'il y a une réforme, la seule réforme que je trouve personnellement opportune et même nécessaire, c'est quand même de raboter un peu le gouvernement des juges.
00:10:41Parce que ça, c'est un vrai problème.
00:10:42Jacques, on va y venir parce qu'en préparant l'émission, je vous disais, moi, je vois bien la crise législative, du pouvoir législatif, je vois bien l'exécutif.
00:10:53Mais est-ce qu'il y a vraiment une crise du judiciaire ?
00:10:56Et vous vous mettez tous tombés dessus en disant, au contraire, c'est presque la crise principale.
00:11:01Je veux pas que vous m'expliquez.
00:11:02Hilaire.
00:11:03Alors, pour rebondir sur ce qui vient d'être dit, si on prend le texte même de la Constitution de la Ve République,
00:11:10la partie la plus claire, la partie la plus claire de ce texte, où il y a énormément de choses et de baratins, c'est le chapitre concernant le chef de l'État.
00:11:20D'accord.
00:11:21C'est ce qu'il y a de plus clair.
00:11:23Ce qui a été fait sur mesure pour le général.
00:11:25Oui, pour faire ce qu'on appelle une monarchie républicaine.
00:11:29J'insiste sur le côté monarchie, plutôt que sur le côté républicain, qui est l'enveloppe qui s'est mise autour.
00:11:36Ok.
00:11:36Et je ne suis pas gaulliste.
00:11:38D'accord.
00:11:38Je tiens à le préciser.
00:11:39Vous êtes un des seuls qui ne soit pas devenu gaulliste.
00:11:41Oui.
00:11:43Et j'expliquerai éventuellement pourquoi.
00:11:45Mais là, ce qu'il y a de caractéristique, c'est que le chef de l'État n'est plus un chef de l'État.
00:11:49D'accord.
00:11:51On a voulu restaurer l'exécutif en France.
00:11:55Et l'exécutif, c'est d'abord et fondamentalement en France, traditionnellement, depuis la vieille monarchie, le chef de l'État.
00:12:03Et c'était ce que voulait, de fait, restaurer le général de Gaulle incontestablement.
00:12:08Et ce qui aurait...
00:12:08Ça, ça a marché ?
00:12:09Non.
00:12:10Je veux dire, ça a fonctionné.
00:12:11Ça s'est dégradé à toute allure et à toute allure.
00:12:15Depuis le général de Gaulle ?
00:12:17Depuis le général de Gaulle, ça s'est dégradé.
00:12:19Et pourquoi ça s'est dégradé ? Parce que je vous propose une solution.
00:12:22Il habitait les...
00:12:23Non, parce que tout simplement, étant donné qu'on a d'abord...
00:12:28On a soumis cette notion de chef de l'État au suivrage universel.
00:12:35Ça, ça a été un premier point.
00:12:37Donc, il est devenu un chef de parti.
00:12:39C'était le grand risque.
00:12:41Deuxièmement, ce chef de parti a fait une carrière.
00:12:43Donc, on n'a plus eu à la suite que des hommes qui ont cherché à faire carrière.
00:12:49Et le dernier que nous avons, Macron, est un homme qui n'est qu'un homme de carrière.
00:12:55La France n'est qu'un tremplin pour lui.
00:12:57Il n'a jamais réellement pensé à la France.
00:13:00Il pense à son projet.
00:13:01Et le chef de l'État est l'homme qui est choisi par le système, contre le vœu des Français, dans la majorité des cas.
00:13:10Prenons Sarkozy.
00:13:14Il est nommé, en principe, par une coalition de droite.
00:13:18Enfin, il est élu.
00:13:19Il est élu, oui, c'est ça.
00:13:20Oui, quand je dis nommé, c'est élu, par une coalition de droite.
00:13:23Et le lendemain, le lendemain pratiquement, en 2008, il fait le traité de Lisbonne.
00:13:29C'est-à-dire qu'il fait exactement le contraire de ce pour quoi les Français avaient voté en 2005.
00:13:35Oui, ça, c'est un grand caillou dans la chaussure.
00:13:37Mais Macron, c'est exactement ça.
00:13:40Ce n'est plus que cela.
00:13:41Je peux rebondir sur le traité de Lisbonne et sur un autre problème.
00:13:45Je connais vos marottes, et je les respecte, Philippe.
00:13:48Mais c'est juste que j'aimerais que tout le monde puisse parler.
00:13:51Je veux dire que je ne suis pas du tout d'accord avec mes collègues.
00:13:55Super.
00:13:55Sur le traité de Lisbonne, radicalement pas d'accord.
00:13:58OK, mais peut-être qu'on va pouvoir y revenir.
00:14:00Je voudrais qu'on fasse un tour de table qui va être une sorte d'état des lieux.
00:14:05Clairement, il y a une crise de l'exécutif.
00:14:09J'imagine que vous avez des points de vue un petit peu différents.
00:14:11Mais enfin, on est tous d'accord pour dire que le président de la République,
00:14:13en tout cas le président de la République actuelle,
00:14:15habille mal ce rôle.
00:14:18Et qu'on peut même se dire qu'on pourrait peut-être le réformer.
00:14:21Et c'est là-dessus que je voudrais vous entendre.
00:14:23Maintenant, on va sur la crise du législatif.
00:14:26Parce que moi, je vous ai entendu, Philippe.
00:14:28La crise du législatif, des gens qui devraient tous voter pour faire tomber le gouvernement.
00:14:32Mais enfin, pardon, mais il y a beaucoup de citoyens comme moi,
00:14:34qui aimeraient surtout que les parlementaires, ils s'entendent.
00:14:37Et qu'ils se parlent, et qu'ils fassent des coalitions,
00:14:40et qu'ils fassent des compromis.
00:14:41Ce qui est le principe même d'une démocratie.
00:14:44– Cher ami, ils ont fait une coalition, mais pour empêcher précisément
00:14:48ceux qui auraient dû être élus de ne pas être élus.
00:14:51Et c'est la raison pour laquelle il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
00:14:54– Ok, la coalition négative, vous avez raison, bien sûr.
00:14:56– Attendez, les filles qui votent pour les LR,
00:14:58et les LR qui votent pour les filles, il y a quand même un problème.
00:15:02– Il y en a beaucoup qui rêvent de retour à la quatrième,
00:15:05parce que la fameuse sixième, j'ai regardé un petit peu,
00:15:08à quoi rêvent ceux qui parlent de sixième république ?
00:15:11Si vous regardez ça dans le détail, c'est un cauchemar.
00:15:14C'est le retour à la quatrième république.
00:15:16C'est-à-dire plus de parlement, plus de décentralisation,
00:15:20plus de démagogie en fait, et plus de combines,
00:15:22plus de combines politiciennes.
00:15:24C'est ça que ça veut dire.
00:15:25– Mais Laurent Isard, on n'a pas entendu ça parler.
00:15:27– Merci, merci, merci.
00:15:29Allez Laurent, en piste.
00:15:30– Non, moi j'aimerais défendre nos institutions, en réalité.
00:15:34Effectivement, il faut voir ce qu'il y avait avant.
00:15:37Avant, la Troisième République, la Quatrième République,
00:15:40se caractérisaient par leur instabilité chronique.
00:15:43Et nos institutions de 1958 ont permis de créer une certaine stabilité,
00:15:47et ça a fonctionné à peu près correctement pendant plus de 65 ans.
00:15:51Alors, c'est pour ça, de mon point de vue,
00:15:54il n'y a pas de crise des institutions, il y a une crise politique.
00:15:57C'est tout à fait différent.
00:15:59Qu'est-ce qui s'est passé en fait ?
00:16:00Pourquoi on est dans la situation actuelle ?
00:16:02Alors, finalement, il y a le rôle d'Emmanuel Macron,
00:16:04ça on l'a dit, et je pense que nous sommes à peu près tous d'accord.
00:16:06Mais le problème aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée,
00:16:10et qu'on ne voit pas comment il pourrait y avoir une majorité.
00:16:13Ce qu'il faut bien comprendre,
00:16:14c'est que nos institutions,
00:16:16elles ont été créées,
00:16:17et particulièrement depuis 62,
00:16:19avec l'élection du président du suffrage universel,
00:16:21pour créer, en fait, une bipolarisation de la vie politique.
00:16:26Et c'est le système d'élection qui l'a renforcé.
00:16:30Donc, un bloc de gauche, un bloc de droite.
00:16:32Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
00:16:33On a trois grands blocs, et plus deux.
00:16:36Moi, je pense réellement que ce qui coince aujourd'hui,
00:16:39ce qui bloque,
00:16:40c'est le fait que la droite,
00:16:42qui est majoritaire, en réalité, dans le pays,
00:16:44n'arrive pas à s'entendre
00:16:45pour, finalement, créer un grand bloc
00:16:47qui serait majoritaire à l'Assemblée.
00:16:49Le fond du problème, il est là.
00:16:51S'il y avait une entente des droites,
00:16:53il y aurait une majorité de droites,
00:16:55et nos institutions pourraient continuer à fonctionner clairement
00:16:57comme elles ont fonctionné depuis 1958.
00:16:59Oui, mais, alors, ok,
00:17:01on va faire un poil de politique fiction.
00:17:03Il y a une coalition des droites.
00:17:07Autrement dit, ça va de Zemmour,
00:17:09Rassemblement National, LR,
00:17:12et puis, sans doute,
00:17:13une partie du camp macroniste actuel ?
00:17:16Certainement.
00:17:16Est-ce que ça fait une majorité ?
00:17:18Moi, je me demande
00:17:19si ça n'arrive pas
00:17:21à la reconstitution d'un vaste centre,
00:17:24qui serait une partie du centre-droit,
00:17:26du centre-centre,
00:17:27si ça existe,
00:17:28et du centre-gauche,
00:17:29et puis ensuite,
00:17:30on aurait une autre partie
00:17:32qui serait une forme de gauche.
00:17:33Est-ce qu'on a changé, quoi que ce soit,
00:17:35avec l'alliance des droites ?
00:17:36S'il n'y avait pas eu,
00:17:37même sans alliance des droites,
00:17:38s'il n'y avait pas eu le front républicain,
00:17:40entre guillemets,
00:17:41contre le Rassemblement National,
00:17:43de gens qui se détestent
00:17:44et qui ne s'entendent pas.
00:17:45Juste pour garder leur siège,
00:17:46le Front National,
00:17:47le Rassemblement National,
00:17:48aurait eu la majorité
00:17:49ou très proche.
00:17:50Il aurait suffi
00:17:51d'un appoint DLR,
00:17:52comme disait Laurent Isard,
00:17:54pour qu'il y ait majorité.
00:17:56Donc ça,
00:17:56c'est le problème
00:17:57des gens
00:17:57qui rejouent
00:17:58les apparentements
00:17:59de la 4ème République
00:18:00pour dire,
00:18:01en fait,
00:18:02nous sommes la République
00:18:02et nous mettons tous ensemble
00:18:04contre les ennemis de la République
00:18:05qui sont le RN,
00:18:06Ciotti, etc.
00:18:07Moi,
00:18:08j'ai bien entendu,
00:18:09je vous ai contré
00:18:10par mon argumentaire
00:18:11en vous disant
00:18:12que j'avais le sentiment
00:18:12qu'en alliant les droites,
00:18:15il y aurait un certain nombre
00:18:16de gens
00:18:16qui ne voudraient pas.
00:18:18En gros,
00:18:18c'est ça que je voulais dire.
00:18:19C'est possible.
00:18:20Il y aurait la recréation
00:18:21d'une sorte de centre
00:18:23et ma peur,
00:18:25c'est juste
00:18:25qu'il y a une majorité
00:18:27ou est-ce qu'on se retrouve
00:18:28dans une tripartition
00:18:29qui finalement
00:18:30est celle actuelle
00:18:31et qui n'aboutit à rien.
00:18:33Laissez-moi penser
00:18:34que l'extrême centre,
00:18:36ce qu'on appelle
00:18:36l'extrême centre,
00:18:37représenté par
00:18:38le Premier ministre actuel,
00:18:39par exemple,
00:18:41agira de toute façon,
00:18:43systématiquement,
00:18:44contre l'apparition
00:18:46d'une majorité de droite.
00:18:48OK.
00:18:49Oui.
00:18:50C'est exactement l'inverse.
00:18:51C'est systématique.
00:18:52Vous souvenez de ce que je disais.
00:18:53On peut reprendre l'exemple
00:18:53de la 4ème et de la 3ème République.
00:18:55C'est toujours
00:18:56ce qui se fait.
00:18:57Et c'est pourquoi
00:18:58c'est les fronts populaires
00:18:59et c'est les alliances de gauche
00:19:01qui l'ont pratiquement
00:19:02constamment emporté en France.
00:19:03Mais, Hilaire,
00:19:04vous vous souvenez
00:19:05de ce que disait
00:19:05François Mitterrand
00:19:06quand on lui parlait
00:19:07du centre ?
00:19:08Il disait
00:19:08ni de gauche,
00:19:09ni de gauche.
00:19:10Et est-ce que là,
00:19:11ce que vous êtes en train de dire,
00:19:13c'est ni de droite,
00:19:13ni de droite ?
00:19:14Oui.
00:19:15En fait ?
00:19:15Oui, c'est ça.
00:19:16Oui, OK.
00:19:17Mais pour autant,
00:19:18ça veut...
00:19:19Jamais de droite.
00:19:20Jamais de droite.
00:19:21Jamais de droite.
00:19:22La règle fondamentale
00:19:24du régime
00:19:24que nous vivons aujourd'hui,
00:19:26c'est jamais de droite.
00:19:27Et d'ailleurs,
00:19:28toutes les lois
00:19:29qui sont en train de passer
00:19:29en ce moment sont toutes modifiées
00:19:32pour même issues de la droite
00:19:35pour être transformées
00:19:36en loi de gauche.
00:19:37C'est comme ça
00:19:38que ça fonctionne.
00:19:39C'est vrai, malheureusement.
00:19:40Jacques-Georges.
00:19:40Je suis étonné
00:19:41dans ces discussions
00:19:42qu'on n'aborde pas.
00:19:43On est tous d'accord
00:19:44à peu près sur le diagnostic,
00:19:45mais on fait quoi maintenant ?
00:19:46Ah ben,
00:19:46merci beaucoup.
00:19:48Ah ben, moi, je dis le RIC.
00:19:48Merci beaucoup.
00:19:50D'accord.
00:19:50Merci beaucoup.
00:19:51Ben, très bien.
00:19:51Vous me faites ma transition.
00:19:53OK.
00:19:53Donc moi,
00:19:54je voudrais des propositions.
00:19:56Parce qu'il y en a une,
00:19:57la Sixième République,
00:19:58elle peut aussi être
00:19:59une hyper-présidentialisation.
00:20:03Pas de Premier ministre.
00:20:05Un président de la République
00:20:06qui vient rendre compte
00:20:07au Parlement,
00:20:09qui peut être désavoué
00:20:10et...
00:20:10C'est un régime
00:20:11de la ancienne américaine.
00:20:12Ça, c'est un...
00:20:13Oui.
00:20:14Le vrai problème,
00:20:15c'est le monde des médias.
00:20:16C'est-à-dire que des gens
00:20:17comme Édouard Philippe,
00:20:18Attal, Macron,
00:20:19Hollande,
00:20:20auraient,
00:20:21si on avait des médias
00:20:22relativement indépendants en France,
00:20:23ils feraient 2%,
00:20:243%,
00:20:255%.
00:20:26Ah oui.
00:20:26C'est parce que,
00:20:27par exemple,
00:20:27les idées souverainistes
00:20:28sont cachées,
00:20:29que, en fait,
00:20:30la France n'a pas fait de Frexit.
00:20:32Les souverainistes,
00:20:33c'est 36% des Français,
00:20:35ils passent à 0,1%
00:20:36dans les médias.
00:20:37Donc, le problème
00:20:38de la représentation,
00:20:39c'est le problème
00:20:39qu'on a un système médiatique
00:20:41qui ne permet pas
00:20:41l'expression complète
00:20:43des idées.
00:20:43Avec, en plus,
00:20:44un autre problème,
00:20:45c'est qu'il y a le clivage
00:20:46gauche-droite aujourd'hui,
00:20:47mais il y a aussi,
00:20:48surtout,
00:20:48le vrai clivage
00:20:49qui est mondialiste,
00:20:50d'un côté,
00:20:50mondialiste et européiste,
00:20:53contre les nationaux
00:20:54et ceux qui défendent
00:20:54la souveraineté nationale
00:20:55et la souveraineté populaire.
00:20:56Donc, c'est pour ça
00:20:57qu'on a un problème
00:20:58et une période compliquée
00:20:59aujourd'hui.
00:20:59Oui, il me semble,
00:21:01pardon,
00:21:02que c'est facile
00:21:03d'accuser les médias
00:21:04pour dire que le camp
00:21:05que vous défendez,
00:21:06très respectable,
00:21:08des souverainistes,
00:21:09a, finalement,
00:21:10assez peu d'audience.
00:21:11Parce que c'est vrai
00:21:12que quand on interroge
00:21:13les Français
00:21:14en leur disant
00:21:14est-ce que vous êtes
00:21:15souverainiste ?
00:21:16Et j'ai presque envie
00:21:18de dire
00:21:18à commencer par moi,
00:21:20bah oui,
00:21:21bien sûr que je suis souverainiste.
00:21:22Vous voyez,
00:21:22mais moi,
00:21:23je ne me parle pas
00:21:23des politiques,
00:21:24je parle des intellectuels,
00:21:25il y a énormément
00:21:26d'intellectuels souverainistes,
00:21:27d'ailleurs,
00:21:28TV Liberté
00:21:29vend des bouquins,
00:21:30en fait,
00:21:30et pas que des bouquins
00:21:31de souverainisme,
00:21:32mais beaucoup,
00:21:32mais ils n'ont pas le droit
00:21:33de passer à la radio,
00:21:34à la télévision.
00:21:35Donc, on a toujours
00:21:36le point de vue mondialiste
00:21:37et européiste
00:21:37tout le temps
00:21:38et ça, ça bloque.
00:21:38Ça, c'est un vrai film.
00:21:40Je crois que c'est autour,
00:21:41effectivement,
00:21:42de l'idée de souverainisme
00:21:43que l'on peut rassembler
00:21:44les droites
00:21:44et ceux qui ne seraient
00:21:46pas favorables
00:21:47à cette idée,
00:21:48ils sont dehors.
00:21:49C'est très clair.
00:21:51Et puis, c'est une idée...
00:21:52Pardon, mais les Français,
00:21:53ils sont forts
00:21:54de l'expérience britannique
00:21:56et je crois
00:21:58qu'ils ont compris.
00:22:00Ce que j'entends
00:22:01autour de moi,
00:22:02c'est jamais plus
00:22:03un pays majeur
00:22:05doit sortir de l'Europe
00:22:06parce que c'est un désastre.
00:22:07Non, mais c'est très simple.
00:22:08Je sais que Philippe,
00:22:09il ne pense pas ça.
00:22:10Mais je pense qu'il y a
00:22:11plein de gens...
00:22:11Le désastre,
00:22:11j'en ai dit.
00:22:12Il y a plein de gens
00:22:13qui...
00:22:13Oui, oui, j'entends bien.
00:22:15Mais je crois
00:22:15qu'il y a plein de gens
00:22:16qui se disent,
00:22:17à tort ou à raison,
00:22:18c'est à l'intérieur
00:22:19de l'Europe
00:22:19que ça se passe maintenant.
00:22:20Ça dépend de la façon
00:22:22dont vous posez la question.
00:22:23Je me demande
00:22:24si ce n'est pas
00:22:24une impasse politique.
00:22:25Si vous posez la question
00:22:26aux Français
00:22:26et vous leur dites,
00:22:28voilà,
00:22:28est-ce que vous avez envie
00:22:29vous-même,
00:22:30Français,
00:22:31de décider de votre avenir ?
00:22:32Ou est-ce que vous voulez
00:22:33que votre avenir
00:22:33se décide à Bruxelles
00:22:34ou à Washington ?
00:22:36Mais moi,
00:22:37je suis persuadé
00:22:37qu'ils répondront
00:22:38oui, on veut nous-mêmes...
00:22:40C'est en ça
00:22:40qu'ils sont souverainistes.
00:22:41Donc les Français
00:22:41sont souverainistes.
00:22:42Absolument.
00:22:42Et c'est autour de cette idée
00:22:43qu'il pourrait y avoir
00:22:44une sorte de rassemblement
00:22:45qui pourrait dégager
00:22:46une majorité, je pense.
00:22:47Ils ont majoritairement
00:22:48rejeté la Constitution.
00:22:50Absolument.
00:22:50Oui, c'est à mon avis
00:22:52plus seulement une erreur
00:22:54mais vraiment
00:22:54une erreur d'aiguillage
00:22:56fondamentale
00:22:56et une erreur fondamentale
00:22:58à mon avis.
00:22:58Et sans avenir.
00:23:00On a dépassé le temps
00:23:01mais là, vraiment,
00:23:02je dis ça pour le réalisateur,
00:23:03on va largement déborder
00:23:04parce que je trouve
00:23:05que cette histoire
00:23:06est passionnante.
00:23:07Je voudrais revenir
00:23:08sur la solution
00:23:08référendum d'initiative populaire.
00:23:11Citoyenne.
00:23:12Citoyenne.
00:23:13Oui, bien sûr, pardon.
00:23:14Oui, ça s'envoie de Racine Peace
00:23:15autrement.
00:23:18Ça n'est pas une bonne idée.
00:23:19Rick, c'est très bien.
00:23:21Et donc, ok,
00:23:22c'est une sorte de votation
00:23:24à la Suisse
00:23:25où plus régulièrement...
00:23:27Il va plus loin que la Suisse.
00:23:28La question, c'est compliqué
00:23:29à formuler
00:23:30pour être transformé en loi.
00:23:32Non.
00:23:33En fait, ce qu'il faut déjà,
00:23:34première chose,
00:23:34c'est qu'on ne peut pas voter
00:23:36sur des questions vagues.
00:23:38C'est-à-dire que si vous votez
00:23:38sur une question vague,
00:23:39faut-il réduire
00:23:40les flux d'immigration ?
00:23:41On veut les réduire.
00:23:41Voilà, ça c'est un très bon exemple.
00:23:43À partir de ce moment-là,
00:23:44c'est de combien ?
00:23:45De 5%, de 10%, de 50%.
00:23:46Donc, donnez-moi deux exemples
00:23:48de questions précises.
00:23:50En fait, ce doit être des lois
00:23:51sur lesquelles on vote.
00:23:52Et des lois que le Conseil constitutionnel
00:23:54revisité a validées.
00:23:56Parce qu'il faut que ces lois
00:23:57soient impératives.
00:23:58C'est-à-dire qu'il ne faut pas
00:23:59que les représentants puissent dire
00:24:00oui, le peuple a voté ça par le RIC,
00:24:02par référendum,
00:24:03mais on fera autre chose.
00:24:04C'est-à-dire qu'elles sont soumises au...
00:24:06Alors attendez, j'essaye de comprendre.
00:24:07Elles sont soumises
00:24:08au Conseil constitutionnel
00:24:09au préalable...
00:24:11Ou vérifier qu'elles soient
00:24:11constitutionnelles.
00:24:12C'est des lois.
00:24:14Lois contre le regroupement familial,
00:24:15par exemple.
00:24:16Une loi en disant
00:24:17voilà, le regroupement familial,
00:24:18c'est ça maintenant.
00:24:19On le restreint de façon importante.
00:24:21Le loi sur le droit d'asile
00:24:22pour le changer complètement.
00:24:23Donc des lois.
00:24:24Et que ces référendums
00:24:25soient impératifs
00:24:26et s'imposent aux représentants.
00:24:27C'est-à-dire que ça n'est même pas
00:24:28besoin de passer
00:24:29dans les deux chambres.
00:24:32Non.
00:24:32Et derrière, le président
00:24:33qui refuse de promulguer ces lois
00:24:35en fait,
00:24:36est démissionné
00:24:37au bout de 6 mois
00:24:38et viré au bout de 6 mois.
00:24:39C'est la seule manière...
00:24:40Très contraignant.
00:24:40Parce que même en Suisse,
00:24:41il faut bien le remarquer,
00:24:43il y a la possibilité
00:24:44pour les élites
00:24:44d'échapper au référendum.
00:24:45Le référendum de 2014
00:24:46pour l'arrêt des flux
00:24:47d'immigration en Suisse
00:24:48n'a pas été tenu
00:24:49au nom de
00:24:51oui mais l'Union Européenne
00:24:52nous impose Schengen
00:24:53et on ne peut pas le tenir.
00:24:53Non, il faut que ces référendums
00:24:55s'appliquent
00:24:55et que les élites
00:24:56ne puissent pas financer
00:24:57et dévoyer le loi.
00:24:59Il y a effectivement
00:25:01la question de ces lois
00:25:02et puis de la participation
00:25:03de la France à l'Europe.
00:25:05Du coup, c'est ça qui est...
00:25:06Ça risque
00:25:07qu'il y ait une opposition...
00:25:09Ah bah, si vous avez un risque,
00:25:10le premier référendum
00:25:11ça sera les flux d'immigration
00:25:12et le deuxième
00:25:13ça sera l'appartenance
00:25:14à l'Union Européenne.
00:25:15Et vous verrez qu'à ce moment-là
00:25:16ce référendum sera gagné
00:25:17contre les européistes.
00:25:19Il suffit de montrer
00:25:19le vampire tel qu'il est
00:25:20pour que les Français
00:25:21disent non, on ne veut pas.
00:25:22Donc ça, c'est votre proposition majeure
00:25:24d'évolution
00:25:25pour faire bouger la...
00:25:26Deuxième point,
00:25:27le Conseil constitutionnel
00:25:28fondamental,
00:25:28il faut...
00:25:29Le Conseil constitutionnel,
00:25:30par exemple,
00:25:31a permis le traité de Lisbonne
00:25:32alors que la souveraineté nationale
00:25:33appartient au peuple
00:25:34qui la délègue à ses représentants.
00:25:36Or, donc, ça n'appartenait pas
00:25:38aux sénateurs et au Parlement
00:25:39et donc le traité...
00:25:40Ce qu'a laissé faire
00:25:41le Conseil constitutionnel
00:25:42est une forfaiture.
00:25:43Il n'avait pas la souveraineté,
00:25:44il n'avait pas le droit de la donner.
00:25:45Il faut...
00:25:46Il faut dans toute démocratie...
00:25:48Oui, mais il faut dans toute démocratie...
00:25:49Les juges sont emparés
00:25:50de la souveraineté.
00:25:51Exactement.
00:25:52Donc...
00:25:52Sur tous les sujets fondamentaux,
00:25:54c'est le juge aujourd'hui
00:25:55qui décide.
00:25:55Donc, la Conseil constitutionnel...
00:25:57Contre la volonté populaire.
00:25:58Donc, la solution,
00:25:59c'est un Conseil constitutionnel
00:26:00où on vire tous ces grands systèmes
00:26:02et on met une partie des gens
00:26:04qui sont élus dans une élection
00:26:06sans candidat.
00:26:07C'est un peu compliqué,
00:26:07mais des juristes
00:26:08et une partie des gens
00:26:09qui sont des citoyens
00:26:10tirés au sort.
00:26:10On ne peut pas s'en sortir sinon.
00:26:12Il faut couper au-dessus.
00:26:13Il faut couper au-dessus
00:26:14puisque le Conseil constitutionnel
00:26:15est tenu par la CEDH
00:26:17et par le...
00:26:18Ah, ça aussi.
00:26:19Et la Cour européenne.
00:26:21On va faire...
00:26:22Jacques, Jacques-Georges,
00:26:23vous avez des propositions ?
00:26:24Oui, j'aurais fallu
00:26:26que je parle plus tôt
00:26:27parce que j'ai consulté...
00:26:28Et une heure ou deux.
00:26:30Voilà.
00:26:31Mon conseiller premier,
00:26:32maintenant,
00:26:33il s'appelle Copilote.
00:26:33C'est un truc absolument extraordinaire.
00:26:35C'est de l'IA.
00:26:35Et je lui ai demandé
00:26:36quelles sont les idées
00:26:37qui sont dans l'air du temps
00:26:39pour améliorer
00:26:40la constitution de la...
00:26:42La cinquième.
00:26:43Et j'ai une liste.
00:26:44Formidable.
00:26:45Alors...
00:26:45Copilote,
00:26:46juste pour ceux qui ne savent pas,
00:26:48c'est de l'IA
00:26:49comme Mistral
00:26:50qui est une société française.
00:26:51Mais c'est formidable.
00:26:52Et Copilote,
00:26:53c'est...
00:26:53Les capitaux,
00:26:54ils viennent nous ?
00:26:55Les capitaux,
00:26:55je ne sais rien.
00:26:56En tout cas,
00:26:57ça fonctionne avec...
00:26:59Ça marche très bien.
00:26:59L'IA,
00:27:00ça marche très bien.
00:27:00Avec Microsoft.
00:27:01C'est un produit Microsoft.
00:27:02C'est un peu...
00:27:03Ok.
00:27:04Fin de l'hyper-présidentialisme.
00:27:07Premier ministre,
00:27:08chef de l'exécutif.
00:27:09Référendum d'initiative citoyenne.
00:27:11RIC.
00:27:12Ça se traduit comme
00:27:13possibilité pour les citoyens
00:27:14de proposer
00:27:15ou d'abroger
00:27:15une loi
00:27:16via un référendum.
00:27:17abroger ou proposer.
00:27:18Les deux.
00:27:21Introduction de la proportionnelle.
00:27:23Limitation du cumul des mandats.
00:27:25Réforme du Conseil constitutionnel.
00:27:27République plus décentralisée.
00:27:29Voilà.
00:27:29Il faudrait une heure
00:27:30pour chacun de ces points.
00:27:31J'ai bien compris.
00:27:31Vous,
00:27:32il y en a un ou deux
00:27:33qui vous semblent...
00:27:34Oui.
00:27:35Pour faire bouger
00:27:35le truc qui est bloqué.
00:27:36Philippe,
00:27:37simplement,
00:27:37sur le fond,
00:27:38on n'est pas d'accord.
00:27:38C'est dommage.
00:27:40Mais parce que lui
00:27:40veut sortir de l'Europe
00:27:41et vous voulez y rester.
00:27:42Voilà.
00:27:42Absolument.
00:27:44Surtout sur le RIC,
00:27:45moi,
00:27:45je suis très,
00:27:46très favorable au RIC
00:27:47et je suis également
00:27:49très favorable
00:27:50à une limitation
00:27:51des pouvoirs du juge
00:27:52parce qu'effectivement,
00:27:53sur tous les sujets fondamentaux,
00:27:55le peuple
00:27:56et les parlementaires
00:27:58n'ont plus le droit à la parole.
00:28:00Avec leur propre complicité,
00:28:01en plus.
00:28:01C'est ça le pire.
00:28:02C'est vrai que le Conseil constitutionnel
00:28:03a supprimé beaucoup de choses
00:28:05de la loi narcotrafic,
00:28:07de la loi sur la délinquance des mineurs
00:28:09et d'une autre loi récemment.
00:28:11En fait,
00:28:11il s'en suit,
00:28:12il devient législateur
00:28:13au-dessus du législateur
00:28:14de l'Assemblée nationale.
00:28:15Toutes les lois sur l'immigration.
00:28:16Au nom de la moraline,
00:28:17en plus.
00:28:17Au nom d'une certaine moraline
00:28:19qui n'est pas partagée par le peuple.
00:28:20Pas du tout.
00:28:21Elle est profondément impopulaire.
00:28:22Exactement.
00:28:23Alors,
00:28:23Laurent Isard,
00:28:24je vous ai vu,
00:28:25vous n'êtes pas complètement d'accord.
00:28:26Je voudrais que vous...
00:28:27Non, je suis d'accord sur l'idée
00:28:29d'effectivement
00:28:29selon laquelle on a besoin
00:28:31davantage de démocratie directe.
00:28:33Ça, c'est clair
00:28:34et ça peut passer par le RIC.
00:28:35Je crois qu'on est à peu près tous d'accord.
00:28:37Maintenant,
00:28:38sur le Conseil constitutionnel,
00:28:40il y a une chose
00:28:40qui m'a toujours choqué
00:28:41depuis des années
00:28:42que je fais du droit de constitutionnel,
00:28:44c'est les membres qui sont nommés.
00:28:46Qui sont les membres
00:28:47du Conseil constitutionnel ?
00:28:49Parfois,
00:28:49ce ne sont pas des juristes.
00:28:51Ce sont des politiques.
00:28:52Alors,
00:28:52on a toujours dit,
00:28:53oui,
00:28:53mais une fois qu'ils sont nommés,
00:28:55ils se transforment
00:28:56en juges indépendants
00:28:57comme ça
00:28:57par une espèce de...
00:28:58La crise halide.
00:28:59Voilà.
00:29:00Et la réalité,
00:29:01ce n'est pas ça.
00:29:01Donc,
00:29:02je pense que le Conseil constitutionnel,
00:29:03effectivement,
00:29:03est devenu aujourd'hui
00:29:04un législateur bis.
00:29:05C'est extrêmement ennuyeux.
00:29:07Il crée des principes constitutionnels
00:29:08qui n'existaient pas
00:29:09ou qui n'étaient pas
00:29:10écrits dans la Constitution.
00:29:12Donc là,
00:29:12il y a un véritable problème.
00:29:13Mais pour moi,
00:29:14la première réforme
00:29:15que je ferais
00:29:16si on devait réformer
00:29:17nos institutions,
00:29:17c'est la réforme
00:29:18de la justice en général.
00:29:20On n'a pas de pouvoir judiciaire
00:29:21en réalité en France.
00:29:22On a ce qu'on pourrait appeler
00:29:23une autorité judiciaire
00:29:24qui est inféodée
00:29:25au pouvoir exécutif
00:29:26et au pouvoir législatif.
00:29:27C'est tout à fait dommage.
00:29:29Et moi,
00:29:29je n'exclurais pas,
00:29:30par exemple,
00:29:31la possibilité
00:29:31d'élire les juges
00:29:32comme ça se fait
00:29:32parfois aux Etats-Unis.
00:29:34C'est plutôt une bonne chose
00:29:35à mon avis.
00:29:36Autrement dit,
00:29:36ce que vous êtes en train
00:29:37de nous dire,
00:29:38c'est que vous trouvez
00:29:38la justice
00:29:39trop dépendante
00:29:40du politique
00:29:41et vous la voudriez
00:29:42totalement indépendante ?
00:29:43Totalement.
00:29:44Totalement.
00:29:45Je conçois
00:29:46qu'il puisse y avoir
00:29:46une politique judiciaire,
00:29:48si vous voulez.
00:29:49Et je pense que
00:29:50nos procureurs
00:29:52sont un peu soumis
00:29:52à cette obligation
00:29:53de respecter
00:29:54les grandes lignes
00:29:55qui leur sont imposées.
00:29:56Mais ceci dit,
00:29:57on a aujourd'hui
00:29:58une justice quand même
00:29:59qui est relativement politisée
00:30:00et dans le mauvais sens.
00:30:02C'est-à-dire qu'elle ne respecte pas,
00:30:04si vous voulez,
00:30:05réellement ce que veulent les Français.
00:30:06Moi, je pense que
00:30:07davantage d'indépendance
00:30:08de la justice
00:30:08permettrait à la justice
00:30:10d'être davantage en phase
00:30:11avec ce que souhaitent
00:30:12les Français.
00:30:13Tout simplement.
00:30:14D'accord.
00:30:15Je ne le crois pas.
00:30:16Hilaire de Crémier.
00:30:17Non, je ne le crois pas.
00:30:18Pourquoi vous ne le croyez pas ?
00:30:19Vous ne croyez pas à quoi,
00:30:20d'abord, de ce qu'il a dit ?
00:30:21Ce qui vient juste
00:30:22de l'affirmation
00:30:24qui vient d'être posée,
00:30:25que le juge
00:30:26sera indépendant
00:30:27à partir du moment
00:30:29où il n'aura
00:30:30plus de supérieur,
00:30:33de cadre légal.
00:30:37Je pense que c'est
00:30:38parce que précisément
00:30:39il manque de cadre légal.
00:30:40Le juge n'est plus maintenant,
00:30:42aujourd'hui,
00:30:43quelqu'un qui est délégué.
00:30:45Il ne reçoit plus
00:30:46délégation.
00:30:48Je ne comprends pas.
00:30:50Laurent dit
00:30:50plus d'indépendance.
00:30:51Vous êtes en train
00:30:52de dire au contraire
00:30:53plus de dépendance,
00:30:54plus de hiérarchie,
00:30:56de la nation française.
00:30:58Mais c'est qui la nation ?
00:30:59C'est le président de la République
00:31:00et le ministre de la République.
00:31:01Ce n'est pas contradictoire
00:31:02ces deux points de vue-là.
00:31:03Pardon, pour le moment...
00:31:04Ça dépend des modalités
00:31:05de désignation des juges.
00:31:07C'est ça le problème.
00:31:08On est d'accord.
00:31:09Non, mais attendez,
00:31:09Hilaire,
00:31:10moi je voudrais creuser.
00:31:11Parce que comme on a
00:31:12complètement débordé,
00:31:13le réalisateur
00:31:14ne doit plus avoir
00:31:14un sujet comme ça,
00:31:15c'est normal.
00:31:16Je suis tout à fait d'accord
00:31:17avec vous.
00:31:17Je suis en train
00:31:18de me demander
00:31:19si on ne va pas faire
00:31:19qu'un seul sujet
00:31:20dans cette émission.
00:31:21J'en suis là.
00:31:22Le juge est devant son...
00:31:23Quand il rédige
00:31:24son jugement,
00:31:26son nom,
00:31:26que sais-je,
00:31:27le juge,
00:31:28il est devant lui-même maintenant.
00:31:30C'est-à-dire devant
00:31:31ses propres pensées.
00:31:31Souvent, il y a de la collégialité
00:31:33dans les juges.
00:31:34Ils sont deux, trois.
00:31:35Oui, oui, mais enfin...
00:31:36Ils sont rarement tout seuls.
00:31:37Oui, mais peu importe.
00:31:38C'est leur pensée
00:31:39qui les dirige.
00:31:41D'accord.
00:31:41Ce n'est plus une politique pénale.
00:31:43Ce n'est plus une politique nationale.
00:31:45Ce n'est plus une politique souveraine.
00:31:47Non, mais attendez,
00:31:48vous êtes en train
00:31:48de vouloir revenir
00:31:49au bon temps de l'ORTF
00:31:51où il y avait un type
00:31:51qui décrochait
00:31:52en disant
00:31:53le programme du journal de 20h,
00:31:54c'est ça et ça.
00:31:56Vous voudriez maintenant
00:31:56qu'il y ait un super ministre
00:31:58qui dise au juge
00:31:59ce type-là,
00:32:00il faut le condamner à ça
00:32:00parce que c'est un...
00:32:01Non, il faudrait avoir
00:32:02un chef de l'État
00:32:03qui soit national.
00:32:04Le problème, c'est que nous n'avons
00:32:05plus de chefs de l'État nationaux.
00:32:07Ça veut dire quoi, pardon ?
00:32:08Eh bien, ça veut dire
00:32:08que Macron est le seul homme
00:32:10d'État au monde
00:32:11qui déteste son pays.
00:32:13Il déteste la France.
00:32:13Ça, c'est gratuit.
00:32:15Non, ce n'est pas gratuit.
00:32:16Il suffit de l'écouter.
00:32:17Quand il appelle les Français
00:32:18des gaulois réfractaires
00:32:19ou des factieux
00:32:20parce qu'il...
00:32:21Voilà, ou des sédicieux.
00:32:22On voit bien
00:32:23qu'effectivement,
00:32:23il n'aime pas les Français, quoi.
00:32:24Et qu'est-ce qu'il est allé faire
00:32:25en Algérie en 2016 ?
00:32:26Non, mais c'est marrant
00:32:27parce que quand Macron dit
00:32:28les gaulois réfractaires,
00:32:30je me dis,
00:32:31ben, t'as raison, mon gars.
00:32:32Bien sûr,
00:32:32moi, je suis un gaulois réfractaire.
00:32:34C'est-à-dire, je ne suis pas...
00:32:35Je ne suis pas influençable.
00:32:37Tu n'es pas là au-dessus de moi
00:32:38à tirer toutes les ficelles
00:32:39et je vais faire ça
00:32:40parce que tu le veux
00:32:40et je vais mettre tel bulletin
00:32:42dans cette...
00:32:42C'est de manière très négative
00:32:43qu'il le disait.
00:32:44Très négative, très péjorative.
00:32:46Comme quand il disait
00:32:46il n'y a pas de culture française.
00:32:47Je ne la connais pas.
00:32:49Donc, ça voulait dire
00:32:49je ne la défendrai pas.
00:32:51Il est bourgeois,
00:32:52méprisant un peu,
00:32:53mais c'est vrai.
00:32:54Il n'a aucune idée
00:32:55de ce qu'est la France.
00:32:56Oui, oui.
00:32:56Ni de ce qu'est la nation française.
00:32:59Oui, c'est drôle.
00:33:00C'est drôle.
00:33:00C'est un vrai cosmopolite.
00:33:02Oui, je crois que c'est drôle.
00:33:03C'est drôle avec des grands-parents
00:33:04comme il l'a eu.
00:33:04Ceci étant dit,
00:33:05qui aime bien châtie bien.
00:33:06Moi, quand il critique la France,
00:33:07je ne suis pas toujours
00:33:08entièrement...
00:33:10J'admets certaines critiques fondées
00:33:13à mon avis quand même.
00:33:14Et lorsqu'il pense
00:33:15que l'avenir de la France
00:33:17c'est dans l'Europe,
00:33:18je partage entièrement
00:33:19son avis aussi.
00:33:21Donc, je ne le condamne pas
00:33:22à 100% seulement,
00:33:23à 90%.
00:33:23Ça suffit déjà.
00:33:25Mais, pardon,
00:33:25je reviens sur ce point-là
00:33:28où l'un demande plus
00:33:31d'instructions,
00:33:32plus d'encadrement,
00:33:34plus...
00:33:35Et une vraie loi.
00:33:36Un vrai code.
00:33:37Autrefois, il y avait
00:33:38un code civil
00:33:39qui était le code civil national.
00:33:41Aujourd'hui, le juge
00:33:42y peut faire ce qu'il veut
00:33:43parce qu'il n'a pas simplement
00:33:45le code.
00:33:46On a compliqué le code civil
00:33:48de façon extravagante
00:33:49avec un législatif
00:33:51complètement délirant.
00:33:52Absolument.
00:33:53Et en plus,
00:33:53on a entassé au-dessus
00:33:55non seulement des lois,
00:33:57non seulement des directives,
00:33:59mais on a entassé
00:33:59une jurisprudence
00:34:00extraordinaire
00:34:02qui permet au juge
00:34:03de penser ce qu'il veut
00:34:05et qui est faite par les juges.
00:34:06On a quand même rationalisé
00:34:08le code civil.
00:34:08On a changé, par exemple,
00:34:10tout le droit des contrats
00:34:10et on a intégré, effectivement,
00:34:12certains éléments
00:34:13de jurisprudence.
00:34:14Alors, ce qui est vrai,
00:34:15c'est qu'on a des juges
00:34:16qui partent en vrille,
00:34:16parfois,
00:34:17et leur liberté
00:34:17leur permet de le faire.
00:34:19Mais...
00:34:19Oui, mais le risque
00:34:22d'instructions
00:34:23excessivement politisées
00:34:25à l'adresse des juges,
00:34:27ça m'affogue.
00:34:28Non, mais pas politisé.
00:34:29Il n'y a pas de vraie solution
00:34:30parce qu'en fait,
00:34:31si on laisse le juge
00:34:33complètement indépendant
00:34:34avec un vrai pouvoir judiciaire,
00:34:36on se retrouve avec un juge
00:34:37qui devient vraiment
00:34:38un gouvernement des juges.
00:34:39Et là,
00:34:39ils n'ont plus aucun contrôle.
00:34:41Le problème,
00:34:41c'est quel contrôle
00:34:42pourrait-on faire au juge ?
00:34:44Et ça, c'est une vraie question.
00:34:45Quel contrôle des juges
00:34:46qui jugent toujours mal ?
00:34:48Ça, c'est une vraie question.
00:34:49Est-ce qu'on a un conseil supérieur
00:34:50de la magistrateur
00:34:51avec des juges,
00:34:52mais aussi des citoyens
00:34:53et d'autres gens ?
00:34:54Qui est-ce qui contrôle les juges ?
00:34:55Le juge n'est pas contrôlé,
00:34:57il devient tout puissant.
00:34:58Un contrôle populaire.
00:34:58La responsabilité des juges,
00:35:00ça, c'est vrai que ça,
00:35:01c'est un point fondamental.
00:35:04Je ne l'ai pas mentionné
00:35:04tout à l'heure,
00:35:05mais ça revient beaucoup
00:35:06dans les suggestions
00:35:07de critiques, etc.
00:35:08Ce sont les juges
00:35:09qui contrôlent les juges.
00:35:10Oui, absolument.
00:35:11Donc là, il y a un problème
00:35:12de responsabilité des juges
00:35:14devant la nation.
00:35:15Ça, c'est vrai.
00:35:16Au bout d'un certain nombre
00:35:17d'erreurs, on devrait pouvoir
00:35:18les sanctionner.
00:35:19Absolument.
00:35:19À une erreur,
00:35:20parce qu'évidemment,
00:35:21tout le monde peut faire
00:35:21une erreur où il y a le hasard,
00:35:23mais au bout d'un certain nombre
00:35:24d'erreurs.
00:35:25Hilaire, je suis assez sensible
00:35:27à ce que vient de dire
00:35:27Laurent Isard.
00:35:29Instructions politiques,
00:35:31le principe de la démocratie
00:35:32en France, en tout cas,
00:35:34c'est qu'il y a des alternances.
00:35:35Donc s'il y a un ministre de droite
00:35:38qui donne des instructions,
00:35:40demain, ça peut être
00:35:41un ministre de gauche.
00:35:42Et il y a un certain nombre
00:35:43de gens qui sont marqués
00:35:44politiquement,
00:35:44mais qui peuvent aussi avoir
00:35:46des différents
00:35:47qui les amènent en justice
00:35:49pour lesquels leur point
00:35:50de vue politique
00:35:51n'a pas d'importance.
00:35:53Et pour autant,
00:35:54il y aurait un ministre
00:35:55qui donne des instructions
00:35:56pour mettre la tête
00:35:57dans le baquet
00:35:57de quelqu'un
00:35:58qui lui a déplu
00:35:59il y a dix ans
00:36:00en s'opposant à lui
00:36:01à l'Assemblée.
00:36:02Moi, c'est un monde
00:36:04dans lequel je n'ai pas
00:36:04envie de vivre
00:36:05parce que quand je vais
00:36:06en justice,
00:36:07je n'ai pas envie
00:36:08d'avoir ce truc-là
00:36:11qui pourrait que ma gueule
00:36:12serait contraire
00:36:14à ce que le juge
00:36:16a envie de voir.
00:36:16Pour répondre
00:36:17à ce que vous venez de dire,
00:36:19en réalité,
00:36:20on peut dire que
00:36:21jusqu'à il y a
00:36:2220 ans,
00:36:2330 ans,
00:36:25il y avait malgré tout
00:36:26une notion
00:36:27de politique pénale
00:36:29d'État.
00:36:30C'est-à-dire qu'il y avait
00:36:31les alternances,
00:36:32il y avait tout ce
00:36:32qu'on voulait,
00:36:33mais vous aviez quand même
00:36:34une structure étatique
00:36:38qui durait,
00:36:39qui était permanente,
00:36:40où les magistrats
00:36:41se suivaient,
00:36:42qui étaient généralement
00:36:43des magistrats responsables
00:36:44à l'époque encore.
00:36:45Ils pouvaient être de gauche,
00:36:46ils pouvaient être de droite,
00:36:48mais ils avaient quand même
00:36:49une formation commune
00:36:50et ça,
00:36:51ça s'est vu au cours
00:36:52de la 4e et de la 3e République.
00:36:54En dehors des procès
00:36:55tout à fait à part
00:36:57et qui entraînaient
00:36:57effectivement des passions
00:36:59politiques considérables,
00:37:00d'une manière générale,
00:37:02malgré tout,
00:37:03il y avait une politique pénale
00:37:04d'État qui se maintenait
00:37:06de ministère en ministère.
00:37:08Et la chose est coupée,
00:37:09on peut dire,
00:37:10depuis à peu près,
00:37:11à mon avis,
00:37:12une trentaine d'années.
00:37:13Et pourquoi est-elle coupée ?
00:37:15Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:37:15Parce que les juges
00:37:16ont pris le pouvoir.
00:37:17Parce qu'aussi,
00:37:18le politique a laissé faire
00:37:19dans les années 70.
00:37:21Il y a eu création
00:37:22du syndicat de la magistrature.
00:37:24Moi, je ne suis pas du tout
00:37:24anti-gauche,
00:37:25je suis pauliste.
00:37:26Les gens de droite
00:37:27peuvent faire autant de conneries
00:37:28que les gens de gauche,
00:37:29parfois.
00:37:29Mais le syndicat de la magistrature
00:37:31avait en tête
00:37:32et le disait
00:37:33qu'il faisait de la politique
00:37:34en étant juge.
00:37:35Et pour moi,
00:37:35c'est impossible.
00:37:36Il doit y avoir une séparation.
00:37:37Quand vous êtes juge
00:37:38dans la sphère publique,
00:37:39vous ne faites pas de politique.
00:37:40Or, aujourd'hui,
00:37:41on a vu le syndicat
00:37:42de la magistrature,
00:37:43lors de la dissolution,
00:37:44appeler à voter
00:37:44contre le Rassemblement National.
00:37:47Et ce syndicat
00:37:48doit être liquidé
00:37:49par le gouvernement
00:37:50et interdit.
00:37:51Et tous les syndicats
00:37:52de juges
00:37:53ne peuvent pas
00:37:54faire de politique.
00:37:55Ça doit être interdit.
00:37:56Oui, mais est-ce que
00:37:57ce n'est pas tout simplement
00:37:58au juge ?
00:37:58Est-ce que ce n'est pas
00:37:59tout simplement au juge
00:38:00de dire
00:38:00« Moi, je ne vote pas
00:38:01pour ce syndicat
00:38:02parce que finalement,
00:38:03ma vocation,
00:38:04c'est d'être indépendant.
00:38:05Ce syndicat
00:38:06qui me donne des instructions
00:38:07ne me représente pas
00:38:09et il doit devenir minoritaire.
00:38:11Et plutôt que de le dissoudre,
00:38:12qui me semble bien... »
00:38:14Je pense que les gens
00:38:15font des choses illégales.
00:38:16Il faut les dissoudre.
00:38:17Ce n'est pas fondamentalement illégal.
00:38:19Jacques-Georges.
00:38:20Moi, je crois qu'on peut dater
00:38:22au prép...
00:38:23Je n'ai pas le jour exact,
00:38:24mais en 1971.
00:38:25J'en ai déjà parlé ici.
00:38:27Sous Gasson Palewski,
00:38:28patron du Conseil constitutionnel.
00:38:31Juste à la sortie de De Gaulle,
00:38:35il a pris le pouvoir
00:38:36en inventant
00:38:37ce fameux bloc
00:38:38de constitutionnalité.
00:38:40C'est ça l'origine.
00:38:42C'est lorsque le droit,
00:38:43lorsque le juge
00:38:44ne se contente plus
00:38:45d'appliquer la loi,
00:38:47mais fait la loi
00:38:48au nom d'une certaine morale
00:38:49qui dépasse le législateur
00:38:51et même la volonté populaire.
00:38:53C'est là qu'il y a un problème.
00:38:54Et pourtant,
00:38:54il faut qu'il y ait toujours
00:38:55une instance au-dessus.
00:38:59Tous les pays,
00:39:00toutes les grandes démocraties,
00:39:02ou une instance d'appel,
00:39:03ou une instance en dernier ressort.
00:39:05Le seul souverain,
00:39:07c'est le peuple.
00:39:07Le Conseil constitutionnel,
00:39:09en fait,
00:39:09il n'était quasiment pas saisi avant
00:39:11et ce n'était pas le but.
00:39:12Parce qu'en fait,
00:39:13on supposait que le législateur
00:39:14et le président de la République
00:39:15étaient raisonnables.
00:39:16C'était une garantie.
00:39:16C'était uniquement...
00:39:17Oui, c'était une garantie.
00:39:18Il y avait le président de la République,
00:39:19le Premier ministre,
00:39:21le président du Sénat
00:39:21et de l'Assemblée.
00:39:22Donc, c'était très rarement saisi
00:39:23parce qu'il n'y avait que peu
00:39:24de personnes qui pouvaient le faire.
00:39:25Et à partir du moment
00:39:26où on a permis
00:39:27à 60 députés quiconques,
00:39:29par exemple de LFI,
00:39:30de saisir...
00:39:30Ils sont très heureux,
00:39:31les députés.
00:39:32Les députés LFI et de gauche
00:39:34qui ont saisi le Conseil constitutionnel
00:39:36sur la loi,
00:39:37sur la délinquance des mineurs,
00:39:38ils sont très heureux.
00:39:39Ils ont réussi à faire censurer le texte.
00:39:41C'est complètement irresponsable
00:39:42de faire ça.
00:39:43Il y a eu un coup d'État
00:39:44du Conseil constitutionnel de 71 déjà,
00:39:49mais ensuite renforcé,
00:39:51encouragé par le législateur lui-même
00:39:53à travers la QPC
00:39:55et les 60 saisines.
00:39:57Ça, c'est quand même absolument incroyable
00:39:59que le législateur représentant du peuple
00:40:02se soit lui-même suicidé.
00:40:03C'est quand même incroyable.
00:40:04Incroyable.
00:40:05Vous connaissez la fameuse phrase
00:40:06de Mitterrand
00:40:07à propos du Conseil constitutionnel.
00:40:09Il avait dit
00:40:09une poignée d'avoine
00:40:11le fera rentrer à l'écurie.
00:40:13On en est bien loin aujourd'hui.
00:40:14Et Franck, vous pointez du doigt
00:40:17la nécessité d'un organe de contrôle.
00:40:19Moi, je crois qu'effectivement,
00:40:20c'est indispensable
00:40:20pour contrôler les juges.
00:40:22Mais je pense que ça doit être
00:40:23un organe populaire.
00:40:25Voilà, tout simplement.
00:40:26Pas le Conseil supérieur
00:40:27de la magistrature.
00:40:28C'est très technique.
00:40:30Non, non, non.
00:40:31C'est très simple.
00:40:32Il faut que ce soit
00:40:32des personnes aigües.
00:40:34Excusez-moi, Laurent.
00:40:35Vous êtes le spécialiste du droit.
00:40:37Non, pas spécialement.
00:40:39Vous êtes prof de droit.
00:40:40Oui, mais bon.
00:40:41Un peu plus que...
00:40:42J'ai vu que mes camarades
00:40:42avaient de bonnes connaissances aussi.
00:40:43Ok, ok.
00:40:44Soyez pas modèles.
00:40:45Moi, j'ai besoin de votre savoir, là.
00:40:47Est-ce qu'on est d'accord
00:40:48que toute loi,
00:40:49avant d'être votée,
00:40:51est présentée au Conseil constitutionnel
00:40:52pour en vérifier la constitutionnalité ?
00:40:55Alors, si le Conseil constitutionnel est saisi,
00:40:56oui, effectivement.
00:40:57Le Conseil constitutionnel contrôle la loi.
00:40:59Il peut la déclarer inconstitutionnelle.
00:41:00Il peut même faire des propositions.
00:41:02Il peut déclarer inconstitutionnelle
00:41:04certains articles
00:41:05et dire que d'autres le sont.
00:41:07On a parfois des lois complètement vides
00:41:09par rapport aux textes initiales
00:41:11mais qui ont été finalement promulguées.
00:41:14Donc, oui, tout est possible.
00:41:15Et le Conseil constitutionnel
00:41:16a accru ses pouvoirs depuis 1958
00:41:18de façon assez incroyable, là-dessus.
00:41:20Oui, mais ça prouve bien
00:41:21que c'est des techniciens, quand même.
00:41:22Non, non, justement.
00:41:23Ça ne peut pas être des lambda.
00:41:24Moi, si je suis au Conseil constitutionnel demain...
00:41:26Non, le droit est toujours interprété
00:41:28à l'avantage des puissants.
00:41:31Je vais vous parler du traité de Lisbonne
00:41:32qui est anticonstitutionnel.
00:41:34On a laissé faire des représentants.
00:41:36Et c'est simple de vérifier
00:41:38la constitutionnalité d'une loi.
00:41:40Un citoyen qui est conseillé par des juristes
00:41:42pourra très bien voir
00:41:44si on est dans l'esprit de la Constitution
00:41:45ou pas avec une loi.
00:41:47C'est simple.
00:41:47Il n'y a pas besoin d'une grande technicité.
00:41:49Oui, je pense que c'est une question d'esprit
00:41:51plus de technique, oui.
00:41:52Je suis tout à fait d'accord.
00:41:53Depuis Bonaparte,
00:41:55c'était le Conseil d'État
00:41:56qui était chargé de vérifier
00:41:58que la loi était bien conforme
00:42:00à l'ensemble des lois françaises.
00:42:02Le Conseil constitutionnel,
00:42:03c'est un rejet, un pouvoir,
00:42:05sur le Conseil d'État.
00:42:07Et ça, c'est ça ce que vous dénoncez.
00:42:09Et vous avez parfaitement raison.
00:42:10C'est passé le rôle qu'on lui demande.
00:42:12Moi, je prends un autre exemple,
00:42:13puisqu'on parlait de contrôle des juges.
00:42:16Mais ils auraient, au moment du mur des cons,
00:42:18c'était un scandale, ce mur des cons.
00:42:21Oui.
00:42:22Mais c'était un scandale.
00:42:23des paires de victimes
00:42:26qui étaient affichés.
00:42:28Et là, il n'y a rien nu.
00:42:31Il n'y a rien nu.
00:42:33Rien.
00:42:33Absolument rien.
00:42:34C'est là qu'il aurait dû y avoir
00:42:35une autorité qui intervienne.
00:42:38Comment se fait-il que le Conseil
00:42:39de la magistration ne soit pas intervenu ?
00:42:40Parce qu'il est corporeux, c'est pour.
00:42:42Parce qu'il cautionne.
00:42:43On va s'interrompre là,
00:42:44on va s'interrompre là.
00:42:47Si je dois conclure,
00:42:48vous demandez quand même
00:42:50des changements qui me semblent bien lourds.
00:42:53Et je me demande si la Ve République
00:42:55n'est pas la République qu'il faut changer
00:42:58pour aller vers une VIe,
00:43:00ou quelque chose comme ça.
00:43:01Parce que vous demandez des réformes
00:43:02qui sont si lourdes,
00:43:03que comment peut-on rester
00:43:05dans le cadre de cette République actuelle ?
00:43:08Je pose la question.
00:43:09Vous savez que les événements
00:43:10vont probablement bouleverser
00:43:14tellement la donne politique
00:43:15dans les mois qui viennent,
00:43:18dans les années qui viennent,
00:43:19en tous les cas,
00:43:20que de toute façon,
00:43:21il faudra bien imaginer autre chose.
00:43:23Autre chose.
00:43:24D'accord.
00:43:24OK.
00:43:25On fait peut-être 30 secondes sur vous.
00:43:28Vous restez dans la cinquième ?
00:43:30Je ne suis pas pour le bougisme
00:43:32constitutionnel.
00:43:34Je pense que la Ve République,
00:43:36elle a ses avantages et ses défauts.
00:43:37Je partage tout à fait le point de vue
00:43:38Laurent Isard.
00:43:40Vous pensez qu'il faut modifier
00:43:42le moins possible,
00:43:43et en tout cas,
00:43:43de façon très ponctuelle,
00:43:45très prudente,
00:43:45sur des points précis.
00:43:47Uniquement.
00:43:47C'est tout.
00:43:48Laurent, vous...
00:43:49Une fois encore, oui,
00:43:50elle a très bien fonctionné,
00:43:51notre Ve République.
00:43:52Et moi, ça m'affogue un petit peu.
00:43:53Ça fait 30 ans que j'entends parler
00:43:54de VIe République.
00:43:55Bien sûr.
00:43:57Et c'est toujours la même chose.
00:43:59On veut casser ce qui existe,
00:44:00mais on ne propose rien de crédible en face.
00:44:03Donc, tant qu'on n'aura pas proposé
00:44:04quelque chose qui tient la route,
00:44:05qui correspond aux aspirations des Français,
00:44:07qui résout les problèmes,
00:44:08moi, je préfère rester sur nos institutions.
00:44:09Ah, super remarque.
00:44:10On retourne à la quatrième République,
00:44:11c'est-à-dire à l'instabilité...
00:44:12C'est une catastrophe.
00:44:13... et au compromis d'un système politique
00:44:15et des députés.
00:44:16Et des gouvernements...
00:44:17Qui, en fait, empêchent les Français
00:44:18d'accéder directement
00:44:19et de nommer directement
00:44:20le chef de l'État.
00:44:21Mais la cinquième est devenue
00:44:21la quatrième.
00:44:23Je suis en train de la faire dégénérer
00:44:24dans la quatrième
00:44:25parce que ça les arrange
00:44:26d'avoir un truc
00:44:27où ils s'entendent entre eux.
00:44:29On en parlait tout à l'heure.
00:44:30Enfin, LFI qui vote LR
00:44:32et LR qui vote LFI.
00:44:34Il y a un vrai problème
00:44:35et qui nous fait retomber
00:44:37dans la quatrième et la troisième.
00:44:39Ça montre bien
00:44:39que ce n'est pas les textes
00:44:40qui vont nous sauver,
00:44:41c'est les hommes,
00:44:42c'est la qualité des hommes.
00:44:43Ça, c'est ça qui nous manque.
00:44:44Donc ça, c'est un vrai problème.
00:44:45Tout à fait.
00:44:46Messieurs, merci.
00:44:47Alors, je vais vous dire,
00:44:47c'est la première fois
00:44:48dans cette émission
00:44:49qui a plus de cinq ans
00:44:50que je fais une émission
00:44:51sur un seul sujet.
00:44:53Je l'ai trouvé passionnant,
00:44:55cette émission.
00:44:56Bon, j'espère que vous aussi.
00:44:57On verra ça au taux d'audience.
00:45:00Je suis vraiment confus
00:45:01pour ce beau sujet
00:45:02sur l'écologie.
00:45:04Vache, parce qu'il fallait
00:45:05deux heures pour l'écologie.
00:45:06Oui, c'est ça.
00:45:07Vous avez raison, vous avez raison.
00:45:08On va en parler à Martial
00:45:09qui est le patron de l'antenne
00:45:11et on va lui demander
00:45:11une tête à clâche
00:45:12de trois, quatre heures
00:45:13à chaque fois.
00:45:15On ne va pas s'ennuyer du tout.
00:45:16Allez, et on se retrouve
00:45:17dans quelques secondes
00:45:19pour les coups de gueule
00:45:20et les coups de cœur.
00:45:21Et je les connais,
00:45:23ces coups de gueule
00:45:23et ces coups de cœur,
00:45:24cette qualité.
00:45:25Allez, à tout de suite.
00:45:25Retrouvez et achetez
00:45:27les livres des invités de TVL
00:45:29dans la boutique de votre chaîne
00:45:33sur TVL.fr
00:45:34Allez, retour pour les coups de gueule
00:45:45et les coups de cœur.
00:45:46C'est Philippe Murer
00:45:47qui s'y colle.
00:45:48Vous commencez par un coup de gueule
00:45:49ou un coup de cœur, Philippe ?
00:45:50Je vais commencer par le coup de gueule
00:45:51et je finirai par le coup de cœur.
00:45:53Très bien.
00:45:53Alors, le coup de gueule,
00:45:54ça revient d'ailleurs,
00:45:56c'est connexe avec le sujet d'avant,
00:45:57c'est sur les menteurs en politique
00:45:59et les gens qui manipulent les Français.
00:46:02Et parfois, d'ailleurs,
00:46:03des gens qui sont des gens de droite,
00:46:04comme Marion Maréchal,
00:46:05Sarah Knafou,
00:46:06Eric Zemmour,
00:46:07qui vous disent que Mélanie,
00:46:08je vais vous donner un exemple très précis.
00:46:10Mélanie est formidable.
00:46:11On peut l'aimer.
00:46:12Mélanie, symboliquement,
00:46:14elle a une façon assez séduisante
00:46:15de faire de la politique.
00:46:17Mais elle est formidable.
00:46:17Et regardez,
00:46:18elle arrive à arrêter
00:46:19les flux d'immigration.
00:46:20C'est extraordinaire.
00:46:21Vous lisez ça partout.
00:46:22Or, les fêtes sont têtues.
00:46:26Mélanie a effectivement
00:46:27un peu baissé l'immigration illégale
00:46:29qui est passée de 55 000
00:46:30quand elle est arrivée en 2022
00:46:32à 40 000 aujourd'hui par an.
00:46:34Mais par contre,
00:46:34pour l'immigration légale,
00:46:36déjà, elle le demande
00:46:36en faisant des visas de travail
00:46:38pour 2025, 2028
00:46:39qui vont encore augmenter.
00:46:41Et dans les faits,
00:46:42en 2022, 2023, 2024,
00:46:44il y a presque 400 000 personnes
00:46:46immigration légale par an
00:46:47en Italie.
00:46:48Donc, beaucoup plus qu'en France.
00:46:50Donc, moi, je dis
00:46:50tous ces gens qui mentent en politique,
00:46:52qui enfument les Français,
00:46:53qui ne peuvent pas avoir accès
00:46:54à cette information
00:46:55qui est dure à avoir.
00:46:57Je pense que c'est absolument scandaleux.
00:46:59Et tout ça,
00:47:00c'est pour servir
00:47:00leur projet idéologique
00:47:01qu'il faut rester dans l'Union Européenne
00:47:03parce que dans l'Union Européenne,
00:47:05Mélanie arrive à arrêter
00:47:06les flux d'immigration.
00:47:07Moi, je dis que ces gens
00:47:07qui sont des menteurs en politique,
00:47:09en fait, sont une plaie
00:47:10pour la nation
00:47:10et pour la politique,
00:47:11tout simplement.
00:47:13Très bien.
00:47:14Bon, ça,
00:47:15c'est un beau coup de gueule.
00:47:16Je ne vous voyais pas
00:47:18sur le terrain de Mélanie,
00:47:18mais je suis surpris.
00:47:20Je l'apprécie,
00:47:20Mélanie Melle,
00:47:21n'arrête pas les flux d'immigration.
00:47:22Il faut arrêter de mentir.
00:47:24C'est important.
00:47:24Alors, votre coup de cœur, maintenant.
00:47:25Mon coup de cœur,
00:47:26c'est sûr, Robert Kennedy,
00:47:27le ministre de la Santé américain.
00:47:29Je ne suis pas sûr
00:47:30que vous le partagez, Franck,
00:47:31mais vous me laisserez
00:47:32quand même parler.
00:47:33Bien sûr.
00:47:34C'est remarqué.
00:47:35C'est difficile
00:47:35d'arrêter tout ça, Philippe.
00:47:37Ce n'est pas faux non plus.
00:47:38Donc, c'est un grand connaisseur,
00:47:39en fait, Robert Kennedy Junior,
00:47:41du monde des problèmes
00:47:42de la santé
00:47:43puisqu'en fait,
00:47:44il s'est battu
00:47:45contre l'industrie pharmaceutique
00:47:46et pour les patients
00:47:48qui étaient lésés
00:47:48pendant des décennies.
00:47:51Kennedy,
00:47:51il a fait une première chose,
00:47:52c'est qu'il a révoqué
00:47:53l'ensemble de l'équipe
00:47:54qui validait les vaccins.
00:47:57Il y a 18 vaccins obligatoires,
00:47:59en fait,
00:48:00aux Etats-Unis
00:48:01pour les enfants.
00:48:02Et puis,
00:48:02au nom d'une chose très simple,
00:48:03on peut dire
00:48:04mais c'est scandaleux
00:48:04qu'il les ait vérés.
00:48:05Ben oui,
00:48:05mais ils étaient tous
00:48:06en conflit d'intérêt
00:48:07avec Big Pharma,
00:48:07avec l'industrie pharmaceutique.
00:48:09Et la première chose
00:48:10pour avoir une santé publique
00:48:11qui fonctionne,
00:48:11c'est d'avoir une intégrité
00:48:12des gens
00:48:13qui légifèrent dessus.
00:48:14La deuxième chose,
00:48:16c'est qu'il est en train
00:48:17de révéler
00:48:17que le centre CDC,
00:48:20le Centre des Maladies Américaines,
00:48:21Centre for Disease Control
00:48:23à Atlanta.
00:48:24Exactement.
00:48:25Avait dissimulé,
00:48:27ce qui est extrêmement grave,
00:48:28une étude interne
00:48:29faite par des gens
00:48:30en interne de 1999
00:48:31qui montrait
00:48:33que le vaccin
00:48:34contre l'hépatite B
00:48:35multipliait par 10
00:48:37la probabilité
00:48:38qu'un gamin,
00:48:39que les vaccinés,
00:48:40les enfants vaccinés,
00:48:42développent l'autisme.
00:48:43Donc,
00:48:43c'est un vrai sujet.
00:48:45Et donc,
00:48:45ce que,
00:48:46là où Kennedy est formidable,
00:48:48c'est que,
00:48:49en fait,
00:48:49les vaccins
00:48:50qui sont pourtant donnés
00:48:51à des personnes saines
00:48:52ne sont pas testés
00:48:53contre placebo
00:48:53pour savoir
00:48:54s'ils ont des risques
00:48:55et des effets secondaires.
00:48:56Et Kennedy est en train
00:48:57de mettre en place
00:48:57toute une procédure
00:48:58qui, normalement,
00:48:59aboutira cet automne
00:49:00au fait qu'on sache
00:49:01si les vaccins,
00:49:02les 18 vaccins
00:49:03aux Etats-Unis
00:49:04et les 11 vaccins
00:49:05en France,
00:49:06posent des risques
00:49:06d'effets secondaires graves
00:49:08ou non
00:49:08en faisant ces tests
00:49:09contre placebo.
00:49:10Et moi,
00:49:10je dis bravo
00:49:11parce que c'est
00:49:12une excellente chose
00:49:13que, en fait,
00:49:14la science avance
00:49:15et qu'on sache,
00:49:16effectivement,
00:49:16si les vaccins
00:49:17sont dangereux ou non,
00:49:18causent l'autisme ou non.
00:49:20On a eu une multiplication
00:49:21par, je crois,
00:49:22300 des cas d'autisme
00:49:24aux Etats-Unis.
00:49:24Maintenant,
00:49:24ça touche 2%
00:49:25de la population américaine
00:49:26des enfants
00:49:27et il faut savoir
00:49:28d'où ça vient.
00:49:29Ok, merci.
00:49:30Écoutez,
00:49:30vous savez,
00:49:31j'aurais pu le prononcer
00:49:32ce coup de gueule.
00:49:33J'en suis ravi.
00:49:35Laurent Isard,
00:49:36coup de gueule
00:49:36ou coup de cœur
00:49:36pour commencer ?
00:49:37Allez,
00:49:37on va commencer
00:49:38par un coup de gueule
00:49:38et on va continuer
00:49:40sur des questions de santé
00:49:40parce que je suis sûr
00:49:41que vous avez adoré
00:49:42le fait que
00:49:43les données de santé françaises
00:49:45étaient confiées
00:49:46à Microsoft.
00:49:47Alors,
00:49:47vous avez adoré mon gueule.
00:49:49Alors,
00:49:50il s'agit d'un appel d'offres
00:49:51qui a été lancé
00:49:52par Matignon
00:49:52et qui avait pour but
00:49:53de sélectionner
00:49:54une entreprise
00:49:55qui pourrait faire une veille
00:49:56une espèce de surveillance
00:49:58des réseaux sociaux
00:49:59notamment de X,
00:50:00X Twitter
00:50:01et TikTok.
00:50:03Alors,
00:50:04il y a eu plusieurs candidats
00:50:05et c'est finalement
00:50:06une entreprise canadienne
00:50:07contrôlée par des capitaux américains
00:50:09qui a remporté
00:50:09l'appel d'offres.
00:50:10C'est pas que l'offre
00:50:11était plus intéressante
00:50:12d'un point de vue qualitatif
00:50:13mais c'était qu'elle était
00:50:14trois fois moins chère
00:50:15que l'offre française.
00:50:16Alors,
00:50:17comment ça se fait
00:50:17qu'elle était trois fois moins chère
00:50:18c'est-à-dire trois fois
00:50:19en dessous des prix du marché réel ?
00:50:21Tout simplement
00:50:21parce que l'entreprise américaine
00:50:22qui a remporté le marché
00:50:23canadienne-américaine
00:50:25et bien
00:50:25est en contrat
00:50:26est en lien
00:50:27avec les réseaux sociaux
00:50:28voilà
00:50:29avec TikTok
00:50:30et avec
00:50:31avec X.
00:50:33C'est un conflit d'intérêts
00:50:34typiques ?
00:50:34Complètement,
00:50:35complètement
00:50:35et c'est pourtant
00:50:36l'entreprise qui a été sélectionnée.
00:50:37Alors,
00:50:37concrètement,
00:50:38qu'est-ce que ça veut dire ?
00:50:39Ça veut dire que
00:50:40notre système de contrôle
00:50:41des réseaux sociaux
00:50:42va aujourd'hui être géré
00:50:44par Elon Musk
00:50:45et par le parti communiste chinois.
00:50:46C'est dramatique
00:50:48parce qu'en réalité
00:50:48tout le monde doit comprendre
00:50:50qu'aujourd'hui
00:50:51ce sont les réseaux sociaux
00:50:52qui assurent
00:50:54l'avenir
00:50:55de notre démocratie
00:50:56en réalité.
00:50:57C'est extrêmement grave
00:50:58à mon avis.
00:51:00Merci beaucoup
00:51:01et merci pour cet éclairage.
00:51:02J'ignorais ce fait.
00:51:03Scandaleux.
00:51:05Ça,
00:51:05c'est vraiment
00:51:06un manque de souveraineté.
00:51:09C'est l'abandon
00:51:10d'une souveraineté.
00:51:11Exactement.
00:51:12Ok.
00:51:13Un petit coup de cœur.
00:51:14Un petit coup de cœur.
00:51:14Voilà.
00:51:15Un petit coup de cœur
00:51:16pour un livre
00:51:17absolument extraordinaire.
00:51:18Je ne sais pas
00:51:18si on peut le montrer
00:51:19à la caméra.
00:51:20Oui, on peut.
00:51:20Ça s'appelle
00:51:21« Guerre de conquête
00:51:22à l'aube du troisième millénaire ».
00:51:23C'est à mon avis
00:51:24le meilleur livre
00:51:26qui a été écrit
00:51:27sur la criminalité financière.
00:51:29Et ce qui est très intéressant
00:51:30c'est que ce livre montre
00:51:32que, en fait,
00:51:33cette criminalité financière
00:51:34elle s'inscrit
00:51:35dans une espèce
00:51:36de guerre hybride
00:51:37dans laquelle
00:51:38les États,
00:51:40les institutions financières
00:51:42mais aussi les mafias
00:51:43de tout poil
00:51:43sont parties prenantes.
00:51:45Voilà.
00:51:45Et ce livre
00:51:47a été remarquable,
00:51:48a été écrit
00:51:48par un avocat
00:51:49qui est très au courant
00:51:50de la question
00:51:50qui s'appelle
00:51:51Roland Sanviti
00:51:52et qui a créé
00:51:54notamment le prix
00:51:54Giovanni Falcon
00:51:55qui a pour but
00:51:56de récompenser chaque année
00:51:57une personne
00:51:58physique ou morale
00:51:59qui lutte
00:52:00contre la criminalité financière.
00:52:02Giovanni Falcon
00:52:02étant ce juge italien
00:52:04qui a été assassiné
00:52:05par la mafia.
00:52:06Exactement.
00:52:06Exactement.
00:52:07Voilà.
00:52:07Alors c'est un livre
00:52:08qui est un petit peu épais
00:52:09mais vraiment
00:52:10qui est extraordinaire
00:52:11et je recommande
00:52:12à toutes celles
00:52:13et à tous ceux
00:52:13qui s'intéressent à la question
00:52:14de le lire.
00:52:16Oui, en fait,
00:52:16ça parle des guerres souterraines.
00:52:19Tout à fait.
00:52:20Les guerres souterraines
00:52:21qui sont à la fois économiques
00:52:23mais pas que.
00:52:24Parce qu'aujourd'hui,
00:52:25le but des grandes institutions
00:52:26mafieuses,
00:52:28c'est quoi ?
00:52:28C'est pas seulement
00:52:29de gagner de l'argent,
00:52:30c'est de gagner des territoires,
00:52:31c'est de gagner du pouvoir.
00:52:33Et donc,
00:52:33elles interagissent
00:52:35en fait avec les États,
00:52:36avec les institutions,
00:52:37financières pour s'emparer
00:52:38par exemple du pouvoir
00:52:39concernant les ressources minières,
00:52:41concernant les ressources énergétiques
00:52:43et tout ça
00:52:44dans un ensemble
00:52:45très vaste
00:52:46qui finalement
00:52:46est très difficile
00:52:47à démêler.
00:52:48Et il faudrait,
00:52:49pour revenir à ce qu'on disait
00:52:50tout à l'heure,
00:52:50que notre système judiciaire
00:52:52soit en mesure
00:52:53de contrer
00:52:54cette évolution.
00:52:55ce n'est pas le cas aujourd'hui.
00:52:56Ça, c'est une des questions
00:52:57d'adaptation aussi
00:52:58du système judiciaire.
00:52:59Merci beaucoup.
00:53:01Merci.
00:53:03Jacques,
00:53:04Jacques Georges.
00:53:05Alors,
00:53:05coup de gueule ou coup de cœur ?
00:53:06Je commence par un coup de gueule.
00:53:08Alors, je dois dire,
00:53:09comme à chaque fois,
00:53:10j'ai trop d'inspiration.
00:53:12Je suis étouffé
00:53:13par les coups de gueule
00:53:14et j'adore votre créativité.
00:53:15Du coup de gueule
00:53:15toutes les 4 secondes.
00:53:16Vous savez bien,
00:53:17ici,
00:53:18juste un petit côté cuisine,
00:53:22je demande toujours
00:53:22des coups de gueule
00:53:23et des coups de cœur.
00:53:24Et j'ai eu souvent
00:53:25des intervenants
00:53:26qui me disaient
00:53:26« Oui, le coup de gueule,
00:53:27je le trouve facilement. »
00:53:28Oui, mais j'ai dit
00:53:28« Attention,
00:53:29c'est pas assez. »
00:53:31Moi, je veux aussi
00:53:31des coups de cœur
00:53:32parce que c'est assez facile
00:53:34en fait de s'insurger
00:53:35et trouver des choses
00:53:37qui font mal.
00:53:37Mais moi,
00:53:37je voudrais aussi
00:53:38des choses qui vont bien,
00:53:40des choses qui font du bien,
00:53:41des choses qui nous font du...
00:53:43qui font plaisir.
00:53:44ou qui nous forment.
00:53:45Oui, mais les coups de gueule,
00:53:47c'est gros,
00:53:47les coups de cœur,
00:53:48c'est bien en général.
00:53:49C'est un exercice,
00:53:50c'est pour ça.
00:53:50C'est des consolations.
00:53:51Enfin, bon, bref.
00:53:52Donc, mon coup de gueule,
00:53:53il est un peu général.
00:53:55Aujourd'hui,
00:53:56moi, je regarde
00:53:57un petit peu
00:53:57le spectacle du monde
00:53:59et de la France
00:53:59et de l'Europe
00:54:00et ce qui vraiment me frappe,
00:54:02c'est l'apathie.
00:54:03C'est quand même
00:54:04absolument incroyable.
00:54:05Le peuple français
00:54:06qui est quand même
00:54:07un peuple de virils.
00:54:08Franchement,
00:54:09c'est un peuple guerrier.
00:54:10C'est un peuple
00:54:11qui a fait la fronde.
00:54:11C'est un peuple
00:54:12qui a fait
00:54:14la révolution française,
00:54:16qui a fait encore récemment
00:54:17l'épuration.
00:54:18Il faut voir comment ça s'est passé.
00:54:19Ce n'était pas tendre du tout.
00:54:21Aujourd'hui,
00:54:22il subit
00:54:23des contraintes
00:54:25permanentes,
00:54:26journalières,
00:54:26y compris dans le train
00:54:27tout à l'heure,
00:54:27pour moi.
00:54:29Des humiliations permanentes
00:54:31et personne ne moufte.
00:54:33Personne ne dit rien.
00:54:34Tout le monde a la trouille.
00:54:35C'est la trouille.
00:54:36C'est la terreur généralisée.
00:54:38Surtout,
00:54:38ne pas se distinguer.
00:54:40C'est passer dans l'ombre,
00:54:42surtout.
00:54:43Alors,
00:54:44je ne reconnais plus
00:54:44mon peuple français.
00:54:45Voilà,
00:54:45c'est tout.
00:54:46Et puis,
00:54:46je dirais même
00:54:47les Européens en général.
00:54:48Mais enfin,
00:54:48les Allemands,
00:54:49ils ont des raisons.
00:54:50On les a rééduqués.
00:54:51Mais nous,
00:54:51en principe,
00:54:52on n'avait pas été rééduqués.
00:54:53On avait gardé une virilité
00:54:55qu'on a complètement perdue.
00:54:57Mais pourquoi ?
00:54:58C'est un vrai sujet d'émission,
00:54:59ça, Jacques.
00:55:00Oui.
00:55:01Attendez,
00:55:02mais on va faire une émission.
00:55:04À la rentrée,
00:55:04on va avoir des devoirs
00:55:06puisqu'il va falloir
00:55:07réparer l'émission,
00:55:08rattraper l'émission
00:55:09sur l'écologie.
00:55:10Il va falloir
00:55:11qu'on aille regarder
00:55:12cette histoire d'apathie.
00:55:12Par exemple,
00:55:13ce n'est pas la fête
00:55:13de la musique,
00:55:14par exemple.
00:55:15Moi,
00:55:15j'étais en fleurs-les-bains.
00:55:18Franchement,
00:55:18c'est incroyable
00:55:19ce qu'on voit.
00:55:20Encore là-bas,
00:55:21c'est gentil.
00:55:22C'est gentillet,
00:55:22mais à Paris,
00:55:23vous avez vu ce que c'était
00:55:24après le lendemain
00:55:25de la fête de la musique ?
00:55:26Je n'étais pas là.
00:55:27Non,
00:55:27mais moi,
00:55:27je l'ai vu à la télé.
00:55:28Enfin,
00:55:28pas à la télé,
00:55:29j'ai vu sur YouTube.
00:55:31Non,
00:55:31mais c'était incroyable.
00:55:33Jacques,
00:55:34à la rentrée,
00:55:34on fait une émission là-dessus.
00:55:35Avec plaisir.
00:55:36Mais alors vraiment,
00:55:37comment je ne reconnais plus
00:55:38les Français ?
00:55:39Allez,
00:55:40coup de cœur maintenant
00:55:40parce que j'ai le réalisateur
00:55:42qui me hurle.
00:55:42Je n'ai plus de tympan.
00:55:43Coup de gueule.
00:55:44Alors moi,
00:55:44je me réfugie finalement.
00:55:47Je pourrais me réfugier
00:55:48à l'étranger,
00:55:48aller ailleurs,
00:55:49mais où ?
00:55:51Il faudrait que ça soit mieux.
00:55:52Ce n'est pas facile.
00:55:53Vous vous réfugiez
00:55:53dans la beauté,
00:55:54je sais ça.
00:55:55Voilà.
00:55:55Alors voilà.
00:55:55Je vais trouver tout à l'heure
00:55:57dans le métro,
00:55:57en arrivant juste avant.
00:55:59Je vais trouver cette phrase
00:56:00qui est un bouquin sur Nietzsche
00:56:02et les relations entre Nietzsche
00:56:04et sa sœur Elisabeth.
00:56:07Et il y a ceci.
00:56:08Ils rentrent tous les deux visites
00:56:09à Richard Wagner,
00:56:10à Tripchen.
00:56:11Tripchen,
00:56:12c'est une villa
00:56:14qui est située
00:56:15juste au nord,
00:56:16au-dessus du lac de Lucerne,
00:56:18que je connais assez bien
00:56:19parce que je suis en Suisse.
00:56:21Et voilà.
00:56:21Alors il découvre...
00:56:22Pour Friedrich
00:56:24et pour Wagner,
00:56:26l'âme humaine
00:56:27et l'univers en son entier
00:56:29ne pourront à tout jamais
00:56:30se justifier
00:56:31qu'en tant que phénomène
00:56:32purement
00:56:33et uniquement esthétique.
00:56:35Alors moi,
00:56:35j'ai lu ça tout à l'heure
00:56:36dans le métro.
00:56:37Je dis,
00:56:37je ne peux pas.
00:56:38Je ne peux pas.
00:56:38Je ne peux pas ne pas citer
00:56:39cette phrase.
00:56:41Le réfugié dans la beauté
00:56:43est comme quelque chose
00:56:44d'extraordinaire.
00:56:45Je crois que c'est ça.
00:56:46Moi,
00:56:46en tout cas,
00:56:47c'est mon réflexe.
00:56:48Donc je me réfugie
00:56:48dans Richard Strauss
00:56:50pour le passé.
00:56:51Et je me réfugie également
00:56:53si possible dans le présent.
00:56:54Je cite souvent
00:56:55le cas de Philippe Glass
00:56:56qui est pour moi
00:56:58le grand compositeur
00:57:00contemporain
00:57:01qui m'émeut profondément.
00:57:05Et puis...
00:57:06Einstein on the Beach ?
00:57:07Et puis comment ?
00:57:07Einstein on the Beach ?
00:57:08Einstein on the Beach,
00:57:09par exemple.
00:57:10Absolument.
00:57:10Ou Satyagra,
00:57:12ou Atten,
00:57:13ou Detta.
00:57:13Il a écrit tout,
00:57:15Philippe Glass.
00:57:15mais c'est profondément émouvant.
00:57:19Il parle au cœur.
00:57:20Ce n'est pas seulement
00:57:20une musique intelligente,
00:57:22c'est une musique qui parle au cœur.
00:57:23Et puis alors,
00:57:25il y a les films, etc.
00:57:27J'espère que vous avez vu
00:57:28tous la venue de l'avenir.
00:57:30Bon, ça console un peu.
00:57:31Bien sûr, ça console un peu.
00:57:32Ça fait un petit peu de bien
00:57:34quand ça passe.
00:57:35Je vais me permettre...
00:57:36Pour finir quand même,
00:57:37je répète ce que j'ai déjà dit
00:57:39une fois ici.
00:57:39Moi, j'ai découvert par hasard
00:57:40Solane.
00:57:41Et si on avait deux minutes,
00:57:42il faudrait terminer
00:57:43par une chanson de Solane.
00:57:45Solane,
00:57:46vous ne connaissez pas Solane,
00:57:47peut-être ?
00:57:47Non, non, non.
00:57:48Solane,
00:57:48S-O-L-A-2-N,
00:57:50c'est la fusée
00:57:52des derniers mois.
00:57:55C'est une jeune,
00:57:56elle doit avoir
00:57:57dans les 25 ans.
00:57:58C'est une descendante
00:57:59d'Arménien.
00:58:00Elle est jolie.
00:58:02Elle a de la personnalité.
00:58:04Et puis,
00:58:05elle a une voix.
00:58:06C'est Barbara.
00:58:07C'est la nouvelle Barbara.
00:58:08Solane,
00:58:08S-O-L-A-A.
00:58:09Solane.
00:58:10Alors,
00:58:10si on pouvait terminer
00:58:11par Solane...
00:58:11On ne va pas.
00:58:12Ça me console, moi, Solane.
00:58:13Parce que là,
00:58:14j'ai entendu
00:58:15le réalisateur
00:58:16a armé le fusil.
00:58:17J'ai entendu faire...
00:58:18Donc,
00:58:19ça ne rigole pas du tout.
00:58:21J'ai fini.
00:58:22Merci beaucoup.
00:58:23Vive la beauté.
00:58:24Alors,
00:58:24je vais,
00:58:25pour énerver le réel,
00:58:27il y a un type
00:58:28qui s'appelle
00:58:29Stig Dagerman,
00:58:30qui est suédois,
00:58:31je crois,
00:58:32qui a écrit un livre,
00:58:33un petit essai,
00:58:34qui s'appelle
00:58:34Notre besoin de consolation
00:58:36est impossible
00:58:37à rassasier.
00:58:38Ah, absolument.
00:58:39Ce titre-là,
00:58:41c'est tout un programme.
00:58:42Absolument.
00:58:43Notre besoin de consolation.
00:58:44Super.
00:58:45Alors maintenant,
00:58:45Hilaire,
00:58:46c'est votre premier coup de gueule,
00:58:47coup de cœur.
00:58:48Vous avez écouté
00:58:48vos copains.
00:58:51Oui.
00:58:51Alors,
00:58:51vous commencez par un coup de gueule
00:58:52ou un coup de cœur ?
00:58:53Je veux dire comme tous les autres.
00:58:54Je vais commencer par le coup de gueule.
00:58:56Allez-y.
00:58:57Vous gueulez sur quoi ?
00:58:58Je gueule sur l'affaire Boilem-Sensal.
00:59:01Je ne supporte plus
00:59:02notre chef de l'État,
00:59:05ne serait-ce que pour cette raison d'honneur.
00:59:07Voilà un citoyen français.
00:59:09Il est citoyen français.
00:59:10Je sais bien qu'il a la citoyenneté algérienne,
00:59:12mais il est citoyen français.
00:59:14Et là,
00:59:15il vient d'être maintenant recondamné.
00:59:17À cinq ans ou à six ans ?
00:59:18Cinq ans.
00:59:19Et on attend une grâce présidentielle
00:59:22de M. Téboune.
00:59:23C'est ça.
00:59:24Et notre chef de l'État
00:59:25n'a rien fait,
00:59:25n'a rien dit.
00:59:26Et son pitoyable ministre
00:59:29des Affaires étrangères,
00:59:30Barraud,
00:59:31pas plus.
00:59:31Quand il est allé là-bas en Algérie,
00:59:33il n'en a même pas parlé
00:59:34ou à peine une petite phrase.
00:59:36Tout ça pour ne pas choquer.
00:59:38Et nous avons là une affaire
00:59:40qui me paraît tout à fait caractéristique.
00:59:43Vous dites les Français
00:59:43ne répliquent pas non plus.
00:59:46Mais qu'est-ce que fait le chef de l'État ?
00:59:49N'oublions pas que
00:59:50trois jours après l'arrestation
00:59:52de sans salle,
00:59:54Macron faisait déposer
00:59:55par son représentant,
00:59:57c'est-à-dire l'ambassadeur de France,
01:00:00une gerbe de fleurs
01:00:02au monument du FLN.
01:00:05Il y a quelque chose
01:00:06de totalement scandaleux.
01:00:08Et qu'est-ce qu'a-t-elle
01:00:08fait Macron en 2016
01:00:10pour dire que la colonisation française
01:00:13en Algérie
01:00:13avait été un crime
01:00:15contre l'humanité ?
01:00:17Tous ceux qui ont connu
01:00:17l'Algérie française,
01:00:18dont moi.
01:00:19Mais Boilem sans salle,
01:00:20ce n'est pas Macron
01:00:20qui l'a fait mettre en prison.
01:00:21C'est totalement
01:00:22une responsabilité algérienne.
01:00:23Non, mais pratiquement,
01:00:24il donne son accord.
01:00:25Et vous savez qu'il y a...
01:00:26C'est honteux.
01:00:27Vous savez qu'il y a un journaliste
01:00:28qui vient,
01:00:28un journaliste sportif
01:00:30qui vient d'être condamné
01:00:31en Algérie
01:00:32à sept ans de prison
01:00:33parce qu'il est allé voir
01:00:35un responsable
01:00:36d'un club de foot
01:00:38qui se trouve être
01:00:39dans une forme d'opposition.
01:00:42J'ai peur de dire,
01:00:43c'est très approximatif.
01:00:45Les mots m'échappent.
01:00:46Mais un journaliste
01:00:48condamné...
01:00:49Glaze.
01:00:50Oui, Glaze.
01:00:50Exactement.
01:00:51C'est fou.
01:00:51Fou.
01:00:52C'est fou.
01:00:52Et la France ne fera rien.
01:00:54Bon.
01:00:55Et je pense que c'est ça
01:00:56le vrai problème.
01:00:57Ça, c'était votre coup de gueule
01:00:58et votre coup de cœur.
01:00:59Mon coup de cœur,
01:00:59c'est pour les maires de France
01:01:01et notamment...
01:01:02M-A-I-R-E-S.
01:01:03Oui, M-A-I-R-E-S.
01:01:05On pourrait le faire aussi
01:01:06pour les M-E-R-S.
01:01:08Mais là,
01:01:09parce que c'est eux
01:01:10qui entretiennent
01:01:11la véritable écologie.
01:01:13Et je crois qu'ils...
01:01:16Là, vous parlez
01:01:17des plus beaux villages de France.
01:01:19Je parle des plus beaux
01:01:20villages de France,
01:01:20mais je parle également
01:01:21parce qu'ils sont presque
01:01:22des villages en général.
01:01:25Et je sais de ce dont je parle
01:01:26puisque j'en connais beaucoup.
01:01:28Et ils font vraiment
01:01:29mais tout ce qu'ils peuvent.
01:01:31Et ils n'ont pas besoin
01:01:32d'écologues au-dessus d'eux
01:01:33pour leur imploser des lois
01:01:35et des trucs impossibles à gérer.
01:01:37Et ils font ce qu'ils peuvent
01:01:39pour sauver tout ce qu'il y a
01:01:40du patrimoine français.
01:01:41Et rien ne vaut
01:01:42un village de France.
01:01:44Et donc,
01:01:46merci à eux.
01:01:47Et pourvu qu'ils continuent
01:01:48parce qu'ils sont tellement écoeurés
01:01:49qu'il n'y aura pas
01:01:51beaucoup de candidats
01:01:51aux prochaines élections.
01:01:52Hilaire, je vous adore.
01:01:54Je vous adore.
01:01:55Je trouve que les mères
01:01:57sont des héros.
01:01:57Mais moi,
01:01:58je ne vous adore pas.
01:01:59Je me contente
01:02:00de vous aimer.
01:02:01Oui, c'est ça.
01:02:01Ma grand-mère me disait toujours...
01:02:03Ma grand-mère me disait toujours,
01:02:05en me regardant dans les yeux
01:02:06très sérieusement,
01:02:07mon fils me disait-elle...
01:02:09C'était ma grand-mère pourtant.
01:02:10On adore que Dieu.
01:02:12Je veux dire que ça ne rigolait pas.
01:02:12La crème au chocolat.
01:02:13Mais bon.
01:02:14Ou la mousse au chocolat.
01:02:16Allez.
01:02:19Merci beaucoup, messieurs.
01:02:20Alors, on n'a pas le droit.
01:02:22Alors, c'est des questions de droit.
01:02:24C'est compliqué.
01:02:26C'est comme ça.
01:02:27Mais avec cette pub,
01:02:28je vais y aller tout de suite.
01:02:30Allez, dans 15 jours.
01:02:32Ce sera la dernière émission
01:02:33de la saison
01:02:33avant celle de septembre.
01:02:35À très vite, donc.
01:02:36Au revoir.
01:02:36Sous-titrage Société Radio-Canada
01:02:38Sous-titrage Société Radio-Canada
01:02:38Sous-titrage Société Radio-Canada
01:02:39Sous-titrage Société Radio-Canada

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