- il y a 5 mois
À l'approche de l'élection présidentielle, plusieurs cadres des partis de gauche se sont réunis à Bagneux (Hauts-de-Seine) pour présenter le "Front populaire 2027", ce mercredi 2 juillet.
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00:00Ce qu'on fait là, finalement on leur doit. C'est pour eux qu'on le fait.
00:04Moi, vous savez, je pense comme toutes et tous, je passe beaucoup de temps en ce moment à faire le tour de France, etc.
00:09Et ça remonte tout le temps. Dès que j'ai la veste verte, les gens m'arrêtent.
00:13Ils croient que c'est une forme de permanence électorale ouverte.
00:16Et donc je me fais arrêter dans le bus, dans le métro, dans la rue, où les gens nous regardent en disant
00:20« Vous là, vous, on ne va pas vous lâcher, on vous regarde, on compte sur vous, aidez-nous. »
00:26C'est tout le temps. Alors des fois c'est signe de l'encouragement.
00:29Des fois c'est sous le signe de l'anxiété. Beaucoup aussi.
00:32Et donc c'est très attendu ce qu'on a fait aujourd'hui.
00:35Et je suis ravie qu'on ait pu le faire. Je pense qu'en créant ce Front populaire 2027,
00:41qui ne fait que commencer, on rallume la lumière au bout du tunnel.
00:44Parce que je pense que beaucoup de nos électeurs se sentent vraiment dans un tunnel en ce moment.
00:47C'est pas juste pour battre le RN. Évidemment que c'est ça qu'on va faire.
00:51Mais c'est aussi pour gagner nous. Pour changer la vie vraiment.
00:54Pour leur offrir de la justice. Ça je pense que c'est important de le rappeler aussi.
01:00Les écologistes prendront leur part avec enthousiasme dans ce processus.
01:03C'est pas juste leur secrétaire national qui vous le dit.
01:06C'est ce que nous avons massivement voté lors du congrès qui s'est terminé au printemps.
01:10C'est ce que notre Conseil fédéral a réaffirmé encore il y a 15 jours.
01:13C'est quelque chose qui pour nous est très important.
01:15Et on mettra toutes nos forces dans cette bataille.
01:17Et dans l'union qui doit continuer.
01:19Et évidemment nous présenterons, ça a été décidé aussi par notre Conseil fédéral, une candidature dans le cadre de ce processus qui s'ouvre.
01:27Mais le sujet de savoir qui, quand, comment finalement, c'est pas ça le sujet qui se présente maintenant.
01:33Le sujet important aujourd'hui c'est le projet.
01:36Et le sujet aussi c'est comment on vous donne la parole.
01:38Comment vous pourrez être associés.
01:40Comment vous pourrez trouver votre place dans le processus que tout le monde aujourd'hui a souhaité.
01:44très ouvert, très inclusif.
01:46Et j'insiste là-dessus, ça tient en cœur des écologistes.
01:48Et je pense que c'était le cas de tout le monde aussi aujourd'hui.
01:51Une primaire qui s'inscrit vraiment sur les territoires.
01:53Où chacun, où qu'il habite, quel que soit son chemin, puisse participer, contribuer.
01:57Que ce n'est pas une primaire où quelque part les initiés savent comment on fait.
02:00Et puis les autres, ils cherchent la porte d'entrée.
02:02Donc ça c'est quelque chose qui nous tient en cœur et qui a été plutôt consensuel aussi aujourd'hui.
02:06Et puis finalement vous dire que ceux qui sont là aujourd'hui, et je les en remercie,
02:09et nos partenaires sont fidèles à la promesse de cet été.
02:11C'est-à-dire au fait qu'il faille continuer dans l'unité, mais aussi sur un projet de rupture.
02:17Quand je dis changer la vie, vraiment, le vraiment est important.
02:20Et donc c'est quelque chose que l'on souligne et qui devra guider le travail programmatique.
02:26Je précise aussi, parce que vous avez vu qu'il y avait des absents aujourd'hui, ça ne nous a pas échappé,
02:31que les écologistes n'ont que des amis à gauche.
02:33Même quand ils ronchonnent, même quand ils ne sont pas contents.
02:35Nous n'avons que des amis à gauche.
02:37Et qu'on regrette que certains n'aient pas voulu venir, mais qu'on fera tout ce qu'on peut pour qu'ils soient au rendez-vous des réunions suivantes,
02:43parce qu'on n'a pas le choix, parce que ce n'est pas le moment de jouer au jeu des sept différences,
02:46parce que ce n'est pas le moment de couper les cheveux en quatre.
02:48Et ça, on y tient aussi vraiment.
02:50Après, on ne peut obliger personne, on ne peut forcer personne.
02:53Et c'est très bien comme ça.
02:53Mais on est là, non pas pour les persuader, mais pour les convaincre que c'est important.
02:57Et on mettra beaucoup d'énergie là-dessus aussi.
03:00Et puis, vous l'avez compris, l'objectif, et je pense que tout le monde sera d'accord là-dessus aussi,
03:03c'est de trouver une candidature à la fin de ce processus,
03:06qui soit en capacité de rassembler la gauche et les écologistes.
03:09C'est-à-dire qu'évidemment, on souhaite tous être au deuxième tour.
03:12C'est très important pour tout le monde.
03:14Mais une élection, ce n'est pas se réjouir d'être peut-être au deuxième tour.
03:16La candidature que l'on va désigner devrait être quelqu'un en capacité de fédérer
03:20pour gagner ce deuxième tour.
03:22Et c'est bien ça qui nous occupe aussi, ça guide notre objectif.
03:25Voilà, je vous remercie et je laisse la parole, si je ne me trompe pas, à François.
03:32Un grand merci d'abord à la municipalité de Bagneux pour nous accueillir.
03:37Et un grand merci à Lucie Casté d'avoir initié cette réunion
03:40et de servir entre nous de trait d'union.
03:43Il y a un an, au moment de la dissolution,
03:45on lançait Front Populaire et on disait au parti
03:48« Soyez unis, arrêtez vos conneries ».
03:50Et j'ai le sentiment qu'aujourd'hui, ici, ce Front Populaire vit.
03:54Il vit parce qu'aujourd'hui, nous avons acté à la fois
03:58que nous aurons un programme commun et que nous aurons un candidat commun.
04:03Ce n'est pas rien.
04:04Ce n'est pas rien pour desserrer l'étau
04:07entre l'extrême droite et l'extrême argent.
04:10Ce n'est pas rien pour rouvrir un chemin d'espoir et de victoire.
04:15Deux victoires, à la fin, c'est nous qu'on va gagner,
04:18c'est mon slogan, mais c'est les Français qui doivent gagner.
04:21Des Français qui traversent des moments durs.
04:23C'est au moins un tiers des Français qui, aujourd'hui,
04:25ont des difficultés à se loger, se nourrir, se déplacer.
04:30Et c'est à ces questions-là qu'on doit répondre dans les mois à venir.
04:34Et avec un programme, un projet, mais avec aussi une campagne
04:39à mener ensemble à la rentrée pour un plan de redressement
04:42parce que ce qui est douloureux pour les gens,
04:44c'est non seulement sur le plan de matériel ce qu'ils vivent,
04:47mais ce qu'ils voient d'affaissement, d'abaissement quotidien de notre pays.
04:51Et donc, on compte bien œuvrer ensemble à tout ça
04:55pour qu'à la fin, c'est nous qu'on va gagner.
04:57Merci à vous.
05:02Bonjour à toutes et tous.
05:04Un grand merci, moi aussi, à Lucie Casté pour son engagement,
05:08pour son travail continu au service de l'Union
05:11et pour avoir organisé cette journée qui a été très riche
05:14et qui a commencé d'ailleurs par une rencontre,
05:18des discussions avec le monde du travail,
05:21le monde de la culture, des collectifs associatifs.
05:24Et c'est aussi cet ancrage que nous avons envie de faire vivre,
05:28cette façon de travailler avec ce qui est vivant,
05:32ce qui est en mouvement et ceux et celles qui savent aussi
05:35apporter les réponses aux souffrances et aux espoirs
05:39des Françaises et des Français.
05:40Alors, vous aurez noté qu'aujourd'hui, c'est la canicule
05:44et c'est précisément un jour de canicule qui incarne,
05:49qui matérialise l'urgence climatique
05:51que nous faisons ici, à Bagneux, ce 2 avril,
05:54le serment que nous aurons une démarche commune
05:58pour un programme de nous toutes et tous.
06:02Dans notre diversité, nous voulons un programme commun
06:05et nous aurons un processus de désignation
06:07d'une candidature commune.
06:10C'est un moment historique, sans doute intournant, d'ailleurs,
06:14puisque l'année dernière, un espoir s'est levé
06:17avec 9 millions de personnes, de Françaises et de Français,
06:21qui ont porté leur suffrage sur le nouveau Front populaire
06:24et que cet espoir a été déçu.
06:27Or, un an après, il est important que nous prenions la mesure
06:31de la situation politique et à la fois du risque
06:34que représente l'extrême droite dans un moment
06:37de trumpisation de la société, et de l'autre côté,
06:40un gouvernement qui continue à taper, taper, taper, taper, taper.
06:44Parce que si nous sommes ensemble assemblés,
06:47c'est pour ouvrir l'espoir d'un changement
06:50pour celles et ceux sur lesquels va s'abattre
06:53les 40 milliards de budget en moins que Bayrou veut aller chercher
06:57dans la dépense publique, se battre aussi contre
07:00les licenciements en chaîne que nous avons dans l'industrie,
07:04dans le textile et ailleurs, pour se battre pour toutes celles
07:07et ceux qui n'ont pas le reste à vivre,
07:10pour permettre tout simplement de vivre dans la dignité.
07:12Et je pense que si on est d'abord arrimés à elles et à eux,
07:17à ces Françaises et ces Français qui ont besoin de nous,
07:20alors on sait que l'union est indispensable.
07:22Et c'est pourquoi, avec mes camarades de l'après,
07:25on se réjouit tout particulièrement,
07:27parce que nous nous sommes créés sur cet objectif,
07:29autour de cet objectif, et donc aujourd'hui,
07:32de le voir matérialisé par ce rassemblement
07:35nous met en joie.
07:36Mais je veux juste terminer en m'adressant aux absents.
07:39D'ailleurs, beaucoup d'entre vous,
07:42puisque vous êtes des journalistes,
07:43vous passez votre temps à commenter les absents.
07:46C'est pas mal de se rendre compte du déjà-là,
07:48du rassemblement.
07:49C'est pas rien ce qui se passe aujourd'hui.
07:51Et ça correspond à une attente.
07:53Il y a un sondage qui est tombé,
07:54qui a été publié par Regards,
07:55et qui indique que 8 électeurs,
07:588 Français qui se disent de gauche sur 10,
08:01veulent le rassemblement à gauche,
08:02veulent l'union.
08:03Donc on n'est pas à la marge du peuple de gauche,
08:06on est au cœur du peuple de gauche.
08:08Et donc je veux non seulement dire aux absents
08:10que la porte est ouverte,
08:12tous les absents à gauche,
08:14et je veux aussi envoyer le message
08:16que cette affaire,
08:17c'est pas simplement une affaire des partis politiques.
08:20C'est avant tout une affaire de mobilisation citoyenne,
08:22de mobilisation syndicale,
08:24de mobilisation associative,
08:26de toutes celles et ceux qui ont permis
08:27au nouveau Front populaire de déjouer les pronostics.
08:30Eh bien je pense que là,
08:32l'esprit de défaite,
08:32on est en train de le combattre,
08:34on pose un acte,
08:35et maintenant on a besoin que ce rassemblement
08:36y crée une dynamique populaire
08:38pour déjouer le scénario de la reconstitution
08:41des deux gauches,
08:42qui nous amène non seulement dans l'impasse,
08:44mais dans la défaite.
08:45Nous n'avons pas le droit de la défaite,
08:46et nous n'avons pas le temps,
08:47je l'ai dit sur la canicule et le climat,
08:49mais c'est vrai aussi sur les urgences sociales,
08:51nous n'avons absolument pas le temps de la défaite.
08:53C'est pourquoi nous enclenchons
08:55le seul processus qui peut nous amener à la victoire.
09:00Bien, écoutez,
09:04si avec Génération nous sommes venus aujourd'hui
09:06à l'invitation de Lucie Casté,
09:08que je veux sincèrement remercier,
09:09pas simplement pour cette journée,
09:10mais pour la mission qu'elle a acceptée de jouer,
09:13pour le rôle qu'elle a rempli depuis juillet dernier,
09:16c'est parce qu'il y a un an,
09:19nous nous sommes réveillés comme des millions de Français,
09:21on était dans l'entre-deux-tours
09:21des élections législatives,
09:22avec la trouille au ventre.
09:24La trouille au ventre de voir notre pays
09:25basculer à l'extrême droite,
09:26de voir pour des millions d'entre nous
09:28le poison de la haine,
09:30du racisme,
09:31de la division s'instiller partout,
09:33dans nos entreprises,
09:34dans nos villages,
09:34dans nos quartiers,
09:35de voir finalement ce en quoi nous croyons
09:37notre démocratie vacillée.
09:39Et puis il y a eu un sursaut considérable,
09:41un de ces élans démocratiques républicains
09:43comme il y en a eu peu dans notre histoire.
09:45Des millions de Françaises et de Français
09:46se sont mobilisés,
09:47sont allés aux urnes,
09:49à la fois par peur de l'extrême droite,
09:51mais aussi, je le crois,
09:52parce qu'ils ont cru
09:52dans la proposition radicale
09:54que nous formulions pour transformer notre société,
09:57pour réparer dix années
09:58de casse sociale et démocratique
10:00du macronisme
10:01et pour engager enfin,
10:03Clémentine vient d'en parler,
10:03la transition écologique indispensable.
10:06C'est avec cet esprit-là
10:07que nous devons aujourd'hui
10:08faire preuve d'unité et de responsabilité.
10:10Et l'unité et la responsabilité,
10:12nous la devons pas simplement à nous-mêmes,
10:15pas simplement à nos formations politiques,
10:16nous la devons aujourd'hui
10:17aux salariés d'ArcelorMittal
10:19qui se battent pour préserver leurs emplois.
10:21Nous la devons à ses parents
10:22qui cherchent désespérément un pédiatre
10:23pour faire soigner leurs enfants.
10:25Nous la devons aux enseignantes
10:26et aux enseignants
10:27qui ont assumé ces derniers jours
10:29des conditions insupportables
10:31pour transmettre le savoir
10:32dans des écoles surchauffées.
10:34Nous la devons à nos enfants
10:35pour qu'ils puissent respirer un air sain,
10:37pour qu'ils puissent manger une nourriture
10:40qui sera débarrassée des pesticides
10:41et du poison qui distille le cancer.
10:44Nous la devons à toutes celles et tous
10:45ceux qui auraient à souffrir,
10:47à subir directement dans leur chair
10:49et dans la vie de leur famille,
10:50l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite
10:52qui malheureusement déjà à travers bien des politiques,
10:55à travers bien des déclarations,
10:56notamment du ministre de l'Intérieur,
10:58diffuse ces thèmes et ces termes
10:59dans le débat public.
11:00Donc je le dis simplement,
11:03nous sommes ici.
11:03J'espère que dans quelques jours,
11:05dans quelques semaines,
11:06cette tribune sera remplie à rabord,
11:08qu'on ne tiendra pas dessus,
11:09qu'il faudra prendre une tribune plus grande
11:10parce que ce qui a fait l'essence
11:12de cette mobilisation citoyenne,
11:14c'est notre unité.
11:15Et je crois, nous serons en 2026,
11:17et c'est une belle année, 2026,
11:19pour organiser un grand chantier démocratique,
11:2190 ans après le premier Front populaire.
11:23Nous ne sommes pas seulement engagés
11:24dans une dynamique de résistance
11:26à la progression de l'extrême droite
11:27et simplement dans une dynamique de réparation
11:29des dégâts d'une décennie macroniste.
11:32Nous sommes aussi là pour construire
11:33de nouvelles conquêtes,
11:34de nouvelles conquêtes pour le temps libéré,
11:35de nouvelles conquêtes sociales,
11:37de nouvelles conquêtes démocratiques,
11:38de nouvelles conquêtes écologiques,
11:40pour vivre mieux,
11:40pour le droit au bonheur
11:41et pour une société apaisée.
11:42Et c'est donc un très beau jour,
11:44emprunt de responsabilité,
11:46emprunt aussi de convivialité et de fraternité.
11:48J'espère qu'il y en aura beaucoup d'autres
11:49qui viendront.
12:04On va vous faire passer les micros,
12:06vous poser vos questions un par un
12:08en levant la main.
12:09Et si vous avez une question en particulier
12:11à adresser à une personne,
12:12vous dites bien son nom
12:13et puis vous vous présentez en début,
12:15comme d'habitude.
12:22Merci.
12:22Bonjour.
12:23Emilio Mellet pour l'Humanité.
12:25Marine Tondoli a parlé du mot primaire.
12:28C'est la seule à en avoir parlé.
12:31Est-ce que c'est du coup une primaire actée
12:33ou c'était un abus de langage ?
12:35Moi, j'abuse souvent du langage,
12:38comme vous le savez.
12:40Non, non, mais c'est pas...
12:41Mais du coup, qu'est-ce que je dis ?
12:51Non, mais ce qu'on acte aujourd'hui
12:53et ce qui est l'accord à la sortie de la Réunion,
12:55c'est d'avoir un processus commun.
12:57Le mot primaire, je pense,
12:58nécessite pour des chefs de parti
13:00que certains d'entre nous sur cette scène sont,
13:02d'aller valider ça avec leurs militants.
13:04Donc on ne peut pas comme ça arriver,
13:05balancer des mots, des trucs
13:06et décider à cinq dans une salle.
13:08Donc il faut nous laisser ce temps.
13:10Mais on voit bien qu'il n'y a pas 50,
13:12non plus, méthodes de désignation possibles.
13:14La primaire est une option forte quand même.
13:16C'est une option.
13:21Bonjour.
13:23Oscar Tessono,
13:23je travaille pour un hebdomadaire
13:24qui s'appelle Right Brain Magazine.
13:26C'est un hebdomadaire qui a la particularité
13:28d'être fait par des personnes...
13:29Vous m'entendez ?
13:30C'est bon ?
13:31La première grosse étape
13:33pour l'ensemble de vos partis
13:34à l'Assemblée nationale et au Sénat,
13:35ce sera le prochain budget.
13:37Est-ce que vous allez déjà rencontrer François Bayrou
13:41puisqu'il va convier l'ensemble des partis prochainement ?
13:43Il a convié le RN et Horizon aujourd'hui, je crois.
13:47Et quels seront les points sur lesquels,
13:50vous direz, il n'y a aucun débat possible,
13:52je pense, aux retraites ou à l'attaque Zucman, par exemple,
13:54et que vous défendrez lors des prochains PLF et PLFSS
13:57à la rentrée, en tout cas.
14:08Chacun répondra s'il va aller rencontrer François Bayrou.
14:11Dire que d'emblée déjà, il y a une vive opposition à sa méthode
14:15qui consiste à aller taper un à un tous les secteurs de la société.
14:19Une semaine, ce sont les artisans et les travailleurs du bâtiment.
14:22Une semaine, ce sont les médecins, les pharmaciens et les kinés.
14:25Une semaine, ce sont les taxis, les ambulanciers.
14:28Et on voit que cette manière de faire pour aller faire du bouche-trou,
14:32tendu qu'on refuse d'aller chercher l'argent là où il se trouve,
14:35et maintenant, en ayant fait plus de 60 milliards de cadeaux fiscaux par an,
14:42il y a évidemment un désaccord profond.
14:46Et moi, je pose comme principe, je pense que là,
14:49on est là pour incarner des évidences aux yeux des Français, vous savez,
14:52en matière d'impôts, que les petits payent petit et que les gros payent gros.
14:56Et ce principe-là va évidemment nous guider.
14:59Et nous allons, pendant l'été, travailler, je disais, un plan de redressement
15:03qui a comme option un contre-budget, mais qui, pour moi, doit dépasser le contre-budget.
15:10Par exemple, en matière de logement, il y a des choses qui peuvent se faire
15:13qui dépassent le cadre du budget.
15:15Mais il doit y avoir un plan de redressement qui est proposé aux Français,
15:18qui répond à un certain nombre de leurs questions,
15:20qui propose au pays une autre orientation, sans attreindre 2027,
15:24parce qu'on voit très bien comment ce sont des souffrances
15:27qu'on fait endurer aujourd'hui à la société française,
15:30prises bout par bout.
15:31Et donc, il faut y répondre sur le travail,
15:35il faut qu'on explique comment on va faire pour que les Français vivent de leur travail
15:39et pas en survivre, et le vivent bien même.
15:42Et ça, je pense qu'il y a à œuvrer, on compte y œuvrer.
15:46Savoir que nous avons acté le fait que nos directions politiques, pour ainsi dire,
15:50auraient une rencontre hebdomadaire tous les lundis,
15:54à 14h, à l'Assemblée nationale.
15:56Pourquoi ? Pour permettre...
15:58Non ?
16:00Il y a des débats sur l'horaire, mais c'est pas grave.
16:01Ah, il y a des débats sur l'horaire.
16:02Vous voyez, quand on en est au débat sur l'horaire, tout va bien.
16:06Mais pour qu'on ait une certaine continuation dans le travail,
16:09pour pas que ça soit une rencontre aujourd'hui,
16:11et puis on se revoit dans trois mois.
16:12Et de la même manière, il y aura un groupe qui aura pour responsabilité
16:16la coordination programmatique,
16:18et un groupe qui aura pour responsabilité la coordination sur le processus.
16:21Je dis ça pour qu'on comprenne bien que c'est un petit pas pour la gauche que nous faisons aujourd'hui,
16:28j'espère un grand pas pour la France demain,
16:31mais que ça a vocation pas à être des grands messes devant 40 journalistes tout le temps,
16:36mais qu'il va y avoir du travail dans les soutes pour aboutir sur un processus, un programme.
16:41Et je dirais aussi une équipe, que les Français se disent,
16:45ceux-là, on peut leur confier le pays.
16:47Ceux-là, ils ont l'habitude de travailler ensemble.
16:50C'est pas juste un champignon qui surgit, mais il y a une confiance qui s'est établie.
16:53On a dit, lundi 14h, il faut pouvoir travailler un autre jour, un autre horaire, tranquille.
16:59D'accord.
17:02Bonjour.
17:02Vous avez parlé d'une six convention programmatique.
17:05Ce sera sur quoi ?
17:07Ça sera sur plein de sujets différents.
17:10On est en train de discuter des thèmes précis,
17:12mais par exemple, on a parlé de l'éducation,
17:14parce que c'est un sujet qui nous semble extrêmement central dans les discussions à gauche,
17:17et surtout dans la vie des Françaises et des Français.
17:20Vous le savez, l'éducation nationale est dans une situation difficile.
17:24Benjamin en a dit deux mots sur la situation caniculaire,
17:26mais c'est structurel dans l'éducation nationale.
17:29Donc ça fait partie des priorités.
17:30Et on va parler de bien d'autres sujets,
17:32aussi de la question industrielle et de l'emploi,
17:34et de la transition écologique de l'industrie.
17:36Enfin, vous verrez, on vous annoncera tous les thèmes,
17:38mais ces deux thèmes-là sont inscrits à notre ordre du jour.
17:44Bonjour.
17:44Noémie Bissère, du Wall Street Journal.
17:47Je suis là.
17:49Bonjour.
17:50Avant 2027, il pourrait y avoir d'autres élections,
17:55des élections législatives.
17:57Est-ce que, dans ce cas,
18:00vous accorderiez également sur des candidats communs ?
18:03Est-ce que c'est une possibilité ?
18:05Est-ce que c'est quelque chose dont vous avez discuté ?
18:06Merci.
18:10Bon, d'abord, sur la question précédente,
18:12dire simplement que nous n'éviterons aucun sujet.
18:16L'objectif, vous l'avez compris,
18:17c'est de gouverner ensemble.
18:19Et pour gouverner ensemble,
18:21il vaut mieux se mettre d'accord avant sur ce que l'on fera
18:23et ne pas improviser.
18:25C'est ce qu'on observe chaque jour à l'Assemblée
18:27avec un bloc que l'on dit central,
18:30qui est en réalité un bloc en décomposition
18:32où ils ne sont pas souvent d'accord entre eux,
18:34où la plupart votent avec leurs pieds
18:36en ne venant même plus à l'Assemblée.
18:38Donc l'objectif, c'est évidemment de se mettre d'accord
18:40sur tous ces sujets,
18:42et nous n'éviterons pas, y compris les sujets
18:44sur lesquels nous sommes dans des accords,
18:45parce qu'ils existent,
18:47et que nous sommes dans des formations politiques différentes
18:49qui se justifient par leur histoire,
18:51par leur culture,
18:52mais aussi par des approches différentes.
18:54Simplement, nous avons exprimé devant vous,
18:56aujourd'hui, cette volonté d'aboutir
18:58à des compromis,
19:00à une capacité à s'engager sur 5 ans,
19:03à dire aux Françaises et aux Français,
19:05non pas sur le siècle qui vient,
19:06mais sur les 5 prochaines années,
19:08oui, nous pouvons gouverner ensemble,
19:10et voilà ce que nous ferons ensemble.
19:13Ensuite, sur la question de savoir
19:14s'il y avait des élections avant l'élection présidentielle,
19:18oui, il y aura des élections municipales.
19:20De toute façon, il y aura aussi des élections législatives
19:23si le président en décidait ainsi.
19:27Les sénatoriales qui auront lieu aussi
19:28dans la foulée des municipales.
19:30Donc tout ça existe,
19:31et nous avons évidemment l'idée d'être cohérents,
19:35et donc nous ferons en sorte
19:36d'être solidaires les uns par rapport aux autres.
19:39Ce serait absurde de notre part
19:41que d'avoir un jour un accord pour 2027
19:45et premier exercice à réaliser
19:48et où, lors d'une dissolution,
19:50on dirait, moi, je ne soutiens pas Clémentine Autain
19:53parce que, finalement,
19:54j'ai une autre alliance dans cette élection-là.
19:56Donc l'évidence, c'est que nous nous soutiendrons mutuellement
20:00et que nous ferons en sorte d'être cohérents
20:03à tout moment et en tout lieu.
20:06Voilà.
20:06Je vais encore citer Marine Tondelier
20:15et Clémentine Autain aussi.
20:17Vous avez dit que la porte était ouverte
20:18pour tous ceux qui voulaient rejoindre le processus.
20:20Est-ce que tout le monde sur cette estrade
20:21est d'accord sur les personnes qui peuvent rejoindre ?
20:24Je pense notamment à vous, Olivier Faure,
20:25qui, lors du Congrès,
20:29disait qu'il n'y aurait plus d'accord national
20:30avec la France insoumite.
20:31Est-ce que vous considérez
20:32qu'ils sont toujours les bienvenus dans cette discussion ?
20:35Surtout, n'écoutez pas la question
20:36que je suis en train de vous poser.
20:40C'est la première fois aujourd'hui.
20:45J'ai bien écouté la question, pas de difficulté.
20:48Il se trouve que c'est moi qui ai lancé l'invitation
20:50pour cette réunion.
20:51Donc, moi, il se trouve que j'ai invité
20:53toutes les forces de gauche
20:54ou qui se reconnaissaient comme telles à venir.
20:56Et donc, la porte est toujours ouverte aussi, selon moi.
20:59Ensuite, vous savez que c'est un espace pluriel
21:02qui s'est dessiné.
21:03Et donc, il peut y avoir des points de vue différents
21:05qui cohabitent.
21:06En tout cas, en ce qui me concerne,
21:07la porte est toujours ouverte.
21:08J'ai eu l'occasion de le dire
21:09dans plusieurs interviews récemment.
21:12Et ensuite, je laisse la parole à mes camarades
21:14qui peuvent avoir des sensibilités différentes
21:16autour de cette table.
21:21On peut avoir des différences, effectivement.
21:23Ça peut arriver.
21:25Et qu'on n'ait pas tout à fait
21:26les mêmes définitions de périmètre.
21:27Mais au fond, la seule question qui nous intéresse,
21:32c'est de savoir, dans ces cas-là,
21:33sur quelle base, sur quel projet
21:35et sur quelle incarnation.
21:38Moi, je n'ai aucun problème
21:38pour que toute la gauche rejoigne
21:40ce que nous allons former ensemble
21:41sur la base de notre projet,
21:43sur la base d'une incarnation.
21:44Nous aurions décidé, je suis prêt à accueillir
21:46toutes celles et ceux qui le souhaitent.
21:48Et je crois à ce qu'au XVIIe siècle,
21:51un chercheur a découvert
21:53et que, peut-être, vous avez déjà eu connaissance,
21:58ce qu'on appelle la sympathie des horloges.
22:00En fait, c'est une expérience
22:01que vous pouvez tenter vous-même.
22:03Vous mettez deux horloges dans une même pièce,
22:06accrochées au mur,
22:08et vous faites en sorte
22:09qu'au point de départ,
22:11elles ne concordent pas,
22:13que leur battement soit différent
22:15et que leur rythme soit, là aussi, différent.
22:19Et vous vous rendrez compte
22:20qu'au bout de quelques temps,
22:21les horloges finissent par battre
22:23au même rythme.
22:25Et voilà, donc, ça s'appelle,
22:27ce phénomène que vous pouvez constater,
22:30s'appelle la sympathie des horloges.
22:31Par les vibrations
22:32qui sont adressées d'une horloge à l'autre,
22:36elles finissent par s'accorder.
22:37Et ce principe-là a été découvert
22:39et n'est pas lié simplement aux horloges.
22:42Ça marche aussi pour les lucioles,
22:43quand vous regardez dans la nature.
22:45Les écologistes le savent.
22:47Les lucioles,
22:48quand elles commencent à s'allumer,
22:50à clignoter,
22:51elles finissent par clignoter ensemble.
22:52C'est tout ce que je souhaite à la gauche,
22:54c'est que nous puissions,
22:55non pas clignoter,
22:56mais allumer,
22:56rallumer l'espoir ensemble.
22:58Et je crois à cette possibilité,
23:01mais je le dis pas dans n'importe quelle condition
23:02et pas derrière n'importe qui
23:04ni derrière n'importe quel programme.
23:06Voilà.
23:10Bon, l'essentiel,
23:11c'est qu'à la fin,
23:12quand ça s'accorde,
23:13l'horloge,
23:13elle soit à la bonne heure.
23:14Et elle sonne.
23:16Donc ça,
23:17c'est clair.
23:18Et je voudrais dire ce qu'il y a
23:20dans le communiqué de presse,
23:22c'est-à-dire que nous prenons appui
23:25sur le programme du Nouveau Front Populaire,
23:28sur les programmes des différentes organisations
23:30que nous représentons les uns et les autres.
23:33Et évidemment,
23:34d'un point de vue programmatique,
23:36parce que c'est important de signaler aussi ce point,
23:39les choses ont évolué.
23:41Le programme du Nouveau Front Populaire,
23:42il s'est fait dans un moment où la situation
23:44n'est plus tout à fait la même.
23:46On est parti...
23:47Enfin, je veux dire,
23:48des choses ont changé.
23:49Donc il faut que ça bouge.
23:51Il faut aussi qu'on hiérarchise des priorités.
23:53Il faut qu'on s'enrichisse du travail
23:54qu'on va faire avec toutes les personnes
23:57qu'on a commencé à solliciter
23:58sur un certain nombre de sujets,
24:00qu'on innove.
24:01Bref,
24:01on a un travail programmatique fort à produire,
24:04à continuer à produire.
24:06Mais je crois que c'est quand même important
24:08de noter la manière dont c'est,
24:09y compris écrit dans le communiqué de presse.
24:11Et donc la question,
24:12il faut la poser aux absents.
24:14Et vraiment,
24:14je compte sur vous pour la poser aux absents.
24:17C'est à eux de se justifier.
24:17Pourquoi ils ne sont pas là ?
24:18Ils ont été invités.
24:19Donc après,
24:20c'est eux qui s'excluent.
24:22Alors peut-être le Parti Socialiste
24:23n'aurait pas été très content
24:24si les Insoumis étaient venus,
24:25on aurait eu un sujet.
24:26Mais il se trouve que,
24:27par exemple,
24:28ce sont les Insoumis
24:29qui ont fait le choix de ne pas venir.
24:32Donc c'est à eux de se justifier.
24:34Pourquoi ne viennent-ils pas ?
24:36Et j'aimerais bien que,
24:36quand même dans le débat public,
24:38on prenne acte du fait
24:39qu'ici,
24:40il y a des gens qui acceptent de dire
24:42on se met autour d'une table,
24:44on travaille ensemble,
24:45et à la fin,
24:46on désignera de manière démocratique,
24:48en tout cas le plus possible,
24:49en impliquant des citoyennes et des citoyens,
24:51on aura une modalité de désignation
24:53qui nous permettra
24:54d'avoir un candidat commun.
24:55C'est quand même très fort.
24:57Et c'est ce que certains ne veulent pas faire.
24:59Et c'est à eux qu'il faut poser la question
25:01parce que c'est sur eux
25:02que pèse aujourd'hui la responsabilité
25:04face à l'extrême droite,
25:06face au pouvoir en place,
25:07parce que non seulement
25:07on a la mulesse de l'extrême droite,
25:09mais on a aussi l'hypothèse
25:10d'un nouveau Macron.
25:11Macron ne peut pas se représenter,
25:14mais il pourrait y avoir
25:14un autre personnage du même type.
25:16ça fait quand même un moment
25:17qu'on a ces politiques néolibérales,
25:19productivistes, antidémocratiques
25:21qui s'abattent sur les Françaises
25:22et les Français.
25:23Donc c'est à eux, aujourd'hui,
25:25de rendre des comptes
25:26sur comment on fait
25:27si on n'est pas dans un cadre d'union
25:29et comment ils peuvent légitimer
25:30devant les électeurs et les électrices
25:32de faire ce pas de côté,
25:34de ne pas être ici,
25:35autour de la table,
25:36sur cette tribune.
25:37Et j'aimerais bien que la question
25:38leur soit posée à eux.
25:39Et pour enfoncer le clou,
25:42il y a un truc qui a été très fort
25:44qui s'appelait le NFP
25:44qui a été fait il y a un an.
25:46Et si ça a paru si évident
25:47à tout le monde de le faire
25:48et en très peu de temps,
25:49c'est parce que Jordan Bardella
25:50était aux portes du pouvoir.
25:53Et donc il y a eu une sorte de sursaut,
25:54de réflexe d'un atteint de survie.
25:56On l'a fait.
25:57J'aimerais qu'on m'explique
25:58ce qui, aujourd'hui,
26:01a bagné un an plus tard,
26:02serait moins évident dans le risque
26:04qu'on court dans ce pays
26:05à ce que l'extrême droite
26:05arrive au pouvoir.
26:07Alors, est-ce que ce sera Jordan Bardella,
26:08est-ce que ce sera Marine Le Pen,
26:09selon lequel des deux ne sera pas en prison ?
26:11Mais il y a quand même une menace
26:13qui n'est pas plus faible qu'il y a un an.
26:15Et donc moi, je suis peut-être bête,
26:16mais je ne comprends pas
26:17pourquoi c'est moins stressant aujourd'hui,
26:19pourquoi il y a moins de pression
26:20à l'Union aujourd'hui chez certains
26:21qu'il y en avait il y a un an.
26:23Et comme je n'ai pas pu répondre
26:24à la question sur le budget,
26:26les groupes écologistes
26:27auront plein d'occasion
26:29d'examiner le budget de François Bayrou,
26:32de voir ce qui ne leur va pas,
26:33à mon avis, beaucoup de choses,
26:34et de faire leurs propositions.
26:35Mais il y a quand même deux sujets
26:36que je mets sur la table.
26:37Le premier, c'est qu'il y a eu
26:39combien de mois de conclave ?
26:404, 5, 6, on ne sait même plus.
26:42Bon, des mois et des mois de conclave,
26:44ils ne sont même pas capables,
26:45au bout de mois et des mois de conclave,
26:46d'apporter une réponse claire
26:47aux 4 millions de travailleurs
26:49qui attendent de savoir
26:50si leur travail qui est pénible
26:52sera reconnu comme pénible
26:54par des gens qui travaillent
26:55dans des bureaux climatisés,
26:56dans des trucs peut-être un peu pénibles,
26:58mais beaucoup moins.
26:59Je parle des carreleurs, des maraîchers,
27:00des assidantes sociales,
27:01des aides-soignantes,
27:02des gens qui font des ports de charges lourdes,
27:04qui ont des postures pénibles
27:05et qui sont exposées
27:06à des mécaniques vibratoires.
27:08Ce n'est quand même pas très compliqué.
27:10Bon, ça fait 5 mois
27:10qu'ils réfléchissent à ça
27:11et ils n'y arrivent pas.
27:12Et deuxième sujet
27:13sur lequel vraiment je voulais revenir,
27:14parce que je suis fâchée,
27:15Olivier, tu étais avec moi,
27:15à cette réunion,
27:16avec Cyril, avec Guillaume,
27:17avec Thomas Dossu aussi,
27:19à Bercy,
27:20où les réunions ont discuté
27:21du budget, la première,
27:22où on était ensemble.
27:24On a posé une question très simple
27:26sur MAPRIN Rénov'.
27:28Ce dispositif qui avait été
27:29raboté par Gabriel Attal
27:31d'un trait de plume
27:32dans un décret,
27:33et hop, on enlève 10 milliards,
27:34dont une grosse partie
27:35sur MAPRIN Rénov',
27:36qui a été re-raboté
27:37par Michel Barnier
27:37et qui a été re-re-raboté
27:39encore plus par François Bayrou.
27:41Et quand nous posons la question
27:42à Éric Lombard
27:43et à Médine de Montchanin
27:44ce jour-là,
27:45ils nous disent
27:45« Non, mais ce n'est pas vraiment
27:46un rabot
27:47parce que cette aide
27:47est vraiment sous-consommée,
27:49donc on baisse,
27:50mais il n'y a aucun Français,
27:51ça ne va pas changer
27:52les droits des Français.
27:53Il y a assez d'argent
27:54pour tout le monde,
27:55franchement, on est confiants,
27:56ce n'est pas vraiment une baisse. »
27:57On dit « C'est une plaisanterie ? »
27:58« Non, non, non, c'est une plaisanterie ? »
28:00« Non, non, non, vous verrez, vous verrez. »
28:01Et bien ce qu'on voit,
28:02c'est que six mois plus tard,
28:04ils annoncent une suspension
28:05de MAPRIN Rénov'
28:05parce que tout l'argent
28:06a été dépensé.
28:07Donc si c'est comme ça
28:08qu'ils pilotent avec beaucoup
28:09de crédibilité les dépenses,
28:10on a quand même un petit sujet
28:11parce qu'il nous a été affirmé
28:12les yeux dans les yeux
28:13qu'on se tromper
28:14qu'il y aurait assez d'argent
28:15pour tout le monde
28:15et il se trouve que cette annonce
28:17ironie du sort et du destin
28:18intervient la semaine
28:19où la France crève de chaud.
28:21Et en fait, nous,
28:21ça ne nous fait pas rire
28:22ni de nous faire mener en bateau
28:23ni de mener en bateau
28:24tous les Français
28:25qui ont droit à, oui,
28:26un logement isolé
28:27pour ne pas être
28:28dans une bouilloire thermique
28:29l'été, une passoire thermique
28:30l'hiver, tout comme nos écoles.
28:32Mais les écoles,
28:33ça se rénovait avec le fond vert
28:33qui lui a baissé de 55%.
28:35Donc c'est quand même tragique
28:36ce qui se passe
28:37et je pense que nous,
28:38notre travail, c'est un,
28:39d'améliorer le quotidien
28:40des Français
28:40et deux, de rendre possible
28:42leur lendemain
28:42et je pense que là-dessus,
28:44les Français savent
28:44qu'ils pourront compter sur nous
28:46mais on aimerait bien
28:46qu'ils puissent compter
28:47sur plus que nous
28:48donc on attend les autres.
28:49Voilà.
28:51Une deuxième question
28:52à l'Assemblée nationale
28:52en août,
28:53vous aviez à peu près
28:53189 députés.
28:56Est-ce qu'aujourd'hui
28:57vous êtes optimiste
28:58quant à vos capacités
28:59d'avoir peut-être
29:00une alliance
29:01mathématiquement
29:02plus importante
29:03comme on peut l'avoir
29:04ce qu'on a appelé
29:04le socle commun
29:06même si c'est un gros mot
29:07au vu de ce qu'il représente
29:09aujourd'hui
29:09et d'avoir le nombre
29:11de députés par la suite
29:12dans un précédent scrutin
29:12qui nous permettrait
29:13de ne pas être soumis
29:14à une motion
29:15comme l'a été
29:15Michel Barnier par la suite.
29:17Et construire une alliance
29:17plus stable peut-être.
29:18Je ne réponds pas à ça.
29:25Je vous remercie
29:26de votre question.
29:28Oui, nous souhaitons
29:29avoir une majorité
29:30si j'ai bien compris
29:31la question.
29:32Nous souhaitons avoir
29:33une majorité
29:34à l'Assemblée nationale.
29:35On confirme.
29:36On confirme.
29:37C'est ça qu'on cherche.
29:38On cherche à avoir
29:39une majorité dans le pays
29:41pour pouvoir gouverner.
29:42Et donc cette affaire
29:43la politique
29:44ce n'est pas des mathématiques.
29:46la politique
29:46c'est une affaire
29:47de dynamique.
29:49Et donc y compris
29:50ce n'est pas 1 plus 1 plus 1
29:51qui fait nécessairement 3.
29:53Mais par contre
29:54nous ce qu'on observe
29:55c'est que l'union
29:56dans les périodes récentes
29:58est un élément
29:59très important
30:00de mobilisation
30:02des citoyennes
30:02et des citoyens.
30:03Ça crédibilise
30:04notre capacité
30:05à pouvoir l'emporter
30:08et à pouvoir
30:08gouverner ce pays.
30:10Donc c'est pour ça
30:10qu'on fait aussi
30:12ce chemin
30:13c'est qu'on n'est plus
30:14dans une période
30:14où il y avait
30:15un parti hégémonique
30:17et tout le monde
30:17qui suit derrière
30:18ou alors on pouvait
30:19se payer le luxe
30:20d'avoir toute une série
30:21de candidatures
30:22à la présidentielle.
30:23On est dans un autre moment
30:24et nouvelle période
30:26nouvelle stratégie
30:27et je pense que nous sommes
30:28ici à la hauteur
30:30de la stratégie nécessaire
30:31pour apporter
30:33l'espoir
30:33aux Françaises
30:34et aux Français
30:34qui souffrent
30:35et qui souffrent
30:37ils sont en colère
30:38parfois ils sont
30:39dans le ressentiment
30:40et j'espère qu'ils attendent
30:43il y en a aussi
30:44qui n'attendent plus
30:45tellement ils sont désespérés
30:46et donc je pense
30:47que c'est vraiment à nous
30:48de donner à voir
30:49qu'il y a un chemin
30:50qu'il y a une perspective
30:51émancipatrice possible
30:52dans ce pays.
31:00Je dis un mot
31:01pour vous remercier
31:01d'être venu
31:02et puis peut-être
31:02un point pour signaler
31:04le fait que
31:04on a vu des exemples
31:06en Europe
31:07de débâcles
31:08de certains partis
31:09je pense notamment
31:10à la difficulté
31:11qu'a pu rencontrer
31:11le Labour au Royaume-Uni
31:13et on nous dit souvent
31:14vous, vous nous demandez
31:15souvent mais qu'est-ce
31:15qui va changer
31:16et vous, votre démarche
31:18là, vous êtes tous
31:18autour d'une table virtuelle
31:20vous êtes nombreux
31:21et ça va être difficile
31:22il y a d'autres candidats
31:23qui se sont déjà annoncés
31:24et représentent un seul parti
31:25ça sera plus long
31:26ça sera plus dur pour vous
31:27oui, ça sera peut-être
31:29plus long
31:29et ce sera peut-être
31:29plus dur
31:30mais ce dont on se rend compte
31:31quand on observe
31:32les exemples à l'étranger
31:33notamment dans l'Union
31:34Européenne
31:35c'est que l'échec
31:36il est assuré
31:37quand on n'arrive pas préparé
31:38et là, ce que vous avez
31:39en face de vous
31:39c'est une équipe
31:40qui commence à se préparer
31:41qui annonce déjà
31:43qu'elle va être au travail
31:44pendant deux ans
31:44avant d'exercer
31:46des responsabilités
31:47si ça se passe
31:47comme on le souhaite
31:48et comme les Français
31:49le souhaiteraient
31:50et donc on sera prêt
31:51à gouverner
31:52on sera prêt à gouverner
31:53avec des figures
31:54d'incarnation
31:54sur des sujets
31:55sur des sujets
31:56qui tiennent à cœur
31:57aux Français
31:57ils le disent chaque jour
31:59dans la rue
32:00ils le disent chaque jour
32:01dans les déplacements
32:01qu'on peut faire
32:02et donc c'est ça
32:03la grande différence
32:04du projet
32:04qu'on est en train
32:05de présenter aujourd'hui
32:06c'est quelque chose
32:06qui oui prendra du temps
32:07mais qui est construit
32:08sur une dynamique
32:09et qui est construit
32:10sur une aspiration
32:11que nous on entend
32:11tous les jours
32:12non seulement
32:13dans la société civile
32:14organisée
32:14y compris les syndicats
32:16et nous l'ont redit
32:16ce matin
32:17et les associations
32:18les collectifs divers
32:19mais aussi
32:20on le croit
32:21chez les citoyens
32:21et c'est ça
32:22qui va faire changer les choses
32:23merci beaucoup
32:24merci beaucoup
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