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Canicule, censure, proportionnelle... Écoutez l'interview de la députée Rassemblement National du Pas-de-Calais et présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale.
Regardez L'invité RTL de 7h40 avec Thomas Sotto du 03 juillet 2025.
Regardez L'invité RTL de 7h40 avec Thomas Sotto du 03 juillet 2025.
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00:00RTL Matin
00:02Et tout de suite l'invité d'RTL Matin, Thomas, vous recevez aujourd'hui Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée Nationale.
00:09Bonjour et bienvenue sur RTL, Marine Le Pen.
00:11Bonjour.
00:11Est-ce que vous êtes prête à faire vos devoirs de vacances ?
00:14Oui.
00:14Oui, parce que visiblement...
00:15Je me suis avancée déjà.
00:16Bon, parce que François Bayrou veut vous faire bosser.
00:18Le Premier ministre devrait donc annoncer d'ici quelques jours une partie des 40 milliards d'économies à faire pour le budget de l'an prochain,
00:24en gros 25-30 milliards, et laisser au groupe parlementaire le soin de trouver le reste.
00:28Est-ce que ça vous convient comme méthode ?
00:29Oui, enfin, ça me convient, si on veut.
00:31Nous, on n'a aucune difficulté, puisqu'on a déjà travaillé, évidemment, sur un contre-budget.
00:35On l'avait déjà fait pour le présenter à M. Barnier, donc il n'a pas fondamentalement changé en quelques mois.
00:43Mais si les deux tiers de ce que propose M. Bayrou correspondent, en fait, à des lignes rouges pour nous,
00:51c'est-à-dire que si ce sont des hausses massives d'impôts, ça n'ira pas, vous comprenez bien.
00:57On a quand même l'impression, quand on entend vos lieutenants sur les plateaux,
01:00que quoi qu'il annonce, le sort de François Bayrou est déjà scellé,
01:02que vous ferez chuter le Premier ministre et son gouvernement sur le budget, que c'est plié.
01:06C'est-à-dire que c'est plié ? Non, ce n'est pas vrai, ce n'est pas plié.
01:10Mais il faut être honnête, nous n'avons pas une confiance absolue dans la capacité de François Bayrou
01:14à s'opposer au macronisme qu'il a accompagné durant huit ans
01:19et donc à rompre avec l'idée qu'il faut toujours taper sur les Français,
01:24toujours taper sur les mêmes, pour résoudre les difficultés que le macronisme a créées.
01:30Mais un deal, je te propose la proportionnelle, et en échange tu ne me fais pas tomber sur le budget,
01:34c'est envisageable ?
01:35Non, ça ne marche pas, ça.
01:36Ça ne marchera pas ?
01:36Non, non, ça ne marche pas.
01:37Ça ne marche pas parce qu'avec nous, si vous voulez, ça n'est pas notre intérêt qui prime,
01:40c'est l'intérêt des Français.
01:42Donc, d'abord, la proportionnelle, certes, est un moyen de faire fonctionner mieux la démocratie,
01:49mais ça ne suffira pas.
01:51Il le sait d'ailleurs, François Bayrou, nous lui avons dit, il n'y a aucune difficulté là-dessus.
01:55Bon, allons dans le fond des propositions des uns et des autres.
01:58Donc hier, la ministre des Comptes publics, Amélie de Manchalin, s'est dit favorable à une année de pause
02:03sur certaines dépenses publiques.
02:04Alors, ça peut vouloir dire geler peut-être les retraites, les prestations sociales
02:07ou le barème de l'impôt sur le revenu.
02:09Vous évoquiez les lignes rouges à l'instant.
02:11Est-ce que ça, ça fait partie de vos lignes rouges ?
02:13Non, mais le problème, c'est que c'est de la non-politique, quoi.
02:16Pardon.
02:17On s'arrête de respirer et on considère que c'est faire de la politique.
02:21Il y a des décisions à prendre.
02:22Faire de la politique, c'est prendre des décisions.
02:25Or, ils viennent nous dire, ce qu'on va faire, on va faire une année blanche,
02:27c'est-à-dire qu'on va prendre zéro décision.
02:29Non, c'est-à-dire qu'on ne revalorise pas en fonction de l'inflation.
02:31Comme ça, on économise des sous.
02:33Oui, mais d'accord, vous voyez bien que ce n'est pas du tout au niveau.
02:36On attend une baisse massive du train de vie de l'État.
02:40On attend la détermination des dépenses qu'on considère comme toxiques
02:45et des dépenses pour lesquelles les Français ne sont plus d'accord.
02:49Vous comprenez ?
02:49Il y a un problème de consentement à la dépense dans notre pays.
02:53Les Français, ce n'est pas tant qu'il y a un problème de consentement à l'impôt,
02:56c'est qu'il y a un problème de consentement à la dépense.
02:58Ils ne sont plus d'accord avec la manière dont l'État dépense l'argent.
03:02Donc, c'est là qu'il faut porter le fer.
03:07Typiquement, je vais vous donner un exemple,
03:08la contribution à l'Union Européenne augmente pour l'année prochaine
03:12de 7 milliards, 7 milliards d'augmentation et 3 milliards l'année suivante.
03:17Ça, je pense que les Français ne sont pas d'accord avec cela.
03:20Alors, s'il s'agit d'année blanche,
03:22commençons par décider d'une année blanche
03:24pour la contribution à l'Union Européenne.
03:26Ça nous fera déjà gagner 10 milliards en l'espace de 2 ans.
03:29Vous savez que ce n'est pas aussi simple que ça ?
03:30Ça veut dire qu'on déchire le contrat avec l'Union Européenne ?
03:32Non, on ne déchire pas le contrat avec l'Union Européenne.
03:34Nous sommes le seul pays à ne pas avoir eu de rabais.
03:36Je suis désolé, mais si on est aussi nuls dans la négociation,
03:40à ce moment-là, il faut aller planter des fraises
03:41et arrêter de vouloir diriger un pays.
03:43Yael Broun-Pivet, la présidente de l'Assemblée,
03:45estime qu'on ne peut pas exclure d'emblée toute hausse d'impôt.
03:49C'est normal. Elle est socialiste.
03:52Bon, par conséquent, chasser le naturel, il revient au galop.
03:55Les socialistes, à chaque fois que vous avez un problème,
03:57eh bien, ils y répondent par l'impôt.
03:59C'est inadmissible, c'est insupportable.
04:01Et encore une fois, on voit bien qu'on a atteint un niveau
04:03où les Français ne peuvent plus.
04:06C'est même plus qu'ils n'acceptent plus.
04:08C'est qu'ils ne peuvent plus.
04:09Ça, c'est une ligne rouge.
04:10La moindre hausse d'impôt, ça sera une ligne rouge.
04:11Nous avons le taux d'imposition le plus important du monde.
04:15Je pense, là, maintenant, on a vraiment le record du monde.
04:18Donc, il faut arrêter avec cela.
04:19Il faut changer radicalement de manière de penser.
04:22Il y a des dépenses sur lesquelles on peut faire
04:24des économies qui sont des économies importantes.
04:27Sur le train de vie de l'État, c'est combien ?
04:28Parce que là, on a 7 milliards avec l'Union Européenne.
04:30Le train de vie de l'État, c'est combien ?
04:31Non, mais ce n'est pas le sujet.
04:32Le sujet, c'est que...
04:33Non, mais le sujet, c'est l'addition qu'il faut faire.
04:35Non, mais moi, je vais vous donner tout de suite.
04:37Les agences, vous voyez, par exemple,
04:39les agences d'État qui se sont multipliées.
04:41On a 1 200, les structures diverses et variées
04:43qui, pour beaucoup, ne servent à rien,
04:45qui pourraient être réinternalisées.
04:47C'est déjà 4 milliards tout de suite que l'on pourrait...
04:50Là, pour ça.
04:51Dans le budget, là.
04:52Dans le budget que l'on pourrait économiser.
04:55La contribution de l'Union Européenne, je vous l'ai dit.
04:57La lutte contre la fraude, qui a commencé un peu,
05:00mais qui, objectivement, n'est pas menée
05:02telle qu'elle devrait être menée.
05:03Et puis, tiens, puisqu'on parle d'énergie...
05:05Regardez le rachat.
05:06Le rachat de l'énergie intermittente pour 2025.
05:10J'ai regardé, dans le PLF 2025, 6 milliards.
05:12Vous voyez, voilà.
05:13Une économie qu'on pourrait faire tout de suite.
05:15Vous avez cité la lutte contre la fraude.
05:16Vous savez bien que ça, ça ne se fait pas
05:17pour le mois d'octobre, là.
05:20Ça peut se faire assez rapidement, si, si.
05:22Pour le budget de l'année prochaine ?
05:23Oui, oui.
05:23Vous êtes optimiste ?
05:24Oui, oui.
05:24Non, non, je suis optimiste,
05:26mais j'ai des raisons de l'être.
05:26Parce que, vous voyez, ça fait des mois et des mois,
05:29enfin, même des années,
05:30qu'on parle de la carte vitale biométrique.
05:32Rien que le fait de mettre en œuvre
05:34la carte vitale biométrique
05:35permettrait, de manière quasi automatique,
05:37de faire tomber toute une série de fraudes
05:39qui sont effectuées à travers elle.
05:41Bon, s'il y a censure cet automne sur le budget,
05:43est-ce qu'il faudra, est-ce que vous souhaitez
05:45qu'il y ait dissolution derrière ?
05:48Je n'ai pas à souhaiter ou pas souhaiter.
05:50Moi, à chaque fois qu'on vient aux élections,
05:52ça me va, pour le coup.
05:53Après les européennes, vous souhaitiez la dissolution.
05:55Vous étiez les seuls à l'appeler de vos voeux.
05:56Non, mais moi, pour le coup, si vous voulez,
05:58à chaque fois que l'on va demander son avis
06:00au peuple français,
06:01je ne peux qu'applaudir dès demain.
06:04Donc, je ne sais pas s'il y aura ou non une dissolution.
06:06Nous nous y préparons,
06:07parce qu'à partir du moment où elle est possible,
06:09et elle est possible à compter du 7 juillet,
06:11eh bien, nous nous préparons à cette dissolution.
06:14Mais compte tenu du très faible bénéfice
06:16que le président de la République pourrait en tirer,
06:19ça m'étonnerait qu'il fasse ce choix.
06:21Même si vous, ça ne vous arrangerait pas, pour le coup ?
06:23Pourquoi ?
06:23L'éligibilité, l'exécution ?
06:24Ce n'est pas grave.
06:26Très honnêtement, il y aura des députés,
06:28du RN, beaucoup plus nombreux.
06:30Peut-être, d'ailleurs, gagnerons-nous
06:31cette fameuse majorité absolue que nous visons.
06:35Que j'y sois ou que je n'y sois pas,
06:37l'intérêt des Français, c'est que ça arrive.
06:39Est-ce que vous avez prévu d'aller prendre un thé
06:41avec Nicolas Sarkozy, vous aussi ?
06:43Non, ce n'est pas dans mon agenda.
06:44Non ? Parce que vous avez vu qu'avant-hier,
06:46Jordan Bardella a passé une heure en tête-à-tête
06:47avec l'ancien chef de l'État.
06:49C'était une bonne idée ou c'est une faute politique
06:50d'aller faire des courbettes à Nicolas Sarkozy ?
06:52Non, mais d'abord, je suis désolé,
06:54mais la manière dont vous présentez ça
06:55est une manière très désagréable.
06:57Nicolas Sarkozy est un ancien président de la République.
07:00Que Jordan Bardella, qui est le président
07:02du Premier Parti de France,
07:03rencontre un ancien président de la République,
07:05je trouve que ça n'a rien de critiquable
07:07ou de condamnable, en l'occurrence.
07:09Il pourrait d'ailleurs aller en voir d'autres.
07:11Mais c'est un opposant politique ou pas ?
07:12Nous, on a M. Hollande en permanence
07:14à l'Assemblée nationale.
07:15On se voit régulièrement et on ne se parle pas beaucoup.
07:19C'est un opposant politique pour vous ou pas, Nicolas Sarkozy ?
07:21Ou c'est un probable allié ou un possible allié pour la suite ?
07:23Il a été le patron d'un mouvement politique
07:27qui est un adversaire politique, bien entendu.
07:30Et qui reste d'ailleurs aujourd'hui un adversaire politique
07:32parce que les décisions qui sont prises par LR aujourd'hui
07:34sont des décisions qui nuisent aux Français.
07:36Il faut quand même qu'ils en soient conscients.
07:38C'est le cas notamment dans le domaine de l'énergie
07:40puisque au Sénat, les LR viennent de faire tomber
07:43le moratoire sur les éoliennes.
07:45viennent de faire tomber
07:47la réouverture de Fessenheim.
07:49On va parler d'écologie dans un instant.
07:50Mais est-ce que vous y seriez allé, vous, voir Nicolas Sarkozy ?
07:53Mais si j'avais été convié à voir Nicolas Sarkozy,
07:55j'y serais allé parce que je réponds toujours positivement
07:57aux invitations de mes adversaires politiques
07:59qui me sont faites.
08:00Le petit candidat des gros, le monsieur plus de l'immigration,
08:02le promoteur d'une immigration massive,
08:04d'un laxisme total, d'un communautarisme ravageur,
08:06d'un effondrement...
08:07M. Soto, coucou !
08:09Il n'est plus en politique.
08:11Il ne fait plus de politique.
08:12Donc il est un ancien président de la République aujourd'hui.
08:15Mais je ne change pas d'avis sur la politique
08:17qui a été menée par Nicolas Sarkozy
08:19que je considère comme parfaitement délétère
08:23sur maintes sujets.
08:25Sur la Légion d'honneur qui a été retirée à Nicolas Sarkozy,
08:27vous êtes d'accord avec Jordan Bardella
08:28qui trouvait ça choquant ou pas ?
08:29Pardon, mais je sais que ça vous passionne, ces sujets-là.
08:33C'est gna gna gna.
08:35Est-ce que vous pouvez commenter le commentaire ?
08:38Moi, ça ne m'intéresse pas.
08:39Ce n'est pas le commentaire.
08:40J'en ai parlé là, à votre place.
08:42Je suis choqué.
08:43Nicolas Sarkozy l'entend.
08:44Il dit, viens me voir.
08:45Ça ne m'intéresse pas.
08:46Ce qui est sûr, c'est que Nicolas Sarkozy
08:48a été président de la République.
08:49À ce titre, il a la Légion d'honneur
08:52au titre du mandat qui a été le sien
08:55et qui lui a été donné par les Français.
08:58Et par conséquent, on ne peut pas lui retirer
09:01d'avoir été président de la République.
09:03Ça, en revanche.
09:04Il y a une question qui n'est pas du tout gna gna gna.
09:05Ça concerne les otages français détenus en Iran.
09:09Cécile Collère et Jacques Paris.
09:11On a appris hier soir qu'ils étaient désormais inculpés.
09:15Inculpés pour des motifs très graves
09:17et notamment d'espionnage au profit d'Israël.
09:19Ils risquent la peine de mort.
09:20Que faut-il faire pour les sortir de là ?
09:22Il faut agir sur le plan diplomatique
09:26avec une très grande fermeté à l'égard de l'Iran
09:29pour les sortir de cette situation.
09:30On voit bien que ces accusations sont des accusations absurdes
09:32qui ont évolué d'ailleurs au fil du temps.
09:34Parce qu'au départ, ils étaient accusés
09:36d'avoir espionné au bénéfice de la France.
09:39Et puis l'actualité est dans, aujourd'hui,
09:41c'est au bénéfice du Mossad.
09:43Tout ceci n'a absolument aucun sens.
09:45Ce qui est sûr, c'est qu'ils risquent la peine de mort
09:49et que par conséquent, il faut que notre diplomatie
09:52mette tout son poids dans la balance
09:54pour pouvoir obtenir leur libération.
09:56On voit que ça ne fonctionne pas en Iran,
09:57ça ne fonctionne pas non plus en Algérie
09:58avec Boilem Sansal.
09:59Qu'est-ce qu'il faut faire de plus ou de différent ?
10:01Non mais d'abord, pardon,
10:02mais dans l'affaire Boilem Sansal,
10:05on voit bien qu'il est également un otage.
10:07On est tous bien conscients de ça.
10:09En réalité, il est l'otage du gouvernement algérien.
10:12On a beaucoup parlé,
10:14mais on n'a strictement rien fait.
10:16Il devait y avoir une réponse graduée
10:17de la part du gouvernement.
10:19Pour l'instant, la réponse graduée,
10:20elle est de la part de l'Algérie,
10:21qui, chaque jour, en réalité,
10:24mène contre la France
10:25une guerre plus dure,
10:27plus absurde, plus injuste
10:30et plus scandaleuse.
10:32Ce serait quoi votre réponse graduée ?
10:33Moi, je ne serais pas graduée, ma réponse.
10:35Ce serait quoi ?
10:36Ma réponse, c'est la suppression totale
10:38de l'ensemble des visas,
10:40y compris pour les dirigeants algériens.
10:42Ce serait l'absence totale
10:44de renouvellement des visas.
10:46On a plus renouvelé de visas
10:47sous M. Retailleau.
10:49Là, on a plus renouvelé de visas
10:51d'Algériens en France
10:53que l'année précédente.
10:54Si c'est ça, la réponse graduée,
10:55pardon, mais ça ne va pas.
10:56C'est Emmanuel Macron de prendre la main.
10:58Je supprimerai l'ensemble
11:00des transferts d'argent
11:03qui sont effectués vers l'Algérie,
11:06que ce soit au titre
11:07de la solidarité,
11:09de l'aide internationale,
11:10ou que ce soit à titre privé,
11:12c'est-à-dire que les gens algériens
11:13qui travaillent en France
11:14ne pourraient plus renvoyer de l'argent
11:16dans leur pays d'origine,
11:18etc.
11:19C'est-à-dire que je taperai du poing sur la table
11:21parce que ce qui se passe
11:22avec Bolem Sansal,
11:23c'est une honte absolue.
11:25Je veux dire,
11:25ils vont pousser cet homme
11:29à la mort.
11:30Il est cancéreux,
11:31il a 75 ans,
11:33il est détenu
11:34de manière absolument honteuse
11:37en violation de toutes les règles.
11:40Alors, je sais qu'il y a une partie
11:41de la classe politique
11:42qui n'a pas l'air de s'en émouvoir
11:43puisque l'extrême-gauche
11:44a refusé de voter les résolutions
11:47pour demander sa libération,
11:49mais je pense que le gouvernement français
11:50n'est pas à la hauteur sur ce dossier.
11:51C'est Emmanuel Macron d'intervenir,
11:53maintenant ?
11:54Oui, ça pourrait.
11:56Ça pourrait,
11:56puisqu'il semble avoir
11:57de très bonnes relations
11:58avec M. Théboune,
11:59il se tape dans le dos.
12:00C'est un homme de confiance,
12:01nous dit le président de la République
12:02et M. Barraud.
12:04Je n'ai pas la même opinion qu'eux.
12:06Marine Le Pen,
12:07le journal Le Monde
12:07a publié à 7h ce matin
12:08une enquête
12:09dans laquelle il prétend
12:10que le RN et ses alliés
12:11du groupe Identité et Démocratie
12:12au Parlement européen,
12:13celui auquel vous appartenez,
12:15auraient utilisé illégalement
12:164,3 millions d'euros
12:17de crédits de fonctionnement
12:18entre 2019 et 2024.
12:20Ce serait donc une nouvelle affaire
12:21de détournement présumé
12:22d'argent public.
12:23Une partie de cette somme
12:24aurait...
12:24Non, n'utilisez pas des termes
12:26comme ça.
12:27Je relate ce qui est publié
12:28par Le Monde
12:29et je dis que c'est une affaire présumée.
12:31Je ne sais pas si Le Monde...
12:32Je n'ai pas lu Le Monde
12:32mais je ne sais pas
12:33si Le Monde utilise des termes
12:35qui sont des termes
12:36de nature pénale.
12:37Mais en l'occurrence,
12:38il y a un fonctionnement
12:40administratif
12:41avec le Parlement européen.
12:43Je ne sais pas ce qu'il en est.
12:44Je n'ai pas regardé ce dossier.
12:46Je n'avais pas la présidence
12:47de ce groupe.
12:48Vous n'étiez pas député européen
12:49à ce moment-là.
12:50Je n'étais pas secrétaire général
12:51de ce groupe.
12:52Donc on va regarder ce dossier.
12:53Il peut y avoir des désaccords
12:54d'ailleurs administratifs
12:56avec le Parlement européen.
12:58On va essayer,
12:59encore une fois,
12:59de les résoudre.
13:01Ça vous inquiète ou pas ?
13:03Ou vous êtes sereine ?
13:03J'ai bien conscience
13:05quand même que le Parlement européen
13:06nous cherche des noises
13:08matin, midi et soir
13:09et en toutes circonstances.
13:10Ce que je note,
13:11c'est que normalement,
13:12tous les ans,
13:12il y a un contrôle
13:13du Parlement européen
13:14et que tout d'un coup,
13:15là, il n'y a plus de contrôle
13:15pendant cinq ans
13:16et au bout de cinq ans,
13:17on vient vous dire
13:18« Oh mon Dieu, c'est horrible ! »
13:20Nous avons des désaccords
13:21sur la manière
13:22dont les contrats
13:23ont été passés
13:25ou pas passés.
13:26Enfin, voilà.
13:26Donc, je pars du principe
13:29que le Parlement européen,
13:30qui est un organe politique,
13:32mène à l'égard
13:33de son opposition
13:34une guerre de tranchées
13:36et ce, depuis de nombreuses années.
13:38Merci Marine Le Pen
13:39d'être venue ce matin.
13:40Soit-elle restée avec nous
13:41dans un instant ?
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